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Société - Page 52

  • L'affaire DSK sert de révélateur au sexisme français

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    Le bûcher du machisme français

    Plusieurs réactions aux accusations d'agression sexuelle qu'aurait commis Dominique Strauss-Kahn révèlent une culture nationale encore profondément machiste.

    On apprend dans le flot d'informations qui se déverse en continu depuis dimanche dans les médias français qu'une femme s'est fait violenter, jeter à terre et arracher son soutien-gorge par un homme politique connu, mais qu'elle n'a pourtant pas porté plainte.

    Elle aurait subi des pressions, sa carrière professionnelle s'en serait trouvée freinée.

    Ca ne semble choquer personne.

    Au contraire, tout le monde connaît cette histoire.

    On se gausse et on se pousse du coude dans les dîners en ville télévisés, en riant grassement de la narration des exploits de l'impétrant, dont les frasques sont si drôles.

    Par ailleurs, les journalistes ont toutes une anecdote personnelle salace à se raconter entre elles sur le même sujet.

    Mais rien ne filtre, c'est l'omerta.

    Pas de plainte.

    Affaire privée.

    Aux États-Unis, pays certes puritain, on ne rigole pas avec ça.

    Pas plus qu'avec les limitations de vitesse ou les files d'attente.

    Alors le jour où une petite femme de chambre du Bronx, employée modèle du Sofitel, porte plainte contre le même homme politique connu pour violence sexuelle, la police intervient et la sanction tombe illico.

    Et comment réagit-on en France ?

    Chacun se déclare abasourdi par ce fait divers sordide et choqué par l'extrême violence des images montrées sur les chaines d'information.

    Celle du désarroi et de la détresse de la victime qui, si les faits sont avérés, restera marquée à vie par cette agression ?

    Non, celle de la comparution du présumé innocent devant le juge, dont la dignité d'homme est bafouée par les caméras de télévision et la justice américaine.

    On crie au complot.

    Cela ne peut qu'être une machination, voyons !

    Devant la révélation des faits, deux femmes, Michèle Sabban et Christine Boutin, qui exercent toutes deux des responsabilités publiques, dénoncent un attentat politique, voire, un piège.

    N'est ce pas un peu lourd pour les frêles épaules de cette jeune femme qui n'arrache à personne un mot de compassion ?

    Cette petite femme de ménage aurait-elle du sécher ses larmes et se taire pour s'épargner, elle aussi, un calvaire médiatique ?

    Devait-elle réfléchir aux conséquences planétaires avant de porter plainte ?

    Peut on vraiment croire qu'elle serait l'instrument d'une terrible manipulation que seuls des méchants américains ont pu imaginer ?

    Quel délire !

    On est simplement en Amérique, et la victime a composé le 911.

    Angèle de Soli

    http://www.atlantico.fr/decryptage/dsk-machisme-affaire-femme-agression-sexuelle-99743.html

  • Affaire Strauss-Kahn : du pain bénit pour l'antiaméricanisme français

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    L'affaire Strauss-Kahn est, on le constate plus que jamais, du pain bénit pour une France dont l'antiaméricanisme délirant constitue une véritable maladie.

    Il fait bon de cracher sur les Etats-Unis en se servant du fait, pourtant normal (et dont la patrie des "droits de l'homme" (de l'homme) devrait au contraire logiquement se réjouir), que Strauss-Kahn ait été traité à l'égal de n'importe quel autre citoyen américain placé dans la même situation.

  • Affaire Strauss-Kahn : Clémentine Autain à l'honneur

    http://3.bp.blogspot.com/_BSJH7nmCiZk/TPRWbfYj7cI/AAAAAAAAAE8/ptkaY04V7Q8/s1600/feminism080421_3_250.jpg

    Une pensée pour la femme de chambre

    J’ai regardé les informations à haute dose depuis qu’a été rendue publique l’arrestation de DSK.

    A vrai dire, je suis stupéfaite par le consensus qui ressort des commentaires : tout le monde, ou presque, a une pensée pour “l’homme qui traverse une épreuve”, sa femme Anne Sinclair, sa famille, ses proches, les militants socialistes…

    Qui a une pensée pour la femme de chambre ?

