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Libération animale - Page 17

  • Quelqu'un, pas quelque chose


    Devenons végans.
    Plus aucun produit d'origine animale dans nos vies.

  • Qu'on se le dise une fois pour toutes

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  • Nous sommes tous des animaux

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    Les animaux nonhumains souffrent lorsque leurs besoins, attentes et désirs ne sont pas satisfaits.

    Tous les mammifères (humains et nonhumains) ont les mêmes structures dans une partie du cerveau appelée le système limbique, qui est principalement responsable de notre vie affective et de la formation des souvenirs.

    Les mammifères partagent aussi les mêmes neurotransmetteurs qui sont importants dans les émotions de traitement.

    Les animaux peuvent ainsi expérimenter certaines choses plus intensément que les humains.

    Nous devons traiter les membres des autres espèces animales qui peuplent cette terre avec respect et amour : ils ne méritent pas moins.

    Aucun être humain ne devrait causer de souffrances à un animal pour satisfaire ses intérêts, ni lui infliger la mort.

    Les animaux ne sont pas des objets.

    Ils ne sont pas des propriétés.

    Nous ne les possédons pas.

    Les éthologues eux-mêmes ont changé de paradigme : avec l'aide des nouvelles technologies comme l'IRM fonctionnelle, les scientifiques en sont venus à comprendre que les animaux ont des émotions, des sentiments, et qu'ils sont intelligents.

    Même s'ils ne l'étaient pas, en vertu de leur seule sentience, ils possèdent des droits fondamentaux que nous leur nions arbitrairement.

    L'"intelligence", outre qu'il en existe de multiples formes et qu'elle est irréductible à l'intelligence humaine, n'est pas le critère qui seul doit permettre l'intégration à la communauté morale : le simple fait d'avoir une conscience subjective, des désirs, des intérêts à satisfaire, le simple fait de tenir à sa propre existence, le simple fait, en un mot, d'être sentient, fait d'un être un membre à part entière de la communauté des égaux.

    Nous savons que les animaux souffrent du syndrome de stress post-traumatique, qu'ils souffrent des mêmes symptômes que les humains dans les mêmes conditions.

    Nous devons refuser l'utilisation et l'exploitation animales.

    Plus aucun produit d'origine animale dans nos vies.

    Devenons végans.

  • La citation du jour : Gary L. Francione

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    "Pour la nouvelle année, prenez la bonne résolution.

    Ne dites plus que vous aimez les animaux si par ailleurs vous consommez des produits d'origine animale.

    Devenez végans et faites en sorte que ce qui franchit vos lèvres soit cohérent avec les paroles qui en sortent."

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/

    Site miroir en français : http://fr.abolitionistapproach.com/

  • Messere Gaster

    En ces sinistres temps "festifs", une pensée pour les centaines de millions d'animaux terrestres et marins sacrifiés pour combler la plus grande et assassine futilité humaine : celle des "plaisirs du palais".


    http://1.bp.blogspot.com/-RhV8x-6w4S8/TcSjE1-HXoI/AAAAAAAAAPE/ZDRm-Iy0x58/s1600/224025_10150170722689436_504829435_7092166_5594051_n.jpg


  • Christian de Duve : « Si on continue comme cela, ce sera l’apocalypse, la fin »


    Entretien paru en avril 2013

    Christian de Duve a toujours eu grande confiance en son destin. Petit, il était déjà persuadé qu’il réaliserait de grandes choses. Et aujourd’hui, il a attendu 95 ans pour raconter son histoire : il avait tant de choses essentielles à réaliser auparavant, que sa biographie pouvait franchement attendre.

    Cet homme qui, jeune, a failli se mettre en danger, par son goût pour le bridge et le poker, est notre Prix Nobel, le seul Belge vivant, reçu en 1974 pour ses découvertes en médecine, et pour ses deux compagnes d’aventure qu’il a baptisées lysosome et peroxysome.

    «  La cellule est un organisme vivant qui possède tout ce qu’il faut pour vivre et a donc des organes, très petits. J’ai eu la chance de découvrir deux de ces organes, comme si, du temps de Vésale, quelqu’un avait trouvé le foie, et quelqu’un d’autre l’estomac. Moi j’ai trouvé l’estomac de la cellule, que j’ai appelé le lysosome, et un autre organe, plus difficile à expliquer, le peroxysome, qui intervient dans des phénomènes d’oxydation, de combustion d’aliments, de graisse. »

    Tous les jours, jusqu’à il y a peu, Christian de Duve entretenait ses muscles en nageant tous les matins et en faisant quelques exercices, et ses neurones en jouant aux « Chiffres et aux Lettres ».

