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Carcassonne : les anti-corridas affronteront l'arène
Société. Le comité appelle à une journée d'action
LaDepeche.fr | 17 Août 2008
Pétitions et tracts anti-corridas ont circulé, hier, sur le marché. Photo DDM, Jean-Luc Bibal
Les yeux sur les panneaux, une adolescente apostrophe sa copine : « Tu as vu ? Beurk ! ». Et s'enquiert de savoir s'il faut être majeur pour signe la pétition pour l'abolition des corridas.
Profitant du marché et des allers et venues incessantes des badauds et des clients, une quinzaine de membres du comité carcassonnais pour l'abolition des corridas sont allés à la rencontre du public, hier, place Carnot, tracts et pétitions en main.
« Elle est où la pétition que je la signe ! C'est une honte ! », s'exclame une femme. « Moi aussi j'ai signé ! je ne comprends pas comment on peut aimer un tel spectacle de mort. Tuer une bête pour la manger, d'accord, mais là… », s'interroge le marchand de nems, voisin du stand.
« Nous espérons être très nombreux la semaine prochaine afin de dénoncer cette barbarie qui subsiste et qui n'est pas digne de notre société », explique Marie-Josée Garcia, la secrétaire du CCAC.
Samedi 23 août, le CCAC appelle à un rassemblement à partir de 9 h 30 au portail des Jacobins. Après le défilé qui se clôturera place Carnot, l'heure sera au pique-nique. À 17 heures, les opposants iront donner de la voix devant les arènes, à l'espace Jean-Cau. « Les organisateurs voulaient nous interdire de manifester devant l'arène. Ils n'ont pas réussi. Nous serons là ».
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Par Simon Corthay
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=5001&broadcastId=601408&bcItemId=9534304
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Elly Tzogalis et Michel Jeanneret - Le Matin
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Quelques graines, une feuille de coriandre et un pavé de tofu. Est-ce tout ce qu'il restera bientôt dans nos assiettes? Depuis que «Le Matin» a publié le récit d'une Jurassienne qui avoue manger du chat - mettant en lumière un phénomène qui reste toutefois rare en Suisse -, le débat s'est emballé, prenant une dimension quasi internationale.
Le chat au menu
« Le chat est au menu des Helvètes ! » titrait France-Soir le 6 août dernier. « Dans quelques cantons suisses, les habitants mangent leurs animaux de compagnie. » Répandue comme une traînée de poudre à l'étranger, la nouvelle a aussi suscité des réactions indignées sur notre site Internet.
Mais le débat sur l'hygiène alimentaire a atteint son paroxysme mercredi dernier. Le Matin Bleu apprenait que Brigitte Bardot, épaulée par... l'ancien champion de formule 1 Michael Schumacher (!), comptait s'en prendre aux mangeurs de cheval en Suisse. « Le cheval est également très proche de l'homme. Il est tout aussi choquant d'en manger », expliquait Christophe Marie, de la Fondation Brigitte Bardot.
Une pétition sur Internet
Pour abolir la consommation de cette viande en Europe, l'association de défense des animaux a lancé une pétition sur Internet il y a une année déjà. Sensible aux combats des défenseurs de la cause animale, Franz Weber a également annoncé qu'il envisageait de soutenir Brigitte Bardot et de collaborer avec sa fondation. « Je ne fais pas de campagne contre la consommation de viande, nous dit-il. Mais je soutiens les associations qui luttent pour la protection des animaux. Ça n'est pas sympathique de manger du cheval. C'est un animal qui a d'étroites relations avec l'homme, comme le chat ou le chien. C'est une question de dignité humaine. »
Plus de cheval? Bigre! Et bientôt plus de viande du tout ? C'est clairement le but de certaines associations animalistes, telles que le Mouvement mondial pour l'abolition de la viande, créé récemment et très agressif. Mais si ce genre d'associations connaît un succès grandissant (lire notre enquête, demain dans « Le Matin Dimanche »), c'est avant tout un succès d'estime. Car malgré leurs gesticulations, le secteur économique de la viande se porte plutôt bien.
Certes, la crise de la vache folle avait fait dégringoler la consommation de viande en Europe dans les années nonante. Mais depuis, les steaks ont peu à peu réinvesti les assiettes. On est peut-être encore loin du pic atteint en 1987 (620 000 tonnes de viande consommée), mais la consommation a progressé de 2,2% en 2007, pour venir s'établir à 465 000 tonnes, soit un peu plus de 60 kilos par personne.
« Après la crise de la vache folle et la psychose de la grippe aviaire, le client a regagné confiance. Il faut dire que nous avons fait énormément de progrès à l'intérieur de la branche, notamment sur des questions de traçabilité », explique Balz Horber, directeur de l'Union professionnelle suisse de la viande. Mais comment le secteur appréhende-t-il la vague « vegan » qui se développe à grande échelle en Europe ? « Chacun a le droit de choisir ses valeurs et ses modes de consommation. Mais cela ne nous fait pas peur, poursuit Balz Horber. Il s'agit d'une très petite minorité de la population qui ne souhaite pas manger de viande. »
Revenu et consommation
Qui plus est, étant donné que, de tout temps, l'évolution du revenu est allée de pair avec l'augmentation de la consommation de viande, le réveil économique des pays émergents fait miroiter d'excellentes perspectives. Ainsi, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'OCDE estiment que la production mondiale de viande pourrait doubler d'ici à 2050, passant de 229 millions de tonnes au début des années 2000 à 465 millions.
Il n'empêche, en Europe, entre l'« hygiénisme » ambiant et les conseils des diététiciens, le marché pourrait à nouveau se ratatiner. Il est vrai que la surconsommation de viande accroît les risques de maladie cardio-vasculaire, d'obésité et de diabète.
Et c'est compter sans la pression des écologistes. On oublie en effet que la production de viande est extrêmement polluante. Selon de nombreux experts, les milliards de tonnes de déjections animales rejettent une quantité d'azote qui engendre 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit davantage que les émissions liées aux transports.
Dès lors, il n'est pas exclu que, à terme, les steaks quittent de nouveau peu à peu nos assiettes. En catimini.
http://www.lematin.ch/fr/actu/suisse/va-t-on-bientot-tuer-le-steak_9-220826
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Wavy Gravy (Hugh Nanton Romney) (1936)
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Les versions italienne et polonaise du pamphlet abolitionniste (Gary Francione)
Chères collègues et chers collègues :
Les versions italienne et polonaise du pamphlet sont maintenant disponibles. Elles sont offertes en formats U.S. Letter at A4.
Vous pouvez télécharger la version italienne en cliquant ici : Letter | A4
Vous pouvez télécharger la version polonaise en cliquant ici : Letter | A4
Nous remercions chaleureusement Marina Berati pour la traduction en italien et Krzysztof Forkasiewicz pour la traduction en polonais.
Et notez que le pamphlet sera bientôt disponible en d’autres langues !
Gary L. Francione
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