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Evénement - Page 9

  • Gabriel Matzneff, écrivain distingué, n'en reste pas moins un pédophile et un apôtre de la pédophilie

    http://www.leoscheer.com/blog/images/gabriel%20matzneff.jpg

    Dès lors, il ne mérite pas le prix qu'on lui octroie.

    L'éthique prime sur l'esthétique.

    La liberté individuelle s'arrête là où commence celle des autres - des enfants en l'espèce.

    Porter atteinte aux droits fondamentaux d'autrui, ce n'est pas exprimer sa liberté, c'est manifester son aliénation en aliénant l'autre.

    Les artistes n'ont pas tous les droits par la seule vertu de leur talent (ou de leur absence de talent).

    Ce sont, d'abord, des citoyens, et leur statut d'artiste ne les place pas au-dessus des lois ni des principes moraux fondamentaux.

    Un jury qui décerne des prix à un pédophile cautionne la pédophilie.

    Il faut retirer le prix Renaudot Essai 2013 attribué à Gabriel Matzneff pour Séraphin, c'est la fin !

    http://www.petitions24.net/retirer_le_prix_renaudot_a_gabriel_matzneff_militant_pro_pedophil

    https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/membres-du-jury-du-prix-renaudot-essai-2013-retirez-le-prix-renaudot-essai-2013-attribu%C3%A9-%C3%A0-gabriel-matzneff-pour-s%C3%A9raphin-c-est-la-fin

    A lire : http://www.slate.fr/culture/80167/matzneff :

    De même que nous nous étions émus, à Slate, de voir que Gabriel Matzneff, qui affiche clairement ses rapports sexuels avec des mineurs, parfois des enfants de moins de 10 ans, puisse recevoir le prix Renaudot essai (essai, pas roman), des pétitions se sont élevées pour lui voir retirer ce prix.

    L’écrivain en est mécontent.

    Il l’écrit dans Le Point – dont il est le collaborateur régulier, et dont le directeur, Franz-Olivier Giesbert, fait partie des jurés du prix Renaudot:

    «Juger un livre, un tableau, une sculpture, un film non sur sa beauté, sa force d'expression, mais sur sa moralité ou sa prétendue immoralité est déjà une spectaculaire connerie, nos amis italiens diraient una stronzata megagalattica, mais avoir en outre l'idée malsaine de rédiger ou de signer une pétition s'indignant du bel accueil que des gens de goût font à cette oeuvre, une pétition dont l'unique but est de faire du tort à l'écrivain, au peintre, au sculpteur, au cinéaste, est une pure dégueulasserie.»

    (Pour rappel, cet homme qui emploie les mots «idée malsaine» et «dégueulasserie», c’est le même qui écrit :

    «Les petits garçons de onze ou douze ans que je mets ici dans mon lit sont un piment rare.»)

    Il poursuit:

    «Les délateurs ont toujours existé, et sous l'occupation allemande les lettres de dénonciation s'entassaient sur les bureaux de la Gestapo ou de la Milice.»

    (Matzneff est friand des points Godwin).

    Et encore:

    «Ces misérables sycophantes ne sont pas tous idiots, ils savent aussi bien que moi qu'en art, et notamment en littérature, tout est sujet, qu'il n'y a pas de grands et de petits sujets, de sujets nobles et de sujets ignobles; qu'un écrivain, c'est une sensibilité modelée par une écriture, un univers soutenu par un style. Que l'art n'a rien à voir avec la morale, absolument rien. […] Ces zozos citent des extraits "scandaleux" de mes livres, toujours les mêmes, qu'ils ont sans doute dénichés sur Internet, mais je ne crois pas qu'ils aient mes livres dans leur bibliothèque; je crois qu'ils n'ont pas de bibliothèque, qu'ils n'aiment ni la beauté, ni la liberté, ni l'art. Ce qu'ils aiment, c'est haïr, c'est dénoncer, c'est ameuter les foules anonymes d'Internet contre un homme seul.

    J'ignore quelle tronche peuvent avoir ces brûleurs de livres. Je les imagine assez bien sous le trait du type qui a tiré au fusil sur un photographe de Libération […]»

    D’abord je voudrais rassurer Matzneff : j’ai une bibliothèque.


    Ça c'est celle de ma chambre.

    Ensuite je voudrais qu'il se souvienne de la différence entre délation et dénonciation.

    Outre le fait que dénoncer les juifs pendant la guerre, c'était les promettre aux camps de concentration et à la mort, et que dénoncer le Renaudot remis à Matzneff ne porte à aucune conséquence (on va dire que je pinaille, mais j'ai le sentiment que la distinction n'est pas si mince), il n'y a rien dans la dénonciation des écrits de Matzneff de secret, de caché, de sournois.

    Matzneff revendique ses goûts pour les enfants.

    Les pétitions s'en indignent.

    Les articles sur le sujet sont signés.

    Surtout, je voudrais comprendre cet argument selon lequel «l'art n'a rien à voir avec la morale».

    Qui dit le contraire aujourd’hui ?

    Qui dit qu’une œuvre, pour être belle, devrait être conforme à une idéologie ?

    Personne ne dit : Polanski a été accusé d’abus sexuel sur mineur, donc Le Pianiste est un film horrible.

    Cantat a été condamné pour homicide involontaire, ses chansons sont devenues affreuses.

    Mais ce n’est pas parce qu’un artiste écrit/chante/réalise des œuvres d’importance, que son rôle de citoyen en est diminué.

    Et que respecter la loi n’est pas impératif pour lui.

    On écrit parfaitement bien depuis les prisons françaises.

    Les éditeurs peuvent venir chercher des textes au parloir, rien ne les empêche de les publier.

