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Véganisme abolitionniste - Page 16

  • Augmentation de l'expérimentation animale au Royaume-Uni (Gary Francione)

    http://2a.img.v4.skyrock.net/2a7/sos-souffranceanimal/pics/855518393.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Les défenseurs du bien-être animal prétendent souvent que le mouvement de protection des animaux au Royaume-Uni a réussi à diminuer le nombre d’expériences menées sur des animaux vivants.

    Les données montrent, en fait, qu’il y a eu une augmentation de 21% de l’expérimentation animale depuis 1997.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/07/augmentation-de-lexperimentation-animale-au-royaume-uni/

  • Princeton: Gary Francione discourages students from pursuing AR law

    IMG_0619.jpg
    Gary Francione spoke at Princeton this month, where the unexpectedly high turnout made him remark that we would “now all know what it’s like to be a battery-cage hen.”

    He discouraged students from pursuing legal action for animals rights, saying that this often requires devoting large sums of money to regulate abuse of animals, rather to get rid of the abuse altogether. He said that all efforts should be put toward vegan advocacy, and if students do plan on pursuing animal rights law, they should seek to protect the rights of persecuted vegan advocates, rather than try to change industry practices.

    He asked members of the audience to think of one animal rights legislative move that was not aligned with the goals of agribusiness. He cited examples such as humane slaughter laws that are marketing ploys and the PETA-advocated Controlled Atmosphere Killing techniques of Canadian KFC, which actually just reduces production costs. He said that animal law only reinforces the idea of animals as property, as it usually concerns veterinary malpractice cases, issues of pet ownership, and regulation of the industry.

    http://studentsforanimalrights.blogspot.com/2009/03/gary-francione-discourages-students.html

  • La “réalité courante de l’élevage d’animaux pour l’alimentation” (Gary Francione)

    http://www.la-viande.info/images/cochons/truies_cochons_porcs.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Home Box Office a récemment diffusé un documentaire intitulé Death on a Factory Farm (La mort dans les fermes industrielles).

    Ce documentaire portait sur une enquête secrète menée à la Wiles Hog Farm dans l’Ohio.

    L’enquêteur, qui travaillait pour la Humane Farming Association, a filmé clandestinement l’affreux traitement que les animaux y subissaient et a présenté les preuves amassées au procureur de la Couronne local, qui a enregistré dix chefs d’accusation contre Wiles, son fils et un employé.

    Le résultat de la poursuite ?

    Une seule des accusations a entraîné une condamnation.

    La sentence ?

    Une amende de $250 et l’obligation de suivre une formation sur la manipulation et le transport des porcs.

    Les défendeurs et les autres fermiers qui les appuyaient ont argumenté que les pratiques rapportées dans le documentaire n’étaient pas criminelles et représentaient « la réalité courante de l’élevage d’animaux pour l’alimentation ».

    Et ils avaient raison.

    Ce qui est rapporté dans le documentaire n’est, en fait, rien d’autre que de la torture. Mais ce qui s’est passé à la Wiles Farm n’est aucunement différent de ce qui se passe dans toutes les grandes fermes industrielles.

    Ce qui est rapporté dans le documentaire est courant.

    Si vous avez mangé du porc hier soir, cet animal a été plus ou moins soumis au même type de traitement.

    Voilà pourquoi les défenseurs des animaux ne devraient pas appuyer les efforts des organismes de protection des animaux qui visent à rendre l’exploitation plus « humaine ».

    L’exploitation animale, sur la balance de ce qui est nécessaire pour nourrir ne serait-ce qu’une petite partie de la population humaine ne peut pas être rendue considérablement plus « humaine ».

    Les considérations financières de la production et le statut de propriété des animaux rend cela impossible - pas seulement difficile -, impossible.

    Encore faudrait-il, bien sûr, répondre à la question de la justification morale de l’utilisation d’animaux, si « humaine » soit-elle.

    Mais, de toute façon, nous pouvons être certains qu’elle ne sera jamais « humaine » parce qu’elle impliquera toujours un certaine dose de torture.

    Les réformes de type welfariste telles que la Proposition 2 en Californie ou la campagne visant à ce que les poulets soient tués par gaz reviennent à vouloir poser du joli papier peint sur les murs d’une chambre de torture.

    Tout comme le papier peint peut faire en sorte que ceux qui infligent la torture se sentent mieux dans leur environnement, ces réformes rendent ceux qui exploitent les animaux - et cela inclut tout celles et ceux qui encouragent la demande en consommant de la viande, des produits laitiers, des oeufs, etc. - plus à l’aise de consommer des animaux.

