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Littérature, Philosophie - Page 22

  • Sciences et Avenir (février 2012) : Masculin/Féminin : des rôles fabriqués

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    Sciences et Avenir - Masculin, féminin, des rôles fabriqués.

    N° 780 - février 2012 - article audio - 14 mn d'écoute - 13 Mo

    Science et Avenir - Collection : Sciences et Avenir - février 2012

    Présentation Open

    Masculin, féminin, des rôles fabriqués.
     
    ***
    Contre le différentialisme hommes / femmes.
    A bas l'essentialisme, vive l'universalisme.
  • "Des orques portent plainte pour esclavage" (7 sur 7)

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    © photo news

    Un tribunal américain fait face à une plainte peu commune.

    Il doit en effet décider si cinq orques ont le droit de poursuivre leur employeur pour esclavage.

    Tilikum, Corky, Katina, Ulises et Kasatka sont cinq orques qui passent leur temps à effectuer des numéros dans les parcs Seaworld d'Orlando et de San Diego, aux Etats-Unis.

    Des cétacés qui, selon l'association de défense des animaux PETA, sont maltraités et "soumis à la servitude involontaire" par le parc aquatique, rapporte l'Agence France Presse.

    PETA a donc décidé de porter plainte au nom des cinq animaux, et espère obtenir gain de cause de la part du tribunal.

    Mais Seaworld ne voit pas la chose du même oeil.

    Pour les responsables du parc aquatique, le tribunal ne peut recevoir la plainte, car "le treizième amendement protège uniquement les personnes".

    Un argument que PETA rejette.

    "L'esclavage ne dépend pas plus de l'espèce de l'esclave que de la race, du sexe ou de l'ethnie.

    La contrainte, l'avilissement et l'assujettissement sont les caractéristiques de l'esclavage et ces orgues endurent les trois", a déclaré l'avocat de l'association.

    C'est donc maintenant au tribunal de décider si la plainte des orques est recevable ou non.

    Le problème majeur étant de savoir si la loi peut s'appliquer aux animaux ou pas.

    Seaworld crie haut et fort que si le tribunal "franchissait ce pas sans précédent, il ouvrirait certainement une boîte de Pandore aux problèmes inextricables et aux conséquences absurdes", et affirme également que la plainte de PETA est une "perte de temps, d'énergie et d'argent".

    Mais les membres de PETA, eux, comptent se battre jusqu'au bout et défendre ces orques, qu'ils considèrent comme prises au piège du parc aquatique et soumises à des pratiques peu honorables.

    Les cinq orques sont représentées par des membres de PETA, un ancien dresseur de cétacés, un biologiste, le fondateur d'un réseau de protection des orques et d'ex-dresseuses ayant officié à Seaworld. (mlb)

    http://www.7sur7.be/7s7/fr/2668/Especes-Menacees/article/detail/1391832/2012/02/08/Des-orques-portent-plainte-pour-esclavage.dhtml

  • "Qu'est-ce qui ne va pas avec Sea Shepherd ?" (La Pilule rouge)

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    Tiens, pourquoi je ne soutiens pas Sea Shepherd ?

    Sea Shepherd possède une très bonne réputation chez les vegans et défenseurs des animaux : des navires qui combattent en mer les braconniers de dauphins, baleines et autres animaux marins en péril ainsi qu’une nourriture vegan pour l’équipage, de quoi créer une belle image de super héros dans la population.

     « Fondée en 1977, Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) est une organisation internationale à but non lucratif de conservation de la faune et de la flore marines.

    Notre mission est de mettre un terme à la destruction des écosystèmes marins et au massacre des espèces dans le but de conserver et de protéger la biodiversité des océans du monde entier.

    Nous mettons en place des stratégies novatrices d’action directe pour enquêter, documenter et intervenir si nécessaire afin d’exposer et de combattre les activités illégales de haute mer.

    En sauvegardant la biodiversité, nous nous efforçons de préserver la survie de nos fragiles écosystèmes marins pour les futures générations. »
     
    Alors pourquoi bon sang, en tant que vegan, je ne soutiens pas Sea Shepherd financièrement pour les aider dans leur combat ?

    Eh bien, parce qu’en plus d’être vegan principalement par éthique envers les animaux non-humains, je suis également anti-spéciste.

    Être anti-spéciste c’est non-seulement être contre la discrimination des espèces animales non-humaines au profit de l’homme, mais également être contre la discrimination que l’homme peut instaurer entre différentes espèces animales non-humaines (un chien a plus de « droits » qu’une dinde dans notre société par exemple).
     
