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Libération animale - Page 68

  • Le dauphin commun nous quitte

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    Par Jean Etienne, Futura-Sciences Bookmark and Share

    Il mérite désormais bien mal son nom.

    Victime de la surconsommation et de la pêche excessive, le dauphin commun (Delphinus delphis) se raréfie à une telle vitesse en Méditerranée que son existence le long de nos côtes est menacée à très brève échéance.

    « Il est appelé dauphin commun mais le problème aujourd’hui dans la Mer Méditerranée c’est qu’il n'est plus si commun que cela. C’est une espèce menacée, sur le point de s’éteindre », prévient Giorgos Paximadis, un expert du WWF en Grèce.

    De fait, les recensements effectués régulièrement en Méditerranée sont alarmants.

    En dix ans, le nombre d’animaux comptabilisés en mer ionienne (nord de la Méditerranée) est passé de 150 à 15 individus, et cela, dans une zone protégée.

    L’espèce est donc proche de l’extinction à cet endroit, et la raréfaction s’étend, provoquée par les mêmes causes.


    Recensement des dauphins en mer ionienne. Source : Cétacé Alliance

    Celles-ci semblent claires et trouvent leur origine dans l’intensification sans cesse accrue de la pêche des poissons de surface, tels les harengs, anchois ou sardines, qui constituent sa principale nourriture.

    Celle-ci se raréfiant de façon dramatique, le dauphin commun disparaît avec elle…

    Mal en point au sommet de la chaîne alimentaire

    Les groupes de défense de l’environnement, WWF en particulier, ont recommandé à la Grèce de décider et d’adopter diverses mesures dans l’urgence.

    Un maillage plus important des filets de pêche serait considéré comme une première solution en réduisant la destruction d’espèces juvéniles, mais la pêche de loisirs, importante dans la région, est aussi pointée du doigt.

    Des sanctions plus sévères en cas de pêche illégale sont aussi réclamées.


    Populations de dauphins communs dans la région des îles Kalamos (mer ionienne) entre 1997 et 2007. Source : Cétacé Alliance

    Selon Giorgos Paximadis, la raréfaction d’un animal situé au sommet de la chaîne alimentaire, comme le dauphin commun, est particulièrement alarmante car elle est l’indice irréfutable du mauvais état de celle-ci.

    Autrement dit, le dauphin serait en train de nous avertir que la plupart des populations piscicoles de Méditerranée sont en train de disparaître.

    Le dauphin commun étant aussi particulièrement sensible aux pollutions chimiques et acoustiques, son déclin en est encore accentué.

    La population restante de ces mammifères en mer ionienne est l’une des dernières pour toute la Méditerranée, où elle constitue – constituait ? – une réserve naturelle, et sa disparition complète se répercuterait sur l’ensemble des côtes européennes où il reste présent.

    Ce sujet vous a intéressé ? Plus d'infos en cliquant ici...

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/le-dauphin-commun-nous-quitte_19333/

  • "Faire des enfants tue : Eloge de la dénatalité", Michel et Daisy Tarrier

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    Présentation de l'éditeur

    Faire des enfants nuit gravement à la planète.

    Homo sapiens est la pire espèce invasive.

    Notre monde est passé de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d'habitants depuis l'an 1 de l'ère chrétienne.

    En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950.

    Stop, ou encore ?

    Nous avons toutes les preuves que la planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de Terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100.

    Faire des enfants nuit gravement à la survie de l'humanité.

    Si on aime les enfants, il ne faut pas en faire.

    Vivre moins nombreux pour que tout le monde puisse tout simplement vivre.

    Tout pacte écologique devrait sous-tendre l'idée d'un pacte antinataliste.

    Biographie de l'auteur

    Michel Tarrier, naturaliste et écologue, est l'auteur de 2050, Sauve qui peut la Terre ! aux éditions du temps.

    Daisy Tarrier s'investit dans une association de protection de l'environnement.

    http://www.amazon.fr/Faire-Enfants-Surpopulation-Tarrier-Michel/dp/2842744403

  • Antidote Europe : Europeennes 2009 : la santé au programme

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    Européennes 2009 : la santé au programme !

    Perpignan (France), 26 mai 2009 - En vue des élections du 7 juin 2009 pour élire les membres du Parlement européen, Antidote Europe a demandé que la santé publique soit prise en compte dans les programmes des candidats.

    Créée par des chercheurs issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et oeuvrant pour une meilleure prévention en matière de santé humaine, Antidote Europe a proposé deux thèmes de campagne :

    - que la Commission européenne soit préservée des lobbies industriels, et

    - que des méthodes fiables d'évaluation de la toxicité des substances chimiques soient adoptées.

    Ces deux mesures permettraient de réduire le nombre de cas de maladies dues à notre environnement toxique.

    Jean Marc Governatori, tête de liste en Ile-de-France pour l'Alliance écologiste indépendante (AEI) avait spontanément consulté Antidote Europe et sollicité son avis sur les thèmes de santé qu'il serait important d'inclure dans le programme de ce parti.

    Antidote Europe étant une association à but non politique et considérant que la santé est un thème qui dépasse tous les clivages, a envoyé la lettre ci-dessous à tous les "grands" partis qui présentent des candidats aux prochaines élections européennes.

    Vous pouvez retrouver ce communiqué sur : http://www.antidote -europe.org/ cp26mai09_ fr.htm

    Contact médias : Claude Reiss (33 (0)4 76 36 35 87 ou 33(0)4 68 80 53 32)

    Monsieur ou Madame le/la candidat(e) aux élections européennes,

    Antidote Europe est une association à but non lucratif, créée par des chercheurs issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), oeuvrant pour une meilleure prévention en matière de santé humaine et, à ce titre, nous souhaitons attirer votre attention sur les préoccupations de santé que nous vous suggérons d'aborder lors de votre campagne et de prendre en compte dans votre mandat de député(e) européen(ne) si vous êtes élu(e).

    Votre programme électoral pourrait s'emparer de deux thèmes.

    Le premier concerne la Commission européenne (CE).

    Il s'agit d'en faire :

    1) Une institution démocratique : commissaires et président élus par le PE et non désignés selon les souhaits des responsables politiques des Etats membres ;

    2) Une institution pouvant être mise en cause juridiquement par les citoyens de l'UE, au moins par une "class action" devant la juridiction européenne ; cette dernière pour l'instant sert de bouclier juridique à la CE ;

    3) Une institution qui soit isolée des lobbies industriels : il devrait être interdit à tout secteur de l'industrie ou économique qui souhaite attirer l'attention sur un sujet donné d’agir dans les coulisses des institutions européennes : dîners de luxe, "séminaires" dans quelque paradis touristique avec des membres de la CE, des cabinets, conseillers.

    Le secteur concerné doit en être informé, invité à exposer son problème en pleine lumière, notamment pour être porté à la connaissance ou rappelé aux membres du PE. Le citoyen de l'Union européenne (UE) doit, lui aussi, en être informé au moyen des nombreuses voies médiatiques dont s’est dotée l’UE.

    En cas de nouvelle tentative d'agir "en coulisses" le secteur doit être mis à l’index.

    A titre d'illustration, un évènement dont Antidote Europe peut témoigner : l’étrange autisme de la CE, qui, en faisant l’impasse sur les développements scientifiques majeurs qu’elle ne pouvait ignorer et en contrevenant à ses propres directives, refuse l’assistance à des millions de personnes en danger de mort, s’expose à l’accusation de mise en danger d’autrui par violation manifestement délibérée d’obligations de sécurité et de prudence, et de gaspillage de ressources financières de l’UE (*).

    Le second thème, qui concerne tout citoyen de l’UE au premier chef, est celui de sa santé (environnementale en particulier) donc de la sécurité sanitaire dans l'UE.

    Depuis plusieurs décennies, on constate une inflation anormalement forte des chiffres de morbidité et de mortalité de pathologies lourdes comme le cancer, les maladies neurodégénératives, de maladies et dysfonctionnements menaçant l’avenir de l’espèce humaine (affections de l’enfance, fertilité).

    Le PE a voté et le Conseil des ministres européens a adopté le règlement REACH dont la mise en place devrait contribuer à la sécurité sanitaire par l’évaluation des (et la prévention contre les)
    risques toxiques des substances chimiques.

    Cette évaluation doit bénéficier sans délai des méthodes scientifiques de toxicologie les
    plus performantes, notamment celles issues de la biologie, comme la toxicogénomique qui a été retenue comme telle par le PE et connaît un grand succès, aux Etats-Unis par exemple.

    Or, tout au contraire, la CE persiste à imposer dans REACH des méthodes d’évaluation de toxicité sur des "modèles animaux".

    Ces méthodes antédiluviennes sont inutiles, voire dangereuses, et violent la directive 86/609/CEE.

    Contrairement à l'opinion exprimée par nombre de députés sortants, aucune espèce animale n'est un modèle biologique fiable pour une autre, car le patrimoine génétique d'une espèce (donc ses gènes) est unique, et qu'en conséquence elle va répondre à un test avec ses gènes, qui ne sont pas ceux d'une autre, de l'homme en ce qui nous concerne.

    Vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter aux éléments ci-dessus,

    Bien respectueusement,

    Claude Reiss
    Président d'Antidote Europe
    Ancien directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

    (*) Dès 2005, nous avons informé la CE qu'une méthode d'évaluation des risques toxiques, la toxicogénomique (TXG) sur des cellules humaines en culture, existe, qu'elle est fiable pour l'homme, 100 fois plus rapide et moins onéreuse que les tests sur des "modèles" animaux (dont le transfert à l'homme est très aléatoire), et que cette méthode a déjà été adoptée par des pays (Etats-Unis, Japon...) qui refuseront à terme d'importer des substances non testées scientifiquement.

