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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 15

  • "La gauche radicale a eu tort d’attaquer la prétendue islamophobie de Charlie Hebdo", par Christophe Ramaux (Le Monde)

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    C'était finalement un testament. Dans un article de l’ensemble de sa rédaction publié le 20 novembre 2013 (dans Le Monde), Charlie s’élevait contre le procès en islamophobie intenté depuis longtemps par certains, en particulier à la gauche de la gauche. Un islamophobe, et il y en a, est un raciste. Un bouffeur de religions, et Charlie en était, n’est pas raciste. Il maudit toutes les religions et c’est bien son droit. Cibler uniquement l’islam, c’est cibler derrière lui certaines populations, les Arabes au premier chef. La rédaction de Charlie avait raison : en les accusant d’islamophobie, c’est un procès en racisme que d’aucuns s’autorisaient à son encontre. Une salissure ignoble pour ces dessinateurs et écrivains qui ont toujours eu l’antiracisme chevillé à la plume.

    Comment en est-on arrivé là ? Comment expliquer que des dirigeants d’Attac, du NPA, des journalistes de Politis et d’autres – les uns et autres ont organisé avec les Indigènes de la République et Mediapart une Journée contre l’islamophobie le 13 décembre 2014 – aient pu alimenter cette infamie ? Comment expliquer que certains animateurs des Economistes atterrés aient rejeté la collaboration de Charb au prétexte qu’il était islamophobe ? Les Economistes atterrés – dont le spectre va bien au-delà de la gauche radicale – ont heureusement remis les pendules à l’heure et rendu ainsi hommage à Bernard Maris, leur oncle à tous. Leur collectif d’animation a décidé, après débats et contre l’avis de certains irréductibles, de publier un communiqué où il est fait explicitement mention de la laïcité.

    Attac a décidé l’inverse. Son communiqué se refuse sciemment à mentionner la laïcité. On en est là : certains ont commis un précédent en accusant Charlie d’islamophobie. Après le massacre de la rédaction, ce précédent de trop appelait un sursaut. Nombreux dans la gauche de la gauche en sont conscients. D’autres s’acharnent dans l’aveuglement, en refusant de nommer la laïcité, ce pourquoi ceux de Charlie sont tombés. Ils proclament qu’ils sont « tous Charlie ». Au ciel, les principaux intéressés, fidèles à eux-mêmes, doivent en rire, mais en jaune amer. Comment expliquer cette dérive ?

    Les musulmans peuvent-ils être réactionnaires ?

    La réponse est dans le testament de Charlie. Sa rédaction s’interrogeait : au nom de quoi « la religion musulmane […] devrait, elle, être épargnée. Pourquoi diable ? Quel est le rapport, autre qu’idéologique, essentialiste au fond, entre le fait d’être arabe par exemple et l’appartenance à l’islam ? » C’est bien là le cœur du problème. Sans craindre le racisme pervers qui se niche ici, certains ne conçoivent pas que des musulmans, des immigrés ou enfants d’immigrés puissent être totalement réactionnaires, et même fascistes, au même titre que certains catholiques, protestants, juifs ou agnostiques. Plus de mille départs en Syrie, cela devrait alerter ceux qui n’ont pu envoyer que quelques dizaines de guérilleros en Amérique latine ou ailleurs.

    Ceux-là continuent néanmoins à nier qu’une frange extrêmement minoritaire, mais signifiante, de la jeunesse trouve sa cause dans le fascisme djihadiste. Nommer la chose serait favoriser « l’islamophobie ». Comme si la masse des musulmans n’avait pas besoin d’être soutenue dans la lutte sans merci de « tous ensemble » contre le fascisme vert. Selon Edwy Plenel, grand contempteur de l’islamophobie, la question qu’il convient de poser est « pourquoi notre société produit-elle ces enfants-là » ? Juste question de prime abord. Oui le capitalisme néolibéral, l’austérité, engendre comme toujours, chômage, précarité et désespérance sociale. Mais cela ne suffit pas. La politique ne peut être rabattue sur l’économie et la sociologie. Elle a son autonomie, sa consistance propre. Les mêmes conditions sociales ne produisent pas les mêmes trajectoires. Les êtres humains ont d’abord une tête, vivent de représentation. Ils ont leur autonomie, leur responsabilité.

