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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 33

  • L'Italie vient de vivre une révolution, passée inaperçue !

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    L'Italie vient de vivre une révolution qui est totalement, je dis bien totalement, passée inaperçue en France.

    Aucun média, à ma connaissance, n'a pris la peine de s'intéresser à cette grande avancée éthique...

    Aucun article de presse écrite n'a eu l'intelligence de rendre compte de cette révolution silencieuse qui vient d'avoir lieu dans ce pays voisin qui servira dorénavant de modèle...

    Quelle révolution ?

    Celle qui a consisté, en cet été 2013n à limiter considérablement la pratique de l'expérimentation animale et donc celle de la vivisection.

    Le parlement italien vient en effet tout juste de voter une série de lois qui limitent l'expérimentation sur de nombreux animaux et encadre la recherche médicale qui ne sera plus désormais livrée au bon vouloir des scientifiques qui ont trop souvent, et cela dure depuis trop longtemps, mis entre parenthèses toute éthique digne de ce nom.

    Tant qu'une loi en France ne permettra pas de limiter et de contrôler la pratique de l'expérimentation animale, les mêmes dérives et excès scientistes perdureront au détriment des animaux sacrifiés sur l'autel d'une raison scientifique devenue indigne et peu respectable.

    Revenons à l'Italie où il se passe des choses fondamentales qui n'intéressent personne : ce qu'il y a d'impressionnant et de courageux dans cette décision politique consistant à enfin contrôler la toute puissance aveugle de la science, c'est que dorénavant tout élevage d'animaux destinés à cette infamie qu'est l'expérimentation est définitivement interdit sur le territoire italien !

    Aucun pays européen ne peut se prévaloir d'une telle avancée de civilisation et de respect pour les animaux.

    Surtout pas en France où existent de nombreux élevages de chiens qui sont la honte de notre pays, la honte de nos institutions scientifiques (CNRS, INSERM et INRA...) et celle des savants, ou prétendus tels, qui sacrifient les animaux pour exprimer leur pseudo-savoir.

    Pensons au plus important élevage français de chiens, celui qui se trouve à Mézilles, près de la ville d'Auxerre, où des centaines d'animaux sont élevés dans les pires conditions et vendus clandestinement à des laboratoires européens mafieux qui n'ont que mépris pour les animaux.

    L'Italie nous indique donc le chemin à suivre : il faut définitivement fermer tout élevage d'animaux destinés à la vivisection et mettre fin à l'expérimentation animale qui n'est ni défendable d'un point de vue scientifique ni d'un point de vue éthique, cela est maintenant prouvé par tout scientifique honnête et libéré des contraintes de son administration qui l'oblige à se taire devant la violence infligée aux animaux, dans le meilleur des cas.

    Amis Italiens, merci pour cette révolution culturelle qui honore et les activistes et les politiques qui ont reconnu que les militants de la cause animale avaient, une fois de plus raison.

    Les activistes de la cause animale auront toujours raison car ils sont en avance sur leur société.

    Maintenant, cela est incontestable.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jaquis/180813/litalie-vient-de-vivre-une-revolution-passee-inapercue

  • L'Equateur renonce à sanctuariser le parc Yasuni pour en exploiter le pétrole (Le Monde)

    La biodiversité du parc national Yasuni en Equateur est riche de quelque 4000 espèces végétales et plus de 1000 espèces animales.

    "Que le gouvernement, qui se dit démocratique, organise une consultation populaire sur l'exploitation du pétrole, pour que le peuple décide seul du futur de Yasuni, une réserve naturelle unique dans le monde."

    Le mouvement d'Indiens Ecuarunari – qui regroupe douze communautés indigènes – a vivement réagi à la décision du président équatorien Rafael Correa (gauche), annoncée jeudi 15 août, d'autoriser l'extraction de l'or noir dans le parc national Yasuni, dans l'est du pays.

    Si le Congrès donne son feu vert, "la mobilisation commencera et ça ne sera qu'un échauffement", prévient le président d'Ecuarunari, Carlos Pérez.

    Jeudi, des dizaines de militants écologistes ont manifesté devant le palais du gouvernement, exigeant eux aussi une consultation populaire.

    L'exploitation du pétrole du Yasuni sonnera le glas d'une initiative écologique emblématique, saluée comme un exemple de coopération internationale en faveur du développement durable.

    4 000 ESPÈCES VÉGÉTALES ET PLUS DE 1 000 ESPÈCES ANIMALES

    En 2007, devant les Nations unies, M. Correa avait fait sensation en lançant le projet Yasuni-ITT – initiales de trois champs pétroliers (Ishpingo, Tambococha et Tiputini) –, dans lequel il s'engageait à interdire les forages moyennant une compensation financière internationale.

    Renoncer à exploiter ce gisement de 850 millions de barils – 20 % des réserves du pays – éviterait, plaidait-il, l'émission de 400 millions de tonnes de CO2.

    Et préserverait ce territoire amazonien d'environ 10 000 km2.

    Déclaré, en 1989, "réserve de biosphère" par l'Unesco, le parc Yasuni, où vivent des communautés indigènes isolées, est couvert d'une forêt tropicale dont la biodiversité est une des plus riches au monde, avec 4 000 espèces végétales et plus d'un millier d'espèces animales.

    En contrepartie, l'Equateur demandait à la communauté internationale de lui allouer, sur treize ans, la moitié des recettes pétrolières attendues, soit 3,6 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros).

    Cet argent devait être réinvesti dans les énergies renouvelables, le soutien aux populations locales et la protection des parcs naturels.

    LE FONDS N'AURAIT REÇU QUE 0,37 % DE L'AIDE ESCOMPTÉE

    En 2010, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) signait avec Quito un accord créant un fonds d'affectation spécial pour le projet Yasuni-ITT.

    "Un bon exemple de l'efficacité des idées innovantes, combinées à des partenariats solides, pour faire avancer le développement durable", saluait Helen Clark, administratrice du PNUD.

    Mais, selon le président équatorien, le fonds n'aurait reçu que 13,3 millions de dollars – 0,37 % de l'aide escomptée –, versés par des entreprises privées et plusieurs pays (Belgique, Chili, Espagne, France, Italie ou Indonésie).

    S'y ajouteraient 116 millions de promesses, loin du compte donc.

    "Le monde nous a laissés tomber", a déclaré à la télévision M. Correa, dénonçant "la grande hypocrisie" des nations les plus émettrices de gaz à effet de serre.

    "Ce n'est pas la charité que nous demandions à la communauté internationale, mais une coresponsabilité face au changement climatique."

