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Société - Page 54

  • Le foie gras : il a (vraiment) quelque chose que les autres n'ont pas

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    Ce qui accompagne votre foie gras : Torture et Listéria !

    Pour les fêtes, nous l’avons dit bien souvent, consommer du foie gras est un acte de cruauté.

    Un plaisir égoïste au nom d’un conformisme consumériste.

    Si vous prenez la peine de bien vouloir visionner les images du site Stop Gavage, vous comprendrez ce que vous soutenez.

    http://www.stopgavage.com/gavage.php

    Cette année, petite nouveauté que la grande distribution veut bien révéler, le foie gras est contaminé et représente un risque mortel pour l’être humain ! 

    Un distributeur vient déjà de rappeler plus de 700 produits 1.

    Mais cette découverte a eu lieu grâce à un test d’auto-contrôle fait au hasard, c’est-à-dire que vous pouvez consommer du foie gras contaminé.

    Car ce n’est qu’au bout de la chaîne que le distributeur a remarqué cette contamination …

    Manger du foie gras est un acte criminel, sachant que par la suite vous pourrez être porteur sain de la listéria et exposer vos proches les plus fragiles.

    C’est une sorte de bareback2alimentaire, mais dans cette société où triomphe son désir par-delà la souffrance ou le risque mortel pour autrui.

    Refusez le foie gras : Protégez-vous et protégez les !

    1. Voir annonce faite par l’AFP ici :http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5joMlgiDad8XbF6256z-4Xlq7MCtA?docId=CNG.094aef9cc7683edc8dcadf9455f20a22.7d1 
    2. Terme signifiant chevauché à cru et parle des rapports sexuels volontairement non protégés avec le risque et parfois le désir de soit attraper ou donner le virus du SIDA 

    **************************************************************************************

    Vous respectez les animaux, TOUS les animaux ?

    Alors devenez vegan : pas de troisième choix.

  • Faites un cadeau aux animaux pour Noël !

    http://image.spreadshirt.net/image-server/image/composition/19741865/view/1/producttypecolor/28/type/png/width/280/height/280/womens-tank-top-vegan-peace_design.png

    Par où faut-il commencer pour aider les animaux ?

    Pas forcément par Quick ou autres... mais par nous-mêmes !

    Un bon militant, un vrai militant, est un militant végan.

    De même qu'un véritable humanitaire n'exploite ni ne mange les humains qu'il défend, de même un véritable militant pour les droits des animaux n'exploite ni ne mange les nonhumains.

    Profitez de ce Noël pour offrir un cadeau aux animaux en décidant de ne plus les consommer sous quelque forme que ce soit.

    Ne mangez plus leur chair, ne buvez plus leur lait, ne vous habillez plus avec leur peau.

    Devenez vegan.

    http://www.youtube.com/watch?v=aHTNq33cXBQ

  • Délicieuses recettes de gâteaux végans

    millefeuille

    C'est ici : http://www.ptitchef.com/tags/recettes/gateaux-vegan

  • La Catalogne continue dans la bonne voie : un "taureau de feu" interdit

    ABC
     
    En Catalogne, ils n'ont pas mis longtemps, après la journée historique de l'abolition des corridas, à remonter au créneau.
    Maintenant, c'est au tour des tristement célèbres "correbous" d'être interdits.
     
    C'est sur le journal de Madrid ABC qu'a paru cette bonne nouvelle !
     
    La traduction et un "morceau" d'aigreur de Viard sur le Blog http://www.flac.over-blog.com
    ***

    http://flac.over-blog.com/article-un-taureau-de-feu-interdit-en-catalogne-62648327.html

     

    GROSSE COLERE CHEZ LES TORTIONNAIRES DE TAUREAUX A CAMARLES (CATALOGNE)

     

     Leur horrible "correbous" a été interdit !

