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Libération animale - Page 74

  • Chasse à courre : "Le cerf de Larroque n'a pas fini de hanter les tribunaux"

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    Grésigne. Aujourd'hui, l'émission « 30 millions d'amis » évoque la chasse à courre qui a mal tourné le 3 novembre 2007.

    C'était il y a 17 mois mais pour Patricia Rossard, c'est comme si c'était hier.

    Le traumatisme ne s'est pas effacé. Comment pourrait-il en être autrement quand vous êtes tranquillement chez vous, avec votre mari et vos deux enfants et que, soudain, un cerf défonce la baie vitrée, renverse tout dans la maison… avec une meute de chiens aux trousses ?

    Cette intrusion du 3 novembre 2007 à 13 heures, dans une habitation du hameau des Abriols à Larroque, se terminera tragiquement : le cerf sera achevé dans la cuisine, d'un coup de dague porté par un des membres de l'équipage de la Grésigne qui organisait cette chasse à courre.

    L'affaire sera évoquée ce samedi, à 12 h 50, dans l'émission « 30 millions d'amis » (sur France 3).

    « L'équipe de tournage est venue filmer le 27 février», indique Patricia. Ce n'est pas un hasard si « 30 millions d'amis » s'intéresse à cette affaire : leur fondation s'est elle-même porté partie civile dans un dossier de chasse à courre qui a mal tourné à Prémontré, dans l'Aisne.

    LE PIQUEUR CONDAMNé fait appel

    Le cerf de Larroque, lui, n'a pas fini de hanter les prétoires.

    Suite à la plainte déposée par le couple Rossard, le parquet d'Albi n'avait retenu que l'infraction de « chasse sur le territoire d'autrui ».

    Le piqueur, qui était aussi le meneur de la meute, avait comparu le 5 juin 2008 devant le tribunal de police de Gaillac, en compagnie d'un suiveur.

    Mais seul le premier cité a été condamné à une amende de 1 000 € et 2 ans de suspension de son permis de chasser.

    Ce jugement, prononcé le 4 juillet, a été frappé d'appel.

    Le piqueur doit être rejugé lundi 30 mars devant la Cour d'appel de Toulouse… mais son nouvel avocat brestois pourrait demander un délai pour mieux défendre le dossier.

    De leur côté, les riverains ne se satisfont pas de ces poursuites au civil, d'autant que l'incident du 3 novembre 2007 avait eu des précédents (lire notre encadré).

    Constitués en un collectif d'entraide baptisé «Le cerf de la Grésigne», ils ont multiplié les démarches auprès des élus.

    « Pour l'heure, ça n'a pas donné grand-chose », reconnaît Patricia.

    Face aux riverains, les chasseurs défendent becs et ongles la tradition de la vènerie: ils ont attaqué au tribunal administratif l'arrêté pris le 21 décembre 2007 par le préfet du Tarn, qui leur interdit désormais de sortir de la forêt sur les communes de Puycelsi, Larroque et Penne.

    D'autres communes de la Grésigne souhaitaient elles aussi limiter la chasse à courre sur leur territoire mais en l'absence d'incidents, le préfet n'a pas accédé à leur demande.

    Des chasseurs risquent des poursuites au pénal

    Cette affaire aura-t-elle des suites pénales ?

    « Plusieurs plaintes ont été déposées dont trois pour des raisons graves », rappelle Patricia Rossard. Elle-même, en 2006, avait failli se faire embrocher par un cerf, rentré dans sa buanderie pour échapper à la meute.

    Son avocat, Me Bernard Viguié, avait plaidé l'incompétence du tribunal d'instance, lors du procès de Gaillac, estimant que plusieurs délits étaient constitués.

    Il avait déposé plainte directement auprès de la juge d'instruction d'Albi pour « mise en danger de la vie d'autrui » et « omission de porter secours ».

    La juge a décidé de rouvrir le dossier de 2006. Pour l'affaire de 2007, l'avocat toulousain, débouté de sa demande, a saisi la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Toulouse qui lui a donné raison, estimant qu'il y avait lieu d'instruire sur les mêmes délits.

    « Jamais en France une affaire de chasse à courre n'est allée aussi loin », se félicite déjà Patricia Rossard. « Fatiguée » de s'être battue seule pendant 3 ans, elle va quitter ses fonctions de vice-présidente du collectif « mais je continuerai le combat en tant que citoyenne ».

