Beauté - Page 7
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La SEA SHEPHERD est une organisation internationale, fondée par le capitaine Paul Watson, agissant concrètement sur toutes les mers du monde, grâce à une petite flotille de bateaux, contre les tueurs des océans, ces chasseurs de cétacés du Japon.Le navire de la SEA SHEPHERD vient d'être coulé par un baleinier nippon dans les mers australes et les écologistes ont pu être secourus.L'action courageuse et souvent efficace de la SEA SHEPHERD permet d'éclairer l'ombre dans laquelle se cache toutes les activités de chasse sur mer ou sur terre, car c'est une constante les tueurs ont besoin de silence et de mensonges pour parer leurs crimes contre des êtres sensibles.Des Japonais tentent de corrompre des délégations de divers pays pour qu'elles votent lors des réunions de la Commission Internationale baleinière en faveur de la reprise des destructions de cétacés.Ils ont échoué jusqu'à ce jour mais perdurent dans leurs coupables "traditions", au nom "de la chasse scientifique" !La CVN soutient la SEA SHEPHERD dans son combat contre les ennemis des baleines, comme elle soutient tous ceux qui par le monde oeuvrent contre l'instinct de mort qui se manifeste là-bas, pour "chasser scientifiquement la baleine" et ici pour "réguler", "combattre l'échinococcose" et autres impostures, paravents du sang et de la souffrance des animaux.Gérard Charollois pour la CVNLien permanent Catégories : Action !, Beauté, Contre-culture, Evénement, Humanitaire, Humeurs, Libération animale, Planète Terre, Société, Textes 0 commentaire
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16 janvier 2010 à Paris : un beau concert au profit de L214 avec la grande pianiste Michèle Scharapan
VENEZ NOMBREUX !!!Lien permanent Catégories : Action !, Art, Beauté, Concert, Evénement, Libération animale, Loisirs, Musique 0 commentaire -
Notre panneau virtuel : "LE MONDE EST VEGAN ! Si vous le voulez."
Chers collègues,
En 1969, au plus fort de la guerre du Vietnam, John Lennon et Yoko Ono avaient placé un panneau d’affichage dans Times Square.
On pouvait y lire :
“LA GUERRE EST FINIE !
Si vous le voulez.
Joyeux Noël de la part de John et Yoko.”
Je propose la chose suivante : que nous inondions le monde avec un message ; que nous créions un panneau d’affichage virtuel :
LE MONDE EST VEGAN ! Si vous le voulez.
Envoyez ce message à tous vos réseaux sociaux et demandez à vos amis de l’envoyer à leurs amis.
Envoyez des emails à vos amis et demandez-leur d’en faire autant.
Ajoutez ce message à la signature de vos emails/forums.
Démarrons une sympathique vague d’éducation créative et non-violente au véganisme.
Quarante ans après que John et Yoko ont fait cette simple déclaration que la fin de la guerre du Vietnam était la nôtre si nous le voulions, ayons un panneau d’affichage électronique qui ne sera pas uniquement dans Time Square, mais dans le monde entier !
Diffusons le message selon lequel la non-violence envers nos frères et sœurs non-humains est possible - si nous le voulons.
Je ferai un commentaire là-dessus dans les jours prochains.
S’il vous plaît, devenez végan.
C’est incroyablement facile.
C’est la meilleure chose à faire pour vous et la planète.
Et, le plus important : c’est la meilleure chose à faire d’un point de vue moral.
Nous ne pouvons justifier le fait de tuer des animaux non-humains pour nos fins triviales, peu importe le degré "d'humanité" de nos injustices.
Gary L. Francione
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Sommet de Copenhague : pourquoi je ne ratifie pas la "grève de la viande"
Bonjour,
Je ne signerai pas votre pétition http://www.viande.info/Pourquoi ?
Parce que j'en ai assez des lâchetés et des pantalonnades, et que j'attends une parole vraie.
Il ne faut pas appeler l'humanité à manger moins de viande, ni même à devenir végétarienne : cela n'est pas suffisant, ni pour la planète, encore moins pour les animaux.
