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  • Beijing a modifié la liste de protection des animaux

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    À partir du 1er janvier 2008, les habitants de Beijing qui achèteront des oiseaux comme les grives seront condamnés à une amende de 10 fois supérieur au prix qu'ils ont payé pour l'oiseau.

    Selon le bureau de l'horticulture et du reboisement de Beijing, une nouvelle liste de protection des animaux de Beijing sera bientôt publiée.

    57 sortes d'oiseaux, y compris la grive et le perroquet, considérés comme animaux domestiques par les habitants de Beijing, seront inclus pour la première fois sur cette liste.

    C'est la première modification de la liste de protection des animaux depuis sa création en 1989 à Beijing.

    Source : le Quotidien du Peuple en ligne

    http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/6323021.html

  • Thierry Souccar : le lait, pas toujours bon pour la santé

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    Thierry Souccar est journaliste, rédacteur en chef de lanutrition.fr, collaborateur de Sciences et avenir, spécialiste des questions de santé, auteur d'un ouvrage intitulé Lait, mensonges et propagande.

    Lors d'une séance de chat, il a répondu aux nombreuses questions des internautes, précisant son point de vue quant aux conséquences d'une consommation de produits laitiers trop importante.

    Combien y a t-il eu d'études démontrant les méfaits du lait ?

    Thierry Souccar : Méfaits est un peu fort. Je dirais effets indésirables. Il y a des dizaines d'`études associant une consommation excessive de laitages (3 et plus par jour) à des risques pour la santé.

    Quels sont les maux provoqués par le lait ?

    Avec 3 laitages et plus par jour, on voit augmenter le risque de cancers de la prostate et des ovaires, de maladie de Parkinson. Et pour 75 % des habitants de la planète qui ne tolèrent pas le lactose, il y a une myriade de troubles qui apparaissent lorsqu'ils boivent du lait : troubles digestifs, rhumatismes, etc.

    Qu'est-ce qui est mauvais, précisément, dans le lait ?

    Dans le lait : des protéines allergisantes ou mal tolérées, le lactose (sucre du lait), que ne digère pas la plupart d'entre nous, trop de calcium lorsque la consommation de vitamine D ne suit pas, un facteur de croissance, l'IGF-1, qui pourrait attiser certains cancers, des pesticides...

    Quelles sont vos compétences pour porter ces jugements sur le lait et les produits laitiers ? Etes-vous médecin ou professionnel de santé ?

    Les médecins ne sont pas les plus compétents pour parler de nutrition, la nutrition est une discipline fondée par les biochimistes, ce sont eux qui sont à l'origine des principales découvertes et c'est ma formation dans ce domaine qui m'a conduit à la nutrition. Toutes les sources du livre sont référencées et le corps du livre a été écrit avec le concours et la collaboration des plus grandes unités de recherche en nutrition au monde, comme l'Ecole de santé publique de Harvard, qui tient exactement le même discours que moi.

    Mettez-vous tous les laitages sur le même plan ? Sont-ils tous aussi néfastes ?

    Le lait liquide est sûrement le moins recommandable. On peut consommer des yaourts avec modération et un peu de fromage. Il n'y a plus de lactose dans le fromage et il ne fait pas monter l'insuline, mais il comporte des graisses saturées, du sel et il détériore un équilibre très important, l'équilibre acide-base. On peut continuer de consommer des laitages si on les tolère, mais avec modération.

    J'aimerais simplement savoir si vous faites une différence entre le lait de vache et le lait de chèvre? Sont-ils égaux au niveau des méfaits ou le lait de chèvre est-il "moins mauvais " pour notre santé ?

    Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de différences, en tous cas pas dans la teneur en protéines, calcium, lactose. Les chèvres étant de petits animaux, il y a probablement moins de facteurs de croissance et d'hormones, donc un petit avantage aux chèvres.

    Si le lait est mauvais pour la santé, quel est le produit qui peut le remplacer ?

    Le lait n'est pas indispensable. La majorité des Asiatiques n'en consomme pas et pourtant on vit très longtemps au Japon, en bonne santé. Donc on ne doit pas s'inquiéter si l'on n'en consomme pas. Il faut manger un peu plus de fruits et légumes et s'assurer d'une à deux bonnes sources de calcium chaque jour comme le chou, les eaux minérales, les sardines, les amandes...

    Les pesticides et autres polluants dans certains prés peuvent-ils se retrouver dans le lait ?

    Bien sûr, puisque le lait (non écrémé) renferme des graisses et que les pesticides sont lipophiles, c'est-à-dire qu'ils ont une affinité pour les graisses. C'est le cas aussi des dioxines lorsque des vaches broutaient l'herbe à proximité des incinérateurs (autrefois, car aujourd'hui, les incinérateurs relâchent très peu de dioxines).

    Est-ce que le lait bio avec 0 % de matières grasses ne pourrait pas constituer un bon apport en protéines ?

    On n'a pas besoin de lait pour s'assurer de ne pas manquer de protéines en France. Cela posé, le lait bio aura moins de pesticides (donc risque réduit de Parkinson, par exemple) et on peut penser qu'il y aura aussi moins de facteurs de croissance.

    Et le calcium ? Comment en avoir autrement que par le lait ?