    Les jurés littéraires ne sont pas obligés de les honorer.

    Céline, l’antisémite primé

    J’aime quand on brandit Céline comme argument :

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    Mais le Renaudot qui vient d’être attribué à Matzneff n’a rien à voir.

    Il récompense un livre, un essai, qui contient des passages odieux sur la pédophilie.

    Le Renaudot remis à Céline en 1932 pour Voyage au Bout de la Nuit ne couronnait pas un essai antisémite.

    Mais un roman, qui ne l’était pas.

    Et aucun doute n’existait sur l’idéologie de Céline, qui a été condamné par la justice française.

    Par ailleurs, mais c’est un autre problème, Céline est indispensable à la littérature française.

    Gabriel Matzneff ne l’est pas.

    La pédophilie, une question de point de vue

    Dans sa tribune du Point, Matzneff se plaint d’être cloué au pilori pour ses mœurs.

    Mais Matzneff n’est pas vilipendé pour ses mœurs, ni son «style de vie».

    La pédophilie n’est pas un style de vie.

    Comme nous le rappelions sur Slate : l'abus sexuel sur mineur comprend toute relation sexuelle entre un adulte et un mineur de quinze ans, que ce dernier se dise consentant ou non et que «la contrainte morale peut résulter de la différence d'âge existant entre une victime mineure et l'auteur des faits et de l'autorité de droit ou de fait que celui-ci exerce sur cette victime».

    Matzneff revendique ses actes pédophiles.

    Il ne s’agit pas, pour ses détracteurs, de faire preuve comme il le prétend de «ringardise venimeuse» en le lui reprochant.

    La ringardise est du côté de ceux qui croient que la pédophilie n’est pas si grave.

    Que les enfants restent ces «petits pervers polymorphes» décrits par Freud et qu’à ce titre, il n’y a pas d’âge pour leur mettre un pénis dans le cul.

    Mais si, il y en a un.

    Déterminé par la loi française, et non la morale populaire.

    C.P.

  • Des hommes féministes répondent aux "343 salauds"

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    En réponse au manifeste des « 343 salauds », des hommes partisans de la prostitution, Zéromacho a diffusé le texte (ci-dessous) « 1 881 hommes contre la prostitution », et en quelques heures le nombre de signataires de notre manifeste est passé à 1 928 !

    « En réponse à cette pétition, explique la dépêche de l’AFP, le collectif Zéromacho, qui revendique 1.881 hommes "engagés contre le système prostitueur", dénonce dans un communiqué des "ringards (qui) s'amusent à défendre une cause machiste perdue". »

    À l’approche du vote de la loi contre le système prostitueur à l’Assemblée nationale, le débat public s’est enflammé.

    Voici une revue de presse et de tweets dressée par Christine Le Doaré :


    Ci-dessous, quelques articles citant Zéromacho :

    http://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/343-salauds-la-petition-provoc-pour-la-prostitution-16231

    http://www.humanite.fr/fil-rouge/tribune-343-salauds--343-reacs-sexistes-et-machistes-laurence-cohen--pcf

    (en anglais) http://www.abc.net.au/news/2013-10-31/french-prostitutes-prostitution-hookers-france-girls-whores/5059494

    et aussi un excellent texte sur le modèle suédois :

    http://www.slate.fr/tribune/78774/abolition-prostitution-suede-modele

    Vous trouverez bien d’autres liens sur le site http://www.abolition2012.fr/ , collectif groupant 55 associations engagées contre le système prostitueur et dont Zéromacho fait partie.

    Si vous avez besoin d’arguments dans les débats avec votre entourage, nous vous invitons à consulter l’argumentaire mis au point par Zéromacho, sur la page http://zeromacho.wordpress.com/textes/

    Cordialement,

    L’équipe de Zéromacho

    ***

    Communiqué de presse   30 octobre 2013

    Zéromacho, des hommes contre la prostitution et pour l’égalité femmes-hommes

    1 881 hommes contre la prostitution

    Des ringards s’amusent à défendre une cause machiste perdue.

    Dans le débat en cours sur l’abolition du système prostitueur, quelques hommes médiatisés ont l’indécence de singer le courageux combat des femmes pour le droit d'avorter (1971) en lançant une pétition intitulée « Les 343 salauds ».

    Qu'est-ce qui les pousse à faire de l’humour à propos de l'esclavage de millions de femmes, d'hommes et d'enfants ?

    Dans le sous-titre « Touche pas à ma pute ! », décalque ignoble du combat anti-raciste (1985), l’adjectif possessif traduit leur mépris pour les femmes dans la prostitution.

    Cette pétition réac prétend que la volonté d'abolir la prostitution serait « une guerre faite contre les hommes ».

    C’est tout le contraire : nous, Zéromachos, hommes engagés contre le système prostitueur, affirmons que le combat pour l'abolition de la prostitution est avant tout un combat pour l'Égalité.

    Cette lutte progressiste, à la suite de femmes courageuses et aussi d'hommes tels Zola, Hugo ou Jaurès, nous libère d'un diktat qui a amené des générations d’hommes à se comporter en « salauds ».

    Que certains se revendiquent encore de ce machisme ne les honore pas. Ils perpétuent ainsi des comportements dégradants et archaïques.

    Nous, Zéromachos, voulons un autre avenir ; nous exprimons notre désir de liberté et de plaisir sexuel pour les hommes et aussi pour les femmes, oubliées de la « libération sexuelle ».

    Aussi disons-nous à ces quelques hommes : « Vous voulez retourner à l’époque de l’esclavage ?  Pas nous ! »

    Car, avec des femmes et des hommes lucides, nous travaillons à l’avènement d’un monde sans esclavage, sans viol, sans prostitution.

