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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 112

  • Les pêcheurs attrapent moins … d’oiseaux

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    Plaidoyer pour une meilleure protection des oiseaux de mer

    22 septembre 2008, Rome – Les mesures de protection introduites ces dernières années dans les opérations de pêche à la palangre réduisent considérablement la mortalité accidentelle des oiseaux de mer.

    Les experts préconisent désormais des dispositifs analogues dans d’autres formes de pêche industrielle pour les régions où les oiseaux de mer sont à plus haut risque.

    Selon les chiffres communiqués à la FAO, les dommages collatéraux aux oiseaux de mer occasionnés par les palangriers chiliens sont passés de 1 600 pertes (dont 1 500 albatros) en 2002 à zéro en 2006.

    Des progrès exceptionnels ont également été observés dans l’océan Austral qui entoure l’Antarctique, où on n’a déploré aucune perte accidentelle d’oiseaux en 2007, contre 6 500 en 1996, ainsi que dans les eaux australiennes, où les captures accessoires ont chuté de 2 000 à 200.

    Des mesures de réduction des effets de la pêche sur les oiseaux de mer, plus particulièrement les albatros et les pétrels, sont actuellement en cours de mise en œuvre - ou à un stade avancé de préparation - dans dix pays: Afrique du Sud, Australie, Chili, Canada, Brésil, Japon, Uruguay, Etats-Unis, Argentine et Namibie.

    Les mesures sont énoncées dans les plans d’action nationaux administrés par chaque pays, conformément au Plan d’action international visant à réduire les captures accidentelles d’oiseaux de mer par les palangriers élaboré par la FAO et approuvé par ses États membres en 1999.

    Pour une meilleure efficacité

    En début de mois, une consultation d’experts a été organisée par la FAO à Bergen (Norvège) pour une mise en œuvre plus efficace du Plan d’action "IPOA-Oiseaux de mer" dans les pays.

    Parmi les meilleures pratiques suggérées par la réunion figuraient l’extension des sauvegardes des pêches à la palangre aux pêches au chalut et au filet maillant dans les zones de haute densité d’oiseaux de mer.

    En l’absence de mesures de sécurité, les impacts de la pêche sur les populations d’oiseaux de mer déjà menacés peuvent être considérables. Les albatros, par exemple, dont 18 espèces sur 22 sont menacées d’extinction, sont particulièrement à risque.

    Toutefois, indique Francis Chopin, fonctionnaire principal des pêches à la FAO, “si l’industrie et le gouvernements collaborent, les impacts de la pêche peuvent être fortement réduits”.

    Dans la pêche à la palangre, qui vise des poissons tels que le thon, l’espadon et le balaou, les navires mouillent de longues lignes à la traîne pouvant compter 2 500 hameçons garnis.

    Les oiseaux de mer qui suivent le sillage du bateau plongent pour attraper l’appât et, en l’absence de protection, restent accrochés et se noient.

    Dans la pêche au chalut, les gros oiseaux (pétrels, albatros) ne parviennent pas à se libérer des funes, tandis que les oiseaux plongeurs peuvent rester pris au piège dans les filets maillants.

    Système de protection

    Une forme efficace de protection désormais utilisée sur les palangriers chiliens qui capturent la légine australe est constituée par un système où les hameçons sont fixés en grappes enveloppées dans des manchons coniques qui empêchent les oiseaux d’attraper l’appât quand les palangres sont calées en mer.

    Conçus à l’origine pour réduire la prédation par les baleines, ces systèmes ont réduit très efficacement la mortalité des oiseaux. Traîner des lignes aériennes d’effarouchement des oiseaux fait partie des autres mesures prévues.

    Contact : Christopher Matthews - Relations presse, FAO
    christopher.matthews@fao.org - (+39) 06 570 53762 - (+39) 349 5893 612 (portable)

    http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2008/1000925/index.ht...

  • “Ces animaux sont nos chers amis” (Gary Francione)

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    Chères collègues et chers collègues :

    Tôt ce matin, Anna et moi sommes allés chez Whole Foods. Nous détestons faire nos courses à cet endroit mais nous n’avons pas le choix : la plupart de nos magasins d’aliments naturels locaux ont disparu avec l’arrivée de chaînes comme Whole Foods et Trader Joe’s.

    Le dimanche, un marché extérieur est tenu chez Whole Foods, dans le stationnement. Les vendeurs locaux y vendent des fruits, des légumes, des petits plats cuisinés - et des produits d’origine animale. Une vendeuse a décoré son kiosque de « viande organique » avec des photos de ses « poulets, porcs et vaches élevés selon les règles de l’élevage biologique ».

    Nous nous sommes arrêtés et avons regardé les photos. J’ai fait remarquer à la vendeuse qu’il n’y avait aucune photo du processus d’abattage des animaux.

    « Oh, eh bien nous abattons nos poulets sur place et nos vaches et cochons sont amenés à l’abattoir qui n’est situé qu’à six miles. Ils ne passent pas la nuit là-bas et nous essayons de réduire leur stress le plus possible. ».

    Une autre personne qui faisait ses commissions est apparue et a dit : « Je me sens tellement mieux lorsque j’achète ma viande de fermes comme celle-ci ».

    La vendeuse a répondu : « Oh, oui, ces animaux sont nos chers amis ».

    J’ai remarqué, poliment mais sérieusement : « Voilà une étrange réponse; j’espère que vous ne traitez pas tous vos ‘chers amis’ de cette façon ».

    La vendeuse s’est mise à rire. Elle croyait que je blaguais.

    « Ces animaux sont nos chers amis. » Pensez-y. Pensez à la terrible confusion qu’une telle affirmation révèle.

    C’est là où le mouvement pour la viande/produits d’animaux heureux nous mène.

    C’est là où la campagne pour la mise à mort par contrôle atmosphérique de PETA–KFC nous mène.

    C’est là où des efforts comme ceux qui entourent la Proposition 2 nous mènent.

    Nous reculons.

    Devenez végans. C’est le fondement du mouvement abolitionniste et c’est l’application du pacifisme aux actions quotidiennes.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/09/21/ces-animaux-sont-nos-chers-amis/

  • Hirst : le Salaud couronné

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    Enchères record pour l'iconoclaste Damien Hirst

    La Voix du Nord

    L'artiste britannique iconoclaste Damien Hirst, 43 ans, a réussi son pari : la vente aux enchères à Londres de deux cent vingt-trois de ses oeuvres récentes, directement par Sotheby's, a rapporté 139,2 millions d'euros en deux jours, un record pour une vente dédiée à un seul artiste, la plus importante de l'histoire... au coeur de la crise financière mondiale ! Un record qui écrase largement le précédent datant de 1993 pour quatre-vingt-huit oeuvres de Picasso qui avaient alors totalisé 14,1  millions d'euros (au cours actuel).