    Elle espère un jugement exemplaire « pour mieux encadrer la chasse à courre et rappeler à ses pratiquants qu'ils n'ont pas tous les droits ».

    http://www.ladepeche.fr/article/2009/03/28/583763-Le-cerf-de-Larroque-n-a-pas-fini-de-hanter-les-tribunaux.html

  • Chasse : un message de Gérard Charollois (CVN)

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    La Fédération Nationale des chasseurs fait appel des intérêts civils du jugement du tribunal correctionnel de Lyon qui le 13 janvier dernier relaxa la CVN (Convention Vie et Nature pour une écologie radicale) et son président du chef de diffamation.

    En rejetant l’action des fédérations des chasseurs, le tribunal les condamna à verser à la CVN 3000 E de dommages et intérêts.

    La partie civile ne peut faire appel que des intérêts civils et non de la relax au pénal.

    Ce dérisoire procès  constitue une manœuvre de pure intimidation puisque les propos querellés concernent des faits vrais et de surcroît non imputés d’ailleurs auxdites fédérations parties civiles.

    Voudrait-on anéantir toute opposition à la chasse, en endormant les uns sous les lambris de la république et en censurant les autres ?

    Par-delà les menaces, les pressions, les embûches, les échecs, il restera en ce pays un noyau de résistance, non seulement à la chasse, mais à tout ce qui tue, pollue, détruit, un noyau d’irréductibles défenseurs du vivant.

    Nous ne nous laisserons ni décourager, ni intimider, ni même récupérer par le système contre Nature.

    En Italie, les réactionnaires au pouvoir entendent servir les intérêts des chasseurs à l’instar de ce que font leurs homologues français.

    Nous recevons un appel à l’aide d’une association italienne d’opposition à la chasse.

    La crise économique aura-t-elle pour heureuse conséquence, d’une part, d’éveiller les consciences et de rendre les citoyens plus sobres et moins avides d’argent et de biens de pacotille, d’autre part, de les amener à se débarrasser de leurs mauvais dirigeants politiques valets des chasseurs, promoteurs, entrepreneurs conquérants ?...

    Gérard Charollois

    www.ecologie-radicale.org

  • Corrida : on censure Christian Laborde

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    Guillaume Durand (France 2) déprogramme son invité Christian Laborde

    Par Gilles Klein le 25/03/2009

    Auteur d'un livre critiquant la corrida à paraître début avril, aux éditions Robert Laffont, Christian Laborde s'étonne d'avoir été invité dans l'émission « L'objet du scandale » de Guillaume Durand (France 2) puis d'avoir été "déprogrammé" par les responsables de l'émission qui devrait être enregistré la semaine prochaine.

    Voici ce que raconte Christian Laborde, qui a contacté @si :

    "L‘émission de Guillaume Durand sur France 2, contacte mon éditeur Robert Laffont : je suis invité, pour mon livre Corrida basta (en librairie le 9 avril) dont il a les épreuves, au débat organisé à propos de la corrida.

    Sont invités des anti-corrida, comme l'historienne Elisabeth Hardouin-Fugier, et des pro-corrida, comme André Viard.

    Je donne mon accord et réponds aux questions des collaborateurs de Guillaume Durand à propos de mon livre, et des raisons qui m'ont incité à l'écrire : Corrida basta est à la fois un pamphlet anti-corrida et, en même temps, un poème louant la beauté du taureau.

    J'ai écrit ce livre avec une kalachnikov et un saxophone : la kalachnikov, c'est pour les toreros, et le saxophone pour le taureau.

    Les collaborateurs de Guillaume Durand m'expliquent que ce dernier connaît mon travail d'écrivain, et m'indiquent qu'ils vont me rappeler pour les questions pratiques (déplacement, taxis, etc.)"

    Mercredi 25 mars, l'équipe de Guillaume Durand me rappelle : ils sont obligés de me déprogrammer, au motif que les pro-corrida invités sur le plateau refusent de débattre avec moi, et ce en raison de la violence de mon livre et de mon recours au mot kalachnikov.

    Ils me disent : « Si on vous invite, les pro-corrida ne viennent pas et, du coup, l'émission ne peut pas avoir lieu. On est donc obligé de ne pas vous inviter. »"

    L'émission de Guillaume Durand s'appelle L'objet du scandale . Mérite-t-elle ce nom dès lors qu'elle écarte du plateau l'objet du scandale lui-même ?"

