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Société - Page 24

  • Cherchez l'erreur

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    Une seule conclusion s'impose : devenez végans.

    Il n'y a pas d'exploitation ni de meurtre "humains" d'autrui.

  • Spécisme/sexisme : même combat / Inde : le calvaire des juments blanches

    Décembre 2013. En Inde, il ne fait pas bon être une jument blanche. Au nom d’une vieille tradition misogyne, elles sont exploitées sans relâche jusqu’à leur dernier souffle… One Voice a décidé de mettre un terme à leur calvaire et de leur rendre leur dignité. Ensemble, nous pouvons les sauver !

    Une vieille tradition au symbolisme critiquable !

    Lors de la procession du baraat, équivalent indien de l’enterrement de vie de garçon, la tradition veut que le fiancé se rende chez sa promise en chevauchant une jument blanche. Ce que la future épouse ne sait pas toujours, c’est que cette monture symbolise la virginité, la fertilité et… la soumission ! Quant à la jument, l’occasion est pour elle moins festive… Car, en Inde, il y a une saison pour les mariages, calculée par les astrologues et les pandits (saints hommes). Elle dure 4 à 5 mois et 1500 mariages sont parfois célébrés au cours d’une seule journée… Autant de cérémonies auxquelles elles doivent donc participer !

    Des mariages à la chaîne

    Les juments blanches sont rares. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à faire quelques « raccords » à l’aide de peinture, voire à dissimuler les attributs d’un mâle… Et pour ces chevaux si recherchés, les mariages sont une épreuve qui ne les laisse pas souffler. Ils en enchaînent plusieurs au cours de la journée et sont obligés de marcher des heures durant, au milieu de la circulation et de convives d’humeur festive, sans eau ni nourriture, et parfois sans avoir été ferrés ! Tenus serrés « pour l’allure » ils finissent la bouche en sang. Leurs atours colorés dissimulent des corps affaiblis et décharnés par cette vie d’esclavage. Chaque saison, plusieurs d’entre eux meurent d’épuisement, d’insuffisance cardiaque ou des conséquences du stress.

    Hors saison

    Pas de vacances pour les juments. Lorsque la saison des mariages s’achève, elles sont louées à des agences touristiques qui les utilisent pour le transport des touristes, ou bien elles sont exploitées comme bêtes de bât, contraintes de porter des charges bien trop lourdes… Et lorsqu’elles atteignent la maturité sexuelle, elles sont soumises à une reproduction intensive. Jusqu’à leur dernier souffle, elles vivront dans la terreur et la souffrance, sans avoir connu une minute de répit.

    One Voice se mobilise !

    Forte du succès de son combat contre l’exploitation des ours danseurs en Inde, One Voice, en partenariat avec WSOS, a décidé de tout mettre en œuvre pour mettre fin au calvaire des juments blanches et leur rendre leur dignité. Son programme propose aux propriétaires des juments de les échanger contre un générateur d’électricité, équipement très recherché lors des mariages. Ils devront en contrepartie s’engager à ne pas reprendre de jument et à ne pas revendre le générateur.

    Pour accueillir les chevaux et leur offrir une retraite bien méritée, un refuge doit également être construit. Il emploiera des soigneurs, des vétérinaires, des palefreniers et des maréchaux-ferrants. Une campagne de sensibilisation et d’information sera aussi mise en place, afin d’inciter les jeunes gens à ne pas utiliser de juments lors de leur futur baraat…

    http://www.one-voice.fr/loisirs-et-compagnie-sans-violence/inde-le-calvaire-des-juments-blanches/

  • Isabelle Alonso

    http://www.isabelle-alonso.com/IMG/jpg/i.alonso.jpg

    "Je confirme donc, puisque ça a l’air nécessaire, que toutes les religions (y compris l’Islam, n’en déplaise à Rokhaya), oppriment les femmes.

    Que le port du voile est une brimade inventée non pas par un Dieu dont je conteste l’existence mais par les humains de sexe mâle qui se croient autorisés à parler en son nom et ont décidé que la chevelure féminine est une tentation permanente devant être censurée.

    Ces autorités religieuses masculines se soucient comme d’une guigne des droits des femmes et les instrumentalisent pour mesurer leur présence dans l’espace public.

    Le Pape, les rabbins, les créationnistes et autres fous de Dieu ne font pas mieux ?