    Pour que celle-ci disparaisse, il faudra du temps.

    À condition que les « salauds » pétitionnaires comprennent l’analyse de Françoise Héritier : « Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c'est masquer que les hommes ont le droit de les acheter. »

    Nous répondrons aux « 343 salauds » par un spot vidéo qui montrera la violence des « clients » prostitueurs.

    Il sera mis en ligne le 7 novembre à minuit.

    Responsables : Gérard Biard, Patric Jean et Frédéric Robert

    Facebook : @Zéromacho  Twitter @Zeromacho

  • Prostitution : les "salauds" de part et d'autre du Rhin ne sont pas les mêmes

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    Alors qu'un mensuel français ultra conservateur (Causeur), et parfois "border-line" publie "Touche pas à ma pute", un "manifeste des 343 salauds", un autre magazine, allemand celui-là (Emma), lance un appel de 90 personnalités pour l'abolition de la prostitution dans leur pays.

    Et cela, alors même qu'une proposition de loi vient d'être déposée au bureau de l'Assemblée nationale à Paris par quelques député(e)s de la majorité de gauche visant à pénaliser les clients des prostitué-es, tandis qu'en Allemagne, des Flatrate-Bordell (bordels à forfait) ouvrent tous les jours, dans ce pays où il s'agit d'une profession comme les autres, réglée et encadrée. 

    Les deux systèmes, la pénalisation des clients ou la réglementation de cette activité visent toutes deux, les un-es et les autres le jurent, à protéger les "professionnel-les de la profession", en particulier celles qui sont transformées en bêtes de somme, envoyées à l'abattage pour soulager les hommes après les autres.

    [...]

    Je voudrais juste que les filles de joie si peu joyeuses pour elles-mêmes, venues de l'Est ou du Sud, puissent être arrachées aux trottoirs de Barbès ou aux routes nationales d'une France si peu douce aux miséreuses.

    Je voudrais juste aussi que les hommes, en se revendiquant des quelques hôtesses de charme, libertines, bourgeoises esseulées ou curieuses, à la façon Bunuel de Belle de Jour, cessent de parler à la place de ces femmes-là, celles qui écartent les jambes, les fesses ou les mâchoires cinquante fois par jour, pour proclamer que "chacun a le droit de vendre librement ses charmes - et même d'aimer ça." 

    Et ils ajoutent : "Qu'il nous arrive ou pas de payer pour des relations charnelles, nous ne saurions sous aucun prétexte nous passer du consentement de nos partenaires".

    Et ils portent en étendard les prostituées (peu nombreuses) qui manifestent pour dire qu'elles sont "putes et fières de l'être".

    Et l'on ne voit alors que ce mot : consentement.

    Comment peuvent-ils réellement savoir si ces "partenaires" sont "consentantes" ?

    Alors qu'elles apprennent d'abord et avant tout à simuler et à faire l'article, comme une comédienne dans un film porno, ou encore tel le commerçant du coin qui vous expliquera que vous ne trouverez pas mieux et moins cher ailleurs.

    Ce texte se veut drôle, paraît-il.

    L'ironie est à la mode sur ce sujet.

    Dans le quotidien français Libération du 22 octobre, l'éditorialiste Luc Le Vaillant pensait être drôle en imaginant, dans une fiction intitulée "Najat, son gigolo et la pénalisation des client(e)s", Najat Vallaud Belkacem, ministre des Droits des femmes qui soutient la proposition de loi visant à pénaliser les clients des prostitué-e-s, "cédant aux sirènes d'un gigolo aux tarifs aussi gonflés que les biceps." Et cela afin que "le gouvernement PS cesse de faire assaut de puritanisme et que les projets de loi punisseurs des client(e)s de la prostitution regagnent le fond des tiroirs qu’ils n’auraient jamais dû quitter, et que les relations tarifées entre adultes consentants et autonomes puissent voir le jour dans des bordels d’Etat pour hommes et femmes."

    Il ne semble pas avoir fait rire beaucoup de personnes, en tout cas ni moi, ni Thalia Breton, (qu'il apostrophe "d'ancienne porte-parole de mes chères amies d’Osez le féminisme"), et qui lui a répondu une semaine plus tard, dans le même journal, par une autre imagination (lien payant) "Luc se prostitue" :

    "Quand Luc se lève le matin, il a mal aux jambes et aux mâchoires. Il a aussi mal à l'estomac, un peu tout le temps. Il a envie de dormir, d'oublier. (.../...) Luc ment pour faire croire aux clients qu'il a toujours envie, qu'il consent, qu'il est d'accord…" .

    Les mâles (mais aussi des femmes) adeptes des 'échanges commerciaux ainsi consentis entre adultes émancipés' peuvent compter sur des soutiens féminins éminents : Elisabeth Levy, directrice de la rédaction du Causeur, à l'origine du manifeste des 343 salauds, et Elisabeth Badinter (cela rapprocherait-il de s'appeler Elisabeth ?).

    L'appui enthousiaste de la première n'étonnera plus personne, intellectuelle passée de la gauche presque radicale au flirt avec le nationalisme façon Marine Le Pen.

    L'engagement de la deuxième laisse perplexe.

    Figure féministe éminente - et on se régala en son temps de sa biographie de l'une des premières scientifiques françaises, Emilie du Châtelet -, cette combattante du droit à l'avortement - ce droit même qui émergea grâce au manifeste des 343 (ces 343 courageuses qui reconnaissaient s'être fait avortées appelées ensuite salopes par Charlie Hebdo par provocation) publié en avril 1971, cinq ans avant la Loi Veil, le vrai manifeste celui-ci et pas cet avatar publicitaire , détourné façon hold-up par par Elisabeth Levy -, entend batailler pour la légalisation de la prostitution au nom du droit absolu des femmes à disposer de leur corps.