    En Equateur, certains mettent en doute la sincérité de l'engagement écologique du chef de l'Etat, réélu dès le premier tour en février 2013.

    "En 2006, Rafael Correa est arrivé au pouvoir avec un programme progressiste, largement inspiré des propositions du mouvement social, des Indiens et des écologistes.

    Mais il a fait marche arrière sur un certain nombre de points essentiels, jugeait, au lendemain de l'élection, Luis Saavedra, de l'organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme Inredh.

    Le projet Yasuni est de la propagande à l'intention de la communauté internationale."

    UNE DES PRINCIPALES RESSOURCES DU PAYS

    Le pétrole est l'une des principales ressources du pays, qui en produit 500 000 barils par jour.

    Les forages du Yasuni ne concerneront qu'un millième de la superficie du parc national, fait valoir M. Correa.

    Sa ministre de l'environnement, Lorena Tapia, promet que "le gouvernement exercera un contrôle environnemental" et que le Yasuni "restera plus intact que jamais".

    En dépit de ces assurances, Humberto Cholango, président de la Conaie, une des plus importantes organisations indiennes du pays, a lancé, vendredi, un appel à "tous les Equatoriens, qui doivent défendre Yasuni et les peuples indiens isolés".

    http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2013/08/17/l-equateur-renonce-a-sanctuariser-le-parc-yasuni-pour-en-exploiter-le-petrole_3462776_3244.html

  • Il faut d'urgence parler du genre à l'école (Le Monde)

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    Les contempteurs français des études sur le genre craignent par-dessus tout que les découvertes de ce champ de recherche ne trouvent une traduction à l'école.

    C'est un paradoxe.

    En effet, si les normes de masculinité et de féminité sont si naturelles, pourquoi craindre à ce point que la différence des sexes ne soit plus systématiquement inculquée aux esprits jeunes et influençables ?

    N'est-ce pas de toute façon encore le cas dans les manuels d'école primaire ?

    Si la division des rôles sociaux entre hommes et femmes, par exemple dans la famille contemporaine, découle des gènes, des hormones ou d'un décret divin, cet arsenal de représentations par lesquelles on contraint les enfants à leur future place dans la division des sexes ne se révèle-t-il pas bien inutile ?

    En réalité, les conservateurs "pour tous" en sont tout à fait conscients : on enseigne déjà le genre aux enfants.

    Et si on ne le leur apprenait pas, sans doute ces derniers ne l'inventeraient-ils pas.

    La peur que suscite chez les opposants à l'imaginaire "théorie du genre" l'étude des mécanismes de production des normes de comportement et des inégalités entre les sexes ne repose donc pas sur un désaccord empirique : ils savent bien que ces mécanismes existent, puisqu'ils cherchent à les défendre.

    Ils préféreraient juste qu'on n'en parle pas et surtout qu'on ne les étudie pas.

    Les "antigenre" sont donc les meilleurs défenseurs du "genre", non en tant que champ scientifique, mais en tant que rapport de pouvoir.

    Sur le plan des idées, pourtant, leur combat est perdu d'avance, puisqu'il leur faut faire parler du genre pour dire qu'il ne faut pas en parler.

    Les approches en termes de genre plongent leurs racines dans les réflexions pionnières de l'anthropologue Margaret Mead dans les années 1930, puis de la philosophe Simone de Beauvoir à la fin des années 1940, bien que ni l'une ni l'autre n'aient eu recours au concept.

    C'est dans les années 1960 que le sexologue John Money et le psychanalyste Robert Stoller, qui travaillent respectivement sur l'hermaphrodisme et la transsexualité, théorisent la distinction entre "sexe" et "genre".

    Le "sexe" est anatomiquement déterminé, alors que le "genre" désigne l'expérience contingente de soi comme homme ou femme.

    Il faut toutefois attendre le début des années 1970 pour que s'opère la jonction entre la distinction sexe/genre et la critique féministe.

    La sociologue britannique Ann Oakley se réapproprie cette distinction dans une perspective de remise en question de la hiérarchie hommes/femmes : le sexe renvoie à la partition biologique mâle/femelle, alors que le genre désigne la distinction culturelle entre les rôles, les attributs et les identités des hommes et des femmes.

    Le concept de genre devient un nouvel instrument pour révéler les multiples opérations sociales par lesquelles les différences et inégalités entre les sexes sont produites et reproduites.

    En France, la distinction sexe/genre est pourtant elle-même remise en cause dès la fin des années 1980.

    La sociologue Christine Delphy reconnaît ainsi que l'opposition entre sexe (biologique) et genre (social) a permis de rompre avec l'idée que le genre serait déterminé par le sexe.

    Mais cette manière de penser reste empêtrée, selon elle, dans la croyance que le sexe est une évidence naturelle, donnée a priori.

    Il n'est pas question de nier, bien évidemment, l'existence matérielle des corps et des attributs anatomiques statistiquement corrélés au groupe des femmes et à celui des hommes. Mais ces différences multiples sont toujours perçues à travers un filtre social qui interprète, classe et transforme.

    D'une part, dans le contexte d'une hiérarchisation entre des groupes (le genre), le sexe dit "biologique" fonctionne comme un marqueur social, conférant à cette hiérarchie un fondement qui apparaît comme naturel et antérieur à elle.

    D'autre part, le corps lui-même fait l'objet de modifications en fonction des contraintes du genre.

    C'est le cas avec les personnes intersexuées dont le sexe anatomique "ambigu" à la naissance est perçu comme une anomalie à réparer.

    Comme la biologiste Anne Fausto-Sterling l'a montré, il existe une pluralité de critères de détermination du sexe (chromosomiques, hormonaux et anatomiques) et, dans les cas de naissances intersexuées, ceux-ci ne concordent pas.

    Puisqu'il est impossible de s'en remettre à un seul de ces critères, des indicateurs tels que la taille des organes sexuels (un même organe pouvant être associé à un clitoris, donc féminin, ou à un pénis, organe masculin, selon sa taille) ou la capacité reproductive (présence/absence d'un utérus) seront utilisés pour déterminer le sexe de l'individu, par la suite "fabriqué" par des traitements chirurgicaux ou hormonaux souvent lourds et douloureux.

    Bien au-delà de ces cas rares, nous sommes tous tenus d'apprendre et de réaliser notre rôle dans l'ordre du genre, tout au long de notre vie, dans les sphères sociales où nous nous inscrivons (famille, école, couple, lieu de travail, etc.).

    Or, cette socialisation de genre passe par un travail sur le corps et des modifications physiques (pour les femmes, par exemple, l'épilation de parties du corps et l'usage d'accessoires modelant une silhouette pour qu'elle soit "féminine") qui participent à la reproduction des différences entre les sexes.

