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Libération animale - Page 78

  • Massacre de cochons sauvages à Essey-les-Nancy : les Salauds à l'oeuvre

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    L'Est républicain

    L'affaire des sangliers abattus en pleine ville à Essey-les- Nancy, samedi, crée une vive polémique.

    Quatre sangliers étaient abattus par un chasseur lieutenant de louveterie, samedi vers 12 h 30, dans la cour d'une maison, au 38 de la rue Parmentier à Essey-les-Nancy.

    En pleine ville (voir ci-dessous).

    De nombreux riverains avaient protesté contre ce choix des chasseurs en réclamant l'utilisation de seringues hypodermiques afin d'endormir les animaux avant de les relâcher dans leur milieu naturel.

    Une solution techniquement et administrativement possible mais qui n'a pas été retenue pour « la sécurité des biens et des personnes », selon les chasseurs.

    « On ne leur a laissé aucune chance, à ces animaux acculés dans une cour dont ils ne pouvaient s'échapper », regrette une habitante de la rue Parmentier, choquée, comme beaucoup de personnes (lire ci-dessous les réactions) par cet abattage intra-muros.

    « J'appelle ce matin la SPA ainsi que la Fondation Brigitte Bardot pour dénoncer une telle méthode ».

    Même si les deux lieutenants de louveterie, assermentés par le préfet, ont agi dans le cadre légal.

    La décision leur revenait de saisir ou non le Groupe animalier des pompiers pour anesthésier les sangliers et, éventuellement, les relâcher ou les tuer à l'écart des habitations.

    Il semble que ces sangliers aient quitté les bois du plateau de Malzéville pour fuir une traque des militaires qui chassent une fois tous les 15 jours, le samedi matin, sur leur zone.

    « Nous avons des sangliers à profusions sur le plateau et je suis régulièrement interpellé par des habitants victimes de dégâts », indique le maire Jean-Pierre Franoux.

    « Il est très compliqué d'y organiser une battue administrative car il y a plusieurs propriétaires privés, mais nous y travaillons ».

    Même réflexion du côté de Jean-Paul Monin.

    Le maire d'Essey a écrit à l'ONCFS « pour réguler la population de sangliers ». « Mais pas n'importe comment. Avec des battues adaptées. Nous sommes en phase de rachat de la butte Sainte-Geneviève et je n'y autoriserai pas la chasse car trop proche de la ville. Ceci afin d'éviter un accident de tir ou que des bêtes se réfugient dans les rues ».

    http://www.estrepublicain.fr/une/france/art_941801.php

    ***

    L'Est Républicain, 23 novembre 2008

    NANCY
    Tension et émotion hier à 12 h au cœur d'Essey-les-Nancy, avec des habitants...
    Alain THIESSE

    Tension et émotion hier à 12 h au cœur d'Essey-les-Nancy, avec des habitants révoltés au moment de l'abattage de quatre cochons sauvages acculés dans la cour d'une maison.

    Blottis l'un contre l'autre. Immobiles. Pétrifiés. Leur grosse carcasse à peine dissimulée derrière un minuscule arbuste d'ornement.

    Ils attendent. Hagards. Egarés dans la ville. Loin, trop loin de la forêt et ses taillis protecteurs. Trop près des hommes et du béton.

    Acculés contre ce muret surmonté de grilles en métal d'une petite cour hermétique au 38, rue Parmentier à Essey-les-Nancy, dans le quartier de la clinique Louis Pasteur.

    Volets clos, la maison est en vente comme l'indique un panneau en façade. Photos, vidéos... Les quatre sangliers sont l'attraction à l'heure de midi.

    La cour du nº 38 est une cage. Celle d'un cirque à ciel ouvert visité par les riverains stupéfaits. D'autres, voisins mitoyens, observent la scène depuis leur fenêtre. « J'appelle la SPA ! »

    « A notre arrivée, les chasseurs avaient déjà réussi à guider les sangliers dans cet enclos », indique un responsable des pompiers.

    « Nous sommes là pour sécuriser. Deux autres animaux ont été aperçus dans le secteur du McDo, mais ils n'ont pas pu être localisés ».

