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Presse - Page 3

  • Tous végans ! (?)

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    Faut-il s'en réjouir ou, au contraire, s'en effrayer ? À moins qu'il ne faille, en ce domaine comme en tant d'autres, en rire...

     

    Depuis quelque temps, une véritable épidémie de véganisme s'est abattue sur nos "people" : plus un qui ne soit épargné par ce virus aussi subit qu'indomptable. Partout s'affichent des "stars" grandiloquentes qui signent des tribunes dans les plus grands journaux et nous racontent par le menu combien le véganisme est l'avenir du monde et à quel point elles sont éclairées et ont tout compris avant tout le monde.

     

    L'époque n'est pourtant pas si lointaine où, loin des projecteurs et des effets de mode, les végans (les vrais) essuyaient les railleries des médias et autres personnalités du petit et du grand écran...

     

    Plus inquiétant encore : ces végans auto-déclarés le sont-ils vraiment ? Ne sont-ils pas plutôt des flexitariens, voire des omnivores bon teint surfant sur la nouvelle mode du véganisme comme d'autres sur celle des selfies (en écho au titre de cet article de Télé 7 Jours que m'a transmis un ami : "Selfies, véganisme : faut-il céder aux dernières modes ?") ?...

     

    Rien de nouveau sous le soleil décidément : les modes se succèdent mais l'humanité demeure (et les animaux passent à la trappe).

  • Show-business : de l'aliénation et de l'hystérie populaires

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    Source : Henri Blondet, Arts. La culture de la provocation 1952-1966, Paris, Tallandier, 2009.

     
    Parcourir la presse people équivaut, pour les âmes intelligentes, à plonger sans retour dans les tréfonds de la bêtise humaine. Il n'y a rien de pire (rien de pire) que de voir ses semblables s'agenouiller devant d'autres humains divinisés.
     
    L'humanité a eu les dieux, puis les rois. Et elle se prosterne désormais devant les "stars", qui se produisent en série aussi bien génétique qu'industrielle.
     
    Bref, cet amour de l'abaissement volontaire, cette renonciation à soi, cet instinct de génuflexion si profondément ancré, aussi bien chez les "fans" imbéciles que chez les scribouillards de Gala, Voici & co, montre à quel point l'espèce humaine est intrinsèquement servile et incapable de liberté, n'existant qu'à travers des chefs, qu'ils s'appellent Hitler, Mao, Dieu ou Depp.
     
    Ce qui était valable hier pour Bécaud (voir supra l'analyse lucide qu'en fit l'écrivain Michel Mohrt) l'est encore plus aujourd'hui où l'humanité tout entière est prise en otage par le monde du spectacle - une servitude hélas volontaire dans une déshonorante et désespérante majorité de cas.
  • Burka, burkini, tchador, etc. : NON, l'esclavage des femmes n'est pas un droit des femmes

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    Qui écoute/lit les femmes telles que Chahdortt Djavann, Taslima Nasreen, Ayaan Hirsi Ali et tant d'autres ? Des résistantes qui se sont battues et continuent de se battre contre l'islam(isme) dont elles ont été victimes dans leur chair.

     

    Pas grand-monde hélas.

     

    Nos sociétés ne sont pas assez féministes et sont donc coupables de l'emprise islamique/-iste dont elles sont victimes.

     

    NON, le voile n'est pas qu'un bout de tissu !
    NON, l'esclavage des femmes n'est pas un droit des femmes !
    NON, le corps des femmes n'a pas à être couvert, ni d'ailleurs dénudé !

     

    Bigoterie/pornographie = les deux faces d'une même médaille misogyne et sexiste.

     

    Ayaan Hirsi Ali : https://www.youtube.com/watch?v=wJkFQohIKNI

    Chahdortt Djavann : https://www.youtube.com/watch?v=aTrp60zd2EQ

    Taslima Nasreen : https://www.youtube.com/watch?v=fvC8kscL_6w

  • Chahdortt Djavann :"Le système islamique contrôle tout, même la vie intime et sexuelle !"


