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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 21

  • Le zoo de Vincennes ouvre : ça ne change rien, c'est toujours une prison pour les animaux (Armand Farrachi)

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    Les animaux sauvages sont par essence des êtres de liberté, censés vivre dans un monde vrai. Les "jardins" zoologiques sont par définition des lieux artificiels, conçus tout exprès pour la captivité d’animaux exotiques.

    Les zoos sont-ils donc des parcs, des jardins, comme on les nomme aujourd’hui, ou des prisons comme l’affirment leurs détracteurs (dont je suis) ?

    Les "parcs" n'ont pas rendu leur liberté aux animaux

    Le 12 avril, le nouveau zoo de Vincennes ouvre ses portes après une rénovation complète. Plus de cages, ni d’enclos exigus, de vitrines, de fosses, de barreaux, mais des espaces ouverts, de l’air libre, des végétaux.

    Le nouveau "parc zoologique de Paris", comme le "parc" de Thoiry, le "bioparc" de Doué-la-Fontaine ou tant d’autres se fixent la "bioconservation" comme une priorité, grâce à la "gestion" d’animaux "évoluant en semi-liberté" dans des espaces "proches du milieu naturel", "à cent lieues du concept zoologique traditionnel".

    C’est tant mieux. Mais le principe demeure : offrir une chaîne plus longue aux esclaves, ce n’est pas leur rendre la liberté.

    Méfions-nous du concept de "bientraitance"

    Les ménageries d’autrefois étaient des mouroirs, de véritables culs-de-basse-fosse, faits pour la simple curiosité des humains et la souffrance des animaux. Ces endroits appartiennent désormais au passé, du moins en Occident. Personne ne les regrette.

    Les directeurs de zoos  prétendent aujourd’hui concilier la conservation des espèces menacées et la rentabilité d’une entreprise commerciale. Ils assurent que les animaux sont bien – ou mieux traités. C’est heureux.

    Méfions-nous toutefois du concept de "bientraitance" que les ennemis de la cause animale, (en particulier le lobby appelé "comité Noé") opposent au "bien-être animal". Cette notion évacue toute idée de liberté et sacre l’homme maître et possesseur de la nature, disposant à sa guise des espèces inférieures, si possible en maître éclairé plutôt qu’en bourreau. Sa mansuétude n’ira pas au-delà.

    Protéger des animaux pour amuser les humains

    Certaines espèces ont bien été sauvées de l’extinction et réintroduites dans la nature grâce aux zoos, ou aux élevages en captivité : le cheval de Przewalsky, le bison d’Europe, l’oryx d’Arabie, des vautours… Ces réintroductions restent néanmoins problématiques, en particulier pour des raisons génétiques, puisque tous les représentants de l’espèce sont plus ou moins cousins.

    Certes, nous nous réjouissons que le cheval préhistorique puisse encore galoper sur les steppes mongoles ou le gypaète barbu survoler les gorges des Pyrénées, mais pour quelques individus relâchés combien restent détenus à vie ? Le principal objectif d’un zoo est nécessairement de réaliser du profit.

    La réintroduction d’espèces dans leur milieu, son alibi, rencontre d’innombrables obstacles et reste malheureusement très exceptionnelle. Si ces animaux sont condamnés à ne jamais quitter leur enclos, leur survie ne sert qu’à amuser les humains. On le voit avec la multiplication d’animaux artificiels, comme le tigre blanc ou l’auroch.

    Les animaux ne sont pas relâchés

    La réserve de Wolong, en Chine, consacrée au panda géant, illustre au mieux – ou au pire – ce paradoxe. Tandis que les jeunes pandas issus de procréation intensive sont promenés devant les caméras dans des caddies de supermarchés pour "sensibiliser" la population, pas un seul panda n’a été relâché dans la nature avec succès.

    En revanche, plusieurs ont été vendus à des zoos. Le zoo de Copenhague s’est récemment illustré en "euthanasiant" en public, avec un pistolet d’abattage, un girafon dont il ne savait que faire, puis quatre lions, dont deux lionceaux, alors même que les girafes disparaissent d’Afrique de l’Ouest et que les effectifs des lions sont en chute libre dans toute l’Afrique.