    Il n'y a pas de crise d'apport en calcium en France, sauf pour une petite partie de la population. C'est une invention du lobby laitier et des nutritionnistes qui travaillent pour lui. Les besoins en calcium lorsqu'on consomme beaucoup de potassium (fruits et légumes), qui aide à fixer le calcium, sont de l'ordre de 500 à 700 mg/jour, très facilement couverts par l'alimentation dès lors qu'on veille à s'assurer 1 à 2 bonnes sources de calcium par jour (dont un laitage par exemple).

    Est-ce que la maîtresse a le droit, à l'école, d'obliger les enfants à boire une brique de lait comme c'est souvent le cas ?

    Absolument pas, d'autant que la consommation de lait dans l'enfance pourrait déclencher une maladie très grave, le diabète de type-1 chez des enfants à risque. Les parents doivent, s'ils y sont opposés, exiger de l'école que leur enfant ne reçoive pas de lait.

    Que doit-on donner aux enfants ?

    Si pas d'antécédents de diabète de type-1, on peut introduire le lait pas trop tôt et surveiller l'enfant pour voir s'il n'y a pas de régurgitations, d'allergies. Si tout se passe bien, on peut donner des laitages avec modération (pas plus de 2 par jour) et compléter avec d'autres "laits" s'ils sont bien tolérés comme celui de soja (attention aux risques d'allergies au lait de soja).

    Et le lait maternel, il n'est pas dangereux ?

    Non, c'est la Rolls pour nourrir un bébé. La maman doit aussi veiller à bien s'alimenter car de nombreux nutriments indispensables dépendent d'elle, notamment les acides gras à longues chaînes.

    Et la consommation de laitage dans le cadre de la grossesse, c'est aussi à éviter ?

    On sait depuis quelques années qu'il est inutile de se gaver de calcium pendant la grossesse. Donc le régime à suivre est le même : les laitages ne sont pas interdits, mais il faudrait en consommer avec modération.


    Que pensez-vous du lait maternisé ? Y a-t-il un âge limite après lequel il est mauvais de continuer ?

    Les laits artificiels ont deux problèmes, entre autres : trop de protéines qui pourraient favoriser l'obésité et des composés antinutritionnels appelés produits de glycation avancés dus au chauffage en présence de fer et vitamine C. Mieux vaut limiter la durée d'exposition à ces aliments.

    Je suis allergique au lait depuis tout petit, en fait il parait que je ne digère pas le lactose. Du coup, je n'en mange jamais. Est-ce que ça veut dire que mon espérance de vie s'en trouve prolongée?

    Le régime d'Okinawa est le plus efficace pour faire des centenaires sur la planète. C'est un régime sans laitages. Vous ne serez peut-être pas centenaire, mais le fait de ne pas consommer de laitages n'est pas un handicap. Le régime d'Okinawa se caractérise par une grande consommation de fruits, légumes, plantes, thé etc. et peu de calories au total.

    En dehors du goût, quelles sont les autres différences entre du lait "frais" et du lait "longue conservation" ? Quel est le meilleur ou le moins nocif pour la santé ?

    Pas de grande différence. Le lait UHT conduit à l'élimination d'une partie des facteurs de croissance, ce qui est bien mais aussi à dénaturer peut-être des protéines, ce qui est moins bien.

    Je suis ménopausée. Mon médecin m'encourage à manger des laitages pour prévenir l'ostéoporose. Qu'en pensez-vous ?

    Cette stratégie est inefficace pour prévenir l'ostéoporose. Il n'y a pas d'interdit sur les laitages, mais aucune raison d'en consommer si on n'aime pas ça. La santé des os semble plus assurée par un régime riche en végétaux, qui apportent des substances alcalinisantes (sels de potassium), des vitamines C et K, des phytoestrogènes. Il faut veiller à ses apports en vitamine D et faire un peu d'exercice.

    J'ai énormément d'arthrose (découverte à 32 ans). Pourquoi dit-on que le lait n'est pas conseillé ?

    Les protéines du lait pourraient favoriser des réactions auto-immunes, qui sont en cause dans l'arthrite rhumatoïde. Si vous souffrez d'arthrose "simple", je ne suis pas certain que l'exclusion totale des laitages vous apporte un soulagement.

    Boire un litre de lait par jour sans plus de laitage, est-ce mauvais à long terme ? Je fais ça depuis 50 ans !

    Il y a de bonnes chances que vous restiez en bonne santé. Les études que je cite sont des études épidémiologiques : elles ne pointent pas des certitudes, mais une association avec un risque statistique. Le lait n'est pas encore un poison mortel !

    Quelle est la situation de la France par rapport à d'autres pays ? Est-ce qu'on consomme plus ou moins de lait qu'ailleurs ?

    La France est un grand pays de production laitière, donc en Europe il se situe dans la moyenne haute de consommation. Nous sommes dépassés par les pays anglo-saxons et scandinaves. La Suède détient le record de conso de lait et, bizarrement, le record de fractures du col du fémur, comme je le rapporte dans "Lait mensonges et propagande".

    La polémique existe-t-elle dans d'autres pays ?

    Dans tous les pays : USA, Grande-Bretagne, Scandinavie, Grèce, Australie, etc. Y compris en Chine où "Lait mensonges et propagande" va bientôt être publié. Partout, des chercheurs indépendants tirent la sonnette d'alarme mais les intérêts économiques sont trop importants.

    Y a-t-il vraiment un lobby des produits laitiers ? Quelle est son influence véritable ?