    Chahdortt Djavann :"le système islamique... par Europe1fr

    L'essayiste et romancière iranienne Chahdortt Djavann, sort un nouveau livre, Les Putes voilées n’iront jamais au paradis, dans lequel elle explique comment "le système islamique contrôle tout".

     

    Le voile est "insupportable". De grandes marques se sont lancées dans la mode islamiste, ce qui n’a pas manqué de provoquer un vif débat et de remettre le voile au centre des discussions. Un voile tout simplement "insupportable" pour Chahdortt Djavann, romancière et essayiste iranienne invitée de Caroline Roux mercredi matin. "Lorsqu’on voile une gamine, on lui inculque d’emblée que si une parcelle de sa peau et de ses cheveux dépassent de ce tissu, toute tentative de viol relève de sa responsabilité. Et nous le savons que cela se passe dans certains pays", a souhaité rappelé celle qui a fui l'Iran pour trouver refuge en France. 

     

    "Le voile ce n'est pas seulement un bout de tissu". Alors quand cette semaine, Manuel Valls a dit que le voile était un asservissement de la femme et la revendication d’un signe politique, Chahdortt Djavann ne peut que s'en réjouir. "Le voile ce n’est pas seulement un bout de tissu, c’est le drapeau de l’Oumma (la communauté musulmane, ndlr)", a-t-elle estimé. "Et si un jour, on autorise le voile dans les universités, ce sera le préalable à la création d’un parti musulman". Chahdortt Djavann avait 13 ans en Iran quand elle s’est battue pour ne pas porter le voile. Elle a été emprisonnée pour cela. Alors quand elle croise aujourd'hui des femmes qui portent le voile et qui affirment que c’est leur choix, cela lui est "insoutenable". 

     

    Le livre de Chahdortt Djavann, Les putes voilées n’iront jamais au paradis, raconte l’assassinat de prostituées en Iran. Un livre qui "est un mélange de réalité et de fiction. C’est l’histoire de deux gamines magnifiquement belles qui vont être séparées à l’âge de 12 ans pour devenir prostituées mais ça, elles ne le savent pas. Je mets le lecteur face à des prostituées qui vont parler de façon scandaleuse et politiquement incorrect", raconte-t-elle.

     

    "Je voudrais que ce livre fasse bander le cerveau de tous". Et dans son livre, les hommes apparaissent comme des être frustrés. Une frustration que Chahdortt Djavann explique aisément. "Je voudrais que ce livre fasse bander le cerveau de tous, femmes et hommes", a-t-elle lancé. Dans ce livre, je décris le désir des femmes. C’est très cru. C’est un livre politique et très érotique où les femmes racontent le sexe tarifé. Cela parle du désir des frustrés sexuels que sont les islamistes. L’idéologie islamique est basée sur un despotisme érotisé. Car le désir c’est quoi ? C’est faire du corps de l’autre son sanctuaire. Or les islamistes haïssent leur féminité".

     

    "Le système islamique contrôle tout !". Avec son livre, Chahdortt Djavann dénonce également l'obligation de porter le voile en Arabie Saoudite et en Iran. Une situation qui la met dans une colère folle. "En Arabie Saoudite et en Iran, ils voilent toutes les femmes mais putain, les femmes sont la moitié de la population ! En voilant la moitié de la population, ils transforment les femmes en objet tabou et en objet interdit. Et en faisant cela, ils contrôlent la libido de tous les hommes. Ainsi le système islamique contrôle tout, même les vies intimes et la vie sexuelle", s'est-elle emporté. Alors pour elle, la récente ouverture de l'Iran sur l'Occident n'est vraiment pas un bon signal. "Ouvrez les yeux ! Daech a servi à qui ? A l’Iran ! En 2004 déjà je l’écrivais, si l’Iran revient sur la scène internationale, dans dix ans, l’Europe sera islamisé !", a-t-elle prévenu. 

     

    http://www.europe1.fr/international/chahdortt-djavann-le-systeme-islamique-controle-tout-meme-la-vie-intime-et-sexuelle-2712772

  • Comté de Nottinghamshire (Angleterre) : la misogynie devient un "crime de haine"

     

    Bravo au comté de Nottinghamshire, qui reconnaît la misogynie comme "crime de haine" punissable par la loi.

