Société - Page 39
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"Le parti pris des animaux", de Jean-Christophe Bailly
En 2007, Jean-Christophe Bailly a publié aux éditions Bayard, Le versant animal, un essai dans lequel il expliquait pourquoi la question animale était devenue absolument centrale, pour lui-même, bien sûr, mais aussi pour tous ceux que la diversité fascine et que les menaces qui pèsent sur elle inquiètent.
L’influence exercée par cet essai l’a conduit à revenir sur la question à maintes reprises, en France, mais aussi aux États-Unis.
C’est l’ensemble de ces interventions, ainsi que deux textes un peu plus anciens, que le livre réunit.
Pourtant, même s’il s’agit en effet d’un recueil où la question animale est déclinée sous des angles d’approche différents, Le parti pris des animaux, dont le titre, clairement "cite" Le parti pris des choses de Francis Ponge, suit un seul et unique fil conducteur, celui de la singularité animale et de la façon dont elle s’adresse à nous : par des signes et des comportements qui écrivent sous nos yeux la respiration multiple et infinie des existences.
Qu’il s’agisse de réfléchir sur la forme animale ou sur le vivant tout entier, le livre, philosophique sans doute, reste toujours au contact d’une dimension concrète et sensible.
Une attention spéciale est portée au fait que les animaux n’ont pas de langage.
Régulièrement décrite comme une infériorité marquant, à l’inverse, l’incontestable suprématie de l’homme, cette absence est ici envisagée comme une forme d’expérience et comme une relation au sens dont l’homme, justement, le beau parleur, aurait beaucoup à apprendre.
"Les animaux sont des maîtres silencieux" dit l’un des chapitres du livre.
Chaque animal est envisagé comme une piste, une ligne que la pensée peut suivre.
Mais dans un monde en proie à une course effrénée à la croissance malmenant les espèces avec cynisme et violence, il est naturel qu’un plaidoyer pour les animaux, et pour l’attention qu’on devrait leur porter, prenne une signification politique.
Loin d’être comme une ombre portée, cette dimension traverse tout le livre.
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Pas de non-violence sans véganisme
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"Non, l'islam ne permet pas de faire avancer la cause des femmes " par Chahla Chafiq (Le Monde)
Un féminisme islamique ?Non, l'islam ne permet pas de faire avancer la cause des femmes, contrairement à ce que peuvent affirmer certains intellectuels.Par Chahlah Chafiq, écrivain et sociologueAprès le 8 mars, le féminisme islamique fait encore parler de lui et couler de l'encre. Des colloques sont organisés pour le promouvoir ; des tribunes sont écrites pour le faire découvrir.Une réflexion critique doit cependant être menée, tant ce sujet semble facilement conquérir les esprits, cherchant à sortir des images stéréotypées de l'islam et des musulman(e)s.Des questions souvent posées à ce propos traduisent cet espoir.
Le féminisme islamique présente-t-il une voie authentique de la lutte des femmes musulmanes pour l'accès aux droits ?
Elève-t-il un double étendard contre les visions racistes qui propagent la haine de l'islam et celles qui répandent des interprétations misogynes et rétrogrades ?
Ou bien au contraire va-t-il dans le sens de l'idéologisation de l'islam et rentre par ce biais dans la même voie que l'islamisme ?
Ne propage-t-il pas les mêmes leurres que l'islamisme ?
Les théorisations sur le féminisme islamique apparaissent dans le champ académique des recherches sur le genre, au milieu des années 1990, en Occident.
L'expérience iranienne a fortement inspiré ces théorisations.
Déjà, à la fin de l'année 1980, la révolution iranienne contre la dictature du chah avait introduit sur la scène internationale des notions inédites telles que révolution islamique ou république islamique qui avaient enchanté les intellectuels du monde entier par l'articulation innovante entre la tradition religieuse et la modernité.
La figure des femmes islamistes révolutionnaires cristallisait les rêves de l'islamisme émancipateur.
DES FEMMES LEADERS ISLAMISTES
Ces femmes voilées n'étaient pas enfermées dans les foyers et soumises au silence.
Au contraire, elles se présentaient comme des actrices de la construction de la société juste et saine promise par l'islamisme.
Elles étaient des soldates du Hezbollah (Parti de Dieu), titre par lequel Khomeyni labélisait les activités des groupes et organisations islamistes qui contribuaient efficacement à la répression de l'opposition séculière et de la société civile et constituaient un des piliers de la consolidation du régime islamiste.
