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Beauté - Page 6

  • Faites un cadeau aux animaux pour Noël !

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    Par où faut-il commencer pour aider les animaux ?

    Pas forcément par Quick ou autres... mais par nous-mêmes !

    Un bon militant, un vrai militant, est un militant végan.

    De même qu'un véritable humanitaire n'exploite ni ne mange les humains qu'il défend, de même un véritable militant pour les droits des animaux n'exploite ni ne mange les nonhumains.

    Profitez de ce Noël pour offrir un cadeau aux animaux en décidant de ne plus les consommer sous quelque forme que ce soit.

    Ne mangez plus leur chair, ne buvez plus leur lait, ne vous habillez plus avec leur peau.

    Devenez vegan.

    http://www.youtube.com/watch?v=aHTNq33cXBQ

  • "Lettre à l'éléphant" de Romain Gary (Le Figaro Littéraire, mars 1968)

    http://www.deslivres.com/images/products/image/gary-romain.jpg

    Pour le 30e anniversaire de la mort de l'écrivain, qui s'est suicidé à Paris le 2 décembre 1980, Michèle Scharapan a eu la bonne idée de publier sur son blog sa célèbre "Lettre à l'éléphant".

    Romain Gary était un visionnaire, un homme qui dans ses livres parlait déjà des droits des animaux à une époque où cette question était encore en France largement taboue, voire impensable.

    Rappelons qu'il obtint en 1956 le Goncourt pour Les Racines du ciel, premier roman "écologique" (dans le noble sens du mot) s'il en est, où l'on voit le héros Morel se battre au Tchad pour sauver les éléphants.

    http://florianelia.over-blog.com/article-lettre-a-l-elephant-de-romain-gary-62407227.html

    Nick Brandt.jpg

    Monsieur et cher éléphant,
     
    Vous vous demanderez sans doute en lisant cette lettre ce qui a pu inciter à l’écrire un spécimen zoologique si profondément soucieux de l’avenir de sa propre espèce.

    L’instinct de conservation, tel est, bien sûr ce motif.

    Depuis fort longtemps déjà, j’ai le sentiment que nos destins sont liés.

    En ces jours périlleux "d’équilibre par la terreur", de massacres et de calculs savants sur le nombre d’humains qui survivront à un holocauste nucléaire, il n’est que trop naturel que mes pensées se tournent vers vous.

    À mes yeux, monsieur et cher éléphant, vous représentez à la perfection tout ce qui est aujourd’hui menacé d’extinction au nom du progrès, de l’efficacité, du matérialisme intégral, d’une idéologie ou même de la raison car un certain usage abstrait et inhumain de la raison et de la logique se fait de plus en plus le complice de notre folie meurtrière.

    Il semble évident aujourd’hui que nous nous sommes comportés tout simplement envers d’autres espèces, et la vôtre en particulier, comme nous sommes sur le point de le faire envers nous-mêmes.
     
    C’est dans une chambre d’enfant, il y a près d’un demi-siècle, que nous nous sommes rencontrés pour la première fois.

    Nous avons pendant des années partagé le même lit et je ne m’endormais jamais sans embrasser votre trompe, sans ensuite vous serrer fort dans mes bras jusqu’au jour où ma mère vous emporta en disant, non sans un certain manque de logique, que j’étais désormais un trop grand garçon pour jouer avec un éléphant.

    Il se trouvera sans doute des psychologues pour prétendre que ma "fixation" sur les éléphants remonte à cette pénible séparation, et que mon désir de partager votre compagnie est en fait une forme de nostalgie à l’égard de mon enfance et de mon innocence perdues.

    Et il est bien vrai que vous représentez à mes yeux un symbole de pureté et un rêve naïf, celui d’un monde où l’homme et la bête vivraient pacifiquement ensemble.
     
    Des années plus tard, quelque part au Soudan, nous nous sommes de nouveau rencontrés.

    Je revenais d’une mission de bombardement au-dessus de l’Ethiopie et fis atterrir mon avion en piteux état au sud de Khartoum, sur la rive occidentale du Nil.

    J’ai marché pendant trois jours avant de trouver de l’eau et de boire, ce que j’ai payé ensuite par une typhoïde qui a failli me coûter la vie.

    Vous m’êtes apparu au travers de quelques maigres caroubiers et je me suis d’abord cru victime d’une hallucination.

    Car vous étiez rouge, d’un rouge sombre, de la trompe à la queue, et la vue d’un éléphant rouge en train de ronronner assis sur son postérieur, me fit dresser les cheveux sur la tête.

    Hé oui ! vous ronronniez, j’ai appris depuis lors que ce grondement profond est chez vous un signe de satisfaction, ce qui me laisse supposer que l’écorce de l’arbre que vous mangiez était particulièrement délicieuse.
     
    Il me fallut quelque temps pour comprendre que si vous étiez rouge, c’est parce que vous vous étiez vautré dans la boue, ce qui voulait dire qu’il y avait de l’eau à proximité.

    J’avançai doucement et à ce moment vous vous êtes aperçu de ma présence.

    Vous avez redressé vos oreilles et votre tête parut alors tripler de volume, tandis que votre corps, semblable à une montagne disparaissait derrière cette voilure soudain hissée.

    Entre vous et moi, la distance n’excédait pas vingt mètres, et non seulement je pus voir vos yeux, mais je fus très sensible à votre regard qui m’atteignit si je puis dire, comme un direct à l’estomac.

    Il était trop tard pour songer à fuir.

    Et puis, dans l’état d’épuisement où je me trouvais, la fièvre et la soif l’emportèrent sur ma peur.

    Je renonçai à la lutte.

    Cela m’est arrivé à plusieurs reprises pendant la guerre : je fermais tes yeux, attendant la mort, ce qui m’a valu chaque fois une décoration et une réputation de courage.
     
    Quand j’ouvris de nouveau les yeux, vous dormiez.

    J’imagine que vous ne m’aviez pas vu ou pire vous m’aviez accordé un simple coup d’oeil avant d’être gagné par le sommeil.

    Quoi qu’il en soit, vous étiez là ; la trompe molle, les oreilles affaissées, les paupières abaissées et, je m’en souviens, mes yeux s’emplirent de larmes.

    Je fus saisi du désir presque irrésistible de m’approcher de vous, de presser votre trompe contre moi, de me serrer contre le cuir de votre peau et puis là, bien à l’abri, de m’endormir paisiblement.

    Une impression des plus étranges m’envahit.

    C’était ma mère, je le savais, qui vous avait envoyé.

    Elle s’était enfin laissée fléchir et vous m’étiez restitué.
     
    Je fis un pas dans votre direction, puis un autre...

    Pour un homme aussi profondément épuisé que j’étais en ce moment-là, il se dégageait de votre masse énorme, pareille à un roc, quelque chose d’étrangement rassurant.

    J’étais convaincu que si je parvenais à vous toucher, à vous caresser, à m’appuyer contre vous, vous alliez me communiquer un peu de votre force vitale.

    C’était l’une de ces heures où un homme a besoin de tant d’énergie, de tant de force qu’il lui arrive même de faire appel à Dieu.

    Je n’ai jamais été capable de lever mon regard aussi haut, je me suis toujours arrêté aux éléphants.
     
    J’étais tout près de vous quand je fis un faux pas et tombai.

    C’est alors que la terre trembla sous moi et le boucan le plus effroyable que produiraient mille ânes en train de braire à l’unisson réduisit mon coeur à l’état de sauterelle captive.

    En fait, je hurlais, moi aussi et dans mes rugissements il y avait toute la force terrible d’un bébé de deux mois.

    Aussitôt après, je dus battre sans cesser de glapir de terreur, tous les records des lapins de course.

    Il semblait bel et bien qu’une partie de votre puissance se fût infusée en moi, car jamais homme à demi-mort n’est revenu plus rapidement à la vie pour détaler aussi vite.

    En fait, nous fuyions tous les deux mais en sens contraires.
     
    Nous nous éloignions l’un de l’autre, vous en barrissant, moi en glapissant, et comme j’avais besoin de toute mon énergie, il n’était pas question pour moi de chercher à contrôler tous mes muscles. mais passons là-dessus, si vous le voulez bien.

    Et puis, quoi, un acte de bravoure a parfois de ces petites répercussions physiologiques.

    Après tout, n’avais-je pas fait peur à un éléphant ?
     
    Nous ne nous sommes plus jamais rencontrés et pourtant dans notre existence frustrée, limitée, contrôlée, répertoriée, comprimée, l’écho de votre marche irrésistible, foudroyante, à travers les vastes espaces de l’Afrique, ne cesse de me parvenir et il éveille en moi un besoin confus.