    Tout comme le papier peint, qui n’apporte aucune aide considérable aux victimes de la torture, les jolis rideaux des réformes welfaristes font très peu pour les animaux victimes de torture.

    Il n’y a réellement qu’une seule réponse pratique et moralement acceptable à l’exploitation animale : devenir végans et allouer tout le temps et les ressources dont vous disposez à l’éducation créative et non violente au véganisme.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/22/la-realite-courante-de-lelevage-danimaux-pour-lalimentation/

  • Plus sur la violence et les droits des animaux (Gary Francione)

    http://growabrain.typepad.com/photos/uncategorized/face_of_peace_4.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Un certain nombre de personne m’ont écrit dans les dernières semaines pour me demander de me prononcer sur l’utilisation de la violence dans le cadre de la lutte pour les droits des animaux.

    J’ai déjà publié un essai – Un commentaire à propos de la violence – sur ce sujet et j’invite ceux qui sont intéressés à le lire. Mon prochain livre, The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation?, que j’écris en collaboration avec l’expert en sciences politiques Dr. Robert Garner de l’Université de Leicester, abordera également ce sujet.

    J’aimerais ajouter à mon essai précédent la réflexion suivante.

    Il y a ceux qui affirment que l’éducation créative et non violente au véganisme, qui est la stratégie que je mets de l’avant pour changer le paradigme moral, est insuffisante parce que cette approche ne permettra pas de faire progresser les choses assez rapidement, considérant la sévérité du problème et la variété des conséquences sociales, politiques, économiques et écologiques de l’exploitation animale.

    Je ne doute aucunement du fait que l’utilisation d’animaux constitue rien de moins qu’un désastre à tous les points de vue et qu’il s’agit de la principale cause de la situation périlleuse dans laquelle se trouve notre planète.

    Sauf que l’idée que la violence, même si elle était moralement justifiable - ce qui, à mon avis, n’est pas le cas -, pourrait constituer la manière la plus efficace de faire bouger les choses plus rapidement et de régler cette situation clairement alarmante dépasse l’entendement.

    Comme je l’ai mentionné dans mon essai précédent, la plupart des humains considèrent l’utilisation d’animaux comme la situation par défaut, comme la manière « normale » de fonctionner.

    Les actes de violence « ne peuvent pas » être perçus autrement que comme des attaques contre une conduite jugée complètement correcte et moralement acceptable (tant qu’elle est « humaine » du moins) par la plupart des gens.

    Avoir recours à la violence, ce qui serait nécessairement interprété par la plupart des personnes comme pathologique, ne poussera pas les gens à croire que l’utilisation d’animaux est condamnable ; si la violence provoque une réaction, ce sera celle de servir les fins de ceux qui souhaitent laisser entendre que tous les efforts en vue de changer le paradigme actuel - incluant des efforts pacifiques et non violents - reposent sur un code moral pathologique et condamnable.

    La promotion de la violence est non seulement incohérente avec l’éthique de la paix; mais elle nuit à son acceptation.

    L’éducation créative et non violente au véganisme est un travail difficile.

    Mais, contrairement à ses alternatives, elle est l’unique option qui permettra de changer le paradigme et d’aborder les questions morales sous-jacentes d’une manière fondamentalement différente.

    Contrairement aux alternatives, l’éducation créative et non violente au véganisme peut causer la révolution - celle du cœur.

    Et en fin de compte, il s’agit là des seules révolutions qui fonctionnent.

    Gary L. Francione
    ©2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/22/plus-sur-la-violence-et-les-droits-des-animaux/

  • Les arguments en faveur d’un changement graduel (Gary Francione)

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    Chères collègues et chers collègues :

    C’est la semaine de relâche à l’université et j’utilise le temps libéré pour bloguer un peu !

    Je voudrais commenter une série d’arguments du même type que l’on appelle communément les « gateway arguements », ce qui peut être traduit, en français, par les « arguments pour un changement graduel ».