    (Si vous ne savez pas ce qu’est l’anti-spécisme, je vous redirige vers l’excellent article de L’Elfe : L'anti-spécisme pour les nuls )
     
    Le gros problème que j’ai avec Sea Shepherd, c’est que c’est une organisation environnementale spéciste et ce point me dérange profondément.
     
    Sea Shepherd n’est aucunement une organisation en faveur des droits des animaux, c’est une organisation environnementale qui se bat contre les massacres illégaux de certains animaux marins et pour la conservation des océans.

    Et ce mot « illégal » prend toute son importance quand on parle de Sea Shepherd.

    En effet, dans plusieurs interviews, Paul Watson, capitaine de SS, a été très clair vis-à-vis des actions effectuées sur le terrain : se battre contre les pratiques illégales.

    Dès qu’on touche aux pratiques dites légales, Sea Shepherd n’interviendrait apparemment pas.
     
    En tant que vegan anti-spéciste, je n’accorde pas plus d’importance à un dauphin qu’à un crabe, à une baleine qu’à un cochon, à une tortue qu’à une vache.

    J’estime que toute souffrance animale doit être mise sur le même pied d’égalité et doit être évitée.

    La souffrance d’un crabe n’est pas moins importante que la souffrance d’un dauphin.

    Hiérarchiser la souffrance selon les espèces est une pratique spéciste courante ; la majorité des personnes qui verraient par exemple un chien ou un chat souffrir vont avoir de l’empathie pour lui et essayer de lui venir en aide.

    Mais ces mêmes personnes peuvent trouver ça tout à fait normal de consommer le soir-même au restaurant un homard ébouillanté vivant, car la souffrance d’un homard est jugée moins importante et dès lors acceptable.
     
    Paul Watson hiérarchise la souffrance des animaux et déclare dans une interview :

    "(...) Vous ne pouvez pas comparer l'abattage des animaux dans un abattoir à celui d'une baleine.
    Ce qu'on fait à ces baleines – ou dauphins, comme à Taiji – ne serait jamais toléré dans un abattoir.
    Ces abattoirs seraient fermés.
    Ca prend de 10 à 45 minutes pour tuer une baleine et elles meurent dans une horrible agonie.
    Ce serait complètement intolérable et illégal dans n'importe quel abattoir du monde."
    "(...) Et ce sont des espèces en danger et protégées - les cochons et les vaches pas.
    Elles font partie d'un écosystème, au contraire des cochons et des vaches."
    "(...) nous ne faisons pas la promotion du veganisme pour les droits des animaux mais pour des raisons de conservation environnementale"

    C'est un excellent exemple de spécisme : parce qu'une baleine est un animal majestueux ne veut pas dire qu'elle est plus importante que le petit cochon qui va se faire ouvrir la gorge dans l'abattoir, de même que la souffrance d'un animal en voie d'extinction n'est pas plus importante que celle d'un animal qu'on fait naître par millions dans le seul but d'assouvir notre plaisir gustatif.

    On ne doit pas minimiser la souffrance de ces animaux parce qu'ils sont moins beaux ou parce qu'ils ne sont pas menacés.

    Toute souffrance animale est intolérable.
     
    Pourquoi est-ce qu’on sert des repas exclusivement vegan pour l’équipage à bord des navires de SS, équipage qui n’est d'ailleurs pas entièrement vegan comme on le pense, parfois même pas végétarien ?

    Pas par éthique pour les animaux, pas du tout.

    Encore une fois, pour une question purement environnementale : parce que la production de produits animaux est un désastre environnemental.

    Et donc par souci de cohérence avec leurs actions.

    Est-ce que Sea Shepherd encourage les gens à adopter le veganisme par éthique pour les animaux ?

    Aucunement.

    La souffrance des vaches, cochons, poulets ou visons n’est pas importante pour Sea Shepherd et Paul Watson.

    L'abattage de ces animaux est légal et donc minimisé, contrairement aux baleines & co. qui sont en voie d’extinction.
     
    Quand on demande à Paul Watson :  
     
    Quels changements et quelles améliorations envisagez-vous et quelles recommandations adressez-vous aux consommateurs ?

    Comment chaque individu peut-il contribuer à l’amélioration de la situation ?

    Comment les gens peuvent-ils aider Sea Shepherd ?
     