    Cette « mini rétrospective », pour reprendre l'expression de l'artiste, était d'autant plus exceptionnelle qu'aucune des oeuvres n'avait été exposée jusqu'alors. Et le fait de ne pas passer par une galerie d'art, comme c'est la coutume, lui a permis d'économiser une commission de 40 à 50 %. Du jamais vu pour Sotheby's en 264 ans d'existence. Il devrait donc percevoir la quasi-totalité du produit de la vente puisque la commission de la maison d'enchères est payée par l'acheteur.

    Certains critiques avaient évoqué le risque qu'en proposant autant d'oeuvres d'un coup il ne fasse baisser sa cote : mais Hirst a décroché un nouveau record pour une seule oeuvre en enchères avec le clou de la vente, Le Veau d'or. Cette installation de 10 tonnes a été emportée pour 12,9 millions d'euros. L'animal est installé dans un aquarium de formol avec les sabots, les cornes et un disque posé sur son crâne, en or 18 carats.

    http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2008/09/20/article_le-visage.shtml

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  • Les fonctions idéologiques de l’ « art contemporain »


    "Oeuvre" de Maurizio Cattelan

    Détourner le rêve et l’imagination de la spiritualité - Apprentissage de l’anesthésie affective, formation à la cruauté froide.

    Les objectifs apparemment bons de la politique culturelle…

    Mettre à la disposition et à la portée de tous et de chacun la culture en général et l’art en particulier fait l’objet d’efforts impressionnants de nos jours. On constate en effet une abondance (une surabondance ?) d’expositions, de festivals, de galeries, de revues d’art.

    …en fait une entreprise de conditionnement

    Le plus curieux est que le milieu qui produit cet "art" constitue un monde relativement fermé, autonome, réservé et fortement hiérarchisé. On peut y distinguer trois ensembles séparés par deux coupures. La première coupure sépare les "producteurs d’art" et les "connaisseurs" (les artistes, les critiques d’art) d’avec les consommateurs de cet art (le "public"). La deuxième sépare les producteurs d’art peu valorisés ou carrément dévalorisés (les "ringards", les "ploucs") et les producteurs très fortement valorisés (les "branchés", les "artistes reconnus").

    Les médias en général et la presse installée nous convaincraient volontiers que le public répond positivement à cette mise à disposition de l’art,"branché" évidemment, l’art des "ploucs" et des "ringards" servant de faire valoir aux "artistes reconnus" au même titre que les danses folkloriques. Le cercle des "connaisseurs" et des "amateurs" est, il est vrai, relativement important. Il faut pourtant remarquer que ce n’est qu’après une sorte de "dressage" et de "conversion" à l’ "art véritable" qu’un public élargi se rend "spontanément" aux expositions, aux rétrospectives ou aux foires d’art contemporain.

    Des journalistes plus ou moins spécialisés, des auteurs de livres de vulgarisation, des animateurs de musée, des enseignants à tous niveaux, eux mêmes convertis, assurent auprès d’un public qui n’en demande pas tant ce travail d’inculcation de la croyance en cet "art" produit par les "artistes" officiellement reconnus.

    Tout cela est fait avec beaucoup de conviction et de crédulité chez les convertis, et avec un financement important de la part des commanditaires. Il devient alors difficile de prendre du recul et de critiquer le flux des discours pédagogiques en faveur de l’ "art actuel".

    Il y a encore des résistances

    Il y a certes encore bien des personnes pour affirmer : « Aujourd’hui, l’art c’est n’importe quoi ! » ou: « Cela ne veut rien dire » ou encore : « Ma petite sœur en ferait autant ! », car le roi est nu mais la propagande ne veut pas le reconnaître ! Ces réactions populaires, tournées en dérision, n’en existent pas moins. Le bon sens populaire est profondément rétif à la vénération de ces "artistes reconnus" et à l’admiration de leurs œuvres.

    D’un autre côté, le snobisme des "bobos" leur fait craindre par-dessus tout de rater quelque chose qui prouverait qu’ils se sont élevés sur l’échelle sociale, ils sont alors prêts à suivre tout ce qui est dans "l’air du temps" quels qu’en soient les tenants et les aboutissants éthiques, politiques, spirituels, notamment.

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    Les "performances" d'Herman Nitsch, l'assassin-boucher

    La création artificielle et organisée des artistes en vogue

    C’est actuellement avec toute l’approbation et le soutien des pouvoirs financiers qui se mettent en place que certains sont intronisés "artistes véritables".

    Et lorsqu’un "artiste véritable" est ainsi "révélé" par les financiers et les critiques d’art qui lui sont associés, ses œuvres ne tardent pas à être diffusées jusqu’au fond de la province grâce à la diligence des "pédagogues" évoqués précédemment.

    L’œuvre d’art est alors ce que l’artiste a déclaré telle en dehors de toute considération esthétique ou éthique[1]. : Des taches de peintures, des barbouillages…  Les bobos gogos se précipitent pour ne rien rater, ils gobent tout avec délectation (sincère ou feinte ?). Pourtant le peuple renâcle et s’écarte.

    La finance contrôle le monde de l’art

    Or ces pouvoirs financiers représentent le mondialisme le plus déterminé, et justement, c’est grâce au soutien du mondialisme financier que les "artistes reconnus" dans le monde de l’art vivent plutôt bien de leur "art" devenu le seul qui compte parce qu’il est subventionné. Cela apparaît à l’évidence lorsqu’on se documente sur le marché de l’art, sur les subventions distribuées, sur le mécénat.

    Le pouvoir financier du mondialisme ne contrôle donc pas seulement le monde de l’information, il contrôle aussi très largement le monde de l’Art et nous pensons que ce contrôle est au moins aussi inquiétant que le premier pour conditionner les hommes et leurs pensées.

    Cette opinion mérite une explication ; nous la devons à nos lecteurs.

    Une école de cynisme...

    Lorsqu’on étudie l’ensemble des œuvres présentées, diffusées et valorisées comme artistiques par ce système, on ne peut manquer de remarquer qu’elles induisent toutes une même disposition affective que le mot cynisme qualifierait assez bien.

    Pour être plus clair, précisons qu’il s’agit de faire acquérir au moyen de cet art une anesthésie affective, une distanciation morale, une capacité à regarder le malheur et la souffrance d’autrui sans velléité d’intervention. Ce regard glacé et distancié sur les pauvres, les faibles les sans défense est la disposition affective profonde requise par le mondialisme financier. Elle se diffuse à travers l’art contemporain et elle s’impose jusqu’à se faire passer pour naturelle et constitutive de l’homme accompli.

    …favorisant l’extension d’une dissociété.