    Dans le froid et les premiers flocons de neige de l'année, l'atmosphère de la rue Parmentier va s'électriser, se surchauffer. D'un coup.

    Au moment où l'un des deux lieutenants de louveterie - des chasseurs assermentés par le préfet et habilités à intervenir dans ces circonstances -, sort une carabine à lunette de son véhicule. « Calibre 9.575 », indique le lieutenant de louveterie Gilles Grosdidier. Du lourd.

    Comme en témoigne la taille des balles alignées dans une cartouchière fixée à même la crosse de l'arme. En réserve.

    « Nous sommes missionnés par l'autorité préfectorale pour réguler ces animaux qui peuvent, ici, porter atteinte à la sécurité des biens et des personnes ».

    Les riverains ne sont pas de cet avis et ne tardent pas à le faire savoir malgré la présence de la police qui leur intime de se taire.

    « Vous n'avez pas droit de faire ça ! », hurle une femme depuis sa fenêtre. « Il existe des vétérinaires dans le coin. Faites les venir ! On peut les endormir, ces bêtes. Je vous préviens, j'appelle la SPA ».

    Des enfants pleurent. Eux aussi, ils ont compris... Un adolescent se plaque les mains jointes sur le visage. Son père l'emmène à l'écart.

    Entre les seringues hypodermiques (lire par ailleurs) et les armes, les chasseurs ont fait leur choix. Celui de tuer.

    Sous l'œil de Philippe Kierren, son collègue, Gilles Grosdidier se poste en léger surplomb, sur un muret mitoyen.

    A moins de 5 m des quatre bêtes. Le chasseur épaule.

    Un premier coup de feu claque sèchement entre le mur des maisons. Une bête s'effondre. Les trois autres ne bronchent pas. Pas un grognement. Pas une tentative de fuite. Chacun une balle. Carton plein.

    Terminé. Un sale boulot.

    Couteau en main, le chasseur s'approche et vérifie que les sangliers d'une trentaine de kilos sont bien morts.

    « Je suis dépité. Je trouve cela honteux de régler une telle situation par la mort », s'insurge Mathieu, un habitant de la rue.

    « La méthode est déplacée », considère François. « Tirer au fusil dans cette rue de la ville, c'est dangereux. Pourquoi n'a-t-on pas eu recours à des seringues ? »

    Marqué par les impacts de plomb qui ont traversé de part en part les cochons, le muret de la cour a servi de pare-balles.

    Un angle de tir « sécurisé » selon le chasseur qui, au nom de « la sécurité des biens et des personnes », a opté pour l'abattage.

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  • Fourrure : 50 millions d'animaux (hors lapins) tués chaque année pour alimenter l'industrie du crime

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    L’association « la fourrure française » vient de réagir en portant plainte auprès de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (anciennement BVP).

    Depuis quelques jours, à Paris et dans plusieurs villes de province, s’affiche la nouvelle campagne de la Fondation Brigitte Bardot VOIR LA CAMPAGNE ICI.

    Elle est destinée à sensibiliser le public sur le sort des animaux à fourrure.

    Trois visuels mettant en scène des acheteurs (jeune fille avec gilet et sac en lapin, jeune homme portant une veste avec capuche en fourrure et femme au long manteau) face aux animaux mis à mort.

    L’association « la fourrure française », créée en septembre 2008, vient de réagir en portant plainte auprès de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (anciennement BVP) pour dénoncer la « violence » de cette campagne.

    Une industrie cruelle

    Pourtant, la violence est ailleurs, elle est présente au quotidien dans les élevages intensifs où des millions de renards, visons, chinchillas et autres animaux sont détenus dans des cages grillagées, prisonniers d’un espace vide où leurs besoins physiologiques et comportementaux ne peuvent pas s’exprimer.

    Ces animaux, incapables de creuser, de nager, deviennent fous au point de se mutiler.