    Un droit qu'elle n'entend cependant pas défendre quand il s'agit de celui des musulmanes à se voiler la tête dans l'espace public français.

    Virage à 180° et franchissement du Rhin, nous voici à Cologne, au sommet d'une tour qui domine le fleuve si large à cet endroit.

    Alice Swhartzer continue de régner sur l'un des fleurons de la presse féministe initiée au mitan des années 70.

    Emma était alors un hebdomadaire qui tirait à des dizaines de milliers d'exemplaires et étendait son influence bien au delà des frontières allemandes.

    Le magazine survit vaille que vaille, sa périodicité est plus aléatoire (tous les deux mois), mais son écho bien plus fort que sa diffusion réelle, grâce aussi à la présence médiatique de sa directrice emblématique.

    Et donc, dans ce numéro du mois de novembre, ce ne sont pas 343 hommes, exclusivement blancs, qui signent un appel, mais 90 personnalités, femmes et hommes, des origines les plus diverses, à l'image de la multiplicité terrienne, qui réclament à leur gouvernement d'en finir avec la prostitution.

    L'Allemagne, comme sa voisine helvète, considère, depuis 2002, que vendre son corps pour un service sexuel est un métier comme un autre, inscrit au registre du commerce ou à celui du travailleur indépendant.

    Mais en mai 2013 l'hedomadaire Der Speigel consacrait, sous le titre "Le bordel allemand" un dossier à ce choix législatif pour en pointer toutes les défaillances, à commencer par la condition de ces dizaines de milliers de femmes venues principalement de l'Est pour alimenter les eros center.

    La députée qui avait promu cette organisation étatique de la prostitution est elle-même revenue sur sa décision (à lire en français ici).

    Les transactions, les prix, se négocient dans des boutiques éclairées pour les piétons, des parkings à sexe ou des centre commerciaux sur plusieurs étages, servez-vous, tous nos articles sont garantis…

    Les signataires notent que cette loi (de 2002) qui "était censée profiter aux quelque 700.000 prostituées recensées, a dans la réalité engraisser les trafiquants et leurs lobbyistes. Depuis lors, l'Allemagne est devenue la plaque tournante de l'Europe pour le trafic de femmes et un paradis pour les touristes sexuels en provenance des pays voisins."

    Et que proposent-ils pour sortir de cette indignité : "ostraciser, voire mettre à l'amende les clients potentiels, puisque sans eux, ce marché n'existerait pas."

    Nous soumettons donc aux futurs 343 salauds et leurs émules hexagonaux, les questions posées par nos 90 cousins germains, certainement bien trop coincés dans leur intimité aux yeux de nos flamboyantes lumières de la pensée et de la liberté :

    "La prostitution est " le plus vieux métier du monde » ? La prostitution est « un métier comme un autre » ? La prostitution existera toujours, parce que son abolition est utopique ? Faux. Aussi faux que lorsque l'abolition de l'esclavage était, il n'y a pas si longtemps encore, une utopie. Et même si l'esclavage n'a pas complètement disparu de notre monde, il serait impensable aujourd'hui dans tout Etat éclairé ou démocratique".

    On attend le retour des copies le plus rapidement possible...

    http://blogs.tv5.org/caravane/2013/10/les-salauds-de-part-et-dautre-du-rhin-ne-sont-pas-les-m%C3%AAmes.html

  • Abolition du système prostitueur : maintenant, la loi ! (pétition à signer)

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    Cette lettre a été écrite par le Collectif Féministe contre le Viol, le Collectif National Droits des femmes, la Fédération Nationale GAMS, Femmes Solidaires, le Mouvement du Nid, Osez le féminisme et Solidarité Femmes.

    Elle a été signée par plus de 100 associations féministes de nombreux départements. 

    Pour signer la lettre, cliquez ici.

    * * *

    Lettre ouverte à François Hollande de 111 associations locales et nationales luttant contre les violences faites aux femmes

    Monsieur le Président,

    Vous vous êtes exprimé à plusieurs reprises depuis votre élection pour affirmer votre volonté de tout mettre en œuvre pour lutter contre les violences faites aux femmes. Nos 111 associations, engagées partout en France pour faire reculer ces violences et soutenir les femmes victimes, vous appellent à transformer vos déclarations en actes.

    Fortes de nos expériences multiples, nous vous l’affirmons : il ne sera pas possible de faire reculer durablement les violences sexistes et sexuelles en France tant que nous tolèrerons que s’exerce en toute impunité l’une des plus insupportables d’entre elles : la prostitution.

    En ratifiant dès 1960 la Convention des Nations Unies du 2 décembre 1949 puis en adoptant en décembre 2011 une résolution parlementaire réaffirmant sa position abolitionniste, la France a solennellement affirmé que la prostitution constitue une atteinte majeure à la dignité de la personne humaine. Candidat à l’élection présidentielle de 2012, vous avez vous-même réaffirmé que la prostitution constitue non seulement une exploitation de toutes les précarités mais aussi une violence extrême, qui s’exerce en grande majorité sur les femmes les plus vulnérables.

    Des dizaines de milliers de personnes subissent chaque jour cette violence sans que les auteurs ne soient ni poursuivis, ni condamnés, ni même responsabilisés. Quel message envoyons-nous aux futurs citoyens et futures citoyennes de notre pays en tolérant que l’on puisse acheter le corps des femmes, exploiter leur situation de précarité sociale pour leur imposer un acte sexuel sans désir ?