    Cet apprentissage à l’anesthésie affective, cette formation à la cruauté froide ont une fonction évidente : il s’agit d’interdire la formation et le développement de liens de solidarité dans le peuple, pour le transformer en une masse d’individus hargneux, méchants, voire sadiques envers leurs compagnons d’hier.

    Ces individus ainsi atomisés, sans attaches[2], sauf la soumission aux doctrines de plus en plus cyniques successivement diffusées par le marché mondial, deviennent alors de parfaites machines à consommer qui ont l’avantage de contribuer efficacement et gratuitement – par non intervention – à l’extermination des dernières résistances à l’arasement mondialiste.

    Lorsqu’il contribue, de très loin à l’expulsion d’un pauvre, ou lorsqu’il jette un regard furtif à un vagabond qu’il ne secourra pas, le bobo peut lui aussi, pour quelques instants seulement mais en pleine connivence avec les "créateurs" contemporains, se sentir habité par "une âme d’artiste".

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    Guillermo Vargas Habacuc, l’artiste psychopathe qui a laissé mourir de faim et de soif un chien durant une exposition en 2007, a été invité à répéter son acte cruel par les organisateurs de la Biennale centraméricaine d’Art du Honduras en 2008.

    Des spécialistes de la modernité (l’auteur de ces lignes se défend d’en être) parviennent semble-t-il à distinguer, plusieurs catégories parmi les cyniques glacés et incultes qui, en nombre de plus en plus grand, peuplent nos villes : ils distinguent les "rebelles", les "branchés", et enfin, au sommet sans doute, les "créateurs". A notre avis ces catégories ne sont pas entièrement distinctes : elles se chevauchent souvent. Il n’est pas rare de passer de l’une à l’autre par un effort supplémentaire de glaciation mentale ou, à l’inverse, par un relâchement regrettable du devoir d’inhumanité constitutif de l’identité mondialiste "esthétisante" en cours de formation.

    A cette perversion intellectuelle on peut trouver une origine dans diverses formes artistiques progressivement dévoyées, et dont les égarements avaient fait l’objet de mises en garde par différents auteurs. Au début du cinéma, par exemple, des auteurs avaient perçu la nocivité qu’il pouvait entraîner dans l’ordre mental par sa vulgarité.

    Dans le cinéma en effet, le concepteur impose une participation immédiate ne permettant aucun recul pour la réflexion. Il oblige à suivre le rythme mécanique du récit interdisant de ce fait la hiérarchisation et la synthèse des affects[3]. Le réalisme brutal des images s’oppose à toute distanciation et donc à toute pensée élaborée chez le spectateur.

    Or c’est le cinéma le plus grossièrement réaliste et bavard qui est passé au rang d’art majeur de notre temps. Pourtant ce n’est que par un usage idéologique du langage que l’on peut englober sous le même concept "art", le travail de pensée et de stylisation d’un grand poète et le travail élémentaire de mise en image réaliste d’un scénario par une équipe de tournage.

    Pourquoi entretenir cette confusion entre l’art poétique transmuant la réalité et élevant la pensée à un niveau supérieur, et les mises en boîte cinématographiques qui sont les plus opposées à l’exercice des facultés mentales supérieures ?  Parce qu’il faut donner une crédibilité à ce cinéma matérialiste et bavard.

    Détournant le rêve et l’imagination de la spiritualité, cette industrie a permis d’introduire progressivement et insidieusement la morale que veut inculquer le mondialisme que nous avons évoquée plus haut . L’esthétique nouvelle, habitue en permanence et dès la plus tendre enfance, à considérer la souffrance et le malheur des faibles (pauvres, malades, estropiés non bobos, animaux) en spectacle.[4]

    [Il y a un long chemin à parcourir pour remonter la pente. Parmi les voies possibles dénoncer la bêtise si ce n’est pas la nuisance de cet art prétendu, mais aussi repérer et valoriser les artistes dignes de ce nom, et, au-delà, contribuer à créer les conditions permettant l’émergence d’un art à la hauteur des exigences d’une époque à la fois stérilisée et desséchée et, semi-consciemment, assoiffée de poésie et de vérité.  Mais c’est là une autre réflexion à mener.]

    [Un petit groupe voulant étudier les effets mentaux et sociaux de cet art inhumain et surtout voulant mettre en œuvre des actions pratiques permettant de le ridiculiser, de le dévaloriser et de le dépasser se met en place. Nous sommes à la recherche de quelques moyens matériels (local, aide à la constitution d’une bibliothèque) permettant de commencer à travailler méthodiquement sur ce sujet grave et prégnant, mais curieusement jusqu’à présent non abordé de front.

    Contact : rhetorique-art@hotmail.fr]

    [1] On a vu appeler œuvre d’art, un chien attaché à une laisse et qu’on a fait mourir de faim en public, ou une machine à digérer qui produit des étrons et un "amateur" a payé un bon prix pour un des produits ainsi obtenus ! Œuvres d’art aussi des images représentant des enfants pendus ou sur le point de se pendre etc.

    [2] C’est là une dissociété pour reprendre le concept de Marcel de Corte.

    [3] Affect : impression élémentaire d’attraction ou de répulsion qui est à la base de l’affectivité. (Larousse).

    http://www.legraindesable.com/html/Les_fonctions_ideologiques_de_l'ac.htm

  • Suisse : le gouvernement veut interdire le commerce de peaux de chats

    La ministre de l’Economie, Doris Leuthard, a annoncé qu'elle proposerait un projet de loi visant l’interdiction de la vente de peaux de chats. La Suisse était jusqu'à présent le seul pays européen à autoriser ce commerce.

    Le commerce et l'exportation de peaux de chats pourront être interdits en Suisse, selon la ministre de l’Economie. Jeudi, Doris Leuthard a assuré le Conseil des Etats [le Sénat suisse, ndlr] que le Conseil Fédéral proposera un projet de loi visant l’arrêt de ce commerce, dont seule l’importation est actuellement interdite.

    La Suisse demeure le seul pays en Europe à permettre le commerce de peaux de chats, qui a récemment été visé par les militants des droits des animaux. Les chasseurs et les agriculteurs autorisés à le faire ont le droit de tuer les chats sauvages ainsi que les chats domestiques qui sont à plus de 200 mètres de leur domicile. S'il y a une demande de peaux de chats, c'est qu'on leur prête des propriétés apaisantes pour les rhumatismes.

    Campagne très médiatisée

    Selon l’Office fédéral vétérinaire, le commerce ne serait pas répandu. Les autorités sont au courant de "quelques dizaines de peaux vendues chaque année" a précisé Marcel Falk, un porte-parole de l'Office. Un nombre disputé par les associations des droits des animaux, qui croient à un taux nettement plus élevé.