    Une industrie polluante

    L’industrie de la fourrure est une industrie polluante, à l’image de tous les élevages intensifs, où après une vie de misère les animaux sont gazés, électrocutés, voire écorchés vivants comme cela a été constaté, à maintes reprises, sur les marchés chinois.

    Une industrie à la traçabilité défaillante

    Certains fourreurs mettent désormais en avant la « traçabilité » de leurs produits…

    Traçabilité qui vient d’être sérieusement mise en défaut par la saisie, il y a quelques jours à Paris, de plus de 4 000 vestes avec cols et capuches en fourrures de chats et de chiens vendues avec une étiquette « fourrure synthétique ».

    Si on peut faire passer de la vraie fourrure pour de la fausse, on peut facilement faire passer n'importe quelle peau pour une autre.

    Dans le doute, mieux vaut donc n’acheter aucune fourrure, pas même une fourrure étiquetée « synthétique » puisque certaines sont véritables.

    © 2005 - 2008 Association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux »
    B.P 154 – 94208 Ivry sur Seine Cedex Tel : +33 (0) 1 46 71 18 36
    Bureau à Paris +33 (0) 1 44 75 00 47

    http://www.associationstephanelamart.com/index.php?n=297

  • Cinq sociétés du secteur agroalimentaire viande mises en examen

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    Le Progrès, 21 novembre

    Cinq sociétés du secteur agroalimentaire, dont les groupes Charal et Soviba, ont été mises en examen pour "tromperie aggravée" dans le cadre d'une enquête sur des stocks de viandes avariées en boîte découvertes à la société Covi à Cholet (Maine-et-Loire) .

    Parmi les autres mis en examen figurent les sociétés Covi, Arcadie et Desial.

    L'affaire avait débuté fin novembre 2006 dans l'usine de Covi à Cholet.

  • Paris : saisie de fourrures de chiens et de chats dans un entrepôt par les douaniers de Villepinte

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    L'association Stéphane Lamart pour la Protection des Droits des Animaux a révélé la saisie de fourrures animales par les agents des douanes de Villepinte en Seine-Saint-Denis.

    Ce ne sont pas moins de 4 034 vestes, blousons et manteaux aux cols en fourrure de chiens et de chats qui ont été saisis lors d'un contrôle d'un entrepôt de vêtements importés de Chine.

    Le Muséum National d'Histoire Naturelle a expertisé l'origine des peaux, issues notamment du chien viverrin. Pourtant, l'arrêté du 13 janvier 2006 interdit formellement l'introduction, l'importation et la commercialisation en France de peaux de chiens et de chats.

    http://www.linternaute.com/nature-animaux/breve/33745/des-fourrures-animales-saisies-a-paris.shtml

    En savoir plus

    http://www.associationstephanelamart.com/index.php?n=293

    Les agents des douanes du bureau de Villepinte (Seine Saint Denis) viennent de procéder à la saisie de 4034 vestes, blousons et manteaux aux cols de fourrure de chiens et de chats lors d’un contrôle dans Paris d’un entrepôt de vêtements importés de Chine.

    Les résultats des analyses réalisées au laboratoire d’Ile de France sur les articles saisis ont révélés jeudi dernier que les vêtements comportaient, en tout ou partie, des peaux de chiens et de chats.

    Le Muséum National d’Histoire Naturelle, consulté pour expertise, a rapidement confirmé l’origine des peaux, issues notamment du chien viverrin.

    L’opération, réalisée dans les locaux de la société importatrice, avait permis la collaboration des agents du bureau de douane de Villepinte, du service régional d’enquête de la direction des douanes de Paris-Est et de la brigade de surveillance de Blanc Mesnil.

    Les agents ont rapidement été alertés par la forte odeur animale qui se dégageait des cols de fourrure déclarés comme étant fabriqués en poils synthétiques et ceci malgré l’existence d’une législation spécifique en la matière.

    Ainsi l’arrêté du 13 janvier 2006 prohibe l’introduction, l’importation et la commercialisation en France de peaux de chiens et de chats.

    Ces dispositions ont été complétées par le règlement CE N° 1523/2007 du 11 décembre 2007 qui vise à assurer la protection des animaux en interdisant le commerce, l’importation et l’exportation de fourrures de chiens ou de chats.