    Notons que l’exécution de Copenhague a été défendue par l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (AEZA), qui compte pourtant un comité "Conservation" et se flatte d’une "charte éthique".

    Des détenus voués à la procréation et à l'ennui

    Pour réintroduire un animal dans la nature, il faut que les conditions de sa disparition aient disparu et que le milieu puisse l’accueillir, ce qui devient de plus en plus difficile et de plus en plus coûteux.

    Est-ce une raison pour proposer la captivité et la déportation de créatures innocentes comme un spectacle dominical à partager en famille ? Quel degré de "bientraitance" faut-il atteindre pour que la privation de liberté soit éthiquement supportable ?

    Dans un zoo, même moderne, les animaux, même bien traités, adaptés par leur morphologie à la liberté des grands espaces, aux longues courses, à la vigilance, survivent dans des enclos qui ne paraissent grands qu’aux humains. Un simple hérisson a besoin de 5 hectares.

    Les détenus n’ont pas à défendre leur territoire ni à chercher leur nourriture. Leur vie sociale est faussée. Les migrations n’ont plus de sens. Se reproduire est compliqué, soit par excès soit par défaut. Ils s’ennuient et sont en permanence exposés au public, sans cachettes, ce qui est pour eux un stress permanent.

    Pour survivre, les animaux n’ont pas besoin de zoos

    Abolissons l’esclavage. N’allons pas dans les zoos, dans les aquariums, dans les cirques avec animaux humiliés par un comportement à contre-nature. Qui s’intéresse à la vie animale a de multiples occasions de voir des films animaliers saisissants.

    Les passionnés ne paieront pas beaucoup plus cher qu’un séjour aux sports d’hiver un voyage naturaliste qui leur permettra d’approcher eux-mêmes des animaux libres et d’encourager les pays pour qui la conservation de la vraie nature est une politique. 

    Pour survivre, les animaux n’ont pas besoin de zoos. Ils ont besoin de liberté, de parents pour les élever et d’un milieu pour les accueillir.

    Armand FARRACHI

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1187913-le-zoo-de-vincennes-ouvre-ca-ne-change-rien-c-est-toujours-une-prison-pour-les-animaux.html

  • De la facilité de devenir végan et d'inviter chez soi des végans sans craindre le qu'en dira-t-on

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    Celles et ceux qui font mine de s’étonner du fait que les végans refusent de manger avec des non-végans doivent comprendre que cela leur est impossible pour la simple raison que voir manger devant soi les animaux est d’une grande violence, un peu comme quelqu’un que l’on forcerait à côtoyer à table un cannibale (rappelez-vous le banquet d'Hannibal Lecter).

    De fait, manger les animaux est d’une grande violence de l’ordre préhistorique, et il est temps que l’humanité, qui se targue de posséder une conscience et n’a pas besoin de produits d’origine animale pour vivre (et qui donc n’en mange que par futilité et gourmandise), se civilise un peu en faisant passer l’éthique élémentaire - laquelle consiste à ne pas exploiter, tuer ni dévorer autrui - avant son estomac.

    D’autre part, ce sont généralement les cannibales en question qui n’acceptent pas de voir les végans à leur table et le leur font très vite sentir, ce qui entraîne des discussions désagréables pour les deux parties, les végans se voyant forcés de se justifier de vivre sans causer la mort (un comble), et les cannibales éprouvant de leur côté (ou n’éprouvant pas d’ailleurs) le besoin de se justifier, sans jamais y parvenir et pour cause, de vivre en la causant — leur mauvaise conscience, doublée de leur absence d’arguments valables, les rendant généralement très agressifs.

    Leur mauvaise foi alors est immense, mais ils n'en ont cure : n'oubliez pas qu'ils savent que la majorité est de leur côté, ce qui leur permet, toute honte bue, d'être fiers,  arrogants, et convaincus de leur bon droit.

    Vous hésitez donc à rassembler ces deux camps ennemis autour de votre table, de peur que l'amicale rencontre ne vire au pugilat - ce en quoi vous n'avez pas tort, non à cause des végans encore une fois, mais bien de ceux de vos hôtes préhistoriques qui ne le sont pas.