Cela est incohérent.
La seule cohérence, pour les animaux et la planète, est de devenir vegan, et vous le savez pertinemment.
Les acrobaties mentales, la lâcheté, ça suffit, et votre initiative ne paraît bonne qu'à ceux qui n'ont encore réfléchi à rien.
Le combat pour la libération animale n'admet pas la tiédeur, ni les compromissions, ni les demi-mesures.
Voilà pourquoi il passe nécessairement par un engagement cohérent d'un bout à l'autre, et cet engagement, c'est le véganisme.
Ce n'est qu'en devenant vegans que nous parviendrons à l'abolition de l'exploitation animale, de cette violence fondatrice qui scelle nos cultures humaines depuis l'origine.
Ce n'est qu'en devenant vegans que nous préserverons cette planète, car alors les élevages et les pollutions diverses induites par l'industrie viandiste et laitière cesseront définitivement.
Cordialement,
Méryl PinquePosté sur : http://www.viande.info/contact
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Aïd el Kébir : Abdelwahab Meddeb, bravo et merci
Sur l'Aïd : à partir de la 13e minute
Extrait :
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Présentation de France Culture ("Les Matins" du 27/11/2009) :
La société arabo-musulmane est malade en bien des points.
D'une part en terre d'islam : retard économique et social, déficit démocratique, panne culturelle, conflits armés en certains endroits.
D'autre part en occident : la population immigrée et sa descendance, même si elle réussit à emprunter l'ascenseur social, souffre de manque de reconnaissance et de discriminations.
Par ailleurs, des extrémistes se réclamant de l'islam mobilisent certains versets coraniques pour justifier des actions meurtrières.
L'islam serait-il devenu à la fois la religion des oppresseurs et des opprimés ?Violence et exclusion sont-ils intrinsèques à la religion musulmane ?
L'islam est-il incompatible avec la modernité ?
Non, répond l'écrivain et universitaire Abdelwahab Meddeb à ces questions recurrentes mais non résolues, dans son dernier livre Pari de civilisation au Seuil.
Abdelwahab Meddeb est directeur de la revue internationale Dédale. Il enseigne la littérature comparée à l'Université Paris X. Ecrivain et poète, il anime l'émission hebdomadaire «Cultures d'islam» sur France Culture.
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins
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Claude Levi-Strauss, in memoriam
(Merci à Claude Levi-Strauss d'avoir désigné et dénoncé le danger majeur qui pèse sur la planète et l'ensemble du vivant : la surpopulation humaine.
Plus d'humains, cela veut dire de moins en moins d'espaces sauvages, de nature, de poésie.
Cela veut dire plus de villes, plus de routes, plus d'industries, plus de pollution.
Cela veut dire des animaux sauvages expropriés, assassinés, des animaux domestiques exploités et massacrés dans les abattoirs en plus grand nombre...
La surpopulation humaine, cela veut dire la Mort.
Voici pourquoi, depuis longtemps, je me suis engagée à ne pas faire d'enfant. MP)
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Une source d’inspiration de ce blog, Arne Naess, est mort au début de cette année 2009.
Un autre de mes maîtres à penser, Claude Lévi-Strauss, vient de mourir.
Plutôt que de vaines éloges, je lui laisse la parole, une parole qui à mon avis donnera une colonne vertébrale à notre XXIe siècle :
« J’ai connu une époque où l’identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats.
On sait quels désastres en résultèrent. (…)
Puisqu'au cours du dernier siècle j’ai assisté à une catastrophe sans pareille dans l’histoire de l’humanité, on me permettra de l’évoquer sur un ton personnel.
La population mondiale comptait à ma naissance un milliard et demi d’habitants.
Quand j’entrai dans la vie active vers 1930, ce nombre s’élevait à deux milliards.
Il est de six milliards aujourd’hui, et il atteindra neuf milliards dans quelques décennies à croire les prévisions des démographes.
Ils nous disent certes que ce dernier chiffre représentera un pic et que la population déclinera ensuite, si rapidement, ajoutent certains, qu’à l’échelle de quelques siècles une menace pèsera sur la survie de notre espèce.