    Les études décrivant la production sociale des différences de genre sont désormais innombrables.

    Pour autant, la conscience individuelle de ces processus ne suffit nullement à mettre à bas un système solidement ancré dans les structures sociales, les corps et les esprits.

    En souhaitant en finir avec "le genre", les conservateurs de tout poil rejoignent paradoxalement le discours révolutionnaire du féminisme des années 1970 qui militait pour l'abolition d'une hiérarchie arbitraire entre les sexes.

    En parler à l'école serait un bon début.

    Signataires

    Cette tribune a été signée par Laure Bereni, sociologue, chercheuse au CNRS et codirectrice du master "genre, politique et sexualité" de l'Ecole des hautes études en sciences sociales ; Sébastien Chauvin, sociologue, maître de conférences à l'université d'Amsterdam et directeur du Amsterdam Research Center for Gender and Sexuality ; Alexandre Jaunait, politiste, maître de conférences à l'université de Poitiers et membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes ; Anne Revillard, sociologue, professeure associée à Sciences Po Paris.

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/08/13/il-faut-d-urgence-parler-du-genre-a-l-ecole_3461044_3232.html

  • On n'exploite pas ceux que l'on défend

    La cohérence entre la pensée et les actes est le principe fondamental.

    Sans cohérence, point de salut, mais de l'hypocrisie, de la mauvaise foi et beaucoup de lâcheté : celle qui consiste à faire passer son estomac, ses intérêts, avant ceux des autres êtres sentients.

    La cohérence commande d'être végane à tout personne prétendant militer "pour les animaux".

    On ne collabore pas à l'exploitation de ceux que l'on affirme défendre par ailleurs.

    Le véganisme n'est pas une opinion, ce n'est pas un mode de vie : c'est une évidence morale.

    Respecter les droits fondamentaux de l'autre sentient est l'évidence morale qui fonde toute civilisation digne de ce nom.

  • Il faut agir contre l'exploitation sexuelle des enfants (Claire Brisset, Le Monde)

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    Faut-il se réjouir de la succession d'événements invraisemblables qui vient de se produire au Maroc ?

    Un roi qui prononce distraitement la grâce d'un violeur d'enfants multirécidiviste.

    Un formidable mouvement d'indignation populaire.

    La marche arrière précipitée de ce même roi.

    Les réactions embarrassées de l'Espagne où le violeur était retourné.

    Et finalement son arrestation en Espagne, pays dont il possède la nationalité alors même, explique-t-on, qu'il est d'origine irakienne et qu'il avait contribué à l'arrestation de Saddam Hussein...

    Tout cela pourrait constituer le scénario d'un mauvais film auquel on aurait peine à croire.

    Sauf que cette affaire nous rappelle à la réalité, une réalité sur laquelle elle jette une lumière crue : les abus sexuels à visée lucrative sur des enfants sont en plein développement et ce, dans le monde entier.

    Sur ce point, l'imagination humaine paraît sans limites.

    Comme le souligne le magistrat Yves Charpenel, président de la Fondation Scelles qui se consacre à la lutte contre la prostitution et le trafic d'êtres humains, il y a eu très peu de condamnations depuis dix-huit mois, malgré l'abondance des textes, nationaux et internationaux, qui criminalisent l'exploitation sexuelle des mineurs.

    La crise et la pauvreté des familles, le sentiment d'impunité des clients, les facilités inouïes qu'offrent les moyens de communication, tout contribue à faire du corps des enfants, dont les plus jeunes sont des bébés, une véritable marchandise.

    DES CRIMES. DE L'ESCLAVAGE, PLUS PRÉCISÉMENT

    Que faut-il de plus pour sortir l'opinion publique de sa léthargie ?

    Lui parler du Cambodge, directement passé de la période post-génocide à une véritable "thaïlandisation", où les enfants se vendent et se louent, s'exportent vers tous les pays de la région ?

    Rappelons ce qui se passe, justement, en Thaïlande, maison mère s'il en fût de l'exploitation sexuelle : vol ou achat de mineurs à leurs parents, confiscation de leurs passeports, enfermement dans des bordels jusqu'à la fin, la fin étant, le plus souvent, une maladie vénérienne, le sida, la drogue, puis le rejet final, la rue.

    Il faut parler de Madagascar où les plages paradisiaques de Nosy Be sont devenues une destination très prisée des touristes sexuels dans l'océan Indien, détrônant ainsi l'île Maurice.

    On y arrive de Mayotte, toute proche, de La Réunion, d'Europe. L'extrême pauvreté y rend l'école inaccessible, et il arrive que des parents eux-mêmes, dans une stratégie désespérée de survie, poussent leurs enfants vers la prostitution.

    La corruption aidant, les peines pourtant très lourdes prévues par le code pénal malgache sont très rarement appliquées.

    Quant aux clients, beaucoup, à Madagascar, sont français.

    A tel point que l'ambassade de France à Tananarive a dû publier sur son site des extraits du code pénal malgache et... de la loi française puisque, grâce au système d'extraterritorialité, les autorités judiciaires françaises peuvent punir ce type de crimes, même commis hors de France.

    Car il s'agit bien de crimes.

    De l'esclavage, plus précisément.

    En France, 30 proxénètes constitués en réseau agissant à la fois dans le Loiret et en Espagne, et exploitant 300 jeunes femmes, avaient pris l'habitude de tatouer sur le poignet de leurs victimes... un code-barres, pour bien leur rappeler leur statut d'objet, au cas où elles l'auraient oublié.

    Ils seront bientôt jugés en Espagne et en France.

    ACTION DE RÉPARATION DES VICTIMES

    En Malaisie, les bordels sont officiels, et le phénomène s'étend à l'Afrique, notamment au Maroc et dans les pays en guerre, à toute l'Europe de l'Est ; développement accéléré dans les grandes métropoles indiennes, aux Philippines et en Indonésie, chasses gardées des pédophiles australiens et japonais, quel pays du monde est épargné ?

    Aucun, grâce aux miracles d'Internet, si propice à la pédo-pornographie, elle aussi en plein développement.

    Bien entendu, la seule question qui vaille face à un phénomène qui toucherait aujourd'hui, estime-t-on, quelque 3 millions d'enfants, reste : que faire ?

    Commencer par appliquer les textes, il n'en manque pas.

    Intercepter, arrêter, condamner les délinquants sexuels impose une vraie volonté politique.

    Ceux qui agissent sur le terrain le font parfois au péril de leur vie car le crime organisé est ici d'une puissance comparable à celle des trafiquants d'armes et de drogue.