    La solution ?

    Elle est simple : cuisinez végan pour tout le monde !

    Osez franchir le pas.

    Songez qu’il est facile d’inviter chez soi des végans, qui sont gens accommodants pour peu que l'on ne dévore pas leurs frères et soeurs nonhumains sous leurs yeux, ce qui est, avouons-le, la moindre des choses et la première des politesses.

    Pour les plus paresseux et les moins inventifs, il suffit d’acheter des spaghettis, de les plonger dans l’eau bouillante, d’ajouter ensuite une noix de margarine végétale et une cuillère à soupe d’huile d’olive, de mettre un peu d’ail, de sauce tomate et de sel, et le tour est joué !

    Vos hôtes, quel que soit leur camp, seront comblés et le clan préhistorique oubliera de manifester sa mauvaise humeur née de sa mauvaise conscience.

    On pourra accompagner ces pâtes d’une entrée tout aussi délicieuse, peu onéreuse et simple à préparer : une salade composée (laitue, noix, tomates, maïs, avocat, etc., les combinaisons sont nombreuses !).

    En dessert, un flan sans œufs (dont on trouvera la poudre dans n’importe quelle grande surface) préparé avec un simple litre de lait de soja calcium (lui aussi disponible dans n’importe quelle grande surface), ou bien encore des sorbets (sans lait ni cochenille) ou de simples fruits.

    Sans oublier Internet qui regorge de centaines, non, de milliers de recettes végétaliennes élaborées et délicieuses : pour cela, tapez simplement "recettes véganes" ou "recettes végétaliennes" dans votre moteur de recherche !

    Vous ne pourrez plus dire ensuite que vous ne saviez pas.

    J’espère que ce billet vous convaincra du fait qu’inviter des végans chez soi est facile, et que devenir végan soi-même l’est tout autant : la preuve, bien des gens y sont parvenus, et vous êtes tout aussi capables et doués de conscience qu’eux, n’est-il pas vrai ?

    Comme eux, vous comprenez qu'en 2014 il est temps de faire passer la vie d'autrui avant son plaisir gustatif.

    Il suffit de prendre vraiment conscience du fait – et non seulement en surface – que les animaux sont des êtres sensibles et conscients possédant pour cette raison des droits élémentaires que nous leur nions, qu’ils sont des individus dignes de respect et qu’à ce titre ils ne se mangent pas.

    Souvenez-vous-en : pas de demande, pas d’offre.

    Les élevages, les abattoirs et les bourreaux qui y travaillent n’existent qu’en raison de la demande de la population en produits d’origine animale.

    Il ne sert donc à rien d’incriminer les abattoirs et les bourreaux.

    Le changement commence par soi-même, et la paix débute avec ce que l’on mange et ce avec quoi l’on se vêt.

  • Vins : le label "vegan" débarque en France

    Label "Vegan" sur l'étiquette

    Les vins certifiés sans produits issus d'animaux émergent en France. Au lieu d'utiliser de la colle à base de blanc d'oeuf, de la caséine de lait, de la peau et du cartilage de poisson ou de la gélatine de boeuf ou de porc pour agglomérer les lies en suspension après la fermentation, des domaines clarifient le vin avec des protéines végétales (pois, soja), de la poudre d'algues ou de l'argile (bentonite). Il n'existe pas de signe officiel: les rares pionniers français le mentionnent sur l'étiquette. 

    Notre conseil: optez pour le domaine Ampelidæ (Haut-Poitou) de Frédéric Brochet, premier en France à être certifié par la Vegan Society de Londres, ou les huit vins végétaliens sélectionnés par le caviste Meilleursvinsbio.com. Le champagne Larmandier-Bernier fait par exemple appel à des Bourguignons pour réaliser un tamisage léger avant la mise en bouteille. 


    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/tendances/vin-et-alcool/le-vin-bio-sort-des-caves_1505701.html#uGzIXp30vGKuyyeQ.99

    Label "Vegan" sur l'étiquette (L'Express n° 3274, 2 avril 2014)

    Les vins certifiés sans produits issus d'animaux émergent en France.