    Nous ne vous demandons pas de faire disparaître du jour au lendemain un fait social qui existe depuis des millénaires. Il faut du temps et nous y travaillons. Votre responsabilité par contre est d’impulser un mouvement. Monsieur le Président nous attendons de vous que vous engagiez la France, ses citoyennes et ses citoyens dans une démarche de progrès inédite pour notre pays : celle d’affirmer que l’horizon de l’égalité est possible. Pour toutes et tous.

    Monsieur le Président, c’est un cri d’alerte que vous envoient nos associations.

    Nous travaillons sans relâche, avec des moyens insuffisants, pour prévenir, accueillir, accompagner, ou soigner, informer et former. Nous ne cessons de dénoncer toutes les violences : viol, harcèlement sexuel, violences conjugales, coups, insultes,  mariages forcés,  mutilations sexuelles, prostitution… . Si votre objectif, comme vous l’avez souvent affirmé, est d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles, nous comptons sur vous pour faire en sorte que la France adopte une loi pour l’abolition du système prostitueur.

    Pour signer la lettre, cliquez ici.

    Associations signataires : Collectif Féministe contre le Viol, Collectif National Droits des femmes, Fédération Nationale GAMS, Femmes Solidaires, Mouvement du Nid, Osez le féminisme, Solidarité Femmes, Osez le féminisme Nice ! (06), Syndicat SUD Santé Sociaux Nice (06), Osez Le Féminisme Aube (10), SOLIDARITE FEMMES (10), Centre Evolutif Lilith (13), Forum Femmes Mediterranée (13), SOS FEMMES 13 (13), SOS VIOL (13), Osez le Féminisme! Calvados (14), Rupture (18), ZONTA CLUB de BOURGES (18), CPL (21), Mouvement Le CRI (21), Marche Mondiale des femmes.22 (22), Mouvement Le CRI (24), Bagdam Espace lesbien (31), Collectif Midi Pyrenéées des Droits des Femmes (31), Comité permanent de liaison assoc Abolitioinnistes (31), coordination de la Marche Mondiale des Femmes 31 (31), Femmes de Papier (31), Mouvement Le CRI (31), Osez le féminisme 31 (31), Zerose (31), Agir Contre les Violences Faites aux Femmes (33), Comité permanent de liaison assoc Abolitionnistes (33), Maison des Femmes de Bordeaux (33), mouvement le CRI (33), OSEZ LE FEMINISME 33 (33), SOLIDARITE FEMMES BASSIN (33), Osez le féminisme 34 (34), PSYC & GENRE (34), PSYC & GENRE (34), ZONTA CLUB de TOURS (37), Osez le féminisme 38! (38), femmes en détresse vignoble nantais (44), Mouvement Le CRI (47), Sortir du Silence (50), Osez le Féminisme 63 ! (63), Mouvement Le CRI (64), Osez le feminisme 67 (67), Mouvement Jeunes Femmes (69), Osez le Féminisme 69 (69), Regards de Femmes (69), Comité permanent de liaison assoc Abolitionnistes (71), Espace Femmes Geneviève D (74), Adéquations (75), Amicale du Nid (75), Assemblée des femmes (75), Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (75), Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes « Ruptures » (75), Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes (75), Conseil National des Femmes Françaises (75), Elle’s IMAGINE’nt (75), Encore féministes ! (75), EQUIPES D’ACTION CONTRE LE PROXENETISME (75), Feminisme Enjeux théâtre de l’Opprimé (75), Femmes pour le dire, femmes pour agir (75), FIT, une femme, un toit (75), Fondation Scelles (75), Gender Company (75), Grand Chapitre Général Féminin de France (75), Halte aide aux femmes battues (75), Institut de Victimologie (75), Le Planning Familial Paris (75), Libres MarianneS (75), Marche Mondiale des Femmes (75), Mouvement jeunes femmes (75), Mouvement Le CRI (75), Mue Productions (75), Prévenance (75), Prévenance (75), Rajfire (75), Réseau Féministe « Ruptures » (75), resistances de femmes (75), Réussir l’égalité Femmes-Hommes (75), Zonta Club Paris III (75), Les efFRONTé-e-s (75), SOS Sexisme (75), Zonta 76 (76), zontarouen reine mathilde (76), Centre de Recherches Internationales et de Formation sur L’Inceste et la Pédocriminalité (78), Le Monde à Travers un Regard (78), ruptures (78), Mouvement Le CRI (79), FEMMES SOLIDAIRES de la Somme (80), Mouvement jeunes jemmes (81), Mouvement Le CRI (86), Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles de l’ Essonne (91), PAROLES de FEMMES (91), L’ESCALE (Solidarité Femmes) (92), Ligue du Droit International des Femmes (92), amicale du Nid 93 (93), Memoire Traumatique et Victimologie (94), Osez le féminisme ! (94), Comité permanent de liaison assoc Abolitionnistes (95), Du Côté Des Femmes (95), ASSOCIATION FEMMES 974 (97), Union des Femmes de la Martinique (97), Voix de Femmes (99), ZéroMacho (75)

    http://lettreouverteabolition.wordpress.com/2013/10/09/abolition-du-systeme-prostitueur-maintenant-la-loi/

  • Les carottes sont cuites pour l’industrie du sexe en Suède : voici pourquoi

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    Un article de Joan Smith pour The Independent.

    Lien sur l’article original : Why the game’s up for Sweden’s sex trade

    Traduction française de Martin Dufresne.

    Joan Smith

    « En Suède, des lois innovatrices en matière de prostitution criminalisent les prostitueurs et pas les prostituées. Le résultat: une baisse de 70 pour cent du chiffre d’affaires de l’industrie. Joan Smith a pris place à bord d’une voiture de patrouille de Stockholm pour savoir comment cela fonctionne – et si la Grande-Bretagne pourrait emboîter le pas. 