    Nous en avons informé le PE, lui suggérant d’introduire un amendement recommandant l'utilisation de la TXG dans le dispositif REACH, considérant que cette méthode réduirait la facture de REACH de 11 milliards d'euros à 1,5 milliard d'euros, et le délai pour tester les 100 000 substances chimiques circulant dans l'UE d'un siècle au moins à 3 ans, en sus bien entendu de tests fiables pour l'homme et n'impliquant aucun animal.

    Au cours du vote en première lecture de REACH, cet amendement a été approuvé par le PE (session plénière du 17 novembre 2005).

    Cet amendement ayant été mystérieusement escamoté dans le texte issu du Conseil des ministres européens, la commission Environnement du PE (vote du 10 octobre 2006) l’a réintroduit dans REACH en deuxième lecture.

    Le texte final de REACH, résultat d'une négociation entre le PE et le Conseil des ministres et adopté le 18 décembre 2006, cite explicitement la TXG dans son préambule.

    REACH ne rend pas obligatoire l'utilisation de la toxicogénomique et, malgré cette mention dans le préambule, la CE n'encourage pas concrètement son utilisation.

    Pourtant, dès le 10 juillet 2006, nous remettions une lettre à la CE, signée par 140 associations dans 11 pays et représentant plus de 1 million de citoyens européens, demandant l'application de la clause de la directive européenne 86/609/CEE qui stipule que les tests ne doivent pas être faits sur des animaux s'il existe une autre méthode (la TXG) permettant d'obtenir le même résultat.

    Notre lettre était adressée à M. Barroso, président de la CE, mais après plusieurs demandes de rendez-vous, c'est finalement une personne de la commission Environnement qui nous reçoit.

    Quelques mois plus tard, la CE lance le 1er novembre 2006 un programme de "carcinogénomique" pour "le développement de méthodes de crible par génomique", devant durer 5 ans pour un coût de plus de 10 millions d'euros.

    Puisque ces méthodes sont parfaitement au point depuis 2000 et que nous avions montré notre savoir-faire dans le domaine, cette initiative nous apparaît comme un simple écran de fumée pour retarder de 5 ans au moins la validation de la TXG (donc son application dans REACH).

    Nous étions particulièrement amers de prévoir que, durant ce temps, près de 20 millions de citoyens de l'UE allaient être diagnostiqués avec un cancer, dont bon nombre -nous estimons la moitié- pourraient être épargnés si on voulait bien mettre en oeuvre la TXG.

    Nous avons donc cherché à engager une procédure juridique contre la CE, entre autres parce qu’elle s'autorise à ignorer ses propres directives, en l'occurrence la 86/609/CEE qui interdit de recourir aux expériences sur des animaux quand une méthode alternative existe.

    Nous avons dû constater que c'est impossible, notre seul recours ne pouvant se faire que devant le Médiateur européen.

    Nous avons donc chargé notre avocate, Me Koering, d'introduire ce recours.

    C'est chose faite le 20 janvier 2008 avec, là encore, le soutien de 124 associations de 12 pays représentant plus d'un million de citoyens.

    L'avis de la CE, notifié fin 2008, fait simplement l'impasse sur les preuves abondantes fournies par le recours et se retranche derrière l'allégation qu'il "n'existe pas de méthode fondé sur la TXG qui puisse être validée et utilisée immédiatement" .

    L'affirmation qu'il n'existe pas de méthode fondée sur la TXG est une contre-vérité.

    En effet, la méthode est parfaitement établie : aux Etats-Unis, par exemple, la FDA a créé un Institut de toxicogénomique, l'Académie des Sciences de ce pays a rappelé l'importance de la TXG dans son rapport "Tests de toxicité au 21ème siècle : une vision et une stratégie" (2007) et le gouvernement états-unien a établi un "Memorandum of Understanding" (janvier 2008) demandant aux agences publiques en charge de l'évaluation de la toxicité de se coordonner et d'adopter la génomique à cette fin.

    Quant à l'affirmation que la TXG ne peut être appliquée immédiatement car elle n'est pas "validée", il faut remarquer que la CE dispose d'un centre scientifique, ECVAM, dédié à la validation des méthodes alternatives, mais qu'elle ne s'est pas adressée à ECVAM à ce sujet depuis plus de trois ans, bien que l'un de ses récents directeurs (Pr Thomas Hartung) ait attiré l'attention de la CE sur l'intérêt de la TXG et ait déclaré (interview à Nature) que l'évaluation de la toxicité sur des animaux est "tout simplement de la mauvaise science".

    Bien entendu, les industries de la chimie n'ont pas envie qu'on regarde de trop près leurs produits et sont très probablement intervenues auprès de la CE pour retarder le plus longtemps possible la mise en oeuvre de la TXG dans REACH.

    http://www.antidote-europe.org/

  • 9 juin à Paris : rencontre et débat avec Christian Laborde autour de "Corrida basta"

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    Christian Laborde par Ulf Andersen

    La corrida, c’est le pire Sud qui soit, celui du général Franco envoyant ses toreros porter, sur les bords de la Nive et de l’Adour, la bonne parole du sang et de la torture.

    La corrida, c’est le pire Sud qui soit, celui de mecs et de meufs trépignant et braillant, se délectant du martyre d’une bête splendide, réclamant sa mort, immonde masse  tresseuse de nasses, grouillante de préjugés, saturée de frustrations,  meute ne vivant que pour voir grossir la meute, œuvrant à son renforcement, voyant dans toute solitude une provocation, une atteinte à la sûreté de son gras.

    La corrida, c’est le pire Sud qui soit, un Sud gavé de téléréalité  qui va se les vider en regardant la pique s’enfoncer dans la chair sanguinolente d’une bête piégée, humiliée, le Sud des  têtes de lard ricardisées et des têtes de cons parmi lesquelles on repère, au premier regard, celles, rougeoyantes,  des notaires sans culture, des avocats sans cause, et des vétérinaires dont les animaux se méfient.

    La corrida, c’est le pire Sud qui soit,  le Sud  obsédé par ses propres racines,  ignorant tout du feuillage et des oiseaux, le Sud qui a des toiles d’araignée sous les bras, porte un béret enfoncé jusqu’aux yeux, brandit comme autant de cartons rouges ses proverbes, ses dictons, sa prétendue  sagesse  faite de résignation, de garde à vous, et de soumission à l’ordre établi.
    Défenestrons ce Sud et dézinguons la corrida !

    Je sais un autre Sud qui est un sein,  une source, un songe. C’est mon Sud à moi,  populaire et aristocratique, primitif  et savant, ouvert, vivant, vital.

    Mon Sud à moi, c’est Joë Bousquet écrivant La tisane de Sarments à Carcassonne, Claude Nougaro chantant « Locomotive d’or » au théâtre du Capitole,  Bernard Lubat jouant de la batterie à des ragondins à Uzeste,  André Breton marchant dans les rues de Saint-Cirq Lapopie, une percussion de Dimitri  Szarzewski, la pluie dans un roman de Bernard Manciet, le revêtement granuleux de la route du Tourmalet, n’importe quelle rue de Toulouse, le poète Jean-Pierre Tardif rédigeant, en occitan, une petite grammaire arabe, Lance Armstrong accélérant dans la montée du Pla d’Adet, les Converse rouges d’un Lolita, Nabokov marchant, enfant, dans une rue de Pau.

    Défenestrons le  Sud de la mort et dézinguons la corrida !

    Ouvrons le feu, vidons nos kalachnikovs, nos flingues planqués dans nos greniers  sur la racaille confessée qui se rend aux arènes !

    Et vous taureaux, mes chers taureaux, courez, courez, accrochez à vos cornes qui sont le narguilé de Dieu, l’écharpe tournoyante des vents !

    http://www.christianlaborde.com/

    ***

    Chers amis,

    Je vous attends, le 9 juin, à 17h30, à Paris, à la Fnac Ternes,  26 avenue des Ternes dans le 17ème arrondissement, pour une rencontre, un débat autour de Corrida basta au terme duquel je dédicacerai mon pamphlet.

    Vous pouvez compter sur ma langue : elle est bien pendue !

    Christian
  • Le droit des animaux - Division et conquête / L'invasion des détourneurs de mouvements : une cause de justice sociale devient la proie de la Doctrine du « Mal Nécessaire »

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    L'invasion des détourneurs de mouvements : une cause de justice sociale devient la proie de la Doctrine du « Mal Nécessaire »

    Par James LaVeck - http://www.satyamag.com/oct06/laveck.html

    Traduit par Marie Isaia et mis en ligne avec l'aimable accord de l'auteur.

    "Vous ne savez jamais lorsqu'une agence de Relations Publiques (RP) devient efficace ; mais vous verrez vos opinions se modifier lentement". Un cadre superieur de l'industrie RP.

    Peu d’entre nous réalisent que certaines industries américaines versent des centaines de millions de dollars à des firmes de relations publiques chargées de supprimer tous les obstacles à leur acquisition de profit.

    En premier lieu sur la liste de ces obstacles se trouvent les mouvements populaires de justice sociale.

    Dans un article de 2002 sur leur site pour le 'Center for Media and Democracy' (Centre de Média et Démocratie), les auteurs et activistes sociaux John Stauber et Sheldon Rampton décrivent les activités de MBD, une de ces firmes RP impliquées dans le démantèlement des mouvements de citoyens luttant contre les problèmes allant des pluies acides, dioxine, biotechnologie et déchets toxiques, à l’apartheid, l’énergie nucléaire, les espèces en danger et les marées noires.

    « Leur méthode favorite, écrivaient Stauber et Rampton, est une stratégie de 'diviser et de conquerir' dépendant principalement de la co-optation : d’abord identifiez les « radicaux » qui ne veulent pas de compromis et qui demandent des changements fondamentaux pour solutionner un problème.

