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Libération animale - Page 71

  • Peter Singer, viande heureuse et végans fanatiques (Gary Francione)

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    Chères collègues et chers collègues :

    Dans une interview récente, Peter Singer affirme un certain nombre de choses qui, selon moi, indiquent à quel point la différence entre l’approche néo-welfariste ou welfariste et l’approche abolitionniste est tranchée.

    Premièrement, il affirme :

    Je suis très heureux de constater qu’il y a eu de nombreux changements, spécialement en Europe, mais aussi aux États-Unis et dans d’autres pays.

    En Europe, toutes les plus abusives et les pires formes d’élevage industriel ont été modifiées.

    Je ne suis pas d’accord avec l’affirmation de Singer à plusieurs égards.

    Premièrement, il n’est pas juste de dire qu’il y a eu « de nombreux changements » et que « toutes les plus abusives et les pires formes d’élevage industriel ont été modifiées ».

    Comme je l’ai expliqué dans au moins deux autres essais (1,2) sur ce site et dans mon livre Animals as Persons: Essays on the Abolition of Animal Exploitation, publié en 2008, les prétendues améliorations à l’égard bien-être animal en Europe à propos desquelles Peter est si excité sont pires qu’inutiles, en ce qu’elles n’aident que très peu, ou pas du tout, à protéger les intérêts des animaux et elles font en sorte que les humains se sentent plus confortables à propos de la consommation d’animaux, ce qui favorise sa perpétuation.

    Deuxièmement, à propos du véganisme, il affirme :

    La diète végane, spécialement celle qui est centrée sur l’achat de produits biologiques issus des plantes, résout plus de problèmes éthiques entourant l’alimentation que n’importe quelle autre.

    Mais j’admets que ce n’est pas pour tout le monde et que ce sera long avant qu’elle devienne largement répandue.

    Aussi, je ne veux pas donner l’impression qu’il s’agit de la seule chose qu’une personne puisse faire pour manger de manière moralement acceptable.

    Simplement éviter les produits issus de l’agriculture intensive est un grand pas dans la bonne direction, même si vous continuez à manger, en quantités modérées, des produits provenant d’animaux élevés de manière biologique.

    Une fois de plus (voir, par ex., 1, 2), Singer répète qu’être un « omnivore consciencieux » est une « position éthique défendable ».

    Puisque le dit « père du mouvement en faveur des droits des animaux » (qu’appuient à peu près toutes les organisations néo-welfaristes) prétend qu’il est moralement recommandable de consommer des produits et de la viande d’animaux « heureux », il est probable que cette idée devienne la ligne morale directrice.

    Et c’est exactement ce qui se passe.

    Le véganisme est perçu comme une position « extrémiste » précisément en raison de commentaires comme celui-ci; la viande « heureuse » est considérée comme une choix « éthique ».

    Pour repérer le spécisme dans cette position, pensez à certaines formes d’exploitation humaine.

    Si quelqu’un affirmait qu’une quantité « modérée » de viols « humanitaires » représentait « un grand pas dans la bonne direction », nous serions scandalisés.

    Mais Singer nous dit que manger une « quantité modérée » de viande et autres produits issus d’animaux « heureux » est une bonne chose au plan moral.

    C’est peut-être une bonne chose, comme il est une bonne chose que battiez vos esclaves 5 fois par semaine plutôt que 10 fois, mais voilà qui passe totalement à côté de la question morale fondamentale en jeu.

    Lorsqu’on lui a demandé s’il est possible d’agir de manière éthique sans devenir « fanatique », il a répondu :

    C’est absolument possible !

    La chose dont il faut se rappeler est que le monde est imparfait et que nous voulons le rendre meilleur, alors tout changement dans la bonne direction aide et plus nous en faisons, meilleur c’est.

    Mais ce n’est pas une religion, ce n’est pas une question de pureté personnelle.

    Nous n’avons donc pas à nous soucier à propos de notre propre perfection morale.

    Nous devons simplement faire de notre mieux pour minimiser l’impact dommageable que nous avons sur les animaux, sur notre environnement et sur les travailleurs.