    Pas grand-monde, et cela me scandalise.

    Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans la suite du Sofitel New-Yorkais.

    Mais la femme de chambre a peut-être subi une agression sexuelle et une tentative de viol.

    Elle n’est peut-etre pas folle (Jean-Marie Le Guen évoquait sur France Inter ce matin des hallucinations possibles de la jeune femme), elle n’a peut-être pas été achetée en vue d’un complot (hypothèse souvent suggérée et clairement énoncée par Michèle Sabban) mais elle est peut-être tout simplement une femme meurtrie, traumatisée, qui a subi un acte odieux et a touvé l’aide comme le courage nécessaires pour déposer une plainte - acte fort difficile dans ce type de crimes et délits.

    J’entends partout l’appel à la décence.

    La décence, c’est aussi de ne pas oublier la femme de chambre, qui traverse aussi une épreuve et a une famille qui doit vivre un sale moment.

    Dans tout ce que j’entends, je perçois à la fois une lecture de classe, qui invisibilise la femme de chambre et prends soin du dirigeant du FMI, et une lecture peu féministe de l’événement.

    Je veux dire l’omerta qui pèse sur les violences faites aux femmes, la suspiscion qui règne sur celles qui osent parler, les récits courants - livrés dans le secret de la confidence - de femmes qui sont harcelées et maltraitées par des hommes de pouvoir.

    Car le rapport de domination est une arme pour les agresseurs.

    Quelque soit la réalité de l’affaire DSK et les résultats du travail de la justice, je pense à toutes les femmes qui sont harcelées, agressées, humiliées, violées, tuées.

    http://clementineautain.fr/2011/05/16/une-pensee-pour-la-femme-de-chambre/

  • Affaire Strauss-Kahn : Jean Quatremer à l'honneur

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/.a/6a00d83451b56c69e2014e887454ed970d-300wi

    Dessin de Pierre Kroll à paraitre demain dans Le Soir et publié avec son aimable autorisation.

    DSK inculpé de « tentative de viol » à New York

    Dominique Strauss-Kahn ne pourra pas assister demain à l’Eurogroupe qui sera notamment consacré à la difficile situation de la Grèce.
     
    Le directeur général du FMI a été arrêté samedi 14 mai dans l’avion d’Air France en partance de New York pour Paris et placé en garde à vue.
     
    Il a ensuite inculpé "d'agression sexuelle, de séquestration de personne et de tentative de viol" par le parquet de New York.
     
    DSK aurait agressé sexuellement une femme de chambre de 32 ans qui travaillait depuis plusieurs années à l’hôtel Sofitel de New York, des faits qui doivent encore être prouvés, bien évidemment, accusation ne valant pas condamnation, faut-il le rappeler ?

    Reste que c’est la seconde fois que DSK est englué dans une affaire de sexe aux États-Unis : en 2008, il a déjà failli perdre son poste à la suite d’une relation sexuelle, révélée par le Wall Street Journal, avec l’une de ses subordonnées directes, une économiste hongroise, relation que le code de conduite du FMI bannit.

    Cette affaire, qualifiée élégamment « d’aventure d’un soir » par DSK, qui fleurait bon l’abus de pouvoir s’est soldée par un difficile sauvetage du patron du FMI et le parachutage de la jeune femme à la BERD sise à Londres.

    Les conseillers de DSK, employés d'Euro-RSCG, ont fait, il est vrai, un travail remarquable de "damage control".

    Les médias et les politiques connaissent depuis longtemps les appétits sexuels irrépressibles de DSK dont le comportement à l’égard des femmes est à tout le moins « inapproprié » (en France, on préfère dire qu’il est un « séducteur invétéré »).

    Pour l’avoir écrit en juillet 2007, sur ce blog, j’avais encouru les foudres de certains de mes collègues et d’une partie de la classe politique, sans parler de quelques internautes, qui estimaient que j’empiétais sur la « vie privée » d’un politique.