     

    Souhaitons que cette louable et vitale initiative fasse boule de neige en Europe.

     

    Extrait :

    "Si une femme est victime de harcèlement sexuel dans la rue, elle peut maintenant le signaler à la police comme crime de haine, au moins dans le comté de Nottinghamshire (centre de l'Angleterre).

    La police enquête sur les rapports de harcèlement de rue, d'avances sexuelles non désirées, de violence verbale, de sifflements et de prise de photos sans le consentement des femmes.

    Le comté a décidé de définir la misogynie comme crime de haine après les encouragements du Centre de Nottingham pour les Femmes.

     

    Sont considérés comme crimes de haine tous les « événements contre les femmes motivés par l'attitude d'un homme envers une femme simplement parce qu'elle est une femme."

    Lire la suite : http://www.care2.com/causes/misogyny-is-now-a-hate-crime-in-this-english-county.html#ixzz4EgqV4Enp

  • L’ONU recommande de devenir végan, et de taxer la viande

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    Lien article : http://www.vegactu.com/actualite/lonu-recommande-de-devenir-vegan-et-de-taxer-la-viande-22802/

     

    Un rapport de l’ONU a pointé du doigt dès 2010, et comme jamais auparavant, le lien de cause à effet entre consommation de viande et réchauffement climatique. Et en a tiré les conséquences :

    Une réduction substantielle des impacts [environnementaux] ne serait possible qu’avec un changement substantiel, au niveau planétaire, de régime alimentaire, d’où serait bannie  la consommation de tout produit d’origine animale.

    Le Professeur Edgar Hertwich, auteur principal du rapport de l’ONU, a ajouté :

    Les produits animaux causent plus de dégâts que n’en cause la production  de minéraux et de matériaux de construction, tels sables et ciments, plastiques ou métaux. La biomasse et les cultures spécifiques pour les animaux sont aussi dommageables que la consommation de combustibles fossiles1.

    Ernst von Weizsäcker, un spécialiste de l’environnement qui a co-présidé le groupe de travail de l’ONU, a quant à lui déclaré :

    La prospérité croissante provoque et enclenche un changement dans l’alimentation qui se porte sur la viande et les produits laitiers – le bétail consomme maintenant beaucoup des cultures de par le monde et, par inférence, beaucoup d’eau douce, des quantités d’engrais et de pesticides.

    Gaspillage de l’or bleu au profit de l’élevage : pour produire 1 kg de bœuf, il faut plus de 15 400 litres d’eau contre seulement 290 litres pour 1 kg de pommes de terre !
    Gaspillage de l’or bleu au profit de l’élevage : pour produire 1 kg de bœuf, il faut plus de 15 400 litres d’eau contre seulement 290 litres pour 1 kg de pommes de terre !

    Un rapport accablant

    Le groupe d’experts s’est appuyé sur plus de 240 études scientifiques (dont l’évaluation de l’écosystème du millénaire2 ) pour classer les produits, les ressources et les activités en fonction de leurs impacts environnementaux. L’agriculture s’est révélée faire autant de dégâts que la consommation de combustibles fossiles.
    Elle représente par ailleurs 70% de la consommation mondiale d’eau douce, 38% de l’utilisation totale des terres et 19% des émissions de gaz à effet de serre mondiales — ces chiffres sont cités dans le rapport, qui n’omet pas de préciser que c’est avant tout la viande et les produits laitiers qui en sont responsables :

    Les produits animaux, viande et produits laitiers, nécessitent plus de ressources et causent des émissions de gaz à effet de serre plus importantes que les alternatives végétales.

    Elevage

    Des experts préconisent de taxer les produits animaux

    L’impact environnemental est la raison pour laquelle un nouveau rapport de l’ONU daté de mai 2016 vient de recommander une taxe sur les producteurs et vendeurs de viande3. En effet, augmenter le coût d’achat de la viande, réduirait la demande, et en fin de compte la production de celle-ci.