    Puis, identifiez les « réalistes » – en général, des organisations avec des budgets importants et des équipes travaillant dans le même périmètre de gens concernés que les radicaux.

    Puis, approchez ces réalistes, souvent au travers d’une rencontre amicale organisée par un tiers, démarrez un dialogue et éventuellement concluez un accord, une solution « gagnant-gagnant » qui marginalise et exclue les radicaux et leurs demandes.

    Ensuite allez avec les réalistes vers les « idéalistes » qui ont découvert le problème à travers le travail des radicaux.

    Convainquez les idéalistes qu’une solution « gagnant-gagnant » appuyée par les réalistes est meilleure pour l'ensemble de la communauté.

    Une fois que cela a été accompli, les « radicaux » peuvent être évincés comme extrémistes, l'optique RP est acceptée, et l’affaire peut être racolée dans les médias pour faire croire que la corporation et ses partenaires modérés non intéressés apparaissent comme les héros aptes à résoudre le problème.

    Résultat : l’industrie peut avoir à faire quelques petites concessions ponctuelles, mais les soucis fondamentaux soulèvés par les radicaux seront balayés. »

    Qu’est-ce que ce troublant scénario a à voir avec les défenseurs des animaux et notre mouvement pour supprimer l’exploitation des êtres sensibles ?

    Eh bien, il apparaît que la première fois que Stauber et Rampton écrivirent à propos de MBD, c’était en référence à une présentation donnée par Ronald Duchin – le « D » dans MBD – exclusivement pour l’association du Vacher (voir page 66 de Toxic Sludge is Good for You: Lies, Damn Lies and the Public Relations Industry -- La Boue toxique est bonne pour vous : mensonge, damnés mensonges et l’industrie de relations publiques).

    C’était en 1991, et Duchin, un diplomé du Army War College (le Collège de Guerre de l’Armée) et ancien assistant spécial du Secretary of Defense (le Ministre de la défense), soulignait que c’était la stratégie la plus efficace pour « traiter avec » les plus gros opposants de l’industrie de la viande : nous.

    Duchin recommandait le plan suivant en trois phases :

    1 ) isoler les radicaux ;
    2 ) « cultiver » les idéalistes et les « éduquer » afin qu’ils deviennent « réalistes » ;
    3) coopter les opportunistes à être d’accord avec l’industrie.

    Duchin admettait dans son discours qu’il était dur de travailler avec les idéalistes, et qu'à cause de leur altruisme inhérent et le fait qu’ils ne gagnent rien personnellement pour soutenir leur point de vue, le public tend à les croire.

    Il offrit ensuite aux vachers une stratégie maligne.

    Il dit que si les idéalistes peuvent d’une certaine manière être convaincus que leur opposition à un produit ou une industrie faisait du mal à quelqu’un par inadvertance, ils ne pourraient pas vivre avec cette contradiction et seraient obligés de changer leur vision, pour adopter une position plus « réaliste ».

    Duchin dit ensuite aux vachers comment travailler avec les « opportunistes » du mouvement, les gens qu’il décrivait comme engagés dans une activité pour «  être en vue, avoir le pouvoir, des disciples et peut-être trouver un emploi.

    La clef pour traiter avec les opportunistes est de leur fournir au moins la perception d’une victoire partielle. »

    La très répandue adoption des 'œufs sans cage' ?

    Quelques places à la table avec le groupe développant les standards pour produire des agneaux issus de « l'élevage humain des animaux » ?

    Un veau  « rose », non mis en cage ?

    Aujourd’hui celles-ci et d’autres "avancées" similaires sont largement présentées comme des victoires par des organisations considérées commes des opposantes dévouées à l’exploitation animale.

    L’escroquerie de la bonté humaine

    Il n’est pas très agréable de penser à la possibilité que notre mouvement pourrait être dans le processus d’une co-optation et d'une neutralisation selon un projet envisagé il y a quinze ans par une firme consultante de l’industrie de la viande.

    Mais pour les industries exploitant les animaux, il y a des milliards de dollars en jeu et il est évident qu’elles vont affecter de sérieuses ressources à la protection de leurs intérêts, et qu’elles vont jouer pour gagner.

    Considérez comment la pression implacable d'amener les performances en bourse toujours plus haut, trimestre après trimestre, peut conduire les cadres supérieurs à une frénésie hyper compétitive.

    En conséquence de quoi on entend régulièrement parler de l’espionnage industriel, des campagnes de diffamation dans les médias, des efforts à corrompre les leaders politiques, des scandales financiers et des échauffourées pour reprendre des sociétés.

    Y a-t-il des raisons de croire que les gens pris dans un tel système pourraient être moins impitoyables quand ils traitent avec un mouvement de citoyens qui cherche à fermer leurs activités ?

    Stauber et Rampton, après des années de recherches dans les activités de l’industrie RP, pointent la tendance des militants à nier la possibilité qu'ils pourriaient être dupés : « les militants aiment croire que nous sommes trop dévoués à notre cause, trop mondains et éveillés pour être flagornés dans une soumission involontaire en s’asseyant et pactisant avec l’ennemi ».

    Mais d’après Denise Deegan, gourou de l’industrie RP, note Stauber, « l’industrie continue de considérer cette sorte de 'dialogue' comme sa méthode la plus efficace pour mener les militants ».

    Le travail de Stauber et Rampton n’est guère basé sur des théories de salon.

    Il est plutôt dérivé d’études exhaustives de l’histoire des bases véridiques et populaires du mouvement qui, comme le mouvement de défense des animaux, a tenté d’affronter les abus de l’industrie.

    Ils étudièrent par exemple comment la firme RP MBD sortit d’une campagne à succès pour neutraliser un boycott massif de la corporation Nestlé.

    A la fin des années 70, Nestlé tentait de persuader des millions de femmes du Tiers Monde d’utiliser des formules pour nouveau-né synthétiques au lieu de nourrir leur bébé au sein.

    « Dans les coutumes activistes, notent Stauber et Rampton, ce boycott est vanté en tant que victoire majeure, mais dans le monde de la corporation il est compris que l’industrie a gagné en réalité le jour où elle a coupé l'herbe sous le pied de la compagnie.

    En faisant des concessions sélectives aux militants, Nestlé réussit à négocier la fin du boycott.

    Plus tard, les militants furent consternés de découvrir que les pratiques marketing de la formule pour nouveau-né continuaient avec seulement des changements cosmétiques.

    Les enfants du Tiers Monde continuent de mourir, mais aujourd’hui leur sort reçoit peu d’attention, et les militants ont réalisé que le boycott une fois terminé est difficilement recommençable. »

    Traduire cela au mouvement de défense des animaux, et l’appel pour un boycott est, très simplement, un plaidoyer végétalien.

    Quand, au lieu de demander aux gens de ne plus consommer de produits animaliers, on approuve publiquement des produits animaliers « humains », ne sommes-nous pas en effet en train d’annuler notre propre boycott ?

    Pensez à cela.

    Un boycott une fois terminé, on ne peut pas facilement revenir en arrière.

    Jouant « gagnant-gagnant »

    Donc cela est grave.

    Parcourons-le à nouveau et réfléchissons comment de récents développements dans le mouvement de défense des animaux pourraient cadrer avec le livre de jeu de l’industrie RP comme Stauber et Rampton l’ont résumé.

    Premièrement, identifiez les « radicaux » qui refusent de faire des compromis et qui demandent des changements fondamentaux pour résoudre le problème visé.

    Hypothétiquement, cela pourrait être n’importe qui, qui pense que les animaux ont des droits, que les exploiter est mauvais, et que la solution est d’encourager les gens à boycotter tous les produits animaliers, avec le but à long terme d'abolir le statut de propriété des animaux.

    Nous ne parlons pas de tactique radicale, mais d’idées radicales.

    Nous discutons des éducateurs sur le terrain, des enquêteurs amateurs, des manifestants, des avocats, des bloggers, des artistes, des infirmières, des sauveteurs d’animaux, des commerçants, des écrivains, des distributeurs de tracts, des gens de l'Eglise, des diététiciens, des anciens cultivateurs, des étudiants, des professeurs de yoga, des adolescents, des musiciens, des médecins et toutes sortes de militants au quotidien qui pratiquent le véganisme en tant qu'expression de la non-violence gandhienne, comme un refus de coopérer de quelque manière que ce soit avec ceux qui profitent de l’oppression des autres.

    Puis, identifiez les « réalistes » - typiquement, des organisations avec des budgets significatifs et des équipes travaillant dans le même domaine relatif de souci public que les radicaux.

    Hypothétiquement, cela pourrait être un nombre d’organisations de protection animale ayant plusieurs millions de dollars et des énormes campagnes en faveur des animaux de ferme.

    Puis approchez-vous de ces réalistes, souvent à travers une rencontre amicale organisé par un tiers, commencez une discussion, et éventuellement concluez un accord, une solution « gagnant-gagnant » qui marginalise et exclue les radicaux et leurs demandes.

    Hypothétiquement, cela pourrait être une offre faite par quelqu’un comme John Mackey, PDG de Whole Foods, un des détaillants nationaux en tête à la fois pour la viande et des fruits et légumes biologiques, pour faire un partenariat avec certains défenseurs des animaux et les « visionnaires » de l’industrie de la viande, pour développer de nouveaux standards pour l’exploitation « humaine »   des animaux.

    Cependant, pour participer, les « réalistes » doivent de facto contredire leur propre position que des animaux non humains sensibles ne devraient pas être employés pour l'utilité des hommes, car négocier les détails de l'exploitation avec ceux qui pratiqueront l’abattage et feront du profit mine dramatiquement l’intégrité de ce principe fondamental.