    Ils n'en peuvent plus de se battre contre l'impuissance, l'impunité, la corruption, l'indifférence.

    Les associations, les organismes de la famille des Nations unies, l'Unicef au premier plan, multiplient les actions de prévention, de réparation des victimes, d'alerte auprès de l'opinion publique.

    Et s'épuisent.

    Ainsi, l'approche de la Coupe du monde de football au Brésil en 2014 terrifie à l'avance les militants de la protection de l'enfance.

    Le Brésil est l'un des pays les plus touchés au monde par cette forme de criminalité.

    Un événement de cette ampleur risque de la décupler.

    Faut-il rappeler pour finir une vérité élémentaire ?

    L'exploitation sexuelle des mineurs commence dans la tête des clients.

    Oui, dans leur tête...

    Dans la façon dont ils ont été élevés, se sont construits, pour ensuite oublier qu'ils avaient été eux-mêmes des enfants.

    Qui ne demandaient qu'une chose : qu'on les laisse vivre et grandir.


    Claire Brisset (Défenseure des enfants (2000-2006))

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/08/09/il-faut-agir-contre-l-exploitation-sexuelle-des-enfants_3459359_3232.html

  • Les Verts Allemands invitent le végétarisme à la table politique

    Les Verts Allemands viennent de faire ce qu'aucun parti écologiste n'a été capable de réaliser jusqu'à maintenant : à quelques semaines d'élections législatives décisives pour le pouvoir conservateur en place, ils ont osé introduire la question végétarienne dans le débat politique en cours.

    En proposant comme sujet de discussion politique de faire en sorte que les cantines scolaires de toute l'Allemagne offrent des menus végétariens et/ou végétaliens une fois par semaine à tous les enfants scolarisés.

    Du jamais vu dans aucun pays au monde et par aucun parti politique ! Une révolution donc ! Rien de moins et à analyser en tant que telle ! 

    Ce qui pourrait apparaître comme anecdotique voire dérisoire vu d'ici, est en réalité un formidable coup de pied dans la fourmilière de la filière viande allemande qui va des éleveurs jusqu'aux gigantesques entreprises qui vivent de la mise surle marché et de la vente de produits carnés.

    Autrement dit, cette proposition a été faite pour évaluer l'audience politique du végétarisme en Allemagne et, d'après les enquêtes et témoignages en cours, il apparaît que cette idée subversive n' a soulevé pour le moment que de vives réactions soit du côté des conservateurs dont l'électorat est pro-viande, soit du côté précisément de ceux qui vivent et profitent de manière éhontée de l'exploitation économique des animaux, principales victimes de la surconsommantion de viande en Allemagne, en Europe et dans le monde.

    Même la presse la plus sérieuse et la plus réputée a estimé qu'il était temps de penser à toutes les violences et souffrances que produit l'instrumentalisation des animaux à des fins alimentaires.

    Autrement dit, les Verts Allemands ont réussi à faire du végétarisme une question politique de première importance dans le débat social allemand actuel !

    Et ce n'est probablement qu'un début...

    Quand on sait qu'il y a environ 10 millions de végétariens en Allemagne (contre à peine un million en France !) , on peut espérer que si beaucoup de députés verts sont élus, avec l'aide des sociaux-démocrates avec lesquels ils seront obligés de s'allier s'ils veulent prétendre gouverner, il devient de plus en plus envisageable de croire que cette proposition pourrait très bien dans les mois à venir devenir quelque chose de l'ordre d'une utopie réalisée...

    Une révolution politique et culturelle en acte qui aura des conséquences sur l'Europe entière.

    Nos Verts français, s'ils étaient aussi courageux que ceux d'Allemagne, pourraient introduire la question végétarienne dans le débat politique mais, comme on dit, pour le plus grand malheur des animaux exploités par l'industrie agro-alimentaire française, ce n'est pas demain la veille.

    Alors qu'ils auraient tout à gagner à imiter leurs voisins allemands qui ont su faire preuve d'un courage extraordinaire en affrontant des siècles de culture carnée et de souffrance animale.

    Admiration sans bornes amis allemands ! 

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jaquis/080813/les-verts-allemands-invitent-le-vegetarisme-la-table-politique

  • DSK : "carnage" et "abattage", où l'art de confondre les femmes avec de la viande et l'acte sexuel avec le meurtre

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    Alors que Dominique Strauss-Kahn a été renvoyé en correctionnelle le 26 juillet pour "proxénétisme aggravé en réunion", Le Figaro publie, mardi 6 août, le contenu de l'ordonnance du renvoi détaillant les motivations de la décision des juges d'instruction de l'affaire du Carlton, Stéphanie Ausbart et Mathieu Vignau.

    Ce document, qui détaille notamment les déclarations des prostituées et des treize mis en examen dans l'affaire, montre que l'ancien directeur du FMI, qualifié par les magistrats de "roi de la fête", était bien le "pivot central" du système mis en place par le milieu nordiste libertin et impliquant de nombreuses prostituées.

    UN "CARNAGE AVEC UN TAS DE MATELAS AU SOL"

    Le procès, qui devrait se dérouler en 2014, aura pour but de répondre à trois "questions-clés" qui détermineront si DSK peut être condamné pour proxénétisme aggravé, rappelle Le Figaro.

    Il s'agit en effet de déterminer dans un premier temps si l'ancien ministre de l'économie savait que les femmes présentes aux soirées libertines auxquelles il participait étaient des prostituées rémunérées.

    Depuis le début de l'affaire, une grande partie de la défense de DSK repose en effet sur l'affirmation qu'il ignorait tout de la profession des jeunes femmes présentes aux soirées libertines.

    Sur ce volet, l'ordonnance de renvoi cite le témoignage de plusieurs prostituées, qui affirment notamment que "l'ensemble des personnes présentes ne pouvait ignorer".

    Selon elles en effet, "l'âge et l'apparence des participantes laissaient peu de doute sur leurs activités".

    Regarder l'infographie animée Comprendre l'affaire du Carlton en trois minutes

    En outre, la description du déroulement de ces soirées, assimilées à de la "consommation sexuelle" voire à un "carnage avec un tas de matelas au sol", met à mal la défense de Dominique Strauss-Kahn, les magistrats relevant "qu'il n'était nullement question de libertinage, mais d'"abattage" et de commandes de prestations".

    Enfin, le comportement de DSK lui-même, décrit pour sa violence avec certaines prostituées, met en doute la thèse du simple libertinage.

    "Ces éléments cumulés, notent les juges dans leur ordonnance, permettent d'accréditer l'idée que son ignorance n'est qu'un système de défense."

