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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 117

  • La version française du pamphlet maintenant disponible (Gary Francione)

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    Chères collègues et chers collègues :

    La version française du pamphlet est maintenant disponible. Elle est offerte en format U.S. Letter et A4.

    Vous pouvez télécharger la version française en cliquant ici : Letter | A4

    Nous tenons à remercier Maryline Chauvet, Valéry Giroux et Marc Vincent pour cette traduction.

    Nous vous rappelons également l’existence d’un site miroir complet en français, dont la traduction est assurée par Valéry Giroux.

    Nous apprécions les nombreux, nombreux messages que nous recevons de la part de militants des quatre coins du monde, qui estiment que le pamphlet les aide dans leur activisme.

    Le pamphlet sera disponible en d’autres langues sous peu.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/08/03/la-version-francaise-du-pamphlet-maintenant-disponible/

  • Versions espagnole et portugaise maintenant disponibles (Gary Francione)

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    Chères collègues, chers collègues :

    Notre pamphlet portant sur les fondements de l’approche abolitionniste des droits des animaux est maintenant disponible en espagnol et en portugais.

    Ces deux versions vous sont offertes en format U.S. Letter et en format A4.

    Vous pouvez télécharger la version espagnole en cliquant ici : Letter | A4

    Vous pouvez télécharger la version portugaise en cliquant ici : Letter | A4

    Nous tenons à remercier Dra. Ana María Aboglio d’avoir traduit le pamphlet en espagnol ainsi que Regina Rheda de l’avoir traduit en portugais.

    De plus, nous remercions de nouveau Randy Sandberg et Barna Mink pour leur travail de design informatique.

    Nous vous invitons également une fois de plus à visionner nos présentations vidéo, La théorie des droits des animaux, Les animaux comme propriétés, Droit des animaux -vs- bien-être animal et droit animal qui sont toutes disponibles en espagnol et en portugais (de même qu’en français et en allemand).

    Continuez à nous rendre visite. D’autres traductions seront bientôt disponibles. Et nos podcasts verront bientôt le jour…

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/07/31/versions-espagnole-et-portugaise-maintenant-disponibles/

  • La version allemande du pamphlet est maintenant disponible (Gary Francione)

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    Chères collègues et chers collègues :

    La réaction à la parution de notre pamphlet a été extraordinaire et s’est manifestée chez des défenseurs des animaux de partout dans le monde.

    Anna Charlton et moi sommes très heureux d’apprendre qu’autant de gens estiment le pamphlet utile dans leurs efforts d’éducation au véganisme.

    Nous travaillons aussi vite que possible pour offrir des versions en d’autres langues.

    Grâce au travail de Karin Hilpish et Berna Mink, nous disposons maintenant d’un pamphlet en allemand.

    Vous pouvez télécharger la version allemande en cliquant ici.

    La version allemande est offerte dans une format qui peut être imprimé sur du papier A4.

    La version anglaise est maintenant aussi disponible en format pour papier A4. Vous pouvez la télécharger en cliquant ici.

    S’il vous plaît, souvenez-vous que nos présentations vidéos, Théorie des droits des animaux, Les animaux comme propriétés, Droits des animaux -vs- bien-être animal, et Le droit des animaux, sont toutes disponibles en allemand (tout comme en français, espagnol et portugais).

    Karin Hilpisch, qui a traduit les vidéos, a également traduit de nombreux essais blogs en allemand.

    Nous travaillons assidûment pour rendre l’approche abolitionniste des droits des animaux accessible aux activistes du monde entier et, une fois de plus, nous sommes très heureux de savoir que vous êtes nombreux à considérer que ce pamphlet vous aide à promouvoir le véganisme d’une manière créative et pacifique.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/07/14/la-verision-allemande-du-pamphlet-est-maintenant-disponible/

  • L’éducation au véganisme rendue facile - Partie 3 : un pamphlet abolitionniste (Gary Francione)

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    Chères collègues, chers collègues :

    Au cours des dernières années, on m’a suggéré plus d’une centaine de fois de produire un pamphlet qui présenterait l’approche abolitionniste d’une manière accessible.