    Je suis assise à l’arrière d’une voiture de police banalisée sur la petite île de Skeppsholmen, juste à l’est du pittoresque Vieux-Stockholm. Nous sommes au pied du Musée d’art moderne de la ville, mais c’est une nuit sombre de février et nous ne sommes pas ici en quête de culture. «Ils se garent là-haut», me dit le détective assis sur la banquette avant, pointant du doigt un parking en haut de la colline. « Nous attendons quelques minutes, puis nous sortons de l’auto, grimpons la colline et ouvrons les portes. »

    Ce qui se passe ensuite est typique de la façon dont fonctionne en pratique la loi suédoise qui pénalise l’achat de sexe. Le conducteur de la voiture, qui a amené une femme prostituée sur l’île pour des relations sexuelles, est arrêté sur le champ. On lui laisse le choix : admettre l’infraction et payer une amende, proportionnelle à ses revenus, ou aller contester au tribunal et courir le risque d’être identifié publiquement. Quant à la femme, elle n’a violé aucune loi et se voit offrir l’aide des services sociaux si elle souhaite quitter la prostitution. Dans le cas contraire, elle est autorisée à repartir.

    « Acheter du sexe est l’un des crimes les plus honteux pour l’homme arrêté », explique le détective, Simon Haggstrom. Il est jeune, Noir, et son apparence – crâne rasé et jeans baggy – le fait plus ressembler à un cadre du monde de la musique qu’à un flic. Mais il est en charge de l’unité de la prostitution du Service de police du comté de Stockholm, et il est fier du fait qu’il a arrêté plus de 600 hommes en vertu de la loi suédoise: « Nous avons arrêté toutes sortes de gens, allant des toxicomanes aux politiciens. J’ai même déjà arrêté un prêtre, et il m’a dit que j’avais ruiné sa vie. Je lui ai répondu: « Ce n’est pas moi qui ai ruiné votre vie, mais vous-même. »

    La décision prise par la Suède de renverser des siècles de préjugés au sujet de la prostitution et de criminaliser les acheteurs de sexe a provoqué l’étonnement lorsque cette loi est entrée en vigueur en 1999. Alors que le débat faisait rage ailleurs à savoir si la prostitution devrait être légalisée, l’idée très simple du gouvernement suédois – on n’arrêtait pas les bonnes personnes – s’avérait nouvelle et controversée. La surintendante-détective Kajsa Wahlberg est rapporteure nationale pour la Suède sur la traite des êtres humains. Lorsque je la rencontre à son bureau de Stockholm, elle se remémore qu’un policier d’un autre pays a été jusqu’à accuser les Suédois de recourir à des « méthodes nazies ». Wahlberg reconnaît que de nombreux policiers suédois étaient également sceptiques. « Au début, il y avait de la frustration et de la colère au sein du service. On aurait cru qu’ils mâchaient des citrons », dit-elle avec un rire ironique.

    Tout cela a changé de façon spectaculaire depuis l’entrée en vigueur de la loi. « Le principal changement que je constate, en rétrospective, est le fait d’avoir obtenu l’adhésion des hommes », explique la surintendante Wahlberg. « C’est un problème sexospécifique. Des hommes achètent des femmes. L’un des facteurs-clés est la formation des agents de police. Quand ils et elles comprennent le contexte, le portrait devient clair. » Elle parle des diverses raisons qui amènent les femmes dans la prostitution, citant des recherches qui montrent souvent des antécédents d’abus sexuels dans l’enfance, aggravés par des problèmes de drogue et d’alcool.

    « Elles n’ont pas confiance en eux-mêmes. Elles ont été laissées de côté ou négligées et essaient d’obtenir toutes sortes d’attentions. On ne parle pas ici du choix d’une femme adulte. » Au cours des années 1990, le gouvernement suédois a graduellement accepté les arguments de groupes de femmes faisant valoir que la prostitution constituait un obstacle à l’égalité entre les sexes et une forme de violence contre les femmes.

    Ce qui est remarquable, c’est que l’opinion publique, hostile au départ, a viré bout pour bout et adopté ce point de vue ; aujourd’hui, 70 pour cent de la population est favorable à la nouvelle loi. « Nous avons changé la mentalité de la population suédoise », me dit Simon Haggstrom. Ce changement s’observe facilement parmi les vétérans de son unité.

    Un flic en civil, qui est policier depuis 37 ans, semble encore surpris quand il se souvient de ce qui s’est passé il y a 14 ans. « Quand la loi est entrée en vigueur, les rues se sont vidées pendant six mois », dit-il.

    Ces jours-ci, il est l’un des partisans les plus enthousiastes de la loi, ayant lui-même pu constater le déclin du nombre de femmes maintenues dans la prostitution de rue à Stockholm. Là où il y avait auparavant de 70 à 80 femmes qui vendaient du sexe à l’extérieur, de nos jours c’est entre cinq et 10 en hiver, et 25 en été. Quelques femmes font aussi les rues de Malmö et Göteborg, mais les statistiques suédoises demeurent bien inférieures à celles du Danemark, où la prostitution a été décriminalisée. Le Danemark ne compte qu’un peu plus de la moitié de la population suédoise, mais une recherche a indiqué que plus de 1 400 vendeuses de sexe se pressent dans les rues danoises.

    La loi a aussi apporté d’autres changements. Avant 1999, la plupart des femmes prostituées dans les rues de Stockholm étaient suédoises. Aujourd’hui, elles viennent des pays baltes ou d’Afrique, et ont déjà vendu du sexe dans d’autres pays aussi. Elles disent d’ailleurs aux policiers de l’unité du détective Haggstrom qu’elles sont beaucoup plus susceptibles d’être victimes de violences dans les pays où la prostitution a été légalisée.