    Evidemment. Le lobby est en place depuis les années 1930. C'est lui qui a obtenu de Mendès-France l'instauration du "lait à l'école". De très nombreux nutritionnistes officiels travaillent avec l'industrie laitière, que ce soit au sein de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments ou du Programme national nutrition santé, voir "Santé, mensonges et propagande". Lobby très puissant, l'un des plus puissants en France, plus que le lobby pharmaceutique.

    Que pensez-vous de toutes les recommandations santé en matière d'alimentation auxquelles on a droit ces derniers temps (notamment avec le livre de David Servan Schreiber) ?

    Nous allons publier dans quelques semaines un guide objectif pour mieux se nourrir, "La meilleure façon de manger". Vous y lirez notre analyse des recommandations actuelles. Pour faire vite : il y a du bon (fruits et légumes, peu de sucre), du bizarre (manger des céréales et des pommes de terre !) et du moche (avaler 3 à 4 laitages par jour, manger moins gras). Il n'y a pas encore assez de science dans les recommandations officielles et beaucoup de "gestes" en faveur de l'industrie agro-alimentaire. En revanche, je pense beaucoup de bien des conseils de David Servan-Schreiber, avec lequel mon équipe a d'ailleurs collaboré sur certains points comme l'index glycémique.

    Subissez-vous des pressions suite à la parution de votre bouquin ?

    Non, les pressions, c'est depuis des années ! Non, sérieusement, j'arrive à faire mon travail, je pense qu'en face l'industrie et les nutritionnistes officiels sont ulcérés mais qu'ils savent que ce que j'écris ne sort pas d'un chapeau. Je ne suis pas contre la consommation de laitages, je demande simplement que le grand public soit informé et qu'on arrête de lui mentir, y compris au plus haut niveau du ministère de la Santé sur les soi-disant vertus du lait, breuvage indispensable. Le lait n'est pas un aliment magique, il a sa place dans l'alimentation, ni plus que ça, ni moins que ça.

    Selon vous, le problème du lait représente-t-il le prochain grand scandale sanitaire médiatisé ? En voyez vous d'autres ?

    Dans l'alimentation oui, il y en aura d'autres, comme la surconsommation de céréales, un autre aliment "nouveau" apparu au néolithique. Oui, je pense que le lait est un scandale, car il s'agit de pure propagande, de désinformation et d'intoxication du corps médical et des diététiciens.

    Allez-vous mener d'autres combats après celui contre le lait ?

    Dans la maison d'édition que j'ai créée, j'essaie de donner la parole à des chercheurs et des scientifiques qui sont en avance sur leur temps. A titre personnel, j'aimerais reprendre l'écriture d'un roman médiéval commencé il y a des années et que j'interromps régulièrement pour écrire des livres comme celui sur le lait.

    Thierry Souccar : Ce chat a permis pour ceux qui ne connaissent pas mon travail de clarifier ma position. L'industrie agro-alimentaire me dépeint volontiers comme un ayatollah anti-lait, mais j'ai simplement un message de modération issu d'une analyse en profondeur des données scientifiques et de mes contacts avec les chercheurs. Je mange volontiers (mais pas tous les jours) du fromage, je pense qu'on peut continuer à consommer des laitages si on les supporte bien, mais je recommande de ne pas en prendre plus de 2 par jour parce que les études scientifiques montrent que les risques apparaissent à ce seuil. Les laitages ne préviennent pas l'ostéoporose, je pense que les données objectives publiées sont éloquentes et que c'est mentir aux Français que de soutenir le contraire. De ce point de vue, comme le dit mon ami le Professeur Walter Willett de Harvard, les recommandations actuelles (3 à 4 laitages par jour) sont irresponsables et ne devraient pas être suivies.

    À lire :

    Thierry Souccar, Lait, mensonges et propagande, Thierry Souccar éditions, 228 pages, 19,00 €.

    Consulter les librairies

    Mathilde Regnault, L'Internaute

  • LeShop.ch : plus de foie gras en ligne

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    Agence France-Presse - Genève

    Le plus grand site suisse de vente de produits alimentaires en ligne a décidé de retirer de la vente le foie gras d'animaux gavés destiné à ses clients germanophones, à la suite d'un sondage révélant une forte hostilité à la pratique du gavage.

    LeShop.ch, site de vente en ligne de Migros, le premier distributeur du pays, n'offrira plus de foie gras d'animaux gavés dans sa version allemande, alors que le produit reste disponible sur les pages du site en langue française, a annoncé la société mardi dans un communiqué.

    «Malgré une longue tradition, les méthodes de production du foie gras par gavage sont de plus en plus contestées par des organisations de protection des animaux», a expliqué LeShop.ch, qui dit vouloir s'adapter à «la sensibilité culturelle de chaque région linguistique».

    Selon la société, qui a effectué une enquête auprès de 10 000 de ses clients, 78% de la clientèle alémanique s'est en effet prononcée contre la vente du foie gras traditionnel.

    En Suisse romande, plus ouverte à un produit largement importé depuis la France voisine, 64% des clients se sont en revanche dits en faveur de la liberté de choix.

    Les clients alémaniques pourront toujours s'offrir des produits à base de foies d'oies et de canards non-gavés.

    Migros, la maison mère de LeShop.ch, a déjà retiré le foie gras gavé de ses supermarchés de Suisse alémanique, de même que Coop, l'autre géant de la distribution helvétique.