    Avec l’aide de Barna Mink et de Randy W. Sandberg, Anna Charlton et moi-même avons donc créé un pamphlet à plier en trois, dans le but de vous aider à éduquer votre famille, vos ami(e)s et les membres de votre communauté à propos du véganisme, d’une manière originale et pacifique.

    Vous pouvez télécharger ce pamphlet en cliquant ici.

    Le pamphlet n’est présentement disponible qu’en anglais. Nous vous l’offrirons très bientôt en versions française, allemande, espagnole et portugaise et nous espérons pouvoir le faire dans d’autres langues un peu plus tard.

    Nous espérons vivement que ce pamphlet vous sera utile.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/07/01/leducation-au-veganisme-rendue-facile-partie-3-un-pamphlet-abolitionniste/

  • "Je me nourris de vos déchets" (Nouvel Obs)

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    La révolution est au bout de la benne à ordures !

    Triskel, 25 ans, récupère les déchets non par nécessité mais par choix. Il est membre des Freegans, de la contraction de « free » (gratuit) et « vegan » (végétalien).

    Un mouvement lancé par des militants écologistes aux Etats-Unis pour dénoncer le gaspillage.

    Triskel, qui vit à Aix-en-Provence, en est le fer de lance en France. Il a monté le site Freegan.fr (http://freegan.fr/) qui prône « l'autoproduction alimentaire » et indique à l'apprenti « déchétarien » les « meilleurs plans poubelles ».

    Triskel connaît par coeur l'horaire de la sortie des poubelles des supermarchés du coin. « Faut se pointer à 4h 30 du mat, et là c'est bingo » -, mais il a fait une croix sur les grands hypermarchés de banlieue « qui passent tout à la broyeuse alimentaire ».

    Dans les déchetteries, il récupère piles, objets divers et surtout plein de métaux : « Un vrai filon, je me fais 200 à 300 euros par mois avec ça. » Il trouve son savon et son shampooing dans les poubelles des hôtels quatre étoiles.

    « Quand vous voyez tout ce qu'on jette, c'est dingue. Parfois je ramène tellement de marchandises qu'il faut que je les stocke chez des amis qui ont de grands congélos. »

    Triskel a fait des émules en France, à Tours, Paris, Le Havre... « Il y a des étudiants qui sont ric-rac sur leur budget. Mais aussi des salariés qui font ça par pur militantisme. »

    Grâce aux poubelles, Triskel assure en tout cas « ne manquer de rien ». La seule chose qu'il ait eu besoin de s'acheter récemment ? « Ma carte Wi-Fi, ultrapuissante. A vrai dire, j'en avais trouvé une à la déchetterie, mais elle n'était pas top... »

    Doan Bui

    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2275/articles/a376943-.html?xtmc=vegan&xtcr=1

  • Interview de Gary Francione par DDA

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    Suite à notre rencontre avec Gary Francione* à l'occasion de la conférence qu'il a donnée au Collège International de Philosophie en avril dernier à Paris, c'est avec un immense plaisir que nous publions cette interview que ce célèbre théoricien des droits des animaux a bien voulu nous accorder.

    * Gary Francione, né en 1954, est avocat, et professeur de droit à la Rutgers University School of Law, université publique de l'Etat du New Jersey, aux États-Unis.

    Il est notamment l'auteur de traités comme "Animals, Property, and the Law" (1995), et "Rain Without Thunder: The Ideology of the Animal Rights Movement" (1996).

    Ses positions sont analysées par Enrique Utria dans « Droits des animaux, théories d'un mouvement », publié par notre association.

    1. Vous défendez le développement de grandes "campagnes pro-veganisme" afin d'arrêter l'esclavage des animaux.

    Cependant, nous savons qu'il est très difficile pour le public d'être confronté à une pratique qui semble vraiment "extrême", comparée à leur alimentation actuelle.

    Nous devons admettre que beaucoup d'activistes vegans ont été végétariens avant de devenir vegans.

    Est-ce que vous pensez que nous devrions arrêter de parler du végétarisme (qui n'est pas vraiment en accord avec les droits des animaux) malgré la difficulté de convaincre quelqu'un d'adopter le mode de vie vegan très éloigné de la norme, ou pensez-vous qu'on puisse présenter le végétarisme comme une étape pratique vers le veganisme, et non comme une étape morale, par exemple en spécifiant que le végétarisme n'est pas une pratique de consommation conforme aux droits fondamentaux des animaux ?