    L’association Stéphane Lamart pour la Protection des Droits des Animaux et la SNDA s’indignent de l’importation en France de peaux qui ont été arrachées à des chiens et des chats, victimes de la cruauté humaine.

    Il est totalement inadmissible, qu’en 2008, des pratiques aussi barbares et moyenâgeuses soient toujours existantes.

    De quel droit se permet –on de disposer ainsi de la vie animale, d’autant plus que nous savons tous que les animaux, et plus particulièrement les chats et les chiens, sont souvent dépecés vivants et donc dans d’horribles souffrances ?

    Il serait grand temps que la conscience collective s’insurge contre ces pratiques en refusant d’acheter toutes fourrures qu’elles soient synthétiques ou non.

    Cette affaire été prise en charge par le Parquet de Bobigny en début de semaine.

    Reportage du journal de 20 h TF1

  • Braconnage en Belgique : 800 faisans saisis

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    Suite à une plainte déposée par la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux, des agents de l'Unité antibraconnage ont effectué une visite dans les installations d'un chasseur à Oreye. Ils y ont saisi 800 faisans, 70 perdrix et une centaine de canards destinés à être lâchés les jours de chasse et donc abattus comme des lapins...

    http://www.dhnet. be/dhjournal/ archives_ det.phtml? id=884254

  • Les fables de Derrida

    http://i117.photobucket.com/albums/o69/chagrinproductions/d_jaques_derrida.jpg

    Critique Philosophie. « La Bête et le Souverain », dernier séminaire.

    Robert Maggiori

    Jacques Derrida Séminaire. « La Bête et le Souverain ». Volume 1 (2001-2002)

    Edition établie par Michel Lisse, Marie-Louise Mallet et Ginette Michaud. Galilée, 470 pp., 33 euros.

    Il est possible, comme le voulait Heidegger, que le langage soit « la maison de l’Etre ».

    Mais, s’il fallait qualifier par une expression de même type Jacques Derrida, on dirait qu’il est le berger du langage.

    Un berger attentif, scrupuleux - amoureux aussi, et conscient que, de ce qu’il doit « garder », quelque chose lui échappera toujours.

    Cela s’entendrait en deux sens.

    Le premier, théorique, est attesté par le travail de Derrida, qui a consisté à prendre un soin extrême des textes, à les destituer, les désituer, les resituer, les tisser dans les interstices d’autres textes, d’autres idiomes, d’autres traditions - pour que de l’entrelacement naisse quelque chose d’« inouï ».

    Le second, « biographique », témoigne de la façon dont le philosophe veillait à ses propres écrits et ses propos publics, conservait les lettres qu’il envoyait ou recevait, même de quelques mots, rédigeait, à la parenthèse, aux deux points, au tiret, à la virgule près, ses livres évidemment, mais aussi ses cours et ses conférences.

    Mille fois il s’en est expliqué.

    C’est que, lit-on dans Positions, « l’écriture à la lettre ne-veut-rien-dire ».

    Non qu’elle serait traîtresse.

    Mais parce qu’« elle tente de se tenir au point d’essoufflement du vouloir-dire ».

    Ecrire, c’est s’échouer loin de son propre langage, le « déconcerter », le laisser aller seul, sans gardes du corps…

    Mais il faut auparavant, pour cela, « en prendre soin », le « faire tenir » en tenant à lui, de façon intransigeante, amicale, tendre.

    D’une telle « attention », les séminaires sont une illustration exemplaire.

    Manuscrits

    L’édition intégrale des séminaires et cours de Jacques Derrida - dont le premier volume, la Bête et le Souverain, paraît aujourd’hui et qui nécessitera des décennies pour être menée à terme (1), le philosophe laissant « l’équivalent de quelque 14 000 pages imprimées » - est un événement.

    L’entreprise est comparable à la publication posthume des Cours du Collège de France de Foucault et de ses Dits et écrits.