    Crédits : Pawel Kazmierczyk, contributeur au rapport des Nations Unies
    Crédits : Pawel Kazmierczyk, contributeur au rapport des Nations Unies
    Maarten Hajer
    Maarten Hajer

    Le groupe d’experts réunissait cette fois 34 chercheurs de haut niveau et 30 représentants de gouvernements internationaux.

    Maarten Hajer, universitaire et directeur de l’Agence d’Évaluation Environnementale des Pays-Bas, a participé à la rédaction de rapport de l’ONU. Dans le Washington Post4, il propose que les conséquences néfastes de la consommation de produits animaux soient prises en compte via une taxe sur la viande :

    Tous les effets nocif sur l’environnement et sur la santé doivent être répercutés sur le prix des aliments.

    Si Maarten Hajer évoque la santé du consommateur, c’est qu’en 2015, l’OMS a classé les viandes transformées (saucisse, jambon, bacon…) comme cancérigènes — entre l’arsenic, l’amiante et la cigarette — et la viande rouge comme probablement cancérigène.

    Il a ajouté qu’il y avait urgence.

    « La nourriture est très politique »

    Les pays qui tentent désespérément de freiner les émissions qui favorisent le réchauffement climatique vont-ils suivre cette recommandation ?

    En Suisse, les organisations environnementales sont d’accord avec les experts et envisagent très favorablement elles aussi une taxe sur les produits carnés5. Selon Greenpeace Suisse :

    La production de produits carnés contribue énormément au réchauffement climatique, bien plus que le trafic routier ou aérien. Dans de nombreux pays, les habitants sont affamés car dans leurs champs, ils ne produisent que du fourrage pour le bétail. La forêt tropicale est aussi souvent déboisée à cet effet.

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    Extrait du rapport des Nations Unies

    Greenpeace réclame une taxe qui pourrait être de 20 à 30% au début, avant de grimper jusqu’à 100% si elle n’est pas suivie d’effets.

    En Suisse toujours, où le rapport de l’ONU a fait l’effet d’une déflagration (contrairement à chez nous), le WWF semble globalement d’accord, mais comme à son habitude n’ose pas s’assumer et s’embourbe dans des déclarations accessoires (« d’un point de vue environnemental, tous les prix, que ce soit celui d’une saucisse ou d’un stylo à bille, devraient être revus à la hausse, puisque tous ces produits ont tous un impact sur le climat »).

    Proviande, lobby helvète de la filière carnée, se défend en expliquant qu’en Suisse, l’agriculture est responsable de moins d’émissions de gaz à effet de serre que les pots d’échappement. C’est faux au niveau mondial, et comment cloisonner par pays pour lutter contre le réchauffement climatique ?

    Enfin, on sera peut-être surpris de constater qu’une taxe sur la viande ne trouve pas de relais politique, même auprès des Verts. Pour Bastien Girod, conseiller national suisse, « il faut procéder autrement: si les substituts de viande étaient meilleurs au niveau du goût, les consommateurs se tourneraient davantage vers les produits à base de plantes ». Un manque de courage politique et une hypocrisie flagrants.

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    Alternatives à la viande, en supermarché traditionnel : galettes, steaks, nuggets, falafels.

    Selon Bastien Girod, il existe des façons respectueuses de l’environnement pour produire de la viande : alors, pourquoi ne sont-elles pas mentionnées dans le rapport de l’ONU ?

    En France aussi, les Écologistes ont toujours été et demeurent lamentablement frileux et rétrogrades sur la question de l’alimentation végétale. Lorsqu’on sait que l’agriculture représente aujourd’hui un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et que la moitié de ces émissions de l’agriculture sont dues à l’élevage — qui produit notamment de grandes quantités de méthane, puissant gaz à effet de serre — on ne peut que constater que ces élus ont saisi un créneau politique ouvert et n’ont en réalité pas la moindre conscience écologique.
    Nous verrons dans les jours à venir si l’édifiant rapport d’experts des Nations Unies sera commenté par Europe Ecologie Les Verts.

    Stop viande

  • Jean-Christophe Rufin choisi par Le Robert pour illustrer son entrée "spéciste" : hasard ou volonté ?