    Il répond :  
     
    "La ‘Sea Shepherd Conservation Society’ est la seule association pour la préservation de la faune marine qui promeut l’absence totale, donc à 100%, de consommation de poissons et tous autres animaux marins.
    Les espèces peuplant l’océan ont été sauvagement endommagées par l’exploitation commerciale, à un point tel que le commerce de la pêche est au bord de l’effondrement économique.
    La vie dans les mers a diminué dramatiquement.
    Il n’y a simplement plus assez de poissons pour continuer de nourrir une population humaine qui ne cesse de croître.
    Si les gens veulent nous aider, c’est en participant à nos efforts en vue d’acquérir un bateau plus rapide pour nous permettre de pourchasser et anéantir la flotte baleinière japonaise."
    "Si les gens veulent manger de la viande, soyez sur que c'est organique et que ça ne contribue pas à la destruction des océans car 40% des poissons attrapés dans l'océan sont destinés à l'élevage - les poulets des élevages industriels sont nourris avec des aliments à base de poisson."
     
    C’est tout ?

    On arrête de manger des animaux marins parce qu'ils vont disparaitre et on vous donne de l’argent pour faire la guerre avec vos bateaux ?

    Mais c'est ok de manger de la viande si c'est organique ?
     
    Quel est le message que Sea Shepherd transmet au consommateur lambda ?

    D’arrêter de voir les animaux comme des choses ?

    D’envisager de devenir vegan pour tous les animaux ?

    Rien de tout ça.

    Le message que Sea Shepherd fait passer est : il faut arrêter la chasse illégale de la baleine, le massacre des dauphins et des phoques, il faut arrêter de piller les océans pour nourrir la planète.

    Faites attention à l'environnement.

    Le message s’arrête là.

    Et la confusion dans le public par rapport aux droits des animaux est entretenue.

    Et c’est pour cette raison que je ne soutiens pas les campagnes spécistes de Sea Shepherd.


    Car ce n’est pas ok de continuer de porter de la fourrure.

    Car ce n’est pas ok de financer l’esclavagisme des animaux dans les zoos.

    Car ce qui se passe dans les abattoirs n’est pas ok car légal.

    Car les animaux ne sont pas des choses.
     
    Est-ce qu'injecter de l'argent à Sea Shepherd va aider le veganisme à se propager ?

    Pas du tout.

    Sea Shepherd, à cause de leurs campagnes ciblées, envoie un message catastrophique pour tous ces animaux qu’on oublie et je trouve dès lors que leurs campagnes ne font que renforcer le spécisme dans notre société, ce qui est tout simplement contre-productif si on veut que le veganisme devienne une base morale dans notre société.

    C’est une question de justice pour tous les animaux.
     
    « Mais si on ne fait rien pour les baleines elles vont disparaître ! »
     
    Ce ne sera pas la première espèce à disparaître par la faute de l’homme, le rhinocéros blanc vient de s’éteindre tout récemment par sa faute il me semble.

    Mais les vaches, les cochons, les poulets, parce qu’ils ne sont pas en voie d’extinction, ne sont pas moralement moins importants que les baleines.

    Leur souffrance ne doit pas être mise de côté parce que d’autres espèces sont en danger.

    C’est pourquoi je ne soutiens pas les campagnes ciblées qui renforcent le spécisme, je soutiens au contraire les campagnes non-violentes renforçant le veganisme, qui éduquent les gens à réfléchir sur le statut de TOUS les animaux et à ne plus les voir comme des choses qui ne sont là que pour satisfaire nos plaisirs triviaux : gustatif, esthétique, artistique ou pratique.

    Et ça englobe forcément les baleines, les dauphins, les crabes, le thon et tous les autres animaux sur cette planète.

    Je cite Gary L. Francione par rapport au problème des campagnes ciblées :
    "Laissez-moi être très clair : je pense que les campagnes ciblées sont problématiques et qu’elles risquent de perpétuer la confusion, y compris dans les circonstances les plus idéales.
    Je pense que les défenseurs seraient bien avisés de se tenir à l’écart des campagnes ciblées.
    Si néanmoins vous tenez absolument à vous lancer là-dedans, merci de minimiser au moins la confusion qui en résulte en vous assurant que le message « aucune exploitation » est explicite et clair comme le cristal.
    Par exemple, si un cirque vient dans votre ville et que vous voulez protester contre un tel événement, assurez-vous au moins (en plus d’être pacifique et non-violent dans votre protestation) d’être explicite en incluant dans votre documentation et dans toutes vos discussions avec les gens que les cirques sont seulement représentatifs de l’exploitation animale en tant que phénomène global, et que nous devrions arrêter complètement de manger, de porter et d’utiliser les animaux.
    Faites du cirque un « point de discussion », mais ne le dépeignez pas comme moralement différentiable des autres formes d’exploitation animale."
     