    Un argument que j’estime irrecevable comme le montre ces deux affaires : d’une part, ce qui relève de la « vie privée » est étroitement circonscrit aux relations entre adultes consentants et s’il n’y a pas harcèlement ou abus de pouvoir de quelque nature que ce soit ; d’autre part, aux États-Unis, on ne plaisante pas avec le droit des femmes : ce qui suscite souvent des ricanements entendus en France signe la fin d’une carrière outre-Atlantique.

    Or, DSK vit à Washington et dès lors son comportement doit obéir aux normes locales.

    J’ai entendu quelques réactions aujourd’hui qui n’honorent pas leurs auteurs : dans une société qui porte de plus en plus attention aux victimes, à juste titre, on semble oublier qu’il y a une victime dans cette affaire, une femme qui affirme avoir été agressée, et pas seulement un politique en détresse.

    J’ai cru me retrouver dans les années 70 où on affirmait que les femmes violées affabulaient la plupart du temps et qu’elles avaient dû le chercher.

    Surtout, s’il est exact que DSK bénéficie de la présomption d’innocence, invoquer un « complot » est d’un ridicule achevé : il n’est nul besoin que des officines sarkozystes contactent la CIA, le FBI et le NYPD avec la complicité du groupe Accor (propriétaire des Sofitel) pour faire tomber DSK, comme le montre une autre affaire qui vient brutalement de ressurgir, celle de Tristane Banon qui a été découragée de porter plainte contre DSK comme vient de le reconnaitre sa mère, une élue socialiste autrefois proche de l’ancien ministre des Finances.

    Il est vrai qu’il se trouve des gens pour croire que Ben Laden vit avec Elvis Presley et Michaël Jackson sur une île du Pacifique…

    Est-ce que cela exclut pour autant une plainte non fondée ?

    Bien sûr que non.

    A la justice de trancher.

    Mais coupable ou non, DSK vient sans doute de signer la fin de sa carrière au FMI et en France, car le procès à venir, qui prendra du temps, devrait entrainer un déballage – les procureurs américains sont sauvages - dont le patron du FMI ne sortira pas intact, tant en France que dans le monde.

    Sans compter qu’il s’agit de sa seconde sortie de route en quelques jours : il a été pris en photo montant dans la Porsche Panamera de son conseiller média (ça ne s’invente pas) Ramzi Khiroun, cette chaise à porteurs des temps modernes, attirant ainsi l’attention sur sa fortune.

    Cette fois, accusé d’avoir agressé une femme de chambre, le lumpenprolétariat des temps modernes, dans un palace dont la nuit est facturé deux fois son salaire mensuel, il attire l’attention sur ses appétits sexuels.

    Argent et sexe, voilà qui fait furieusement noblesse d’ancien régime à qui tout semblait permis…

    Une image terrible pour un parti socialiste qui veut incarner les aspirations d’un peuple durement touché par la crise et qui devrait l’encourager à se tourner vers un candidat moins encombrant.

    Reste que DSK quitte le jeu au pire moment pour la zone euro qui n’arrive pas à se sortir de la crise de la dette souveraine.

    Or, il l’a sans conteste géré, jusqu’ici, avec un grand talent, ce que tout le monde s’accorde à reconnaître.

    Autant dire que son inéluctable départ va laisser un grand vide.

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/05/dsk-inculp%C3%A9-de-tentative-de-viol-%C3%A0-new-york.html#more

  • Affaire Strauss-Kahn : l'amour du peuple, le respect des femmes

    http://www.directmatin.fr/commun/n509x359/23/dsk-porsche-il-faudra-faire-attention-chaque-image-estime-mo-64902.jpg

    La passion de la tauromachie, la Porsche, et maintenant l'inculpation d'agression sexuelle à New York sur une femme de chambre.

    Mais franchement, qui de raisonnable, qui de lucide a minima sur la nature humaine politique et la nature d'un homme du type de DSK (rattrapé par ses fantasmes de toute-puissance), peut s'en étonner ?

    Tout cela, d'une certaine façon, était écrit.

    Comme est écrite la honte d'un pays, la France, qui confond encore viol et gaudriole : qu'on repense à Polanski.

    Quand ce pays va-t-il apprendre le féminisme (indépendamment, d'ailleurs, de l'innocence ou de la culpabilité de DSK) ?...