    Dénier la responsabilité de ceux qui adhèrent à l’intégrisme radical, n’est-ce pas les nier un peu plus ? Et n’est-ce pas un narcissisme lui aussi pervers que de laisser entendre que « nous » sommes « aussi » responsables de cela ? La dite « société » n’est-elle qu’à accabler ? Aussi perfectible soit-elle, et elle l’est grandement, ne doit-elle pas aussi être défendue dans ses fondements mêmes – les valeurs républicaines dont la laïcité justement – face à ceux qui la violentent ? Au rassemblement de mercredi soir à Paris seuls « Charlie, Charlie » et « liberté d’expression » ont percé le silence de l’effroi. Quels seront les mots d’ordre des prochaines manifestations ? « Non à tous les fascismes dont celui des djihadistes » : c’est la seule trame susceptible de rendre véritablement hommage à la profondeur du combat de Charlie.

    Contre le fascisme brun donc, mais aussi – et explicitement – contre le fascisme vert, car le déni de ce dernier nourri le premier. La gauche radicale reprendra-t-elle cette trame ? Espérons-le. Il y aura bien d’autres chantiers à défricher pour elle ensuite : celui du rapport à l’Etat, à la nation, à la démocratie y compris représentative, au pouvoir justement, à l’intérêt général, à la société même.

    Il est minuit moins le quart pour la « génération » de mai 68. Charlie a été l’étendard le plus échevelé de cette génération. Qui l’eut cru ? Qui eut cru que ce soit par Charlie que cette « génération » fasse enfin le deuil de ses impasses ? Qui eut cru que Charlie soit élevé au rang de cause nationale, de deuil national, que résonnent par lui la rose et le réséda ? L’histoire prochaine de notre pays sera-t-elle aussi facétieuse que Charlie l’était ? Nous sommes peut-être « minoritaires » indiquait tragiquement le testament de Charlie. Pas sûr…

    En savoir plus sur : http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/09/la-gauche-radicale-a-eu-tort-d-attaquer-la-pretendu-islamophobie-de-charlie_4552848_3232.html#Zx6FFfLTuuDLK38b.99
  • "Contre le mantra de l’amalgame", par Guillaume Bidot (Le Monde)

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    En réponse au massacre à Charlie Hebdo, politiques, experts et journalistes ont appelé à éviter « tout amalgame ». Ce mantra entend protéger les musulmans en France que pourtant nul ne menace. Qui s’en prend à l’islam dans notre pays ? Combien de manifestations appelant au meurtre des musulmans dénombre-t-on sur notre sol ? Cette attitude qui consiste à dédouaner une religion que personne n’accuse est aberrante.

    Si un fanatique juif ou catholique avait vidé son chargeur à la sortie d’une mosquée, aurait-on entendu la même litanie visant à ne pas jeter l’opprobre sur les juifs ou sur les chrétiens ? Non. Si une telle horreur s’était produite, tout ce que la France compte de voix catholiques ou juives aurait alors exprimé sa compassion vis-à-vis des victimes et son dégoût vis-à-vis des brebis galeuses.

    En dehors de Dalil Boubakeur, issu d’un courant minoritaire, et des fortes paroles de l’iman de Drancy, combien d’autorités religieuses musulmanes en France fustigent ces « satans » ? Espérons qu’elles soient innombrables. Plutôt que d’appeler les détracteurs de Mahomet désormais menacés de mort à ne pas faire d’amalgame, il eût été plus judicieux d’appeler les imams de France à prier pour les morts et à « excommunier » les djihadistes. C’est à la deuxième religion de France de rejeter tout amalgame avec des fous assoiffés de sang. Et non à la France de parler à la place de l’islam français ?

    Ceux qui veulent à tout prix mettre l’islam hors du coup cherchent à exorciser un mal qu’ils connaissent : car s’ils sont une infime minorité, les islamistes criminels existent et bénéficient de la sympathie d’une frange minoritaire, mais réelle des musulmans de France. Sommes-nous certains que les islamistes les plus radicaux sur notre territoire soient si peinés d’apprendre que des mécréants ayant caricaturé Mahomet l’aient payé de leur vie ?