    Et, alors, apprécier nos aliments !

    Une fois de plus, Singer qualifie l’approche abolitionniste, qui se fonde sur le véganisme et l’éducation non violente au véganisme, de « puriste » ou de « fanatique », parce que les abolitionnistes soutiennent que nous ne pouvons justifier aucune forme d’utilisation d’animaux.

    Est-ce que Singer considère comme puriste une position absolutiste à l’égard des comportements tels que le viol ou la pédophilie ?

    Est-ce que la position selon laquelle nous ne pouvons justifier aucun viol ou aucun acte de pédophilie, peu importe les circonstances, est puriste ou fanatique ?

    Sinon - s’il considère comme permis ou même obligatoire d’endosser une position absolutiste à propos de ces sujets - alors son discours ne pose-t-il pas problème par rapport à la position abolitionniste vis-à-vis des nonhumains et ne repose-t-il pas sur la présomption voulant que l’exploitation animale soit moralement moins problématique que l’exploitation humaine ?

    Je suppose qu’il fait une telle supposition, ce qui n’est pas surprenant puisqu’il considère que les nonhumains ont moins de valeur morale que les humains.

    De toute manière, il est très décevant que Singer dise aux gens d’apprécier leur viande « heureuse ».

    Mais alors, en dépit de l’idée selon laquelle les « personnes soucieuses des animaux » forment un groupe monolithique, il y a une différence très claire entre l’approche abolitionniste et l’approche néo-welfariste.

    L’interview de Singer n’illustre que quelques-unes d’entre elles.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/29/peter-singer-viande-heureuse-et-vegans-fanatiques/

  • Corrida : coups d'éclat autour de l'expo "Eclats de corridas" à Béziers

    http://www.pas-content.ch/anti-corrida/Photos%20C.R.A.C/Corrida%20Chateaurenard%2002-08-04%20(112).JPG

    Le photographe sétois Jean-Loup Gautreau, dont l'expo "Eclats de corrida" a été retenue pour être accrochée à l'Espace taurin cet été, n'imaginait sans doute pas provoquer un clash lors du conseil municipal de Béziers.

    Patrice Pollet, représentant des verts, a poussé un coup de gueule contre cette expo qu'il a dénoncée comme "l'apologie de la barbarie" et a cité la philosophe Elisabeth de Fontenay :

    « Dans son merveilleux livre, que je vous encourage à ouvrir, elle assimile les mauvais traitements faits aux animaux à ceux infligés lors de la Shoah... ».

    Tollé général dans la salle.

    La conseillère Anne Bialek menace de partir si l'élu ne retire pas « ces paroles scandaleuses, le lendemain du jour national de la Déportation ».

    Le maire se fâche tout rouge : « Assez, c'est inadmissible. »

    C'est finalement Patrice Pollet qui quitte la salle du conseil, s'estimant censuré et mal compris.

    http://www.midilibre.com/articles/2009/04/28/20090428-BEZIERS-Coups-d-39-eclat-autour-de-l-39-expo-Eclats-de-corridas.php5

  • "Un appel à l'humilité" (Gary Francione à propos de la grippe porcine)

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    Chères collègues et chers collègues,

    Eh bien, une fois de plus, nous nous retrouvons avec une vague de grippe porcine qui risque de se transformer en pandémie.

    Comme cet article l’établit clairement, les pandémies naissent souvent là où nous élevons des animaux nonhumains domestiqués.

    Nous tuons approximativement 56 milliards d’animaux chaque année dans le monde (sans compter les animaux aquatiques).

    Cette quantité de souffrance et de mort est renversante ; en effet, elle est simplement inimaginable.

    Manger des animaux non seulement n’est pas nécessaire pour optimiser la santé humaine, mais cela entraîne souvent directement la mort de nombreux humains.

    De plus, l’élevage d’animaux est, à de multiples niveaux (réchauffement de la planète, pollution de l’eau, déforestation, érosion des sols, etc.), un désastre écologique.

    Continuer de consommer des produits d’origine animale est non seulement moralement injustifié - c’est aussi complètement irrationnel.