La figure de ces femmes inspira à Halleh Afshar, professeure en studies of women, gender and sexuality, en Angleterre, le concept de féminisme fondamentaliste.
Sans se soucier des issues politiques et socioculturelles de ce fameux fondamentalisme qui animait ces femmes, la chercheuse leur attribua le titre de féminisme parce qu'elles disaient haut et fort leurs désirs et quittaient les foyers pour devenir des actrices sociopolitiques.
Des femmes leaders islamistes se voyaient ainsi appelées féministes alors même qu'elles portaient des critiques virulentes à l'encontre du féminisme en tant que modèle occidental qui, par la défense de l'autonomie des femmes, disloquerait les liens familiaux et sociaux et contribuerait à l'aliénation des êtres humains et à la détérioration de la société.
Plus tard, à la fin des années 1980, une partie considérable de ces femmes islamistes, confrontées aux conséquences néfastes des discriminations sacralisées par la charia (dont la polygamie, la répudiation, les droits inférieurs des femmes dans la garde des enfants et l'héritage, etc.) élevèrent la voix pour réclamer des réformes.
Elles inspirèrent cette fois la fabrication du concept de féminisme islamique aux chercheurs universitaires, dont l'historienne Margot Badran et l'anthropologue Ziba Mirhosseini.
Cette notion n'eut aucune difficulté à se propager dans le milieu des études sur le genre, alors que, sur le terrain, les revendications de réformes de la charia au sein du régime islamiste iranien se trouvaient déjà dans une impasse tout à fait visible.
Aussi, de nouvelles générations de féministes iraniennes lancèrent, en 2006, la campagne "Changement pour l'égalité" visant à recueillir 1 million de signatures pour l'abrogation de toutes les lois discriminatoires envers les femmes en référence aux conventions internationales fondées sur les valeurs universelles (l'Iran reste parmi les signataires).
La leçon de l'expérience iranienne se cristallise clairement dans cette campagne féministe dont les membres ont subi, comme tous les défenseurs des droits humains en Iran, une répression implacable : les droits des femmes, comme les droits humains, s'enracinent dans les valeurs universelles.
Leur ethnicisation, sous prétexte d'une identité nationale, ethnique et religieuse, ne peut que les restreindre au détriment de l'accès des femmes à l'autonomie.
LES REVENDICATIONS DE RÉFORME DE LA CHARIA
Pourtant, le concept de féminisme islamique continue à animer les milieux de la recherche et engendre même des perspectives d'une mobilisation internationale en profitant du soutien des universités et de divers organismes qui s'enthousiasment dans le soutien de ce qu'ils pensent être une nouvelle voie de libération des musulmans.
A cette fin, les intéressés regroupent toutes les luttes des femmes musulmanes et toutes les revendications de réforme de la charia (notamment en ce qui concerne l'homosexualité) sous l'étiquette de féminisme islamique.
Cela alors qu'un simple regard sur l'histoire des luttes pour l'accès aux droits démocratiques dans les pays islamiques montre que des démarches de relecture des enseignements islamiques ont toujours existé, mais que les féministes ne se sont jamais cantonnées à ces démarches ni n'en ont élaboré une doctrine populiste afin de trouver une voie de libération qui serait adaptée aux souhaits du peuple musulman.
Rappelons par exemple que les réformes d'Habib Bourguiba (1903-2000) en Tunisie en matière de droits des femmes étaient fondées sur une interprétation progressiste de l'islam.
Les féministes tunisiennes avaient salué ces réformes, tout en soulignant leurs limites (notamment en matière d'égalité dans l'héritage) qui se justifiaient en référence à l'identité islamique, alors que la loi constitutionnelle du pays affirmait l'égalité des citoyens.
Cette contradiction traverse, et souvent de manière plus importante que sous la Tunisie de Bourguiba, un nombre important de pays islamiques qui connaissent un processus de modernisation sans que l'Etat modernisateur assume la modernité politique et ses principes démocratiques.
En instrumentalisant la religion comme le ciment de l'identité collective, l'autoritarisme refuse les valeurs démocratiques (en prétextant qu'elles viennent de l'Occident).
Il soutient ainsi une modernité mutilée qui bloque les réformes et renforce de manière explosive les crises culturelles dues au passage de la tradition à la modernité.
Dans ce contexte aggravé par une corruption générée par la dictature et les injustices, l'islamisme se présente comme une alternative politique capable de mobiliser, et ce d'autant plus qu'il profite des moyens que la légitimité de l'institution religieuse lui offre.