    M. P.


    ***

    " "DSK est présumé innocent, conformément à la déclaration universelle des droits de l'homme."

    Et la femme de ménage, probablement black, ou hispano, est également probablement coupable, selon la déclaration universelle de la bobocratie parisienne qui avait déjà réussi à défendre les droits d'un cinéaste.

    Coupable de quoi ?

    Peu importe.

    On peut compter sur l'antisarkozysme primaire, par exemple, pour trouver une théorie du complot avant la fin du week-end.

    Inutile de préciser que, selon la déclaration des droits de cette bobocratie, personne, parmi les plus avisés d'entre eux, ne peut être surpris de ce qui vient d'arriver.

    La seule surprise, c'est que si la déclaration universelle des droits de l'homme, en France, c'est pour les gogos, aussitôt proclamée, aussitôt déchirée, pas de chance, cette bobocratie a tendance à oublier qu'aux USA, ça relève d'une Constitution qui n'a pas été proclamée il y a plus de deux siècles pour être immédiatement piétinée.

    En particulier avec des procureurs et des juges New-Yorkais élus, parce que la séparation des pouvoirs, seule à même de garantir ces droits, et qui n'existe pas en France ni en Europe, puisque nous, Français, Européens, n'avons jamais connu la démocratie, cette séparation des pouvoirs, ça existe aux USA.

    Et le procureur du discrict de Harlem est élu, le juge est élu.

    Bloomberg, le maire de New-York, qui commande la police est élu.

    Nul doute que c'est lui qui a donné son feu vert à l'arrestation demandée par le procureur.

    On peut même se demander si certaines étudiantes de Sciences Po Paris ne vont pas se décider à parler.

    En attendant, on peut s'attendre à ce que la censure sur les blogs tourne à plein régime, parce que le premier amendement de la Constitution, faut pas rêver, même aujourd'hui, en Europe, faut quand même pas imaginer qu'il s'applique."


    16 mai :

    "AHURISSANT ! Même les pires détracteurs du PS n'auraient jamais imaginé une séquence aussi caricaturale.

    Voici un groupe de réflexion à la solde du PS qui identifie trois grandes cibles électorales pour le parti : les jeunes, les minorités, les femmes.

    Une semaine plus tard, une jeune femme de ménage noire accuse de viol un patron blanc de 62 ans.

    Le symbole du coeur de cible socialiste contre le symbole de l'électorat de droite. Et que croyez-vous qu'il arriva ?

    Le PS se rangea comme un seul homme derrière DSK."

    Sophie Tell

    http://www.tnova.fr/note/qui-d-fend-les-classes-populaires#comments

    http://denistouret.fr/constit/strauss-kahn_dominique.jpg

    http://larepubliqueenmouvement.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/05/16/dominique-strauss-kahn-et-la-justice-americaine.html

    Dominique Strauss Kahn et la justice américaine

    Chers citoyens,

    Je vous écris, non pour vous raconter dans le menu détail ce que vous savez déjà, mais pour mettre en perspective la personnalité de Dominique Strauss Kahn que la France et le Monde reconnaissent comme une personnalité capable et efficiente.

    La personnalité de Dominique Strauss Kahn est brillante, c’est un intellectuel doublé d’un économiste dont j’ai été l’étudiant à Nanterre dans les années 80 en économie. Etudiants, nous l’appelions le « Johann Strauss » de l’économie.

    Ce qui est vrai d’ailleurs, il l’a montré dans ses nombreuses fonctions ministérielles.

    Dominique Strauss Kahn a joué un rôle très important auprès de Lionel Jospin avant d’être le ministre de l’économie et des finances qui a permis à la France de basculer du franc à l’euro.

    En tant que directeur du Fonds Monétaire International, tout le monde reconnait sa capacité d’économiste à résoudre les crises monétaires et financières qui continuent de secouer l’Europe.

    Toute la France a été abasourdie de voir Dominique Strauss Kahn menotté.

    Il ne s’agit pas pour moi de me prononcer sur le fond du dossier car il faut laisser le juge Melissa Jackson qui a refusé sa mise en liberté provisoire malgré la caution de 1 million de dollar que Strauss Kahn était disposé à payer, continuer à faire son travail.