    Au lieu d'utiliser de la colle à base de blanc d'oeuf, de la caséine de lait, de la peau et du cartilage de poisson ou de la gélatine de boeuf ou de porc pour agglomérer les lies en suspension après la fermentation, des domaines clarifient le vin avec des protéines végétales (pois, soja), de la poudre d'algues ou de l'argile (bentonite).

    Il n'existe pas de signe officiel: les rares pionniers français le mentionnent sur l'étiquette. 

    Notre conseil : optez pour le domaine Ampelidæ (Haut-Poitou) de Frédéric Brochet, premier en France à être certifié par la Vegan Society de Londres, ou les huit vins végétaliens sélectionnés par le caviste Meilleursvinsbio.com.

    Le champagne Larmandier-Bernier fait par exemple appel à des Bourguignons pour réaliser un tamisage léger avant la mise en bouteille.

    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/tendances/vin-et-alcool/le-vin-bio-sort-des-caves_1505701.html#uGzIXp30vGKuyyeQ.99

    Label "Vegan" sur l'étiquette

    Les vins certifiés sans produits issus d'animaux émergent en France. Au lieu d'utiliser de la colle à base de blanc d'oeuf, de la caséine de lait, de la peau et du cartilage de poisson ou de la gélatine de boeuf ou de porc pour agglomérer les lies en suspension après la fermentation, des domaines clarifient le vin avec des protéines végétales (pois, soja), de la poudre d'algues ou de l'argile (bentonite). Il n'existe pas de signe officiel: les rares pionniers français le mentionnent sur l'étiquette. 

    Notre conseil: optez pour le domaine Ampelidæ (Haut-Poitou) de Frédéric Brochet, premier en France à être certifié par la Vegan Society de Londres, ou les huit vins végétaliens sélectionnés par le caviste Meilleursvinsbio.com. Le champagne Larmandier-Bernier fait par exemple appel à des Bourguignons pour réaliser un tamisage léger avant la mise en bouteille. 


    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/tendances/vin-et-alcool/le-vin-bio-sort-des-caves_1505701.html#uGzIXp30vGKuyyeQ.99
  • Mercredi 2 avril : conférence à la Faculté des Sciences de Marseille sur les méthodes substitutives à l'expérimentation animale

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  • Retour sur les actions devant le Salon de l'Agriculture : et la dignité des victimes dans tout ça ?

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    Intéressant article décidément que celui de JP Géné paru dans M le Magazine du Monde du 7/3/2014, qui met en lumière à son corps défendant les conséquences désastreuses d'un certain "militantisme" spectaculaire en vogue, aux antipodes du respect des animaux nonhumains, et dont le dernier Salon de l'Agriculture fournit un exemple saisissant.

    Il appelle les deux réflexions suivantes :

    1) Voilà ce que c'est que de ne pas présenter le véganisme comme principe intangible et d'accepter n'importe qui dans ses rangs (des végétariens par exemple, qui par leur régime alimentaire nuisent gravement aux animaux qu'ils prétendent défendre) : les journalistes - parmi lesquels JP Géné qui confond allégrement ce qu'il appelle et orthographie les "vegan" (n'a-t-il pas encore compris que le mouvement avait enfin gagné la France ?...) avec des "végétariens militants" - se perdent ensuite dans les définitions  et ce n'est pas leur faute : L214 et consorts auront tout fait pour.

    2) Certaines "actions" déplorables (voir photo) menées par les groupes de "droits des animaux" (!) susmentionnés portent gravement atteinte à la dignité des animaux.

    Brandiraient-ils en effet, ces fiers militants, de vraies têtes humaines dans des rassemblements pour les droits humains ?...

    Ne cherchez plus l'erreur : vous venez de la trouver... avec JP Géné lui-même, un comble !

    Conclusion : il y a d'un côté les végans abolitionnistes dont nous faisons partie, qui condamnent ce genre de mascarades macabres et voyeuristes, et tous les autres qui usurpent le nom de "végans", qui ne condamnent pas de telles actions, mais les mettent sur pied et les encouragent.

    Voici le paragraphe de l'article en question :
     

    "Les vegan (végétariens militants) n'y étaient pas conviés.