    Il résonne triomphalement comme la fin de la soumission et de la servitude, comme un écho de cette liberté infinie qui hante notre âme depuis qu’elle fut opprimée pour la première fois.
     
    J’espère que vous n’y verrez pas un manque de respect si je vous avoue que votre taille, votre force et votre ardente aspiration à une existence sans entrave vous rendent évidemment tout à fait anachronique.

    Aussi vous considère-t-on comme incompatible avec l’époque actuelle.

    Mais à tous ceux parmi nous qu’éc¦urent nos villes polluées et nos pensées plus polluées encore, votre colossale présence, votre survie, contre vents et marées, agissent comme un message rassurant.

    Tout n’est pas encore perdu, le dernier espoir de liberté ne s’est pas encore complètement évanoui de cette terre, et qui sait ?

    Si nous cessons de détruire les éléphants et les empêchons de disparaître, peut-être réussirons-nous également à protéger notre propre espèce contre nos entreprises d’extermination.
     
    Si l’homme se montre capable de respect envers la vie sous la forme la plus formidable et la plus encombrante - allons, allons, ne secouez pas vos oreilles et ne levez pas votre trompe avec colère, je n’avais pas l’intention de vous froisser - alors demeure une chance pour que la Chine ne soit pas l’annonce de l’avenir qui nous attend, mais pour que l’individu, cet autre monstre préhistorique encombrant et maladroit, parvienne d’une manière ou d’une autre à survivre.
     
    Il y a des années, j’ai rencontré un Français qui s’était consacré, corps et âme, à la sauvegarde de l’éléphant d’Afrique.

    Quelque part, sur la mer verdoyante, houleuse, de ce qui portait alors le nom de territoire du Tchad, sous les étoiles qui semblent toujours briller avec plus d’éclat lorsque la voix d’un homme parvient à s’élever plus haut que sa solitude, il me dit :

    "Les chiens, ce n’est plus suffisant. Les gens ne se sont jamais sentis plus perdus, plus solitaires qu’aujourd’hui, il leur faut de la compagnie, une amitié plus puissante, plus sûre que toutes celles que nous avons connues.
     
    Quelque chose qui puisse réellement tenir le coup. Les chiens, ce n’est plus assez. Ce qu’il nous faut, ce sont les éléphants".

    Et qui sait ?

    Il nous faudra peut-être chercher un compagnonnage infiniment plus important, plus puissant encore...
     
    Je devine presque une lueur ironique dans vos yeux à la lecture de ma lettre.

    Et sans doute dressez-vous les oreilles par méfiance profonde envers toute rumeur qui vient de l’homme.

    Vous a-t-on jamais dit que votre oreille a presque exactement la forme du continent africain ?

    Votre masse grise semblable à un roc possède jusqu’à la couleur et l’aspect de la terre, notre mère.

    Vos cils ont quelque chose d’inconnu qui fait presque penser à ceux d’une fillette, tandis que votre postérieur ressemble à celui d’un chiot monstrueux.
     
    Au cours de milliers d’années, on vous a chassé pour votre viande et. votre ivoire, mais c’est l’homme civilisé qui a eu l’idée de vous tuer pour son plaisir et faire de vous un trophée.

    Tout ce qu’il y a en nous d’effroi, de frustration, de faiblesse et d’incertitude semble trouver quelque réconfort névrotique à tuer la plus puissante de toutes les créatures terrestres.

    Cet acte gratuit nous procure ce genre d’assurance "virile" qui jette une lumière étrange sur la nature de notre virilité.

    Il y a des gens qui, bien sûr, affirment que vous ne servez à rien, que vous ruinez les récoltes dans un pays où sévit la famine, que l’humanité a déjà assez de problèmes de survie dont elle doit s’occuper sans aller encore se charger de celui des éléphants.

    En fait, ils soutiennent que vous êtes un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre.
     
    C’est exactement le genre d’ arguments qu’utilisent les régimes totalitaires, de Staline à Mao, en passant par Hitler, pour démontrer qu’une société vraiment rationnelle ne peut se permettre le luxe de la liberté individuelle.
     
     
    Les droits de l’homme sont, eux aussi, des espèces d’éléphants.

    Le droit d’être d’un avis contraire, de penser librement, le droit de résister au pouvoir et de le contester, ce sont là des valeurs qu’on peut très facilement juguler et réprimer au nom du rendement, de l’efficacité, des "intérêts supérieurs" et du rationalisme intégral.

    Dans un camp de concentration en Allemagne, au cours de la dernière guerre mondiale, vous avez joués, monsieur et cher éléphant, un rôle de sauveteur.
     
    Bouclés derrière les barbelés, mes amis pensaient aux troupeaux d’éléphants qui parcouraient avec un bruit de tonnerre les plaines sans fin de l’Afrique et l’image de cette liberté vivante et irrésistible aida ces concentrationnaires à survivre.

    Si le monde ne peut plus s’offrir le luxe de cette beauté naturelle, c’est qu’il ne tardera pas à succomber à sa propre laideur et qu’elle le détruira.

    Pour moi, je sens profondément que le sort de l’homme, et sa dignité, sont en jeu chaque fois que nos splendeurs naturelles, océans, forêts ou éléphants, sont menacées de destruction.
     
    Demeurer humain semble parfois une tâche presque accablante ; et pourtant, il nous faut prendre sur nos épaules an cours de notre marche éreintante vers l’inconnu un poids supplémentaire : celui des éléphants.

    Il n’est pas douteux qu’au nom d’un rationalisme absolu il faudrait vous détruire, afin de nous permettre d’occuper toute la place sur cette planète surpeuplée.

    Il n’est pas douteux non plus que votre disparition signifiera le commencement d’un monde entièrement fait pour l’homme.
     
    Mais laissez-moi vous dire ceci, mon vieil ami : dans un monde entièrement fait pour l’homme, il se pourrait bien qu’il n’y eût pas non plus place pour l’homme.

    Tout ce qui restera de nous, ce seront des robots.

    Nous ne réussirons jamais à faire de nous entièrement notre propre oeuvre.

    Nous sommes condamnés pour toujours à dépendre d’un mystère que ni la logique ni l’imagination ne peuvent pénétrer et votre présence parmi nous évoque une puissance créatrice dont on ne peut rendre compte en des termes scientifiques ou rationnels, mais seulement en termes où entrent teneur, espoir et nostalgie.

    Vous êtes notre dernière innocence.
     
    Je ne sais que trop bien qu’en prenant votre parti - mais n’est-ce pas tout simplement le mien ? - je serai immanquablement qualifié de conservateur, voire de réactionnaire, "monstre" appartenant à une autre évoque préhistorique : celle du libéralisme.

    J’accepte volontiers cette étiquette en un temps où le nouveau maître à penser de la jeunesse française, le philosophe Michel Foucault, annonce que ce n’est pas seulement Dieu qui est mort disparu à jamais, mais l’Homme lui-même, l’Homme et l’Humanisme.
     
     C’est ainsi, monsieur et cher éléphant, que nous nous trouvons, vous et moi, sur le même bateau, poussé vers l’oubli par le même vent puissant du rationalisme absolu.

    Dans une société, vraiment matérialiste et réaliste, poètes, écrivains, artistes, rêveurs et éléphants ne sont plus que des gêneurs.
     
    Je me souviens d’une vieille mélopée que chantaient des piroguiers du fleuve Chari en Afrique centrale.

    "Nous tuerons le grand éléphant
     
    Nous mangerons le grand éléphant
     
    Nous entrerons dans son ventre
     
    Mangerons son coeur et son foie..."
     
    (..) Croyez-moi votre ami bien dévoué.
     
    Romain Gary

  • L’Équateur voudrait voir l’avenir en vert

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    Refuser d’exploiter les gisements de pétrole en Amazonie pour respecter l’environnement ?

    C’est le choix de l’Équateur, qui souhaite instaurer en échange une compensation financière internationale.

    Les Taromenani et Tagaeri, deux peuples volontairement isolés en Amazonie équatorienne sont sûrement loin d’imaginer qu’ils sont cités dans les journaux, et que l’on parle autant d’eux dans les sphères du pouvoir, en Équateur et dans le monde entier.

    Ce qu’ils savent en revanche mieux que les journalistes et les hommes politiques, c’est qu’ils vivent dans un endroit unique au monde, le parc Yasuni.

    L’une des réserves de biosphère de la planète, un paradis vert au cœur de l’Amazonie, à 300 kilomètres et 12 heures de pirogue de Quito, la capitale du pays.

    On raconte que l’on trouve autant d’espèces d’arbres dans un seul hectare de cette partie de la jungle que dans toute l’Amérique du Nord.