    Maintenant, à travers les efforts réunis de l’industrie et les organisations de défense des animaux participantes, la réponse de personnes « raisonnables » ayant été mise au courant du sort des animaux de ferme ne devient pas le végétalisme, ni la réduction de la consommation de viande, de produits laitiers, et d’œufs, mais plutôt, l’achat de produits d’animaux « humains ».

    Simultanément, le centre d'intérêt du dialogue public se déplace irrévocablement de la moralité discutable d’utiliser et de tuer des animaux, vers une dispute compliquée et interminable, concernant comment l’action sera faite – conditions, traitement, standards et réglementations.

    Dans ce nouveau cadre, les appels publics des défenseurs des animaux pour le boycott de tous les produits d’origine animale, pour une non-participation à l'exploitation, n’ont pas de place.

    Un tel discours est maintenant un embarras pour les groupes de défenseurs des animaux participants, et une plaisanterie pour les gens de l’industrie de la viande.

    Un tel discours est maintenant relégué au rang du  « radicalisme ».

    Puis, allez avec les réalistes vers les « idéalistes » qui ont découvert le problème à travers le travail des radicaux.

    Convainquez les idéalistes qu’une solution « gagnant –gagnant » approuvée par les réalistes est la meilleure pour l'ensemble de la communauté.

    Hypothétiquement cela pourrait être des petites organisations idéalistes qui sont convaincues de rejoindre les plus grandes en approuvant « la mini-révolution des standards humains ».

    Ensemble, ils persuadent les éducateurs en première ligne et les citoyens militants, que défendre uniquement le végétalisme n'est plus la bonne approche.

    Les militants doivent maintenant simultanément soutenir la viande « humaine » et les œufs sans cage, se présentant comme un pas transitionnel pour des gens qui ne veulent pas renoncer à consommer des produits animaliers aujourd’hui.

    Agir autrement, prétend-on alors, équivaut à abandonner des milliards d’animaux maintenant pris dans le système existant de l’industrie de la viande.

    Confrontés à ce qui paraît être une « contradiction », un grand nombre des idéalistes du mouvement changent leur vision du monde et commencent à adopter une position plus « réaliste », une application classique de la formule de Dutchin, changer-les-idealistes-en-réalistes.

    Ce nouveau « réalisme » inclut une défense publique d’une conduite non végane – consommation de produits animaliers « humains » voisinant avec une défense publique du véganisme et un boycott de tout produit animalier.

    De manière inquiétante, ces idéalistes nouvellement transformés commencent même à se percevoir eux-mêmes comme des « réalistes », et à considérer ceux qui conservent leurs valeurs véganes comme des « puristes » et des « absolutistes », parfois même des « égoïstes » « contents d’eux-mêmes » dans leur « rigidité morale ».

    Rencontrer les gens où ils sont

    Il est frappant et profondément troublant de constater à quel point cette nouvelle façon de nous percevoir nous-mêmes et notre défense cadre si parfaitement avec la carte routière de M. Duchin pour notre avenir, et comment il fait si précisément écho au « dilemme » de John Mackey, de Whole Foods, qui parle de comment il perdrait sa place de PDG, les veritables bases de son habileté à faire une différence, s'il avait imposé ses valeurs personnelles et privé ses clients de la possibilité d’acheter une large variété de produits animaliers.

    Par conséquent, étant donné son souci pour les animaux, Mackey est moralement obligé de faire ce qu’il a besoin de faire dans le but de maintenir sa place au sommet, et d’utiliser le pouvoir qu’il a pour créer une nouvelle ligne de produits de viande étiquetée « compassion animale », tout en travaillant avec les groupes de défense des animaux participants pour convaincre le public de les acheter.

    Autrement dit, selon les propres termes de Mackey, « être pionnier d’une voie entièrement nouvelle pour les gens en relation avec des animaux de ferme, le bien-être de ces animaux devenant le but le plus important ».

    De même, certains dirigants des groupes animaliers participants pourraient penser que, s’ils « imposaient » le végétalisme et l’abolition de l’exploitation animale au public en refusant de leur offrir en alternative un produit animal « humain » approuvé, ils perdraient l'argent et les adhérents qu'ils croient être les bases de leur capacité à faire une différence.

    Plutôt, dans le but d’avoir influence et crédibilité avec le plus large choix de donateurs, législateurs, journalistes et d’autres gens de la pensée dominante, ils ont besoin de « rencontrer les gens là où ils sont » et d'offrir des « options ».

    Ils semblent croire qu’ils sont, en fait, moralement obligés de travailler avec l’industrie pour développer et commercialiser des produits animaliers « humains », qu’ils insistent vont aider le public et l’industrie de la viande de faire la transition vers l'abandon des formes de torture animale les plus flagrants.

    Dans le but de voir où cette nouvelle approche « rencontrez les gens où ils sont » conduit notre mouvement, nous n’avons pas besoin d’aller plus loin que la dernière combine d'étiquetage, celui-là lancé en Australie par une organisation internationale de défense des animaux.

    Cela s’appelle « le Choix Humain » et la communiquée de presse déclare avec enthousiasme que le nouveau label « garantira au consommateur que l’animal a été traité avec respect et soin, depuis sa naissance jusqu’à sa mort… Le label du Choix Humain dénotera que l’animal a eu la meilleure vie et mort offerte à n’importe quel animal de ferme… Ils vivent à la base comme ils l’auraient fait dans la vieille ferme de Mac Donald… »

    Choix Humain ?

    La vieille ferme Mac Donald ?

    Voyez-vous comment les rôles sont inversés ?

    La défense des animaux n’existe plus du point de vue éthique et de justice sociale – c’est maintenant d’après le choix du consommateur.

    La vente de viande ne concerne plus la transformation en marchandise, l'exploitation et les profits – cela concerne maintenant le bien-être animal.

    Le véganisme n’est plus un impératif moral – c’est maintenant un charmant et original choix de style de vie.

    Rendons-nous à la finale de Stauber et Rampton :

    Une fois que cela a été accompli, les « radicaux » peuvent être banis en tant qu’extrémistes, le point de vue de PR est accepté et l’affaire peut être vantée dans les médias afin que la corporation et ses partenaires « modérés », à but non lucratif, semblent êtres des héroes pour avoir résolu le problème.

    Résultat : l’industrie peut être obligée de faire des concessions petites ou temporaires, mais les préoccupations fondamentales soulèveées par les « radicaux » sont balayées.

    Le Complexe Industriel du Bien-être Animalier

    Que notre mouvement soit venu à cet état actuel entièrement ou partiellement au travers des machinations de l’industrie RP, ou soit que tout simplement 'il se détruise de lui-même, nous devons être choqués et profondément inquiets que la structure du mouvement de défense des animaux aujourd’hui ressemble de si près à la vision de compromis moral, de diviser et d'affaiblir mis en avant par un consultant RP de l’industrie de viande il y a tant d’années.

    Quelque soit la moyen par laquelle ceci a été accompli, il est indéniable que le pare-feu de la précision linguistique, de la pensée critique et de l’intégrité philosophique dont nous avons besoin pour protéger notre mouvement d’une telle dégradation a été pour ainsi dire démolis.

    Il est troublant de penser comment les choses avaient pu aller aussi loin aussi vite, mais on peut compte que Mr Duchin et son genre ne se sont pas tourné leurs pouces durant les 15 dernières années.

    Pendant que les organisations de défense des animaux et l’industrie de la viande mélangent leurs affaires dans un enchevêtrement de plus en plus déconcertant, leur langage, valeurs, intérêts et buts devienent indistincts, créant une sorte de « complexe industriel de bien-être animalier » dans lequel les « joueurs » --les décideurs de l’industrie et du mouvement de bien-être animalier constitué – se rencontreraient régulièrement en privé pour négocier le prix des préoccupations du public pour les souffrances animales.

    A l’industrie iront l’approbation des organisations pour le bien-être animal sur un étalage toujours plus bizarre de produits « humains » et de pratiques de « compassion ».

    Aux groupex pour le bien-être animal iront une poignée de «  victoires partielles » aussi bien que quelques gratuités telles que des conférences parrainées et des opportunités de publicité pour garder la vedette.

    En rendant le processus si ordonné et rationnel, en le réduisant à quelques intervenants primordiaux avec une compréhension tacite de l’aménagement, toutes les parties impliquées vont recevoir régulièrement ce dont elles ont besoin pour grandir à toute vitesse.

    Plus d’argent.

    Plus de client/membre.

    Plus de sébouchés politiques.

    Plus poids pour dicter les termes du discours public.

    Le travail de cet hypothétique complexe industriel pour le bien être animal convient bien à la culture Orwellienne de notre société d'après le 11 septembre, où les droits civils et les règles de droit sont systématiquement amoindrient au nom de la protection de notre « liberté ».

    Au centre de tout cela est notre acceptation de la doctrine du « mal nécessaire » qui nous conduit à aller contre le fondement de nos valeurs et à rationaliser notre complicité dans des actes de violence et d’injustice commis contre les autres –actes qui sont souvent décrits comme « tristes » et « regrettables » mais, soyons réalistes, inévitables et absolument nécessaires si nous devons accomplir notre mission, si juste.

    Sous la doctrine du mal nécessaire il n’y a rien de fondamentalement mauvais avec l'incarceration à l’infini des milliers de personnes suspectées, mais pas inculpées, ni traduits en justice, ni condamnés de quelque crîme que ce soit, et ceci dans un réseau mondial de prisons secrètes, et même en les torturant – aussi longtemps que possible pour de nobles raisons et en accord avec les « normes » appropriés.

    Considérez le parallélisme de ces deux passages, le premier issu du New York Times, et le second du site web d’une nouvelle campagne de marketing de l'industrie animale en Angleterre :

    Bien que la CIA ait du faire face aux critiques sur l’utilisation de techniques sévères, un senior des Renseignements dit que les détenus n’ont pas été maltraités.