    Si vous êtes pour le droit des animaux à ne pas être utilisé comme des choses, si vous souhaitez agir pour eux, ce n'est pas en injectant de l'argent dans des campagnes ciblées et spécistes, ou welfaristes, c'est en devenant vegan et en faisant passer le message de manière créative et non-violente et, si vous le pouvez, en injectant de l'argent dans des organisations promouvant le veganisme dans son ensemble.

    Go vegan: c'est bon pour vous, c'est bon pour l'environnement, c'est bon pour les animaux et, le plus important, c'est la chose moralement juste à faire.

    A lire (anglais) : Why non-human animal activists shouldn't get too excited about the Sea Shepherd

    Intéressé par le veganisme ? Commencez ici !

  • Cahiers de L'Herne spécial Colette : l'animalité de l'écrivaine au sommaire

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    Les Cahiers de L'Herne viennent de faire paraître leur n° 97, consacré à Colette :

     
    J'ai eu l'honneur de participer à ces Cahiers et j'en suis d'autant plus heureuse que j'ai évidemment consacré mon texte aux rapports intimes que l'écrivaine entretenait avec les animaux au point de se dire elle-même animale, faisant éclater, bien avant tout le monde, les frontières illusoires entre humains et non-humains.

    On peut déceler chez l'auteure de La Naissance du jour les prémices de l'antispécisme contemporain.

    Bien qu'elle ne soit pas devenue végétarienne (et moins encore végétalienne), n'ayant pas eu le courage de mettre en oeuvre ses propres convictions, du moins en eut-elle la tentation éthique, qu'elle avoue en toutes lettres et qui fut - et continue d'être - ignorée par les lecteurs et les critiques au profit d'un banal et bénin "amour des animaux" et d'une "gourmandise" contradictoire, tant il est plus facile de reconnaître dans un écrivain ce qui l'identifie à la majorité que ce qui l'en distingue.

    Or il ne faisait pas de doute, aux yeux de Colette, que les animaux étaient des personnes au strict sens du mot, et donc des êtres pourvus de droits.

    Le fait qu'on m'ait sollicitée en connaissance de cause prouve que les directeurs de ces Cahiers (que je remercie pour leur sensibilité et leur ouverture d'esprit) ont compris à quel point l'égalité animale était un sujet capable de revitaliser l'appréhension d'une oeuvre trop souvent considérée comme appartenant à un passé révolu : l'esprit visionnaire de Colette quant à la condition des animaux prouve au contraire son extrême modernité.
     


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  • La citation du jour : Jacques Derrida

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    "Personne ne peut plus nier sérieusement et longtemps que les hommes font tout ce qu’ils peuvent pour dissimuler ou pour se dissimuler cette cruauté, pour organiser à l’échelle mondiale l’oubli ou la méconnaissance de cette violence que certains pourraient comparer aux pires génocides (il y a aussi des génocides d’animaux : le nombre des espèces en voie de disparition du fait de l’homme est à couper le souffle).

    De la figure du génocide il ne faudrait ni abuser ni s’acquitter trop vite.

    Car elle se complique ici : l’anéantissement des espèces, certes, serait à l’œuvre, mais il passerait par l’organisation et l’exploitation d’une survie artificielle, infernale, virtuellement interminable, dans des conditions que des hommes du passé auraient jugées monstrueuses, hors de toutes les normes supposées de la vie propre aux animaux ainsi exterminés dans leur survivance ou dans leur surpeuplement même.

    Comme si, par exemple, au lieu de jeter un peuple dans des fours crématoires et dans des chambres à gaz, des médecins ou des généticiens (par exemple nazis) avaient décidé d’organiser par insémination artificielle la surproduction et la surgénération de Juifs, de Tziganes et d’homosexuels qui, toujours plus nombreux et plus nourris, auraient été destinés, en un nombre toujours croissant, au même enfer, celui de l’expérimentation génétique imposée, de l’extermination par le gaz ou par le feu."

    Jacques Derrida, L'Animal que donc je suis, Paris, Galilée, 2006, p. 46

  • Vegan.fr sera présente au Paris Vegan Day (1er & 2 octobre 2011)

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    Vegan.fr sera présente à cette nouvelle édition du Paris Vegan Day.

    Une conférence sur le véganisme abolitionniste aura lieu le 1er octobre de 14 à 15 h, donnée par moi-même.