    L'information a été confirmée à @si par les éditions Robert Laffont.

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=3787

  • Veggie Pride - Lyon/Milan/Prague 16 mai 2009

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    Veggie Pride - Lyon/Milan/Prague 16 mai 2009

    Lettre d'info mars 2009

    1/ Veggie Pride 2009 à Lyon, à Milan et à Prague

    2/ Sites Internet

    3/ Organisation du défilé à Lyon

    4/ Section pour les familles végétariennes


    1/ Veggie Pride 2009 à Lyon, Milan et Prague

    Nous sommes heureux de vous annoncer que cette année, la Veggie Pride se déroulera à la fois à Lyon, à Milan et à Prague. Nous espérons vous retrouver dans une de ces villes le 16 mai 2009 afin de marcher ensemble et de prêter nos voix aux animaux.

    La Veggie Pride est une manifestation qui vise à permettre aux végétariens et aux végétaliens d'exprimer publiquement leur fierté de refuser de participer au massacre des animaux pour l'alimentation humaine.

    Vous pouvez consulter le compte rendu de la Veggie Pride 2008 en France ici et celui de la Veggie Pride 2008 en Italie ici.

    2/ Sites Internet

    La Veggie Pride est désormais un événement international. Pour cette raison, le site www.veggiepride.org se transforme en portail d'accueil international, avec les textes communs sur la Veggie Pride et la possibilité de signer le manifeste ; par contre, chaque Veggie Pride locale aura son site spécifique.

    Le site de référence pour la Veggie Pride française sera dorénavant www.veggiepride.fr. Ce site est maintenant en construction ; vous y trouverez bientôt toutes les informations concernant la manifestation du 16 mai prochain à Lyon.

    Le site de la Veggie Pride italienne est www.veggiepride.it.

    Le site de la Veggie Pride tchèque est www.veggiepride.xf.cz.

    3/ Organisation du défilé à Lyon

    Pour cette édition lyonnaise, nous souhaitons modifier le rythme de la journée en ponctuant le défilé de happenings variés. Les associations ou groupes sont invités à tenir des stands dans le but d'informer les manifestants ainsi que les passants sur le végétarisme ou la condition animale.

    Vous pouvez contribuer à faire de cette journée un évènement exceptionnel. La participation de chacun est importante, notamment cette année puisque la Veggie Pride française se déroule dans une ville qui est moins peuplée et moins habituée aux manifestations que Paris.

    Notre présence ne doit pas passer inaperçue.

    Nous vous invitons donc à :

    • signer et faire signer le manifeste sur le site www.veggiepride.org ;
    • préparer des pancartes et des banderoles qui expriment votre fierté d'être végétariens et végétaliens pour les animaux ;
    • diffuser cette lettre d'info chez vos contacts et sur les forums et listes de discussion ;
    • télécharger, imprimer et diffuser autour de vous le nouveau tract, en PDF à cette adresse ;
    • organiser des voyages en groupe dans votre ville ou région, pour partager les dépenses ; ou bien offrir d'héberger des militants si vous habitez à Lyon ;
    • vous inscrire sur le forum si vous souhaitez contribuer à l'organisation générale.
    • 4/ Section pour les familles végétariennes
    En 2008, les organisateurs de la Veggie Pride italienne ont lancé un appel au parents et enfants végétariens et végétaliens, en les invitant à participer à la manifestation et à créer une section spécifique dans le cortège.
    Cette année, nous voulons diffuser cet appel aussi aux familles françaises. Il est important de montrer à la société l'existence de personnes qui s'opposent à la « normalité » de l'alimentation carnée non seulement pour elles-mêmes mais aussi en tant que parents ; et aussi de montrer que les enfants peuvent être parfaitement capables de comprendre que manger les animaux n'est pas une preuve d'amour ni de respect envers eux.
    Pour les informations sur la section des familles, visitez le nouveau blog.
    http://www.veggiepride.org/fr/
  • L'art au marteau : un coup de massue pour les animaux (Libération)

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    Par François Noudelmann •

    Très chic, l'exposition italienne à la Fondation Sandretto Re Rebaudengo de vidéos artistiques montrant des animaux (cheval, chèvre, faon…) attachés et massacrés à coup de marteau.

    Très chic, la présentation d'Adel Abdessemed, le "mauvais garçon" d'avenir : jeune, venu d'Algérie, soucieux des questions éthiques… adoubé par les institutions.