    1500 espèces d’arbres, 500 espèces d’oiseaux, 40% des mammifères de toute l’Amazonie…

    Un véritable or vert qui dissimule une autre richesse, bien plus convoitée : l’or noir, le pétrole.

    Près de 850 millions de barils reposent dans cette région que l’Unesco a classée « réserve mondiale de la biosphère » en 1989.

    Une aubaine pour le plus petit des pays andins dont la moitié des revenus provient de l’exportation du brut.

    Le pétrole du Yasuni, qui constitue 20% des réserves nationales de brut, pourrait rapporter près de 7 milliards de dollars au pays.

    Pourtant le brut est toujours sous terre.

    L’Equateur a dit non.

    Non à l’exploitation, non aux bénéfices mais aussi non à la pollution et à la probable disparition de deux tribus isolées, les Taromenani et les Taegari ainsi que leurs voisins Waorani.

    Provocations et démissions

    Non, à une condition.

    Une compensation financière, une participation mondiale, un effort des pays développés pour protéger un bien commun à l’humanité, l’Amazonie.

    L’Equateur demande donc aux pays riches de verser de l’argent pour alimenter un fonds qui permettra aux Equatoriens de se passer de l’argent du pétrole.

    Grâce à ce fonds, des projets d’éducation, de santé, de protection de l’environnement pourront être menés en Amazonie et dans tout le pays.

    C’est le projet phare du gouvernement Correa , le projet « Yasuni ITT », un sigle pour le nom des trois forages d’exploration se trouvant dans la zone  : Ishpingo-Tambococha-Tiputini.

    Ne restait qu’à transformer ces mots en action.

    Le sommet de Copenhague, en décembre 2009 constitue une occasion en or pour mettre en avant les idées d’un petit pays sud-américain.

    Les pays européens commencent à faire des promesses de contribution, le projet s’affiche peu à peu dans les médias.

    C’est sans compter sur le goût du rebondissement du président équatorien.

    Rafael Correa refuse que l’ONU mette les pieds dans son pays pour surveiller la mise en place du « Yasuni ITT ».

    C’était pourtant la condition des pays donateurs.

    Pour le président équatorien, ce serait une perte de souveraineté nationale.

    L’équipe « Yasuni ITT » démissionne, en désaccord avec le président.

    Février 2009.

    Nouvelle équipe.

    La protection du sous-sol amazonien est toujours au programme.

    Pour Matthieu le Quang, chercheur en sciences sociales à l’Institut d’études politiques d’Aix en Provence, collaborateur de l’équipe Yasuni ITT, “il y a désormais plusieurs défis”.

    A Quito, le nouveau « fideicomiso » qui définit les conditions d’application du projet vient d’être approuvé par le président.

    Après l’accord du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), la feuille de route devrait être signée le 22 avril à Cochabamba en Bolivie à la Conférence Mondiale des peuples sur le changement climatique.

    Tout un symbole…

    Le projet devrait repartir de l’avant.

    Des doutes subsistent, cependant.

    En Equateur, un des anciens membres de l’équipe, Roque Sevilla a fait une sortie médiatique fracassante en annonçant que le gouvernement est en train de renoncer.

    Correa voudrait exploiter le pétrole.

    Il aurait accordé une licence d’exploitation à Petroecuador, l’entreprise pétrolière nationale, et serait en train d’adopter le plan B, c’est à dire l’exploitation des gisements du Yasuni.

    Autre condition primordiale à la réussite du projet : les contributions financières des pays développés.

    Car il y a peu de promesses concrètes pour le moment.

    L’Allemagne serait prête à donner, la Belgique aussi.

    L’Espagne et la France proposent, en revanche une annulation de la dette, ce qui, selon Matthieu le Quang, serait une fausse bonne idée.

    Certains enfin, bien que défenseurs de l’environnement, jugent le projet insuffisant.

    Le « Yasuni ITT » attire l’attention internationale sur une partie minoritaire de la forêt sans s’intéresser aux destructions déjà perpétrées par les compagnies déjà présentes dans la jungle.

    Pour eux, ce projet n’est qu’un alibi, l’arbre qui cache les dégradations massives de la forêt amazonienne.

    Julie Banos

    http://www.americagora.com/lequateur-voudrait-voir-l%E2%80%99avenir-en-vert/1393

  • Exposition « Avec les animaux » : respectons-les

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    Pour la première fois à Paris, jusqu’au 23 avril, une exposition est consacrée à la lutte anti-corrida.

    L’occasion de réfléchir sur la relation entre l’animal, l’enfant et l’éducation via des peintures et des ouvrages.

    Elle propose aussi une pétition contre l’embrigadement des enfants apprentis toreros.

    L’occasion pour Néoplanète de poser quelques questions à Thierry Hely, l’un des organisateurs de cette manifestation et également membre de la FLAC…

    La bravoure du matador : argument non recevable selon les anti-corrida

    Des taureaux drogués avant d’entrer dans l’arène, sujet tabou par excellence !

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    Une des toiles de Thierry Hély
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    Une peinture contre la Corrida : Conversion
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    L'arbre devis de Tony Quimbel, en exposition à Paris

    Plus d’informations :

    Exposition « Avec les animaux » respectons les !

    6, rue Emile Gilbert

    75012 Paris

    Métro Gare de Lyon

    ***

    Le site de la flac-anticorrida

    Le site de Animavie

    http://www.neo-planete.com/2010/04/14/les-anti-corrida-exposent/

  • La phrase du jour : Pierre Desproges

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    "Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu’un épouvantable doute m’étreint : suis-je bien de cette planète ?

    Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu’eux sont d’ailleurs ?"

    Pierre Desproges

  • Florilège

    http://www.montsdeflandre.fr/var/montsdeflandre/storage/images/mediatheque/images/edifies/musees/musee-marguerite-yourcenar-3/97779-1-fre-FR/Musee-Marguerite-Yourcenar-3_lightbox.jpg

    Marguerite Yourcenar

    01. BACON
    Francis Bacon - 1561-1626 :
    Philosophe et Chancelier d'Angleterre.
    - "Si vous étiez convaincus qu'en donnant de la viande à vos enfants, vous leur communiquiez tous les vices, vous arrêteriez cette main malfaisante, et vous aimeriez mieux qu'elle se desséchât, plutôt que de lui faire exécuter un tel acte."

    02. BOSSUET
    Jacques Bénigne Bossuet - 1627-1704 :
    Orateur et écrivain français, théologien, Evêque de Meaux.
    - "Comme dernière conséquence du meurtre des animaux, le sang humain, abruti, ne peut plus s'élever aux choses intellectuelles."

    03. BUSCH
    Wilhelm Busch - 1832-1908 :
    Poète et dessinateur allemand [père de la Bande Dessinée].
    - "Une véritable civilisation humaine existera non seulement quand il n’y aura plus de cannibales, mais lorsque toute forme de consommation de viande sera considérée comme du cannibalisme."

    04. BUTLER
    Samuel Butler - 1835-1902 :
    Romancier et essayiste britannique. Fils d'ecclésiastique, révolté par l'hypocrisie de ses contemporains.
    - "L'homme est le seul animal qui peut être l'ami de ses victimes jusqu'à ce qu'il les dévore."

    05. CONFUCIUS
    Confucius - 551 à 479 avant J-C :
    Philosophe chinois, fondateur du Confucianisme. A été l’un des plus influents penseurs de l’Histoire chinoise.
    - "Quiconque a entendu les cris d'un animal qu'on tue ne peut plus jamais manger de sa chair."
    - "Les céréales doivent représenter la partie principale de la nourriture.
    - "Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse".

    06. CUVIER
    Georges Cuvier - 1769-1832 :
    Naturaliste français, anatomiste et géologue, secrétaire de l'Académie des Sciences et chancelier de l'Université, professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle.
    - "L'anatomie comparée nous enseigne qu'en toute chose, l'homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores."
    - "Ce n’est qu’en déguisant la chair morte rendue plus tendre par des préparatifs culinaires qu’elle est susceptible d’être mastiquée et digérée par l’humain chez qui, de la sorte, la vue des viandes crues et saignantes, n’excite pas l’horreur et le dégoût."
    - "La nourriture naturelle de l’humain, au regard de sa structure, devrait consister en fruits, racines et légumes."
    - "L’humain apparaît organisé pour se nourrir de fruits, racines, et des parties succulentes des légumes. Ses mâchoires courtes, de force moyenne, ses canines de même longueur que ses autres dents, et ses molaires tubéreuses ne lui permettent pas de mâcher de l’herbe ou de dévorer de la viande sans préparer ces nourritures en les cuisant. Ses organes sont formés en accord avec la disposition de ses dents. Son estomac est simple et son conduit intestinal est de longueur moyenne et très bien ancré à son gros intestin.".