Il prône ainsi un retour à l'islam pour la construction d'une société idéale qui offrirait aux hommes et aux femmes une place digne dans une société juste et saine.
Présenté comme une identité globale et globalisante, l'islam détermine alors à la fois le passé, le présent et l'avenir de la communauté fantasmée comme une oumma unifiée.
L'autonomie individuelle est soumise aux diktats islamistes (qui se disent les garants de l'oumma) et les principes d'égalité et de liberté sont niés au nom du sacré.
La théorie du féminisme islamique, en faisant de l'islam la source et l'horizon de la praxis féministe, projette, au-delà de la volonté de ses concepteurs et de ses défenseurs, un islam essentialisé qui croise parfaitement les objectifs de l'islamisme et va à l'encontre de l'autonomie créatrice projetée par le féminisme.
En créant une étiquette identitaire, il renvoie les féministes qui agissent depuis des décennies dans des pays islamiques dans la case des non-authentiques.
Là où l'avenir des droits démocratiques dépend du rapport de forces entre les islamistes et les défenseurs de la démocratie séculière, ces aspects agissent en défaveur des causes féministes.
Et, dans le contexte français où la séparation entre l'Eglise et l'Etat présente une garantie majeure des droits démocratiques, il est grand temps de réfléchir sérieusement à une articulation entre la laïcité, le féminisme et les droits des homosexuels.
Les débats sur le mariage pour tous nous le rappellent vivement.
Chahla ChafiqEtudiante et militante de gauche lors de la révolution iranienne de 1979, Chahla Chafiq s'exile en France après trois ans de pouvoir islamiste.
Elle est écrivain et sociologue.
Elle a notamment publié :
Islam politique, sexe et genre. A la lumière de l'expérience iranienne (PUF, 2011),
Chemins et brouillard (Métropolis, 2005),
Le Nouvel Homme islamiste-Les prisons politiques en Iran (Ed. Le Félin, 2002),
Femmes sous le voile face à la loi islamique (Ed. Le Félin, 1995).Lien permanent Catégories : Féminisme, Humanitaire, Humeurs, Littérature, Philosophie, Société 0 commentaire -
365 jours par an
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Nature sans rivale
« Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que n'en rêve toute votre philosophie. »
Shakespeare, Hamlet.
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Le laid du lait
LES VACHES LAITIERES : LE MARTYRE DE MERES
C’est à l’âge d’environ 15 mois que commence le cercle infernal : insémination, mise bas, retrait du petit, insémination...Car pour produire du lait, une vache comme une femme ou tout autre mammifère, doit d’abord avoir un petit.
Chaque grossesse dure 9 mois et chaque mise bas se fait systématiquement par césarienne car les sélections génétiques ont créé des veaux devenus trop larges pour passer par le canal naturel de mise bas.
Le petit veau est séparé de sa mère dans les 24 heures après la mise bas, ce qui procure angoisse et désarroi pour la vache autant que pour le petit.Des études ont démontré que le deuil de la séparation dure des semaines entières, tandis que la vache totalement désorientée, pleure et cherche son petit.
Trois mois après la naissance de son premier veau, la vache est à nouveau inséminée.
Ce qui signifie qu’elle a constamment les mamelles pleines correspondant à une charge de plus de 50 kg.
À force de pousser l’animal au-delà de sa limite biologique, la vache est devenue anormalement difforme (bassin et pis hypertrophiés), ce qui engendre douleurs, boitements, infections mammaires entre autres maladies traitées à coup d’antibiotiques.Le petit veau finira en pâté pour chien et chat s’il est conduit à l’abattoir dès qu’il est retiré de sa mère.
La présure, substance provenant de son estomac, sera alors extraite pour servir à la fabrication des FROMAGES.
Ou bien, il passera 5 longs mois, enfermé dans l’étroitesse d’une caisse en bois, totalement isolé de ses congénères, où il n’aura pas même la place de se retourner.
L’industrie laitière fait intégralement partie de l’industrie bouchère : la viande de veau et la fabrication des fromages grâce à la présure extraite de son intestin en sont la démonstration : 70 % de la viande de bœuf provient des vaches laitières.En résumé, prétendre qu’une vache élevée pour sa viande souffre plus ou soit moralement moins acceptable qu’une vache élevée pour son lait est tout simplement ABSURDE.