     

    La Generalitat a arrêté la fiesta parce que, dans cette ville de Tarragone, elle n'est plus de tradition... ABC

     

       Viard a vite réagi, voici un extrait de son texte :
    "À Camarles donc, province de Tarragona, toutes les autorisations préalables avaient été soigneusement demandées, la présence du corps médical et d'ambulances en nombre suffisant attestées, les assurances prises...
    Ne manquait, ce qui était une formalité, que la signature du délégué gouvernemental local (sorte de préfet ou plutôt de commissaire politique), lequel, élu de l'ERC, a refusé de l'octroyer jeudi dernier, deux jours avant la date de la fête.
     
    Un amendement mal interprété, ou mal rédigé, vient toutefois de permettre à un des élus de ERC de contourner cette loi pour faire payer aux habitants de Camarles le piètre score qu'ils leur ont réservé, lequel amendement précisait la notion qu'en France on connaît bien de "tradition ininterrompue".
    Autrement dit, pour les villes ou villages ne pouvant se prévaloir de l'organisation antérieure de corre bous, une autorisation préalable devait être demandée, mesure qui, dans l'esprit des législateurs, avait pour but de permettre de vérifier que toutes les mesures de sécurité serait bien mises en places dans des villages néophytes en la matière. "
     

    Les amateurs de tortures sont furieux :

     

    « Nous avons été trompés et nous sommes indignés », explique le vice-president des Penyes i Comissions Taurines des Terres de l’Ebre (APCTTE), Joaquim Martí.

     

    Ils sont très inquiets car ceci peut ne pas être un cas isolé. 

     

    « Cette décision a créé un précédent dans nos terres et il est très possible que ceci se renouvelle dans d'autres communes".

     

    Surtout qu'il arrive un autre délégué du nouveau Gouvernement CIU, et il se peut qu'il prenne exemple pour recommencer la même manoeuvre dans d'autres villages qui voudront organiser ce genre d'activités taurines.

     

    Comme l'interdiction est arrivée très peu de temps avant le "spectacle", ils n'ont pas pu organiser d'autres activités et n'ont pu qu'obéir à ce que la Generalitat a ordonné.

     

    Il faut applaudir cette sage décision du Gouvernement Catalan.

     

    [...]


    POUR FELICITER LE DELEGUE DE L'ENVIRONNEMENT QUI A INTERDIT CETTE MONSTRUOSITE : llsalvado@gmail.com, Sr. LLUIS SALVADOR.

     

    VOUS POUVEZ LUI ECRIRE EN FRANCAIS.

  • Téléthon / AFM = Vivisection (International Campaigns)

    Téléthon.jpg

    et l'AFM ne s'en cache pas du tout :

    "Situé dans l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes, le centre d’expérimentation animal de Boisbonne est particulièrement bien adapté au développement des génothérapies.

    Ce centre héberge, outre des macaques, plusieurs modèles canins de maladies génétiques orphelines spontanées comme la myopathie (GRMD), les mucopolysaccharidoses (MPS) de type I, VI et VII et la rétinopathie dégénérative, ainsi qu’un modèle félin d’amyotrophie spinale. La capacité d’hébergement en 2005 est de 46 primates, 50 chiens, 10 chats, 20 marmottes, 460 rats et 650 souris.

    Des salles confinées A2 et/ou A3, des blocs opératoires, des salles d’examen et des laboratoires permettent d’évaluer l’efficacité du transfert de gènes et font de ce centre une plate-forme pour les essais précliniques chez les gros animaux.

    Aujourd’hui, plusieurs équipes l’utilisent pour du transfert de gènes dans la rétine, le système nerveux central, le foie et le muscle strié.

    En 2005, une dizaine de projets scientifiques se sont déroulés à Boisbonne, la quasi-totalité était soutenue par l’AFM. "

    Intégralité de la page ici.

    "La recherche nécessite de bons outils d’exploration et de bons outils d’expérimentation.

    C’est pourquoi l’AFM soutient les équipes qui développent des outils d’évaluation de la fonction musculaire ou contribuent à mener les essais pré-cliniques exigés par les agences réglementaires chez l’animal avant le passage aux essais chez l’homme."