    Vous me l’ôtez de la bouche.

    On ne saurait contester la foi, intime et propre à chacun-e.

    Mais je pourfends allègrement les pouvoirs religieux quels qu’ils soient.

    Ils sont, toujours, sans exception, violemment misogynes.

    Je confirme que la prostitution est une forme de viol.

    Elle est une colonne du temple patriarcal.

    Elle organise l’accès au sexe des femmes par le biais de l’argent, alors que l’accès à l’argent est intégralement contrôlé par le pouvoir masculin (relayé par des mères maquerelles ? Oui.).

    Et elle se perpétue au moyen de la violence sous toutes ses formes.

    Aménager la prostitution, c’est refaire la déco sans toucher aux murs porteurs.

    C’est jouer les Valérie Damidot de la poutre maîtresse.

    C’est colorier l’abjection.

    Le patriarcat n’a pas à être aménagé. Il doit disparaître.

    Oeuvrons toutes et tous à son écroulement, par tous les moyens."

    Isabel ALONSO, 2013

  • Chasse : Onfray répond à Tillinac (Le Point)

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     « Le paysan de Paris », Le Point N° 2152 du 12/12/2013

    LE PAYSAN DE PARIS -

    J’avais rédigé pour « Le Point » un compte rendu du livre de Gérard Charollois intitulé Pour en finir avec la chasse. Je découvre en ouvrant le numéro qu’il  a été  intégré dans un dossier  sur les animaux et  qu’il a été soumis à Denis Tillinac pour qu’il y réponde ! Titre de ce débat qui n’a pas eu lieu et annoncé en couverture : « Chasse : Onfray et Tillinac tirent leurs cartouches ». Comme j’avais le dos tourné quand le chasseur a ajusté son tir, je souhaiterais pouvoir vraiment tirer les miennes.

    Tillinac attaque les thèses de Gérard Charollois comme si elles étaient toutes miennes – pareil procès d’intention m’avait déjà été fait lors d’un compte rendu d’un livre de Jean Soler. Et comme il avance en treillis, il tire à tort et à travers, comme après une sortie de banquet cynégétique.

    Pour les défendre, les provinciaux n’ont pas besoin de ce paysan de Paris bien connu comme éminence grise d’un président de la république de droite douze ans aux affaires, comme éditeur dans le quartier ad hoc de la capitale, comme chroniqueur à Valeurs actuelles. Pour être crédible sur ce terrain, que n’est-il éditeur dans une maison d’édition corrézienne, journaliste dans une feuille de chou locale, ou conseiller général de Brive-la-Gaillarde ! Faire le provincial à Paris n’amuse que les parisiens où, dans certains salons qui jouent en boucle le Dîner de cons, on peut entrer avec ses bottes crottées en faisant croire qu’on arrive tout droit de ses champs. Or ça n’est pas de la boue paysanne que Tillinac a sous ses chaussures, mais les crottes de chien des trottoirs de Saint-Germain-des-Prés.

    Dès lors, me prêter « un panthéisme naïf, un angélisme rétro et un mépris bobo de la ruralité »  c’est un peu mal venu quand, comme lui, on a passé sa vie à défendre la paysannerie de droite qui a pollué les nappes phréatiques, arraché les haies, exterminé les animaux sauvages,  détruit l’équilibre écologique, défendu la « chasse » réduite à l’abattage du gibier d’élevage juste sorti de cage, soutenu l’industrialisation du monde agricole subventionné par Bruxelles.

    Le catholicisme de bénitier défendu par Tillinac lui fait  nommer païen quiconque ne croit pas à son Jésus de crèche et à ses Rois Mages. Il  stigmatise l’angélisme rétro quand on appelle à ce que la tradition sanguinaire du cerveau reptilien laisse place à la modernité raisonnable du cortex. Il transforme en bobo méprisant la ruralité celui qui  vit en campagne depuis sa naissance, il y a cinquante-quatre ans, y travaille, y écrit ses livres depuis un quart de siècle et fait le nécessaire avec des Universités Populaires pour que la province ne meure pas siphonnée par le centralisme jacobin.