    "PIVOT CENTRAL"

    La décision de renvoyer l'ancien directeur du FMI en correctionnelle devrait permettre également de déterminer le degré d'implication de DSK dans l'organisation des soirées libertines.

    Sur ce point, les magistrats s'attachent à montrer dans leur ordonnance de renvoi que Dominique Strauss-Kahn était un "pivot central" du système, et était même parfois à l'origine de la demande d'organisation de soirées, comme en attestent plusieurs SMS.

    D'ailleurs, DSK "conservait la main sur la programmation des soirées, lesquelles ne s'organisaient qu'en fonction de ses disponibilités d'agenda", peut-on lire dans le document.

    Les juges notent également que certaines de ces soirées ont eu lieu dans un appartement loué par DSK, ce qui montre donc qu'il aurait "accompli un acte matériel de proxénétisme", car "mettre à disposition un local pour de la prostitution, c'est du proxénétisme."

    VOLONTÉ DE "BROUILLER LES PISTES"

    Enfin, la dernière question abordée par l'ordonnance de renvoi et à laquelle un procès devrait apporter une réponse concerne la tentative de dissimulation de l'affaire par DSK.

    Selon les magistrats, l'ancien directeur du FMI a en effet cherché à masquer son activité, en utilisant notamment un langage crypté dans ses échanges avec les autres participants aux soirées, évoquant des "copines", "délégation de copines", "cadeau", "petite", "du matériel", pour désigner les prostituées.

    Sur ce dernier point, les juges soulignent également la volonté de DSK de "brouiller les pistes", alors qu'il avait confié à l'un des organisateurs des soirées une puce d'un téléphone qu'il utilisait.

    Une opération menée "pour 'nettoyer' ensuite cette puce et l'attribuer à la compagne de Fabrice Paszkowski à partir du mois de juin 2011".

    Dans un communiqué diffusé le 26 juillet, M. Strauss-Kahn avait dénoncé une "instruction exclusivement à charge", même s'il "s'attendait à cette décision et se présentera donc sereinement devant le tribunal".

    Le parquet, bien qu'ayant requis un non-lieu en faveur de DSK, a décidé de ne pas faire appel du renvoi en correctionnelle de l'ancien patron du FMI et de treize autres mis en examen.

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/08/07/affaire-du-carlton-dsk-le-roi-de-la-fete-pour-les-juges-d-instruction_3458312_3224.html

  • Anticorrida : Christophe Leprêtre en grève de la faim à Mimizan

    Christophe Leprêtre

    Originaire de Romilly où sa sœur est commerçante rue Gornet-Boivin, Christophe Leprêtre réclame l’abolition des corridas en France.

    Opposant déclaré à la tauromachie et à la corrida, Christophe Leprêtre, président du réseau Animavie, a entamé une grève de la faim à partir du mercredi 31 juillet au camping où il réside, devant l’hôtel de ville de Mimizan, dans les Landes.

    Originaire de Romilly, il souhaite par cette action personnelle interpeller le maire pour qu’il n’autorise pas la corrida dans sa commune.

    En effet, malgré plusieurs manifestations en 2011 et 2012, et après de très nombreux courriers de citoyens désapprouvant la tentative du lobby taurin d’implanter la corrida à Mimizan, « le maire Christian Plantier n’a jamais daigné répondre, ni réagir devant ce désaveu du peuple », indique Christophe Leprêtre.

    Cheminot travaillant à Hendaye, Christophe Leprêtre a quitté son département natal depuis une petite dizaine d’années.

    Sa sœur, Patricia, tient toujours son commerce, rue Gornet-Boivin, et suit heure par heure le déroulement de cette épreuve de force.

    « Mon frère est quelqu’un de très courageux, explique-t-elle. Il se bat avec ses moyens contre l’organisation de cette corrida prévue le 24 août. Sur le fond comme sur la forme, ma famille et moi le soutenons dans son combat contre la barbarie. »

    Christophe Leprêtre n’entend pas abdiquer malgré les pressions.

    « Je ne ressens pas de fatigue particulière, mais la faim commence à pointer…, indique-t-il. Nous avons rencontré une sympathique commerçante mimizannaise, elle nous a dit que personne dans sa commune n’a compris comment avait pu s’organiser une première corrida en 2009, alors que cette pratique était sans aucun rapport avec la mentalité locale. »

    Lettre à François Hollande

    En début de semaine, profitant d’une réunion du conseil municipal, Christophe Leprêtre s’est rendu devant l’hôtel de ville avec ses panneaux.

    « Les élus et les adjoints étaient là et sont venus à ma rencontre. Ils comprennent notre revendication mais sont surpris de cette grève de la faim. Je n’ai pas vu le maire, depuis le temps que je milite à Mimizan, jamais il ne s’est montré, c’est un fantôme ! »

    Lorsqu’on consulte le blog de Christophe Leprêtre, on peut lire nombre de témoignages de soutien émanant de toute la France mais aussi de certains pays européens qui saluent unanimement son action.

    Une pétition de soutien a été mise en ligne en début de semaine et Christophe Leprêtre, qui ne veut pas en rester là, a écrit à François Hollande.

    Une lettre dans laquelle il demande purement et simplement à l’autorité de l’État l’abolition des corridas en France.

    « Même si je mets ma vie en danger par ces temps de forte chaleur, je compte bien faire entendre jusqu’aux sommets de l’État que la corrida n’a pas lieu d’être dans cette cité landaise ni ailleurs. »

    http://www.lest-eclair.fr/accueil/christophe-lepretre-en-greve-de-la-faim-a-mimizan-ia0b0n85348

    Blog de Christophe : http://mimisang.canalblog.com/

     

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  • La sentience fonde l'égalité en droits fondamentaux

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    "Par sa capacité à éprouver la souffrance et la peur, un cochon est l'égal d'un chien est l'égal d'un ours est l'égal d'un enfant."

    Phillip Wollen

  • Démographie : la vraie vérité qui dérange (Michel Tarrier)

    http://americanlivewire.com/wp-content/uploads/2012/04/Overpopulation.jpg

    Vivre moins nombreux pour que tout le monde puisse tout simplement vivre.

    Tout pacte écologique devrait sous-tendre l’idée d’un pacte antinataliste.

    Homo sapiens est la pire espèce invasive.

    Tant que la flore et la faune poursuivront leur rythme effréné d’extinction conférée, toute création supplémentaire d'un d'entre nous reste injustifiable.

    Il faut quelque chose de plus qu’un couple pour faire un enfant, il faut au moins une Planète viable.

    Pour un ami de la Terre, toute abstinence à la procréation humaine, toute pénurie des naissances sont reçues comme de bonnes nouvelles.