    Tomi Tomek, la cofondatrice de l’association SOS Chats, a créée une campagne très médiatisée pour que les choses changent. "Cette loi sera adoptée, elle a beaucoup de soutien", a-t -elle déclaré après avoir déposé une pétition réclamant beaucoup plus qu’un tour de vis dans la loi existante. 273 000 signatures ont maintenant été récoltées, dont celle de l'ancien pilote de F1 Michael Schumacher.

    Enquête en caméra cachée

    Tomi Tomek a mené une enquête en camera cachée pour la télévision suisse afin de prouver l’existence du commerce des peaux de chats. "On a trouvé 22 tanneries qui nous ont affirmé qu’ils préparaient les peaux de chats, pour la plupart dans la Suisse alémanique." En se faisant passer pour une cliente, elle trouvait des peaux disponibles à la vente même si les magasins se montraient réticents à le dire ouvertement. La militante a longtemps été au courant de ce commerce, mais, sans aucune preuve, ne trouvait pas de soutien pour une révision de la loi. Des photos prises par deux membres de son association et montrant des peaux dans un magasin à Bienne a permis le lancement de cette campagne.

    Les pétitions de plus de 100 000 signatures en Suisse entraînent automatiquement un référendum. Une fois le projet de loi élaboré par le Conseil Fédéral, ce sera au peuple suisse de donner son avis.

    http://www.france24.com/fr/20080918-gouvernement-interdiction-commerce-peaux-chats-suisse-fourrure

    Le commerce et l'exportation de peaux de chats pourront être interdits en Suisse, selon la ministre de l’Economie. Jeudi, Doris Leuthard a assuré le Conseil des Etats [le Sénat suisse, ndlr] que le Conseil Fédéral proposera un projet de loi visant l’arrêt de ce commerce, dont seule l’importation est actuellement interdite.

    La Suisse demeure le seul pays en Europe à permettre le commerce de peaux de chats, qui a récemment été visé par les militants des droits des animaux. Les chasseurs et les agriculteurs autorisés à le faire ont le droit de tuer les chats sauvages ainsi que les chats domestiques qui sont à plus de 200 mètres de leur domicile. S'il y a une demande de peaux de chats, c'est qu'on leur prête des propriétés apaisantes pour les rhumatismes.

    Campagne très médiatisée

    Selon l’Office fédéral vétérinaire, le commerce ne serait pas répandu. Les autorités sont au courant de "quelques dizaines de peaux vendues chaque année" a précisé Marcel Falk, un porte-parole de l'Office. Un nombre disputé par les associations des droits des animaux, qui croient à un taux nettement plus élevé.

    Tomi Tomek, la cofondatrice de l’association SOS Chats, a créée une campagne très médiatisée pour que les choses changent. "Cette loi sera adoptée, elle a beaucoup de soutien", a-t -elle déclaré après avoir déposé une pétition réclamant beaucoup plus qu’un tour de vis dans la loi existante. 273 000 signatures ont maintenant été recoltées, dont celle de l'ancien pilote de F1 Michael Schumacher.

    Enquête en caméra cachée

    Tomi Tomek a mené une enquête en camera cachée pour la télévision suisse afin de prouver l’existence du commerce des peaux de chats. "On a trouvé 22 tanneries qui nous ont affirmé qu’ils préparaient les peaux de chats, pour la plupart dans la Suisse alémanique." En se faisant passer pour une cliente, elle trouvait des peaux disponibles à la vente même si les magasins se montraient réticents à le dire ouvertement. La militante a longtemps été au courant de ce commerce, mais, sans aucune preuve, ne trouvait pas de soutien pour une révision de la loi. Des photos prises par deux membres de son association et montrant des peaux dans un magasin à Bienne a permis le lancement de cette campagne.

    Les pétitions de plus de 100 000 signatures en Suisse entraînent automatiquement un référendum. Une fois le projet de loi élaboré par le Conseil Fédéral, ce sera au peuple suisse de donner son avis.

    http://www.france24.com/fr/20080918-gouvernement-interdiction-commerce-peaux-chats-suisse-fourrure

     

  • Brigitte Bardot hors d'"Elle"

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    "Je t'aime, moi non plus": ainsi pourrait se résumer l'histoire d'amour qui liait jusqu'ici l'icône française du cinéma français et l'hebdomadaire féminin "Elle", fer de lance de la libération féminine, dans les kiosques depuis novembre 1945. Brigitte Bardot a décidé de "refermer" pour toujours le magazine, "écoeurée et quelque peu attristée de voir ce qui en a été fait".

    "Je suis d'autant plus désolée d'en arriver à une telle décision, vis-à-vis de mon devoir de mémoire envers mon amie Hélène Lazareff, créatrice du magazine avec qui j'ai grandi. C'est elle qui m'a fait faire ma première couverture en 1950", a déploré jeudi soir BB dans un entretien accordé à l'Associated Press.

    Par la suite, BB avait assuré, en tant que "mascotte" du magazine, l'un des plus grands nombres de couvertures de l'hebdomadaire féminin, média qui avait oeuvré à l'époque à l'émancipation de la femme, phénomène de société dont Brigitte Bardot était au même moment l'un des étendards en France, puis dans le monde. La couverture emblématique de BB, posant jambes croisées en collants noirs, poitrine nue, cachée de ses bras croisés, avait alors fait le tour du monde.

    "Ce qui me choque le plus, c'est que ce magazine est aujourd'hui taché de sang des peaux de dizaines de renards et de visons ou de poulains présentés comme 'tachées panthère'", poursuit Brigitte Bardot, dénonçant "un luxe cruel et totalement inutile".

    "Et c'est cette pagination publicitaire intensive en faveur de la fourrure devenue provocation qui m'écoeure", poursuit BB, alors que le magazine "vante par ailleurs une fourrure 'éthique', issue de pays appliquant une soi-disant charte du bien-être animal". "Mais de quoi parle-t-on?", tonne l'ancienne actrice, évoquant "une hypocrisie atteignant des paroxysmes", ainsi qu'elle l'a écrit dans un courrier daté de mercredi à la directrice de la rédaction de l'hebdomadaire, Valérie Toranian.

    Contactée par l'AP vendredi, Mme Toranian a fait savoir par son service de presse qu'elle "comprenait l'engagement et les combats de Mme Bardot", mais qu'"il n'y aurait pas de réaction officielle de 'Elle'" à ce courrier. Le titre du groupe Lagardère Active se décline en quelque 42 éditions dans le monde et cumule en moyenne, selon l'éditeur, 3,5 millions de lectrices en France chaque semaine.