    Intégralité de la page .

    Chaque centime donné au Téléthon contribue à faire souffrir et sacrifier des animaux et à faire perdurer la mauvaise science basée sur l'expérientation animale.

    Cliquez ici et   pour en savoir plus.

    http://semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org/news/news/telethon/afm-=-vivisection.html

    Grand-messe du Téléthon : torture, vulgarité, obscénité.

  • "Lettre à l'éléphant" de Romain Gary (Le Figaro Littéraire, mars 1968)

    http://www.deslivres.com/images/products/image/gary-romain.jpg

    Pour le 30e anniversaire de la mort de l'écrivain, qui s'est suicidé à Paris le 2 décembre 1980, Michèle Scharapan a eu la bonne idée de publier sur son blog sa célèbre "Lettre à l'éléphant".

    Romain Gary était un visionnaire, un homme qui dans ses livres parlait déjà des droits des animaux à une époque où cette question était encore en France largement taboue, voire impensable.

    Rappelons qu'il obtint en 1956 le Goncourt pour Les Racines du ciel, premier roman "écologique" (dans le noble sens du mot) s'il en est, où l'on voit le héros Morel se battre au Tchad pour sauver les éléphants.

    http://florianelia.over-blog.com/article-lettre-a-l-elephant-de-romain-gary-62407227.html

    Nick Brandt.jpg

    Monsieur et cher éléphant,
     
    Vous vous demanderez sans doute en lisant cette lettre ce qui a pu inciter à l’écrire un spécimen zoologique si profondément soucieux de l’avenir de sa propre espèce.

    L’instinct de conservation, tel est, bien sûr ce motif.

    Depuis fort longtemps déjà, j’ai le sentiment que nos destins sont liés.

    En ces jours périlleux "d’équilibre par la terreur", de massacres et de calculs savants sur le nombre d’humains qui survivront à un holocauste nucléaire, il n’est que trop naturel que mes pensées se tournent vers vous.

    À mes yeux, monsieur et cher éléphant, vous représentez à la perfection tout ce qui est aujourd’hui menacé d’extinction au nom du progrès, de l’efficacité, du matérialisme intégral, d’une idéologie ou même de la raison car un certain usage abstrait et inhumain de la raison et de la logique se fait de plus en plus le complice de notre folie meurtrière.

    Il semble évident aujourd’hui que nous nous sommes comportés tout simplement envers d’autres espèces, et la vôtre en particulier, comme nous sommes sur le point de le faire envers nous-mêmes.
     
    C’est dans une chambre d’enfant, il y a près d’un demi-siècle, que nous nous sommes rencontrés pour la première fois.

    Nous avons pendant des années partagé le même lit et je ne m’endormais jamais sans embrasser votre trompe, sans ensuite vous serrer fort dans mes bras jusqu’au jour où ma mère vous emporta en disant, non sans un certain manque de logique, que j’étais désormais un trop grand garçon pour jouer avec un éléphant.

    Il se trouvera sans doute des psychologues pour prétendre que ma "fixation" sur les éléphants remonte à cette pénible séparation, et que mon désir de partager votre compagnie est en fait une forme de nostalgie à l’égard de mon enfance et de mon innocence perdues.

    Et il est bien vrai que vous représentez à mes yeux un symbole de pureté et un rêve naïf, celui d’un monde où l’homme et la bête vivraient pacifiquement ensemble.
     
    Des années plus tard, quelque part au Soudan, nous nous sommes de nouveau rencontrés.

    Je revenais d’une mission de bombardement au-dessus de l’Ethiopie et fis atterrir mon avion en piteux état au sud de Khartoum, sur la rive occidentale du Nil.

    J’ai marché pendant trois jours avant de trouver de l’eau et de boire, ce que j’ai payé ensuite par une typhoïde qui a failli me coûter la vie.

    Vous m’êtes apparu au travers de quelques maigres caroubiers et je me suis d’abord cru victime d’une hallucination.