De toute façon, elle aura exercé ses ravages sur la diversité, non pas seulement culturelle, mais aussi biologique en faisant disparaître quantité d’espèces animales et végétales.
De ces disparitions, l’homme est sans doute l’auteur, mais leurs effets se retournent contre lui.
Il n’est aucun, peut-être, des grands drames contemporains qui ne trouve son origine directe ou indirecte dans la difficulté croissante de vivre ensemble, inconsciemment ressentie par une humanité en proie à l’explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s’empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme, bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même, parce qu’une prescience secrète l’avertit qu’elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces bien essentiels que sont l’espace libre, l’eau pure, l’air non pollué.
Aussi la seule chance offerte à l’humanité serait de reconnaître que devenue sa propre victime, cette condition la met sur un pied d’égalité avec toutes les autres formes de vie qu’elle s’est employée et continue de s’employer à détruire.
Mais si l’homme possède d’abord des droits au titre d’être vivant, il en résulte que ces droits, reconnus à l’humanité en tant qu’espèce, rencontrent leurs limites naturelles dans les droits des autres espèces.
Les droits de l’humanité cessent au moment où leur exercice met en péril l’existence d’autres espèces.
Le droit à la vie et au libre développement des espèces vivantes encore représentées sur la terre peut seul être dit imprescriptible, pour la raison très simple que la disparition d’une espèce quelconque creuse un vide, irréparable, à notre échelle, dans le système de la création.
Seule cette façon de considérer l’homme pourrait recueillir l’assentiment de toutes les civilisations.
La nôtre d’abord, car la conception que je viens d’esquisser fut celle des jurisconsultes romains, pénétrés d’influences stoïciennes, qui définissaient la loi naturelle comme l’ensemble des rapports généraux établis par la nature entre tous les êtres animés pour leur commune conservation ; celle aussi des grandes civilisations de l’Orient et de l’Extrême-Orient, inspirées par l’hindouisme et le bouddhisme; celle, enfin, des peuples dits sous-développés, et même des plus humbles d’entre eux, les sociétés sans écriture qu’étudient les ethnologues.
Par de sages coutumes que nous aurions tort de reléguer au rang de superstitions, elles limitent la consommation par l’homme des autres espèces vivantes et lui en imposent le respect moral, associé à des règles très strictes pour assurer leur conservation.
Si différentes que ces dernières sociétés soient les unes des autres, elles concordent pour faire de l’homme une partie prenante, et non un maître de la création.
Telle est la leçon que l’ethnologie a apprise auprès d’elles, en souhaitant qu’au moment de rejoindre le concert des nations ces sociétés la conservent intacte et que, par leur exemple, nous sachions nous en inspirer. »
Source : L’ETHNOLOGUE DEVANT LES IDENTITES NATIONALES
Discours de Claude Lévi-Strauss à l’occasion de la remise du XVIIe Premi Internacional Catalunya, 2005.
http://biosphere.blog.lemonde.fr/2009/11/03/levi-strauss-in-memoriam/
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Nick Brandt : faire le portrait de l'âme des animaux
"Ce qui m'intéresse en définitive, ce n'est pas de créer une œuvre purement documentaire ou remplie d'action et de spectacle, comme c'est généralement la règle dans le domaine de la photographie d'animaux.
Mais de montrer les animaux en train d'être, tout simplement.
En train d'être avant qu'ils ne soient plus.
Avant qu'ils cessent d'exister, à l'état sauvage en tout cas."
Ces propos sont tenus par Nick Brandt, artiste photographe.
C'est un photographe animalier reconnu, acclamé par la critique et le public.
Nick Brandt a fait le choix du noir et blanc.
Il a laissé les téléobjectifs à la maison.
Il s'approche ainsi, patiemment, distant de quelques mètres parfois, avec empathie, des sujets qu'il veut photographier.
En réalité, ce sont plus que des photos : ce sont des portraits.
Portraits d'animaux sauvages : lions, guépards, éléphants, rhinocéros, girafes, gnous... vivant en Afrique de l'Est, au Kenya ou en Tanzanie.