    Les trois principaux arguments graduels sont :

    (1) nous devrions faire la promotion de certaines versions du végétarisme qui autorisent la consommation de produits laitiers, d’oeufs et même de poisson comme porte d’entrée vers le véganisme ;

    (2) nous devrions promouvoir la viande et les autres produits d’animaux « heureux », tels que les poulets KFC qui ont été tués par gaz plutôt qu’électrocutés, ou les oeufs de « poules en liberté », comme porte d’entrée vers le végétarisme lacto-ovo-pesco et même vers le véganisme ;

    (3) nous devrions faire la promotion des réformes favorisant le bien-être animal comme une porte d’entrée vers l’abolition de l’exploitation animale.

    Je rejette ces arguments graduels autant pour des raisons théoriques que pratiques.

    Au plan théorique, même si le végétarisme était une porte d’entrée vers le véganisme, ou si la viande « heureuse » était une porte d’entrée vers le végétarisme, ou si les réformes welfaristes étaient une porte d’entrée vers l’acceptation sociale de l’abolition, devrions-nous, pour obtenir quelque chose de moralement souhaitable, promouvoir quelque chose qui est moralement condamnable ?

    Il est, bien sûr, préférable qu’un violeur ne batte pas sa victime en plus de la violer.

    Mais est-ce que cela signifie que nous devrions faire des campagnes en faveur des viols « humains » comme porte d’entrée vers l’anéantissement du viol ?

    Certaines formes de racisme sont moins pires que d’autres, mais est-ce que qui que ce soit suggèrerait sérieusement de faire la promotion des formes prétendument « moins pires » comme porte d’entrée vers l’abandon de tout racisme ?

    Il est mieux de torturer une personne légèrement plutôt que sévèrement, mais est-ce que nous devrions faire des campagnes en faveur de la torture « humaine » ?

    Bien sûr que non.

    Lorsque ces questions concernent des humains, la plupart d’entre nous perçoivent le problème et peu, ou aucun, d’entre nous feraient la promotion du viol « humain », du racisme « humain » ou de la torture « humaine ».

    Mais là où des nonhumains sont concernés, plusieurs d’entre nous semblent prêts à changer leur fusil d’épaule et à faire la promotion de choses que nous reconnaissons violer les droits fondamentaux des animaux.

    Il n’y a aucune différence moralement significative entre la viande et les produits laitiers ou entre la viande et le poisson.

    Il y a autant (sinon davantage) de souffrance dans un verre de lait que dans une livre de steak et la valeur de la vie d’un poisson pour lui-même est aussi grande que l’est celle d’une vache pour elle-même.

    La viande et les autres produits d’animaux « heureux » ne sont pas issus d’animaux dont les intérêts sont beaucoup mieux protégés et ces animaux sont tout de même tous traités de manières qui seraient considérées comme de la torture s’il s’agissait d’humains.

    Les réformes welfaristes équivalent à faire la promotion du viol « humain » ou du racisme « humain ».

    Ainsi, ces arguments graduels présentent la caractéristique troublante de promouvoir des conduites et des pratiques qui violent explicitement les droits fondamentaux des animaux, alors que nous ne le ferions jamais si des humains étaient impliqués.

    L’approche graduelle est manifestement spéciste.

    Au plan pratique, les arguments graduels ont en commun une prémisse empirique ou factuelle : le lacto-ovo-pesco-végétarisme mènera au véganisme ; la viande et les autres produits d’animaux « heureux » mèneront au végétarisme et au véganisme ; les réformes welfaristes amélioreront le climat social et politique en le rendant plus favorable à l’abolition.

    Pour que les arguments graduels fonctionnent, il faut qu’il y ait une relation causale claire entre la composante « porte d’entrée » (végétarisme, viande et autres produits d’animaux « heureux », réformes welfaristes) et l’objectif visé (véganisme, végétarisme, abolition de l’exploitation).

    Le problème est qu’il n’y a aucune preuve à l’appui de cette relation causale.

    Même s’il existe certainement des végétariens qui sont devenus végans, il y existe aussi plusieurs végétariens qui ne deviendront jamais végans.

    En ce qui a trait à la prétention selon laquelle la viande et les autres produits d’animaux «  heureux » mèneront au végétarisme qui nous mènera à son tour au véganisme, cette prétention non seulement n’est pas démontrée, mais les preuves vont plutôt dans la direction opposée.

    En effet, le mouvement en faveur de la viande « heureuse » nous fait plutôt reculer en ce que de plus en plus de gens - incluant certaines personnes qui ont été végétariennes ou même véganes - se sentent maintenant de nouveau à l’aise de consommer des produits d’origine animale.