    07. DARWIN
    Charles Darwin - 1800-1882 :
    Naturaliste britannique. Auteur de "De l’Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle", 1859.
    - "Il est évident que la nourriture normale de l'homme est végétale..."
    - "L'amour pour toutes les créatures vivantes est le plus noble attribut de l'homme."
    - "La classification des formes, des fonctions organiques et des régimes a montré d’une façon évidente que la nourriture normale de l’humain est végétale comme celle des anthropoïdes et des singes, que nos canines sont moins développées que les leurs, et que nous ne sommes pas destinés à entrer en compétition avec les bêtes sauvages ou les animaux carnivores."
    - "Nous avons vu que les sens et les intuitions, les différentes émotions et facultés, comme l’amour et la mémoire, l’attention et la curiosité, l’imitation, la raison, etc, dont l’humain se vante, peuvent être trouvées à l’état naissant ou même pleinement développées, chez les animaux inférieurs. Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves et que nous ne voulons pas considérer comme nos égaux."

    08. DIEU
    Dieu - 0-0 :
    - "Dieu a dit : Si je mangeais, je mangerais du raisin et du pain".
    [Proverbe arabe] ;o)

    09. EDISON
    Thomas Edison - 1847-1931 :
    Ingénieur américain, inventeur de l’ampoule électrique et du cinéma.
    - "Je suis végétarien et anti-alcoolique : ainsi je peux faire un meilleur usage de mon cerveau."

    10. EINSTEIN
    Albert Einstein - 1879-1955 :
    Physicien allemand, Prix Nobel en 1922, père de la Théorie de la Relativité
    - "Rien ne pourra être plus bénéfique à la santé humaine ni accroître les chances de survie de la vie sur la Terre, qu'une évolution vers un régime végétarien."
    - "L’effet physique qu’exercerait un mode de vie végétarien sur le tempérament humain aurait une influence extrêmement positive sur l’humanité."
    - "Je pense que les transformations et les effets purificateurs d'un régime végétarien sur l'homme sont très bénéfiques à l'espèce humaine. Par conséquent, en choisissant le végétarisme, on sera à la fois heureux et paisible."

    11. EMERSON
    Ralph W. Emerson - 1803-1882 :
    Ecrivain essayiste, philosophe et poète américain.
    - "Vous venez juste de déjeuner et aussi soigneusement que l’abattoir puisse être caché, à une distance de quelques ou plusieurs miles : vous êtes complice ! "

    12. EMPEDOCLE
    Empedocle - 490-430 avant JC :
    Philosophe grec.
    - "Répandre le sang et dévorer les membres des animaux auxquels la vie a été violemment retirée est honteux."

    13. GANDHI
    Mahatma Gandhi [Mohandas Karamchand Gandhi] - 1869-1948 :
    L'un des pères-fondateurs de l'Inde moderne et défenseur de la non-violence comme moyen révolutionnaire.
    - "La grandeur d'une nation et son avancement moral peuvent être appréciés par la façon dont elle traite les animaux."
    - "Je crois que le progrès spirituel exige de nous que nous cessions de tuer les autres êtres vivants pour nos besoins corporels."

    14. von GÖRRES
    Joseph von Görres - 1776-1848 :
    Ecrivain allemand.
    - "Celui qui veut dépasser la vie ordinaire, évitera la nourriture sanglante et ne choisira pas la mort comme maître du repas..."

    15. von HUMBOLDT
    Alexander von Humboldt - 1769-1859 :
    Naturaliste et géographe allemand, explorateur et géographe. Considéré comme étant le fondateur de la Climatologie et de la Biogéographie de la planète et des océans.
    - "Se nourrir des animaux n’est pas loin de l’anthropophagie et du cannibalisme."
    - "La cruauté à l’égard des animaux n’est conciliable ni avec une véritable humanité instruite, ni avec une véritable érudition. C’est un des vices les plus caractéristiques d’un peuple ignoble et brutal. Aujourd’hui, pratiquement tous les peuples sont plus ou moins barbares envers les animaux. Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation, alors que chaque jour ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense."
    - "La même superficie de terre utilisée pour paître et nourrir du bétail pour produire la viande pour alimenter 1 personne, pourrait nourrir 10 personnes avec des végétaux ; si de plus nous la cultivions avec des lentilles, haricots en grains, ou petits pois, elle pourrait nourrir une centaine de personnes..."

    16. JEAN-PAUL
    Jean-Paul Friedrich Richter, dit "Jean-Paul" - 1763-1825 :
    Ecrivain allemand.
    - "Ô Combien faut-il d’heures de martyr aux animaux pour donner à l’homme une seule minute de plaisir pour son palais ! "

    17. KAFKA
    Franz Kafka - 1883-1924 :
    Ecrivain tchèque d'expression allemande.
    - "Maintenant je peux vous observer en paix : je ne vous mange plus."
    (regardant des poissons dans un aquarium).

    18. de LAMARTINE
    Alphonse de Lamartine -1790-1869 :
    Poète et homme politique français.
    - "Ma mère croyait, et je le crois aussi, que cette nourriture [carnée], plus succulente et plus énergétique en apparence, contient en soi des principes irritants et putrides qui agitent le sang et abrègent les jours de l'homme ... Elle ne me laissa jamais manger de la viande avant l'âge où je fus jeté dans la vie pêle-mêle des Collèges. ... Je ne vécus donc, jusqu'à douze ans, que de pain, de laitages, de légumes et de fruits. Ma santé n'en fut pas moins forte, mon développement pas moins rapide [...]"

    19. MICHELET
    Jules Michelet - 1798-1874 :
    Historien et philosophe français.
    - "Vie animale, sombre mystère. Toute la nature proteste contre la barbarie de l'homme qui ne comprend pas, qui humilie et qui torture ses frères inférieurs."
    - "Le régime végétarien ne contribue pas pour peu de chose à la pureté de l'âme."
    - "Spectacle étrange de voir une mère donner à sa fille, qu'hier encore elle allaitait, cette grossière alimentation de viandes sanglantes."

    20. NIETZSCHE
    Friedrich Nietzsche - 1844-1900 :
    Philosophe allemand.
    - "Toute la philosophie antique était orientée sur la simplicité de la vie et enseignait une certaine sobriété. De ce point de vue, le peu de végétariens par philosophie ont fait plus pour l’humanité que tous les philosophes modernes et tant que ces derniers n’auront pas le courage de chercher un mode de vie totalement différent et de l’indiquer comme exemple, ils ne porteront aucun fruit."

    21. ORAZIO
    Orazio - 65-08 avant JC :
    Poète latin.
    - "Aies le courage d’être sage ! Arrête de tuer les animaux ! Celui qui repousse le moment d’une vie droite est comme le paysan qui attend que le fleuve soit asséché pour le traverser."

    22. OWEN
    Richard Owen - 1804-1892 :
    Naturaliste anglais. Etudia avec le Français Georges Cuvier l’Anatomie et la Physiologie comparée. Auteur de : "Cours d’Anatomie Comparée" et "Paléontologie et Physiologie des Vertébrés".
    -"Les anthropoïdes et tous les quadrumanes dérivent leur alimentation des fruits, graines et autres succulentes substances végétales ; et la stricte analogie entre la structure de ces animaux et celle de l’humain démontre clairement leur frugivorisme naturel.".
    -"Les singes dont la dentition est à peu près égale à celle de l’humain vivent principalement de fruits, de noix et d’autres variétés similaires de texture savoureuse et de valeur nutritive élaborée par le règne végétal.
    La profonde similitude entre la dentition des quadrumanes et celles des humains démontre que l’humain était à son origine adapté à manger les fruits des arbres."

    23. PITMAN
    Sir Isaac Pitman - 1813-1897 :
    Inventeur de la sténographie anglaise.
    - "je ne pourrais tuer ni un boeuf ni une poule et surtout pas un agneau ; si moi-même je ne peux pas faire ces choses-là sans blesser mes bons sentiments, je me refuse aussi de les faire faire par d’autres personnes, blessant ainsi leurs sentiments. Cela suffit à m’induire à accepter un régime privé de viande."

    24. PLATON
    Platon - 427-348/347(?) avant JC :
    Disciple de Socrate.
    - Dans son livre "La République", Platon cite Socrate qui recommande le végétarisme : "Ce régime permettrait à une nation d'utiliser intelligemment ses ressources agricoles."

    25. PLUTARQUE
    Plutarque - 50-125 :
    Biographe et Moraliste grec de l'Antiquité.
    - "Juste pour le plaisir de quelques pauvres bouchées de chair, nous privons une âme du soleil et de la lumière, et de la vie et du temps qui lui revenaient, et dont elle était née en ce monde pour jouir."