    Début février ils avaient organisé place de la Bastille un "banquet troublant", avec de vraies têtes de veau, d'agneau ou de porc pour dénoncer le meurtre des animaux.

    Devant le hall 3, ils ont renoncé au "banquet" - les éleveurs auraient pu se fâcher  -, se contentant de brandir têtes de bétail et pancartes proclamant : "Aujourd'hui les caresses, demain l'abattoir".

    A noter un débat passionnant au sein du mouvement à propos de l'utilisation d'animaux morts dans ces happenings.

    Comment peut-on être veganet congeler une tête ?

    Comment peut-on être vegan, ouvrir la porte d'un congélateur et y placer une partie d'un être assassiné ?

    Que sont devenues ces têtes ?

    Ont-elles été enterrées dignement ou bien simplement jetées à la poubelle ?, s'interrogent certains amis des bêtes qui voient dans cette théâtralisation une insulte fondamentale à la dignité animale.

    Graves questions, à méditer au moment du pot-au-feu."

    ... et ma lettre à JP Géné :

    Monsieur,
     
    Je prends aujourd'hui connaissance de votre article "Label et les bêtes".
     
    Vous écrivez que les "vegan" sont des "végétariens militants" : absolument pas.
     
    Les végans (le terme s'est francisé, dérivant de l'anglais "vegan"/"veganism") sont des personnes dont le mode de vie exclut l'ensemble des produits d'origine animale. Cela recouvre tous les aspects de l'existence, de l'alimentation à l'habillement en passant par les loisirs, etc.
     
    Le végétalisme, lui, ne fait référence qu'à l'alimentation. Un végétalien peut ainsi porter, par exemple, du cuir ou de la soie, ce qui ne fait pas de lui un végan.
     
    Un végétarien, pour sa part, n'est pas un végétalien (moins encore un végan...) puisqu'il consomme des oeufs et/ou des produits laitiers.
     
    Un végan, enfin, n'est pas forcément militant...
     
    Bref, je vous renvoie au site de l'association Vegan.fr : http://vegan.fr/ qui explique ce qu'est le véganisme. [...]
     
    Pour nous autres végans abolitionnistes ou éthiques (expressions synonymes), les actions pratiquées par certains groupes dits de "droits des animaux" et comportant des mises en scène macabres avec cadavres ou têtes d'animaux véritables sont révoltantes.
     
    Permettez-moi à ce titre de vous remercier pour avoir mentionné à la fin de votre article l'opposition radicale d'une partie du mouvement animaliste (des végans abolitionnistes en premier lieu) à ce type de manifestations qui sont, en effet, "une insulte fondamentale à la dignité animale".
     
    Cordialement,
     
    Méryl Pinque
  • Genre : « Il est inadmissible d'instrumentaliser la biologie » (Le Monde)

    Dans le cortège de la « Manif pour tous », le 2 février à Paris.

    Les débats récents sur l'introduction de la notion de genre dans les manuels et les pratiques scolaires sont particulièrement vifs et passionnés.

    Si de nombreux représentants des sciences humaines et sociales ont fait entendre leur voix dans ces échanges, les biologistes ont, pour leur part, peu pris la parole.

    La biologie actuelle, souvent utilisée dans ce débat, nous dit-elle quelque chose de pertinent sur la notion de genre et est-elle susceptible de nous éclairer sur la polémique en cours ?

    PRÉSENTATION NAÏVE VOIRE MALHONNÊTE ET DÉMAGOGIQUE

    Les opposants au concept de genre prétendent souvent avancer des arguments relevant des sciences biologiques pour appuyer leurs propos.

    Ils construisent leur discours sur une supposée différence essentielle entre hommes et femmes, qui viendrait fonder un ordre décrit comme « naturel ».

    Les éléments de biologie sur lesquels ils s'appuient sont cependant, dans la plupart des cas, sortis de leur contexte et indûment généralisés.

    Cette manière de présenter les résultats des sciences du vivant contemporaines est au mieux naïve, au pire malhonnête et démagogique. Nous tenons à affirmer avec la plus grande insistance que les connaissances scientifiques issues de la biologie actuelle ne nous permettent en aucun cas de dégager un quelconque « ordre naturel » en ce qui concerne les comportements hommes-femmes ou les orientations et les identités sexuelles.