    Le refus de la mise en liberté de Dominique Strauss Kahn ressort du même motif que celui qui a entrainé la liberté de Roman Polanski.

    La juge Melissa estime que Strauss Kahn aurait pu rester en France et rendre ainsi difficile son extradition et que la France ne participe pas à l’extradition de ses propres ressortissants.

    Nous avons été choqués par la brutalité de la justice américaine.

    Nous devons ne pas l’être car nous sommes au cœur d’une justice égalitaire qui traite les puissants comme les pauvres de la même façon.

    Voici la vraie démocratie.

    Chez nous en France, Monsieur Strauss Kahn aurait bénéficié d’un régime de faveur.

    Les Américains ont tous les défauts du monde, comme on aime bien le voir depuis notre bon pays la France.

    Il est de bon ton de critiquer les Américains, sauf qu’ils sont très républicains, même si les politiques juridictionnelles dans les différents Etats ne sont pas semblables.

    C’est une leçon de maintien et de juridiction que les Américains nous livrent.

    Je ne me prononce pas sur le fond du dossier que je ne connais pas, et comme vous tous, je le reçois par ce qu’en disent les journaux, les radios et les télévisions.

    En revanche, même si un des nôtres est dans une situation difficile, il faut reconnaitre à la plus vieille démocratie du monde, les Etats Unis, sa capacité de traiter tous les citoyens américains, riches ou pauvres, de la même façon.

    Voici la véritable égalité qui n’existe chez nous que dans les discours à droite comme à gauche.

    Hypocrisie sémantique quand tu nous tiens bien au chaud dans notre beau pays la France.

    [...]

    D’aucuns disent qu’il s’agirait d’un complot pour empêcher Dominique Strauss Kahn de se présenter à l’élection présidentielle.

    La juge Melissa Jackson et les services de police américains avancent une hypothèse supplémentaire selon laquelle Dominique Strauss Kahn serait impliqué dans une autre affaire de mœurs.

    Je ne suis ni juge, ni procureur, mais je constate que les charges commencent à devenir importantes.

    S’agit-il d’un complot ou d’un penchant naturel de Dominique Strauss Kahn à aimer les femmes de façon violente ?

    Si les faits à l’hôtel Sofitel sont avérés, si les tests ADN confirment les faits, l’acte de Dominique Strauss Kahn peut être considéré comme criminel et de ce point de vue il est discrédité pour concourir aux primaires socialistes et surtout à l’élection présidentielle.

  • Festival de Cannes : la montée de la bêtise

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    Vous avez dit démocratie ?

    Vous avez dit liberté, égalité, fraternité ?

    Vous avez dit athéisme ?...

  • Corrida : la torture fait désormais partie du patrimoine immatériel français

     

    La France vit essentiellement de deux choses : le nucléaire et les armes.

    Depuis aujourd'hui, la torture fait partie de son patrimoine immatériel.

    NOUS SOMMES UNE HONTE POUR LE MONDE.

    Aujourd'hui, je renie mon pays.

  • A propos de l'abattage rituel et de l'abattage des animaux en général

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    La question de l'abattage rituel soulève deux problèmes de taille :

    1) un problème d'ordre éthique : le meurtre des animaux dans les abattoirs, qu'il soit rituel ou non.

    Ne tombons pas dans le piège de croire que les animaux abattus "non rituellement" ne sont pas torturés, et ne jetons pas (je parle ici de la majorité des gens qui ne sont pas végans) le haro sur l'abattage rituel pour se sentir moralement autorisés et blanchis à continuer de consommer des produits animaux sous prétexte que lesdits animaux ont été abattus "non rituellement".

    Car c'est bien ce qui se passe : j'en veux pour preuve la discussion soutenue que j'ai depuis quelques jours avec certaines dames de la  "protection animale", non véganes ni même végétariennes, qui clament leur horreur de l'abattage rituel pour mieux se persuader qu'elles ne font rien de mal, elles, en consommant du non halal/casher (ce qui n'est même pas vrai dans les faits, vu que de plus en plus d'animaux sont tués rituellement sans que le consommateur le sache).