    Les hommes suédois veulent des fellations et des coïts, rien de plus », me dit le flic en civil. «Ils savent qu’ils doivent bien se comporter ou ils peuvent être arrêtés. Ils se retiennent d’être violents. »

    C’est une observation fascinante parce que l’une des critiques adressées d’avance à la nouvelle loi était qu’elle allait rendre la prostitution plus dangereuse. Tous les policiers suédois à qui j’ai parlé m’ont bien dit qu’il s’agissait d’un mythe, tout comme l’idée que la prostitution allait devenir clandestine. « Si un acheteur de sexe peut trouver une femme prostituée dans un hôtel ou un appartement, la police peut le faire aussi », observe ironiquement Haggstrom.

    « Les proxénètes doivent annoncer », explique-t-il. Des agents ont été spécialement formés à surveiller l’internet et la police a également accès à des procédures d’écoute téléphonique, qui leur indique que les trafiquants ne considèrent plus la Suède comme un marché rentable. «Nous avons entendu sur écoute des proxénètes dire que la Suède ne les intéressait pas », continue Haggstrom. «Même s’ils échappent à l’arrestation, nous arrêtons leurs clients et leurs décisions ne sont fondées que sur les profits envisagés : c’est bien simple à comprendre. »

    Les statistiques sur la criminalité suédoise semblent étayer son argumentation. En 2011, seulement deux personnes ont été condamnées pour traite à des fins sexuelles et 11 autres pour proxénétisme lié à la traite. (Cette même année, 450 hommes ont été reconnus coupables et condamnés à une amende pour achat de sexe, y compris un certain nombre de touristes étrangers). En 2012, les chiffres ont été légèrement plus élevés: trois condamnations pour traite et 32 pour l’infraction connexe de proxénétisme. Mais 40 femmes, pour la plupart originaires de Roumanie, ont eu suffisamment confiance dans le système de justice pénale suédoise pour servir de témoins à charge contre les hommes qui les exploitaient.

    La législation suédoise pourrait-elle fonctionner dans d’autres pays? La Norvège et l’Islande ont toutes les deux adopté des lois interdisant l’achat de sexe, et le Royaume-Uni a amorcé certaines démarches en vue d’une éventuelle criminalisation des prostitueurs ; c’est déjà une infraction pénale que d’acheter du sexe à des personnes de moins de 18 ans ou à une adulte qui est exploitée par des proxénètes ou des trafiquants. Mais on compte encore très peu de condamnations, ce qui suggère que les policiers britanniques ne partagent pas les vigoureuses attitudes de leurs homologues suédois. Simon Haggstrom convient avec Kajsa Wahlberg que la loi à elle seule ne suffit pas: « Il vous faut des ressources pour l’appliquer. Il vous faut des agents qui sortent procéder à des arrestations. »

    Dans la voiture de patrouille, quelque chose arrive qui révèle la pleine mesure du changement de paradigme qui a touché les hommes et les femmes en Suède. Dans une rue brillamment éclairée, Haggstrom pointe du doigt deux femmes roumaines qui travaillent comme prostituées. Alors que je les imagine traverser le pont avec un parfait inconnu vers le triste parking de Skeppsholmen, Haggstrom se tourne vers moi et me dit à voix basse : « Avoir des relations sexuelles n’est pas un droit de la personne. ». »

    Source : Les carottes sont cuites pour l’industrie du sexe en Suède: voici pourquoi

  • 4 octobre : Journée Mondiale des Animaux

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    Vous aimez les animaux ?

    Alors devenez végans.

    Sinon, vous participez à l'exploitation, à la torture et à la mort de ceux que vous prétendez "aimer".

    Plus aucun produit d'origine animale dans nos vies.

  • Rion-des-Landes : violences délictuelles le 24 août contre des anticorridas pacifistes

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    La CONVENTION VIE ET NATURE constate que des violences délictuelles ont été commises le samedi 24 août, à RION-DES-LANDES, lors d'un spectacle de corrida, à l'encontre de citoyens pacifiques qui protestaient contre cette infamie.

    Deux militants ont été blessés dont l'un très gravement.

    Ces faits, quels qu'en soient les auteurs, devront être sanctionnés par les tribunaux indépendants des mafias locales.
     
    Que les lâches, ceux qui renvoient toujours dos à dos les agresseurs et leurs victimes, constatent que systématiquement, les blessés sont dans le camp des défenseurs du vivant, des opposants à la cruauté et à la mort spectacle.

    En Europe, d'une part, en France, d'autre part, la majorité des citoyens condamne les actes de cruauté à l'encontre des taureaux et souhaite l'abolition des corridas.

    Ces spectacles dégradants conservent un public très minoritaire, mais il faut rappeler que jusqu'en 1938 les décapitations publiques attiraient des amateurs.

    Ce qui met obstacle à l'abolition des corridas réside nullement dans le nombre des tasts mort, mais dans l'influence des réseaux  entourant ces spectacles. 

    La CONVENTION VIE ET NATURE appelle les parlementaires et le gouvernement à prendre leurs responsabilités en mettant fin à ces séances de tortures animales.

    A défaut, les citoyens mobilisés accentueront la protestation des consciences.

    Gérard  CHAROLLOIS
    CONVENTION VIE ET NATURE

  • L'Italie vient de vivre une révolution, passée inaperçue !

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    L'Italie vient de vivre une révolution qui est totalement, je dis bien totalement, passée inaperçue en France.

    Aucun média, à ma connaissance, n'a pris la peine de s'intéresser à cette grande avancée éthique...

    Aucun article de presse écrite n'a eu l'intelligence de rendre compte de cette révolution silencieuse qui vient d'avoir lieu dans ce pays voisin qui servira dorénavant de modèle...