    Réalité complexe

    Cachez ce hijab (voile) que je ne saurais voir, voilà ce qu’exprime ce rejet pavlovien de l’amalgame. Cet acharnement à prévenir l’amalgame dissimule une réalité complexe, mais cette complexité ne revêt pas le sens que l’on voudrait lui donner : il n’y a aucune paroi étanche entre l’islam dit « modéré » et l’islamisme djihadiste, mais un immense dégradé. Et s’il est fort exact qu’une écrasante majorité des musulmans vomissent les criminels de Charlie Hebdo, une minorité radicale, sans être pour autant prête à prendre les armes, voire qui en condamne l’usage, se dit que les blasphémateurs ne l’ont pas volé.

    C’est pour tenter de recouvrir cette effarante réalité que nos médiacrates appellent au rejet de l’amalgame. Or, ils le font pour éviter de jeter de l’huile sur le feu. C’est bien mal connaître l’islam dans ce qu’il peut avoir de plus intransigeant : le Coran recommande au croyant, confronté à une loi plus forte que la charia, de composer avec elle et de faire profil bas. Les pro-djihad doivent sentir qu’ils n’ont rien à attendre du peuple français qu’un ostracisme implacable.

    Un Français musulman qui n’est pas prêt à stigmatiser les tueurs de Charlie Hebdo n’est plus un compatriote. Voilà la vérité qu’il faut avoir le courage de proclamer.

    Guillaume Bigot est l’auteur du Jour où la France tremblera, terrorisme islamiste, les vrais risques pour l’Hexagone, Ramsay, 2005.

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2015/01/09/contre-le-mantra-de-l-amalgame_4552843_3232.html

  • Charlie Hebdo : un deuil français

    La guerre est bien là, entre nos murs, à cause de la lâcheté du PS et de l'UMP depuis 40 ans, qui ont laissé LE problème de l'islamisme aux mains du seul FN.

    Cette lâcheté, cette coupable naïveté, ont fait le jeu des terroristes et des barbares, qui prospèrent.

    ***

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  • La citation du jour : Jean-Paul Sartre

    "Etre libre, ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut,

    mais c'est vouloir ce que l'on peut."

    Jean-Paul Sartre

    *

    Alors soyez libres : devenez végans.

    Maintenant.

  • Où l'humanité passe, le monde trépasse

    As Many As 690 Species Went Extinct This Week

    690 espèces animales viennent de disparaître cette semaine !

    Selon la revue Nature, les menaces qui pèsent sur la faune du monde entier sont bien pires que ce que nous pensions ! Entre 500 et 36 000 espèces pourraient disparaître chaque année (ou 10 à 690 par semaine).

    Jusqu'à 26 % des espèces de mammifères, 13% des espèces d'oiseaux et 41% des espèces d'amphibiens sont classées comme «menacées» d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

    Et ici, on ne tient pas compte des espèces que nous n'avons pas encore découvertes.

    La planète a déjà connu 5 extinctions de masse (ce qui correspondait à l'extinction de 75% des espèces existantes à ces moments). Au taux auquel les espèces disparaissent à l'heure actuelle, nous pourrions enregistrer une sixième extinction de masse d'ici 2100.

    Étonnamment, le changement climatique n'est pas la menace majeure. La disparition des espèces est due pour 37% à la surexploitation (chasse et pêche), pour 31% à la dégradation des habitats, et seulement pour 13% à la perte d'habitat. Le changement climatique ne représente que 7 % des menaces totales, mais pourrait jouer un rôle plus important s'il continue à s'aggraver. Au cours des 40 dernières années, nous avons tué la moitié de toutes les espèces sauvages.

    Si nous voulons inverser cette tendance, ce ne seront pas des demi-mesures qui nous sauveront de cette situation de quasi non-retour.

    IL EST PLUS QUE TEMPS D'AGIR.

    Written by Brittany Greenquist

    The journal Nature just published an in-depth look at the threats faced by wildlife around the globe. It seems what we thought was bad is even worse. Estimates suggest that somewhere between 500 and 36,000 species could disappear each year (or 10 to 690 a week).

    While that number spans a large gap, even at the lowest end of the spectrum it’s an ugly picture. It’s further complicated by the fact that the information covers 1.7 million species — so assessing individual threats is virtually impossible.

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    What is made clear is that up to 26 percent of mammal species, 13 percent of bird species and 41 percent of amphibian species are listed as “threatened” with extinction by the International Union for Conservation of Nature.

    And that doesn’t even take into account the creatures we haven’t yet discovered. It’s predicted that anywhere from two million to 11 million animals species exist undetected. This is likely the reason for the large gap in estimated extinctions.