Nick Brandt aime les animaux.Tous les animaux.
Il ne les mange pas.
Il est végan.
Son premier ouvrage, On this earth, a été préfacé par Jane Goodall.
Un nouvel ouvrage présentant ses oeuvres vient tout juste de sortir : L'Afrique au crépuscule, Editions La Martinière (35 €).
Son site : http://www.nickbrandt.com/
http://taomugaia.canalblog.com/archives/2009/10/29/15604904.html
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4 octobre : Journée Mondiale des Animaux
La Journée mondiale des animaux est le 4 octobre.
Les défenseurs des animaux du monde entier célèbrent la Journée mondiale des animaux le 4 octobre, jour de la Saint-François-d'Assise.
Le fondateur de l'ordre des Franciscains et Saint Patron des animaux considérait en effet les animaux comme des créations vivantes de Dieu, les élevant au rang de frère de l'homme.
Pour Saint-François d'Assise, même un ver de terre répondait à la volonté divine et était digne de protection.
Ce n'est donc pas un hasard s'il est généralement considéré comme le premier défenseur des animaux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_mondiale_des_animaux
Giotto - Legend of St Francis - Sermon to the Birds
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Aujourd'hui, Brigitte Bardot a 75 ans
Brigitte Bardot : le courage et la grâce
Aujourd'hui, Brigitte Bardot a 75 ans.
L’ancienne actrice, parce qu’elle eut le mérite de délaisser, à quarante ans, le vain monde du spectacle pour embrasser la cause des animaux, mérite déjà, rien que pour cet acte de noblesse, un profond respect.
Contrairement au reste du show-biz, bouffi de gloire à peu de frais, récoltant tous les suffrages grâce à son consensualisme veule et ses navrants silences (songeons seulement à la lâche et pathétique débâcle de Francis Cabrel, qui, auteur d’une belle chanson contre la tauromachie, n’osa pas affirmer davantage ses convictions, par soumission à sa maison de disques et par peur de perdre fans et millions), cette femme eut le courage de tourner le dos à son statut de star pour empoigner son bâton de pèlerin et parler, contre vents et marées, au nom des plus faibles d’entre les faibles : ses frères nonhumains lâchement exploités, torturés et massacrés par le seul animal au monde capable de commettre le mal pour l’amour du mal : l’homme.
L’homme ou la femme capable de se détourner de lui-même pour se tourner vers les autres fait déjà preuve de supériorité.
Lorsqu’en plus la cause qu’il embrasse est la plus décriée, autrement dit lorsqu’elle est la plus juste, s’ajoute à cela une autre qualité : le courage.
Bardot a eu le courage de parler quand tout le monde se taisait, quitte à passer pour une emmerdeuse et une salope : on ne pardonne pas aux femmes d’être femmes.
Lorsque sa jeunesse fut derrière elle, on se mit à la traiter de folle et de névrosée : on ne pardonne pas aux femmes de vieillir.
Mais plus que tout, Bardot devint fasciste, cette insulte ultime brandie à tous vents, et qui ne dénonce plus rien sinon la bêtise de celui qui la prononce (sur le sens exact du mot, nous renvoyons aux dictionnaires et aux livres d’histoire, qui seuls savent de quoi il retourne).
Ce que Bardot aura fait pour les animaux depuis un demi-siècle est immense, à commencer par le réveil des consciences qu’elle a provoqué dans l’hexagone.
Un grand nombre de militants de la cause animale, aveuglés par un progressisme intransigeant qui n’est autre que la fameuse political correctness, se font un devoir de la renier hargneusement, la plupart du temps sans finesse, oubliant qu’elle est à la base de leur engagement : qui, né en France entre 1955 et 1985, a pu ne pas être imprégné, consciemment ou inconsciemment, par son aura militante ?
Plus que tout, elle a préparé le terrain sur lequel ils se battent aujourd’hui avec intelligence, courage et détermination.
Certes, Bardot n’est pas antispéciste. Bardot n’est pas végane.