    Il est troublant de constater que la citation (antispéciste) choisie par Le Robert pour illustrer son entrée "SPÉCISTE" est tirée du roman Le Parfum d'Adam de Jean-Christophe Rufin, grand ennemi des défenseurs des animaux devant l'éternel (et donc des animaux eux-mêmes), qu'il fait passer dans son livre pour de dangereux terroristes n'ayant qu'une idée en tête : exterminer l'espèce humaine.
     
    De fait, la citation ne représente pas la pensée de Rufin, mais bien celle d'un de ses antihéros, un extrémiste violent prônant le meurtre. La voici in extenso : 
     
    "Chaque jour, les humains se rendent coupables à l’égard des animaux d’actes qui, appliqués aux hommes, s’appelleraient meurtre, torture, esclavage. On tue des bêtes pour les manger, on sacrifie des animaux de laboratoire pour la recherche, on enferme des singes dans des cages leur vie durant pour les montrer aux enfants. Ce sont des crimes spécistes particulièrement odieux. Tuer ceux qui s’en rendent coupables n’est donc pas un crime : c’est un acte légitime."
     
    On constate que la dernière phrase, contrairement à celles qui la précèdent, ne reflète en rien la pensée antispéciste, qu'elle en est au contraire la négation, et qu'elle fait passer les militants de l'égalité animale pour des assassins fanatiques.
     
    J'avais eu l'occasion de faire une critique en règle de ce roman l'année de sa parution dans la revue belge Jibrile : www.revuejibrile.com/JIBRILE/PDF/ACTUELLES/RUFIN.pdf - critique dont avaient parlé plus tard des universitaires américains dans un essai intitulé Ecocritical Approaches to Literature in French (http://www.amazon.com/Ecocritical-Approaches-Literature-French-Practice/dp/1498517315).
     
    Alors que faut-il penser du choix du Robert ? Les rédacteurs ont-ils choisi cet extrait en toute innocence, ou au contraire en toute connaissance de cause ?...
     
    Une manière alors subtile et déloyale de calomnier, disqualifier l'antispécisme, tout en ne pouvant faire autrement que de reconnaître son existence dans les faits et dans la langue.

  • "JE SUIS ABOLITIONNISTE !", par Marc Vincent (Vegan.fr)

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    On rencontre de plus en plus de végan-e-s qui se disent abolitionnistes. Il suffit par exemple d’aller sur Facebook pour voir fleurir des dizaines de groupes de “veggies” qui se revendiquent abolitionnistes.

    Le problème, c’est que parmi toutes ces personnes, très peu le sont vraiment.

    Pourquoi ?

    La réponse est simple : elles n’ont pas la bonne définition de ce qu’est un-e abolitionniste.

    Et le problème de fond, que nous trouvons très inquiétant chez Vegan.fr, pourrait être présenté ainsi : “Pour ces végan-e-s, être abolitionniste se résume à être pour l’abolition de l’exploitation animale”.

    En effet, beaucoup de personnes pensent que le simple fait d’être végan-e et de vouloir la fin de l’exploitation animale suffit à se revendiquer abolitionniste.

    Sauf que c’est faux.

    Pour bien comprendre il faut remettre les choses dans l’ordre, revenir un peu en arrière et retracer l’arrivée de cet adjectif dans le mouvement animaliste.

    Un peu d’histoire et de définitions

    L’adjectif “abolitionniste” dans le contexte animaliste a été inventé à la fin des années 90 par Gary L. Francione. Qui doit maintenant être assez connu des végan-e-s.

    Même si la date précise n’est pas facile à identifier, on voit les prémisses de cet adjectif vers 1996, soit il y a plus de 20 ans ! , lors de la sortie de l’un de ses livres les plus importants : Rain Without Thunder.

    C’est à travers ce livre que le mouvement animaliste a été pour la première fois analysé en profondeur. On constate d’ailleurs qu’il n’a (malheureusement) pas beaucoup évolué depuis.

    On y retrouve/découvre :

    Les welfaristes : qui veulent changer les traitements infligés aux animaux non-humains.