    Pendant les fêtes de 2006, LeShop.ch n'a vendu que 190 kilogrammes de foie gras, soit 0,05% de son chiffre d'affaires.

    http://www.cyberpresse.ca/article/20071218/CPACTUEL/71218059/6685/CPACTUEL

  • L'Australie change de thon

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    SYDNEY - Les thons sont durs à Port Lincoln, dans la péninsule d'Eyre, dans le sud de l'Australie. L'édition 2008 du Tunarama Festival du lancer de thon congelé, en janvier, connaîtra en effet une évolution majeure avec le remplacement des véritables poissons par des répliques en polyuréthane, protection des animaux oblige. Chaque année, les concurrents classés en quatre catégories doivent projeter aussi loin qu'ils le peuvent un spécimen pesant jusqu'à 10 kg, en général en utilisant la technique olympique du lancer de marteau. Le thon, c'est de l'argent, et le vainqueur dans chaque catégorie empoche 1000 dollars australiens (895 $ CA).

    Les faux thons sont sculptés par un artiste local habituellement spécialiste de la corne et ressemblent vraiment à des vrais. "Les dimensions sont parfaites. Nous avons déjà testé avec un de nos champions. Il a essayé quelques lancers et a été vraiment impressionné. La sensation est très bonne, l'équilibre impeccable", affirme Merriwyne Hore, qui dirige le festival. Et le faux thon est plus solide que le vrai, car il ne se casse pas lors des manipulations, ce qui évite le gaspillage. "Il est temps que nous nous mettions à l'écologique", conclut Merriwyne Hore. Les élevages de Port Lincoln constituent la principale source d'approvisionnement en thon d'Australie.

    http://www.capacadie.com/AcadieNouvelle/2007/12/15/LAustralie_423.cfm

  • EFSA : "La chasse commerciale aux phoques au Canada est inhumaine"

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    L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments a conclu à l'inhumanité de la chasse commerciale aux phoques au Canada.

     

    L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments conclut à l'inhumanité de la chasse commerciale aux phoques au Canada. A la demande de la Commission européenne, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) vient de publier son rapport sur la protection animale dans le cadre de la chasse aux phoques (« Animal Welfare Aspects of Seal Hunting »).

     

    Ce rapport conclut qu’il n’existe absolument aucune preuve scientifique pour soutenir les prétentions du gouvernement canadien selon lesquelles la chasse commerciale aux phoques est « humaine ». Les experts d'IFAW (le Fonds international pour la protection des animaux) se réjouissent que ce rapport rétablissent la vérité : la chasse commerciale aux phoques est foncièrement « inhumaine ».

     

    « Ce rapport assure que l'allégation du gouvernement canadien selon laquelle 98% des phoques sont tués humainement lors de la chasse commerciale aux phoques est scientifiquement incorrecte. Il révèle également la vérité sur la chasse commerciale des phoques au Canada et il détruit l'un des plus grands mythes constamment propagés par le gouvernement canadien », a déclaré Sheryl Fink, chargée de recherches auprès d'IFAW.

     

    Lors de cette étude de la chasse aux phoques au Canada, les scientifiques de l'EFSA ont constaté qu’il existe des preuves solides qu'en pratique, les phoques ne sont pas toujours effectivement tués ; il est prouvé que, pendant la chasse commerciale des phoques au Canada, les animaux endurent la douleur et la détresse (c'est-à-dire qu'ils sont tués de manière inhumaine) ; bien souvent, les chasseurs ne se conforment pas aux réglementations canadiennes qui obligent à vérifier manuellement le crâne ou à procéder à un test de réflexe de clignement de l’œil ; contrairement aux pratiques actuelles, les chasseurs ne doivent pas essayer de tuer un phoque lorsque celui-ci ne constitue pas une cible stable ou si le chasseur peut être déséquilibré, comme c'est le cas sur les blocs de glace en mouvement ; la chasse aux phoques devrait être ouverte aux inspections indépendantes, sans interférence intempestive.

     

    L'EFSA conclut que les phoques devraient être reconnus comme des mammifères marins sensibles qui peuvent ressentir la douleur, la détresse, la peur et d'autres formes de souffrance, et non comme des poissons, ce qui est leur classification au Canada. Il conseille également que les phoques soient protégés contre les pratiques d'abattage et de dépeçage qui leur font endurer la douleur, la détresse, et des souffrances qui pourraient être évitées.

     

    Ce rapport fait une distinction importante entre les méthodes prescrites pour étourdir et tuer les phoques qui sont décrites dans la réglementation canadienne sur les mammifères marins et les méthodes qui sont effectivement utilisées lors de la chasse commerciale canadienne. « IFAW recueille des informations sur la chasse commerciale des phoques au Canada depuis des décennies et a témoigné des actes de cruauté innommables qui se déroulent sur la glace », a ajouté Mme Fink.

     

    IFAW a soumis des films non montés au panel d'experts de l'EFSA, qui montraient clairement que les phoques étaient crochetés et tractés vivants, que des phoques blessés souffraient pendant des temps très longs, et que peu de chasseurs pratiquaient les tests de base pour s'assurer que les phoques étaient morts avant de les dépecer. Des reportages et photographies représentatifs sont disponibles sur le site www.stopthesealhunt.org.