    L'association tiendra également une table d'information.

    Programme : http://www.parisveganday.fr/programme-2011/

    Présentation de l'asso sur le site du PVD :

    "Vegan.fr est une association qui promeut le véganisme et l’abolition de l’exploitation animale.

    Les animaux étant des individus sentients et la sentience étant le seul critère pertinent qui fonde l’égalité, ils ne doivent pas être considérés comme des propriétés dont les intérêts sont nécessairement subordonnés à ceux des exploiteurs.

    Les productions fermières et laitières, intensives ou familiales, industrielles ou biologiques, ne respectent pas et ne respecteront jamais les animaux, qui se retrouvent privés de leur liberté et de leur droit le plus fondamental : la vie.

    Se tourner vers un mode de vie végan est l’unique moyen de ne plus participer à leur exploitation et d’y mettre fin.

    Le site de l’association : www.vegan.fr est une très bonne source d’information avec divers liens vous renvoyant vers différentes communautés véganes (Wikipédia, forum, restaurants, groupes de musique, cuisine, etc.), et rapporte également l’actualité de la sphère végane en France et à l’étranger.

    Etant donné que Vegan.fr plaide pour une véritable [r]évolution éthique, l’association compte parmi ses membres de nombreux militants.

    Vous pouvez retrouver les actions auxquelles ils participent sur Vegan.fr, et même vous joindre à eux pour vous aussi faire valoir les Droits des Animaux.

    Une autre manière de faire passer le message est de faire circuler les tracts informatifs qui sont disponibles sur le site au format PDF.

    Et si vous ne vous sentez pas l’âme d’un activiste, vous pouvez également soutenir l’association soit en devenant membre, soit en faisant un don – pour ce faire, il vous suffit de vous rendre sur le site internet et de cliquer sur la catégorie correspondante.

    Vegan.fr tiendra une table d’information sur le salon du Paris Vegan Day. Vous pourrez ainsi en savoir plus sur le véganisme abolitionniste, les Droits des Animaux et l’association."

    http://www.parisveganday.fr/?s=vegan.fr&search=Search

     

    PARIS VEGAN DAY – 2011
    Entrez dans l’Ère Végétale

    Les 1 & 2 Octobre 2011 à La Bellevilloise.
    19-21, rue Boyer – 75020 Paris – France
    Entrée : Prix libre (mais suggéré à 2€)

    Le salon Paris Vegan Day s’oriente depuis deux ans vers la mise en œuvre d’un salon / festival 100% végétal au sens large. Ce weekend est composée de stands, d’ateliers, de conférences et de débats autour de sujets constituant les raisons de ce mode de vie 100% responsable. La découverte de ce salon a fait le plaisir de plus de 4 500 personnes l’année passée.

    Ce succès, le salon le doit à une programmation de qualité, à un remarquable investissement des membres de l’association, à une passion partagée pour les rencontres autour de la gastronomie, l’écologie, le respect de la vie animale et pour le bien-être et la santé.

    Après une édition 2010 faisant appel à des associations et entreprises régionales aux beaux parcours, le salon confirme, pour cette année 2011, sa volonté de faire découvrir de nombreuses jeunes entreprises, des associations dynamiques européennes et des ateliers et conférences pleins de sensations.

    http://www.parisveganday.fr/

  • "Le triomphe de l’obscène, le mépris des victimes et la défaite du mouvement" (Vegmag)

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    La nouvelle est tombée, sans surprise : la célèbre organisation de défense animale PETA, connue pour le sexisme de ses campagnes, va ouvrir son propre site pornographique, peta.xxx.

    Sans ironie aucune, on peut dire que la boucle est bouclée : tout tendait vers ce but, des campagnes « I’d rather go naked than wear fur  » et « Vegetarians have better sex » aux innombrables manifestations de rue en tenue légère organisées par l’association dans le monde entier.

    Sur peta.xxx, des scènes pornographiques alterneront avec des images de torture animale : la chair des unes, la chair des autres, consommées à toutes les sauces du voyeurisme.

    Des « stars du porno » ont d’ores et déjà annoncé leur participation - hautement rémunérée, cela va sans dire.

    Le mélange promet d’être explosif, les recettes juteuses, et il faudra s’attendre, si ce genre d’initiative se banalise (et il semble bien que tel soit le cas) à une recrudescence notable des actes de zoophilie et de torture à caractère sexuel sur ceux-là mêmes dont on prétend défendre les droits.