    L’ « héritage judéo-chrétien » a bon dos quand il s’agit de défendre « le chapon farci aux marrons ». Le péché de gourmandise n’est pas une invention de panthéiste que je sache ? Sa rhétorique de bécasses sur canapé de foie gras et de côtes de veau aux girolles doit plus au paganisme épicurien, pour le coup, qu’au catéchisme, son horizon patristique indépassable. Rappelons que son Jésus ne mange pas de ce pain-là…

    Ensuite, philosophant comme il chasse, Tillinac sort son fusil à tirer dans les coins : « la sollicitude pour l’ordre cosmique maquille un nihilisme qui refuse de hiérarchiser la Création ». Pour finir le travail,  il sort le bazooka : il voit dans le combat pour que les chasseurs cessent d’infliger la mort  pour le plaisir une « visée totalitaire » ! Qu’on se le dise : Hitler n’est pas loin, il est l’ami des abolitionnistes de la chasse…

    Le catholique cite ses références, Sade & Freud ! Comme quoi je n’ai pas tort de combattre cette paire de saints très judéo-chrétiens ! La thèse est simple : puisque l’homme est naturellement méchant, péché originel et pulsion de mort  obligent, permettons lui culturellement de l’être, ainsi, il le sera moins… Avouons que tant de dialectique montre que Tillinac fut probablement l’élève des Jésuites, mais sûrement pas celui de Descartes. Trop de catéchisme nuit au développement du cerveau philosophique !

    Puisqu’il dispose d’un fusil à plusieurs coups, Tillinac ajoute d’autres paralogismes. Un deuxième : le chasseur aime la nature et respecte le gibier qu’il « sacrifie » ! Puis un troisième : le chasseur lui manifeste même une certaine « tendresse » ! Avec des fusils, de la chevrotine, des dagues ? On fait des tendresses moins casquées, des respects moins bottés, des amours moins meurtriers ! On a les « voluptés » qu’on peut : Tillinac avoue ressentir de pareils frissons quand le fildefériste tombe à terre, que le dompteur est dévoré par les lions ou,  au rugby, « quand le plaqueur défonce le plaqué » – le fin lecteur de Feud qu’il est devrait choisir ses mots avec plus de soin… Quatrième paralogisme : vouloir réduire le sadisme, c’est l’augmenter écrit notre penseur. Ce qui relève d’une logique assez cocasse ! Jadis, dans une copie de certificat d’études, ça ne serait pas passé…

    Enfin que Tillinac fasse de moi un défenseur « nocif  (des) idéologies rédemptrices des écolos de la rive gauche » est drôle !  Passons sur la nocivité : les espèces nuisibles, c’est bon pour les chasseurs ; pour les humains, on sait où mène l’usage de pareille notion… Ensuite, renvoyer à l’idéologie, c’est l’arroseur arrosé ! Car il faut en tenir une sacrée couche, d’idéologie, pour souscrire à autant d’inepties :   Tillinac aime tuer les animaux, mais par dévotion chrétienne; Tillinac jouit du carnage, mais pour réduire le sadisme ; Tillinac verse le sang, mais pour économiser la cruauté consubstantielle au péché originel ; Tillinac massacre des créatures vivantes qui ne lui ont rien fait, mais par tendresse pour les animaux ; Tillinac s’adonne au péché de gourmandise, mais par piété catholique ; Tillinac aime la nature, mais pour mieux la ravager . Avec un pareil fusil, on préfère être insulté par Tillinac, car, vu sa logique, c’est probablement par amour qu’il ajuste son tir ! Quant à la rédemption, c’est son fond de commerce, pas le mien. Enfin,  s’il faut choisir, je préfère « écolos » à « fachos ». Pour conclure : à propos de la rive gauche, je crois savoir que c’est le quartier dans lequel il joue le paysan de cour… On ne risque pas de s’y croiser.

    ©Michel Onfray, déc 2013

    http://mo.michelonfray.fr/non-classe/le-paysan-de-paris-le-point-n-2152-du-12122013/

  • La citation du jour : Pierre Drachline

    http://legacy.lunion.presse.fr/media/imagecache/article-taille-normale/protec/2011-06/2011-06-17/201106174dfac5d937505-0.jpg

    « Une insoumission qui n'implique pas le rejet de l'espèce humaine est une duperie.

    Les systèmes oppressifs étant les enfants naturels de l'homme, nous enfantons les barbaries dont nous nous proclamons les victimes. »

    Pierre Drachline, Pour en finir avec l'espèce humaine

  • Le Téléthon reconnaît officiellement financer l'expérimentation animale

    Je vous laisse ici le lien de leur propre site AFM-Téléthon où ils reconnaissent eux-mêmes financer l'expérimentation animale, tentant de justifier la barbarie.