Elle n’est que végétarienne, ce qui n’est pas suffisant si l’on entend abolir l’esclavage animal.
Mais elle est d’une génération pour laquelle le mot même de végétarisme était exotique, ce qui fait d’elle, qu’on le veuille ou non, une précurseuse, dans un monde alors parfaitement indifférent à la misère animale.
Si Victor Hugo, Lamartine et d’autres grands esprits avaient, en leur temps, fermement élevé la voix contre l’ignominie, le cri de Bardot était puissant et la modernité lui permit de pénétrer profondément le tissu social : après elle, plus personne ne put ignorer, en France, le calvaire des animaux massacrés pour leur fourrure, leur chair, leurs tripes.
Bardot, parce qu’elle a pris le parti des sans-voix, de ces milliards de consciences journellement massacrées par ses pareils, ne pouvait qu’être haïe par ceux-ci : l’homme n’aime guère apprendre qu’il est criminel.
Bardot, parce qu’elle ose dénoncer ce que tout le monde passe honteusement sous silence, y compris et surtout dans le monde de la protection animale, qui préfère se taire plutôt que d’essuyer les foudres des censeurs, à savoir les atrocités de l’abattage rituel, ne pouvait qu’être taxée de racisme.
Mais Bardot est-elle raciste ?
La question se pose, et la réponse est clairement non.
Bardot n’est pas raciste : elle s’oppose seulement aux tortionnaires, qu’ils soient blancs, noirs ou jaunes, qu’ils soient de confession chrétienne, juive ou musulmane.
Contrairement aux lâches pléthoriques, elle refuse de plier devant les diktats d’une bien-pensance coupable, elle refuse de taire le meurtre des animaux sous prétexte que leurs bourreaux ne seraient ni blancs ni chrétiens.
Du musulman qui renoncerait à sacrifier le mouton de l’Aïd, qui prendrait le parti de la vie contre la mort, de l’amour contre la haine, de la compassion contre la cruauté, Bardot ferait son allié.
De celui qui préfère égorger cet animal sans défense, au nom d’un Dieu qui n’exige même pas cet holocauste (et quand bien même, dirait Isaac Bashevis Singer, quand bien même Dieu serait du côté des assassins, alors il faudrait être contre Dieu, de toutes ses forces), Bardot fait son ennemi, et n’aura de cesse de dénoncer sa cruauté et sa bêtise.
A trop côtoyer l’horreur, essentiellement humaine, on court le risque de devenir misanthrope.
Aux humanistes, aux démagogues, aux philanthropes impénitents, quel meilleur argument opposer sinon l’Histoire elle-même, cette fresque de démence et de sang parachevée de génération en génération ?
Quelle plus belle preuve de l’iniquité du genre humain que sa propre chronique millénaire, ce tissu d’atrocités dépourvu de gloire et de sens ?
Quel plus beau symbole enfin de son indignité fondamentale que l’abattoir, cette industrie de mort soigneusement élaborée, qui assassine sans répit, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, trois-cent-soixante-cinq jours pas an, des êtres sentients, des consciences, par centaines de milliards chaque année, à seule fin de flatter son palais ?
Que vaut enfin une créature qui a réduit le vivant en esclavage et poussé le vice jusqu’à justifier sa tyrannie en en faisant un commandement de Dieu ?
Car il n’est pas jusqu’au poète des sphères qu’elle n’a confisqué à son profit, façonné à son goût, décrété à son image, et de même que l’imbécile se reconnaît à sa conviction d’être grand, de même l’humanité, victime de sa mentaphobie, n’a eu de cesse de se proclamer supérieure, quand c’est elle qui, méthodiquement et malgré tout son génie dérisoire, est en train de conduire le monde à sa perte.
Qui, œuvrant pour les droits des animaux, n’a pas vu l’enfer ?
Qui, travaillant à abolir leur exploitation, n’a pas été confronté à la barbarie radicale ?
Alors, oui, Bardot est misanthrope, non par nature, mais par fatalité.
« On ne naît pas misanthrope, on le devient », pourrait-on dire, paraphrasant Simone de Beauvoir.