    Sans peur ni reproche du métissage, le renouvellement des générations des pays développés devra se faire par les immigrants.

    Mais si vous estimez que nous n’avons aucune responsabilité ni vis-à-vis des 11 millions d’enfants qui meurent chaque année avant d’atteindre leur cinquième anniversaire, ni à l’endroit des espèces végétales et animales qui disparaissent à la vitesse grand V, que notre reproduction n’est pas excessive ou en tout cas acquittée de telles accusations, alors oui, faites encore et encore des enfants.

    Mais faites vite !

    Certaines vérités ne dérangent plus parce qu’avec le temps elles sont devenues des tabous de Polichinelle.

    Parmi celles qui dérangent encore et vraiment, qui mettent mal à l’aise et gênent aux entournures, figure l’ineffable choix antinataliste.

    Contrairement à toute logique, la décroissance démographique reste un problème épineux, un énorme tabou qui n’ose pas dire son nom, un scandale qui provoque tous les courroux !

    C’est à peine si on peut l’ouvrir à propos de la décroissance économique !

    Suggérer de modérer la démographie d’un Monde en proie à la surpopulation semble relever de l’outrage, de l’infamie, tant le thème appartient à la langue de bois.

    C’est du domaine de l’indicible, personne ne veut entendre que nous ne devons plus faire autant de petits.

    Notre Monde est passé de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d’habitants depuis l’an 1 de l’ère chrétienne, notre sacro-sainte référence.

    En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950.

    Stop, ou encore ?

    On nous donne la preuve par neuf que la Planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de Terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100, mais en cyniques populationnistes nous voulons continuer à nous multiplier pour atteindre ces 9 ou 17 milliards de Terriens en 2050 et en 2100 !

    Et l’on s’inquiète même des nations qui, en Europe, ne montrent plus la même ardeur à procréer !

    Une démographie exponentielle adjointe d’un développement économique infini dans un Monde fini, aux ressources non renouvelables pour l’essentiel, en tout cas ne se régénérant pas au rythme de notre folle croissance, telle est l’effarante formule à laquelle nous sommes ancrés.

    Nous feignons d’ignorer la finitude d’un Monde dans laquelle notre multitude puise allègrement et sans relâche.

    Nous n’avons nul besoin d’une descendance qui ne recevra en héritage que des lambeaux et des restes.

    Il y aura toujours suffisamment de candidats pour perpétrer un minimum d’humanité.

    Je lance un appel au bon sens, au nom des goujats que nous sommes et qui avons tout zigouillé.

    Seront-elles donc un jour bonnes à proclamer ces quatre vérités sur le lapinisme humain ?

    Probablement, mais trop tard.

    Pour l’immédiat, nous en sommes au secourisme et voir mourir l’humain est insupportable, inhumain.

    C’est peut-être pourquoi il faudrait dissuader l’humain de trop faire d’autres humains.

    Ce qui ne nous est nullement insupportable, par contre, c’est voir souffrir et mourir les autres espèces, et notamment nos « mammifères », sacrifiés pour servir et nourrir la cause humaine.

    Il n’y a pour ainsi dire pas de fraternité interspécifique positive (commensalisme, mutualisme, symbiose…), mais strictement négatives (prédation, parasitisme, pathogénie, antibiose…).

    C’est aussi dans cet égoïsme écologique, dans cette couverture outrancièrement tirée à nous, que réside l’une des raisons majeures du grand déclin annoncé.

    Malheur à ceux qui ne savent pas partager !

    Parce qu’on le sait maintenant, il sera inutile de patienter 4 milliards d’années pour que le soleil dysfonctionne.

    D'ici là, l'homme n’aura pas été remplacé par un surhomme mais par une mouche.

    Ou bien la vie en tant que telle aura fatalement disparu du fait de nos géniales erreurs.

    Sauver la Planète se résume à une seule et double option : choisir entre l’homme et Gaïa, en cherchant à désamorcer la bombe démographique.

    Comme nous n’avons pas d’autre alternative à la Planète bleue, que nous ne pouvons donc ni déménager, ni la recharger, le choix est vite fait.

    La bombe démographique est pour la biosphère la pire arme de dissuasion massive. Elle stigmatise le chaos manifeste.

    Nous souffrons d’un manque incurable de discernement écologique et nous voulons satisfaire des exigences anthropocentristes immodérées.

    Ces erreurs sont pour l’essentiel l’héritage des religions créationnistes ayant placé, selon le dogme, la Nature à la discrétion illimitée de l’homme.

    Les considérations démographiques ont donc toujours été perçues dans un concept d’intérêts purement économiques et nombrilistes, strictement repliés sur la famille ou le pays, de préférence dans une compétitivité cocardière entre nations.

    Même le contrôle des naissances n’avait été pensé que dans l’intérêt du genre humain et non de celui légitime de la Planète et des espèces compagnes.

    Comme si nous étions déconnectés de la Terre, comme si nous vivions sur une île ou un archipel, ou mieux dit dans une arène, sur un ring ou sur un nuage.

    C’est un truisme que d’énoncer que la Terre n’est pas extensible.

    Le surpeuplement humain est un vrai calvaire pour la planète.

    L’avenir ne nous commande plus l’expansion, mais la récession sous forme de décroissance natale (et économique !).

    Quelques générations vouées à seulement un enfant par femme, voire assurer un soutien financier aux couples qui n’enfanteraient pas, serait le programme d’une politique courageuse et écoconsciente.

    On préfère l’option populiste des allocations familiales, gratification sociale crée en France après l’hécatombe de 1918, augmenter la mort a toujours historiquement augmenté la natalité…

    Au troisième millénaire de notre transit terrestre, de telles prestations doivent être aperçues comme obsolètes, caduques, surannées, relevant presque du rétro ou du kitch, mais qui viennent d’être tout récemment et étrangement instauré en Espagne, comme si l’Espagne n’était pas solidaire d’une Europe lucide et d’une Planète malade de l’espèce humaine.

    Posséder une famille nombreuse est un délit environnemental, une grave atteinte à la Planète et à l’avenir commun.

    On peut régler le sort de l’homme, non seulement en lui apprenant techniquement à contrôler ses naissances, mais surtout en le persuadant de le faire par éthique écologique et planétaire.

    Question de conscience.

    Dénoncer l’hyper capitalisme intégré comme généalogie du saccage et de l'administration de la rareté ne suffit pas, les institutions doivent planifier à l’échelle mondiale la soutenabilité des activités humaines par une sage équation du binôme population et environnement.