    Nature reports that mass extinctions, or the loss of 75 percent of existing species, have happened five times in our planet’s history. At the rate species are currently disappearing, we could potentially experience a sixth mass extinction by the year 2200.

    Surprisingly, climate change isn’t the number one threat towards animals. According to the report, the average decline is a result of about 37 percent exploitation — things like hunting and fishing — 31 percent is from habitat degradation and change, and just 13 percent is from habitat loss.

    Climate change accounts for just seven percent of Nature’s estimation, although it plays a role — along with human use — in habitat changes. However, as climate change gets worse, it could start to play a larger role. In the last 40 years alone, we have killed half of all wildlife — making conservation efforts difficult.

    It will take more than just minor human efforts to reverse or at least slow these estimates, but that shouldn’t stop us from trying.

    This post originally appeared on RYOT.


    Read more: http://www.care2.com/causes/as-many-as-690-species-went-extinct-this-week.html#ixzz3M53hOclv

  • Economie, littérature, même invisibilité des femmes

    lire

    Comment les femmes voient-elles le monde ? Peu nous chaut, semblent dire des magazines économiques et littéraires.


    Sur « les 20 livres qui ont changé votre vie » seulement deux sont écrits par des femmes : le Journal d'Anne Franck et Harry Potter. Voilà la réponse à la question posée par l’émission « La grande librairie » de France 5 à ses téléspectateurs et téléspectatrices (voir le palmarès ici). Bien sûr c’est un vote du public. Mais si les femmes qui écrivent étaient plus visibles, plus facilement éditées et moins caricaturées, les fidèles de l’émission auraient découvert leur talent, les auraient aimées avant ce vote…

    Cache-sexe contre l’oubli

    N’oublions pas que George Sand a préféré prendre un nom d’homme pour éviter que son œuvre ne tombe dans les oubliettes de la littérature et que l’éditeur de Harry Potter a conseillé en un premier temps à son auteure, JK Rowling, de n’inscrire que les initiales de son prénom sur le livre et de rester discrète jusqu’au succès de ses romans. A ce moment-là les fans ont découvert qu’elle était une femme. Il a fallu cacher son sexe pour que les critiques la prennent au sérieux.

    Même invisibilité dans le magazine « Lire ». La rédaction a organisé le prix des 20 meilleurs livres de l’année… et n’a choisi qu’un seul ouvrage écrit par une femme : « Réparer les vivants » de Maylis de Kerangal.

    challenges

    Héritières, compassionnelles ou décoratives

    Côté presse économique, c’est le magazine Challenges qui atteint des sommets cette semaine avec une couverture consacrée à 15 patrons auxquels le magazine a demandé de faire des propositions contre le chômage. Sur les 15, une seule femme… et 14 hommes parmi lesquels certains ont quelques casseroles et autres retraites chapeau. Et cette désagréable impression de mépris se confirme au fil des pages où les femmes sont d’une discrétion à toute épreuve. On y voit ici ou là une héritière, une femme primée pour son action compassionnelle, une DRH en photo format timbre-poste et une PDG qui a l’air d’être là par accident.

    Et à la fin du journal, nouveau club de vieux garçons : un sujet sur « les vrais pilotes de la croissance ». Comme le classement est fait sur les patrons des entreprises du CAC 40, aucune chance d’y voir une femme. Et le magazine se referme sur une page de publicité pour un parfum avec une belle femme habillée en sirène. Sirène oui, dirigeante non.

    Sur son site cependant, Challenges met en vedette Martine Aubry et Anne Hidalgo respectivement maire de Lille et maire de Paris. Elles s'opposent à la loi Macron. Mais le magazine ne peut s'empêcher de faire remarquer qu'elles sont des femmes avant d'être des responsables politiques. Le titre : "Hidalgo et Aubry jouent les Dames de pique" et, en photo d'appel : "les pétroleuses du dimanche soir"... Autant de symboles qui les ramènent à leur sexe. Le point de vue des femmes sur le monde n’intéresse pas ceux qui dirigent les journaux, l’économie, l’édition...

    Lire aussi dans les Nouvelles NEWS

    Pourquoi les femmes journalistes prennent la une

    Notre Editorial

    DOSSIER - Stéréotypes dans les médias, à l'école, dans les jouets, le sport...