     

    « Le gouvernement canadien doit désormais admettre ce que le rapport de l'EFSA spécifie clairement : La chasse commerciale des phoques au Canada est inhumaine, la réglementation actuelle ne répond pas aux critères modernes de la protection animale et, par ailleurs, elle est inapplicable. Il est clairement temps que le Canada abandonne cette chasse cruelle et inutile. »

     

    Le rapport de l'EFSA a été compilé à la demande de la Commission européenne. L'EFSA a évalué depuis le point de vue de la protection animale les preuves scientifiques sur les différentes méthodes d'abattage et de dépeçage des phoques.

    http://berry-aspas.spaces.live.com/blog/cns!B16A79AF69A1A06C!7264.entry

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  • Société Mars : PETA et Pamela Anderson exigent l'arrêt des expériences faites sur des animaux

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    Pamela Anderson a envoyé une lettre au président de la société Mars, réclamant l'arrêt des expériences faites sur des animaux pour fabriquer des confiseries.

    Pamela Anderson, qui avait l’an dernier fait la promotion des M&M’s, a écrit une lettre à Paul S. Michaels, président de la société Mars INC, fabricant de confiserie.

    Elle demande à la société Mars de cesser de pratiquer des expériences sur des animaux, à l’instar du concurrent de Mars, Hershey’s. Pamela Anderson explique avoir été alertée par l’association de défenses des animaux, PETA, qui aurait apporté des preuves de mauvais traitement des animaux à l’ex sirène de Malibu.

    PETA a lancé une campagne de sensibilisation contre le confiseur MARS, qui pratiquerait de nombreuses expériences sur des animaux dans plusieurs laboratoires.

    Nous nous sommes procurés une copie de la lettre adressée au président de Mars Inc, signée par Pamela Anderson. Elle dénonce des expériences immondes proches de la torture. Le logo imaginé par PETA pour cette campagne représente une souris blanche maculée de sang sur le logo MARS.

    L’association propose même une vidéo choc (réservée à un public averti) pour dénoncer ces expériences.

    La lettre :http://photos.actualite-de-stars.com/people/pamela-anderson-lettre-agrave-mars-372.html

  • Les Etats-Unis interdisent l’abattage des chevaux


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    Il n’y a plus un seul équidé abattu aux Etats-Unis depuis le mois de mai 2007 en raison de la réintroduction d’une loi de 1949 interdisant l’abattage de chevaux à des fins d’alimentation humaine.

    Les sociétés de protection animale américaines ne crient pas pour autant victoire. Elles doivent en effet désormais oeuvrer à l’interdiction des longs transports de chevaux vers des pays où ils peuvent encore être abattus : Mexique et Canada. En outre, la fermeture des abattoirs chevalins a entraîné une chute de la valeur marchande des chevaux âgés. Ne trouvant plus à les vendre à un prix satisfaisant, certains propriétaires ont libéré leurs animaux dans la nature afin de ne plus avoir à les nourrir ou les soigner. En France, certaines associations souhaitent également parvenir à l’arrêt des abattages de chevaux. L’exemple américain donne toutefois à réfléchir…

    Chez nous, la consommation de viande chevaline est en très nette diminution depuis plusieurs années. Si en 2004, près de 24 000 chevaux ont été abattus dans les différents abattoirs français, 19 770 équidés l’ont été en 2006. La viande chevaline n’est achetée que par 18 % des ménages, contre 94 % pour la viande bovine et 61 % pour la viande ovine. Les professionnels aimeraient bien renverser cette tendance à la baisse. Pour y parvenir, ils visent la restauration collective. Bientôt du steak haché de cheval au menu des cantines ?

    Pour ne plus voir ça : http://protectionanimale.com/chevaux.htm

  • H5N1 : Les oiseaux migrateurs accusés à tort

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    Une équipe française de la station ornithologique de la Tour du Valat en Camargue et du CNRS ont publié dans le British Ornithologist’s Union Journal une étude qui précise le rôle exact des oiseaux migrateurs dans la dispersion du virus H5N1.

    Il apparaît clairement que l’extension de la maladie ne correspond pas aux routes empruntées par les oiseaux, mais semble en rapport avec les activités humaines et les transports liés à la mondialisation. Les échanges commerciaux sont mis en cause. S’il est possible que les oiseaux migrateurs puissent transporter le virus sur de courtes distances, c’est bien l’élevage intensif des volailles et les échanges commerciaux internationaux qui sont en première ligne.

     

    Autre article :

    Selon le Dc Leon Bennun, ( BirdLife International) les oiseaux sauvages sont accusés à tort de propager la grippe aviaire alors que des intérêts personnels dissimulent la réalité : la responsabilité de cette propagation incombe aux techniques modernes d'élevage. Les demandes de battues et de destruction des sites de nidification menacent, dit-il, de provoquer l'extinction de certaines espèces rares et n'empêchera pas la propagation de la maladie.

    Grippe aviaire : la réalité s'envole

    Pendant la deuxième semaine de février, l'Europe de l'ouest a déclaré ses premiers cas de contamination par le virus H5N1 de grippe aviaire chez des oiseaux sauvages. En Italie, Grèce et Slovénie, plus de 25 cygnes sont morts ; dés la St Valentin on déplorait aussi la mort de cygnes sauvages en Autriche et en Allemagne.

    Les responsables de réserves naturelles, les éleveurs de volailles, et les autorités sanitaires s'attentent à l'extension de cette épidémie.

    Alimentés d'une part par des articles de presse alarmistes et d'autre part par des tentatives par les agences gouvernementales de camoufler la responsabilité des élevages, des appels sont lancés pour prendre des mesures drastiques contre les populations d'oiseaux sauvages.