    26. PORPHYRE
    Porphyre - 233-304 :
    Philosophe grec de l'Antiquité.
    - "Par conséquent, si les famines et les guerres ont également conduit les hommes à manger les autres êtres vivants, il ne faut pas pour autant admettre cette pratique par plaisir, puisqu'aussi bien nous n'avons pas accepté l'anthropophagie."

    27. PYTHAGORE
    Pythagore - 570-480(?) avant JC :
    Mathématicien et philosophe grec de l'Antiquité.
    - "Aussi longtemps que les hommes massacreront des animaux, ils se tueront entre eux. En effet, celui qui sème les graines du meurtre et de la souffrance ne peut pas récolter la joie et l'amour."
    - "La terre donne des richesses en abondance et de la nourriture pacifique. Elle nous offre des repas qui ne sont tachés ni de sang ni d’assassinat. "

    28. RAY
    John Ray - 1628-1704
    Botaniste anglais, l'un des plus éminents naturalistes de son temps :
    - "En aucune façon, l'homme n'a la constitution d'un carnivore. Chasse et voracité ne lui sont pas naturelles. L'homme n'a ni les dents acérées ni les griffes pour tuer et déchiqueter sa proie. Au contraire, ses mains sont faites pour cueillir des fruits, des baies et des légumes, et ses dents sont appropriées pour les mâcher.
    - "Tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir, nous restaurer et nous régaler est abondamment pourvu dans le magasin inépuisable de la Nature. Quelle vision agréable, plaisante et innocente qu' une table frugalement servie, et quelle différence avec un repas composé de chair animale fumante et massacrée. En résumé, nos vergers offrent tous les délices imaginables, tandis que les abattoirs et les boucheries sont pleins de sang coagulé, et d'une abominable puanteur.

    29. ROBBINS
    John Robbins - 1947-.... :
    Ecrivain américain, auteur de "The Food Revolution" et du best-seller "Diet for a New America" (traduit en français sous le titre : "Se nourrir sans faire souffrir")
    - "J'ai récolté des choux et cueilli des carottes et j'ai aussi visité des abattoirs : ces expériences ne peuvent pas se comparer".
    - "Nul besoin de se priver : il s'agit seulement de mieux comprendre comment manger de la façon la plus saine, la plus agréable, la plus nourrissante d'une part, et la plus économique, la plus généreuse, la moins polluante d'autre part. [...] La vie dans son ensemble en bénéficierait : vous, le genre humain, les animaux, les forêts, les rivières, le sol, les océans, et l'atmosphère terrestre."

    30. ROSEGGER
    Peter Rosegger - 1843-1918 :
    Ecrivain autrichien.
    - "L’animal a un cœur qui perçoit, comme toi. L’animal éprouve joie et douleur, comme toi. L’animal a ses propres aspirations, comme toi.
    L’animal a le droit de vivre, comme toi !"

    31. ROUSSEAU
    Jean-Jacques Rousseau - 1712-1778 :
    Ecrivain, philosophe et pédagogue français.
    - "En effet, indépendamment des explications que l’on peut donner, ceux [les enfants] qui mangent beaucoup de viande sont en général plus cruels et plus sauvages que les autres."

    32. von SACHSEN
    Prince Max von Sachsen - 1870-1951 :
    Professeur de théologie catholique.
    - "Nous ne devons pas chercher à trouver une forme plus modérée d’abattre, mais bien son abolition totale. Plus on cherche à rendre "humain" l’abattoir, plus se renforce la cause de l’abattage en elle-même. Nous ne pourrons rejoindre une position véritablement cohérente de la protection des animaux qu’au moment où l’humanité se sera décidée de cesser de tuer et de manger les animaux."

    33. SAND
    George Sand - 1804–1876 :
    Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite "george Sand", écrivain et femme de lettres française.
    - "Ce sera un grand progrès dans l’évolution de la race humaine quand nous mangerons des fruits et que les carnivores disparaîtront de la Terre. Tout sera faisable sur cette Terre à partir du moment où nous viendrons à bout des repas de viande et des guerres."

    34. SCHWEITZER
    Albert Schweitzer - 1875-1965 :
    Médecin missionnaire, philosophe et théologien alsacien. Prix Nobel de la Paix 1953.
    - "Rendre honneur à la Vie signifie éprouver de l’opprobre pour le fait de tuer."
    - "Chaque fois qu’un animal est contraint à servir l’homme, les souffrances qu’il subit nous regardent tous. Je suis convaincu que nous devrions nous impliquer pour épargner les animaux, renoncer totalement à la consommation de viande et parler aussi contre cela. C’est ce que je fais."
    - "Jusqu'à ce qu'il étende le cercle de sa compassion à toutes les créatures vivantes, l'homme lui-même ne trouvera pas la paix."

    35. SCHOPENHAUER
    Arthur Schopenhauer - 1788-1869 :
    Philosophe allemand.
    - "Le monde n’est pas une chose et les animaux ne sont pas des produits pour notre usage et notre consommation. Plus que la miséricorde, nous devons aux animaux la justice."
    - "Une personne cruelle envers les animaux ne peut pas être bonne."

    36. SHAW
    George Bernard Shaw - 1856-1950 :
    Dramaturge irlandais, Prix Nobel de Littérature 1925.
    - "J'étais un cannibale. C'est Shelley qui le premier m'ouvrit les yeux
    sur la sauvagerie de mon alimentation."
    - "Tant que nous sommes nous-mêmes les tombeaux vivants d'animaux assassinés, comment pouvons-nous espérer des conditions de vie idéales sur cette Terre ?"
    - "Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis"
    - "L’espérance de vie d’un mangeur de viande est de 63 ans. Je me rapproche de 85 et je travaille toujours autant qu’avant. J’ai vécu assez longtemps et j’essaye de mourir, mais je n’y arrive tout simplement pas. Une seule tranche de boeuf en finirait avec moi mais je ne peux me convaincre d’en avaler une. Je suis épouvanté à l’idée de vivre pour toujours. C’est le seul désavantage d’une alimentation végétarienne."

    37. SHELLEY
    Percy Bysshe Shelley - 1792-1822 :
    Poète anglais, figure emblématique du Mouvement Romantique.
    - "Ce n'est qu'en estompant et déguisant l'aspect de la chair morte par des préparations culinaires qu'on peut la rendre susceptible d'être mangée ou digérée et que l'horreur brute de la vision du sang ne provoque pas une répugnance et un dégoût intolérable."

    38. SINGER
    Isaac Bashevis Singer - 1904-1991 :
    Ecrivain polonais, naturalisé américain, Prix Nobel de Littérature 1978.
    - "On affirme souvent que les hommes ont toujours mangé de la viande, comme si c’était une justification pour continuer à le faire. Selon la même logique, nous ne devrions pas chercher à empêcher un homme d’en tuer un autre étant donné que cela aussi a toujours été."
    - "Nous sommes tous des créatures de Dieu ; il n’est pas conciliable d’invoquer Grâce et Justice et de continuer à manger la viande des animaux qui ont été abattus par notre faute."

    39. SOCRATE
    Socrate - 470-399 avant JC :
    Philosophe grec de l'Antiquité.
    - Socrate était végétarien et ne portait jamais de cuir ou de fourrure animale. Tout comme Pythagore, il soutenait que l’habitude de manger de la chair animale poussait les humains à la violence et aux guerres.

    40. TAGORE
    Rabindranath Tagore - 1861-1941 :
    Ecrivain indien, prix Nobel de Littérature 1913.
    - "Nous n’arrivons à avaler de la viande que parce que nous ne réfléchissons pas à la cruauté et au péché que nous commettons. Mais, une fois notre pitié éveillée, si nous persistons à tordre le cou à nos sentiments juste pour ne pas nous démarquer de ceux qui font de la Vie leur proie, c’est une offense à tout ce qu’il y a de bon en nous."

    41. TESLA
    Nikola Tesla - 1856-1943 :
    Physicien et électronicien croate.
    - "Beaucoup de peuples qui s’alimentent presque exclusivement de légumes montrent des conditions physiques parfaites et sont très forts."

    42. THOREAU
    Henry David Thoreau - 1817-1862 :
    Ecrivain américain.
    - "Il n'y a aucun doute pour moi qu'il entre dans le destin de l'humanité, parce qu'elle se perfectionne progressivement, de cesser un jour de manger des animaux."