    2) un problème d'ordre social et civilisationnel : nous ne devons pas tolérer l'abattage rituel dans des sociétés qui ont pris le parti des Lumières et du rejet des religions dogmatiques.

    C'est bien la peine de bouffer du curé à longueur de temps si c'est pour in fine bénir les imams (et les rabbins) sous prétexte qu'ils sont "autres" que nous (et  donc forcément mieux).

    En fait, on est en train de régresser en tolérant le retour des rites les plus sanglants (que le Coran ne prescrit même pas).

    Cela démontre que nous signons notre arrêt de mort en un étrange masochisme que personne ou presque ne semble remarquer, encore moins analyser - ce qui pourtant serait passionnant.

    Conclusion : nous devons lutter contre l'abattage rituel, mais également contre toutes les formes d'abattage et d'exploitation des animaux quelles qu'elles soient, et ce partout dans le monde.

    Pour cela, une seule voie : celle du véganisme.

    M. P.

  • Les Pays-Bas envisagent d’interdire l’abattage rituel (Euronews)

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    Défendre les traditions religieuses, ou protéger les animaux ?

    Le débat fait rage aux Pays-Bas.

    Un parti qui défend les animaux, épaulé par le parti d’extrême-droite de Geert Wilders, veut interdire l’abattage rituel, qui consiste à égorger les bêtes à vif, sans étourdissement préalable.

    Une décision qui fait bondir les communautés juives et musulmanes, adeptes de la viande casher et halal.

    “Notre communauté juive est très choquée, réagit Raphael Evers, rabbin de Rotterdam.

    On est implanté ici aux Pays-Bas depuis 400 ans et on considère cette nouvelle loi contre l’abattage rituel comme une atteinte à nos droits religieux constitutionnels.”

    Le parti des animaux, le premier de ce genre à être représenté dans un parlement au monde, estime que la souffrance de l’animal est plus importante que le respect des traditions religieuses.

    Impensable pour les musulmans :

    “Si la loi passe, tout ce qui nous reste c’est manifester, dit Abdulfatteh Ali-Salah, de la société Halal Correct.

    Et c’est ce que nous ferons.

    Les musulmans et les juifs protesteront en masse contre cette loi.”

    A l’origine de la loi, la leader du parti des animaux, Marianne Thieme.

    Son projet de loi doit être soumis au vote ce mois.

    De quoi faire pâlir d’envie la Française Brigitte Bardot, qui a lancé début 2011 une campagne contre l’abattage rituel dans l’hexagone.

    Copyright © 2011 euronews

    http://fr.euronews.net/2011/04/08/les-pays-bas-envisagent-d-interdire-l-abattage-rituel/

  • "Le crapaud", Victor Hugo

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    Le crapaud

    Que savons-nous ? qui donc connaît le fond des choses ?