Bardot est misanthrope, et nous n’aurons garde de lui reprocher ce que nous sommes nous-mêmes devenue.
Contrairement à l’homme-Narcisse, Bardot est lucide et dénonce la cruelle nature humaine. Bardot est courageuse : elle n’est pas de ceux qui prennent lâchement le parti du silence pour éviter de s’exposer à la vindicte universelle.
Cette femme affronte courageusement l’adversaire, et, à 75 ans, continue de monter bravement au créneau, harcelant les pitoyables individus qui nous dirigent et qui, parce qu’ils oublient l’essentiel : le droit à la vie des vivants, ne méritent pas la place qu’ils occupent, laquelle devrait être cédée à des êtres éclairés, sages et supérieurs.
Mais fait-on de la politique lorsqu’on réunit de telles vertus cardinales ?...
Nombreux sont ceux qui, usant de la reductio ad hitlerum, se font un devoir de traîner le nom de Bardot dans la boue.
S’attaquer à une vieille dame est non seulement lâche, mais indigne. Et, dans le cas qui nous occupe, injustifié.
A entendre ces faux preux, on devine qu’ils se sentent investis d’une mission « citoyenne », affichant un air de supériorité en soi-même tendancieux tant il respire la complaisance.
Qu’il est facile de s’en prendre à une femme déjà si unanimement détestée… Qu’il est facile de hurler avec les hommes, contre la louve.
Or qui sont-ils, ces prétendus défenseurs de la Justice, ces apôtres de la Fraternité, sinon des spécistes assassins, qui tuent ou font tuer chaque jour de leur vie des êtres sensibles qu’ils consomment sans remords, quand on sait pertinemment qu’Homo sapiens peut se passer de produits animaux pour vivre, puisqu’il n’est physiologiquement pas un carnivore ?
C’est ainsi que les fascistes sont ceux-là mêmes qui se complaisent à traiter Bardot de ce nom.
Quant à Hitler, auquel on l’a si souvent comparée, qu’on apprenne qu’il n’était pas végétarien (nous renvoyons le lecteur qui ne serait pas encore convaincu, malgré la multiplicité des preuves, aux travaux de l’historienne Elisabeth Hardouin-Fugier[1]), qu’il a fait euthanasier les animaux des Juifs et n’aimait, parmi les chiens, que les bergers allemands, n’ayant eu par exemple que mépris pour les bichons d’Eva Braun.
Et quand bien même Hitler eût-il été végétarien, cela ne prouverait rien. C’était aussi un homme : est-ce à dire que tous les hommes sont des nazis ?
Avec les animaux, c’est certain : tous les hommes (et les femmes) le sont, et la non-vie qu’ils leur imposent est, pour reprendre le titre du bel essai de Charles Patterson, lui-même inspiré d’une phrase de I. B. Singer, un éternel Treblinka[2].
Mais les uns pour les autres, les hommes ne le sont pas toujours, et Bardot, elle, ne l’est certainement pas.
Cette stupidité ne pourra donc plus être dite sans que celui qui la profère passe lui-même pour un imbécile.
Bon anniversaire, Brigitte Bardot : vous êtes une grande dame, et nous vous aimons.
Méryl Pinque
Militante végane, porte-parole de Vegan.fr[3]
[1] Elisabeth Hardouin-Fugier, « La protection de l'animale sous le nazisme », in Luc Ferry ou le rétablissement de l'ordre, éditions Tahin Party, 2002, p. 129-151.
[2] Charles Patterson, Un éternel Treblinka, éditions Calmann-Lévy, Paris, 2008.
[3] Cet article n’engage que l’auteure et non l’association qu’elle représente.
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"Commentaire : une discussion sur les Principes Abolitionnistes" (Gary Francione)
Chers Collègues,
Certains défenseurs des animaux prétendent être abolitionnistes mais soutiennent les réformes de bien-être ou la violence.
Dans ce commentaire, j’explique pourquoi les réformes de bien-être et la violence ne peuvent pas faire partie de l’approche abolitionniste.
Gary L. Francione
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