    Nous basons notre prétention sur le fait que les humains seraient moralement supérieurs aux nonhumains en raison de notre prétendue rationalité.

    Peut-être qu’un peu plus d’humilité serait approprié.

    Devenez végans.

    C’est facile, c’est mieux pour vous et pour la planète et, plus important encore, c’est la bonne chose à faire.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/27/un-appel-a-lhumilite/

  • La phrase du jour : Gandhi

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    "D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, puis ils vous combattent et enfin vous gagnez."

    Mahatma Gandhi (1869-1948)

  • "Certains animaux n'oublient rien" (Le Figaro)

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    Casse-noix de Calrk

    Par M. B.-C. - 24/04/2009

    En se fondant sur des travaux récents, ce biologiste montre que les pigeons, les geais ou les écureuils ont une mémoire d'éléphant.

    Le Figaro Magazine -Les animaux ont-ils une mémoire plus performante que celle des humains ?

    Yves Christen - Cessons de prendre les animaux pour des êtres vivants auxquels il manque quelque chose.

    Non seulement ils ont du talent, voire du génie, mais ils nous sont parfois supérieurs.

    Ainsi, un oiseau comme le casse-noix de Clark parvient à retrouver plus de 30 000 graines cachées sur des kilomètres carrés.

    La mémoire exceptionnelle de ces cacheurs compulsifs que sont les geais ou les écureuils dépasse sans aucun doute celle de nos congénères.

    Car les bêtes ne se contentent pas d'être des collecteurs d'aliments. Elles ont une vie mentale très riche.

    Comment les animaux utilisent-ils leur mémoire ?

    Elle est employée pour classer les objets, pour organiser le monde.

    Les pigeons ont, à cet égard, fait l'objet d'extraordinaires études par le Japonais Shigeru Watanabe.

    Ce chercheur a entraîné des animaux de cette espèce à reconnaître les œuvres de Picasso, de Monet ou d'autres peintres.

    Les oiseaux se sont alors avérés parfaitement capables de « désigner » (en picorant sur une image) l'auteur des œuvres qu'on leur présentait.

    Ils parvenaient même à classer ensemble les peintres d'une même catégorie, par exemple les impressionnistes.

    Renoir était situé avec Monet, Braque avec Picasso, etc.

    Ces pigeons critiques d'art utilisent donc leur grande mémoire pour se représenter les objets d'une certaine façon et pour les classer.

    Sont-ils capables de situer les événements dans le temps ?

    Bien sûr.

    On croyait l'homme seul pourvu de cette capacité désignée sous le nom de mémoire épisodique.

    Mais les admirables expériences de la psychologue anglaise Nicola Clayton ont montré que les geais se souviennent du jour de l'enfouissement de leur nourriture en les soumettant à des expériences consistant à leur offrir des larves et des cacahouètes.

    Ils préfèrent les premières mais uniquement quand elles sont fraîches.

    Si on leur permet de les retrouver dans les quatre jours qui suivent leur mise en terre, ce sont elles qu'ils choisissent.

    S'il leur faut attendre plus longtemps, ils préfèrent les graines.

    Conclusion de Nicola Clayton : ils voyagent mentalement dans le temps ; ils se transportent dans le passé.

    D'autres expériences révèlent qu'ils se projettent aussi dans le futur, prévoyant ce qui peut arriver.

    http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/04/25/01006-20090425ARTFIG00146--certains-animaux-n-oublient-rien-.php

  • Liens entre spécisme et sexisme : s'il était (encore) besoin de les démontrer

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    Une couverture du magazine pornographique américain "Hustler" (juin 1978)...