    Le critique du Monde, Harry Bellet, rappelle que les Grenoblois, en 2008,  ont déjà vu ces bêtes se faire "estourbir", sans que cela provoquât le moindre tollé.

    L'exposition fut pourtant annulée en Californie et en Écosse où "l'éthique" du spectacle a paru très douteuse .

    Dans ce type d'exposition se reconnaît la fabrication du scandale, la collusion des bons sentiments et du voyeurisme bon marché.

    Car filmer ces meurtres sauvages, nous dit le Discours estampillé art, a pour but de dénoncer la violence du monde.

    Le Discours va même jusqu'à flatter la conscience de gauche puisque, expliquait déjà le programme du Magasin à Grenoble, "le marteau, est emprunté à la symbolique du pouvoir oublié d’une classe ouvrière disparue dans le même temps que l’idéologie qui prétendait la servir."

    Il nous manque un Flaubert aujourd'hui pour dresser le nouveau Dictionnaire des idées reçues. On demande l'article "marteau"!

    L'histoire de l'art est faite de provocations fécondes.

    Mais la provocation "morale" est un genre moins esthétique que social et ses ressorts ne se limitent pas à la transgression des codes.

    Très souvent l'immoral n'est que l'envers de la morale : la défense de meilleures valeurs s'y cache sous couvert d'anticonformisme.

    La provocation morale en art recèle trop souvent la moraline.

    Et surtout elle se contente du premier degré de la réaction, recherchant la "bonne mauvaise conscience" des choqués.

    Si l'artiste avait eu un peu de courage, il serait allé dans les abattoirs, il aurait forcé les lieux interdits au public et aux caméras.

    Mais non, prudent, il est allé au Mexique où la loi autorise l'abattage à demeure, ce qui permet au filmeur d'échapper à tout procès.

    Un artiste, à ce compte-là, pourra exhiber dans les musées européens l'excision d'une petite fille en Afrique de l'Ouest, pour le plaisir et l'effroi du spectateur occidental.

    Certes l'art contemporain, après des décennies d'abstraction et d'intellectualité, a réinvesti le pathos.

    Mais l'affect a des complexités, des subtilités qu'ignore ce rapport immédiat à la chose.

    Le piège de telles provocations médiatiques entraîne les réprobateurs dans la promotion calculée du provocateur.

    On devrait ignorer ce coup de marteau filmé sur la tête des animaux, qui n'a d'autres fins que celui du commissaire-priseur faisant monter les enchères de "l'enfant-terrible-de-l'art-contemporain" (déjà acheté par François Pinault).

    Mais la maltraitance des animaux est devenue un créneau pour certains artistes.

    Ignorant sans doute les précédents de l'actionnisme viennois, et les sacrifices de l'autrichien Hermann Nitsch, des artistes se font aujourd'hui une renommée grâce à des performances cruelles avec des animaux.

    Ainsi de Marco Evaristti qui installa dans un musée danois des mixeurs contenant des poissons rouges, incitant les visiteurs à appuyer sur "le bouton de la mort".

    Cette violence est humaine, arguera-t-on facilement, elle se canalise sur des animaux et se retournerait aisément sur des humains si l'on pouvait aussi les mixer.

    Sade a su explorer, montrer cette imagination meurtrière au cœur de la nature humaine.

    Pour autant il dénonçait la peine de mort et déniait aux institutions, organes de la raison, le droit de tuer.

    Rien de sadien, donc, dans ces vidéos et ce voyeurisme moral à bon compte.

    "Au plus près de la mort", écrivait Guibert à propos de ces photographes avides de capter la seconde où cesse la vie.

    Le spectacle de la peine de mort donnait autrefois de telles émotions.

    Le généreux Camus croyait favoriser son abolition en obligeant les défenseurs de la guillotine à assister à cette abomination.

    Le moraliste ignorait qu'elle attire les foules et il fallait un psychanalyste tel que Lacan pour observer qu'un meurtre commis par un individu lève un interdit et appelle une répétition.

    Il expliquait ainsi que le crime des sœurs Papin, accompagné de cruautés, avait suscité une forte émotion collective moins par son horreur que par le déclenchement d'un désir de mort partagé par tous et incarné par l'institution judiciaire.

    L'art s'inscrirait-t-il dans une telle pulsion de meurtre en esthétisant la cruauté ?