    Son destin est fabuleux, son parcours stimulant mais c’est son cri d’alarme qui nous terrasse, le cri d’un homme ébloui par son passé mais effrayé par l’avenir.

    «  J’ai vécu le siècle le plus extraordinaire de l’histoire de l’humanité, nous raconte-t-il dans son bureau débordant de livres. Il y a eu une série de découvertes extrêmement importantes, l’atome, le big bang, etc. Dans mon domaine, les sciences de la vie, on a fait des progrès inouïs. Quand j’étais jeune étudiant, on ne savait pratiquement rien du fonctionnement de la vie. Aujourd’hui, on sait, on comprend. Pas tout, mais beaucoup. Et c’est la recherche scientifique qui a permis cela, produisant des résultats essentiels. Et j’ai vu toutes ces découvertes. »

    L’impact réduit de la religion catholique a-t-il libéré des capacités de découvertes ?

    Je n’oserais pas dire cela. On a été un peu plus libres de penser mais pas de chercher, car on a toujours pu chercher. Lors de ma nomination comme professeur à Louvain (1948), le fait d’accepter une place dans une université confessionnelle, soumise à la doctrine catholique, m’a gêné, car la démarche scientifique n’est pas très compatible avec l’attitude dogmatique de la démarche religieuse catholique. Mais à Louvain, on ne m’a jamais obligé à renoncer à certaines recherches.

    Vous terminez votre parcours sur la Terre en lui prédisant beaucoup de tourments ?

    C’est un peu le bout de mon périple personnel, j’ai essayé de reconstituer l’histoire de la vie depuis 30 ans, de lire, réfléchir, étudier et d’écrire des livres qui rendent compte de cette réflexion.

    Vous deviez en arriver aux questions existentielles ?

    J’y suis arrivé très tard, à la 6e de mes dernières vies (1985), car j’avais jusque-là mis tout cela de côté. Et puis il y a 30 ans, je me suis intéressé à l’origine et à l’histoire de la vie, à l’avènement de l’humanité, au développement du cerveau humain : cela m’a passionné. Arrivé au but, j’ai bien dû poser la question de savoir « où allons-nous » ?

    Et c’est là que je suis inquiet. J’ai reconstitué cette longue histoire dans un cadre darwinien, en faisant intervenir la sélection naturelle, qui avantage uniquement ce qui est utile, au moment et à l’endroit mêmes. Nos ancêtres ont acquis un certain nombre de traits et propriétés génétiques, parce que ces propriétés étaient utiles à leur survie et à leur reproduction, à l’époque et l’endroit où ils vivaient. Ce qui a été privilégié alors, c’étaient des traits utiles à ce moment-là, mais pas à l’avenir. La sélection naturelle ne regarde pas en avant.

    J’en suis arrivé à la conclusion que les traits génétiques privilégiés par la sélection naturelle étaient utiles à nos ancêtres mais sont devenus néfastes pour nous. Le résultat, dans l’histoire de la vie, a été un succès extraordinaire. L’espèce humaine, si vous la comparez à tout ce qui vit et a vécu dans le monde, a réussi d’une manière exceptionnelle.

    On était quelques milliers dans le coeur de l’Afrique il y a 100.000 ans, et on est presque 8 milliards à occuper tous les endroits habitables de la Terre, à utiliser toutes les ressources disponibles, à épuiser ces ressources, à vider des océans de poissons, polluer l’environnement, le rendre inhabitable, à transformer les forêts en désert.

    Et en plus, nous avons créé des mégapoles – je suis allé à São Paulo, Tokyo, Mexico City – où les gens s’entassent et qui sont des nids de discorde. Je le vois d’une manière objective et je lance un cri d’alarme. Si on continue dans cette direction, ce sera la catastrophe, l’apocalypse.

    Comment l’homme a-t-il laissé faire cela, sciemment ?