    Ce divorce médiatique entre BB et l'hebdomadaire pourrait aussi occasionner des dommages collatéraux: la militante de la cause animale a également confié avoir opposé un "non catégorique" à une demande d'interview émanant de la rédaction du magazine, concernant cette fois un sujet en préparation sur Serge Gainsbourg, avec qui l'icône de la Nouvelle vague avait connu "plus qu'une idylle".

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/09/05/01011-20080905FILWWW00485-brigitte-bardot-est-hors-d-elle.php

  • Florence Burgat : "La barbarie invisible envers les animaux"

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    Le 21 mai 2008, des hommes armés et cagoulés issus d’une troupe d’élite de la police autrichienne, investissaient brutalement des bureaux d’associations et des domiciles privés de défenseurs des droits des animaux, saisissant le matériel (ordinateurs, documents, brochures) et arrêtant dix militants.

    Neuf d’entre eux, parmi lesquels des dirigeants de plusieurs associations, ont été maintenus en détention préventive et viennent d'être relâchés le 2 septembre.

    Que leur est-il reproché ?

    Les prévenus ne se sont pas vus imputer des délits commis individuellement ; ils sont accusés d’appartenir à une « organisation criminelle » nommée Front de libération animale (ALF).

    Le dossier constitué par l’accusation comprend la liste des délits attribués à l’ALF sur le territoire autrichien au cours des dernières années, sans qu’aucun élément ne vienne étayer l’implication des prévenus dans ces délits.

    Quels sont ces délits ?

    Il s’agit de sept attaques à la bombe puante, sept bris de vitrines, trois cas de graffitis, deux détériorations de biens (un mirador d’affût et une volière à faisans vide), deux sauvetages d’animaux (cochons et faisans) sans dégâts matériels et une lettre de menace.

    Etant donné le caractère mineur de ces délits, quand bien même des preuves auraient été réunies pour les imputer aux prévenus, il est difficile de comprendre pourquoi on ne les a pas laissés en liberté jusqu’à leur jugement.

    Cet état de fait s’explique par le recours à une loi extraordinaire : l’article 278a du code pénal autrichien.

    Cet article (prévu pour lutter contre le terrorisme, la mafia, le trafic d’êtres humains) permet de prolonger la détention préventive jusqu’à deux ans et de limiter l’accès des prévenus et des avocats au dossier les concernant.

    Signalons parmi les réactions exprimées face à cette affaire, dès le mois de juin, l’inquiétude d’Amnesty International Autriche face à l’utilisation abusive de l’article 278a, et les réserves ou la désapprobation de parlementaires sociaux démocrates et verts autrichiens.

    Si un recours en appel a donc tout récemment abouti à la libération des militants emprisonnés, l’accusation portée contre eux de former une « organisation criminelle » n’a pas été levée.

    Comment expliquer un coup de filet si brutal contre un milieu qu’on se contentait autrefois de marginaliser par le mépris, en le ridiculisant et le caricaturant à l’envi ?

    C’est que depuis une quinzaine d’années, le mouvement de la défense animale s’est structuré et professionnalisé, internationalisé aussi, s’emparant de la question de l’exploitation des animaux (boucherie, chasse, pêche, expérimentation, corrida, cirques et zoos, fourrure) pour en mettre la réalité au grand jour, réfléchir aux fondements théoriques de cette exploitation et en interroger la légitimité.

    Cette réalité révèle que nous sommes assis sur une couche de barbarie invisible, rationalisée, propre, dont ne nous sont livrés que les produits finis — fétichisme somme toute véniel de nantis, rien de plus, rien de grave.

    Ne sommes-nous pas forts d’un humanisme bien pensant qui nous prémunit du pire ?

    Notre tranquillité de consommateur, notre sentiment de ne participer à rien d’indigne pouvaient cependant s’en trouver ébranlés.

    L’élevage et l’abattage industriels, en particulier, étaient montrés, certaines productions, comme le foie gras, décrites dans la factualité de leur processus.

    Il y a, certes, un grand pas à franchir entre la mauvaise conscience naissante et le passage à l’acte de s’abstenir d’acheter désormais tel ou tel produit.

    De là à porter atteinte aux filières industrielles de la viande, la route semblait interminable.

    Pourtant, le mouvement autrichien a atteint le seuil où il nuit sensiblement aux intérêts liés aux productions animales : la moitié des exploitations de poules pondeuses ont fermé à la suite de l’interdiction des cages.

    Parmi les mesures les plus spectaculaires récemment obtenues dans ce pays, citons en 2005 : l’interdiction des spectacles de cirques avec des animaux sauvages (et interdiction de la simple détention de tels animaux par les cirques, même s’ils ne sont pas utilisés dans les représentations), l’interdiction des élevages d’animaux pour leur fourrure, l’interdiction des élevages en batterie de poules pondeuses.

    En 2006, l’interdiction de l’expérimentation sur les grands singes et en 2008, l’interdiction de l’élevage de lapins en cages.

    Avant même l’entrée en vigueur de cette dernière mesure (2012), les associations ont obtenu de grandes chaînes de distribution (Merkur, Adeg, Spar) qu’elles cessent de commercialiser des lapins élevés en batterie.

    À la revendication d’une protection des animaux au cours des utilisations dont ils sont l’objet (méthode d’abattage plus indolore, interdiction des pièges à mâchoires, agrandissement des cages…) afin de leur éviter les « souffrances inutiles » et sans que soit remis en cause de principe de leur utilisation, fit suite une réflexion morale et politique sur les « droits des animaux », ruinant ainsi leur statut de moyens au service des fins de l’homme.

    Cette affaire est préoccupante à bien des égards : des militants n’ayant en rien porté atteinte à des personnes et menant campagne pour défendre des intérêts qui ne sont pas les leurs sont jetés en prison ; c’est la liberté de pensée et d’expression qui se trouve menacée.

    L’immense masse muette des animaux qui sont enfermés, engraissés, gavés, mutilés, « vivisectionnés », piégés, égorgés voit ses avocats privés de parole et de liberté.

    Qui a intérêt à criminaliser la protection animale ?

    Florence Burgat, philosophe, directeur de recherche à l'INRA.

    Dernier ouvrage paru : Liberté et inquiétude de la vie animale, Paris, Kimé, 2006

    http://philosophie.blogs.liberation.fr/noudelmann/2008/09/la-barbarie-inv.html

  • Californie : que faire de la Proposition 2 ? (Gary Francione)

    http://msnbcmedia4.msn.com/j/msnbc/Components/Photos/070125/070125_gestation_hmed_1p.hmedium.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    On me demande très souvent si je pense que les défenseurs des animaux de la Californie devraient voter pour la Proposition 2, puisqu’elle est déjà soumise au vote.