    Car vous étiez rouge, d’un rouge sombre, de la trompe à la queue, et la vue d’un éléphant rouge en train de ronronner assis sur son postérieur, me fit dresser les cheveux sur la tête.

    Hé oui ! vous ronronniez, j’ai appris depuis lors que ce grondement profond est chez vous un signe de satisfaction, ce qui me laisse supposer que l’écorce de l’arbre que vous mangiez était particulièrement délicieuse.
     
    Il me fallut quelque temps pour comprendre que si vous étiez rouge, c’est parce que vous vous étiez vautré dans la boue, ce qui voulait dire qu’il y avait de l’eau à proximité.

    J’avançai doucement et à ce moment vous vous êtes aperçu de ma présence.

    Vous avez redressé vos oreilles et votre tête parut alors tripler de volume, tandis que votre corps, semblable à une montagne disparaissait derrière cette voilure soudain hissée.

    Entre vous et moi, la distance n’excédait pas vingt mètres, et non seulement je pus voir vos yeux, mais je fus très sensible à votre regard qui m’atteignit si je puis dire, comme un direct à l’estomac.

    Il était trop tard pour songer à fuir.

    Et puis, dans l’état d’épuisement où je me trouvais, la fièvre et la soif l’emportèrent sur ma peur.

    Je renonçai à la lutte.

    Cela m’est arrivé à plusieurs reprises pendant la guerre : je fermais tes yeux, attendant la mort, ce qui m’a valu chaque fois une décoration et une réputation de courage.
     
    Quand j’ouvris de nouveau les yeux, vous dormiez.

    J’imagine que vous ne m’aviez pas vu ou pire vous m’aviez accordé un simple coup d’oeil avant d’être gagné par le sommeil.

    Quoi qu’il en soit, vous étiez là ; la trompe molle, les oreilles affaissées, les paupières abaissées et, je m’en souviens, mes yeux s’emplirent de larmes.

    Je fus saisi du désir presque irrésistible de m’approcher de vous, de presser votre trompe contre moi, de me serrer contre le cuir de votre peau et puis là, bien à l’abri, de m’endormir paisiblement.

    Une impression des plus étranges m’envahit.

    C’était ma mère, je le savais, qui vous avait envoyé.

    Elle s’était enfin laissée fléchir et vous m’étiez restitué.
     
    Je fis un pas dans votre direction, puis un autre...

    Pour un homme aussi profondément épuisé que j’étais en ce moment-là, il se dégageait de votre masse énorme, pareille à un roc, quelque chose d’étrangement rassurant.

    J’étais convaincu que si je parvenais à vous toucher, à vous caresser, à m’appuyer contre vous, vous alliez me communiquer un peu de votre force vitale.

    C’était l’une de ces heures où un homme a besoin de tant d’énergie, de tant de force qu’il lui arrive même de faire appel à Dieu.

    Je n’ai jamais été capable de lever mon regard aussi haut, je me suis toujours arrêté aux éléphants.
     
    J’étais tout près de vous quand je fis un faux pas et tombai.

    C’est alors que la terre trembla sous moi et le boucan le plus effroyable que produiraient mille ânes en train de braire à l’unisson réduisit mon coeur à l’état de sauterelle captive.

    En fait, je hurlais, moi aussi et dans mes rugissements il y avait toute la force terrible d’un bébé de deux mois.

    Aussitôt après, je dus battre sans cesser de glapir de terreur, tous les records des lapins de course.

    Il semblait bel et bien qu’une partie de votre puissance se fût infusée en moi, car jamais homme à demi-mort n’est revenu plus rapidement à la vie pour détaler aussi vite.

    En fait, nous fuyions tous les deux mais en sens contraires.
     
    Nous nous éloignions l’un de l’autre, vous en barrissant, moi en glapissant, et comme j’avais besoin de toute mon énergie, il n’était pas question pour moi de chercher à contrôler tous mes muscles. mais passons là-dessus, si vous le voulez bien.