    Dans le cas de Derrida interviennent spécifiquement deux critères : le mode de production des textes et le lieu. Le philosophe, disparu le 9 octobre 2004, a enseigné à la Sorbonne (1960-1964), à l’Ecole normale supérieure (1964-1984), à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess, 1984-2003) et dans plusieurs universités américaines.

    Ses textes, d’une calligraphie difficile, sont manuscrits jusqu’en 1969, tapés à la machine et corrigés à la main jusqu’en 1987 et, ensuite, rédigés à l’ordinateur.

    Dès le début de sa carrière, il avait pris l’habitude de rédiger entièrement ses cours, et les lisait, sans trop improviser.

    Aussi l’édition présente-t-elle « le texte du séminaire, tel qu’il fut écrit par Jacques Derrida, en vue de la parole, de la lecture à voix haute, donc avec certaines marques d’oralité anticipée et quelques tournures familières ».

    De là, une sorte d’« effet Larsen ».

    On y entend de façon très nette sa voix, son débit, la modulation du ton, cette façon de reprendre la phrase, la répéter, la porter, on l’a dit, au « point d’essoufflement du vouloir-dire ».

    Or la précellence que reçoit ici la voix « déphase » le projet philosophique de Derrida, qui, déconstruisant la métaphysique de la présence, conteste, outre le « logocentrisme », le « phonocentrisme », le fait que la voix soit traditionnellement vécue comme quelque chose de présent et d’immédiatement évident, contrairement à l’écrit, qui toujours laisse des écarts ou une « différance » apte à « disséminer » les interprétations.

    Mais, en réalité, on y gagne : si l’on a eu la chance un jour d’écouter parler Derrida, on sera, en « entendant » ici sa voix, saisi par l’émotion, et bouleversé.

    La Bête et le Souverain est le dernier séminaire donné par Derrida à l’Ehess, de l’automne 2001 au printemps 2003.

    Poursuivant les recherches « autour du problème de la peine de la mort », qui l’avaient conduit à étudier « l’histoire politique et onto-théologique » de la souveraineté, le philosophe envisage, pour ce cours, de privilégier « ce qui entrelaçait cette histoire avec celle d’une pensée du vivant (du biologique et du zoologique), plus précisément avec celle du traitement de la vie animale dans tous ses registres (chasse et domestication, histoire politique des parcs et jardins zoologiques, élevage, exploitation industrielle et expérimentale du vivant animal, figures de la "bestialité", de la "bêtise", etc.)».

    Aussi, d’Aristote à Lacan, Deleuze et Guattari, Foucault ou Agamben, en passant par Rousseau, Machiavel, Hobbes, Schmitt - mais aussi Plaute et La Fontaine - explore-t-il les logiques qui organisent «la soumission de la bête (et du vivant) à la souveraineté politique».

    Loups-garous

    Les pensées qui « mènent le monde », suggérait Nietzsche, sont celles « qui viennent sur des pattes de colombe ».

    Mais on pourrait dire aussi qu’elles viennent « à pas de loup », car, dans la Bête et le Souverain, c’est surtout de loups voraces et de loups-garous qu’il s’agit, de souverains affamés comme des loups, de lions rois de la jungle, de rois rusés comme des renards et de princes auxquels on conseille de « bien utiliser la bête », d’être à la fois, sauf à ne rien comprendre à la politique, lion et renard, car le renard ne peut se défendre des loups (mais connaît les filets) ni le lion se défendre des filets (mais fait peur au loup).

    C’est en effet de l’analogie entre, d’une part, « cette espèce d’animalité ou d’être vivant qu’on appelle la "bête", ou qu’on se représente comme bestialité », et, de l’autre, « une souveraineté qu’on se représente le plus souvent comme humaine et divine », que Derrida « déchiffre » ou « laboure » le territoire.

    Il ne se satisfait évidemment pas de l’idée que le social, le politique et, en eux, l’exercice de la souveraineté « ne sont que des manifestations déguisées de la force animale ou des conflits de force pure, dont la zoologie nous livre la vérité, c’est-à-dire au fond la bestialité ou la barbarie ou la cruauté inhumaine ».