    Le couchant rayonnait dans les nuages roses ;
    C'était la fin d'un jour d'orage, et l'occident
    Changeait l'ondée en flamme en son brasier ardent ;
    Près d'une ornière, au bord d'une flaque de pluie,
    Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie ;
    Grave, il songeait ; l'horreur contemplait la splendeur.
    (Oh ! pourquoi la souffrance et pourquoi la laideur ?
    Hélas ! le bas-empire est couvert d'Augustules,
    Les Césars de forfaits, les crapauds de pustules,
    Comme le pré de fleurs et le ciel de soleils !)
    Les feuilles s'empourpraient dans les arbres vermeils ;
    L'eau miroitait, mêlée à l'herbe, dans l'ornière ;
    Le soir se déployait ainsi qu'une bannière ;
    L'oiseau baissait la voix dans le jour affaibli ;
    Tout s'apaisait, dans l'air, sur l'onde ; et, plein d'oubli,
    Le crapaud, sans effroi, sans honte, sans colère,
    Doux, regardait la grande auréole solaire ;
    Peut-être le maudit se sentait-il béni,
    Pas de bête qui n'ait un reflet d'infini ;
    Pas de prunelle abjecte et vile que ne touche
    L'éclair d'en haut, parfois tendre et parfois farouche ;
    Pas de monstre chétif, louche, impur, chassieux,
    Qui n'ait l'immensité des astres dans les yeux.
    Un homme qui passait vit la hideuse bête,
    Et, frémissant, lui mit son talon sur la tête ;
    C'était un prêtre ayant un livre qu'il lisait ;
    Puis une femme, avec une fleur au corset,
    Vint et lui creva l'œil du bout de son ombrelle ;
    Et le prêtre était vieux, et la femme était belle.
    Vinrent quatre écoliers, sereins comme le ciel.
    – J'étais enfant, j'étais petit, j'étais cruel ; –
    Tout homme sur la terre, où l'âme erre asservie,
    Peut commencer ainsi le récit de sa vie.
    On a le jeu, l'ivresse et l'aube dans les yeux,
    On a sa mère, on est des écoliers joyeux,
    De petits hommes gais, respirant l'atmosphère
    À pleins poumons, aimés, libres, contents ; que faire
    Sinon de torturer quelque être malheureux ?
    Le crapaud se traînait au fond du chemin creux.
    C'était l'heure où des champs les profondeurs s'azurent ;
    Fauve, il cherchait la nuit ; les enfants l'aperçurent
    Et crièrent : « Tuons ce vilain animal,
    Et, puisqu'il est si laid, faisons-lui bien du mal ! »
    Et chacun d'eux, riant, – l'enfant rit quand il tue, –
    Se mit à le piquer d'une branche pointue,
    Élargissant le trou de l'œil crevé, blessant
    Les blessures, ravis, applaudis du passant ;
    Car les passants riaient ; et l'ombre sépulcrale
    Couvrait ce noir martyr qui n'a pas même un râle,
    Et le sang, sang affreux, de toutes parts coulait
    Sur ce pauvre être ayant pour crime d'être laid ;
    Il fuyait ; il avait une patte arrachée ;
    Un enfant le frappait d'une pelle ébréchée ;
    Et chaque coup faisait écumer ce proscrit
    Qui, même quand le jour sur sa tête sourit,
    Même sous le grand ciel, rampe au fond d'une cave ;
    Et les enfants disaient : « Est-il méchant ! il bave ! »
    Son front saignait ; son œil pendait ; dans le genêt
    Et la ronce, effroyable à voir, il cheminait ;
    On eût dit qu'il sortait de quelque affreuse serre ;
    Oh ! la sombre action, empirer la misère !
    Ajouter de l'horreur à la difformité !
    Disloqué, de cailloux en cailloux cahoté,
    Il respirait toujours ; sans abri, sans asile,
    Il rampait ; on eût dit que la mort, difficile,
    Le trouvait si hideux qu'elle le refusait ;
    Les enfants le voulaient saisir dans un lacet,
    Mais il leur échappa, glissant le long des haies ;
    L'ornière était béante, il y traîna ses plaies
    Et s'y plongea, sanglant, brisé, le crâne ouvert,
    Sentant quelque fraîcheur dans ce cloaque vert,
    Lavant la cruauté de l'homme en cette boue ;
    Et les enfants, avec le printemps sur la joue,
    Blonds, charmants, ne s'étaient jamais tant divertis ;
    Tous parlaient à la fois et les grands aux petits
    Criaient : «Viens voir! dis donc, Adolphe, dis donc, Pierre,
    Allons pour l'achever prendre une grosse pierre ! »
    Tous ensemble, sur l'être au hasard exécré,
    Ils fixaient leurs regards, et le désespéré
    Regardait s'incliner sur lui ces fronts horribles.
    – Hélas ! ayons des buts, mais n'ayons pas de cibles ;
    Quand nous visons un point de l'horizon humain,
    Ayons la vie, et non la mort, dans notre main. –
    Tous les yeux poursuivaient le crapaud dans la vase ;
    C'était de la fureur et c'était de l'extase ;
    Un des enfants revint, apportant un pavé,
    Pesant, mais pour le mal aisément soulevé,
    Et dit : « Nous allons voir comment cela va faire. »
    Or, en ce même instant, juste à ce point de terre,
    Le hasard amenait un chariot très lourd
    Traîné par un vieux âne éclopé, maigre et sourd ;
    Cet âne harassé, boiteux et lamentable,
    Après un jour de marche approchait de l'étable ;
    Il roulait la charrette et portait un panier ;
    Chaque pas qu'il faisait semblait l'avant-dernier ;
    Cette bête marchait, battue, exténuée ;
    Les coups l'enveloppaient ainsi qu'une nuée ;
    Il avait dans ses yeux voilés d'une vapeur
    Cette stupidité qui peut-être est stupeur ;
    Et l'ornière était creuse, et si pleine de boue
    Et d'un versant si dur que chaque tour de roue
    Était comme un lugubre et rauque arrachement ;
    Et l'âne allait geignant et l'ânier blasphémant ;
    La route descendait et poussait la bourrique ;
    L'âne songeait, passif, sous le fouet, sous la trique,
    Dans une profondeur où l'homme ne va pas.