    Les néo-welfaristes : qui, bien que voulant mettre fin à l’exploitation animale, considèrent les réformes de bien-être ou les campagnes ciblées sur une forme d’exploitation comme des moyens d’arriver à leurs fins. C’est derrière ce terme que l’on retrouve la très grande majorité des associations animalistes françaises.

    Et les abolitionnistes : qui veulent mettre fin au statut de propriété des animaux non-humains et à l’utilisation des animaux non-humains par l’homme.

    En ce temps-là, Francione parlait de “rightists” plutôt que d’”abolitionists”, mais ce n’est que quelques années plus tard, en se rendant compte que les droits des animaux ne voulaient plus rien dire qu’il a préféré nommer son approche, l’approche abolitionniste pour bien se démarquer des néo-welfaristes qui utilisaient “droits des animaux” en toute occasion. Les partisans de cette approche étant bien entendu appelés…les abolitionnistes.

    Donc un-e abolitionniste est une personne qui adhère à l’approche abolitionniste. Mais quelle est donc cette approche, quels en sont les prérequis ? Qu’est-ce qu’implique le fait de se dire abolitionniste ?

    L’approche abolitionniste

    Francione définit son approche selon 6 principes :

    Principe 1 : Les abolitionnistes soutiennent que tous les êtres sensibles, humains ou nonhumains, ont un droit : le droit fondamental de ne pas être traités par d’autres comme leur propriété.

    Principe 2 : La reconnaissance de ce seul droit fondamental signifie que nous devons abolir, et non pas seulement réglementer, l’exploitation animale institutionnalisée. Les abolitionnistes ne soutiennent pas les campagnes réformistes ni les campagnes ciblées sur une forme d’exploitation animale.

    Principe 3 : Le véganisme est un impératif moral fondamental. L’éducation créative et non-violente au véganisme doit constituer la base même du mouvement pour les Droits des Animaux.

    Principe 4 : L’Approche Abolitionniste lie le statut moral des animaux uniquement à la sentience et à aucune autre caractéristique cognitive ; tous les êtres sentients ont un droit égal à ne pas être utilisés comme ressources.

    Principe 5 : Tout comme nous rejetons le racisme, le sexisme, la discrimination en fonction de l’âge et l’homophobie, nous rejetons le spécisme. L’espèce à laquelle appartient un être sensible n’est pas une raison permettant de lui refuser la protection offerte par ses droits fondamentaux, pas plus que la race, le sexe, l’âge ou l’orientation sexuelle ne sont des raisons d’exclure d’autres humains de la communauté morale.

    Principe 6 : Nous considérons le principe de la non-violence comme un principe fondamental du mouvement pour les droits des animaux.

    Nous avons insisté sur la dernière phrase du Principe 2, car elle nous paraît être ce qu’il y a de plus important ici. Elle révèle aussi toute cette confusion que l’on peut voir avec l’adjectif abolitionniste.

    C’est écrit très clairement : une personne ne peut pas se dire abolitionniste et en même temps soutenir ou participer à des campagnes welfaristes, mais elle ne peut non plus se dire abolitionniste et en même temps soutenir ou participer à des campagnes ciblées sur une forme d’exploitation en particulier. Et ce, même si cette campagne demande l’abolition d’une forme d’exploitation (corrida, fourrure, expérimentation animale, viande, etc.)

    Il est très important de faire la différence entre une personne qui se dit abolitionniste de la corrida par exemple, et une personne qui se dit abolitionniste. La première se définira ainsi uniquement dans le contexte “corrida”, la seconde dans le contexte animaliste dans sa globalité. Nous trouvons donc plus logique que l’adjectif abolitionniste fasse par défaut référence à ce dernier cas.

    Il est aussi important de bien définir tous ces termes, ceci afin d’éviter d’en arriver à des discours publics erronés comme on a pu le voir récemment :

    caron_jesuisabo

    Sur la même page Twitter :
    caron_admiratif_l214Ou directement sur le site de L214 :
    caron_l214

    Il est, nous l’espérons, clair pour tout le monde que L214 est une association néo-welfariste.

    Donc peut-être qu'Aymeric Caron n’est pas welfariste, mais en soutenant L214, il n’est pas non plus abolitionniste.