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    ... et les paroles de la "chanson" "Sale pute" (toi-même) du rappeur Orelsan :

    Attends bouge pas j'ai un mail d'Orel j'te rappelle
    Ce soir j'suis rentré du taff plus tôt que d'habitude
    Je suis passé chez toi pour te faire une surprise
    Quand j'suis arrivé t'étais dans ton hall avec l'autre type qui est en cours
    avec toi
    Et je vous ai vus...
    Je vous ai vu vous jeter sur l'autre, il passait les mains sous ton pull
    pendant que tu l'embrassais
    Putain j'avais envie de vous tuer j'étais choqué j'croyais que tu étais
    différente des autres pétasses
    J'te déteste j'te hais

    J'déteste les petites putes genre Paris Hilton les meufs qui sucent des queues
    de la taille de celle de ''Lexington''
    T'es juste bonne à te faire péter le rectum même si tu disais des trucs
    intelligents t'aurais l'air conne
    J'te déteste

    j'veux que tu crèves lentement j'veux que tu tombes enceinte et
    que tu perdes l'enfant
    Les histoires d'amour ça commence bien ça finit mal
    Avant je t'aimais maintenant j'rêve de voir imprimer de mes empreintes
    digitales
    Tu es juste une putain d'avaleuse de sabre, une sale catin
    Un sale tapin tous ces mots doux c'était que du baratin
    On s'tenait par la main on s'enlaçait on s'embrassait
    On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée
    On verra comment tu suces quand j'te déboîterai la mâchoire
    T'es juste une truie tu mérites ta place à l'abattoir
    T'es juste un démon déguisé en femme j'veux te voir briser en larme
    J'veux te voir rendre l'âme j'veux te voir retourner brûler dans les flammes

    Refrain x2

    Poupée je t'aimais mais tu m'as trompé
    Tu m'as trompé tu l'as pompé, tu es juste une sale pute
    Une sale pute une sale pute une sale pute une sale pute

    J'déteste les sales traînées comme Marjolaine
    Les petites chiennes les chichiteuses les filles à problèmes
    J'rêve de la pénétrer pour lui déchirer l'abdomen
    Je t'emmènerai à l'hôtel je te ferai tourner dans ma villa romaine
    Tu suces pour du liquide tu te casses à marée basse
    Pétasse tu mériterais seulement d'attraper le DAS
    Le seul liquide que je t'ai donné c'est mon sperme
    Si j'te casse un bras, considère qu'on s'est quitté en bons termes
    J't'aime j'ai la haine j'te souhaite tous les malheurs du monde
    J'veux que tu sentes la chaleur d'une bombe j'veux plus jamais que tu me
    trompes
    J'étais trop fidèle (sale pute)
    J'ai les nerfs en pelote (sale pute)
    J'vais te mettre en cloque (sale pute)
    Et t'avorter à l'Opinel

    "Oh mais c'est de ta faute t'étais jamais là pour moi"

    Oh je m'en bats les couilles c'était de la faute à qui
    J'te collerai contre un radiateur en te chantant 'Tostaky'
    J'veux que tu pleures tous les soirs quand tu tu t' endors
    Parce que t'es du même acabit que la pute qu'a ouvert la boite de pandore

    Refrain x2

    J ai la haine j'rêve de te voir souffrir
    J ai la haine j'rêve de te voir souffrir baby
    J ai la haine j'rêve de te voir souffrir
    J ai la haine j'rêve de te voir souffrir baby

    ***

    Tel est l'art d'aujourd'hui : de la merde.

  • Le taureau de la Talaudière sauvé par la Fondation Brigitte Bardot

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    Dessin Christophe Novel

    Paris, le 22 avril 2009 – Le 21 avril dernier, un taureau s’échappe de l’abattoir de la Talaudière.

    Après plusieurs heures de recherches et maintes négociations de la Fondation Brigitte Bardot , l’animal est finalement endormi et échappe donc, pour la deuxième fois, à une mort certaine.

    La Fondation Brigitte Bardot touchée par la combativité de ce taureau décide donc de s’en porter acquéreuse.

    C’est désormais chose faite puisque l’éleveur du bovin et l’institution se sont mis d’accord sur le prix de rachat de l’animal.

    « L’évadé de la Talaudière  » propriété de la Fondation

    L’éleveur et la Fondation Brigitte Bardot sont parvenus à un accord concernant le prix de l’animal (3.000 €, le prix de la « viande ») assurant ainsi au taureau la garantie de couler des jours heureux.

    Dès vendredi, l’animal prendra la route vers la Seine Maritime afin d’y rejoindre une pension agricole où l’ensemble de ses besoins sera pris en charge par la Fondation Brigitte Bardot.