    Sinon, de quelle(s) manière(s) pensez-vous que vous pouvez promouvoir efficacement le veganisme, quelle(s) méthode(s) doit/doivent-être utilisée(s) ?

    Oui, je pense que nous devrions cesser de promouvoir « le végétarisme » dans la mesure où cela signifie consommer n'importe quels produits.

    Si quelqu'un consomme du poisson, du fromage, du lait, etc., alors c'est un omnivore qui ne mange tout simplement pas certains aliments animaux.

    Nous devons arrêter de dépeindre le veganisme comme « extrême » dans quelque sens que ce soit.

    C'est le seul choix cohérent pour ceux qui prennent les intérêts des animaux au sérieux.

    Vous mentionnez que beaucoup de vegans ont commencé comme végétariens.

    Il est aussi vrai que beaucoup de gens qui prétendent adhérer aux « droits des animaux » sont végétariens depuis des années et ne sont jamais devenus vegan – j'ai rencontré bon nombre de telles personnes quand j'étais récemment en France et j'en rencontre où que j'aille.

    Mais tout ceci a davantage à voir avec le fait que le « mouvement » ne promeut pas le veganisme comme la position de base et, en effet, le dépeint comme extrême, ou, comme le prétend Singer, « fanatique ».

    Ceci doit vraiment cesser.

    Il est aussi vrai que si vous incitez les gens à devenir vegan, beaucoup – la plupart peut-être - ne vont pas le faire immédiatement mais vont progresser pas à pas.

    Il est cependant important qu'ils comprennent que le véganisme est le but et que le végétarisme ne l'est pas, et qu'il ne peut pas être pensé comme représentant un acquittement significatif de notre obligation morale envers les non-humains.

    Nous ne devrions jamais donner l'idée que le végétarisme est en soi souhaitable, ou autre chose d'autre que l'exploitation animale avec une étiquette plus bénigne.

    Les pas vers le véganisme devraient eux-mêmes être vegan.

    Par exemple, j'incite toujours ceux qui prétendent qu'ils ne peuvent pas faire le changement immédiatement à commencer par un repas vegan par jour et à s'y tenir pendant une semaine environ (ou le temps nécessaire) et ensuite à passer à un deuxième repas vegan et ensuite au troisième.

    C'est-à-dire, prenez un petit déjeuner vegan pendant une période, puis prenez un petit déjeuner et un déjeuner vegan, et enfin prenez les trois repas vegan.

    Mais je n'encourage jamais le végétarisme ou la consommation de viande ou de produits animaux « heureux » .

    Même si quelqu'un va devenir « végétarien » comme étape vers le véganisme, je pense qu'il est important que le message soit clairement que le véganisme est la seule réponse pour ceux qui prennent les intérêts des animaux au sérieux.

    Les abolitionnistes ne devraient jamais soutenir – en matière d'éthique ou de stratégie pratique – le végétarisme, la viande « heureuse », etc.

    Si des gens acceptent l'approche abolitionniste mais ne sont pas prêts à devenir vegan même de façon partielle, et qu'ils choisissent le végétarisme comme une étape supposée vers le véganisme, cela devrait être une question qui relève de leur propre choix et non pas de notre encouragement à faire ainsi de quelque manière que ce soit.

    Beaucoup - si ce n'est la plupart - de nos essais sur notre site web (www.abolitionistapproach.com) traitent du véganisme, mais il se peut que les essais suivants soient pertinents pour votre question.

    Ils ont été traduits en Français comme tout le contenu de notre site :

    L'éducation au véganisme rendue facile - Partie I

    Entrevue sur le véganisme/abolition pour The Vegan

    « Oh mon Dieu, ces vegans… »

    « Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter. »

    Quelques réflexions à propos de l'éducation au véganisme

    L'éducation au véganisme rendue facile - Partie I

    2. Vous dites que la promotion du véganisme est la meilleure chose que nous puissions faire pour aider les animaux.

    Mais cela signifie-t-il que les campagnes sectorielles sont inadéquates même si elles sont menées avec les droits des animaux pour fondements ?