    La société occidentale consomme à l’excès des ressources naturelles dont elle n’est pas détentrice et qu’elle extorque aux nations qu’elle domine tyranniquement.

    Nous sommes ainsi débiteurs par rapport aux contrées dont les citoyens exploitent beaucoup moins, comme c’est le cas d’un Indien, d’un Vietnamien, d’un Péruvien ou d’un Soudanais.

    Pour continuer à vivre sur les modes adoptés, un Français nécessite 3 planètes, un Américain quasiment 6, ce qui projette un besoin moyen de 2 planètes pour un Terrien.

    Belle leçon de solidarité planétaire quand on constate qu’Américain s’octroie un droit de ponction 100 fois supérieur à un Afghan.

    Difficile ensuite pour un Occidental de s’arroger le droit de donner des leçons de morale dans des pays écologiquement éreintés par notre faute, ou de tenter imposer un apartheid climatique comme ce fut le cas lors de la conférence de Bali.

    Un nouveau-né monégasque usurpera sa vie entière sa part amazonienne ou groenlandaise sans jamais poser un pied ni en Amazonie, ni au Groenland, on l’a compris.

    Mais naître en Amazonie ou en Australie présente le méfait potentiel de menacer directement une biodiversité encore vive et remarquable.

    C’est pourquoi les populations des contrées naturelles présentent le risque rapproché d’une pression plus dommageable encore.

    On fera d’autant moins un enfant que l’on habite une région sensible, un des derniers bastions du capital vert de l’humanité.

    Le surpeuplement de l’homme est un antagonisme à la biodiversité.

    Contrairement à une vue trop hâtive de la situation planétaire, un enfant de plus à Londres, Mexico ou Hong Kong sera un moindre préjudice qu’un début de surpeuplement et d’inquisition humaine d’une Tasmanie ou d’une Papouasie.

    Restons absents ou absentons-nous de la Patagonie, du bassin du Congo, de la forêt boréale et de bien d’autres paradis encore sauvages et de riche naturalité, heureusement souvent peu hospitaliers pour l’homme.

    Ménageons les beaux restes du grand catalogue du Vivant, épargnons les ultimes réservoirs de gènes, les chambres fortes de biomasse et de stocks de carbone, mettons les prédateurs envahissants que nous sommes hors d’état de nuire et d’occire les derniers poumons de cette Terre.

    L’option du tourisme, même respectueux s’il existe, est un filon tout à fait négatif.

    Les régions encore partiellement épargnées n’ont besoin que d’une chose, de continuer à l’être.

    Toute présence d’un humain vivant sur le mode occidental incontournable et incontourné de l’American way of life est une calamité pour les équilibres naturels et une menace pour les ressources.

    Restons chez nous, confions les derniers berceaux de naturalité au savoir faire millénaire des peuples natifs et n’encombrons de nos progénitures et de nos futurs intrépides adultes que nos propres maternités, asiles et services d’urgence !

    La population humaine continue de croître mais à un rythme plus tempéré.

    Cette modération est le fait des pays riches industrialisés où le renouvellement générationnel n'est plus assuré, exception faite des États-Unis où les populations immigrées se chargent d’entretenir une incidence démographique en hausse.

    L'ONU prévoit une telle baisse démographique appréciable en Allemagne, en Italie, au Japon, en Russie et dans la plupart des états issus de l'éclatement de l'ancienne Union soviétique.

    Mortalité basse et fécondité extrêmement basse, dans ces conditions, la population de ce groupe de pays, d'actuellement 1,2 milliard de personnes, ne devrait pas augmenter d'ici à 2050.

    Une démotivation aux valeurs de la fécondité, une famille éclatée de plus en plus réduite au couple quand ce n’est pas à un seul parent, une infertilité masculine croissante et une planification des naissances majoritairement adoptée sont quelques uns des facteurs limitants.

    Une autre cause de cette stabilisation mondiale est la propagation du sida, pandémie qui réduit le taux de longévité dans des proportions considérables, comme en Afrique australe où l'espérance de vie a chuté de 62 ans dans les années 1995 à seulement 48 ans pour la période 2000-2005.

    Ironie du sort ou instinct de survie contreproductif, la densité humaine sera beaucoup plus élevée dans les pays pauvres qui éprouvent déjà les pires difficultés à assurer la sécurité alimentaire de leurs ressortissants.

    Dans ces contrées, le contrôle de la natalité est pratiquement inexistant et les familles de cinq à six enfants sont la norme.

    Au Burkina Faso, au Congo Brazzaville, au Burundi et en République démocratique du Congo, en Guinée-Bissau, au Timor Oriental, au Liberia, en Ouganda, au Mali, au Niger et au Tchad, tout comme en Afghanistan, les populations vont tripler avant le terme de ce demi siècle.

    La courbe générale est donc à un ralentissement de la croissance démographique et à une lente stabilisation de la population globale, en comparaison aux vives progressions des cinquante dernières années.

    En dépit de cette accalmie, 2050 verra tout de même un effectif minimum de 9 milliards de Terriens, notamment fourni par la Chine et l’Inde.

    À la même période, cette dernière nation surpassera la Chine et sera en tête de liste des pays les plus peuplés. La moitié des humains habiteront alors l’Inde et la Chine.

    Les écologistes, désespérés par l’épuisement des ressources et le déclin des écosystèmes, font remarquer qu’il nous faudra deux planètes pour survivre.

    Dans un autre domaine, ces deux planètes existent déjà, tout le monde sait bien qu’il y a une planète des riches et une autre des pauvres.

    La première, usurpée, n’est pas pour nous déplaire…

    Un milliard de riches occupe l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, le Japon et un club très privé de privilégiés qui règnent tyranniquement sur les pays du Tiers-monde.

    Ce milliard de riches cache aussi sa misère (qu’on ne saurait voir) : Quart-monde dormant sur les trottoirs des quartiers boursiers, Enfants de Don Quichotte s’adonnant aux joies du camping urbain, gastronomes des restos du cœur, etc.

    Le solde de la communauté terrienne, soit un peu plus de 5 milliards et demi de gens dont le pauvre destin est joué d’avance, croupit dans le reste (et les restes) du Monde.

    Le premier Monde s’approprie (en tout bien tout honneur !) les 7/10 de l'énergie, les 4/5 du bois et autant des produits de la pêche, les 3/4 des métaux, les 5/6 des crédits d'éducation, les 9/10 des budgets de recherche et de développement, possède les 3/4 des automobiles, neuf avions sur 10, etc.

    Voilà des chiffres bien peu consensuels et équitables qui prouvent l’excessive mainmise du milliard de privilégiés dont la liberté de puiser et d’épuiser ne s’arrête pas où commence celle des autres 5 milliards soumis au diktat.