    Les enfants entendant cette roue et ce pas,
    Se tournèrent bruyants et virent la charrette :
    « Ne mets pas le pavé sur le crapaud. Arrête ! »
    Crièrent-ils. « Vois-tu, la voiture descend
    Et va passer dessus, c'est bien plus amusant. »

    Tous regardaient. Soudain, avançant dans l'ornière
    Où le monstre attendait sa torture dernière,
    L'âne vit le crapaud, et, triste, – hélas ! penché
    Sur un plus triste, – lourd, rompu, morne, écorché,
    Il sembla le flairer avec sa tête basse ;
    Ce forçat, ce damné, ce patient, fit grâce ;
    Il rassembla sa force éteinte, et, roidissant
    Sa chaîne et son licou sur ses muscles en sang,
    Résistant à l'ânier qui lui criait : Avance !
    Maîtrisant du fardeau l'affreuse connivence,
    Avec sa lassitude acceptant le combat,
    Tirant le chariot et soulevant le bât,
    Hagard, il détourna la roue inexorable,
    Laissant derrière lui vivre ce misérable ;
    Puis, sous un coup de fouet, il reprit son chemin.

    Alors, lâchant la pierre échappée à sa main,
    Un des enfants – celui qui conte cette histoire, –
    Sous la voûte infinie à la fois bleue et noire,
    Entendit une voix qui lui disait : Sois bon !

    Bonté de l'idiot ! diamant du charbon !
    Sainte énigme ! lumière auguste des ténèbres !
    Les célestes n'ont rien de plus que les funèbres
    Si les funèbres, groupe aveugle et châtié,
    Songent, et, n'ayant pas la joie, ont la pitié.
    Ô spectacle sacré ! l'ombre secourant l'ombre,
    L'âme obscure venant en aide à l'âme sombre,
    Le stupide, attendri, sur l'affreux se penchant,
    Le damné bon faisant rêver l'élu méchant !
    L'animal avançant lorsque l'homme recule !
    Dans la sérénité du pâle crépuscule,
    La brute par moments pense et sent qu'elle est sœur
    De la mystérieuse et profonde douceur ;
    Il suffit qu'un éclair de grâce brille en elle
    Pour qu'elle soit égale à l'étoile éternelle ;
    Le baudet qui, rentrant le soir, surchargé, las,
    Mourant, sentant saigner ses pauvres sabots plats,
    Fait quelques pas de plus, s'écarte et se dérange
    Pour ne pas écraser un crapaud dans la fange,
    Cet âne abject, souillé, meurtri sous le bâton,
    Est plus saint que Socrate et plus grand que Platon.
    Tu cherches, philosophe ? Ô penseur, tu médites ?
    Veux-tu trouver le vrai sous nos brumes maudites ?
    Crois, pleure, abîme-toi dans l'insondable amour !
    Quiconque est bon voit clair dans l'obscur carrefour ;
    Quiconque est bon habite un coin du ciel. Ô sage,
    La bonté, qui du monde éclaire le visage,
    La bonté, ce regard du matin ingénu,
    La bonté, pur rayon qui chauffe l'inconnu,
    Instinct qui, dans la nuit et dans la souffrance, aime,
    Est le trait d'union ineffable et suprême
    Qui joint, dans l'ombre, hélas ! si lugubre souvent,
    Le grand innocent, l'âne, à Dieu le grand savant.

    Victor Hugo, La Légende des siècles