    Et puis, quoi, un acte de bravoure a parfois de ces petites répercussions physiologiques.

    Après tout, n’avais-je pas fait peur à un éléphant ?
     
    Nous ne nous sommes plus jamais rencontrés et pourtant dans notre existence frustrée, limitée, contrôlée, répertoriée, comprimée, l’écho de votre marche irrésistible, foudroyante, à travers les vastes espaces de l’Afrique, ne cesse de me parvenir et il éveille en moi un besoin confus.

    Il résonne triomphalement comme la fin de la soumission et de la servitude, comme un écho de cette liberté infinie qui hante notre âme depuis qu’elle fut opprimée pour la première fois.
     
    J’espère que vous n’y verrez pas un manque de respect si je vous avoue que votre taille, votre force et votre ardente aspiration à une existence sans entrave vous rendent évidemment tout à fait anachronique.

    Aussi vous considère-t-on comme incompatible avec l’époque actuelle.

    Mais à tous ceux parmi nous qu’éc¦urent nos villes polluées et nos pensées plus polluées encore, votre colossale présence, votre survie, contre vents et marées, agissent comme un message rassurant.

    Tout n’est pas encore perdu, le dernier espoir de liberté ne s’est pas encore complètement évanoui de cette terre, et qui sait ?

    Si nous cessons de détruire les éléphants et les empêchons de disparaître, peut-être réussirons-nous également à protéger notre propre espèce contre nos entreprises d’extermination.
     
    Si l’homme se montre capable de respect envers la vie sous la forme la plus formidable et la plus encombrante - allons, allons, ne secouez pas vos oreilles et ne levez pas votre trompe avec colère, je n’avais pas l’intention de vous froisser - alors demeure une chance pour que la Chine ne soit pas l’annonce de l’avenir qui nous attend, mais pour que l’individu, cet autre monstre préhistorique encombrant et maladroit, parvienne d’une manière ou d’une autre à survivre.
     
    Il y a des années, j’ai rencontré un Français qui s’était consacré, corps et âme, à la sauvegarde de l’éléphant d’Afrique.

    Quelque part, sur la mer verdoyante, houleuse, de ce qui portait alors le nom de territoire du Tchad, sous les étoiles qui semblent toujours briller avec plus d’éclat lorsque la voix d’un homme parvient à s’élever plus haut que sa solitude, il me dit :

    "Les chiens, ce n’est plus suffisant. Les gens ne se sont jamais sentis plus perdus, plus solitaires qu’aujourd’hui, il leur faut de la compagnie, une amitié plus puissante, plus sûre que toutes celles que nous avons connues.
     
    Quelque chose qui puisse réellement tenir le coup. Les chiens, ce n’est plus assez. Ce qu’il nous faut, ce sont les éléphants".

    Et qui sait ?

    Il nous faudra peut-être chercher un compagnonnage infiniment plus important, plus puissant encore...
     
    Je devine presque une lueur ironique dans vos yeux à la lecture de ma lettre.

    Et sans doute dressez-vous les oreilles par méfiance profonde envers toute rumeur qui vient de l’homme.

    Vous a-t-on jamais dit que votre oreille a presque exactement la forme du continent africain ?

    Votre masse grise semblable à un roc possède jusqu’à la couleur et l’aspect de la terre, notre mère.

    Vos cils ont quelque chose d’inconnu qui fait presque penser à ceux d’une fillette, tandis que votre postérieur ressemble à celui d’un chiot monstrueux.
     
    Au cours de milliers d’années, on vous a chassé pour votre viande et. votre ivoire, mais c’est l’homme civilisé qui a eu l’idée de vous tuer pour son plaisir et faire de vous un trophée.

    Tout ce qu’il y a en nous d’effroi, de frustration, de faiblesse et d’incertitude semble trouver quelque réconfort névrotique à tuer la plus puissante de toutes les créatures terrestres.

    Cet acte gratuit nous procure ce genre d’assurance "virile" qui jette une lumière étrange sur la nature de notre virilité.