    Avec l'alibi de la catharsis, de la purgation des passions ? La défense de la corrida par certains intellectuels français, pourtant étrangers à cette tradition spectaculaire, prend les habits d'une telle rhétorique.

    Mais sans se voiler sous la cape de l'esthétique, ce sont des spectateurs de plus en plus nombreux qui réclament aujourd'hui des violences au plus près de la mort.

    Dans l'esprit de Rollerball Murder, des rings ou des cages se montent où tous les coups sont permis.

    Peut-être verra-t-on un jour le retour des beaux combats de gladiateurs. La cruauté a de l'avenir…

    J'oubliais un détail : l'exposition d'Adel Abdessemed a lieu à Turin.

    Dans cette ville, en 1889, un philosophe-artiste fut pris de convulsions à la vue d'un cheval qu'on battait.

    Il se précipita en pleurs à son col puis tomba, et sombra dans la folie jusqu'à la fin de ses jours, gardant seulement l'habitude de jouer de la musique.

    Nietzsche se présentait comme un "philosophe au marteau". Assurément il préférait celui du piano à la massue des abattoirs, fût-elle artistique.

    Réagissez à l'article

    http://philosophie.blogs.liberation.fr/noudelmann/2009/03/lart-au-marteau.html#more

  • Plus sur la violence et les droits des animaux (Gary Francione)

    http://growabrain.typepad.com/photos/uncategorized/face_of_peace_4.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Un certain nombre de personne m’ont écrit dans les dernières semaines pour me demander de me prononcer sur l’utilisation de la violence dans le cadre de la lutte pour les droits des animaux.

    J’ai déjà publié un essai – Un commentaire à propos de la violence – sur ce sujet et j’invite ceux qui sont intéressés à le lire. Mon prochain livre, The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation?, que j’écris en collaboration avec l’expert en sciences politiques Dr. Robert Garner de l’Université de Leicester, abordera également ce sujet.

    J’aimerais ajouter à mon essai précédent la réflexion suivante.

    Il y a ceux qui affirment que l’éducation créative et non violente au véganisme, qui est la stratégie que je mets de l’avant pour changer le paradigme moral, est insuffisante parce que cette approche ne permettra pas de faire progresser les choses assez rapidement, considérant la sévérité du problème et la variété des conséquences sociales, politiques, économiques et écologiques de l’exploitation animale.

    Je ne doute aucunement du fait que l’utilisation d’animaux constitue rien de moins qu’un désastre à tous les points de vue et qu’il s’agit de la principale cause de la situation périlleuse dans laquelle se trouve notre planète.

    Sauf que l’idée que la violence, même si elle était moralement justifiable - ce qui, à mon avis, n’est pas le cas -, pourrait constituer la manière la plus efficace de faire bouger les choses plus rapidement et de régler cette situation clairement alarmante dépasse l’entendement.

    Comme je l’ai mentionné dans mon essai précédent, la plupart des humains considèrent l’utilisation d’animaux comme la situation par défaut, comme la manière « normale » de fonctionner.

    Les actes de violence « ne peuvent pas » être perçus autrement que comme des attaques contre une conduite jugée complètement correcte et moralement acceptable (tant qu’elle est « humaine » du moins) par la plupart des gens.

    Avoir recours à la violence, ce qui serait nécessairement interprété par la plupart des personnes comme pathologique, ne poussera pas les gens à croire que l’utilisation d’animaux est condamnable ; si la violence provoque une réaction, ce sera celle de servir les fins de ceux qui souhaitent laisser entendre que tous les efforts en vue de changer le paradigme actuel - incluant des efforts pacifiques et non violents - reposent sur un code moral pathologique et condamnable.

    La promotion de la violence est non seulement incohérente avec l’éthique de la paix; mais elle nuit à son acceptation.

    L’éducation créative et non violente au véganisme est un travail difficile.

    Mais, contrairement à ses alternatives, elle est l’unique option qui permettra de changer le paradigme et d’aborder les questions morales sous-jacentes d’une manière fondamentalement différente.

    Contrairement aux alternatives, l’éducation créative et non violente au véganisme peut causer la révolution - celle du cœur.

    Et en fin de compte, il s’agit là des seules révolutions qui fonctionnent.