    Tout bien considéré, je pense que les défenseurs des animaux devraient voter contre la Proposition 2 (ou, au moins, s’abstenir de voter à son sujet). Je fonde mon opinion sur trois raisons :

    • premièrement, la Proposition 2 ne fera rien pour réduire la souffrance animale à court terme. La Proposition 2, si elle prend un jour effet, ne le fera pas avant 2015.

      La Proposition 2 prévoit de nombreuses exceptions et conditions, et même si elle devait un jour prendre effet - et être même appliquée -, cela n’entraînerait aucune réduction significative de la souffrance animale.

    • deuxièmement, la Proposition 2, si elle finit par passer, ne fera que rendre le public plus confortable à propos de l’exploitation animale et causera l’augmentation de l’exploitation.

      Les animaux continueront d'être torturés ; la seule différence sera que la torture portera le saut d’approbation de la Humane Society of the United State, de la Farm Sanctuary et d’autres corporations de protection des animaux, qui font la promotion de la Proposition 2.

      On dit qu’approximativement 100 organisations fermières appuient la Proposition 2. Pourquoi est-ce le cas ?

      La réponse est simple. Ces producteurs croient que la Proposition 2 les aidera à être plus « performants ». Et ce sera le cas.

    • troisièmement, il est important que les défenseurs des animaux envoient un message clair à la Humane Society of the United States, à la Farm Sanctuary et à d’autres groupes quant à l’importance de cesser de faire la promotion de mesures telles que la Proposition 2.

      Si la HSUS est réellement préoccupée par la souffrance animale, alors elle devrait peut-être utiliser une partie de ses $223 millions en biens et $124 millions en revenus à l’éducation au véganisme.

      Le véganisme réduit la demande de produits animaux et aide à changer les mentalités en nous éloignant de l’impression qu’il est moralement acceptable d’utiliser des animaux, du moment que nous le faisons « humainement ».

      Cela n’entraînera rien d’autre que la perpétuation et même l’augmentation de l’utilisation d’animaux. Il est temps que les défenseurs des animaux disent simplement « non » à cela.

    Il est temps d’exiger davantage des organisations qui prétendent représenter les idéaux des défenseurs des animaux que des campagnes faciles qui font les grands titres et remplissent leurs coffres, mais qui ne font rien pour offrir une protection significative aux intérêts des animaux et rien du tout pour ébranler le statut de propriété des animaux.

    L’éducation créative et pacifique au véganisme est la meilleure façon de diminuer la souffrance et la mort d’animaux à court terme et à long terme.

    Augmenter le véganisme est la seule manière d’atteindre l’abolition de l’exploitation animale.

    Des efforts comme la Proposition 2, qui rendent la consommation d’animaux plus acceptable, ne feront que renforcer le spécisme et l’idée qu’il est moralement acceptable de consommer des nonhumains, tant et aussi longtemps que nous le faisons de manière « humaine ».

    La décision de voter en faveur de la Proposition 2 ou non ne requiert pas des défenseurs des animaux qu’ils choisissent entre plus ou moins d’animaux qui souffrent.

    Elle représente plutôt un choix entre continuer à faire la promotion du mouvement pour la « viande heureuse », qui dirige les choses dans la mauvaise direction, ou se concentrer sur ce qui représente une véritable défense des animaux et qui pourrait entraîner un réel changement.

    Les défenseurs des animaux ne devraient pas voter pour la Proposition 2.

    Gary L. Francione
    © 2008 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/09/02/que-faire-de-la-proposition-2/

  • Moi, Yannick Casajus, curé d’Agde et aficionado

    Corrida.jpg

    A ma grande surprise, et je ne suis pas le seul, je découvre dans le « Midi Libre » du 16 août dernier, un article dans lequel le curé d'Agde, Yannick Casajus, exprime ses goûts très prononcés pour la corrida. Avec tous les poncifs habituels pour défendre sa passion.

    Voir l'article :

    Comment est-ce possible ?

    Pour lui, ce n'est pas, « Avé Maria » mais « Olé Maria ! ».

    Peut-on imaginer un instant le Christ, Saint Vincent de Paul, l'Abbé Pierre ou Sœur Emmanuelle se repaître de torture animale dans les arènes ? Peut-on les imaginer se délecter sans éprouver aucune compassion pour d'innocents animaux suppliciés à mort à l'arme blanche ?  Bien sûr que non.

    Faut-il rappeler au Père Casajus qu'à l'époque de la Rome antique, ce n'était pas des taureaux qui étaient jetés en pâture dans les arènes mais des chrétiens, avec, je le crains, des pulsions de la plèbe comparables à celles des aficionados d'aujourd'hui...

    Et que fait-il de Pie 5, qui, dans sa bulle en 1567, interdit la corrida ?  Et Saint François d'Assise, prônant le respect de l'animal ? Je rappelle aussi que le Père Guy Gilbert, habitué du Cap d'Agde, a signé le manifeste du CRAC pour l'abolition de la corrida.

    Pour finir, je vous propose de lire en lien un article de presse récent sur le Dalaï Lama. Celui-ci s'exprime au sujet de la corrida et sur le respect que l'on doit aux animaux. Comme vous pourrez le constater, ce n'est pas tout à fait le même discours...

    Voir l'article : http://www.lejpb.com/paperezkoa/20080828/93763/fr/Soutien-du-Dalai-lama-au-CRAC-le-comite-anti-corridas

    Je pense que le Père Casajus, comme tous les aficionados, est aveuglé par sa passion. Cette pratique cruelle est d'une telle violence et d'une telle sauvagerie, que je ne vois pas d’autres explications. A l'avance, nous vous pardonnons mon Père !

    Thierry Hély

    Chargé de communication du CRAC

    www.anticorrida.com

    http://www.herault-tribune.com/index.php?p=p01&Ar_Id=3975&action=view

  • REACH : une évaluation obsolète dès sa conception ?

    http://www.animalliberationfront.com/Philosophy/Animal%20Testing/Vivisection/baby_monkey_injection.jpg

    Cet article a deux objectifs : il s'agit d'un compte-rendu de la conférence d'Antidote Europe à Vannes le 21 juin 2008 et c'est aussi un appel à tous les responsables scientifiques, autorités de réglementation et à tout un chacun, pour aider à éviter une catastrophe.

    Par André Ménache

    REACH est la réglementation de la Communauté européenne sur les substances chimiques. Elle concerne l'enRegistrement, l'Evaluation, l'Autorisation et la Restriction des substances CHimiques. Elle est entrée en vigueur le 1er juin 2007. La gestion de cet immense programme a été confiée à la nouvelle Agence européenne des substances chimiques (ECHA), située à Helsinki, en Finlande. L'objectif affiché de REACH est d' « améliorer la protection de la santé humaine et de l'environnement grâce à une meilleure et plus précoce identification des propriétés intrinsèques des substances chimiques ».