    A l'Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort existe une section "recherches" où se pratiquent des expériences sur des chiens (des beagles de préférence).

    On modifie les gènes de ces chiens pour qu'ils deviennent myopathes.

    Ces chiens naissent, souffrent et meurent dans l'indifférence la plus totale, n'ayant jamais vu le jour puisque beaucoup d'entre eux sont enfermés dans des cages en sous-sol.

    Ils viennent du fameux élevage CEDS de Mézilles dans l'Yonne.

    Beaucoup de militants connaissent ce camp de concentration pour chiens : chaque année, une manifestation y est organisée pour faire fermer cet élevage de la honte.

    Tout prouve aujourd'hui qu'en 27 ans, rien n'a évolué sur cette maladie et que les 2  milliards d'euros n'ont servi à rien, sinon à faire la fortune d'un élevage de la mort et à financer des recherches ignobles et inutiles.

    Le show du Téléthon prend vraiment les gens pour des imbéciles avec sa mise en scène de 30 heures de spectacle au cours desquelles Sophie Davant parade avec cynisme et suffisance.

    Boycottez cet événement grotesque et honteux.

    Parlez-en autour de vous, à vos amis, à vos proches.

    Montrez le véritable visage de ce pourvoyeurs de fonds de la vivisection.

    (Article de Lady Galga)

    http://www.dailymotion.com/video/xd9nw5_la-vivisection-massacre-inutile-2-5_news

    Pour aller plus loin :

    http://xhenon.fr/animaveg-leblog/telethon-supercherie-televisuelle/

    Expérimentation animale : les chiens cobayes, face cachée du Téléthon

  • Et le lait et le miel cessèrent de couler en Israël (Le Monde)

    Les activistes de 269Life, mouvement de défense  des animaux, devant le rayon viande d'un supermarché de Tel-Aviv, le 7 novembre.

    Un beau filet de bœuf. Voilà ce que Benyamin Nétanyahou a offert à dîner à François Hollande lors du passage du président français à Jérusalem mi-novembre. Le maître de céans n'a sans doute pas choisi le menu lui-même car, de son propre aveu, il ne consomme presque jamais de viande. Très impressionné par sa récente lecture du livre-plaidoyer Faut-il manger les animaux ?, de l'Américain Jonathan Safran Foer, le premier ministre vient de rallier la campagne internationale Lundi sans viande lancée voici un an en Israël. Ceux qui partageront la table de "Bibi" le lundi se verront désormais servir un repas 100 % végétarien. A sa façon, Benyamin Nétanyahou suit une mode qui gagne de plus en plus d'adeptes dans l'Etat hébreu. Exit chawarma d'agneau, schnitzel, kebabs et boulettes ! Pour les plus radicaux, ce sont même tous les produits d'origine animale qui sont bannis, comme le lait, les oeufs et le miel. Depuis deux ans, le nombre de végétariens, et surtout de végétaliens, croît à toute allure en Israël.

    Cette nouvelle communauté a un gourou : le juif américain Gary Yourofsky, militant pur et dur du droit des animaux. L'une de ses conférences, mise en ligne en 2011 avec des sous-titres en hébreu, a été visionnée à plus de 700 000 reprises dans un pays qui compte à peine 8 millions d'habitants. Depuis le 3 décembre, l'activiste est arrivé en Israël pour une tournée de deux semaines qui le voit enchaîner les meetings à guichets fermés. Pourquoi son discours rencontre-t-il un tel succès dans un pays où le barbecue est un sport national et où le repas du shabbat se conçoit mal sans viande ni poisson ? "Il y a la profondeur de son message mais aussi sa façon de l'exprimer, très directe, un peu rude, très proche de notre manière de communiquer, à nous, les Israéliens", explique Ori Shavit, l'une des porte-voix du mouvement, critique gastronomique convertie au végétalisme il y a deux ans après avoir écouté la harangue de Gary Yourofsky.