    On leur a donné des soins dentaires et oculaires aussi bien qu'un Coran, des tapis pour la prière et des réveils pour programmer les prières, dit l’officier.

    On leur a aussi donné de quoi lire, des DVD et l’accès aux équipements pour l’exercice.

    Ce n’est pas du veau provenant d’un enclos surpeuplé et mal éclairé.

    Ces animaux jouissent d’une vraie vie pleine d’espace et de lumière, dans des bâtiments convenables durant l’hiver et dehors au pâturage pour le reste de l’année ; une nourriture variée; et les soins d’une vache nourricière quand elle est disponible.

    Oui, les pauvres veaux orphelins destinés au couteau du boucher vont maintenant être tendrement nourris par une « maman nourricière » avant que leur vie ne soit prématurément fauchée.

    Et au cas où quelqu'un ressentirait mal la brièveté de l’existence du bébé de la vache, l’industrie serviablement pointe que « avec une durée de vie de six mois, ils vivent deux fois plus longtemps que le plus lent à grossir des poulets; ils ont la même durée de vie qu’un bon cochon bio et plus longtemps que beaucoup d’agneaux bios.

    Ainsi ceux qui consomment la chair de ces veaux dorlotés sont en réalité des humanitaires résolvant un « problème du bien-être animal ».

    En mangeant la progéniture mâle non désirée de la vache laitière, nous épargnerons à ces malchanceux nouveaux nés l’alternative moralement répugnante d’une vie plus courte et plus brutale dans un cageot.

    On ne peut s’empêcher de rappeler une citation attribuée à un lieutenant de l’armée durant la guerre du Viêt Nam qui déclarait :

    « Nous devions détruire le village pour le sauver ».

    Selon un article dans la presse, neuf jours après le lancement de cette campagne du « Bon Veau », les ventes de veau dans une des chaînes de supermarchés anglais augmenteraient par 45 pour cent.

    A noter que le site de la campagne indique l’approbation et le logo d’une grande et très respectée organisation de défense des animaux européenne dont le nom commence par le mot « compassion ».

    Voila, un boycott long de dix jours neutralisé.

    Pensez combien de gens travaillaient, et depuis combien de temps, à éduquer le public au sujet de pourquoi manger du veau devrait être tabou.

    Précisément combien, spécialement étiqueté « bon veau », doit-on en avoir mangé avant que la distinction disparaisse, et est-il devenu bon de manger du veau ?

    Une fois encore, les soucis fondamentaux de notre mouvement… astucieusement balayés.

    L’Art de l’implacable compassion

    Dans cette nouvelle ère, être un défenseur du végétalisme, encourager avec succès les autres à participer au boycott de l’exploitation animale, on doit faire tellement plus que d’exposer aux gens l’injustice de l’exploitation animale, de les aider à dépasser la force de leurs habitudes personnelles, de résister à la pression familiale et sociale, et de démasquer les outrageuses déceptions de l’industrie de la viande.

    Maintenant, on doit aussi démentir l’évidente illusion de produit de viande heureuse et « humaine », approuvée, promue et dans certains cas même développée par un nombre d’organisations enthousiastes qui sont essentiellement le visage public de la défense des animaux.

    Si l’abolition de l’exploitation est notre but ultime, comme c’est si souvent clamé, et si le véganisme est la plus puissante expression personnelle de l’opposition à l’exploitation animale, pourquoi bon dieu des organisations de défense animale contribueraient à rendre le travail des activistes végans et des éducateurs tellement plus dur  ?

    Déjà, des employés de sanctuaires, des éducateurs, des activistes végans dans le premier rang à la guerre rapportent que les membres du public, quand ils sont confrontés avec la réalité de l’exploitation des animaux de ferme, montrent de plus en plus qu’ils exprimeront leur inquiétude pour les animaux de ferme, non pas en boycottant ou réduisant leur consommation de produit animalier, mais en achetant des produits animaliers étiquetés comme « humains ».

    La chaîne de diététiques Whole Foods, ce n’est pas surprenant, est souvent mentionnée.

    Les produits animaliers « humains » sembleraient être la presque parfaite antidote au conflit interne suscité par une conscience de la complicité dans l’exploitation des animaux. Mais tristement, en subsituant un mensonge malin pour une vérité sacrée, le label « humain » fait une moquerie d’une authentique prise de conscience.

    Si nous quittons l’état d’esprit du complexe industriel du bien être animal et choisissons à la place de modeler notre approche selon les mouvements de justice sociale réussits du passé, il devient clair que notre devoir est de mèner des enquêtes sans relâche et de dévoiler l’exploitation par l'industrie; de sauver les animaux et de les offrir des sanctuaires ; d’éduquer le public à propos de qui sont les animaux et de pourquoi il est injuste de les utiliser et de les tuer ; et de créer et de promouvoir des idées, des produits, des valeurs sociales, des pratiques commerciales, des traditions, du travail artistique, du langage, de la philosophie et des lois qui sont entièrement non violents, et qui ne participent nullement à renforcer la légitimité de l’exploitation de quelque être que ce soit.

    Une telle manière de travailler qui a résisté au passage du temps, en vue de changements pacifiques, est à la fois pratique et forte, et convient bien à la dignité de la cause que nous servons.

    Elle parle du meilleur dans la nature humaine, et produit des vagues toujours plus grandes de changements.

    Chaque personne qui nous rejoint représente un sursis pour un grand nombre d’animaux, ajoute au fond commun de créativité et de sagesse, et devient un gardien de plus d’une vision non contaminée par le pessimisme ou l’intérêt personnel.

    Cela grandit naturellement notre mouvement sans en amoindrir la force ou la clarté de notre message, et gagner le respect de ce vaste nombre de gens qui veulent nous écouter et apprendre de nous mais qui ne sont pas encore prêts à rejoindre notre cause.

    A eux – les gens qui luttent contre le doute ou pour une transition de style de vie - nous offrons respectueusement des opportunités d’apprendre plus tout en expérimentant la joie de notre culture non violente, aussi bien qu’un constant encouragement à réduire leur consommation de produits de souffrance.

    Avec le temps, en transformant de plus en plus des vies individuelles, nous pouvons, et ferons transformer la société entière.

    Suivant ce chemin, nous pouvons être confiant que chaque pas que nous faisons, grand ou petit, soit un pas dans la bonne direction, un pas vers la libération d’êtres sans nombre d’une vie d’exploitation et de souffrance.

    Et soyez assuré, sous la pression montante d’un public indigné par la cruauté et l’injustice que notre travail dénonce impitoyablement, l’industrie de la viande n’aura d’autre choix que de répondre en « améliorant » ses pratiques.

    Si l’histoire est un guide, dans beaucoup de cas leurs prétendues améliorations pour les animaux seront que les fabrications pour se mettre en valeur.

    Mais parfois les changements pour lequels ils seront reponsables feront réellement diminuer les souffrances endurée par les animaux avant l’abattage, et bien sûr, nous pouvons tous être d'accord que ceci est une bonne chose.

    Mais nous n’avons pas besoin d’être impliqué dans l'élaboration par l'industrie des détails des systèmes nouveaux et améliorés d’exploitation et nous n’avons certainement pas besoin de cautionner et d’engager la crédibilité de notre mouvement derrière les produits suspects qui en résultent.

    Laissons l’industrie payer des gens comme Temple Grandin, soi-disant défenseur des animaux et architecte d'abattoirs, pour faire cela.

    Et laissons de tels apologistes professionnels « s’attribuer la gloire de créer des méthodes les plus efficaces et les plus rentables « pour tuer avec compassion ».

    N'oublions pas : il y a une raison pour laquelle les groupes de droit humain ne développent pas ou approuvent les méthodes « humaines » pour torturer et pour exécuter les prisonniers politiques, et pourquoi les défenseurs des droits des enfants ne collaborent pas avec l’industrie de la pornographie internationale pour développer des standards et des labels spéciaux pour des films qui font un usage « compassionnel » des adolescents en fuite.

    Faire de telles choses est d'introduire une ambiguïté morale dans des situations où les frontières entre le bien et le mal ne doivent jamais être embrouillées.

    Etre l’agent d’un tel embrouillement est de devenir complice soi-même de violence et d’abus.

    Soyons clair.

    Lorsque nous approuvons la consommation de n’importe quelle sorte de produit animal, nous n’encourageons pas seulement une acte que nous savons nous-mêmes être immoral – pas seulement troublant la ligne entre le bien et le mal – nous fermons aussi obstinément nos yeux à la contribution massive de l'élèvage de l’animal à la rechauffement de la planète, à la famine mondiale, aux maladies chroniques, à l’abus des ouvriers, à la désertification et à la pauvreté du tiers monde.

    Ne soyons pas trop rapides à croire que les autres ne sont pas prêts à accepter la pleine force des vérités que nous tenons nous-mêmes pour évidentes.

    Le monde a eu son plein de cynisme jusqu’à maintenant et il est prêt pour quelque chose de nouveau.

    Partageons librement avec chacun la meilleure vérité que nous ayons, et faisons le avec le courage, l'altruisme et l'intégrité des idéalistes affichés qui nous ont précédés -- ceux dont les mots et les faits historiques ont redéfinis les limites du potentiel humain.

    " Un principe est un principe, et en aucun cas peut-il être affaibli à cause de notre incapacité à le mettre en pratique. Nous devons nous efforcer de l’atteindre, et l’effort devra être conscient, délibéré et dur." Gandhi

    James Laveck est cofondateur de l’organisation à but non lucratif Tribe of Heart.

    Voir : www.tribeofheart.org

    http://www.stop-abus-animal.com/bulletins/n54.htm

  • "Les solutions à la crise de l'eau ne manquent pas" (Le Monde)

    http://www.futura-sciences.com/uploads/tx_oxcsfutura/comprendre/d/images/645/sel_072.jpg

    Grande consommatrice, l'agriculture pourrait être plus frugale mais la volonté politique fait souvent défaut.