    Nous pensons que le programme REACH représente une demande de pardon et un aveu de culpabilité à la société pour les milliers de substances chimiques industrielles insuffisamment testées qui pénètrent à présent dans nos organismes et dans l'environnement. Inutile d'ouvrir un débat philosophique pour déterminer s'il faut blâmer l'industrie plus que la société, ou le contraire, pour la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons, cernés par des milliers de substances chimiques, certaines bonnes, d'autres mauvaises, d'autres très mauvaises.

    Tenter de répondre à la question : « qui a créé les besoins d'avoir autant de substances chimiques en premier lieu : la société ou l'industrie ? » serait comme tenter de déterminer qui de l'oeuf ou de la poule est apparu en premier.

    Rats et souris alimentent encore le dinosaure

    Le concept et la structure de REACH sont un fait accompli. Nous avons à présent la tâche onéreuse de tenter d'apprivoiser un dinosaure chimique, c'est-à-dire d'organiser l'évaluation fiable de la toxicité de 30 000 substances. Bien que le règlement REACH laisse de la place à l'innovation (par exemple via l'Annexe XI*), les tests proposés et acceptés jusqu'ici sans aucune objection sont toujours les mêmes : sur des animaux, donc sans valeur pour l'homme.

    Pour pouvoir introduire de nouveaux tests (« éléments de preuve »), il faudra fournir non seulement les résultats de ces tests pour une substance donnée mais, en plus, « une description suffisante et fiable » de ces « éléments de preuve ». Double travail, donc, de nature à décourager les industriels à se lancer dans ces nouveaux tests...

    Tenter d'attaquer une directive de la Commission européenne (CE) pour montrer que les tests qu'elle exige sont obsolètes et/ou que les tests fiables ne sont pas suffisamment encouragés n'est pas un exploit à la portée de n'importe qui. En fait, la CE est essentiellement immunisée contre les attaques juridiques, sauf dans de rares instances, par exemple, le cas de la Suède contre la Commission des Communautés européennes (1).

    Toutefois, dans le cadre du règlement REACH, il y a plusieurs voies possibles pour promouvoir la bonne science et éliminer la "mauvaise science" (tests sur des animaux, comme l'indiquait le précédent directeur du Centre européen pour la validation des méthodes alternatives -CEVMA-). La position d'Antidote Europe est que l'utilisation d'animaux pour établir des "limites de sécurité" pour l'exposition humaine aux substances chimiques n'a pas de fondement scientifique et que ces tests sur animaux sont donc inutiles pour notre santé.

    En choisissant de tester parmi plus de 250 lignées de rats et 330 lignées de souris, il est possible de démontrer qu'à peu près n'importe quelle substance chimique est "sûre" ou le contraire. Quand on parle de sécurité, la question pertinente est : « sûr pour qui (pour quelle espèce animale) ? »

    Les scientifiques et législateurs européens qui sont familiers des tests sur animaux se disent désireux d'envisager l'utilisation de méthodes sans animaux, mais à la condition que ces dernières subissent d'abord une « validation ». Valider une méthode implique qu'elle ait été scientifiquement évaluée pour un but particulier (pertinence) et qu'elle soit fiable et reproductible. Bien que le concept de validation soit sensé, il soulève deux questions cruciales :

    (i) Dans quelle mesure les tests sur des animaux ont-ils été validés ? En posant cette question, on a déjà accepté que la validation ne peut se faire que par rapport aux tests sur animaux. Il faut sortir de ce piège. Il vaudrait mieux poser une question (o) : comment valider des tests pour l'homme ? Réponse : en testant sur ses cellules, ses tissus, et, pour les produits largement utilisés, en pratiquant des tests non invasifs sur des volontaires et sous surveillance clinique. Il n'y a pas moyen de faire autrement, aucune espèce n'étant le modèle biologique de l'homme.

    (ii) Pourquoi la validation et l'acceptation réglementaire sont-elles si lentes ?

    Une réglementation qui ignore des faits scientifiques

    Ces deux aspects de la validation demandent à être examinés de plus près. Pour aussi incroyable que cela paraisse, les tests sur des animaux n'ont jamais fait l'objet d'une validation formelle (2), ce qui a amené un ancien directeur du CEVMA à avancer le concept d' « invalidation », en disant qu'il était clair que plusieurs tests sur des animaux couramment acceptés ne remplissaient pas, et ne pourraient jamais remplir, les critères de validation (3).

    Sans surprise, cette initiative semble avoir été largement ignorée à la fois par les industriels et par les responsables de la réglementation. Car les autorités seraient tout simplement trop embarrassées si elles devaient admettre publiquement que les tests sur des animaux ne fonctionnent pas pour prédire les effets toxiques d'une substance pour l'homme.

    Le second aspect problématique de la validation est le délai nécessaire pour développer et valider une méthode sans animaux et l'attente, ensuite, de son acceptation réglementaire. Un exemple classique pour illustrer ce point est le remplacement du test de pyrogénicité (fièvre) chez le lapin, par une méthode sans animaux.

    Une telle méthode a été développée en 1988 par des scientifiques britanniques, mais n'a été validée qu'en 2006 (4). Des sources bien informées prévoient que cette méthode obtiendra son acceptation réglementaire en 2010 en tant que méthode officielle de remplacement du test sur les lapins. Soit un total de 22 années pour obtenir le remplacement d'un seul test sur des animaux !

    Beaucoup se posent la question brûlante : « Pourquoi ce processus est-il si long ? » La réponse est plutôt triste. Cela est dû en partie à l'incompétence du gouvernement et de l'industrie et aussi au fait que les tests sur des animaux ont été utilisés pendant des années et que législateurs et industriels savent interpréter les données obtenues sur les animaux, même si ces données ne sont pas pertinentes pour la santé humaine.

    L'industrie sait que pour développer et introduire une nouvelle méthode sans animaux, elle devra dépenser un peu d'argent, mais ce n'est pas là le principal obstacle. Ce qui la préoccupe bien plus, c'est le risque que cette méthode ne soit pas acceptée par les autorités de réglementation. Ce risque est particulièrement élevé lorsqu'une méthode de test développée à l'aide de cellules et de tissus humains est comparée à des données historiquement obtenues sur des animaux.

    Un cas d'école : la toxicité aiguë

    L'un des objectifs premiers de tout programme de tests de substances chimiques est de déterminer quelle dose de substance, administrée en une seule fois, peut tuer un individu (toxicité aiguë). REACH ne fait pas exception mais ces tests effectués sur des animaux ne seraient-ils pas plutôt un simple exercice de collecte de données à l'aveugle, le vestige de cette « mauvaise science » ignorante encore du fait qu'aucune espèce animale n'est un modèle biologique pour l'homme ?