    Brigitte Bardot touchée par l’histoire de ce taureau

    « Comme de très nombreux Français, j’ai suivi avec angoisse la traque de ce pauvre taureau qui a réussi à s’échapper de l’abattoir de Saint-Étienne.

    Les animaux qui pénètrent dans ce lieu de mort, de cris et de sang, s’affolent et cherchent à fuir, mais l’issue est toujours l’égorgement de la bête dans l’indifférence des hommes.

    Par miracle, ce taureau a pu s’échapper de cette épouvante, s’échapper pour ne pas être saigné.

    C’est un rescapé qui doit être gracié !

    D’ailleurs son origine écossaise m’a fait le baptiser : Kilt !

    On peut s’interroger sur ce que représente une vie parmi les milliards d’autres sacrifiées chaque année pour la consommation humaine ? Mais une vie de sauvée, ce n’est pas négligeable. Si nous pouvons épargner cet animal, alors nous avons le devoir moral de le faire.

    Ma Fondation est prête à l’accueillir et lui assurer une retraite bien méritée, comme elle accueille déjà plusieurs centaines de bovins et d’équidés sauvés des abattoirs, plusieurs dizaines de moutons sauvés des sacrifices rituels. »

    Un cas exceptionnel et pourtant si courant

    Même si le sauvetage de ce taureau a été des plus épiques eu égard à son évasion, il n’en demeure pas moins courant pour la Fondation.

    En effet, à date, la Fondation Brigitte Bardot est propriétaire de près de 300 bovins sauvés des abattoirs et des mauvais traitements.

    Une partie de ces animaux est hébergée au sein du refuge de la Fondation dans l’Eure et plusieurs d’entre eux sont placés dans des pensions agricoles.

  • "Et Hitler était végétarien" (Gary Francione)

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    Chères collègues et chers collègues :

    Dans ce qui semble être une tentative visant à répondre à la critique adressée au Président Obama lorsque le Département de la sécurité nationale a émis un communiqué de presse et un rapport sur l’extrémisme de la droite, le FBI vient d’annoncer que le terrorisme peut aussi bien provenir de l’aile « gauche » : le premier des noms paraissant sur la liste des « suspects les plus recherchés » du FBI est Daniel Andreas San Diego, décrit comme un « activiste pour les droits des animaux » et un « végan ».

    Le premier problème avec cette annonce est qu’elle associe le mouvement en faveur des droits des animaux à la gauche politique.

    Et cela est problématique puisqu’une telle association est, au mieux, une exagération.

    En effet, plusieurs des plus importantes personnalités et organisations de défense des animaux, particulièrement aux États-Unis, ont - dans la mesure où l’on peut dire qu’elles sont même politisées - adhéré à des politiques réactionnaires.

    Y a-t-il quelque chose de plus réactionnaire que les incessantes manifestations de sexisme ou attributions de prix à des gens comme Pat Buchanan ou Arnold Schwarzenegger de PETA ?

    Une des personnes du mouvement américain les plus encensées est Matthew Scully, qui écrivait les discours de George Bush, Dick Cheney et Sarah Palin et qui, dans ses écrits, adopte l’approche conservatrice chrétienne selon laquelle nous devons démontrer de la « pitié » à l’endroit des animaux, mais entérine l’idée que les animaux nonhumains sont moralement inférieurs parce que seuls les humains ont été créés à l’image de Dieu.

    La Humane Society of the United States, affirmant que « [l]e mouvement de protection des animaux ne devrait jamais se limiter à l’aile gauche ou à l’aile droite de la politique américaine », applaudit Rush Limbaugh.

    De toute façon, la généralisation consistant à associer le mouvement américain en faveur des animaux à la gauche est tout simplement erronée.

    Le deuxième problème est que ce récit suggère injustement que le mouvement en faveur des droits des animaux est violent.

    Oui, il est vrai qu’il y a certaines personnes qui encouragent le recours à la violence, mais elles sont très peu nombreuses.

    La très vaste majorité des défenseurs des animaux que j’ai rencontrés au courant des trois décennies pendant lesquelles je me suis impliqué par rapport à cette question sont vivement opposés à la violence.