    Je pense que ces mesures menaceront certaines espèces d'extinction, sans que cela n'ait d'effet sur le développement de l'épizootie de grippe aviaire. Attraper les responsables

    Il est fort probable que les cygnes qui meurent actuellement en Europe de l'ouest soient arrivés récemment venant de la Mer Noire, poussés vers le sud et l'ouest par le gel les empêchant de se nourrir.

    Ils ont pu attraper la maladie d'autres animaux sauvages ; mais cela est peu probable étant donné les dizaines de milliers d'oiseaux d'eau testés négatifs au H5N1 cette dernière décennie.

    Ils ont probablement attrapé le virus dans les fermes, avant de migrer, soit auprés de volailles infectées soit des déjections de celles-ci. Les cygnes pâturent souvent les champs cultivés et ont de fortes chances d'être rentrés en contact avec les déjections des volailles utilisées comme fertilisant.

    Si les oiseaux sauvages avaient répandu la maladie à travers les continents, il y aurait des traces d'apparition d'épidémies le long des voies de migration. Il n'en a rien été.

    La théorie "de l'oiseau sauvage" répandant le virus H5N1 ne fournit pas non plus d'explication pourquoi certains pays situés sur ces voies de migration en Asie ont échappé à la contamination, alors que leurs voisins ont subis des épidémies à répétition.

    Ce qui est étonnant, c'est que des pays comme le Japon et la Corée du Sud, qui imposent des contrôles stricts sur l'importation et les déplacements des volailles d'élevage, après quelques épidémies de départ, n'en ont plus subies aucune. Myanmar a été épargné.

    En fait, des pays qui n'ont pas développé d'élevages intensifs ont été eux aussi épargnés. La FAO (Organisation de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture) a rapporté qu'au Laos, 42 des 45 zones infectées étaient des zones d'élevages intensifs.

    Evolution mortelle

    Les virus de la grippe aviaire particulièrement virulents sont rares chez les oiseaux sauvages. Mais, dans les poulaillers industriels, la grande concentration de volailles, l'exposition constance aux déjections , à la salive et aux sécrétions fournissent les conditions idéales pour la reproduction, la mutation, la recombinaison et la sélection, à partir desquels des catégories extrêmement dangereuses de virus peuvent évoluer.

    En ajoutant les mauvais diagnostics répétés, les dissimulations par l'industrie et les gouvernements, la vente et transformation sous l'effet de panique de volailles infectées, on a l'explication de pourquoi le H5N1 est maintenant endémique dans certaines parties du sud est asiatique.

    En prenant en compte avant et après les déclarations d'épidémie en Asie, de la nature globale de l'industrie d'élevage de volailles, et les mouvements internationaux de volailles vivantes et de produits issus des volailles, on a le mécanisme le plus plausible de propagation du virus entre des endroits qui ne sont pas liés par les déplacements des oiseaux migrateurs.

    Les épidémies, par leur caractère et le moment où elles se sont déclarées, ne correspondent pas aux mouvements des oiseaux sauvages ; mais, selon ces critères, elles ont souvent suivi les routes principales des échanges commerciaux.

    La thèse comme quoi les mouvements de volailles ont joué un rôle majeur dans la propagation de la maladie est corroborée par une analyse des souches virales publiée récemment dans le journal américain "Proccedings of the National Academy of Sciences".

    Certaines des organisations qui essaient de surveiller et contrôler la grippe aviaire telles que la FAO, semblent réticentes à attirer l'attention sur le rôle joué par l'élevage intensif, à cause de l'impact sur les économies nationales et sur l'accès à des ressources bon marché de protéines.

    Destruction insensée

    A cause de cela et pour d'autres raisons, le rôle des migrations des oiseaux sauvages dans la transmission de la maladie a été exagéré, et la presse l'a sensationnalisé.

    Dans certain pays il y a eu un effet négatif sur la conservation des oiseaux, avec des demandes de destruction de populations entières, l'assèchement des marécages, et la destruction des sites de nidification.

    En fait, les épidémies de H5N1 chez les oiseaux sauvages ont disparues d'elles-mêmes sans destruction ni intervention humaine.

    Certains oiseaux les plus menacés courent un grand danger. Mais il y a aussi des possibilités réelles de dommages aux écosystèmes dont dépendent certaines personnes et économies.

    Alarmant pour ceux qui craignent une épidémie de grippe aviaire humaine, cette vision déformée, implique aussi que les bonnes questions ne sont pas posées, et que les mesures de protection les plus efficaces ne seront peut être pas prises.

    BirdLife International demande qu'une enquête indépendante sur la propagation du H5N1 soit conduite, étudiant le rôle de l'industrie globale de l'élevage de volailles, et établissant des cartes des élevages officiels et non officiels ainsi que les routes du commerce de volailles en liaison avec l'éruption des épidémies.

    C'est peut être aussi le moment de se pencher sur la façon dont le monde se nourrit et de décider si le prix payé en terme de risque pour la santé humaine et pour la biodiversité de la planète par le développement des méthodes d'élevage moderne n'est pas trop élevé.

    Le DC Léon Bennun est directeur d'information, science et politique de BirdLife International.