    L’homme ne réfléchit pas à l’avenir, ne s’en préoccupe pas. Même pas les dirigeants politiques, pour qui, ce qui compte, est la date des prochaines élections, dans deux ou trois ans maximum. Lorsque j’étais enfant, on vivait un peu comme si le monde nous était donné, sans préoccupation : le monde était là pour nous servir et être exploité par l’homme.

    Ce n’est vraiment qu’à la fin de la dernière guerre qu’on s’est rendu compte brusquement que les ressources naturelles étaient finies, qu’elles risquaient d’être épuisées rapidement par le développement de l’humanité et que les conditions de vie allaient être fort diminuées.

    N’est-ce pas l’échec de la capacité des scientifiques à jouer un rôle ?

    Les scientifiques n’ont pas de pouvoir. Ils essayent d’étudier, de comprendre, éventuellement de créer du neuf, mais le pouvoir, c’est les politiques qui l’ont. Ils consultent peu les scientifiques.

    Ils sont très absents de votre livre. Comme si vous n’aviez pas eu de contacts avec eux ?

    Si on n’en parle pas, c’est qu’ils ne m’ont pas marqué. J’ai fait partie de multiples commissions d’experts, mais je n’ai pas eu le sentiment que les scientifiques étaient fort écoutés dans le monde d’aujourd’hui.

    Vous n’avez jamais pensé faire de la politique ?

    Non. Ce que j’ai fait de plus « actif », ce fut de créer mon Institut.

    Vous en appelez à des sages ?

    Le monde a besoin de guides mais encore faut-il les suivre ! Gandhi, Bouddha, Jésus, Socrate : il y a eu un certain nombre de sages mais on les a tués, on ne les a pas suivis. Ce qu’on demande à ces sages, c’est d’utiliser le cerveau que nous avons reçu de la sélection naturelle, pour faire quelque chose qu’elle ne peut pas faire : prévoir l’avenir. Et si ce résultat est néfaste, prendre des décisions.

    Mon message est simpliste : le boulier compteur. Pas besoin de regarder la télé ou de lire les journaux pour connaître ces menaces : perte de biodiversité, épuisement des ressources, des sources d’énergie, pollution de l’environnement, etc.

    Quelle est la cause de tout cela ?

    C’est nous, les hommes, les femmes, les humains ! Nous avons trop bien réussi dans la course pour la vie, et aujourd’hui nous avons créé une situation telle, que l’avenir de l’humanité est menacé.

    La science peut faire quelque chose ?

    Elle ne peut pas augmenter la surface de la terre ou ses ressources. Elle peut simplement donner des conseils. « Le » problème, c’est la démographie.

    Il faut un contrôle des naissances très strict ?

    Absolument. Quand j’étais enfant, on nous disait qu’on approchait des deux milliards d’humains sur la terre. Aujourd’hui, on a dépassé les 7 milliards. De mon vivant, la population du monde a quadruplé, dépassant les possibilités naturelles. Donc nous sommes en train, par notre nombre croissant, de rendre le monde invivable.

    Ce ne sont pas ces problèmes-là qui nous occupent. Les gens sont égoïstes ?

    Ils sont surtout aveugles. Les dirigeants se préoccupent trop peu de l’avenir éloigné de l’humanité dans le monde. Et je parle de 50 à 100 ans, pas dans des millénaires  !

    Le regain des religions vous inquiète ?

    La religion musulmane, je la trouve inquiétante, parce qu’elle est à mon point de vue particulièrement obscurantiste. Mais les chrétiens sont aussi terriblement doctrinaires.

    Je ne sais pas comment le nouveau pape va agir, mais jusqu’à présent, la contraception, la limitation des naissances a été condamnée par le Vatican. C’est scandaleux, car le seul espoir de l’humanité de survivre, est de ne pas continuer son expansion.

    Vous avez, malgré toutes ces prédictions pessimistes, un grand appétit de la vie et un grand équilibre personnel ?

    Je ne sais pas si j’ai été équilibré mais j’ai suivi ma ligne à moi. J’ai eu plusieurs vies. Mes recherches à Louvain sont le coeur de mes recherches scientifiques, mon aventure américaine a été très importante. La création de l’Institut de Duve a ensuite été une entreprise magnifique qui a très bien réussi.