Il en est de même pour leur impact sur la planète et sur la santé humaine.
http://www.lepost.fr/article/2009/12/11/1836299_d-ou-vient-le-lait.html
Un nouveau rapport de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) conclue que les vaches laitières élevées en Europe sont sélectionnées pour produire des quantités massives de lait, et peuvent souffrir de faim, de boiteries et d’infertilité.Selon l’EFSA, l’accroissement constant des rendements par la génétique a mis en péril la santé même de ces animaux.
Avec sa robe blanche et noire, la vache Prim’Holstein est la championne des races sélectionnées génétiquement pour une lactation intensive.
Elle produit environ 8 600 litres par an : c’est presque 10 fois plus de lait que son veau en aurait besoin.
Les vaches Prim'Holstein ont été sélectionnées pour convertir presque exclusivement leur nourriture en lait, et souffrent ainsi souvent de faim et sont typiquement émaciées.
Chez ces vaches ultra-spécialisées, ce déséquilibre nutritionnel entraîne souvent des problèmes de fertilité qui conduisent les vaches à l’abattoir prématurément.
De plus, en Europe, la détention en permanence des vaches en bâtiments se développe, dans le cadre d’élevages « zéro-pâturage ».
http://www.paperblog.fr/2178218/quand-on-dit-vache-a-laiton-ne-l-imagine-pas-a-quel-point/
http://www.lait-vache.info/Devenons végans.
Plus aucun produit d'origine animale dans nos vies.
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Esclavage pas mort
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Quelqu'un vous attend quelque part
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L'Islande songe à interdire la pornographie diffusée sur Internet
L'Islande pourrait devenir le premier pays occidental à bloquer cette pollution par crainte de ses effets sur les enfants.
Tanith Carey, Daily Mail (R.-U.), 13 février 2013
L'Islande pourrait devenir la première démocratie occidentale à bloquer toute diffusion de pornographie sur Internet en vertu de nouvelles propositions radicales.
Des craintes concernant les effets néfastes de la pornographie sur les jeunes ont conduit le gouvernement à préparer des mesures juridiques pour tenter d'arrêter le flot de contenus à caractère sexuel qui atteignent les côtes de l’Islande.
Le ministre de l'Intérieur Ögmundur Jónasson a créé des groupes de travail pour trouver les meilleurs moyens d'endiguer le flot d'images et de vidéos pornographiques en ligne auxquels les jeunes accèdent au moyen d’ordinateurs, de consoles de jeux et de téléphones «intelligents».
L’étude consacrée au problème par le gouvernement islandais a indiqué que les enfants exposé-es à de la pornographie violente à un âge précoce présentaient des signes de traumatismes similaires à ceux des enfants ayant été physiquement molesté-es.
Les méthodes à l'étude comprennent le blocage des adresses IP porno et le fait de rendre illégale d'utilisation des cartes de crédit islandaises pour accéder à des sites pornographiques.
Une loi interdisant la production et la distribution de pornographie est en place depuis longtemps dans ce pays nordique, mais il reste à la mettre à jour afin de couvrir l'Internet.
Il y a deux ans, le Parlement islandais, dirigé depuis février 2009 par une Première ministre, Madame Johanna Sigurðardottir, a réussi à faire fermer tous les clubs de danse nue au motif que ces endroits violaient les droits civils des femmes qui y travaillaient et étaient nuisibles à la société.
Cet argument – que la porno viole les droits des femmes qui y figurent ainsi que ceux des enfants qui y sont exposé-es – est la pierre angulaire des nouvelles propositions présentement discutées.
C’est en 2010 qu’on a sonné l’alarme au sujet des effets nocifs du sexe véhiculé par I’Internet, lorsque le gouvernement a lancé un vaste processus de consultation sur le traitement des affaires de viol par le système de justice.
Cette enquête a donné lieu à une nouvelle consultation à propos de la pornographie, où l’on a entendu des enseignant-es, des agents de police et des organisations qui interviennent auprès d’enfants victimes de violence.
Conclusion de ce processus : la nature extrêmement violente du matériel aujourd’hui disponible gratuitement sur le web accroissait l'intensité des agressions sexuelles commises en Islande.
L’étude a également constaté que les enfants exposé-es à la pornographie violente dès leur jeune âge montraient des signes similaires à ceux de traumatismes subis par des jeunes réellement molesté-es.
Ces signes comprenaient notamment un isolement croissant et la répétition sur de plus jeunes membres de leur famille ou d'autres enfants des actes visionnés en ligne.
Pour M. Jónasson, du parti des Verts (gauche), la sécurité des enfants doit être «une priorité».