    Pourriez-vous soutenir une campagne qui réclame l'interdiction d'actions cruelles telles que le gavage des oies, la castration, le débecquetage, etc., si elle a pour fondement les droits des animaux, ou pensez-vous que c'est impossible ?

    Si oui, pouvez-vous expliquer pourquoi ?

    De manière générale, je ne suis pas en faveur des campagnes contre un problème sectoriel.

    Souvenez-vous que nous vivons dans un monde de temps limité et de ressources limitées.

    C'est la situation des vases communicants.

    Le temps et les autres ressources que nous dépensons pour les campagnes contre un problème unique représentent des ressources qui ne peuvent pas être utilisées pour promouvoir le véganisme, ce que je considère comme la plus importante chose que nous puissions faire.

    Il y a un danger dans les campagnes contre un problème unique dans le fait qu'elles donnent l'impression que certaines formes d'exploitation sont moralement pires que d'autres.

    Oui, le foie gras est produit en utilisant une méthode barbare. Tout comme tous les autres produits animaux.

    Si nous promouvons les campagnes contre un problème unique, nous risquons de créer de la confusion vis-à-vis du public en leur laissant penser que s'ils s'achètent des oeufs provenant d'oiseaux qui n'ont pas été débecquetés, ou s'ils ne consomment pas de foie gras, ils ont agi de façon moralement satisfaisante.

    Ce genre de confusion encourage le public à continuer de s'impliquer dans ce qui est représenté (à tort) comme une exploitation animale plus "humaine".

    Si des militants vont promouvoir une campagne contre un problème unique, ils devraient poursuivre des campagnes qui interdisent, et non simplement régulent, les pratiques d'exploitation, et ces campagnes devraient être caractérisées explicitement et de façon répétée comme faisant partie d'un effort général d'éradication de toute exploitation.

    Dans la plupart des cas, les campagnes contre un problème unique ne sont jamais dépeintes ainsi.

    En effet, la raison d'être de ces campagnes contre un problème unique est de présenter des campagnes « modérées » qui sont utilisées avant tout dans le but de récolter des fonds.

    Pour résumer, je pense que les campagnes sectorielles sont très dangereuses : elles courent le risque de créer de la confusion pour le public et en fait d'augmenter la consommation de produits animaux.

    3. Notre association mène des actions d'interposition contre les chasseurs.

    Ce sont des actions non violentes, qui visent à les empêcher de faire souffrir un animal et de le tuer dans le contexte de la chasse à courre.

    Ceci est basé sur le droit fondamental qu'ont les animaux à vivre.

    Que pensez-vous de ces actions ?

    Les actions non violentes pour la défense d'autrui – qu'il soit humain ou non humain – ne posent pas de problème tant qu'elles sont vraiment non violentes.

    Cependant, je vous mettrais en garde de ne jamais dépeindre la chasse comme étant pire que les autres formes d'exploitation.

    Les animaux qui sont élevés dans les fermes, y compris dans les fermes « libre parcours », souffrent davantage que la plupart des animaux qui vivent dans la nature et qui peuvent être tués par des chasseurs.

    Nous ne devrions jamais donner l'idée que la chasse est éthiquement moins souhaitable qu'acheter de la chair ou des produits animaux dans un magasin.

    4. Vous présentez souvent un argument écologique, en faveur du Tiers-Monde, ou des raisons de santé pour promouvoir un mode de vie vegan, contrairement à notre association qui rejette l'utilisation de ces arguments.

    Ne pensez-vous pas que ce type d'arguments est hors de propos dans la logique des droits des animaux ?

    Ne pensez-vous pas qu'utiliser ce type d'arguments pourrait encourager les gens à penser que les animaux ne sont pas assez importants en tant que question morale pour justifier notre véganisme ?

    Non, je ne suis ici pas d'accord avec votre position.

    Tout d'abord, je souligne toujours le fait que l'argument premier est l'argument moral.

    Ensuite, j'utilise l'argument sur l'environnement dans deux contextes principaux.

    Je maintiens qu'il n'est pas « nécessaire », dans tout sens cohérent du mot, de consommer des produits animaux, et j'utilise l'argument écologique (et la question de santé) afin de soutenir l'argument de la nécessité.