    Et puis, j’ai pu commencer à étudier, réfléchir, lire et écrire et pendant 30 ans, j’ai vraiment fait un très long chemin, en écrivant chaque fois mon carnet de bord. J’ai d’abord essayé de comprendre la totalité de la cellule, après en avoir identifié les fameux deux composantes et cela a fait un livre.

    Puis de comprendre la vie – comment elle fonctionne, ce qui est commun à tout ce qui vit –, deuxième livre. Après, il y a eu logiquement ma préoccupation pour l’origine de la vie. Et puis, je suis passé à son histoire et à Darwin qui ne m’avait jamais intéressé jusque-là. De là, je suis arrivé à la dernière étape, l’avènement de l’humanité, et dans la foulée, au fonctionnement et au développement du cerveau. Ce fut un voyage, une progression logique.

    Dans ce voyage, vous avez trouvé un sens à la vie ?

    J’ai retrouvé vers la fin, un peu des souvenirs du mysticisme, de la ferveur de mon enfance, mais à la dernière minute, je m’en suis séparé. L’évolution est mon mot-clé aujourd’hui.

    Pourquoi avoir abandonné ce mysticisme ?

    J’avais abouti, à la fin de mon périple, à une vision platonicienne du monde. J’appelais « l’Ultime réalité », quelque chose qui existe en dehors et qu’on découvre. Je suis arrivé à la conclusion que toute cette notion-là est fausse et que cette réalité que je crois découvrir, est quelque chose que j’ai créé moi-même.

    C’est le produit de notre propre cerveau. Le vrai, le beau, le bien, n’est pas quelque chose qui vit en dehors de nous et que nous découvrons, mais que nous créons.

    C’est mieux ?

    Je n’ai pas de jugement de valeur à donner. C’est peut-être plus scientifiquement crédible que la notion « d’Ultime réalité ».

    Pas d’existence pour Dieu non plus dès lors ?

    Je comprends que ce soit une préoccupation pour grand nombre d’êtres humains, à la source d’au moins trois religions. Disons pour simplifier : l’existence de Dieu ne se démontre pas, et son inexistence non plus. Napoléon avait demandé à Laplace : « Et Dieu dans tout cela ? » Laplace a répondu : « Je n’ai pas besoin de cette hypothèse. » Je suis un peu comme ça.

    « Lorsque je disparaîtrai, je disparaîtrai, il ne restera rien »

    Comme la mort s’approche, prenez-vous cette perspective, comme une délivrance ?

    Je suis tout proche de la mort, je suis au bout du rouleau.

    Vous le ressentez plus fortement aujourd’hui, au bout de toutes ces années ?

    Personnellement, je suis très objectif, très serein devant tous ces phénomènes. La mort, ce serait beaucoup dire qu’elle ne m’effraye pas, mais je n’ai pas peur de l’après car je ne crois pas. Lorsque je disparaîtrai, je disparaîtrai, il ne restera rien. Ce que je dois prévoir maintenant, c’est ma propre disparition et je suis en train de le faire.

    (Nous lui confions le coup de fil que nous avons reçu de François Narmon, ex-patron de Dexia, à la veille de son euthanasie)

    Je suis dans le même état. J’ai tout prévu, mes enfants le savent, ma fille est venue de France. Si mon fils qui est aux Etats-Unis avait pu se déplacer, je me serais fait euthanasier dans les jours qui viennent. Je suis prêt. Mais je dois attendre, je voudrais revoir mon fils. Il ne peut venir qu’au mois de mai, et donc je dois survivre jusqu’en mai.

    Cela ne vous rend pas triste ?

    Ecoutez, je suis fatigué. Je ne sais pas si je réponds encore d’une manière lucide. La nuit du premier avril, je suis vraiment passé d’un côté à l’autre, j’ai passé plusieurs heures sur le sol de mon dressing. J’étais tombé, je n’ai pas pu me relever.

    C’est là que vous avez pris votre décision ?

    Elle était déjà prise avant, mais je me suis dit que cela était le signal d’alarme. Je me suis dit : « Il est temps d’y penser ». Ces confidences que je vous fais, il faudrait peut-être les garder pour le jour où je serai mort. Ce sera une belle nécrologie.

    (Il rit.)

    Cela vous soulage peut-être de penser à mourir : c’est terrible d’avoir vécu un tel progrès au cours de ce quasi-siècle, pour avoir in fine l’impression que jamais l’humanité n’a été autant en danger ?