    Ils comprennent que la violence est le problème et non la solution ; ils comprennent que la violence ne fera -  ne pourra - qu’engendrer plus de violence.

    Selon le rapport, San Diego, affirmant faire partie de la « Revolutionary Cells-Liberation Brigade » a bombardé deux corporations qui pratiquaient l’expérimentation animale en Californie.

    « Revolutionary Cells-Liberation Brigade » ? S’agit-il d’une blague ?

    De toute façon, que San Diego soit coupable ou non des accusations qui sont portées contre lui est une question qu’il revient à la Cour de trancher.

    Mais ceux qui font la promotion de la violence ou qui ont recours à celle-ci ne font rien pour changer l’opinion publique à propos de cette question ; tout ce qu’ils font est de s’assurer que personne ne prendra les importantes idées éthiques sérieusement.

    Ils donnent aux autres l’excuse qui leur permet d’écarter ces idées.

    Dans mon travail et grâce à ce blog (1, 2), j’ai défendu une approche des droits des animaux qui, si elle est bien comprise, est incompatible avec la promotion de - ou le recours à - la violence.

    Le troisième problème est que le récit prend la peine de mettre l’emphase sur le fait que San Diego est végan.

    Et alors ? En quoi est-ce pertinent ?

    Ça me rappelle toutes les fois où, au cours des ans, quelqu’un m’a opposé que les préoccupations à l’égard du statut moral des animaux devraient être écartées puisque Hitler était végétarien.

    Sans même considérer le fait que Hitler n’était pas végétarien, quelle pertinence logique est-ce que cela aurait, même si c’était bien le cas ?

    Staline mangeait de la viande.

    Cela signifie-t-il que tous les mangeurs de viande sont moralement comparables à Staline ?

    Bien sûr que non.

    San Diego peut être ou non coupable de gestes qu’on lui reproche.

    Mais même s’il est coupable ou même s’il est végan, est-ce que cela est pertinent lorsqu’il s’agit d’évaluer la moralité du véganisme ou est-ce que cela nous apprend quoique ce soit à propos des végans ?

    Non, bien sûr que non.

    À ma connaissance, Osama Bin Laden mange de la viande.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/21/et-hitler-etait-vegetarien/

  • Elevage : les "dresse-vaches", torture supplémentaire pour les vaches laitières

    http://www.okvoyage.com/images/article/66-ete-frais-alpes-suisses/suisse-vache.jpg

    Selon une évaluation, 350.000 vaches laitères vivent en Suisse dans la crainte permanente de recevoir une décharge électrique.

    Cela les stresse et les entrave dans leur comportement naturel, estime une organisation alémanique de protection des animaux d'élevage.

    En cause : les dresse-vaches, soit une perche métallique électrifiée qui est placée 5 centimètres au-dessus du dos de la vache.

    Comme la vache cambre le dos lorsqu'elle défèque et urine, elle reçoit chaque fois une décharge électrique si elle ne fait pas un pas en arrière.

    Le but est de forcer les ruminants à faire leurs besoins directement dans un canal qui permet de les évacuer, et non à leur place.

    Cela épargne du travail à l'agriculteur, au détriment du bien-être des animaux.

    KAGfreiland, l'organisation alémanique de protection des animaux d'élevage, profite de la "Journée du lait" de samedi pour lancer un appel aux producteurs : dans leurs directives, ils devraient ancrer l'interdiction des dresse-vaches ou au moins la stabulation libre.

    Actuellement, les dresse-vaches électriques ne sont interdits que chez les producteurs de lait bio.

    Selon KAGfreiland, des enquêtes ont montré que jusqu'à 90% des contacts avec la perche électrique ne se produisent pas lorsque le bovidé fait ses besoins.

    Les vaches reçoivent la majorité des décharges électriques quand elles chassent les mouches, se grattent ou font leur toilette.

    En Suisse, ils peuvent continuer à être utilisés dans les plus de 20'000 écuries où ils sont déjà installés.

    Des alternatives existent.