    Initialement, REACH devait requérir des données de toxicité aiguë systémique (pour l'organisme entier) via une unique voie d'administration de la substance et uniquement pour des substances commercialisées en volumes supérieurs à dix tonnes par an (5).

    Toutefois, des amendements déposés par plusieurs Etats membres ont conduit à requérir des données de létalité aiguë pour toutes les substances concernées par REACH (c'est-à-dire 30.000 substances commercialisées en volumes supérieurs à une tonne par an), ainsi que des données de létalité via une seconde voie d'exposition pour approximativement 10.000 substances commercialisées annuellement en volumes supérieurs à dix tonnes (6).

    Comme toute substance dans le commerce a probablement été testée par voie orale à la dose qui tue 50% des animaux d'un lot (test appelé « DL 50 ») ou par l'une des variantes de « réduction » ou « (r)affinement » de ce test, la seconde voie d'exposition sera l'inhalation ou l'application sur la peau, un test qui consomme 30 à 40 animaux par substance, selon les Lignes directrices de l'OCDE 402/403 (7).

    Les « tests alternatifs » sans animaux sont encore à approuver. Beaucoup sont même encore à inventer puisque la lourde machinerie réglementaire part toujours des tests sur animaux comme référence et, lorsqu'on lui propose un test directement développé sur du matériel humain comme nous l'avons fait en 2005, on nous objecte qu'il faudrait le valider... mais que c'est impossible car le CEVMA - dont ce serait la mission - ne possède pas les données sur animaux auxquelles comparer les résultats de nos tests sur cellules humaines !

    Donc, pour des raisons pratiques, il est envisagé de re-tester 10.000 substances, toujours sur des animaux, c'est-à-dire par des méthodes toujours aussi défectueuses et susceptibles, plutôt que de protéger notre santé et notre environnement, de générer des données contradictoires... un doute bien susceptible de bénéficier au fabricant de la substance plutôt qu'au consommateur !

    La pharmacie se rend à l'évidence

    Cette situation ressemble à une catastrophe en gestation. Toutefois, une publication scientifique du début de l'année pourrait offrir une voie intéressante pour remettre en cause les tests sur animaux dans le cadre de REACH. En effet, un consortium de 18 firmes pharmaceutiques a annoncé qu'elles tentaient de parvenir à un accord avec les autorités de réglementation pour éviter les tests de toxicité aiguë car cette catégorie de tests est considérée comme redondante.

    Cette initiative a ouvert une boîte de Pandore de nouvelles troublantes : l'aveu par l'industrie que ces « traditionnels » tests de toxicité n'avaient, en fait, aucune utilité. Pour l'instant, l'aveu concerne uniquement les tests de toxicité aiguë mais il pourrait s'agir de la première pièce d'un domino qui amènerait ensuite à remettre en cause tous les autres tests faits sur des animaux.

    Il serait essentiel d'obtenir que des tests fiables soient mis en place pour les toxicités qui se manifestent longtemps après l'exposition à la substance (cancer, maladies neurologiques, stérilité, malformations des foetus...) car, actuellement, les tests sur des animaux ne sont pas fiables pour l'homme et ces effets sont difficiles à mettre en évidence chez l'homme par les méthodes classiques (épidémiologie, études d'exposition) justement en raison du temps que mettent les premiers symptômes à apparaître.

    Mais revenons à cet « aveu », qui amène la question : depuis combien de temps l'industrie et les autorités de régulation sont-elles conscientes de cette situation et ne disent-elles rien? La réponse est : à peu près 30 ans ! (8)

    Aucun doute que la pression publique et celle du lobby de la défense animale ont contribué de façon significative à cet aveu par lequel les industriels reconnaissent qu'ils ont pratiqué des tests considérés à présent comme inutiles. Or, tous les tests de toxicité sur des animaux sont inutiles puisque non pertinents pour l'homme. Une opportunité se présente donc pour attaquer le volet « évaluation » du programme REACH à la lumière des révélations de l'industrie pharmaceutique.

    Antidote Europe tient à informer ses lecteurs et adhérents qu'elle poursuivra sans faiblir sa ligne d'action engagée depuis sa création, afin que REACH mette en oeuvre des méthodes d'évaluation de la toxicité fiables pour l'homme. Nous avons développé la toxicogénomique à cette fin et nous entendons agir par toutes actions légales pour la faire appliquer.

    * Une écaille de modernité sur le dinosaure

    Si les allusions aux méthodes « substitutives » ne sont pas toujours très concrètes dans le texte de REACH, l'article 1.2 de l'annexe XI nous ouvre réellement une porte :

    « Le recours à des méthodes d'essai nouvellement mises au point, mais ne figurant pas encore parmi les méthodes visées à l'article 13, paragraphe 3, ou à une méthode d'essai internationale reconnue comme équivalente par la Commission ou par l'Agence, peut fournir des éléments de preuve suffisants pour permettre de conclure qu'une substance possède ou non une propriété dangereuse particulière.

    Quand des éléments de preuve suffisants sont disponibles pour confirmer l'existence ou l'absence d'une propriété dangereuse particulière :

    - il y a lieu de renoncer à des essais supplémentaires sur des animaux vertébrés en ce qui concerne la propriété en cause »,

    En clair, cela signifie que les industriels pourront utiliser un test ne faisant pas appel à des animaux, même s'il n'est pas officiellement validé, à condition « de fournir une description suffisante et fiable ». La toxicogénomique sur cellules humaines pourrait tout à fait entrer dans cette catégorie.

    (1) En 2004, le gouvernement suédois saisit la Cour de première instance suite à la décision de la CE de permettre l'utilisation du paraquat, un pesticide dangereux, dans l'Union européenne. La Cour de première instance interdit l'utilisation du paraquat en juillet 2007.

    (2) « La plupart des tests sur des animaux que nous acceptons n'ont jamais été validés. Ils ont évolué au cours des 20 dernières années et la FDA est satisfaite de ces tests. » - Anita O'Connor, Bureau scientifique, Food and Drug Administration (USA) ; communication écrite à André Ménache en 1998.

    (3) Balls M, Combes R, Altern Lab Anim, juin 2005, pages 299-308.

    (4) Poole S, et al, Dev Biol Stand, 1988, volume 69, pages 121-3. "Assay of pyrogenic contamination in pharmaceuticals by cytokine release from monocytes".

    (5) Source Internet

    (6) Source Internet

    (7) Source Internet

    (8) Robinson S et al, Regulatory Toxicology and Pharmacology, 2008, volume 50, pages 345-352. "A European pharmaceutical company initiative challenging the regulatory requirement for acute toxicity studies in pharmaceutical drug development".

    Lien de référence Antidote Europe ici.

    http://www.international-campaigns.org/ic/actualites/dino_reach.htm