    Ce même Aymeric Caron qui dans une interview à la télévision pour son nouveau livre nous fait comprendre qu’il n’y a pas de problème à consommer des sous-produits animaux tant que ces derniers sont bien traités et ne sont pas tués. Tout en profitant pour insister sur les traitements infligés aux poules pondeuses et aux vaches laitières.

    Rien à voir donc avec un discours abolitionniste qui se focaliserait sur l’utilisation des animaux non-humains plutôt que sur leur traitement.

    “L’antispécisme déroute parfois les journalistes”, mais l’abolitionnisme peut lui aussi dérouter les végans.

    En résumé :

    • Être abolitionniste ce n’est pas juste être pour l’abolition de l’exploitation animale, c’est se revendiquer de l’approche abolitionniste, qui a été créée pour se démarquer des stratégies welfaristes et néo-welfaristes.
    • Soutenir ou participer à des actions welfaristes ou à des campagnes ciblées sur une forme d’exploitation en particulier est incompatible avec l’approche abolitionniste.

    Quelques liens :

    En résumé :

    • Être abolitionniste ce n’est pas juste être pour l’abolition de l’exploitation animale, c’est se revendiquer de l’approche abolitionniste, qui a été créée pour se démarquer des stratégies welfaristes et néo-welfaristes.
    • Soutenir ou participer à des actions welfaristes ou à des campagnes ciblées sur une forme d’exploitation en particulier est incompatible avec l’approche abolitionniste.

    Quelques liens :

    Marc pour Vegan.fr

    http://vegan.fr/2016/05/08/je-suis-abolitionniste/

  • RAPEX

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    Le viol est devenu endémique en Afrique du Sud, de sorte qu'une médecin nommée Sonette Ehlers a développé un produit qui a immédiatement retenu l'attention dans son pays.
     
    Ehlers n'avait jamais oublié une victime de viol qui lui disait tristement : "Si seulement j'avais des dents là-dedans."
     
    Quelque temps après, un homme est venu à l'hôpital où Ehlers travaille, souffrant de douleurs atroces parce que son pénis était coincé dans la fermeture-éclair de son pantalon.
     
    Ehlers a fusionné ces images et a inventé un produit qu'elle a appelé RAPEX.
     
    Il ressemble à un tube, avec des barbes à l'intérieur. La femme l'insère comme un tampon, avec un applicateur, et tout homme qui tente de la violer s'empale sur les barbes et doit aller aux urgences d'un hôpital pour pouvoir le retirer.
     
    Quand des voix chagrines se sont élevées en disant qu'il s'agissait d'une punition médiévale, Ehlers a répondu laconiquement : "Un dispositif médiéval pour un acte médiéval."
  • Le "lapsus" d'Aymeric Caron

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    Aymeric Caron est devenu abolitionniste, paraît-il. C'est, du moins, ce qu'il prétend.

    Mais Aymeric Caron est-il végan - puisque, faut-il le rappeler (oui, il le faut, plus que jamais !), l'un ne va pas sans l'autre ?...

    Nul ne le sait vraiment. Le mystère demeure et tous les doutes sont permis.

    Il est arrivé, dernièrement, une chose étrange : une interview a miraculeusement été retouchée par les soins de l'intéressé.

    En effet, l'"abolitionniste" Caron, qui vient de sortir un nouveau livre au nom tonitruant, a fait prestement effacer de l'article (mais pas assez vite pour qu'on ne les retienne pas) ces mots qu'il avait pourtant prononcés :

    "Personnellement, je ne suis pas un 'végétarien philosophique' qui refuse la mort. Je suis prêt à manger un poulet rôti si je sais qu’il a été élevé sans souffrance, a pu profiter de son existence de poulet et a été abattu dans des conditions dignes. Dans l’état actuel de la production agricole, même bio, ces conditions n’étant pas réunies, je m’abstiens."

    Alors, végan abolitionniste, Caron ?

    Que nenni !

    Mais un "veggie" pur jus, un "singerien" bon teint, un "flexitarien", un "omnivore compatissant" à l'occasion, bien plus certainement.