    "COMING-OUT" VÉGÉTALIEN

    Il faut dire qu'il collectionne les formules-chocs propres à capter l'attention de son auditoire. Le miel ? Du "vomi d'abeille", assène-t-il, après avoir évoqué "le plus grand holocauste de tous les temps : celui des animaux terrestres et marins". Mêlant statistiques, informations nutritionnelles et notions de morale, son discours est entrecoupé d'extraits de vidéos d'une rare violence tournées dans des abattoirs. "Après cela, on ne peut plus jamais se représenter un poulet autrement que comme un cadavre", explique Ori Shavit. Comme la jeune femme, une kyrielle de personnalités israéliennes ont fait leur "coming-out" végétalien ces derniers mois. Parmi elles, la chanteuse Noa, l'animateur de radio Eli Israeli ou encore la présentatrice télévisée Miki Haimovich.

    Pour ces nouveaux convertis, rien de plus simple aujourd'hui que d'apaiser sa faim sans transiger sur ses principes. Des magasins spécialisés ouvrent chaque semaine, à Tel-Aviv, Jérusalem ou Haïfa. Tout comme les cours de cuisine offrant, par exemple, d'apprendre à préparer un cheese-cake sans fromage mais à base de tofu. Une page Facebook s'est aussi créée pour les parents végétaliens qui s'interrogent sur la meilleure façon de nourrir leurs enfants. Et des applications pour smartphone permettent de localiser le restaurant le plus proche servant des plats végétaliens, dûment labellisé "vegan friendly". Il n'est même pas besoin de chercher trop loin, font valoir les militants : Israël se prête à merveille à un tel régime puisqu'on y trouve à peu près partout houmous, taboulé et falafels. Trois spécialités parfaitement conformes au dogme.

    http://abonnes.lemonde.fr/le-magazine/article/2013/12/06/et-le-lait-et-le-miel-cesserent-de-couler-en-israel_3525986_1616923.html?xtmc=lait_miel&xtcr=2

  • "La mort n'est pas un loisir" (Michel Onfray / Le Point du 5/12)

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    Gérard Charollois est un juriste dont les états de service en faveur de l’écologie radicale et du combat contre la chasse et pour la nature méritent le respect. Son Pour en finir avec la chasse, sous titré La mort-loisir, un mal français, est un réquisitoire contre cette passion qu’ont certains hommes à jouir de donner la mort ce qui définit tout simplement le sadisme – qui qualifie tout aussi bien les amateurs de corrida, de combats de chiens ou de coqs…

    Voici le questionnement de ce magistrat qui philosophe : pourquoi tuer des animaux pour le plaisir ? De quelle manière protéger des espèces quand chacun peut leur tirer dessus ? Comment l’intérêt général peut-il être confisqué par une minorité organisée en lobby ? Autant de  questions éthiques, écologiques et politiques.

    Gérard Charollois part du principe que des pratiques ne se réforment pas mais s’abolissent : l’esclavage et la torture jadis, la peine de mort hier, la chasse aujourd’hui. Or « la chasse, pour les animaux, c’est à la fois la torture, l’esclavage et la peine de mort ». La chasse n’est pas une activité naturelle, mais une activité retournée contre la nature. 2% de la population chasse, elle fait la loi aux 98% qui ne s’adonnent pas à ce loisir sadique, grâce à des institutions mises en place par le régime de Vichy, les Sociétés départementales des chasseurs. Ces fédérations confisquent le pouvoir pour gérer entre eux les affaires de la chasse « un peu comme si les gendarmes étaient sous contrôle de l’automobile club »…

    On apprend dans ce livre que Chasse, Pêche et Tradition a été créé avec des fonds de chasseurs, ce que prohibe absolument le code électoral pour qui le financement d’une campagne électorale par une association autre qu’un parti politique constitue un délit normalement puni d’emprisonnement.

    Contre la mythologie du paysan qui nourrit la population et protège la nature, Gérard Charollois pointe son rôle dans la destruction de la nature et sa haine des écologistes : haies arrachées, ruisseaux recalibrés, champs empoisonnés par les pesticides, paysages ravagés, marais asséchés. Pour lui, la faune, c’est le gibier qui se mange et les nuisibles que l’on tue. Le paysan peste contre les ravages dûs au gibier, mais c’est parce qu’avec sa chasse il a détruit l’équilibre naturel. En  supprimant les prédateurs naturels que sont les ours, les loups, les lynx,  il a fait pulluler le gibier qui, depuis,  détruit ses récoltes – ce dont on le dédommage substantiellement. Il tue les renards qui mangent chacun 6000 rongeurs par an, moyennant quoi, il lui faut tuer les rongeurs avec des produits empoisonnés.