    C’est vrai. Tout cela m’a fort perturbé et cela continue à me perturber très fort mais je n’ai jamais eu mon mot à dire. M. Di Rupo n’a jamais demandé mon avis. Les politiques ne consultent pas les scientifiques. Je comprends qu’aujourd’hui on ne consulte pas un vieillard de 95 ans, mais enfin, il y a 30 ans, quand j’étais lucide et vivant, on ne me consultait pas.

    Avez-vous des regrets en ce moment si particulier ?

    De ne pas avoir fait mieux, d’avoir surtout un peu sacrifié ma famille à ma carrière. Je l’emporte avec moi. Mais ma femme disait toujours : « Les regrets sont inutiles, Christian ».

    Biographie

    Christian de Duve est né en Grande-Bretagne en 1917, de parents belges. Inscrit à l’Université catholique de Louvain à partir de 1934, il décroche son diplôme en médecine en 1941 et celui de chimie 5 ans plus tard. Ses premières recherches portent sur l’insuline. Après un premier séjour aux Etats-Unis, il concentre son travail sur les structures cellulaires.

    Ses découvertes sur le lysosome et le peroxysome lui vaudront le prix Nobel de médecine en 1974, qu’il partage avec un autre Belge, Albert Claude, et l’Américain George Emil Palade, pour leurs travaux sur la biologie cellulaire. Sa découverte du lysosome a permis des avancées significatives dans la recherche médicale, en particulier en cancérologie.

    Son dernier ouvrage, Sept vies en une, dans lequel il conte ses mémoires de chercheur, est paru en janvier 2013.

    Il est décédé le samedi 4 mai 2013, à l’âge de 95 ans.

    http://www.lesoir.be/388102/article/actualite/belgique/2013-12-25/christian-duve-si-on-continue-comme-cela-ce-sera-l-apocalypse-fin#anchor_388104

  • Livres végans à offrir aux enfants pour Noël (L'Age d'Homme)

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    Communiqué de L'Age d'Homme :

    "Nous avons l'immense plaisir de vous informer de la sortie en français des deux albums pour enfants de Ruby Roth autour du véganisme, Vegan Is Love et Ne nous mangez pas, aux éditions L'Age d'Homme dans notre collection V, pour le 2 janvier 2014 !"

    (Pré-commandes sur www.lagedhomme.com)

  • Cherchez l'erreur

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    Une seule conclusion s'impose : devenez végans.

    Il n'y a pas d'exploitation ni de meurtre "humains" d'autrui.

  • Spécisme/sexisme : même combat / Inde : le calvaire des juments blanches

    Décembre 2013. En Inde, il ne fait pas bon être une jument blanche. Au nom d’une vieille tradition misogyne, elles sont exploitées sans relâche jusqu’à leur dernier souffle… One Voice a décidé de mettre un terme à leur calvaire et de leur rendre leur dignité. Ensemble, nous pouvons les sauver !

    Une vieille tradition au symbolisme critiquable !

    Lors de la procession du baraat, équivalent indien de l’enterrement de vie de garçon, la tradition veut que le fiancé se rende chez sa promise en chevauchant une jument blanche. Ce que la future épouse ne sait pas toujours, c’est que cette monture symbolise la virginité, la fertilité et… la soumission ! Quant à la jument, l’occasion est pour elle moins festive… Car, en Inde, il y a une saison pour les mariages, calculée par les astrologues et les pandits (saints hommes). Elle dure 4 à 5 mois et 1500 mariages sont parfois célébrés au cours d’une seule journée… Autant de cérémonies auxquelles elles doivent donc participer !

    Des mariages à la chaîne

    Les juments blanches sont rares. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à faire quelques « raccords » à l’aide de peinture, voire à dissimuler les attributs d’un mâle… Et pour ces chevaux si recherchés, les mariages sont une épreuve qui ne les laisse pas souffler. Ils en enchaînent plusieurs au cours de la journée et sont obligés de marcher des heures durant, au milieu de la circulation et de convives d’humeur festive, sans eau ni nourriture, et parfois sans avoir été ferrés ! Tenus serrés « pour l’allure » ils finissent la bouche en sang. Leurs atours colorés dissimulent des corps affaiblis et décharnés par cette vie d’esclavage. Chaque saison, plusieurs d’entre eux meurent d’épuisement, d’insuffisance cardiaque ou des conséquences du stress.