    J'utilise également l'argument écologique afin de discuter l'impact d'un régime alimentaire basé sur les animaux sur d'autres animaux – les humains.

    Par conséquent, une agriculture basée sur les animaux viole les droits des humains et des non-humains de façon similaire.

    Puisque je ne suis pas en faveur du spécisme, y compris du spécisme inversé, je pense qu'il est important de faire ressortir les liens.

    Professeur Francione, merci.

    http://www.droitsdesanimaux.net/tribune/interview_gary_francione_(fr).html

  • "Ils gagnent du terrain en Suisse: Les ultras de la cause animale" (L'Hebdo, Suisse)

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    Par Michel Audétat, Titus Plattner

    Combat: Ils veulent que les humains cessent d’exploiter les animaux. Après le foie gras, ils auront la peau du steak.

    Peter Singer a profité de son récent passage à l’Université de Berne, mardi 20 mai, pour dire combien la nouvelle législation suisse sur les animaux lui semble d’avant-garde dans le monde contemporain.

    Le compliment n’est pas anodin. Il provient d’un philosophe d’origine australienne, né en 1946, professeur de bioéthique à l’Université de Princeton, qui passe pour être aujourd’hui le penseur le plus influent parmi les défenseurs de la cause animale.

    Peter Singer plaide depuis longtemps pour l’abolition de la frontière séparant l’homme de la bête. Il dénonce le « spécisme », c’est-à-dire l’injustifiable supériorité que s’arroge l’espèce humaine sur les autres espèces.

    Et il s’est fait connaître par un ouvrage de 1975, La libération animale (Grasset, 1992), dans lequel il défend l’idée d’accorder une considération égale à tous les êtres qui souffrent, quelle que soit l’espèce à laquelle ils appartiennent.

    Ces thèses ont fait de lui un personnage très controversé. La philosophe française Elisabeth de Fontenay, auteur de l’ouvrage de référence Le silence des bêtes (Fayard, 1998), le tient pour un penseur « extrémiste » et « dangereux ».

    Les Suisses, eux, se sont montrés plus sceptiques que Peter Singer sur nos avancées législatives. Fin avril, l’ordonnance sur la protection des animaux a semé le trouble. On a discuté l’idée d’instituer un permis pour les détenteurs de chien.

    Mais on s’est aussi étonné des dispositions qui concernent les perruches ou les cochons d’Inde. Ainsi donc, il faudra désormais acheter ces animaux par paires afin que leur sociabilité naturelle ne soit pas trop maltraitée.

    Le législateur est-il ici dans son rôle ? Ne se trouve-t-on pas devant une dérive comparable à celle qui, s’agissant du règne végétal, a conduit la Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH) à vouloir défendre la « dignité » des plantes ? Sait-on vraiment où l’on va ? 

    A ces questions, on peut en ajouter une autre: dans quelle mesure les fondamentalistes de la cause animale, dont Peter Singer apparaît comme un des principaux inspirateurs, ne sont-ils pas en train de faire avancer leur conception radicale du rapport entre l’homme et l’animal sous le couvert du droit ?

    Végétarien, végétalien, végan

    Les végétariens : ils renoncent à manger de la viande, par égard envers les animaux ou pour des motifs écologiques, la production de la viande étant bien plus polluante qu’une quantité équivalente de calories d’origine végétale.

    Les végétaliens : ils refusent également d’ingérer les produits lactés, les œufs et tout produit d’origine animale comme le miel, en général parce qu’ils sont animalistes.

    Les végans : d’origine anglo-saxonne, le véganisme s’applique à ceux qui, en plus d’être végétaliens, évitent d’utiliser des produits d’origine animale (cuir, laine, cire d’abeille, etc.). Pour ses adeptes, ce mode de vie est le seul à être en cohérence avec des convictions animalistes. Peter Singer est lui-même végan.

    À consulter :

    www.cahiers-antispecistes.org
    www.lausanimaliste.org
    www.vegan.ch

    Mot-clés : Cause animale, animaux, viande, foie gras, steak, végétariens, végétaliens, végans,

    http://www.hebdo.ch/Edition/2008-22/Actuels/societe/ils_gagnent_du_terrain_en_suisse_les_ultras.htm