    Ni de l’idée inversée, à savoir que, si l’homme politique est encore animal, « l’animal est déjà politique », et que les sociétés animales ont des « organisations raffinées, compliquées, avec des structures de hiérarchie, des attributs d’autorité et pouvoir ».

    Le souverain et la bête ont le pouvoir de « faire la loi ».

    Mais dans tous les sens de l’expression.

    Aussi, ce qu’ils partagent, et ce qui les rapproche de cette autre figure qu’est le criminel, est-il de faire leur propre loi, d’être hors-la-loi ou au-dessus des lois.

    Alors qu’ils paraissent aux antipodes l’un de l’autre, le souverain, le criminel et la bête manifestent « une sorte d’obscure et fascinante complicité, voire une inquiétante attraction mutuelle, une inquiétante familiarité ».

    Ce n’est là que le point de départ des analyses déconstructives de Jacques Derrida.

    Quand on sait la façon dont, tel un berger, il « prend soin » des mots, des textes, des intertextes, des contextes, des traces et des marges, on doit renoncer à en donner une synthèse.

    « A pas de loup. Imaginez un séminaire qui commencerait ainsi, à pas de loup : " Nous l’allons montrer tout à l’heure. " Quoi ? Qu’allons-nous montrer tout à l’heure ? Eh bien, "Nous l’allons montrer tout à l’heure ". »

    La Fontaine, qui écrivait des fables, le disait tout de suite : que « la raison du plus fort est toujours la meilleure ».

    Mais un séminaire n’est pas une fable.

    Il doit « ensemencer », pour faire savoir d’où sourdent les souffrances, d’où viennent « le bruit des armes, le vacarme des explosions et des tueries, les mises à mort de militaires et de civils, les actes dits de guerre ou de terrorisme, de guerre civile ou internationale», où se nichent la bestialité et la bêtise.

    Aussi procède-t-il à pas de loup, lentement, précautionneusement, avant d’arriver à… A quoi ? « Nous l’allons montrer tout à l’heure. »

    (1) Outre les éditeurs de ce premier volume, participent à l’entreprise : Geoffroy Bennington, Marc Crépon, Marguerite Derrida, Thomas Dutoit et Peggy Kamuf.

    http://www.liberation.fr/livres/0101267468-les-fables-de-derrida

  • Bush réduit la protection des espèces animales et des plantes génant des travaux

    http://z.about.com/d/politicalhumor/1/0/S/H/bush_turkey.jpg

    Les animaux et des plantes en voie d'extinction pourraient perdre la protection des experts du gouvernement qui s'assurent que les projets de barrages, d'autoroutes ou autres ne constituent pas une menace, d'après les changements que l'administration Bush veut imposer avant l'arrivée au pouvoir de l'équipe démocrate de Barack Obama.

    Les nouvelles règles doivent être publiées vendredi pour prendre effet avant l'investiture d'Obama le 20 janvier.

    Autrement, le nouveau président pourrait les balayer d'un trait de plume.

    Le département américain de l'Intérieur a fait le forcing pour terminer la rédaction de ces décrets en trois mois, malgré les objections des juristes et des défenseurs de l'environnement qui estiment que cela affaiblirait la conservation du patrimoine naturel.

    "Nous avons commencé cela, nous voulons le finir" a indiqué la porte-parole du ministère, Tina Kreisher.

    Plus de 250.000 objections à ce nouveau texte limitant la protection des plantes et animaux ont été envoyées aux rédacteurs, d'après des chiffres obtenus par l'Associated Press. AP

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/20081120.FAP8874/bush_reduit_la_protection_des_especes_animales_et_des_p.html

  • Les fourreurs en voie de disparition ? (France Info)

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    L’association de la fourrure française porte plainte auprès du bureau de vérification de la publicité.

    En cause, la dernière campagne de la Fondation Brigitte Bardot.

    Dans plusieurs villes de France, trois photos chocs s’étalent dans la rue, le métro ou sur les autobus.

    Les affiches transforment en assassins des consommateurs vêtus de parka, manteau ou gilet en fourrure.