    Après tout, si PETA attribue à Whole Foods le titre de Détaillant le plus respectueux des animaux, affirmant que «  Whole Foods a toujours fait plus pour le bien-être des animaux que n’importe quel autre détaillant dans l’industrie, exigeant de ses producteurs qu’ils adhèrent à des standards stricts », l’organisme envoie très clairement le message que, même si ce n’est pas moralement idéal, il est moralement acceptable de manger le cadavre et les autres produits d’animaux qui sont vendus chez Whole Foods.

    Et quant à l’affirmation selon laquelle les réformes welfaristes représentent un pas vers l’acceptation sociale et la réalisation de l’abolition de l’exploitation, non seulement elle manque de justification empirique, mais elle est clairement fausse.

    L’approche en faveur du bien-être animal constitue le paradigme moral et légal dominant depuis maintenant 200 ans et nous utilisons plus d’animaux nonhumains, que nous traitons de manière plus horrible, que jamais nous ne l’avons fait auparavant.

    Il n’y a aucune preuve historique que les réformes welfaristes mèneront à quoi que ce soit d’autre que plus encore d’exploitation animale.

    Nous ne pouvons pas justifier l’exploitation animale au plan moral.

    Les arguments graduels contredisent les droits fondamentaux des nonhumains à ne pas être traités comme des ressources pour les humains et reposent sur des prémisses factuelles qui ne sont fondées sur aucune donnée empirique et dont la fausseté peut être démontrée.

    Gary L. Francione
    ©2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/20/les-arguments-en-faveur-dun-changement-graduel/

  • “Droit animal” : réglementer l’utilisation des crochets et des aiguillons (Gary Francione)

    http://jmph.blog.lemonde.fr/files/2008/02/la-balance-de-la-justice-thomas-coex-afp-archives.1203839617.jpg

    Chères collègues & chers collègues :

    Je reçois souvent des demandes de la part de mes étudiants qui me confient souhaiter étudier le droit afin de pratiquer le “droit animal” et qui me demandent conseil à propos de la manière de devenir des « avocats des animaux ».

    Je réponds alors que ce que l’on entend généralement par « droit animal » - fautes professionnelles de vétérinaires, les cas de garde d’« animaux de compagnie », les cas de legs en faveur d’« animaux de compagnie » et les cas de cruauté - n’aide aucunement les animaux nonhumains à se débarrasser de leur statut de propriété des humains.

    En fait, cela ne fait que les empêtrer dans ce paradigme.

    Je dis à ces étudiants que s’ils veulent faire quelque chose d’utile, ils devraient :

    (1) devenir végans ;

    (2) éduquer les autres à propos du véganisme ;

    et (3) offrir leurs services d’avocat pro bono aux défenseurs des animaux qui font la promotion du véganisme et qui ont besoin d’aide légale, ce qui est souvent le cas.

    J’ai ainsi représenté plusieurs activistes au fil des ans.

    Les problèmes avec le « droit animal » sont illustrés par une poursuite en cours, entreprise par des organismes welfaristes et un ex-entraîneur d’éléphants contre le cirque Ringling Bros. et Barnum & Bailey.

    La question en litige porte sur l’utilisation de crochets et d’aiguillons à bouts de métal pour contrôler les éléphants, qui pourrait violer la loi sur la protection des espèces en danger.

    Dans un article (”Animal rights, circus lawyers differ on elephants”), on peut lire ce qui suit à propos de la poursuite :

    Sous interrogation du juge, Meyer [l’avocate des plaignants] a reconnu que ce ne sont pas toutes les utilisations de chaines et d’aiguillons qui pourraient violer la loi. Elle a dit qu’elle espérait que [le juge] exige que le cirque obtienne des permis du Service américain de la pêche et de la vie sauvage avant d’utiliser ces outils. Mais elle n’a pas pu dire précisément quels traitements devraient être autorisés ou combien de temps les éléphants devraient légalement pouvoir être gardés attachés.

    Je connais Kathleen Meyer, l’avocate qui représente les plaignants.

    Elle est une bonne avocate.

    Il est triste, toutefois, que la position en faveur des « droits des animaux » soit réduite à demander que l’on adopte un règlement concernant l’utilisation de crochets et d’aiguillons et que l’on exige des cirques qu’ils obtiennent des permis.

    L’idée que la position pour les « droits des animaux » concerne combien de temps les éléphants pourront être gardés enchaînés est perturbante à plusieurs niveaux.

    Combien de dollars donnés pour aider les animaux sont utilisés pour cette poursuite ?