    Aurons-nous assez d'eau, en 2050, pour nourrir les 9 milliards d'habitants de la planète ?

    L'agriculture en est, de loin, la plus grande consommatrice, avec 70 % des volumes.

    Le message de la communauté scientifique et des praticiens du secteur est aujourd'hui clair : c'est le secteur agricole qui doit en priorité économiser l'eau si le monde veut éviter une crise des ressources hydriques, liée à la fois à l'augmentation des besoins et aux effets du réchauffement climatique.

    "Il faut doubler la production agricole d'ici quarante ans et, si rien ne change, les besoins en eau pour l'agriculture doubleront aussi, explique David Molden, directeur de recherche à l'International Water Management Institute (IMWI). Nous devons impérativement produire plus avec moins d'eau."

    Des solutions techniques existent.

    D'abord, mieux capter et utiliser l'eau de pluie.

    Mais pas forcément en construisant de nouveaux grands barrages :

    "En développant de petites infrastructures de stockage, et en apportant de petites quantités d'eau au moment où la plante en a le plus besoin, on peut passer d'un rendement de dix quintaux de céréales à l'hectare à trente", explique Sami Bouarfa, spécialiste du Maghreb à l'Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement (Cemagref).

    De petits aménagements (cordons de pierre, par exemple) ou l'amélioration du travail du sol permettent aussi, en retenant l'humidité, d'améliorer les rendements, parfois de manière spectaculaire.

    RÉGIME SANS VIANDE

    L'autre grand défi est de diminuer les quantités prélevées dans les fleuves et les nappes souterraines pour l'irrigation.

    "On peut gagner beaucoup en entretenant les réseaux de distribution et en utilisant le goutte-à-goutte", constate Mostafa Errahj, professeur à l'Ecole nationale d'agriculture de Meknès, au Maroc.

    Cette technologie permet d'économiser environ 50 % d'eau par rapport au système traditionnel d'irrigation.

    Toute la difficulté consiste à diffuser ces techniques sur le terrain.

    "Quel intérêt ont les agriculteurs à utiliser moins d'eau, s'ils ne reçoivent aucune compensation ?", interroge M. Molden.

    Augmenter le prix de l'eau est une option politiquement dangereuse. D'autant que les équipements d'économie en eau sont souvent coûteux.

    De plus, si les subventions apparaissent indispensables, elles ne suffisent pas.

    "Le changement ne peut pas se faire en un claquement de doigts, commente M. Bouarfa. On s'adresse à des millions de gens, pour la plupart de petits agriculteurs, qui risquent leur revenu. Un accompagnement est indispensable."

    Pour de nombreux experts, la clé du succès réside dans l'émergence d'un secteur agricole structuré par des coopératives et des associations d'usagers de l'eau.

    "Il n'y a pas de meilleur formateur, pour un agriculteur, qu'un autre agriculteur", affirme M. Bouarfa.

    Au Maroc, un programme de formation, soutenu par la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), met ainsi en lien des agriculteurs de tout le pays.

    "On sort du cadre classique où le formateur est un fonctionnaire, cela a beaucoup plus d'impact", explique M. Errahj.

    Trop peu de pays font des économies d'eau en agriculture une priorité.

    La pénurie menace pourtant de nombreuses régions du monde : pourtour méditerranéen, Sahel, Moyen-Orient, Asie centrale, Inde, nord de la Chine, Australie, ouest des Etats-Unis, Amérique centrale...

    La crise s'y fait déjà sentir.

    Les écosystèmes, surexploités, se dégradent.

    De nombreux participants au Forum mondial de l'eau, qui s'est tenu en mars à Istanbul, ont appelé les Etats à sortir de l'immobilisme.

    "Une meilleure gestion de l'eau en agriculture est une priorité en Inde ou en Chine aujourd'hui", relève M. Molden.

    Le Maroc a mis en place un plan d'économies.

    La Tunisie a réussi à stabiliser sa consommation d'eau agricole.

    Reste à savoir si ce mouvement s'amplifiera et donnera des résultats rapidement pour éviter des crises aiguës.

    Si les politiques strictement agricoles échouent, d'autres pourraient prendre le relais, en agissant sur les régimes alimentaires, par exemple.

    Un régime sans viande ne requiert que 2 000 litres d'eau par jour par individu, contre 5 000 pour une alimentation carnée.

    Une croissance des échanges de denrées alimentaires entre régions pauvres et riches en eau permettrait aussi de pallier les déficits.

    Ces ajustements ont déjà lieu (des régions en déficit hydrique importent des céréales), mais sont limités, les Etats restant très attachés à leur indépendance alimentaire.

    Gaëlle Dupont

    Article paru dans l'édition du 23.05.09.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/05/22/les-solutions-a-la-crise-de-l-eau-ne-manquent-pas_1196635_3244.html

  • La SPA "décerne la Palme de l'abandon à la France !" (Nice Matin)

    L'image “http://www.nicematin.com/edito/photo/510/20090521/nm-photo-246742.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Campagne de communication de la SPA du 18 au 24 mai 2009

    « La SPA décerne la Palme de l'abandon à la France ! », c'est ce que vous pouvez voir depuis le 18 mai sur près de 800 panneaux publicitaires 4x3 dont la majorité se situe dans les Alpes Maritimes.

    Ce n'est pas un hasard si la SPA a principalement ciblé Cannes.

    Pour Virginie Virginie POCQ SAINT-JEAN, Présidente de la SPA, « nous lançons notre campagne de communication pendant le festival et surtout à Cannes pour décerner notre Palme à la France ! »

    En effet, chaque année, ce sont plus de 100 000 chiens et chats qui sont abandonnés sur le territoire français et ceci par des moyens parfois aussi lâches les uns que les autres :

    - attachés à un arbre,
    - jetés vivants dans des poubelles
    - jetés d'une voiture sur les routes,
    - abandonnés la nuit au portail d'un refuge...

    « Éveiller les consciences et réveiller le sens civique des Français », c'est l'objectif de cete campagne à l'approche des vacances d'été !

    http://www.nicematin.com/ra/cannes/189988/cannes-la-spa-decerne-la-palme-de-l-abandon-a-la-france?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20090521&xtor=EPR-111&

  • Jason Matheny (New Harvest) et la viande in vitro

    http://knol.google.com/k/-/-/25lkeongjbtve/5svwbg/culturedmeat.jpg


    Future fillet

    Jason Matheny envisions the day when beef and chicken grown in labs will help prevent heart attacks and protect the environment—if enough people swallow the concept.

    By Josh Schonwald
    Photography by Dan Dry


    The leader of the in vitro meat movement slowly chewed what looked vaguely like a chicken drumstick.

    After a few bites, Jason Matheny, AB’96, turned to me, nodded approvingly, and noted the ingenuity.

    It wasn’t a chicken drumstick—it was soy fiber tied around a wooden stick.

    The owner of the Java Green Eco-Café, a tiny restaurant in downtown Washington renowned among faux-meat connoisseurs, then brought out several more facsimiles—a spicy sausage dish, Korean barbecue, and a grilled chicken on ciabatta sandwich, which he boasted “many people prefer over real meat.”

    Matheny, a slim 34-year-old, peered at the soy creations through his black-framed glasses.

    “The challenge has always been to get that moist fiber you get in meat,” he said between chews.

    Java Green impressed him. “Mock meat is getting better and better.”

    It wasn’t until 45 minutes later, in the frozen-food section of a Whole Foods Market near DuPont Circle, that Matheny started revealing why mock meat was not enough—and why he has spent much of the past five years promoting a radically different approach.

    There could be a limit with fake meats, he explained, standing before a freezer stuffed with veggie burgers, soy chicken nuggets, and vegan-friendly meatballs. “Meat tastes great. Meat has unique properties,” said Matheny, who hasn’t eaten the stuff in more than two decades.

    “Maybe they’ll never be able to match the taste and texture of real meat with mock meats. Some consumers might not be satisfied with soy or mycoprotein” (made from an edible fungus). He paused.

    “We just can’t put all of our eggs in one basket.”

    It was this basic idea—the need for an alternative to vegetarian alternatives—that ultimately led to Matheny’s provocative proposal.

    Critics call it “disgusting,” “gross,” “a Frankenfood nightmare”; others see it as a potential humanitarian and environmental panacea, saving lives and land.

    Matheny’s vision, first articulated in the May/June 2005 Tissue Engineering, was that meat could be grown rather than raised.

    Chicken, pork, and beef would be produced in vitro, in a cell culture. Industrial-scale, test-tube meat factories would, Matheny hoped, challenge and eventually replace traditional livestock farming.

    Matheny was not the first person to envision in vitro meat as a potential food source—the idea is at least 70 years old.

    But no one, certainly in the United States, has done more to promote the concept.

    Not only did he coauthor the seminal paper, but in 2004 he founded New Harvest, the world’s first nonprofit organization dedicated to supporting in vitro meat research.

    As director of New Harvest, headquartered in his Baltimore apartment, he’s effectively the chief fund-raiser, grants administrator, Web-content developer, and spokesperson for the in vitro meat movement.

    In this role Matheny has become a minor media star.

    It was Matheny who told the Baltimore Sun that compared to “real” meat, made from cattle fed growth promoters and antibiotics, in vitro meat “will be the purest meat ever.”

    It was Matheny who introduced the “Jurassic ParkChristian Science Monitor (“meat could be produced from the DNA of extinct animals”) and who predicted in Beef magazine “that perhaps the future farmers of America are microbiologists rather than cattle ranchers.”