    Hors saison

    Pas de vacances pour les juments. Lorsque la saison des mariages s’achève, elles sont louées à des agences touristiques qui les utilisent pour le transport des touristes, ou bien elles sont exploitées comme bêtes de bât, contraintes de porter des charges bien trop lourdes… Et lorsqu’elles atteignent la maturité sexuelle, elles sont soumises à une reproduction intensive. Jusqu’à leur dernier souffle, elles vivront dans la terreur et la souffrance, sans avoir connu une minute de répit.

    One Voice se mobilise !

    Forte du succès de son combat contre l’exploitation des ours danseurs en Inde, One Voice, en partenariat avec WSOS, a décidé de tout mettre en œuvre pour mettre fin au calvaire des juments blanches et leur rendre leur dignité. Son programme propose aux propriétaires des juments de les échanger contre un générateur d’électricité, équipement très recherché lors des mariages. Ils devront en contrepartie s’engager à ne pas reprendre de jument et à ne pas revendre le générateur.

    Pour accueillir les chevaux et leur offrir une retraite bien méritée, un refuge doit également être construit. Il emploiera des soigneurs, des vétérinaires, des palefreniers et des maréchaux-ferrants. Une campagne de sensibilisation et d’information sera aussi mise en place, afin d’inciter les jeunes gens à ne pas utiliser de juments lors de leur futur baraat…

    http://www.one-voice.fr/loisirs-et-compagnie-sans-violence/inde-le-calvaire-des-juments-blanches/

  • Chasse : Onfray répond à Tillinac (Le Point)

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     « Le paysan de Paris », Le Point N° 2152 du 12/12/2013

    LE PAYSAN DE PARIS -

    J’avais rédigé pour « Le Point » un compte rendu du livre de Gérard Charollois intitulé Pour en finir avec la chasse. Je découvre en ouvrant le numéro qu’il  a été  intégré dans un dossier  sur les animaux et  qu’il a été soumis à Denis Tillinac pour qu’il y réponde ! Titre de ce débat qui n’a pas eu lieu et annoncé en couverture : « Chasse : Onfray et Tillinac tirent leurs cartouches ». Comme j’avais le dos tourné quand le chasseur a ajusté son tir, je souhaiterais pouvoir vraiment tirer les miennes.

    Tillinac attaque les thèses de Gérard Charollois comme si elles étaient toutes miennes – pareil procès d’intention m’avait déjà été fait lors d’un compte rendu d’un livre de Jean Soler. Et comme il avance en treillis, il tire à tort et à travers, comme après une sortie de banquet cynégétique.

    Pour les défendre, les provinciaux n’ont pas besoin de ce paysan de Paris bien connu comme éminence grise d’un président de la république de droite douze ans aux affaires, comme éditeur dans le quartier ad hoc de la capitale, comme chroniqueur à Valeurs actuelles. Pour être crédible sur ce terrain, que n’est-il éditeur dans une maison d’édition corrézienne, journaliste dans une feuille de chou locale, ou conseiller général de Brive-la-Gaillarde ! Faire le provincial à Paris n’amuse que les parisiens où, dans certains salons qui jouent en boucle le Dîner de cons, on peut entrer avec ses bottes crottées en faisant croire qu’on arrive tout droit de ses champs. Or ça n’est pas de la boue paysanne que Tillinac a sous ses chaussures, mais les crottes de chien des trottoirs de Saint-Germain-des-Prés.

    Dès lors, me prêter « un panthéisme naïf, un angélisme rétro et un mépris bobo de la ruralité »  c’est un peu mal venu quand, comme lui, on a passé sa vie à défendre la paysannerie de droite qui a pollué les nappes phréatiques, arraché les haies, exterminé les animaux sauvages,  détruit l’équilibre écologique, défendu la « chasse » réduite à l’abattage du gibier d’élevage juste sorti de cage, soutenu l’industrialisation du monde agricole subventionné par Bruxelles.

    Le catholicisme de bénitier défendu par Tillinac lui fait  nommer païen quiconque ne croit pas à son Jésus de crèche et à ses Rois Mages. Il  stigmatise l’angélisme rétro quand on appelle à ce que la tradition sanguinaire du cerveau reptilien laisse place à la modernité raisonnable du cortex. Il transforme en bobo méprisant la ruralité celui qui  vit en campagne depuis sa naissance, il y a cinquante-quatre ans, y travaille, y écrit ses livres depuis un quart de siècle et fait le nécessaire avec des Universités Populaires pour que la province ne meure pas siphonnée par le centralisme jacobin.