    Source et copyright bbcnews online/ Green Room/Opinions : publication hebdomadaire sur des thèmes liés à l'environnement ; 17/02/06. www.news.bbc.co.uk

    Traduction bénévole pour information à caractère non commercial MD pour Planète Non Violence

    Source : BirdLife International/

    http://www.protection-des-animaux.org/actualites/archives-513.html

  • Gary Francione : "Féminisme postmoderne et bien-être animal : en parfaite harmonie"

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    Récemment, un débat a été présenté sur les excellents et toujours stimulants Vegan Freak Forums, opposant ceux qui sont généralement appelés les « féministes postmodernes » et les « féministes radicaux ». Les féministes postmodernes reconnaissent que le choix des femmes de se chosifier elles-mêmes, au plan sexuel, peut représenter un geste d’affirmation et ne doit pas être systématiquement interprété de manière négative.

    Ces féministes sont souvent pro-pornographie ou, à tout le moins, ils ne sont pas anti-pornographie. Les féministes radicaux sont plus enclins à rejeter la chosification des femmes qui, selon eux, est nécessairement problématique. Ils sont généralement anti-pornographie et s’opposent tout particulièrement à la pornographie dans laquelle les femmes sont dépeintes comme des victimes de violence ou de traitement abusifs. Ils considèrent les stéréotypes liés au genre comme des dangers autant pour les femmes que pour les hommes et cherchent à éliminer ces stéréotypes. Les féministes postmodernes soutiennent souvent que les stéréotypes « féminins » peuvent aider les femmes à s’affirmer.

    Ce débat présente certains parallèles intéressants et importants avec le débat opposant l’abolition de l’exploitation animale et l’amélioration du bien-être des animaux. En fait, le féminisme postmoderne et le welfarisme relèvent de la même théorie, appliquée dans différents contextes.

    I. Chosification « heureuse » :

    La position du féminisme postmoderne a l’effet de rendre les gens plus confortables vis-à-vis l’exploitation des femmes. Si une femme décide de devenir un travailleur sexuel, cela est perçu comme le résultat d’un choix autonome que les féministes devraient supporter.

    Le féminisme postmoderne refuse de poser quelque jugement normatif négatif que ce soit à propos de cette institution fondée sur l’exploitation ou de la manière dont elle affecte les femmes provenant de classes socio-économiques défavorisées, qui n’ont pas les privilèges des féministes postmodernes, qui sont, pour la plupart d’entre elles, des caucasiennes de classe moyenne et bien éduquées.

    Considérant le sceau d’approbation estampillé par les féministes postmodernes sur l’acte consistant à se chosifier soi-même, il est facile de comprendre la réaction des hommes lorsque la question de la pornographie ou d’autres formes d’exploitation est soulevée : « Qu’y a-t-il de mal à cela ? Les féministes disent que c’est acceptable ».

    La semaine dernière, une féministe postmoderne m’a dit, sur le forum de Vegan Freak, que j’étais anti-féministe en raison de mes « commentaires exprimant du dédain » à l’égard des bars de danseuses nues. Quiconque a pris connaissance de cet échange en se demandant s’il devait ou non fréquenter ce genre d’endroit s’est vu encouragé à le faire par quelqu’un qui se qualifie lui-même de « féministe » - quelqu’un qui prétend être diplômé en études féminines, rien de moins.

    En fait, le message est clair : tenir un bar d’effeuilleuses est une manière de démontrer que l’on respecte la décision des femmes de s’adonner à ce type d’activités. Il n’est pas seulement correct de fréquenter de tels bars; il s’agit même d’un geste que les féministes devraient poser. Remarquable.

    Je voudrais mettre l’emphase sur le fait que personne ne cherche à critiquer ou à juger les femmes prises individuellement qui prennent la décision de s’auto-chosifier. La question est plutôt de déterminer si ceux qui s’opposent au sexisme devraient également s’opposer à ces institutions fondées sur l’exploitation. Les féministes postmodernes répondent par la négative; les féministes radicales répondent par l’affirmative.

    Il n’est pas surprenant que PETA adopte l’approche postmoderne du féminisme et encourage les femmes à poser, « pour les animaux », des gestes d’exploitation. Depuis quelques décennies, PETA nous offre des acrobaties sexistes allant de « Je préfère être nue plutôt que de [remplir l’espace] » au « discours sur l’état de l’Union, nu », offrant un striptease complet.

    On peut toujours compter sur les féministes postmodernes pour participer avec enthousiasme aux activités de PETA que les féministes radicales condamnent en rappelant qu’un mouvement qui s’oppose à l’instrumentalisation des non humains devrait également s’opposer à l’instrumentalisation des humains.

    Et nous pouvons voir que le raisonnement qui se trouve derrière l’approche postmoderne est directement repris dans le contexte de l’éthique animale, avec des résultats dévastateurs. Nous avons Peter Singer, PETA, HSUS et à peu près tous les groupes majeurs de protection des animaux qui prétendent représenter la position en faveur des « droits des animaux » en soutenant que l’exploitation animale peut être moralement défendable si la manière dont nous traitons les animaux est « humaine ».

    Nous pouvons être des « omnivores consciencieux » et nous permettre le « luxe » de consommer des produits d’origine animale tant que nous mangeons des non humains ayant été tués dans des abattoirs approuvés par le récipiendaire d’un prix PETA, Temple Grandin ou ayant été vendus chez Whole Foods, magasins qui, selon PETA, respectent des critères strictes par rapport au bien-être animal ou à la production d’œufs provenant d’élevage « sans cage », etc.

    Considérant le sceau d’approbation offert par Singer, PETA, etc., il est facile de comprendre pourquoi, lorsque nous faisons la promotion du véganisme, nous nous faisons souvent répondre : « Qu’est-ce qu’il y a de mal à manger de la viande (oeufs, fromage, etc.) ? Les défenseurs des droits des animaux disent qu’il est correct de le faire. ».