    And it was Matheny who told me in January, at Whole Foods Market on P Street, that a minced-meat product, produced in vitro, would be available to consumers between “five and ten years from now,” and that this commercial meat would likely have the “fat profile of salmon or an avocado.”

    He explained: “You can engineer the fat content to have good fatty acids, Omega 3s, instead of the Omega 6.”

    But was this prediction realistic or a sci-fi fantasy?

    When Michael Jacobson, AB’65, then director of the Center for Science in the Public Interest, heard about the idea four years ago, he dismissed it, telling a Baltimore reporter, “It’s silly to even conjecture. It’s so far into the future.” But when I asked Raphael Lee, professor of plastic surgery, dermatology, molecular medicine, and organismal biology—and an expert on tissue growth—about the feasibility of in vitro food, he responded, “Very possible.” Lee, a pioneer in culturing tissue in a lab, added: “Theoretically, it’s a lot easier to do this than engineering muscle to insert into the body.”

    Matheny is not a cell biologist, a bioengineer, or an animal scientist. In fact, the coauthor of “In Vitro–Cultured Meat Production” has no formal training in tissue growth.

    Now a doctoral student in health economics at Johns Hopkins, he majored in art history.

    Not long after he visited a farm in Kentucky on a middle-school trip and saw the way animals were treated—“It wasn’t like Old MacDonald’s farm”—Matheny became a vegetarian.

    In college, after reading Princeton bioethicist Peter Singer’s argument that it was morally indefensible for people with the means not to give 5 or 10 percent of their income to charity, Matheny committed himself to a much higher level of tithing: 60 to 80 percent of his annual income.

    He gets most of his clothes at thrift stores, buys used books, tries to find the cheapest apartment possible—he once lived in a $100-a-month apartment in Oakland.

    When Matheny explains how he became interested in growing meat, he begins on a chicken farm in India.

    The influence of Singer, other moral philosophers such as Jeremy Bentham and John Stuart Mill, and an internship at the Berkeley-based Seva Foundation had inspired him to enter Johns Hopkins’s graduate program in public health, a field whose credo is “to minimize suffering in the world.”

    During his second year, he spent six months in India to evaluate an HIV-prevention program. In October 2003 he toured a farm outside Delhi.

    It was huge; with thousands of birds in cramped metal sheds, the odor was noxious.

    He had seen factory farming before, but this was India, whose diet had for centuries been mainly vegetarian.

    During his travels he spotted more industrial-sized chicken farms and saw why they were there. “Walk into any McDonald’s, and you’d see tons of people eating chicken sandwiches.”

    When he returned to the States, he found statistics confirming his observations. Poultry consumption in India had doubled in the previous five years.

    And it wasn’t just India: in China meat demand was doubling every ten years. Matheny considered the toll of skyrocketing meat consumption—the millions of acres of land needed, the water use, the fossil fuels required to power industrial-scale animal farms.

    Then there was animal waste and the mounting evidence that livestock production is a major source of greenhouse-gas emissions.

    Doing the math, he thought, “It just wasn’t sustainable in 50 years.”

    Adding to his alarm, Matheny didn’t believe, like some in the environmental and public-health communities did, that the message would work—that people would be persuaded by the environmental logic of a vegetarian diet, or the health argument (a plant-based diet reduces the risk of heart disease, obesity, diabetes), or humanitarian concerns about animal treatment.

    “Only 1 or 2 percent of Americans are vegetarian. None of these messages was having a measurable impact.”

    Moreover, he felt an urgency: “There’s not enough time to wait for a massive dietary transition.”

    So he turned to technology.

    Ever since he attended a 2001 Berkeley lecture series on the energy crisis, Matheny has believed that instead of getting people to take fewer showers or drive less, it was most effective to satisfy existing needs with more efficient technologies, like hybrid cars or the compact fluorescent light bulb, which has begun to replace the energy-hogging incandescent bulb.

    “What we needed was the compact fluorescent light bulb for meat production.”

    In his search for the carnivore’s green tech, Matheny learned about several promising approaches.

    Meat substitutes were not new—Buddhist cuisine had featured meat substitutes such as tofu for centuries—but a recent improvement in soy-processing technology, called extrusion cooking, made it increasingly possible to mimic meat.

    Technology also improved the taste of mycoprotein, and microbiologists made strides in farming algae, a high-protein source grown in saltwater.

    During his research Matheny read a news item online about a NASA-funded project.

    A team of researchers, led by bioengineer Morris Benjaminson, had grown chunks of goldfish meat while exploring a new food source for astronauts on long-range space missions.

    Benjaminson believed that the meat, grown from live-muscle cells and placed in a nutrient broth, could be an alternative to plant-based protein sources.

    Fascinated, Matheny dove deeper.

    He soon learned that the idea of culturing animals as a food source was not new.

    In fact, in a 1932 essay Winston Churchill suggested that it would be more efficient to cultivate wings and breasts in a growth medium than to raise an entire chicken.

    He had been inspired by the Nobel Prize–winning surgeon Alexis Carrel, who in his lab kept a piece of chicken-embryo heart muscle alive for more than 30 years.

    Matheny also learned about a more recent instance when humans actually ate in vitro meat: in 2003 a pair from the University of Western Australia grew two quarter-sized frog steaks in vitro, sautéed them in a honey-garlic sauce, and served them as part of an art performance.

    Four of the eight diners spit it out.

    Matheny recognized that there was a major “yuck factor.”

    Still, while large corporations were spending millions researching plant-based meat substitutes, he wondered why no one was looking at cultured meat.

    Also, although he hoped currently available mock meats—those made from soy, gluten, or mycoprotein—would eventually achieve a perfect replica of real meat, he feared the technology would hit a wall.

    It was a challenging task to wean humans off of meat, he thought.

    “Our taste buds have evolved to like the taste of things like sugars, fat, and meat, which were important in our ancestral environment.”

    Many people would be hard to shift to mock meats, he reasoned, but some might be willing to accept a cultured meat product.

    Matheny studied the technology that had inspired the NASA project. He found about two-dozen papers on tissue growth in humans and animals.

    He then wrote more than 60 of the authors cited—the world’s experts in muscle-tissue engineering—with a simple query: “Can this be tested as a food idea?”

    Many responded with generous feedback, and three were so curious about the graduate student’s idea that they offered to coauthor a paper—Vladimir Mironov, a tissue engineer at the Medical University of South Carolina; Pieter Edelman, a cell biologist at Wageningen University in the Netherlands; and Douglas McFarland, an animal scientist at South Dakota State University.

    Together, Matheny and the three scientists wrote a paper laying out, for the first time, a theoretical process to produce in vitro meat on a large scale.

    The team identified several key steps to culturing meat.

    First, cells—specifically precursors of muscle cells, called myoblasts, that proliferate quickly—would be selected from biopsies of chickens, turkeys, pigs, lamb, cattle, or other animals.

    Next the selected cells would be put in a growth medium—a vat of nutrient-rich soup, including carbohydrates and amino acids, that fosters rapid cell growth.

    Here the cells proliferate into millions.

    Then the millions of cells would be poured into a bioreactor, essentially a large fermentation chamber.

    The cells would fuse to become muscle fibers that would create thin sheets of meat.

    For the final step, the team offered two approaches.

    To achieve the taste and feel of real meat, the cultured product had to be exercised, like real animals.

    (The Australian effort had skipped this step, creating frog steaks with a texture one person described as “reminiscent of snot.”)

    One approach was to hang the thin sheets of freshly spawned meat on polymer scaffolding—the sheets would be moved mechanically every ten minutes to stimulate movement.

    After being grown and stretched, the meat sheets would be stacked to increase thickness.

    In the second approach, the meat would be grown on small, edible beads that would stretch the meat with changes in temperature.

    The paper received favorable feedback during peer review, but Matheny hadn’t anticipated the public interest it would provoke.

    Almost immediately, reporters started calling.

    By the end of 2005, he had not only been interviewed by the New York Times Magazine, Washington Post, and Der Spiegel, but he’d also appeared on the CBS Evening News, NPR, and the PBS program NOVA scienceNOW.

    Discover magazine named “Lab Grown Meat” one of its best science stories of 2005.

    People were embracing the idea, as Matheny had hoped, as an energy-efficient, waste-reducing, water-saving, morally sound meat alternative.

    But the most important response came that spring.

    Even before the paper was published, the Netherlands’ government, which learned of the paper during peer review, had invited Matheny to discuss his in vitro meat idea at a meeting of the country’s agricultural officials.

    Matheny didn’t know it, but the Dutch government had received a proposal from a scientist who wanted to do lab research on in vitro meat.

    A few months after his visit, Matheny got an e-mail from Henk Haagsman, a professor at Utrecht University; the government had granted his team 2 million euros and four years to study the proposal.

    “It was my happiest moment,” Matheny said. “We actually had a chance to see if this could work.”

    Four years later the in vitro meat vision is closer to reality.

    Haagsman’s team has applied for a grant extension and is making progress.

    “They could make a burger right now,” Matheny said, “but it would cost thousands of dollars per pound.”

    Although the Dutch project is the only effort underway to develop commercially viable in vitro meat, others are examining the technology.

    The In Vitro Meat Consortium, which Matheny helped create to exchange knowledge on related research, held its first conference in Norway last year.

    Corporate investors, including Silicon Valley venture-capital firm Kleiner Perkins, have looked closely at in vitro meat as a possible green-tech investment.

    And although New Harvest hasn’t seen a windfall of funds, the organization is funding a soon-to-be-completed research project: an Oxford biologist is comparing the energy use of cultured meat with conventional meat production.

    Although Matheny has devoted so much time and thought to in vitro meat and is closely associated with the idea, he sees an end to his role.

    “I want to make it happen,” said Matheny, who looks forward to eating a juicy, lab-grown burger. “But once I get it commercially viable, I should move on.”