    Nous garantissons ainsi aux plus pauvres de continuer à stagner, voire à s’enfoncer, dans leur état de pauvreté.

    En terme d’empreinte écologique insoutenable, un Nord-américain ou un Français valent combien d’Africains ?

    L'Etat américain le moins densément peuplé qu’est le Wyoming (510 000 habitants) émet plus de CO2 que 69 pays en développement réunis et totalisant 357 millions de personnes.

    Les hectares excessifs que s’octroie chaque habitant chanceux du monde occidental et qu’illustre le calcul éloquent de l’empreinte écologique sont usurpés sans la moindre contrepartie au reste du Monde, à celui auquel nous attribuons des dettes extérieures.

    Un États-unien ou un Européen ne paie pas le service que leur rendent les forêts brésiliennes ou africaines en recyclant leurs émissions de CO2.

    C’est ainsi qu’il convient de s’interroger sur un certain nombre d’activités autorisées par le progrès, vocable abusif car à double sens.

    Progrès pour les uns, déficit pour les autres.

    Savez-vous, par exemple, que l’on importe quotidiennement, par avions gros porteurs, des chargements de perches du Nil en provenance d’Ouganda et de fleurs coupées cultivées en Chine et en Afrique orientale vers l'aéroport de Vatry, dans la Marne (120 000 tonnes de fret par an) ?

    De tels comportements ne font jamais la une dans les fourberies des Grenelle de l’écologie, portes de secours du capitalisme masqué.

    Inutile de rappeler les dégâts collatéraux d’activités comme celle de l’exploitation du poisson cité ou de l’horticulture aux impacts environnementaux et humains néfastes.

    La contradiction est flagrante et gênante entre le désir de lutter contre l’effet de serre et les nécessités du développement économique dans le concept unilatéral où nos sociétés l’entendent.

    La reproduction est un phénomène naturel à toutes les espèces, et notamment chez celles opportunistes qui s’imposent majoritairement, s’accaparant le moindre atout pour dominer l’habitat.

    Cela existe chez les rats, les cafards, les mouches ou les papillons.

    L’homme, dont l’instinct est fondu à la conscience, primate calculateur par excellence, a conceptualisé cette tendance naturelle afin d’en tirer une stratégie d’avenir tribal, familial, nombriliste et longévive : celle d’assurer sa descendance, et par là même la sécurité de ses vieux jours.

    Avant les progrès du XXe siècle en matière d’hygiène et de prophylaxie des maladies infectieuses, la mortalité infantile justifiait une surfécondation, par ailleurs toujours soutenue par les pouvoirs séculiers inspirés des religions dogmatiques.

    Les Livres assurent que le destin des progénitures sera placé sous les auspices de Dieu.

    Niaiserie.

    Jusqu’à preuve du contraire, les progénitures existent mais les preuves d’un dieu protecteur font défaut.

    Pandémies, famines ou massacres belliqueux étaient là pour écrémer le surplus, en appeler chaque fois à de nouvelles velléités procréatrices et à faire des petits à la louche.

    Imaginons un autre monde...

    Le même mais inversé, où nous ne serions plus dominants mais dominés par une autre espèce de grande taille, où nous devrions fuir, nous cacher, ne plus respirer quand l’autre se manifeste, où l’éviction au mieux, l’extinction au pire seraient nos seules issues.

    Un enfer. Le bonobo, l’orang-outang ou le gorille, l’un d’eux comme espèce invasive et de fourvoiement au sein d’une société humaine d’un effectif modeste, ça vous irait ?

    Il s’agirait finalement du même monde, toujours avec Homo sapiens surdoué, mais sans pétrole, non plus dopé par les énergies fossiles, la pétrochimie qui fit la révolution verte et la multiplication des pains (ce type d’âge d’or, ou plutôt de toc, les bricoleurs du monothéisme l’avaient prévu…), mais cette fois à hauteur de seulement un ou deux petits milliards.

    Avec quasiment les mêmes inventions, les mêmes avancées inventives, le même progrès, à quelques techniques près.

    Mais sur une Planète envahie, pour telle ou telle raison, par le fléau d’une autre grande espèce, disons les bonobos par sympathie et proximité spécifique.

    Imaginons nos plages et nos cités encombrées de bonobos, imaginons les bonobos envahissant la cité, s’infiltrant, se fourvoyant pacifiquement partout.

    7 milliards de bonobos intrus …

    Ce n’est pas la Planète des singes, c’est notre Planète subissant l’inquisition insupportable du surnombre d’une autre espèce.

    Imaginons 7 milliards de rhinocéros, des rhinocéros envahissant nos hypermarchés, nos pitoyables animaleries.

    Notre impact sur les fragiles écosystèmes planétaires est celui d’éléphants dans un magasin de porcelaine.

    Voilà ce que nous imposons à la biosphère, sans nous en rendre compte un seul instant, convaincu que cela est dans la raison écologique.

    Eh bien non, ce n’est qu’une erreur, c’est même l’erreur par excellence.

    « Plutôt crever que partager ! »

    La survie de l’humanité dépend du possible, et non de l’impossible.

    L’impossible, c’est une meilleure gestion et répartition des ressources.

    On a tout essayé depuis des lustres et même la morale égalitaire professée par les grands Livres n’a pas donné les résultats escomptés.

    Notre espèce génétiquement égoïste ne voit pas très loin.

    Et selon les exégètes, c’est tout au contraire la qualité de vie pour un petit nombre de privilégiés qui va faire l’objet de toutes les prochaines convoitises, tandis que la croissance démographique et tout le drame économique qu’elle va enclencher se concentrera sur une fraction restreinte de la population mondiale : les pauvres.

    Il y aura une césure nette et croissante entre un Monde développé sans enfants et un mode sous-développé absolument démuni pour nourrir et même rafraîchir toutes ses bouches.

    Le possible pour cultiver les futurs, c’est d’encourager une mondialisation de la dénatalité.

    Certains individus devront abandonner une partie de leurs libertés, dont celle de procréer à tout va, au bénéfice de la société universelle.

    L’éternité de la drôle d’espèce humaine passe par sa décroissance démographique.

    On passe ou on casse...

    Notes

    Cette actu n’est pas vraiment une actu parce que nous n’entendons pas inscrire notre démographie à l’ordre du jour des menaces écologiques, accepter notre surpopulation comme la cause majeure des malheurs planétaires. Ainsi, notre fourberie est immense.

    Michel Tarrier

    http://www.notre-planete.info/actualites/1494-demographie_la_vraie_verite_derange