    PETA affirme que McDonald’s est un « précurseur » puisqu’il réforme les normes relatives au bien-être animal dans le domaine de la restauration rapide et l’icône Jane Goodall fait partie des célébrités qui appuient les produits laitiers Stonyfield. Le mouvement pour le bien-être animal rend les gens plus à l’aise face à l’exploitation des animaux, tout comme les féministes postmodernes rendent les gens plus à l’aise de participer à l’exploitation des femmes.

    Vous pouvez être « féministe » tout en profitant d’une danse-contact dans un bar; vous pouvez être un « défenseur des droits des animaux » tout en mangeant des œufs de « poules en liberté » ou de la viande approuvée par les organisations de protection des animaux.

    En somme, les féministes postmodernes ont créé une forme de chosification « heureuse » pour les femmes, comme les welfaristes ont créé le phénomène de la viande et autres produits animaux « heureux ». Les féministes postmodernes se permettent souvent d’ignorer le fait que les femmes impliquées dans l’industrie du sexe sont violées, qu’elles sont battues et qu’elles sont toxicomanes, tout comme les welfaristes se permettent d’ignorer le fait que les produits - incluant ceux qui sont produits dans les circonstances les plus « humaines » - impliquent d’horribles souffrances pour les animaux. Et les deux groupes ignorent que l’instrumentalisation des femmes et des animaux, peu importe la manière dont ils sont traités, est contestable par nature.

    Autant la position du féminisme postmoderne que celle du néo-welfarisme sont associées à l’idéologie du statu quo. Elles renforcent toutes les deux la situation actuelle où les animaux sont des propriétés et où les femmes sont des choses dont le statut de personne est réduit à quelques parties de corps et à quelques images de corps que nous fétichisons. Elles mettent toutes les deux des petits autocollants d’approbation sur des messages essentiellement très conservateurs et réactionnaires.

    Je dois relever une autre relation directe entre au moins certains féministes et les welfaristes. Les premiers ont quelques fois affirmé rejeter les droits des animaux parce que ceux-ci seraient « patriarchaux » et parce qu’il vaudrait mieux adopter la perspective de l’« éthique de la sollicitude » pour définir nos obligations à l’endroit des non humains.

    Ces féministes nient l’existence de règles universelles qui nous interdiraient d’utiliser les animaux en toutes circonstances; la moralité de l’utilisation des animaux devrait plutôt être évaluée en fonction des particularités de chaque situation afin de vérifier si certaines valeurs liées à la sollicitude ont été respectées.

    Il est intéressant de remarquer qu’aucun féministe, à ma connaissance, soutient que la moralité d’un viol dépend d’une éthique de la sollicitude; tous les féministes affirment justement que le viol ne peut jamais être justifié. Mais cela n’est pas différent de l’affirmation du droit des femmes à ne pas être violées. Les féministes sont donc en faveur d’un type de protection offert par les droits lorsque les individus concernés sont des êtres humains, mais pas lorsqu’ils sont des non humains.

    Tous les féministes ne défendent pas cette position, mais certains d’entre eux qui s’affichent eux-mêmes comme défenseurs des animaux ainsi que certains welfaristes ont affirmé adopter l’approche de l’éthique de la sollicitude comme alternative à l’approche des droits des animaux. (J’ai consacré un chapitre à la relation entre le droit animal et l’éthique de la sollicitude dans mon livre à venir, Animals as Persons: Essays on the Abolition of Animal Exploitation.)

    II. Les règles entourant les discours permis :

    Il y a également un parallèle entre les règles portant sur le discours, souvent imposées par les féministes postmodernes et par les welfaristes. Les deux groupes ont tendance à percevoir toute critique de leur position comme inacceptable. Les féministes postmodernes accusent les féministes radicales d’être « patriarchaux », « oppressifs », « abusifs », « affaiblissants », etc., si les derniers ne sont pas d’accord avec l’approche selon laquelle « l’auto-chosification constitue du féminisme ».

    Les welfaristes perçoivent toute critique des réformes liées au bien-être comme « diffamatoires », « fractionnelles » et « dommageables pour les animaux ». Autant les féministes postmodernes que les welfaristes en appellent fréquemment à l’« unité de mouvement », ce qui est le code signifiant que ceux qui ne sont pas d’accord doivent cesser d’être en désaccord et appuyer la position du féminisme postmoderne et celle du welfarisme.

    Les efforts fournis par les féministes radicales ou par les abolitionnistes pour offrir un discours étayé sur ces questions sont rejetés sous prétexte qu’ils sont futiles, « intellectuellement » élitistes ou trop « académiques », et qu’ils ne font que nuire aux efforts visant à libérer les femmes et les non humains.

    Ce type de discours reflète les tactiques de la droite réactionnaire. Toute dissidence est automatiquement « démonisée » et les efforts pour permettre une discussion raisonnée sont rejetés en faveur des slogans et autres formes de rhétorique vide qui ne fait rien d’autre que de maintenir l’idéologie de l’exploitation dominante.

    Il est dommage, bien que non surprenant, que de telles tactiques aient trouvé preneurs dans des mouvements sociaux soi-disant progressistes.

    Gary L. Francione

    © 2007 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2007/12/05/feminisme-postmoderne-et-bien-etre-animal-en-parfaite-harmonie/