    Quelle révolution ?

    Celle qui a consisté, en cet été 2013n à limiter considérablement la pratique de l'expérimentation animale et donc celle de la vivisection.

    Le parlement italien vient en effet tout juste de voter une série de lois qui limitent l'expérimentation sur de nombreux animaux et encadre la recherche médicale qui ne sera plus désormais livrée au bon vouloir des scientifiques qui ont trop souvent, et cela dure depuis trop longtemps, mis entre parenthèses toute éthique digne de ce nom.

    Tant qu'une loi en France ne permettra pas de limiter et de contrôler la pratique de l'expérimentation animale, les mêmes dérives et excès scientistes perdureront au détriment des animaux sacrifiés sur l'autel d'une raison scientifique devenue indigne et peu respectable.

    Revenons à l'Italie où il se passe des choses fondamentales qui n'intéressent personne : ce qu'il y a d'impressionnant et de courageux dans cette décision politique consistant à enfin contrôler la toute puissance aveugle de la science, c'est que dorénavant tout élevage d'animaux destinés à cette infamie qu'est l'expérimentation est définitivement interdit sur le territoire italien !

    Aucun pays européen ne peut se prévaloir d'une telle avancée de civilisation et de respect pour les animaux.

    Surtout pas en France où existent de nombreux élevages de chiens qui sont la honte de notre pays, la honte de nos institutions scientifiques (CNRS, INSERM et INRA...) et celle des savants, ou prétendus tels, qui sacrifient les animaux pour exprimer leur pseudo-savoir.

    Pensons au plus important élevage français de chiens, celui qui se trouve à Mézilles, près de la ville d'Auxerre, où des centaines d'animaux sont élevés dans les pires conditions et vendus clandestinement à des laboratoires européens mafieux qui n'ont que mépris pour les animaux.

    L'Italie nous indique donc le chemin à suivre : il faut définitivement fermer tout élevage d'animaux destinés à la vivisection et mettre fin à l'expérimentation animale qui n'est ni défendable d'un point de vue scientifique ni d'un point de vue éthique, cela est maintenant prouvé par tout scientifique honnête et libéré des contraintes de son administration qui l'oblige à se taire devant la violence infligée aux animaux, dans le meilleur des cas.

    Amis Italiens, merci pour cette révolution culturelle qui honore et les activistes et les politiques qui ont reconnu que les militants de la cause animale avaient, une fois de plus raison.

    Les activistes de la cause animale auront toujours raison car ils sont en avance sur leur société.

    Maintenant, cela est incontestable.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jaquis/180813/litalie-vient-de-vivre-une-revolution-passee-inapercue

  • Les Verts Allemands invitent le végétarisme à la table politique

    Les Verts Allemands viennent de faire ce qu'aucun parti écologiste n'a été capable de réaliser jusqu'à maintenant : à quelques semaines d'élections législatives décisives pour le pouvoir conservateur en place, ils ont osé introduire la question végétarienne dans le débat politique en cours.

    En proposant comme sujet de discussion politique de faire en sorte que les cantines scolaires de toute l'Allemagne offrent des menus végétariens et/ou végétaliens une fois par semaine à tous les enfants scolarisés.

    Du jamais vu dans aucun pays au monde et par aucun parti politique ! Une révolution donc ! Rien de moins et à analyser en tant que telle ! 

    Ce qui pourrait apparaître comme anecdotique voire dérisoire vu d'ici, est en réalité un formidable coup de pied dans la fourmilière de la filière viande allemande qui va des éleveurs jusqu'aux gigantesques entreprises qui vivent de la mise surle marché et de la vente de produits carnés.

    Autrement dit, cette proposition a été faite pour évaluer l'audience politique du végétarisme en Allemagne et, d'après les enquêtes et témoignages en cours, il apparaît que cette idée subversive n' a soulevé pour le moment que de vives réactions soit du côté des conservateurs dont l'électorat est pro-viande, soit du côté précisément de ceux qui vivent et profitent de manière éhontée de l'exploitation économique des animaux, principales victimes de la surconsommantion de viande en Allemagne, en Europe et dans le monde.

    Même la presse la plus sérieuse et la plus réputée a estimé qu'il était temps de penser à toutes les violences et souffrances que produit l'instrumentalisation des animaux à des fins alimentaires.

    Autrement dit, les Verts Allemands ont réussi à faire du végétarisme une question politique de première importance dans le débat social allemand actuel !

    Et ce n'est probablement qu'un début...

    Quand on sait qu'il y a environ 10 millions de végétariens en Allemagne (contre à peine un million en France !) , on peut espérer que si beaucoup de députés verts sont élus, avec l'aide des sociaux-démocrates avec lesquels ils seront obligés de s'allier s'ils veulent prétendre gouverner, il devient de plus en plus envisageable de croire que cette proposition pourrait très bien dans les mois à venir devenir quelque chose de l'ordre d'une utopie réalisée...

    Une révolution politique et culturelle en acte qui aura des conséquences sur l'Europe entière.

    Nos Verts français, s'ils étaient aussi courageux que ceux d'Allemagne, pourraient introduire la question végétarienne dans le débat politique mais, comme on dit, pour le plus grand malheur des animaux exploités par l'industrie agro-alimentaire française, ce n'est pas demain la veille.

    Alors qu'ils auraient tout à gagner à imiter leurs voisins allemands qui ont su faire preuve d'un courage extraordinaire en affrontant des siècles de culture carnée et de souffrance animale.

    Admiration sans bornes amis allemands ! 

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jaquis/080813/les-verts-allemands-invitent-le-vegetarisme-la-table-politique