    Gary L. Francione
    ©2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/22/plus-sur-la-violence-et-les-droits-des-animaux/

  • Belgique : 8 Belges sur 10 désirent l'abolition de la vivisection (La Dernière Heure)

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    Sondage : 8 Belges sur 10 veulent une interdiction des expériences

    BRUXELLES Stop aux souffrances des animaux de laboratoire !

    Visiblement, les Belges sont sensibles à cette cause, rapporte l'association Gaia, qui a commandé sur ce thème un sondage d'opinion effectué par l'institut britannique YouGov.

    1.009 personnes représentatives ont été sondées entre le 26 février et le 4 mars dans les trois Régions du pays.

    Résultats francs et massifs : 8 Belges sur 10 veulent une interdiction de l'expérimentation animale, à moins que celle-ci ne soit en rapport avec des affections humaines graves ou mortelles.

    8 Belges sur 10 sont aussi pour l'interdiction des expériences qui causent une douleur et une souffrance animales graves, en particulier si les animaux sont des chiens ou des singes.

    3 sur 4 sont contre les expériences douloureuses sur les chats.

    On notera que les Bruxellois sont les plus sensibles à la cause des animaux de labo.

    Les Wallons arrivent juste derrière.

    11 % des sondés sont indécis.

    le fait du hasard puisqu'une révision de la loi européenne en matière de protection des animaux de laboratoire est justement à l'ordre du jour (vote le 2 mai).

    Michel Vandenbosch, président de Gaia, en conclut d'ailleurs que les propositions qui sont actuellement sur la table des eurodéputés vont à l'opposé des résultats.

    "En effet, si ces propositions deviennent loi, les chercheurs pourront continuer à utiliser les singes, les chiens et les chats pour quasiment chaque but, infliger une douleur grave et prolongée aux animaux, et réutiliser plusieurs fois le même animal pour des expériences douloureuses."

    Le sondage a été prolongé dans 6 autres États membres de l'UE et les résultats sont similaires, conclut Gaia qui estime à 12 millions le nombre d'animaux de laboratoire dans l'Union, 780.000 en Belgique.

    N. F.

    © La Dernière Heure 2009

    http://www.dhnet.be/infos/societe/article/253304/stop-aux-animaux-de-labo.html

  • Manifestation le 26/03 à Paris et Nice contre la reprise prochaine de la chasse aux phoques au Canada

    http://maritimes.indymedia.org/uploads/2006/03/stop-seal-hunt.jpg

    Fourrure Torture organise une manifestation à Paris contre la reprise prochaine de la chasse aux phoques au Canada.

    Les Parisiens sont invités à rejoindre le rassemblement, place de la Reine Astrid, de 10h30 à 12h, le jeudi 26 mars 2009.

    Pour plus d'information ou confirmer votre venue, merci de nous envoyer un mail à : info@fourrure- torture.com

    La Russie vient d'interdire la chasse des jeunes phoques et le Parlement européen va se prononcer sur les importations de peaux de phoques en Europe le 1er avril.

    C'est pourquoi les nombreuses manifestations menées à travers le monde au mois de mars offrent une opportunité exceptionnelle de montrer au gouvernement canadien l'opposition internationale.

    Les Niçois ont rendez-vous la veille, le mercredi 25 mars 2009, au Consulat du Canada, 2 place Franklin, de 15h à 17h.

    La pétition de Fourrure Torture est plus que jamais d'actualité. Si vous ne l'avez pas déjà fait, nous vous invitons à la signer et à la faire signer :
    http://www.chasse- aux-phoques. com/petition. html

    N'hésitez pas à faire circuler le plus largement possible l'annonce de cette manifestation.

    Merci pour votre soutien !

    L'équipe Fourrure Torture
    http://www.fourrure -torture. com
    http://www.chasse- aux-phoques. com

    "Celui qui ne veut pas, cherche des raisons, celui qui veut, cherche des solutions."

  • Les arguments en faveur d’un changement graduel (Gary Francione)

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    Chères collègues et chers collègues :

    C’est la semaine de relâche à l’université et j’utilise le temps libéré pour bloguer un peu !

    Je voudrais commenter une série d’arguments du même type que l’on appelle communément les « gateway arguements », ce qui peut être traduit, en français, par les « arguments pour un changement graduel ».