    43. TOLSTOÏ
    Léon Tolstoï - 1828-1910 :
    Humaniste et poète russe.
    - "Si quelqu'un aspire à une vie vertueuse, son premier acte doit être de s'abstenir de faire du mal aux animaux".
    - "De tuer les animaux à tuer les hommes il n’y a qu’un pas, tout comme de faire souffrir les animaux à faire souffrir les hommes."
    - "Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura aussi des champs de batailles."
    - "L’homme peut vivre et rester en bonne santé sans avoir besoin de tuer des animaux pour s’alimenter. Par conséquent, se nourrir de viande rend co-responsable de l’assassinat d’animaux perpétré juste pour satisfaire notre palais. Agir de cette façon est immoral. C’est un fait tellement simple et il n’est sans doute pas possible de ne pas être d’accord."
    - "Si l’homme cherche sérieusement et honnêtement la voie de la morale, la première chose qu’il doit abandonner est la consommation de viande."
    - "Le végétarisme vaut comme critère de base avec lequel nous pouvons reconnaître si l’homme aspire sérieusement à une perfection morale. La nourriture carnée est un résidu primitif ; le passage à une alimentation végétarienne est la première manifestation de l’instruction."

    44. de VINCI
    Léonard de Vinci - 1452-1519 :
    Peintre, sculpteur, ingénieur et architecte, artiste italien dont le génie est universellement reconnu.
    - "J'ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance et le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables."
    - "Tu as défini l’homme comme le Roi des Animaux ; moi par contre, je dirai que l’homme est le roi des fauves féroces parmi lesquels tu es le plus grand. N’as-tu pas effectivement tué et mangé les animaux pour satisfaire les plaisirs de ton palais, te transformant toi-même en tombe pour tous ces animaux ? La nature ne produit-elle pas de la nourriture végétale en quantité suffisante pour te rassasier ? "

    45. VOLTAIRE
    François Marie Arouet, dit "Voltaire" - 1694-1778 :
    Philosophe et écrivain français.
    - "Il est certain que ce terrible bain de sang continuellement perpétré dans nos abattoirs et dans nos cuisines ne nous apparaît plus comme un crime ; au contraire, nous considérons ces abominations, qui souvent s’accompagnent d’une odeur pestilentielle, comme une bénédiction du Seigneur et dans nos prières nous le remercions pour les créatures que nous avons tuées."
    - "Mais existe-t-il quelque chose de plus abominable que de se nourrir continuellement de viande de cadavres ?"

    46. WAGNER
    Richard Wagner - 1813-1883 :
    Compositeur allemand.
    - "Comme la vue d’un taureau sacrifié aux dieux était devenue pour nous un opprobre, nous avons caché le bain de sang quotidien dans des abattoirs lavés à l’eau de l’attention de tous ceux qui se repaissent de morceaux de cadavres d'animaux domestiques préparés pour qu’ils ne soient pas reconnaissables."

    47. WEITZEL
    Günther Weitzel - 1915-1984 :
    Chimiste allemand.
    - "La conscience chrétienne ne peut tolérer que le cinquième Commandement "Tu ne tueras point" exclurait les animaux d’abattoir. Qui a visité un abattoir est plus ou moins choqué ou dégoûté. Presque tous en arrivent à reconnaître que tuer de façon si bestiale les animaux, qui ont été élevés et engraissés pour ensuite être mangés, n’est pas digne de l’humanité moderne".

    48. YOURCENAR
    Marguerite Yourcenar - 1903-1987 :
    Ecrivain, femme de lettres, nationalités française et américaine. Première femme élue à l'Académie Française en 1980.
    - "Tout comme Zénon, il me déplaît de "digérer des agonies"."

  • Le capitaine Paul Watson promet la guerre à outrance contre les pêcheurs de thon en Méditerranée (Le Point)

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    Paul Watson sera en Méditerranée avec son navire pour défier les thoniers senneurs dans les prochains mois © AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT

    Paul Watson, fondateur de Greenpeace, est considéré comme un héros par les uns, comme un pirate par les autres (lire notre article : Le pirate de l'Antarctique ).

    Désormais à la tête de son organisation Sea Shepherd, ce Canadien est le seul qui ose défier la flotte baleinière japonaise en plein Antarctique.

    En mai, il sera en Méditerranée avec son navire pour défier les thoniers senneurs.

    Jeudi, le Captain Watson était de passage à Paris pour annoncer sa campagne.

    Entouré de sa garde prétorienne de jeunes gens arborant la tête de mort des pirates sur leur tee-shirt noir, le justicier des mers est apparu plus remonté que jamais contre les fossoyeurs des océans.

    Le grand chelem du Japon à la Cites lui a une fois de plus démontré que la seule façon de pouvoir faire mordre l'écume de mer à l'armada nippone, c'est de la défier en mer.

    Son discours séduit de plus en plus les jeunes militants de la cause verte, écoeurés par l'incapacité des ONG institutionnelles comme WWF ou encore Greenpeace d'obtenir des résultats.

    Comme les pêcheurs qui raflent les thons pour le compte des Japonais ne sont pas non plus des poules mouillées, il faut s'attendre à d'homériques batailles navales. *

    Et ce ne sera pas du cinéma, même si le Captain Watson sera présent au Festival de Cannes pour la présentation d'un film consacré à la mer.

    Le bouillonnant Captain Watson accorde une interview musclée au point.fr où il règle ses comptes avec la mer entière.

    Tremblez bachibouzouk, le pirate Watson débarque en Méditerranée !

    Lepoint.fr : Captain, comment s'est déroulé votre 6e campagne antarctique contre les baleiniers japonais ?

    Captain Watson : C'est la plus réussie de toutes.

    Face à nos attaques, les Japonais n'ont pu rapporter que la moitié de leur quota.

    Nous leur avons occasionné ainsi 80 millions de dollars de perte.

    Mais cette campagne a été la plus périlleuse, nous y avons perdu un bateau éperonné par un baleinier.

    Une défaite en mer pour le Japon, mais une victoire totale à la Cites où il a réussi à éviter toute restriction de commerce sur le thon et les requins..

    À mes yeux, la Cites a perdu toute crédibilité.

    Je suis très déçu.

    Les pays ont rejeté tous les critères scientifiques pour des critères économiques et politiques.

    C'est pour cela que nous serons en Méditerranée en mai et juin pour empêcher la pêche illégale du thon rouge.

    Nous ne resterons pas passifs devant le massacre de l'une des plus belles espèces marines.

    Aujourd'hui, les hommes mangent les océans.

    Si ceux-ci venaient à mourir, alors notre civilisation pourrait s'effondrer, comme celle de l'île de Pâques après la destruction de tous ses arbres par ses habitants.

    Les pêcheurs industriels sont l'espèce la plus destructrice sur Terre.

    Par cupidité !

    Les autres ONG n'apprécient pas tellement vos méthodes plutôt... musclées.

    On n'arrivera à rien en agitant des banderoles et en manifestant.

    Si nous éperonnons les navires ennemis, nous n'avons jamais blessé personne.

    Nous serons en Méditerranée pour énerver les pêcheurs, pour les faire réfléchir.

    En octobre prochain, le Japon organisera une conférence internationale de la biodiversité pour clôturer l'année de la biodiversité, y irez-vous ?

    Certainement pas et j'appelle le WWF et Greenpeace à la boycotter.

    C'est comme si l'industrie de la viande accueillait une conférence végétarienne.

    Le Japon ne recherche rien d'autre qu'une légitimité qu'il ne faut surtout pas lui donner.

    Je dis aux ONG qu'il faut arrêter d'assister aux conférences et prétendre sauver la planète.

    Il faut faire appliquer les lois qui existent déjà et ne pas perdre de temps dans des réunions.

    Les gens y vont pour la bonne bouffe et faire la fête !

    Il faut arrêter de parler.

    Il faut agir !

    Justement, comment comptez-vous le faire en Méditerranée ?

    On a les noms des bateaux pratiquant une pêche illégale.

    On connaît aussi les armateurs de ces navires grâce à des fonctionnaires frustrés de voir la loi non appliquée.

    D'autres ONG nous aident aussi.

    On ciblera ces senneurs.

    Mais je ne peux pas vous en dire davantage.

    Sinon que nous surveillerons spécialement les bateaux libyens, espagnols, français, turcs.

    Et s'il le faut nous pénétrerons dans les eaux libyennes.

    Cela ne sera pas une partie de plaisir.

    Je le sais, mais nous sommes décidés à arrêter le massacre des thons.

    Les politiques ont peur des pêcheurs, pas nous !

    Interview réalisée par Frédéric Lewino

    http://www.lepoint.fr/sciences/2010-03-26/interview-le-cap-tain-paul-watson-promet-la-guerre-a-outrance-contre-les/2091/0/438198

  • Le véganisme : seulement un moyen parmi d’autres de réduire la souffrance, ou un principe fondamental de justice et de non-violence ? (Gary Francione)

    vegan_peace.jpg

    Chers Collègues,

    Il est primordial de comprendre qu’il existe des différences significatives parmi ceux qui se considèrent végans.