    Dossier - Cherche femmes à l'antenne

    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/66-sexisme-ordinaire/4101-economie-litterature-meme-invisibilite-des-femmes

  • La corrida n'attire plus...

    Par 
    présidente d'Alliance Anti-Corrida
     

    LE PLUS. Le public déserte les corridas. C'est le constat fait dans de nombreuses villes organisant ce type de manifestations. Comment interpréter cette désaffection ? Claire Starozinski, présidente de l'Alliance anti-corrida, se réjouit de cette tendance.

    La corrida n'attire plus beaucoup de spectateurs (Alliance anti-corrida)

    Nouveaux signes d'un déclin entamé en 2008 : des corridas disparaissent, d'autres manquent de spectateurs et ne subsistent que grâce aux fonds publics. On ne peut que se réjouir de voir la raison l'emporter dans certaines communes comme Le Grau du roi, où le nouveau maire a entendu les arguments de l’Alliance Anticorrida et a renoncé à organiser ces spectacles barbares dans la station balnéaire du Gard.

     

    À Cazaubon (Gers) la municipalité, qui a longtemps soutenu l'activité tauromachique, refuse de voter une aide financière pour combler un déficit de plus de 7.000 €.

     

    Des corridas sans spectateurs


    D'autres villes dites "taurines" ont parfois du mal à faire le plein. "On pourrait vendre plus mais il n'y a pas la demande" reconnaît Simon Casas, délégataire des arènes de Nîmes, à propos de la très médiatique feria de mai. Et celle des vendanges n'a pas effacé la déception du Printemps.

     

    Les gradins nîmois n’ont été que très moyennement garnis (environ 40 000 spectateurs) et "Les arènes ont connu plusieurs entrées faibles".
    Également directeur de plusieurs arènes d’Espagne, Simon Casas va plus loin en déclarant, au cours d’une réunion de l’Association des organisateurs de spectacles taurins :

     

    "Aujourd'hui nous sommes unis dans le négatif, nous sommes très près de la faillite. Nous ne pouvons plus assumer les frais. Depuis cinq ans nous sommes tous déficitaires. Nous ne pouvons plus supporter une TVA à 21% !"


    La tendance inquiète suffisamment la Coordination des clubs taurins nîmois pour qu'elle tente de l'inverser en mobilisant l'aficiòn. Son président, Joe Gabourdès, estime que "nous sommes à un moment charnière pour la tauromachie, en raison de la pression des anticorrida, d'une baisse générale de la fréquentation des arènes (8.000 spectateurs en moins aux vendanges à Nîmes), des effectifs moindres dans les écoles taurines…" .

     

    À Béziers, on constate en une baisse de 6% dans la vente de billets pour les corridas d’août et Robert Margé, délégataire des arènes, qui s'efforce malgré tout d'afficher une inébranlable confiance est forcé d’admettre : "Les organisateurs souffrent. Bayonne a enregistré seulement 8 000 entrées payantes pour deux corridas".

     

    Des bides réjouissants

     

    Sur le site taurin Paul Herménegilde se fait l’écho du désastre :

     

    "Ces derniers jours, les cris d’alarme se sont multipliés, et le constat est clair, si rien n’est fait pour redresser la barre, la corrida court à sa perte. On est donc sur un problème économique et structurel de première importance, j’allais dire de première urgence."


    En une décennie, quinze villes ont renoncé à organiser des aux corridas. L’Alliance Anticorrida en a dressé la carte.


    Ces demi-succès, vrais bides et pertes consécutives ne sauraient nous chagriner. On peut d’ailleurs espérer que les pouvoirs publics vont enfin prendre conscience d'un changement d'époque et cesser de s'acharner à pérenniser, à coups de subventions, ces spectacles d’un autre âge qui font, manifestement, de moins en moins recette…

     

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1281467-la-corrida-n-attire-plus-tant-mieux-il-faut-en-finir-avec-ces-spectacles-d-un-autre-age.html

  • "Comment je suis devenue végane" : Frédérique, 52 ans (VegActu)

    Comment je suis devenue végane : Frédérique, 52 ansBonjour,

    Je suis âgée de 52 ans, je travaille dans le commerce et réside dans la région dijonnaise.Je suis végétalienne depuis juin 2013.