    Il y a des gens qui, bien sûr, affirment que vous ne servez à rien, que vous ruinez les récoltes dans un pays où sévit la famine, que l’humanité a déjà assez de problèmes de survie dont elle doit s’occuper sans aller encore se charger de celui des éléphants.

    En fait, ils soutiennent que vous êtes un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre.
     
    C’est exactement le genre d’ arguments qu’utilisent les régimes totalitaires, de Staline à Mao, en passant par Hitler, pour démontrer qu’une société vraiment rationnelle ne peut se permettre le luxe de la liberté individuelle.
     
     
    Les droits de l’homme sont, eux aussi, des espèces d’éléphants.

    Le droit d’être d’un avis contraire, de penser librement, le droit de résister au pouvoir et de le contester, ce sont là des valeurs qu’on peut très facilement juguler et réprimer au nom du rendement, de l’efficacité, des "intérêts supérieurs" et du rationalisme intégral.

    Dans un camp de concentration en Allemagne, au cours de la dernière guerre mondiale, vous avez joués, monsieur et cher éléphant, un rôle de sauveteur.
     
    Bouclés derrière les barbelés, mes amis pensaient aux troupeaux d’éléphants qui parcouraient avec un bruit de tonnerre les plaines sans fin de l’Afrique et l’image de cette liberté vivante et irrésistible aida ces concentrationnaires à survivre.

    Si le monde ne peut plus s’offrir le luxe de cette beauté naturelle, c’est qu’il ne tardera pas à succomber à sa propre laideur et qu’elle le détruira.

    Pour moi, je sens profondément que le sort de l’homme, et sa dignité, sont en jeu chaque fois que nos splendeurs naturelles, océans, forêts ou éléphants, sont menacées de destruction.
     
    Demeurer humain semble parfois une tâche presque accablante ; et pourtant, il nous faut prendre sur nos épaules an cours de notre marche éreintante vers l’inconnu un poids supplémentaire : celui des éléphants.

    Il n’est pas douteux qu’au nom d’un rationalisme absolu il faudrait vous détruire, afin de nous permettre d’occuper toute la place sur cette planète surpeuplée.

    Il n’est pas douteux non plus que votre disparition signifiera le commencement d’un monde entièrement fait pour l’homme.
     
    Mais laissez-moi vous dire ceci, mon vieil ami : dans un monde entièrement fait pour l’homme, il se pourrait bien qu’il n’y eût pas non plus place pour l’homme.

    Tout ce qui restera de nous, ce seront des robots.

    Nous ne réussirons jamais à faire de nous entièrement notre propre oeuvre.

    Nous sommes condamnés pour toujours à dépendre d’un mystère que ni la logique ni l’imagination ne peuvent pénétrer et votre présence parmi nous évoque une puissance créatrice dont on ne peut rendre compte en des termes scientifiques ou rationnels, mais seulement en termes où entrent teneur, espoir et nostalgie.

    Vous êtes notre dernière innocence.
     
    Je ne sais que trop bien qu’en prenant votre parti - mais n’est-ce pas tout simplement le mien ? - je serai immanquablement qualifié de conservateur, voire de réactionnaire, "monstre" appartenant à une autre évoque préhistorique : celle du libéralisme.

    J’accepte volontiers cette étiquette en un temps où le nouveau maître à penser de la jeunesse française, le philosophe Michel Foucault, annonce que ce n’est pas seulement Dieu qui est mort disparu à jamais, mais l’Homme lui-même, l’Homme et l’Humanisme.
     
     C’est ainsi, monsieur et cher éléphant, que nous nous trouvons, vous et moi, sur le même bateau, poussé vers l’oubli par le même vent puissant du rationalisme absolu.

    Dans une société, vraiment matérialiste et réaliste, poètes, écrivains, artistes, rêveurs et éléphants ne sont plus que des gêneurs.
     
    Je me souviens d’une vieille mélopée que chantaient des piroguiers du fleuve Chari en Afrique centrale.