    Les chasseurs abattent des animaux d’élevage qui sortent juste de leurs cages. Quand ils échappent au massacre, ces proies sans défense meurent d’inadaptation à leur milieu, celles qui s’en sortent, ultra minoritaires, ont un taux de reproduction proche de la nullité. Ces bêtes   contaminées par des maladies contractées dans les enclos répandent leurs pathologies dans le milieu naturel. Les fédérations achètent 260 euros (prix 2000) des couples lièvres importés d’Europe centrale pour leurs lâchers.

    Les chasseurs ne connaissent pas la nature, contrairement à ce qu’ils affirment : quand ils ont un oiseau en main, ils font vingt fois sur cent une erreur d’identification ! Quand ils chassent de nuit sur les marais, on imagine le carnage sur les espèces protégées…

    Cette activité mortifère est soutenue par les députés complaisants pour leur électorat : l’extrême-droite et la droite qui défendent la tradition, les communistes qui prétendent qu’elle est populaire, les ruraux qui ne veulent pas s’aliéner leurs électeurs. Des espèces sont classées nuisibles pour permettre aux chasseurs de les détruire. La loi est faite pour les tueurs d’animaux : tout propriétaire qui ne dit pas non aux chasseurs qui veulent tuer sur son terrain est considéré comme ayant dit oui, et ce en contradiction avec les textes qui interdisent d’être membre d’un groupement contre son grès ; le droit de suite permet d’abattre un animal épuisé chez des particuliers, en contradiction avec la législation qui en fait un viol de propriété privée ; la préemption des terrains pour les chasseurs est en opposition avec le marché libre ; l’abattage d’espèces protégées génère la plupart du temps la relaxe de ceux qui commettent ce forfait ; la destruction des espèces s’oppose   aux textes qui les protègent…

    Gérard Charollois propose l’abolition de la chasse. Il souhaite la réintroduction des prédateurs qui, en quelque temps, rétabliraient naturellement l’équilibre écologique. Il demande la disparition du sénat, fiction de la ruralité qui entretient «  le poujadisme de cour de ferme » en défendant la chasse contre l’avis général de la population qui est abolitionniste. Il appelle à la création d’une instance supranationale, dans l’esprit de l’ONU, qui gérerait les problèmes de la nature sur toute la surface de la planète. Il préconise la création d’un crime contre la nature, comme il existe un crime contre l’humanité. Il défend un « hédonisme altruiste » soucieux de la vie et du vivant, de la souffrance des êtres humains et des animaux, car il sait que toute légitimation de jouir du sang versé ici, dans la chasse ou la corrida,  est justification du sang versé là-bas, dans les règlements de compte, sur les champs de bataille, dans les conflits du monde.

    Un jour probablement on s’étonnera que le plaisir pris au sang volontairement versé des animaux ait duré aussi longtemps… Jouir de mettre à mort un être vivant est une perversion qui jouit d’une étonnante tolérance.

    Michel Onfray
  • Un beau cadeau de Noël (Encore Féministes)

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    Merci aux députés français ! L’Assemblée nationale a voté le 4/12 (par 268 voix pour, 138 contre et 79 abstentions) la proposition de loi « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ».

    Les dispositions principales reprennent les demandes du réseau Zéromacho, auquel s’associe « Encore féministes ! », notamment celle qui a suscité les débats les plus vifs, la pénalisation des clients-prostitueurs, avec une amende maximale de 1500 euros, doublée en cas de récidive.

    Ce succès doit beaucoup à la ministre des droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, aux députées Maud Olivier, Catherine Coutelle, Danielle Bousquet et Guy Geoffroy, ainsi qu’aux 55 associations groupées dans le collectif Abolition 2012 dont « Encore féministes ! » fait partie.

    La France rejoint ainsi la Suède, la Norvège, l’Islande et l’Irlande en affirmant qu’acheter un acte sexuel est une violence condamnée par la loi.

    Il faudra encore du temps (plusieurs mois) pour que la loi soit votée au Sénat mais nous fêtons déjà ce premier succès, avec une pensée reconnaissante pour nos prédécesseurs abolitionnistes depuis le 19e siècle. Nous aussi, imaginons un monde sans prostitution !