    Il y a une différence entre ceux qui maintiennent que le véganisme est simplement un moyen pour réduire la souffrance et ceux qui maintiennent que c’est un engagement fondamental pour la justice, la non-violence et la reconnaissance de la personnalité morale des animaux non-humains.

    La différence entre ces deux groupes n’est pas seulement un problème théorique abstrait – cela a de profondes conséquences pratiques.

    La position dominante parmi les nouveaux réformateurs est que le véganisme est un moyen, parmi d’autres, pour réduire la souffrance.

    Veuillez bien comprendre que dans cette optique, le véganisme n’est en rien différent des élevages de poules hors-cage ou bien de la viande produite au sein d’abattoirs conçus par Temple Grandin, récompensée par la PETA.

    Ce sont, disent les néo-réformistes, seulement des méthodes pour réduire la souffrance.

    Si X choisit de réduire la souffrance en devenant végan, c’est bien ; si Y choisit de réduire la souffrance en mangeant des oeufs de poule élevées hors-cage, c’est bien ; si X décide de réduire la souffrance en mangeant végétarien le lundi et en mangeant de la viande bio le mardi, c’est bien aussi.

    Maintenir que X, pour des raisons morales, devrait être végan le lundi, le mardi et tous les autres jours de la semaine serait en revanche “absolutiste”, “fondamentaliste” ou “fanatique”.

    Des gens comme Peter Singer et des groupes comme “Vegan” Outreach ou la PETA maintiennent cette position.

    Par exemple, Singer maintient qu’être un “omnivore consciencieux” est une “position éthique défendable”.

    Il prétend qu’être un vegan en toute circonstance est “fanatique”.

    Singer se décrit lui même comme un “végan flexible” qui est non-végan quand ça l’arrange.

    Il mentionne manger des oeufs et du lait bio.

    Il parle du “luxe” de manger de la viande et autres produits provenant d’animaux qui ont été bien traités, selon lui, et tués “humainement”.

    La PETA affirme qu’adhérer au véganisme par principe est seulement une question de “pureté personnelle”, de “zèle culturel narcissique” et d’”obsession fanatique”.

    “Vegan” Outreach insiste clairement sur la souffrance et minimise l’exploitation des animaux en prétendant que le véganisme

    n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas un dogme ou une religion ni une liste d’ingrédients interdits ou de lois immuables – c’est seulement un outil pour s’opposer à la cruauté et réduire la souffrance.

    Les néo-réformistes font l’hypothèse fondamentale que tuer les animaux, en soi, ne leur inflige aucun dommage intrinsèque.

    Les animaux se moqueraient que nous les exploitions et tuons.

    Ils se préoccuperaient seulement de la façon dont nous les traitons et tuons.

    Dans la mesure où ils ne souffrent pas trop, les animaux seraient indifférents à notre exploitation.

    Ils n’auraient pas d’intérêt à vivre une longue vie.

    C’est ce courant de pensée qui est à l’origine du mouvement “Viande Heureuse”, qui constitue le plus grave retour en arrière depuis plusieurs décennies dans la lutte pour la justice envers les non-humains.

    C’est ce courant de pensée qui incite la PETA et Singer à maintenir que nous aurions l’obligation de ne pas être végan dans les situations où cela pourrait déranger les autres.

    Je rejette ce point de vue.

    Je crois que c’est spéciste de maintenir que les non-humains doivent avoir un esprit similaire à l’esprit humain pour avoir un intérêt à une existence continue.

    Tout être conscient a un intérêt à une existence continue dans la mesure où il préfère, veut et désire rester en vie.

    Nous ne pouvons pas plus justifier l’utilisation de non-humains comme ressources pour les humains que nous pouvons justifier l’esclavage.

    L’exploitation animale et l’esclavage ont au moins un point commun important : les deux institutions traitent des êtres conscients exclusivement comme des ressources pour les autres.

    Cela ne peut être justifié à l’égard des humains, cela ne peut être justifié à l’égard des non-humains non plus – quelque soit la façon dont nous les traitons.

    L’approche abolitionniste voit le véganisme comme l’application du principe d’abolition à la vie de l’individu.

    C’est notre façon personnelle d’affirmer la personne morale de tous les êtres conscients et de rejeter le statut de simple bétail des non-humains.

    Le véganisme est une partie essentielle de notre engagement pour la non-violence.

    Le véganisme n’est pas seulement un moyen de réduire la souffrance ; c’est le strict minimum pour faire justice aux non-humains.

    Ce n’est pas la dernière étape dans notre quête pour rejeter la schizophrénie morale qui caractérise la relation entre humains et non-humains.

    C’est la première étape.

    Si les animaux ont une quelconque importance morale, alors on ne peut pas les manger, les exploiter, ou se vêtir de leur peau.

    Un végan n’est pas végan seulement le lundi ou quand ça l’arrange.

    Un végan est végan en permanence.

    Je ne choisirais pas plus de ne pas être végan pour faire plaisir à quelqu’un que je ne resterais silencieux par peur d’offenser si quelqu’un faisait une blague raciste ou harcelait une femme.

    Ce n’est pas plus fanatique ou absolutiste d’être végan en toute circonstance que de rejeter la pédophilie ou le viol en toute circonstance.

    En effet, caractériser un véganisme permanent comme étant “absolutiste” est en soi spéciste précisément parce que nous ne décririons jamais de cette manière notre rejet total de toutes les autres formes fondamentales d’exploitation humaine.

    Si vous n’êtes pas végan, devenez-le.

    C’est vraiment facile.

    C’est meilleur pour notre santé et cela réduit la violence que nous nous infligeons.

    C’est meilleur pour la planète et réduit le mal que nous faisons a la maison de tous les êtres vivants et aux écosystèmes qui supportent toutes les formes de vie.

    Mais, et c’est le plus important, c’est la chose juste à faire.

    Nous disons tous que nous rejetons la violence.

    Alors prenons au sérieux ce que nous disons.

    Faisons un pas important pour réduire la violence dans le monde en commençant par ce que nous mettons dans nos bouches et nos corps.

    Et souvenez-vous, ce n’est pas impossible : LE MONDE EST VEGAN! si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/03/07/le-veganisme-seulement-un-moyen-parmi-dautres-pour-reduire-la-souffrance-ou-un-principe-fondamental-pour-la-justice-et-la-non-violence/

  • Le véganisme : seulement un moyen parmi d’autres de réduire la souffrance, ou un principe fondamental de justice et de non-violence ? (Gary Francione)

    world-is-vegan-4.jpg

    Chers collègues,

    Il est primordial de comprendre qu’il existe des différences significatives parmi ceux qui se considèrent végans.

    Il y a une différence entre ceux qui maintiennent que le véganisme est simplement un moyen de réduire la souffrance, et ceux qui maintiennent que c’est un engagement fondamental en faveur de la justice, de la non-violence et de la reconnaissance de la personnalité morale des animaux non-humains.

    La différence entre ces deux groupes n’est pas seulement un problème théorique abstrait – cela a de profondes conséquences pratiques.

    La position dominante parmi les nouveaux réformateurs est que le véganisme est un moyen, parmi d’autres, de réduire la souffrance.

    Veuillez bien comprendre que dans cette optique, le véganisme n’est en rien différent des élevages de poules hors-cage ou bien de la viande produite au sein d’abattoirs conçus par Temple Grandin, récompensée par la PETA.

    Ce sont, disent les néo-réformistes, seulement des méthodes pour réduire la souffrance.

    Si X choisit de réduire la souffrance en devenant vegan, c’est bien.

    Si Y choisit de réduire la souffrance en mangeant des oeufs de poule élevées hors-cage, c’est bien.

    Si X décide de réduire la souffrance en mangeant végétarien le lundi et en mangeant de la viande bio le mardi, c’est bien aussi.

    Maintenir que X, pour des raisons morales, devrait être végan le lundi, le mardi et tous les autres jours de la semaine serait en revanche “absolutiste”, “fondamentaliste” ou “fanatique”.

    Des gens comme Peter Singer et des groupes comme “Vegan” Outreach ou la PETA maintiennent cette position.

    Par exemple, Singer maintient qu’être un “omnivore consciencieux” est une “position éthique défendable”.

    Il prétend qu’être vegan en toute circonstance est “fanatique”.

    Singer se décrit lui-même comme un “végan flexible”, qui est non-vegan quand ça l’arrange.

    Il mentionne manger des oeufs et du lait bio.