    La meilleure, selon KAGfreiland, est un système pneumatique qui repousse la vache de quelques pas en arrière au niveau de la tête dès qu'elle lève la queue pour faire ses besoins.

    De son côté, l'Union suisse des paysans considère les dresse-vaches comme acceptables.

    Ils contribuent à améliorer l'hygiène des vaches et à éliminer notamment des problèmes de pis.

    Et l'USP de remettre en question les chiffres avancés par KAGfreiland.

    http://www.lematin.ch/flash-info/suisse/350-000-vaches-suisses-craignent-permanence-decharge

  • "Comportement moral et valeur morale" (Gary Francione)

    http://www.disabledsportseasternsierra.org/20060727dog_team/20060727dog_team8722crww350hq.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Les humains cherchent habituellement à justifier leur oppression et leur exploitation des nonhumains en soulignant de prétendues différences empiriques.

    Une des nombreuses différences auxquelles nous faisons appel est que les nonhumains, contrairement aux humains, sont incapables de penser ou d’agir moralement.

    Nous prétendons que seuls ceux qui peuvent reconnaître leurs obligations morales envers autrui et agir en fonction de celles-ci peuvent être membres de la communauté morale et, puisque les animaux sont prétendument incapables de le faire, nous sommes justifiés de les traiter comme de simples choses n’ayant aucune importance morale.

    Cet argument est problématique pour au moins deux raisons.

    Premièrement, il présente un problème purement logique.

    Supposons que deux humains - un qui est normal et un qui est handicapé mentalement et incapable de reconnaître ses obligations morales envers les autres.

    Ces deux humains sont-ils différents ?

    Assurément.

    Est-ce que les différences entre eux impliquent que nous devions les traiter différemment ?

    Oui, bien sûr. Si quelqu’un est handicapé mentalement et qu’il est incapable d’obligations, nous pouvons refuser de le laisser s’engager contractuellement.

    Mais ces différences sont-elles pertinentes lorsqu’il s’agit de déterminer si nous pouvons utiliser un être humain comme sujet d'une expérience biomédicale sans son consentement, ou si nous pouvons prendre ses organes sans son accord, ou si nous pouvons le traiter comme le simple moyen, pour nous, d’atteindre nos propres fins ?

    La plupart d’entre nous seraient horrifiés à l’idée que nous utilisions des personnes mentalement handicapées comme sujets d’expérimentation, pour leurs organes, ou encore comme esclaves.

    Nous admettons que le handicap n’est pas une caractéristique pertinente lorsqu’il s’agit d’évaluer la moralité de l’exploitation de ces humains comme des ressources à la disposition des humains dits « normaux ».

    Deuxièmement, il présente un problème empirique.

    Est-il vrai que seuls les humains sont capables de réflexion et d’actions morales ?

    Nombre d’exemples d’animaux de plusieurs espèces ayant risqué leur propre sécurité physique afin d’aider autrui - conduite qui nous paraît avoir une grande valeur morale - sont rapportés.

    Des chiens entrent dans des maisons en feu pour secourir des humains; des ratons laveurs risquent leur propre sécurité pour aider des ratons aveugles ; des primates nonhumains emprisonnés dans des zoos agissent de manière à protéger des humains accidentellement tombés dans les cages.

    Un de ces exemples a été porté à mon attention par les étudiants du cours sur les droits humains et animaux que Anna Charlton et moi enseignons à l’Université Rutgers.

    Un chien au Chili a risqué sa vie pour aider un autre chien ayant été frappé par une voiture. Je ne dis pas que le chien s’est assis et a évalué ses obligations morales avant d’agir comme nous aurions agi.

    Et alors ? Le chien a agi de manière altruiste.

    Sa conduite ne peut être expliquée par les « instincts » ou être interprétée comme un comportement égoïste.

    Le chien a clairement et délibérément adopté un comportement qui présentait de sérieux risques pour sa vie.

    Et les humains, qui sont prétendument « spéciaux » parce que, contrairement au chien, ils sont des êtres moraux, ne se sont pas même soucié d’arrêter la voiture ou de ralentir.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/16/comportement-moral-et-valeur-morale/