    L’ « héritage judéo-chrétien » a bon dos quand il s’agit de défendre « le chapon farci aux marrons ». Le péché de gourmandise n’est pas une invention de panthéiste que je sache ? Sa rhétorique de bécasses sur canapé de foie gras et de côtes de veau aux girolles doit plus au paganisme épicurien, pour le coup, qu’au catéchisme, son horizon patristique indépassable. Rappelons que son Jésus ne mange pas de ce pain-là…

    Ensuite, philosophant comme il chasse, Tillinac sort son fusil à tirer dans les coins : « la sollicitude pour l’ordre cosmique maquille un nihilisme qui refuse de hiérarchiser la Création ». Pour finir le travail,  il sort le bazooka : il voit dans le combat pour que les chasseurs cessent d’infliger la mort  pour le plaisir une « visée totalitaire » ! Qu’on se le dise : Hitler n’est pas loin, il est l’ami des abolitionnistes de la chasse…

    Le catholique cite ses références, Sade & Freud ! Comme quoi je n’ai pas tort de combattre cette paire de saints très judéo-chrétiens ! La thèse est simple : puisque l’homme est naturellement méchant, péché originel et pulsion de mort  obligent, permettons lui culturellement de l’être, ainsi, il le sera moins… Avouons que tant de dialectique montre que Tillinac fut probablement l’élève des Jésuites, mais sûrement pas celui de Descartes. Trop de catéchisme nuit au développement du cerveau philosophique !

    Puisqu’il dispose d’un fusil à plusieurs coups, Tillinac ajoute d’autres paralogismes. Un deuxième : le chasseur aime la nature et respecte le gibier qu’il « sacrifie » ! Puis un troisième : le chasseur lui manifeste même une certaine « tendresse » ! Avec des fusils, de la chevrotine, des dagues ? On fait des tendresses moins casquées, des respects moins bottés, des amours moins meurtriers ! On a les « voluptés » qu’on peut : Tillinac avoue ressentir de pareils frissons quand le fildefériste tombe à terre, que le dompteur est dévoré par les lions ou,  au rugby, « quand le plaqueur défonce le plaqué » – le fin lecteur de Feud qu’il est devrait choisir ses mots avec plus de soin… Quatrième paralogisme : vouloir réduire le sadisme, c’est l’augmenter écrit notre penseur. Ce qui relève d’une logique assez cocasse ! Jadis, dans une copie de certificat d’études, ça ne serait pas passé…

    Enfin que Tillinac fasse de moi un défenseur « nocif  (des) idéologies rédemptrices des écolos de la rive gauche » est drôle !  Passons sur la nocivité : les espèces nuisibles, c’est bon pour les chasseurs ; pour les humains, on sait où mène l’usage de pareille notion… Ensuite, renvoyer à l’idéologie, c’est l’arroseur arrosé ! Car il faut en tenir une sacrée couche, d’idéologie, pour souscrire à autant d’inepties :   Tillinac aime tuer les animaux, mais par dévotion chrétienne; Tillinac jouit du carnage, mais pour réduire le sadisme ; Tillinac verse le sang, mais pour économiser la cruauté consubstantielle au péché originel ; Tillinac massacre des créatures vivantes qui ne lui ont rien fait, mais par tendresse pour les animaux ; Tillinac s’adonne au péché de gourmandise, mais par piété catholique ; Tillinac aime la nature, mais pour mieux la ravager . Avec un pareil fusil, on préfère être insulté par Tillinac, car, vu sa logique, c’est probablement par amour qu’il ajuste son tir ! Quant à la rédemption, c’est son fond de commerce, pas le mien. Enfin,  s’il faut choisir, je préfère « écolos » à « fachos ». Pour conclure : à propos de la rive gauche, je crois savoir que c’est le quartier dans lequel il joue le paysan de cour… On ne risque pas de s’y croiser.

    ©Michel Onfray, déc 2013

    http://mo.michelonfray.fr/non-classe/le-paysan-de-paris-le-point-n-2152-du-12122013/