    "Nous tuerons le grand éléphant
     
    Nous mangerons le grand éléphant
     
    Nous entrerons dans son ventre
     
    Mangerons son coeur et son foie..."
     
    (..) Croyez-moi votre ami bien dévoué.
     
    Romain Gary

  • Romain Gary : toujours incompris en 2010

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    Le 2 décembre, l'émission littéraire "La grande librairie" (France 5) était consacrée à Romain Gary... toujours incompris en 2010.

    Qu'on en juge : http://www.france5.fr/la-grande-librairie/index.php?page=article&numsite=1403&id_article=20390&id_rubrique=1406 (à partir de 16'25", critique éhontée de la deep ecology - confondue d'ailleurs avec les droits des animaux -, etc.).

    La France reste la France, y compris lorsqu'il s'agit de comprendre l'un de ses plus grands écrivains modernes, sinon le plus grand.

    Même ses exégètes (exception faite d'André Asséo, auteur de la pièce Gary/Ajar) se trompent sur ses motivations morales et philosophiques, car Gary parlait bel et bien des droits des éléphants (et des animaux en général), dans Les Racines du ciel notamment : les éléphants n'étaient pas simplement une métaphore des droits de l'homme en danger.

    Intéressant de noter la résistance, pathétique, et le retard moral de l'intelligentsia française sur ces questions.

    Colette en fait également les frais (voir mon étude "Colette ou la sauvagerie" parue dans la revue Synergies Algérie (GERFLINT) n° 7 - 2009 pp. 169-190 : http://ressources-cla.univ-fcomte.fr/gerflint/Algerie7/Pinque.pdf.)

  • Vegan.fr au Paris Vegan Day

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    L’association Vegan.fr sera présente au ParisVeganDay 2010. 

    On espère que cet évènement sera l’occasion de faire connaître au plus grand nombre le véganisme éthique basé sur une approche abolitionniste.

    Les conférences de Roger Yates, Vincent Guihan & Alix Charlebois ainsi que Valérie Giroux seront un très bon moyen de vous familiariser avec cette approche éthique et militante.

    On peut aussi espérer que le mouvement animaliste français évolue enfin vers une promotion claire et sans compromis du véganisme.

  • A propos de la décision de l'Afrique du Sud de reprendre le massacre des éléphants

    http://www.egodesign.ca/_files/articles/blocks/11122_elephant_mother__baby_holding_leg.jpg

    Photo by Nick Brandt ©

    Dans une démarche très controversée, le gouvernement sud-africain a décidé de réintroduire l'abattage dans son programme de conservation de la faune.

    La pratique de l'abattage de grands troupeaux d'éléphants a été abandonné en 1994, après beaucoup de pression des organisations de la faune locale et internationale.

    Lawrence Anthony, fondateur de l'Organisation de la Terre, dit que l'abattage n'est pas la "dernière option" que les autorités prétendent.

    Il dit que la décision d'abattre est basée sur l'émotion, et que la science crédible démontre que non seulement l'abattage est inutile, mais qu'il est également inefficace.

    Le Professeur John Skinner, ancien chef de l'Institut de Recherche sur les mammifères à l'Université de Pretoria, réfute l'allégation selon laquelle les éléphants détruisent l'écosystème du parc.

    Selon Skinner et d'autres éminents scientifiques, il n'existe aucune preuve scientifique prouvant que les éléphants ont un effet négatif durable sur les autres animaux ou les plantes.

    Il a également été prouvé que l'abattage ne réduit pas le nombre d'éléphants, mais aboutit au contraire à une explosion de la population qui intensifie ses aires de reproduction pour compenser ses pertes.

    Jason Beel-Leask, Directeur du Fonds international pour l'Afrique du bien-être animal (IFAW) du Sud, dit que l'examen ne suffit pas et qu'il n'a pas été donné à des moyens naturels de régulation de la population.

    Bell-Leask croit que la création de "megaparks", qui traversent les frontières entre les pays, permettrait de grands troupeaux de traverser une zone plus vaste, et à rétablir l'équilibre naturel entre les éléphants et leur environnement.