    Pour la profession de fourreurs, les images chocs de la fondation Brigitte Bardot s’inscrivent dans la logique agressive des campagnes de Peta.

    L’association pour le traitement éthique des animaux a terni l’image de la fourrure dans les années 80 et 90.

    Patrick Terzakou, représentant en France des instances de la fourrure internationale.

    Bernard Thomasson

    http://www.france-info.com/spip.php?article214296&theme=81&sous_theme=185

  • Sarthe : " Gare aux plombs de chasse qui s'égarent !"

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    Karine Romet devant les volets roulants de sa maison touchée par des plombs de chasse perdus.


    La chasse, c'est chouette !

    Surtout pour cette riveraine de Saint-Pavace dont la maison et le matou ont été les victimes collatérales de tirs approximatifs.

    Calinou a changé de regard. Par excès de coquetterie ?

    Pas vraiment.

    Ce matou de gouttière est probablement une victime collatérale des chasseurs qui ont repris le sentier de la guerre depuis la fin septembre.

    Cible d'une volée de plomb, ce chat aux yeux vairon a depuis quelques jours un léger voile qui lui couvre l'oeil droit touché par un projectile.

    "Il a la tête couverte de petits plombs. On l'a amené samedi dernier chez le vétérinaire",explique sa maîtresse.

    Et ce n'est pas tout.

    En fin de semaine dernière, cette habitante de Saint-Pavace qui habite à un jet de pierre de la rocade Nord a eu une autre mauvaise surprise.

    La façade de sa maison située en contre bas d'un champ a été criblée de plombs de chasse. Il y a 11 trous dans un premier volet.

    Et une dizaine dans celui d'à côté.

    Tous à hauteur d'homme.

    Sans oublier plusieurs impacts sur le crépi du mur extérieur.

    Pas vraiment rassurant.

    « Ces vitres donnent dans le salon. Dans la maison, il y a trois enfants de 2, 9 et 12 ans »,s'inquiète Karine Romet, une enseignante de 37 ans.

    « J'ai un autre chat de race de 10 kg que je ne sors plus. Un jour, ils vont le prendre pour un lièvre. Jusqu'où ça va aller ? », se demande-t-elle.
    «
    Ils » ? ce sont les chasseurs des environs qui ont visiblement pris l'habitude de pratiquer leur hobby un peu trop près de son habitation.

    Ou de tirer n'importe comment.

    « Les gendarmes sont passés faire les constatations. Je vais porter plainte contre X pour dégradations et mise en danger de la vie d'autrui », détaille la jeune femme pour qui la coupe est pleine.

    « L'année dernière, mon mari a déjà pris une volée de plombs en fin de course. Aujourd'hui, je tire la sonnette d'alarme. »

    Igor Bonnet

    Ouest-France

    http://www.lemans.maville.com/actu/actudet_-Gare-aux-plombs-de-chasse-qui-s-egarent-_dep-749703_actu.Htm

  • Fourrure : la peau des uns pour le manteau des autres (Luce Lapin)

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    [ATTENTION : Luce Lapin omet de préciser dans son article qu'il ne faut pas non plus acheter de fourrure dite "synthétique" : il s'avère trop souvent qu'il s'agit en fait de vraie fourrure, étiquetée "synthétique" par des personnes peu scrupuleuses afin de tromper le consommateur.]

    Mi-novembre, plus de 4 000 manteaux et vestes de fourrure de chiens viverrins et de chats, en provenance de Chine, ont été saisis par les douanes françaises.

    Ce commerce est interdit en France depuis 2006, et cette interdiction sera étendue fin 2008, donc très bientôt, à l’Union européenne.

    Deux millions de chiens et de chats servent ainsi de vêtements chaque année dans le monde.

    En Chine, premier producteur mondial de fourrure, aucune législation ne réglemente les fermes d’élevage : n’importe qui peut ouvrir une ferme, et l’accès y est strictement interdit à toute personne extérieure.

    Les maladies et les blessures, dues à l’automutilation, sont fréquentes.