    « Nous vivons dans un monde hyper-connecté et nous sommes bien conscients que c’est en se démarquant qu’on a le plus de chances de sensibiliser de nouvelles personnes à notre cause. »

    Ces propos, qui émanent de Lindsay Rajt, la porte-parole de PETA, laissent pantois : la pornographie étant devenue la chose la plus banale du monde, comment peut-on prétendre qu’elle sert à se « démarquer » ?

    Est-ce, de la part de Mme Rajt, de la candeur, du cynisme, de la simplicité, ou les trois à la fois ?

    PETA affirme viser à l’efficacité : la pornographie est le plus sûr moyen de toucher un très large public, et de sensibiliser ainsi le maximum de gens au sort des animaux.

    Mais outre la naïveté presque touchante d’une telle croyance (depuis quand les amateurs de pornographie viennent-ils sur un site pornographique pour autre chose que du sexe ?), on se demande si cette naïveté ne sert pas en fait d’aimable camouflage à des mobiles beaucoup moins avouables : un terrible appât du gain et une inversion des valeurs qui révèle bien plus que de l’hypocrisie, presque une volonté de sape.

    Dans un tel contexte en effet, l’être nonhumain apparaît comme une victime de si peu d’importance qu’on la donne en pâture aux pervers et qu’on ridiculise le mouvement pour la défense de ses droits en faisant intervenir sur le devant de la scène, non pas des militants inspirés et dignes, mais des femmes-esclaves afin d’attirer le gogo, le machiste lambda, le beauf majeur, qui se contrefichent du sort des animaux.

    On imagine aisément ce qu’aurait été, par exemple, l’issue du mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis si Martin Luther King, au lieu d’entraîner à sa suite des militants sérieux et déterminés, porteurs de valeurs fortes et guidés par leurs seuls idéaux de justice, avait organisé, en vue de ratisser large, des marches de femmes noires en tenue d’Eve.

    L’issue en aurait été nulle.

    Pis : le mouvement pour les droits civiques aurait été complètement discrédité, Martin Luther King et ses partisans seraient passés pour des guignols et le message aurait été envoyé aux hommes blancs selon lequel les femmes noires étaient bien les objets sexuels qu’ils croyaient.

    La politique de ségrégation aurait perduré, se serait intensifiée et les Noirs seraient aujourd’hui encore considérés comme des citoyens de troisième ordre.

    Le propre du carnaval n’est pas de changer le monde, mais de divertir. Le divertissement, le festif : tels sont, comme par hasard, les maîtres-mots de l’époque.

    Or, défendre les intérêts des victimes, ce n’est pas faire le carnaval.

    Ce n’est pas faire la fête.

    Ce n’est pas faire n’importe quoi.

    Ce n’est pas flatter le voyeurisme des foules, ce n’est pas décrédibiliser la cause et les victimes.

    Ce n’est pas faire appel au star-system si prompt à retourner sa veste et embrasser toutes les causes, même contraires, pour autant qu’elles lui font de la publicité.

    Bref, ce n’est pas ridiculiser tout un mouvement.

    Lorsqu’un humanitaire lutte contre la famine en Afrique, il ne va pas manifester nu dans la rue, ni fonder un site X où défileront des séquences pornographiques entrecoupées d’images d’Ethiopiens mourant d’inanition.

    Cela serait considéré comme parfaitement obscène, insultant pour les victimes et totalement contre-productif.

    Pourquoi les animalistes se permettent-ils de ridiculiser ainsi leur propre cause, sinon parce qu’ils ne respectent pas la personne animale, quoi qu’ils en disent ?

    D’ailleurs (et ceci explique probablement cela), le pourcentage de militants végans est incroyablement faible au sein du mouvement, ce qui prouve bien que les autres, autrement dit la majorité, ne prennent pas les animaux au sérieux, et que le mouvement est encore à l’état embryonnaire.

    PETA et d’autres associations du même acabit (1) surfent allégrement sur la vague de vulgarité qui déferle sur notre époque et qu’elle caractérise.

    Tous les moyens sont bons, plaident ces associations, pour sensibiliser le public à la cause animale.

    Or, non, tous les moyens ne sont pas bons, et la fin ne les justifie pas tous.

    Aussi bien, le public reste parfaitement insensible au message qu’on prétend lui transmettre.

    Et d’ailleurs, quelle est la fin réellement poursuivie ici ?

    Certainement pas celle de l’exploitation animale.

    Les animaux, de cette débauche de médiocrité, sortent vaincus, et la cause discréditée.