    Adelphiquement*,

    Florence Montreynaud

    *Adelphiquement dérive de adelphité, notion groupant fraternité et sororité. En français, soeur et frère proviennent de deux mots différents. Le mot adelphité est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant soeur et frère.

    Prière de proposer aux féministes de votre entourage de signer le manifeste sur le site http://encorefeministes.free.fr/ ! L’union fait la force !

    Si vous êtes un homme, nous vous proposons de vous joindre au réseau d’hommes contre le système prostitueur en signant un manifeste sur le site http://www.zeromacho.eu/ Prière de le signaler aux hommes de votre entourage !

  • La justice américaine doit déterminer si les chimpanzés sont des personnes (Le Monde)

    Le danger de ce genre d'initiative, qui à première vue va dans le bon sens, est au contraire de renforcer le spécisme à l'encontre des animaux qui ne seront pas aussi proches, cognitivement parlant, des humains que le sont les grands singes, les dauphins, les éléphants, les baleines, etc., et donc de repousser indéfiniment la reconnaissance de leur individualité morale.

    La sentience est le seul critère qui doit être retenu pour établir qu'un animal possède des droits fondamentaux et inaliénables.

    M. P.

    ***

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    Les ressemblances entre l'homme et les chimpanzés ont toujours fasciné les scientifiques. Mais devant les tribunaux, tout les oppose. A l'image des autres animaux, ces grands singes ne sont pas considérés comme des êtres vivants devant la loi mais des "objets". S'insurgeant de cette réalité, une organisation de défense des animaux vient de saisir la justice américaine afin de leur reconnaître la "personnalité juridique", un statut qui leur permettrait de bénéficier de meilleurs traitements. Une première dans le monde.

    Le Nonhuman Rights Project, qui lutte depuis 2007 pour donner des droits aux espèces autres que la nôtre, a déposé une première plainte, lundi 2 décembre, devant un tribunal de Johnstown (New York) au nom de Tommy, un chimpanzé de 26 ans actuellement emprisonné dans "une cage, petite, humide et en ciment au fond d'une remise sombre" sur un terrain pour caravanes dans la localité de Gloversville. Mardi, rebelote : nouvelle poursuite à Niagara Falls, dans le même Etat, cette fois pour défendre Kiko, un chimpanzé sourd propriété d'un particulier. Jeudi, enfin, elle doit déposer une troisième plainte pour deux autres primates, Hercules et Leo, appartenant à un centre de recherches universitaire à Long Island.

    L'association demande à la justice de reconnaître à ces quatre chimpanzés leur "liberté de mouvement", et d'ordonner leur libération dans l'un des refuges de l'Alliance des sanctuaires pour primates d'Amérique du Nord afin qu'ils puissent vivre "parmi les leurs dans un univers aussi proche que possible de l'état sauvage". L'ONG a fait une requête d'ordonnance d'Habeas corpus, en vertu de cette loi britannique, reprise dans la Constitution américaine, qui énonce la liberté fondamentale de ne pas être emprisonné sans jugement.

    "Nous affirmons que les chimpanzés sont autonomes et ont conscience d'eux-mêmes. Les maintenir en captivité équivaut à de l'esclavage. Obtenir un statut juridique permettrait que leurs intérêts fondamentaux soient protégés par les droits humains", explique Steven Wise, avocat, professeur et président de l'ONG, qui regroupe une soixantaine de juristes et de scientifiques, dont la primatologue mondialement reconnue Jane Goodall. Pour ces chercheurs, les chimpanzés jouissent de capacités cognitives complexes, telles que la connaissance du passé et la capacité à faire des choix, et manifestent des émotions également complexes, comme l'empathie.

    La justice peut accepter ou non de se saisir du dossier, mais si elle refuse, l'organisation a déjà prévu de se pourvoir en appel. "Notre dossier sera entendu, tôt ou tard, assure-t-il. Ce sont les premiers cas d'une longue série d'actions en justice pour retirer le statut de choses des chimpanzés." Si les poursuites aboutissaient, elles ouvriraient la voie à des plaintes similaires au nom d'autres espèces considérées comme autonomes, telles que les gorilles, orangs-outans, baleines, dauphins ou encore éléphants. Ce précédent concernerait alors les Etats-Unis, mais aussi d'autres pays comme la France, où les animaux sont également considérés comme des "biens meubles" par le code civil.