    Les trois principaux arguments graduels sont :

    (1) nous devrions faire la promotion de certaines versions du végétarisme qui autorisent la consommation de produits laitiers, d’oeufs et même de poisson comme porte d’entrée vers le véganisme ;

    (2) nous devrions promouvoir la viande et les autres produits d’animaux « heureux », tels que les poulets KFC qui ont été tués par gaz plutôt qu’électrocutés, ou les oeufs de « poules en liberté », comme porte d’entrée vers le végétarisme lacto-ovo-pesco et même vers le véganisme ;

    (3) nous devrions faire la promotion des réformes favorisant le bien-être animal comme une porte d’entrée vers l’abolition de l’exploitation animale.

    Je rejette ces arguments graduels autant pour des raisons théoriques que pratiques.

    Au plan théorique, même si le végétarisme était une porte d’entrée vers le véganisme, ou si la viande « heureuse » était une porte d’entrée vers le végétarisme, ou si les réformes welfaristes étaient une porte d’entrée vers l’acceptation sociale de l’abolition, devrions-nous, pour obtenir quelque chose de moralement souhaitable, promouvoir quelque chose qui est moralement condamnable ?

    Il est, bien sûr, préférable qu’un violeur ne batte pas sa victime en plus de la violer.

    Mais est-ce que cela signifie que nous devrions faire des campagnes en faveur des viols « humains » comme porte d’entrée vers l’anéantissement du viol ?

    Certaines formes de racisme sont moins pires que d’autres, mais est-ce que qui que ce soit suggèrerait sérieusement de faire la promotion des formes prétendument « moins pires » comme porte d’entrée vers l’abandon de tout racisme ?

    Il est mieux de torturer une personne légèrement plutôt que sévèrement, mais est-ce que nous devrions faire des campagnes en faveur de la torture « humaine » ?

    Bien sûr que non.

    Lorsque ces questions concernent des humains, la plupart d’entre nous perçoivent le problème et peu, ou aucun, d’entre nous feraient la promotion du viol « humain », du racisme « humain » ou de la torture « humaine ».

    Mais là où des nonhumains sont concernés, plusieurs d’entre nous semblent prêts à changer leur fusil d’épaule et à faire la promotion de choses que nous reconnaissons violer les droits fondamentaux des animaux.

    Il n’y a aucune différence moralement significative entre la viande et les produits laitiers ou entre la viande et le poisson.

    Il y a autant (sinon davantage) de souffrance dans un verre de lait que dans une livre de steak et la valeur de la vie d’un poisson pour lui-même est aussi grande que l’est celle d’une vache pour elle-même.

    La viande et les autres produits d’animaux « heureux » ne sont pas issus d’animaux dont les intérêts sont beaucoup mieux protégés et ces animaux sont tout de même tous traités de manières qui seraient considérées comme de la torture s’il s’agissait d’humains.

    Les réformes welfaristes équivalent à faire la promotion du viol « humain » ou du racisme « humain ».

    Ainsi, ces arguments graduels présentent la caractéristique troublante de promouvoir des conduites et des pratiques qui violent explicitement les droits fondamentaux des animaux, alors que nous ne le ferions jamais si des humains étaient impliqués.

    L’approche graduelle est manifestement spéciste.

    Au plan pratique, les arguments graduels ont en commun une prémisse empirique ou factuelle : le lacto-ovo-pesco-végétarisme mènera au véganisme ; la viande et les autres produits d’animaux « heureux » mèneront au végétarisme et au véganisme ; les réformes welfaristes amélioreront le climat social et politique en le rendant plus favorable à l’abolition.

    Pour que les arguments graduels fonctionnent, il faut qu’il y ait une relation causale claire entre la composante « porte d’entrée » (végétarisme, viande et autres produits d’animaux « heureux », réformes welfaristes) et l’objectif visé (véganisme, végétarisme, abolition de l’exploitation).

    Le problème est qu’il n’y a aucune preuve à l’appui de cette relation causale.

    Même s’il existe certainement des végétariens qui sont devenus végans, il y existe aussi plusieurs végétariens qui ne deviendront jamais végans.

    En ce qui a trait à la prétention selon laquelle la viande et les autres produits d’animaux «  heureux » mèneront au végétarisme qui nous mènera à son tour au véganisme, cette prétention non seulement n’est pas démontrée, mais les preuves vont plutôt dans la direction opposée.

    En effet, le mouvement en faveur de la viande « heureuse » nous fait plutôt reculer en ce que de plus en plus de gens - incluant certaines personnes qui ont été végétariennes ou même véganes - se sentent maintenant de nouveau à l’aise de consommer des produits d’origine animale.