    He’s still, after all, a PhD student in health economics.

    He’s written papers on risk analysis, biotechnology, moral philosophy, bioterrorism, and bioethics.

    Even with his in vitro meat evangelizing, he works as a consultant for clients such as the Center for Biosecurity, the Applied Physics Laboratory, and the World Bank.

    And he has other concerns. The day after we ate faux meat in DC, he e-mailed me another paper.

    This one, inspired by Law School senior lecturer Richard Posner’s 2004 book Catastrophe and published in the October 2007 Risk Analysis, was titled “Reducing the Risk of Human Extinction.”

    It included a cost-benefit analysis of strategies for, among other things, deflecting asteroids. For Matheny, it’s another step in his crusade to protect the planet.

    Josh Schonwald, a meat eater who works in the University’s News Office, is writing a book about foods of the future.


    Faculty chew on cultured meat

    By Josh Schonwald

    Whatever it’s called—test-tube meat, in vitro meat, cultured meat, lab-grown meat—Jason Matheny’s plan has provoked a wide range of responses.

    Among Chicago faculty the reactions are similarly diverse.

    “The whole idea is not so appetizing,” says Pamela Martin, AB’89, assistant professor in geophysical sciences.

    Martin coauthored a 2006 paper that compared the global-warming effect of omnivores with that of vegetarians, finding that the typical American meat-heavy diet produces higher levels of greenhouse-gas emissions than a plant-based diet.

    Matheny points to that paper as evidence for the environmental consequences of conventional meat production.

    But Martin, who has also evaluated the energy costs of agricultural production, questions whether in vitro meat production would be efficient. “It sounds like an energy-intensive process to me.”

    Her coauthor on the Earth Interactions article “Diet, Energy, and Global Warming,” Gidon Eshel, a former U of C geophysicist now at the Bard College physics department, agrees that in vitro meat’s energy efficiency has yet to be proved.

    He disputes Matheny’s contention that humans have a “craving” for meat—that people simply cannot make a dietary change. Still, Eshel says, “If it reduces greenhouse-gas emissions, I’m for it.”

    Martha Nussbaum, the Ernst Freund distinguished service professor of law and ethics, and coeditor of the 2005 anthology Animal Rights, has a clear take on in vitro meat.

    “It sounds like a great idea to me,” she says.

    “I don't like meat very much, so I might or might not eat it, but the humane issue is of immense importance, and I think that this would be a wonderful way of resolving this grave moral issue.”

    Medical Center plastic surgeon Raphael Lee, an expert in burn trauma and bioengineering who’s worked on tissue growth, is also enthusiastic about the idea.

    The plan is not only technologically feasible, he says, but also could help reduce illness.

    In Darfur, Chad, and other developing countries Lee has studied, food-borne pathogens are a major source of disease.

    Although he’s not familiar with the specifics of Matheny’s cultured-meat–growing proposal, Lee says, “Theoretically, it could be a huge improvement.

    This is a controlled process in a controlled environment. It could be much safer process than conventional means.”

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    http://magazine.uchicago.edu/0906/features/future_fillet.shtml

  • Le massacre des porcs choque l'opinion publique égyptienne (Le Figaro)

    L'image “http://www.lefigaro.fr/medias/2009/05/20/20090520PHOWWW00109.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Crédits photo : AFP PHOTO/STR

    Le Caire, Tangi Salaün

    L'extermination des cochons à coups de barres de fer et de produits chimiques provoque l'indignation générale.

    Des dizaines de cochons déversés vivants par un tractopelle dans la benne d'un camion, avant d'être aspergés de produits chimiques qui les tuent lentement : ces images extraites d'une vidéo diffusée sur le site du journal indépendant al-Masry al-Yom ont suscité des réactions indignées en Égypte, y compris parmi les dignitaires religieux musulmans.


    Décidée dans le cadre de la campagne de prévention contre la grippe A (H1N1), l'élimination du cheptel porcin était jusqu'alors présentée comme respectant les normes sanitaires et les valeurs du pays.

    Mais c'était compter sans la saturation des rares abattoirs habilités à abattre les porcs, dont la viande ne doit pas voisiner avec celle des autres animaux.

    Quelque 90 000 cochons auraient été tués depuis trois semaines, alors que le cheptel est estimé entre 250 000 et 300 000 bêtes.

    Un casse-tête pour les autorités vétérinaires et sanitaires, qui ont reconnu que l'opération pourrait prendre plusieurs mois.

    « Stupidité humaine »

    Pour accélérer le processus, certains semblent donc avoir opté pour des méthodes plus expéditives :

    « Les cochons sont recouverts de produits chimiques, on les laisse pendant 30 à 40 minutes, jusqu'à ce qu'ils meurent, puis on les jette dans la fosse », témoigne dans la vidéo le responsable de la décharge de Khassous, près du Caire, où la scène a été filmée.

    Quant aux porcs conduits aux abattoirs, ils sont souvent tués à coups de barres de fer, rapportent d'autres journaux.

    Plusieurs associations de protection des animaux ont annoncé qu'elles allaient porter plainte contre les responsables de l'abattage, notamment le ministre de l'Agriculture.

    La décision d'abattre l'ensemble de son cheptel porcin avait déjà valu à l'Égypte des critiques des autorités médicales internationales, qui ont jugé cette mesure « inutile » pour protéger le pays contre l'épidémie de grippe A.

    Elle a aussi provoqué la colère d'une partie de la communauté copte, qui y a vu une mesure discriminatoire.

    Mais, cette fois, l'indignation est largement partagée.

    « Il est strictement interdit par l'islam de tuer ainsi un animal, y compris un porc », a critiqué le cheikh Salim Mohammed Salim, chef du conseil des fatwas de l'université al-Azhar, principale institution religieuse du pays.

    Bien que la consommation de sa viande soit interdite, le porc n'est pas considéré comme un animal « impur » par l'islam.

    Interpellé par un député copte sur le massacre des porcs, le président de l'Assemblée du peuple, Fathi Sorour, a reconnu de son côté que l'abattage devait se faire « dans le respect des droits des animaux et d'une façon civilisée », sans pour autant remettre en cause la décision du gouvernement.

    Une décision qui, selon l'éditorialiste vedette Salama Ahmed Salama, relève pourtant plus « de la stupidité humaine que de la maladie des porcs ».

    http://www.lefigaro.fr/international/2009/05/20/01003-20090520ARTFIG00040-le-massacre-des-porcs-choque-l-opinion-publique-egyptienne-.php

  • Autriche : appel à journée d'action (10 juin)

    http://www.movimentgraffitti.org/pics/AL6.jpg

    Le niveau d'expression publique contre la répression anti-animalistes en Autriche est remarquable, ainsi le travail sous-jacent des militants qui oeuvrent à ce qu'il y ait en permanence des événements à ce sujet.

    Se reporter au message ci-dessous pour le détail : prise de position du président d'Amnesty international Autriche, d'un célèbre acteur allemand, conférence de presse des Verts et de Greenpeace, manifestations, conférences, colloques...

    Nombreux échos dans la presse, tous favorables.

    Aujourd'hui, les militants autrichiens demandent au reste du monde s'il serait possible d'organiser une journée internationale de solidarité le 10 juin, juste avant que le ministère de la justice décide d'inculper ou pas des personnes.

    Il s'agirait de manifester devant des ambassades et consulats d'Autriche à l'étranger.

    XXX

    Début du message réexpédié :

    De : XXX
    Date : 18 mai 2009
    À : XXX
    Objet : [Freedom_for_ Austrian_ Activists] Austria: anti-repression work in full swing! + international day of solidarity demos

    On 10th june we suggest an international day of protests outside austrian embassies worldwide!

    Please do let us know if you could imagine participating!

    This must be just before the Minister of justice is deciding whether to press charges or not!

    The story is really kicking off now!

    The media are full with stories on the case and absolutely all stories are in favour of the activists and against repression.

    Today, too, for example the daily newspaper "Standard" ran a long article on the repression and police breaking the law and a second long article on an interview with Martin B. and all totally supportive and cool!

    http://derstandard. at/?url=/ ?id=124231611900 7

    Aapparently, the New York Post is writing an article for tomorrow.

    Also, the head of Amnesty International Austria on Youtube against the repression of animal activists (in austrian):

    http://www.youtube. com/watch? v=CN5GY_9qo_ o

    This week, a german comedian star will speak out against police repression in Austria.

    Next week, an austrian talk master will follow.

    This weekend, again, there were public talks on the repression case in Linz.

    Today, the club of Vienna (a club of university profs commenting on problems in democracy) decided to do a university symposium on police repression with Martin B. as a speaker.

    Tomorrow morning, Greenpeace, a human rights ngo, the greens and the labour party will hold a press conference together in parliament on the case (highly sympathetic! ).

    Tomorrow night, the University of Graz has invited Martin B. to speak on the repression case in the evening.

    Wednesday, the Green Party spokesperson on police matters will present charges against police in the case, which he will report to state prosecution.

    On Thursday 21st may, there will be a human chain from parliament to the supreme court in Vienna, commemorating 1 year of the arrests.

    On the weekend Thursday to Sunday, the liberation days in Vienna will make the repression case a topic.

    23rd May will see a demo march through Vienna against police repression.

    On Wednesday 27th May, activists will bury the constitution, which is guaranteeing human rights of protest, in front of the supreme court.

    On the 2nd of June, a flashmob against police repression will be organised.

    On the 3rd of June, the green students will hold a press conference on police repression.

    On 5th-7th June, the critical civil society will hold a conference in Vienna, on which Martin B. will do a keynote speach on the case.

    8th of June will see the final trial day of vgt sueing the biggest austrian daily newspaper for libel.

    During the incarceration, this newspaper has claimed that vgt is responsible for 8 arson attacks.

    There is a lot more in the pipeline!