    Au contraire, la biologie, en particulier la biologie de l'évolution, suggère plutôt l'existence d'un « désordre naturel », résultant de l'action du hasard et de la sélection naturelle. Elle nous révèle une forte diversité des comportements, qu'ils soient ou non sexués : dans la nature, les orientations et pratiques sexuelles, les modes de reproduction et les stratégies parentales sont incroyablement variés.

    Chez le crapaud accoucheur, par exemple, le mâle porte les oeufs sur son dos et s'en occupe jusqu'à éclosion, tandis que les mérous changent de sexe au cours de leur vie. Il est intéressant, et quelque peu amusant, de noter que ce ne sont jamais de tels exemples qui sont mis en avant dans les débats actuels, lorsqu'il est question d'affirmer que la « biologie » nous donnerait à voir le « modèle naturel » que devraient suivre les sociétés humaines.

    Les organisations opposées à la notion de genre présentent aussi une version volontairement caricaturale des études de genre, dénonçant une hypothétique conspiration qui, sous les habits d'une prétendue « théorie du genre », aurait pour objectif de nier toute différence entre les individus et de détruire la famille.

    Pourtant, le fait d'analyser les constructions sociales qui entourent les différences entre les sexes n'implique en aucun cas de nier la réalité biologique du sexe, même si cela peut tout de même conduire à s'interroger sur la manière dont s'élaborent les différences entre les sexes, notamment au cours du développement embryonnaire, ainsi que sur la manière dont les sexes biologiques ne sont parfois pas (ou pas encore) « différenciés ».

    LES SOCIÉTÉS HUMAINES NE SE RÉDUISENT PAS À LA DIMENSION BIOLOGIQUE DE L'ÊTRE HUMAIN

    En outre, s'il y a évidemment des différences biologiques entre les hommes et les femmes, les sociétés humaines ne se réduisent pas à la dimension biologique de l'être humain, et de nombreux travaux récents, notamment sur la plasticité phénotypique, l'épigénétique et les approches écologiques du développement, ont montré qu'il était souvent difficile, voire impossible, de faire la part entre la « nature » et la « culture ».

    Les sociétés humaines sont le résultat d'interactions complexes entre des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et culturels, si bien qu'aucune discipline, qu'il s'agisse de la biologie ou d'une autre, ne saurait confisquer le discours intellectuel sur les différences entre femmes et hommes. Cette diversité apparaît d'ailleurs dans les études sur le genre elles-mêmes, puisqu'elles relèvent de champs académiques extrêmement diversifiés.

    Dénoncer la « théorie du genre » revient d'ailleurs à commettre une confusion classique et regrettable sur ce qu'est une théorie. Semblant prendre modèle sur les partisans du « dessein intelligent », qui dénoncent dans la biologie de l'évolution un discours qui ne serait, justement, « qu'une théorie », les opposants au concept de genre cherchent à dénigrer les études portant sur l'identité et l'orientation sexuelle ou sur les inégalités sociales entre les sexes. Ces études ont pourtant fait la preuve de leur intérêt et de leur capacité à mettre en lumière des aspects jusque-là impensés ou négligés de nos histoires ou de nos sociétés.

    RÉINTERPRÉTATION DE LA SCIENCE À DES FINS POLITIQUES

    Enfin, les opposants au concept de genre, en tentant insidieusement de déplacer le débat du champ de la politique à celui de la biologie, ont pour objectif d'imposer leur système de représentations. Cependant, ce système n'a rien de naturel ni d'universel. En le proposant, ses promoteurs usurpent les habits du sérieux scientifique, puisqu'ils réinterprètent des faits biologiques d'une manière profondément biaisée par leur vision particulière de ce que devrait être notre société.

    La science s'efforce de déployer un discours aussi objectif et rigoureux que possible, et elle ne doit donc en aucun cas servir à conforter des préjugés. Le devoir des scientifiques est de lutter contre la désinformation et les utilisations inadéquates de leur discours. C'est pourquoi nous rappelons qu'aucune observation de la nature ne saurait avoir de prétention normative pour la société.