    PETA, et toutes les organisations qui l’imitent (elles sont nombreuses à embrayer sur ce terrain, la dernière en date étant GAIA et le lancement le 9 septembre prochain de la « journée sans slip » pour protester contre la castration à vif des porcelets), ont réussi à faire passer les militants des droits des animaux pour des clowns et des débiles, incapables de comprendre qu’on ne lutte pas contre une discrimination en en exploitant une autre.

    « J’ai essayé de rendre clair que c’est mal d’utiliser des moyens immoraux pour atteindre une juste fin. » (2)

    « Aucun homme moral ne peut patiemment se conformer à l’injustice. » (3)

    Telles sont les paroles de Martin Luther King, dont nos animalistes autoproclamés feraient bien de s’inspirer.

    A leur absence de radicalité éthique, manifeste dans leur politique d’orientation welfariste et les divers partenariats marketing qu’ils forment avec les exploiteurs des animaux, s’ajoute la promotion du sexisme.

    Ce triomphe de l’obscène signe la défaite du mouvement.

    Un mouvement pour les droits des animaux ne peut faire l’apologie du sexisme ou du consumérisme sexuel.

    Il ne peut dénoncer l’animal-objet et son exploitation s’il promeut parallèlement la femme-objet et son exploitation.

    Il ne peut espérer faire évoluer l’être humain s’il flatte en lui ce qu’il doit précisément combattre.

    Il ne peut prétendre élever s’il s’abaisse lui-même.

    Le sexisme est l’un des maux endémiques dont souffre l’humanité, et il est navrant de constater qu’il est utilisé comme ressort quasi systématique de l’antispécisme.

    C’est là non seulement la marque d’un illogisme tragique, mais aussi d’une navrante stupidité.

    Nous vivons une époque où la vulgarité trône partout.

    Les médias nous en abreuvent, le juteux marché de la dépendance à la pornographie s’est organisé et bien sûr, les foules s’y sont jetées, là comme ailleurs, sans aucun esprit de résistance, sans aucune conscience d’être dupées : bien au contraire, chacun ne s’est jamais autant senti libre, au point de le marteler à chaque seconde, tout en l’étant de moins en moins.

    Il ne faudra pas, pour excuser notre passivité, invoquer plus tard la fatalité, la rapacité capitaliste ou l’influence pernicieuse d’un pouvoir qui nous manipule, mais bien notre seul abandon de nous-mêmes, la défaite de notre pensée et la cession de notre responsabilité.

    Martin Luther King – encore lui - affirmait que l’égalité raciale viendrait moins de la promulgation des lois défendant la personne que de la manière dont cette personne s’envisageait elle-même.

    Aussi nous prêterons-nous pour finir à un jeu permutatoire éloquent, en remplaçant, dans l’extrait qui suit, le mot « Noir » par le mot « femme » :

    Aussi longtemps que l’esprit est mis en esclavage, le corps ne peut jamais être libre.

    La liberté psychologique, un ferme sens d’estime de soi, est l’arme la plus puissante contre la longue nuit de l’esclavage physique. […]

    La femme sera libre quand elle atteindra les profondeurs de son être et qu’elle signera avec le stylo et l’encre de son humanité affirmée sa propre déclaration d’émancipation.

    Et avec un esprit tendu vers la vraie estime de soi, la femme doit rejeter fièrement les menottes de l’auto-abnégation et dire à elle-même et au monde :

    « Je suis quelqu’un. Je suis une personne. Je suis une femme avec dignité et honneur. J’ai une histoire riche et noble. » (4)

    Des esclaves ne sauraient libérer d’autres esclaves, et leurs exploiteurs encore moins.

    Méryl Pinque

    Vegan.fr

    Notes :

    (1) Il y a quelques mois, la SPA italienne embauchait l’acteur pornographique Rocco Siffredi, connu pour l’extrême violence misogyne de ses prestations, dans le cadre d’une campagne publicitaire contre l’abandon. En 2009, une strip-teaseuse se faisait étriper dans une vidéo de l’association hollandaise Wakker Dier (voir http://www.lepost.fr/article/2009/0…).

    (2) Letter from a Birmingham Jail, 1963.

    (3) Martin Luther King, The Autobiography of Martin Luther King, Jr., New York, Warner Books, 1998 (chap. 2).

    (4) Where Do We Go from Here ? Discours au SCLC (Southern Christian Leadership Conference), 16 août 1967.