    Après tout, si PETA attribue à Whole Foods le titre de Détaillant le plus respectueux des animaux, affirmant que «  Whole Foods a toujours fait plus pour le bien-être des animaux que n’importe quel autre détaillant dans l’industrie, exigeant de ses producteurs qu’ils adhèrent à des standards stricts », l’organisme envoie très clairement le message que, même si ce n’est pas moralement idéal, il est moralement acceptable de manger le cadavre et les autres produits d’animaux qui sont vendus chez Whole Foods.

    Et quant à l’affirmation selon laquelle les réformes welfaristes représentent un pas vers l’acceptation sociale et la réalisation de l’abolition de l’exploitation, non seulement elle manque de justification empirique, mais elle est clairement fausse.

    L’approche en faveur du bien-être animal constitue le paradigme moral et légal dominant depuis maintenant 200 ans et nous utilisons plus d’animaux nonhumains, que nous traitons de manière plus horrible, que jamais nous ne l’avons fait auparavant.

    Il n’y a aucune preuve historique que les réformes welfaristes mèneront à quoi que ce soit d’autre que plus encore d’exploitation animale.

    Nous ne pouvons pas justifier l’exploitation animale au plan moral.

    Les arguments graduels contredisent les droits fondamentaux des nonhumains à ne pas être traités comme des ressources pour les humains et reposent sur des prémisses factuelles qui ne sont fondées sur aucune donnée empirique et dont la fausseté peut être démontrée.

    Gary L. Francione
    ©2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/20/les-arguments-en-faveur-dun-changement-graduel/

  • Spécial Pau - Interview de Christian Laborde, écrivain anticorrida (Le Point)

    http://www.christianlaborde.com/sites/make-ai/-library-/images/claborde/christian_laborde_3.jpg

    Polémique. « Corrida, basta ! » C'est le titre du prochain livre (1) du bouillant Christian Laborde.

    Propos recueillis par Jérôme Cordelier

    Sur le même sujet :

    Le Point : Pourquoi ce coup de sang contre la corrida ?

    Christian Laborde : J'avais envie d'écrire un pamphlet, mot qui a mauvaise presse dans notre époque de consensus.

    J'ai écrit ce livre avec un kalachnikov et un saxophone ténor.

    Le kalachnikov, c'est pour les toreros et les aficionados.

    Le saxophone, c'est pour le taureau.

    Comme dans la chanson de Francis Cabrel ?

    Sauf que là j'avance avec des rafales.

    C'est un texte violent.

    Je condamne la corrida au nom de la compassion que nous devons avoir pour les animaux telle que nous l'ont enseignée les philosophes grecs.

    On parle toujours des procorridas Hemingway ou Picasso, en oubliant qu'Hugo, Zola, Schoelcher assimilaient ce spectacle à une torture.

    Je regarde le taureau comme saint François d'Assise contemple les oiseaux ou le soleil, comme le curé de mon village d'enfance, Aureilhan, qui bénissait les gens, l'eau, le feu, les bêtes, sans faire de hiérarchie.

    « Les animaux sont dans nos mains les otages de la beauté céleste vaincue », écrivait Léon Bloy.

    Vous devenez « politiquement correct » ?

    Je ne vois pas en quoi.

    La corrida est très protégée, vous savez.

    Le lobby taurin a son groupe à l'Assemblée nationale, le Premier ministre et la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, sont des aficionados affichés.

    La corrida serait un art ? Où est l'oeuvre ? Un ballet de vie et de mort ?

    Mais qu'apprend-on de la mort dans une corrida ?

    Je cite dans mon livre des travaux scientifiques qui montrent la souffrance de la bête.

    Retirons les couleurs, le paso doble, les mots espagnols, que reste-t-il ?

    Des piques qui descendent à 10 ou 20 centimètres dans la chair du taureau.

    Quand les carapaces apparaissent pour protéger les chevaux en 1928, le premier à protester est le grand Hemingway, parce qu'il aime l'odeur des tripes, et il le dit.

    Je ne critique pas la corrida comme un bobo du Marais.

    Je porte l'attaque du dedans, avec tout ce Sud que je trimballe en moi.

    1. A paraître le 9 avril (Robert Laffont).

    http://www.lepoint.fr/actualites-region/interview-christian-laborde-ecrivain-anticorrida/1556/0/327369