    Des millions de visons, renards, viverrins (chiens sauvages), lapins, chats sauvages sont sacrifiés chaque année pour l’industrie de la fourrure.

    Les enquêtes ont montré des ouvriers frappant la tête des animaux contre le sol pour les assommer et arrachant ensuite leur peau, alors que ces derniers sont encore pleinement conscients.

    Écorchés, certains animaux bougent encore, et leurs souffrances sont énormes.

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    En Norvège, contrairement à ce que prétend l’industrie norvégienne de la fourrure, une enquête récente du Réseau pour la liberté des animaux (Network for Animal Freedom) a mis au jour, durant l’été dernier, d’épouvantables conditions d’hygiène et de traitement dans plus de 100 fermes d’élevage :

    « Nous avons constaté des violations et des conditions indéfendables sur l’ensemble des exploitations agricoles.

    Des conditions d’hygiène déplorables, des animaux baignant dans leurs excréments, des cadavres d’animaux morts laissés au fond des cages ainsi que des carcasses jetées aux ordures, à l’extérieur des exploitations.

    Les animaux ont montré des signes évidents de stress et plusieurs troubles du comportement ont été remarqués, parfois une extrême peur de l’être humain.

    Des cages trop petites, détériorées ou dépourvues de protection contre les intempéries, etc.

    En plus de ces conditions choquantes, presque toutes les fermes visitées violaient les règles de sécurité et de protection de l’environnement.

    Le Réseau pour la liberté des animaux a déposé des rapports de police contre chacune des exploitations inspectées.

    Nous exigeons que les autorités norvégiennes pour la sécurité alimentaire enquêtent sur l’ensemble de l’industrie.

    Toutefois, ce ne sera en aucun cas suffisant.

    Les illégalités de l’élevage d’animaux à fourrure sont si graves que c’est devenu hors contrôle.

    Notre enquête montre que les animaux à fourrure sont abusés, maltraités et malades, et ce, que les fermes soient en règle ou non.

    C’est pourquoi notre Réseau exige une interdiction contre l’élevage d’animaux à fourrure… comme étant la seule solution possible. »

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    Dans nos élevages, les animaux sont-ils mieux traités ?

    N’accusons pas uniquement les Chinois et les Norvégiens de ce que nous, Français, sommes également capables de leur infliger.

    En France, la fourrure, combien ça tue ?

    Électrocutés, gazés, piégés, écorchés vifs, empoisonnés, les animaux qui « finissent » en manteaux n’ont pas, chez nous, eux non plus, une fin plus douce.

    L’électrocution reste la façon la plus prisée pour donner la mort.

    Afin que la précieuse fourrure ne soit pas abîmée, des électrodes sont introduites dans la bouche et dans l’anus de l’animal.

    Sous la douleur, il hérisse le poil, ce qui rend le futur manteau plus « bouffant ».

    Le gâchis est énorme : un simple col de fourrure autour d’une capuche, c’est un renard entier sacrifié à la déesse Mode.

    Dans les élevages, les cages sont sales et minuscules.

    Une courte vie de souffrances autant physiques que psychologiques.

    Pour savoir ce qu’on a sur le dos quand on porte de la fourrure, il faut considérer, sans hypocrisie, le nombre d’animaux tués pour un manteau de castor : 10-12, chinchilla : 130-200, hermine : 180-240, loutre : 10-16, martre : 40-50, opossum : 30-40, renard : 15-20, vison : 60-80, zibeline : 60-70 - liste malheureusement non exhaustive.

    Aujourd’hui, les fourrures synthétiques sont aussi belles et chaudes que la vraie fourrure.

    On a le choix.

    Entre la cruauté et l’amour de la vie.

    Alors, pour ne pas avoir de cadavres sur le dos… ni sur la conscience, portez des fourrures synthétiques !

    Luce Lapin

    Pour en savoir plus (attention, certaines images et videos peuvent être perturbantes pour des enfants) :

    www.fourrure-torture.com

    www.petafrance.com

    www.forbypels.no

    http://www.lejournalnature.com/ljnblogmain/?p=419