Il assure que le filtrage de la porno n'est pas une question de censure, ajoutant :
« Nous devons être en mesure de discuter d’un bannissement de la pornographie violente, dont nous reconnaissons toutes et tous qu’elle a des effets très néfastes sur les jeunes et qu’elle peut avoir un lien évident avec l'incidence de crimes violents. »
Halla Gunnarsdóttir, conseillère politique du ministre de l'Intérieur, a déclaré que le consensus auquel sont arrivés les experts du monde de l'éducation, les services chargés de l’application des lois et d'autres organismes quant à l’adoption de mesures efficaces la rendait optimiste que ces propositions prendraient force de loi, même si une élection générale aura lieu en avril.
« Il existe un fort consensus en Islande », a-t-elle dit.
« Comme cette initiative est soutenue par une foule de spécialistes, allant de spécialistes de l’éducation aux autorités policières et à des intervenants pédagogiques, elle a pris beaucoup plus d’ampleur qu’une simple politique d’affrontement de partis.
« En ce moment, nous cherchons les meilleurs moyens techniques pour y parvenir. Mais il est clair que si nous pouvons envoyer un homme sur la Lune, nous devons être en mesure de maîtriser la pornographie sur Internet. »
- Le blocage de la porno en ligne est «compromis», alors que des documents divulgués montrent un «recul» du gouvernement sur cette initiative (http://bit.ly/W8Es22)
- Les banques pourraient bloquer les paiements de sites pornos: On réclame des sanctions contre les entreprises qui refusent de protéger les enfants. (http://bit.ly/Y82Le0)
« Cette décision n'est pas anti-sexe. Elle est anti-violence, parce que de jeunes enfants voient de la pornographie et l’agissent. C'est à ce point que nous traçons la limite.
« Ce matériau brouille pour les jeunes les distinctions entre ce qui est bien et mal.
« Il n'est plus acceptable de continuer à blâmer les parents pour le fait que les enfants voient en ligne des scènes de sexualité explicite, a ajouté Mme Gunnarsdóttir.
« Les parents ne sont pas les seuls responsables de la protection de nos jeunes. Ils et elles ne peuvent pas rester constamment auprès de leurs enfants tout le temps et l'industrie de la porno multiplie les efforts pour approcher les enfants.
« Le temps est fini où les enfants n’utilisaient les ordinateurs qu’à la maison. Ils et elles ont accès à l'Internet dans de nombreux endroits, de bien des façons, y compris par des téléphones intelligents. Nous disons que la protection de nos enfants est une tâche pour l’ensemble de la société. »
L'Islande, qui se dit la plus ancienne démocratie parlementaire au monde, affiche une population de 319 000 personnes, soit un peu moins que celle de Laval.
Il s'agit de la deuxième plus grande île d'Europe après la Grande-Bretagne, et sa position relativement isolée à la périphérie occidentale de l'Europe, juste en dessous du cercle polaire arctique, pourrait faciliter la mise en œuvre des mesures envisagées.
Ces mesures intéresseront sans doute le Premier ministre britannique David Cameron, qui a déclaré trouver « tout à fait déplorable » que tant d'enfants au Royaume-Uni aient déjà été exposés aux « plus sombres recoins » de l'Internet, un sentiment partagé par Diane Abbott, du Labour Party.
Le Daily Mail a également fait campagne pour un blocage automatique de la pornographie en ligne, qui signifierait que les clients devraient opter explicitement pour l'accès à ces images.
Tout comme en Islande, des commentaires récents des principaux députés du Labour Party, comme Diane Abbott, suggèrent l’émergence d’un consensus politique sur la nécessité de solutions radicale pour faire face à l’emprise croissante de la pornographie sur l’enfance.
Alors que des pays comme la Chine ont également essayé d'éradiquer la pornographie véhiculée par Internet sur leur territoire, le cas de l’Islande reflète la première tentative en ce sens d’un pays démocratique occidental.
La professeure Gail Dines, auteure de Pornland et autorité mondiale en matière de pornographie, est venue récemment donner une conférence sur la question à l'Université de Reykjavik.
Selon elle, « l'Islande a adopté une approche très progressive que n’a tentée aucun autre pays démocratique.
« Elle examine la pornographie à partir d'une nouvelle perspective : celle du tort qu'elle fait aux femmes qui y figurent et d’une violation de leurs droits civiques.
« Elle étudie également la porno du point de vue des enfants qui voient leur sexualité détournée à un très jeune âge par une imagerie sexuelle brutale. »
Source : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2277769/Icelands-bid-ban-web-porn.html # ixzz2KkdilYQT