    Mots-clés :  PETA porno sexisme animaliste

    http://www.vegmag.fr/005-actus/043-paroles-veganes/752-le-triomphe-de-l-obscene-le-mepris.html

  • "De la cohérence" (Vegmag)

    Harmonie innéfable

    http://www.vegmag.fr/005-actus/043-paroles-veganes/661-paroles-veganes-de-la-coherence.html

     De la cohérence

    Un synonyme du mot cohérence est harmonie.

    Un de ses antonymes est confusion.

    Entre la confusion et l’harmonie, notre choix devrait être fait, surtout lorsqu’il s’agit du bien de ces animaux que nous affirmons défendre.

    Souvent pourtant l’on prétend que la cohérence en ce domaine est impossible, que le monde étant régi par une exploitation animale omniprésente, nul ne serait, en pratique, en mesure d’être cohérent absolument.

    Mais c’est méconnaître une des règles morales fondamentales, à savoir que si la perfection n’existe pas, en revanche chacun se doit d’y tendre.

    Miguel d’Unamuno disait à propos de Dieu :

    « Croire en Dieu, c’est désirer qu’il existe, et c’est, en outre, se conduire comme s’il existait. »

    Il voulait dire par là que ce n’est pas tant le fait que Dieu existe ou non qui importe, mais le fait que nous nous conduisions comme si tel était le cas, et, pourquoi pas, en « accoucher » ainsi pour de bon.

    Cela vaut pour le sujet qui nous occupe.

    Peu importe qu’il soit possible ou non, dans le monde tel qu’il est, d’être absolument végan (peut-être ne le pouvons-nous pas en effet) : l’essentiel est de nous efforcer de tendre vers cet absolu par tous les moyens et autant qu’il est possible, par respect des non-humains dont nous prétendons prendre en compte les intérêts, et faire advenir, de cette façon, un monde libéré de l’exploitation animale.

    Le fait de tendre vers cet absolu respect par tous les moyens et autant qu’il est possible, c’est précisément la cohérence.

    Et la cohérence exige deux qualités cardinales : la volonté et l’humilité.

    La volonté est ce qui nous fait le plus défaut.

    Souvent nous sommes régis par des forces qui ne sont pas nôtres, tout en croyant le contraire.

    Nous sommes influençables, que ce soit par d’autres humains, la publicité, la mode ou nos faiblesses particulières qui nous empêchent d’être authentiquement libres.

    Nous nous croyons libres mais il est rare que nous le soyons, car nous pensons peu par nous-mêmes.

    Or la liberté n’est rien sans la volonté.

    Est libre celui qui conquiert, par le vouloir, son affranchissement.

    Il devient alors cet individu unique en ce qu’il est porteur de ses propres valeurs.

    L’homme volontaire est donc celui de la conscience.

    La conscience d’un humain se préoccupant moralement des autres humains lui interdit de nuire à ces derniers.

    Un humanitaire possédant la conscience de sa mission respecte l’engagement moral qui est le sien, celui de venir en aide à ses semblables.

    Un humanitaire qui déroge à sa mission n’en est plus un (ainsi de celui qui, par exemple, sera reconnu coupable d’attouchements sexuels sur des enfants qu’il devait au départ protéger).

    Il en va de même de l’animaliste.

    L’animaliste, s’il veut mériter ce nom, doit respecter son propre engagement moral, qui est de ne rien faire qui puisse nuire aux animaux.

    Un animaliste se doit donc d’être végan, à moins de reconnaître qu’il n’en est pas un dans le sens où sa volonté n’est pas assez forte pour vaincre son désir de consommer, par exemple, des œufs et du fromage alors qu’il sait que la production d’œufs et de produits laitiers, fussent-ils bios, condamne des animaux à la torture et à la mort, soit tout ce contre quoi il déclare s’opposer.

    C’est ici que l’humilité entre en jeu.

    Consentir à reconnaître son manque de volonté, et donc de conscience, suppose un pas fondamental dans la bonne direction.

    La plupart des végans sont d’anciens omnivores ou végétariens qui ont eu l’humilité de remettre en cause leur mode de vie dans le sens d’une plus grande cohérence avec leurs idéaux.

    L’éthique végane abolitionniste ne prétend pas faire preuve d’autre chose que de cohérence, c’est-à-dire d’harmonie avec les principes intangibles que tout animaliste se doit de posséder, mais aussi d’harmonie dans le monde.

    Méryl Pinque

    http://www.vegmag.fr/005-actus/043-paroles-veganes/661-paroles-veganes-de-la-coherence.html?var_mode=