    Quelles que soient les conclusions scientifiques relatives aux origines des différences entre les hommes et les femmes, celles-ci ne doivent pas servir à légitimer l'inégalité entre les sexes dans nos sociétés, et les inégalités ne doivent pas non plus être présentées comme des faits de nature. La notion même d'identité sexuelle est structurellement humaine, et ne saurait donc être appréhendée par une approche seulement biologique.

    Il est donc inadmissible et vain d'instrumentaliser la biologie dans un débat concernant l'égalité sociale entre les individus, quels que soient leur sexe, leur identité ou leur orientation sexuelle. L'apprentissage de l'égalité ne peut se faire que par l'éducation, et ce qui se passe dans la nature ne nous renseigne en aucun cas sur les décisions politiques que nous devons prendre.

    En bannissant le mot « genre » des manuels scolaires, le gouvernement semble avoir choisi de satisfaire les revendications arbitraires d'un groupe de manifestants, balayant d'un revers de main les études sur le genre, un champ d'étude riche de plusieurs décennies de travaux.

    Nous, enseignants et chercheurs en biologie et philosophie de la biologie, condamnons ce marchandage du savoir avec des groupes de pression, au mépris des connaissances scientifiques actuelles. En tant que scientifiques et citoyens, nous dénonçons fermement l'usurpation du discours scientifique pour imposer abusivement une idéologie inégalitaire.

    Lire : la liste des auteurs de cette tribune (un collectif d'enseignants et de chercheurs en biologie et en philosophie de la biologie) ainsi que la pétition qui est associée.

    Des enseignants et chercheurs en biologie

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/03/10/il-est-inadmissible-et-vain-d-instrumentaliser-la-biologie_4380450_1650684.html

    Seul bémol à ce texte auquel nous souscrivons par ailleurs : nous ne considérons pas davantage les animaux nonhumains comme représentant la "nature". Comme les animaux humains, les animaux nonhumains sont des individus pourvus d'une culture qui leur est propre. M. P.

  • Le refuge végan Oasis Végan’imaux

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    Présentation de l’association :

    L’association l’Oasis Végan’imaux promeut le véganisme en faveur des droits des animaux avec une approche abolitionniste et vient en aide aux animaux réfugiés en les accueillant ou en les aidant à trouver une solution d’accueil.

    Les animaux accueillis par l’Oasis Végan’imaux sont nourris végétalien pour des raisons de cohérence et vivent dans des conditions adaptées le plus possible à leurs besoins, sans surpopulation. Nous les considérons comme des réfugiés de l’exploitation animale, et les aider fait partie intégrante du véganisme.

    L’association ne reçoit aucune subvention, elle a donc besoin d’aide permanente pour financer l’alimentation et les soins de ses protégés.

    L’association vient en aide à des animaux de toute espèce : âne, brebis, chien, chat, pigeon, poule, cochon d’Inde, lapin, rat. Elle compte actuellement environ une cinquantaine d’animaux.

    L’Oasis Végan’imaux connaît un déficit budgétaire. Aidez-la en adhérant, faisant un don, parrainant des animaux.

    En tant qu’œuvre d’intérêt général, 66 % de vos dons sont déductibles de vos impôts.

    « Accueillir un animal sans foyer ne signifie pas approuver la domestication. Cela signifie considérer que nous devons prendre soin de ceux qui sont là maintenant. »

    Gary L. Francione

    Le refuge végan Oasis Végan’imaux
    http://www.oasisveganimaux.org

  • Retour sur le Salon de l'Esclavage (archive 2012)

    Dimanche 4 mars 2012, six militantes antispécistes se sont rendues au salon de l'agriculture pour questionner les visiteurs et provoquer une réflexion sur l'élevage et la mise à mort des animaux pour la consommation.

    Plus d'information : http://cleda.over-blog.com
    et http://abolir-la-viande.org

    http://www.youtube.com/watch?v=9MxxDIVIaZ8&feature=share

  • La logique des imbéciles

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    Défendre le chaton Oscar c’est bien, défendre TOUS les animaux, c’est mal !

    http://mouvementvegan.wordpress.com/