    Il parle du “luxe” de manger de la viande et autres produits provenant d’animaux qui ont été bien traités, selon lui, et tués “humainement”.

    La PETA affirme qu’adhérer au véganisme par principe est seulement une question de “pureté personnelle”, de “zèle culturel narcissique” et d’”obsession fanatique”.

    “Vegan” Outreach insiste clairement sur la souffrance et minimise l’exploitation des animaux en prétendant que le véganisme n’est pas une fin en soi.

    Ce n’est pas un dogme ou une religion ni une liste d’ingrédients interdits ou de lois immuables – c’est seulement un outil pour s’opposer à la cruauté et réduire la souffrance.

    Les néo-réformistes font l’hypothèse fondamentale que tuer les animaux, en soi, ne leur inflige aucun dommage intrinsèque.

    Les animaux se moquent que nous les exploitions et tuions.

    Ils se préoccupent seulement de la façon dont nous les traitons et tuons.

    Dans la mesure où ils ne souffrent pas trop, les animaux seraient indifférents à notre exploitation.

    Ils n’auraient pas d’intérêt à vivre une longue vie.

    C’est ce courant de pensée qui est à l’origine du mouvement “Viande Heureuse”, qui constitue le plus grave retour en arrière depuis plusieurs décennies dans la lutte pour la justice envers les non-humains.

    C’est ce courant de pensée qui incite la PETA et Singer à maintenir que nous aurions l’obligation de ne pas être vegans dans les situations où cela pourrait déranger les autres.

    Je rejette ce point de vue.

    Je crois que c’est spéciste de maintenir que les non-humains doivent avoir un esprit similaire à l’esprit humain pour avoir un intérêt à une existence continue.

    Tout être conscient a un intérêt à une existence continue dans la mesure où il préfère, veut et désire rester en vie.

    Nous ne pouvons pas plus justifier l’utilisation de non-humains comme ressources pour les humains que nous pouvons justifier l’esclavage.

    L’exploitation animale et l’esclavage ont au moins un point commun important : les deux institutions traitent des êtres conscients exclusivement comme des ressources pour les autres.

    Cela ne peut être justifié à l’égard des humains, cela ne peut être justifié à l’égard des non-humains non plus – quelle que soit la façon dont nous les traitons.

    L’approche abolitionniste voit le véganisme comme l’application du principe d’abolition à la vie de l’individu.

    C’est notre façon personnelle d’affirmer la personne morale de tous les êtres conscients et de rejeter le statut de simple bétail des non-humains.

    Le véganisme est une partie essentielle de notre engagement pour la non-violence.

    Le véganisme n’est pas seulement un moyen de réduire la souffrance : c’est le strict minimum pour faire justice aux non-humains.

    Ce n’est pas la dernière étape dans notre quête pour rejeter la schizophrénie morale qui caractérise la relation entre humains et non-humains.

    C’est la première étape.

    Si les animaux ont une quelconque importance morale, alors on ne peut pas les manger, les exploiter, ou se vêtir de leur peau.

    Un vegan n’est pas vegan seulement le lundi ou quand ça l’arrange.

    Un vegan est vegan en permanence.

    Je ne choisirais pas plus de ne pas être vegan pour faire plaisir à quelqu’un que je ne resterais silencieux par peur d’offenser si quelqu’un faisait une blague raciste ou harcelait une femme.

    Ce n’est pas plus fanatique ou absolutiste d’être vegan en toute circonstance que de rejeter la pédophilie ou le viol en toute circonstance.

    En effet, qualifier un véganisme permanent d'“absolutiste” est en soi spéciste, précisément parce que nous ne décririons jamais de cette manière notre rejet total de toutes les autres formes fondamentales d’exploitation humaine.

    Si vous n’êtes pas vegan, devenez-le.

    C’est vraiment facile.

    C’est meilleur pour notre santé et cela réduit la violence que nous nous infligeons.

    C’est meilleur pour la planète et réduit le mal que nous faisons à la maison de tous les êtres vivants et aux écosystèmes qui supportent toutes les formes de vie.

    Mais, et c’est le plus important, c’est la chose juste à faire.

    Nous disons tous que nous rejetons la violence.

    Alors prenons au sérieux ce que nous disons.

    Faisons un pas important pour réduire la violence dans le monde en commençant par ce que nous mettons dans nos bouches et nos corps.

    Et souvenez-vous, ce n’est pas impossible : LE MONDE EST VEGAN ! si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    Publié par Gary L. Francione dans Blog

    Traduit de l'anglais. Texte original : http://www.abolitionistapproach.com/veganism-just-another-way-of-reducing-suffering-or-a-fundamental-principle-of-justice-nonviolence/
  • A propos de la violence (Gary Francione)

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    Chers Collègues,

    Malheureusement, certaines personnes se considérant comme des défenseurs des animaux prétendent que la violence est la solution au problème de l’exploitation animale.

    Certains d’entre eux ont commis des actes de violence contre des exploiteurs institutionnels.

    D’autres incitent à la violence en conseillant d’”intimider” les exploiteurs ou bien de leur faire “craindre” des mesures de rétorsion.

    Si l’on met de côté les aspects moraux/spirituels de la violence, ceux qui font sa promotion montrent une incompréhension profonde des mécanismes de l’exploitation animale.

    Les institutions pratiquent l’exploitation des animaux parce que le public le demande.

    Pour la plupart, elles se moquent de vendre du boeuf ou des bananes.

    Elles mettront leur capital là où elles recevront le meilleur retour sur investissement.

    La plupart des gens considèrent aussi “normal” d’utiliser les animaux que de respirer ou boire de l’eau.

    Ils veulent des produits d’origine animale.

    Si, aujourd’hui, vous détruisez 10 abattoirs, 10 autres seront construits ou bien 10 abattoirs existants augmenteront leur production (et deviendront probablement encore plus rentables).

    Si vous faites fermer un fournisseur d’animaux destinés aux laboratoires alors que le public est en faveur des tests sur les animaux, ce qui est clairement le cas, alors un autre fournisseur prendra sa place.

    Sur le plan pratique, la violence comme stratégie ne peut pas fonctionner.

    Aussi longtemps qu’il sera considéré comme normal d’utiliser des animaux et que cela ne soulèvera pas de question fondamentale, rien ne changera jamais.

    Mais nous n’arriverons pas à convaincre les gens de se préoccuper des animaux par l’intimidation, la peur et des actes violents.

    L’éducation, pour être efficace, ne peut en aucun cas être violente.

    Il ne faut jamais chercher à intimider ou effrayer les gens.

    Il faut ouvrir leur esprit et leur coeur.

    La stratégie non-violente est tout sauf passive.

    Elle implique de travailler constamment, activement et de manière créative pour inverser un paradigme fondamental : la notion que les animaux sont des objets, des ressources, notre propriété;  qu’ils sont exclusivement des moyens pour atteindre nos objectifs.

    Il est clair que nos efforts d’éducation fonctionnent.

    Un dialogue sur l’utilisation des animaux et non plus seulement leur traitement “humains” est en train de naître.

    Il y a un flux permanent de témoignages de personnes qui deviennent conscientes de la schizophrénie morale qui caractérise les relations entre humains et non-humains.

    Ceux qui défendent la violence se trompent non seulement sur les principes économiques fondamentaux, mais ils freinent le progrès car ils fournissent une cible facile à tous ceux qui cherchent une raison d’ignorer le problème de l’exploitation animale.

    A cet égard, ceux qui font la promotion de la violence sont comparables a ceux qui défendent le sexisme.

    Martin Luther King aurait-il prétendu “Plutôt nu qu’assis à l’arrière du bus” pour promouvoir les droits civils ?

    Bien sûr que non.

    Gandhi et King nous auraient-ils incités à “intimider” les autres et à leur faire “craindre” d’être à leur tour victimes de violence ?

    Bien sûr que non.

    Parfois, lorsque je vois certaines des choses que font ou disent ceux qui promeuvent la violence (ou lorsque je vois une femme se dénuder “pour les animaux”), je secoue la tête en me demandant s’il est possible de s’y prendre encore plus mal pour inciter les gens à prendre ce sujet au sérieux.

    En effet, on dirait que ces gens cherchent à saboter tout changement significatif.

    Pour plus de détails sur ce sujet, écoutez mon Intervention, ou bien lisez “Un commentaire sur la violence, à propos de la violence et des droits des animaux” et “Violence et vivisection“, tous disponibles sur ce site.

    Je discute également de la violence dans mon prochain livre, écrit en collaboration avec le docteur Robert Garner, The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation?, qui sera publié par les éditions Columbia University Press en mai 2010.

    LE MONDE EST VEGAN ! Si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/02/14/a-propos-de-la-violence/