    Le déclencheur ? Le film “EARTHLINGS” découvert pas hasard et vu en partie sur Youtube. Je dis en partie car, si je suis honnête, dès les premières images, j’ai pleuré et rendu “tripes et boyaux”.

    J’ai fait d’affreux cauchemars qui reviennent encore maintenant de temps en temps. Pour moi, ce film est tout simplement insoutenable, donc je ne l’ai jamais regardé en entier.
    Le résultat ? Le jour même je suis devenue végétalienne sans aucune difficulté. Je n’étais pas une très grosse mangeuse de viande et encore moins de poisson et d’œufs, mais je consommais beaucoup de lait.

    Cela fait maintenant plus d’un an que je suis 100% végétalienne et que je me porte comme un charme. Mon entourage m’a “menacée” de carences, de faiblesse… Rien de tout ça. Mes analyses sanguines sont au top et, bien que j’étais déjà dans la norme, mon “mauvais”cholestérol a bien baissé.
    Je me sens en pleine forme. Et surtout je ne regrette rien. Plus jamais je n’ai eu envie de fromage (que pourtant j’aimais beaucoup) ou de laitages et viande. A aucun moment, je n’ai essayé de remplacer la viande animale par des ersatz. Cela ne me manque absolument pas.
    Je mange de tout. Je mange bien, je mange mieux car je cuisine un peu plus. J’adore découvrir de nouvelles saveurs. J’ai re-découvert les nombreuses épices dont nous disposons pour agrémenter nos plats.

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    Un regret toutefois. Pas assez de livres de cuisine végétaliens. [Ndlr : ils se multiplient ces derniers temps. Voir notre liste.]

    Un de nos livres de recettes préférés : "Fromages vegan" de Marie Laforêt

    Un de nos livres de recettes préférés : « Fromages vegan » de Marie Laforêt

    En complément, j’ai changé aussi mon comportement de consommateur.
    J’étais un parfait petit soldat de notre société de consommation, je collectionnais l’inutile. C’est terminé, je ne peux plus rien acheter qui soit d’origine animale. Plus de pulls en laine, plus de foulards en soie, plus de vestes en angora, plus de sacs à mains en cuir. Ce qui est relativement facile, au vu du choix de matières synthétiques ou naturelles comme le lin ou le coton bio dont nous disposons.
    Seul hic, les chaussures. Alors moi qui était une grande consommatrice devant l’éternel et bien maintenant j’use mes chaussures jusqu’à la corde. Je n’en ai pas encore racheté et j’espère d’ici là en trouver de très jolies qui ne soient pas issues de la souffrance animale. [Ndlr : il existe des sites spécialisé comme Vegetarian ShoesBlowfishVégissime ou encore Wills Vegan Shoes ; mais on trouve aussi des chaussures sans cuir dans la grande distribution : par exemple, en 2014, Esprit a lancé une collection de chaussures sans cuir.]

    Deux modèles de chaussures Blowfish

    Deux modèles de chaussures Blowfish

    Depuis que je suis végane, je me sens en harmonie avec moi-même. Je pense sincèrement que les véganes sont un bien pour la planète car ils consomment moins. Aujourd’hui, avant chaque achat, je me pose la question : “En as-tu réellement besoin ?” Trois fois sur quatre la réponse est non. Je n’entasse plus. La vraie vie est ailleurs, dans le partage et le respect de l’autre.

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    En conclusion, j’aimerais rappeler à tous que l’homme n’est qu’un animal parmi les autres. Par contre, il est le seul qui soit assez dégénéré pour organiser des holocaustes d’êtres humains (qui horrifient toute la planète) et d’ ”animaux” (qui n’horrifient pas grand monde).
    C’est aussi le seul animal sur terre qui prenne plaisir à torturer ses congénères et les autres animaux.
    Il est le seul animal incapable de s’auto réguler et il est le seul à détruire son environnement avec autant d’acharnement. Il est incapable de vivre en harmonie avec les autres espèces, il lui faut les dominer ou les exterminer.
    Et puisque nous nous targuons d’être supérieurs, car nous sommes dotés d’une “conscience”, j’aimerais savoir pourquoi nous n’en faisons pas usage plus souvent ?

    Je vous remercie de m’avoir lue et je vous invite à une réflexion sincère.

    Frédérique.

    Source VegActu : http://www.vegactu.com/divers/comment-je-suis-devenue-vegane-frederique-52-ans-17877/