    D'autres propositions de Bell-Leask comprennent la contraception, qui a prouvé son efficacité, ainsi que la translocation.

    Born Free, un groupe de droits des animaux reconnu internationalement, estime que le seul obstacle à la mise en œuvre d'un programme à grande échelle de la contraception est le coût.

    Il coûte environ £ 50 (R755) pour traiter une éléphantz.

    Born Free estime que les coûts de mise en œuvre un programme de contraception irait entre £ 180 000 et £ 225 000 (R2.7 et R3.4 millions).

    Ils affirment que l'économie actuelle en Afrique du Sud est plus que capable de répondre à ces coûts, les personnes en autorité doit l'approuver.

    Les droits des animaux estiment que les groupes financiers plutôt que des raisons sous-tendent la décision de mettre en œuvre l'abattage.

    Ils prétendent que l'Afrique du Sud va essayer de profiter de l'abattage en négociant avec la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction à vendre de l'ivoire provenant d'éléphants abattus.

    Peu importe les raisons derrière la décision, les scientifiques et les associations de protection animale sont d'accord pour dire que l'abattage nuit à l'industrie du tourisme en Afrique du Sud.

    Ils disent que la décision a déjà eu des répercussions sur la réputation de l'Afrique du Sud en tant que chef de file dans la conservation de la faune.

    De nombreuses organisations ont même appelé à un boycott du tourisme en Afrique du Sud.

    L'option pour l'abattage a été ouverte le 1er mai 2008.

    Aucune action n'a encore été prise, mais on a le sentiment que les prochains mois joueront un grand rôle dans la détermination de la position en Afrique du Sud parmi les dévots de l'environnement et de la faune à travers le monde.

    (Traduction approximative)

    http://www.trip-advice.com/fr/conseil-1315044.htm

  • L'Europe de la Honte - Augmentation de l'hécatombe dans les labos européens (International Campaigns)

    http://cdn2.ioffer.com/img/item/735/751/71/KingAndCountry-LAH29.jpg

    Suite à la publication du 6ème rapport statistique de la Commission européenne basé sur la collecte de données auprès des 27 pays de l'Union concernant l'utilisation d'animaux pour des expériences pour l'année 2008, une réaction de Michelle Thew, responsable de l’ECEAE (Coalition européenne pour mettre fin à l'expérimentation animale), qui en dit long :

    « L’ECEAE est extrêmement déçue de l’absence de baisse significative du nombre d’animaux utilisés pour des expériences à travers l’UE. (…)

    L’avenir est sombre pour les millions d’animaux qui vont continuer de souffrir et de mourir chaque année dans les laboratoires européens.

    Nous ne croyons pas, et c’est terrible, que la situation s’améliorera au cours des 5 prochaines années.

    C’est la Honte de l’Europe. »

    En autres réjouissances, on peut lire la confirmation que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni restent dans le trio de tête des pays les plus vivisecteurs en Europe (55% à eux 3 et on peut s'interroger sur seulement 0,13% d'augmentation en France alors que + 11% en Allemagne et + 21% au Royaume-Uni...) ainsi qu'une augmentation massive des expériences sur animaux en Autriche, Espagne, Estonie, Irlande et Portugal.

    Pour lire l'intégralité du communiqué de l'ECEAE (en anglais) avec notamment les "comptes d'apothicaire", officiels et détaillés, des espéces "utilisées" à telle ou telle fin et la répartition de l'hécatombe dans les camps de la souffrance et de la mort en Europe, c'est ici

    Commentaire International Campaigns sur les chiffres officiels : ces chiffres ne comprennent pas les innombrables animaux reproduits, trafiqués, élevés, maltraités et exécutés ou morts d'infections, etc. en amont dans des élevages plus ou moins spécialisés, sans même avoir été victimes d'un quelconque protocole de recherche.

    http://semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org/news/news/leurope-de-la-honte.html