    Et, ce qui est plus important encore, pourquoi penser que cette sorte de poursuite pourrait nous aider à nous diriger vers l’abolition de l’exploitation animale ou même participer à augmenter le moindrement la protection des animaux ?

    Peut-être que nous devrions envisager la possibilité que cet argent soit mieux dépensé s’il était destiné à expliquer aux gens pourquoi ils ne devraient pas visiter les cirques qui utilisent des animaux nonhumains.

    Mais cette question rejoint toujours celle du véganisme.

    Tant et aussi longtemps que nous tuons 56 milliards d’animaux par année pour l’alimentation (sans compter les animaux aquatiques), alors que notre meilleure justification est que nous apprécions le goût des produits animaux, il est peu probable que nous réussissions à développer le niveau de conscientisation qui pourrait nous mener plus loin qu’à une exploitation plus « humaine », qui ne procure que bien peu d’avantages aux animaux nonhumains, mais qui nous permet de nous sentir mieux lorsque nous les exploitons.

    Je comprends que ces groupes de protection des animaux aient besoin d’une fréquence stable de campagnes et de « victoires » afin de pouvoir lever des fonds.

    Mais n’allons pas penser que réglementer l’utilisation des chaines et des crochets nous permettra de faire du progrès.

    Gary L. Francione
    ©2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/18/droit-animal-reglementer-lutilisation-des-crochets-et-des-aiguillons/

  • Un autre pamphlet végan (Gary Francione)

    http://photos2.meetupstatic.com/photos/event/a/1/e/7/highres_2081447.jpeg

    Chères collègues et chers collègues :

    Eric Prescott et ses collègues de l’Association végane de Boston ont créé un excellent pamphlet portant sur l’importance du véganisme.

    Lorsque je parle d’éducation créative et non-violente au véganisme, c’est à ce genre de travail auquel je pense.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/11/03/un-autre-pamphlet-vegan/

  • Troublant... (Gary Francione)

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    Le New York Times Magazine (26 octobre 2008) offre un long article sur la Proposition 2, en Californie.

    J’écrirai davantage à propos de cet article que je trouve perturbant à plusieurs niveaux.

    Mais je ne peux m’empêcher de commenter dès maintenant l’affirmation attribuée au président de la HSUS Wayne Pacelle : « Et quant aux gens qui veulent une révolution végane - c’est trop passif pour moi ».

    L’éducation créative et pacifique au véganisme est tout sauf « passive ».

    C’est la manière la plus efficace de diminuer la demande pour des produits d’origine animale.

    C’est la manière la plus efficace d’opérer ce changement culturel pour passer du paradigme selon lequel les animaux sont des choses que nous pouvons exploiter tant que nous le faisons de manière « humanitaire » au paradigme selon lequel ils sont des membres de notre communauté morale, qui ont le droit de ne pas être créés dans l’objectif d’être tués simplement parce que nous apprécions le goût de leur chair et celui des produits que leur souffrance nous permet d’obtenir.

    Il est pour le moins remarquable que Pacelle appuie la proposition soumise au scrutin parce que, selon lui, une proposition qui ne prendra effet qu’en 2015, qui est tissée d’exceptions et qui ne fera que mettre les consommateurs plus à l’aise pour continuer à encourager l’exploitation animale n’est pas « passive ».

    Il n’est pas moins remarquable qu’un homme qui contrôle une organisation rapportant des revenus de $124,000,000 et ayant un actif d’une valeur de $223,000,000 considère l’éducation végane populaire comme un moyen « passif ».

    Imaginez ce qui pourrait être fait pour les animaux nonhumains si une proportion significative de ces ressources était investie dans une campagne visant à promouvoir le véganisme.

    Le fait que Wayne considère la Proposition 2 comme un bonne stratégie témoigne d’un manque total d’imagination, pour ne pas dire plus.

    L’article du New York Times rapporte que Pacelle est devenu végan lorsqu’il avait 19 ans.

    Je suppose que ce qui a motivé Wayne à adhérer au véganisme fût un changement dans sa manière de percevoir les animaux nonhumains.

    Peut-être que les autres devraient aussi se voir offrir la chance de modifier leurs perceptions plutôt que de se faire dire de manière erronée qu’il posent un geste significatif en appuyant des projets comme la Proposition 2.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/10/29/troublant/

  • Une autre terrible proposition californienne (Gary Francione)

    http://www.theonion.com/content/files/images/onion_news3064.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    Il semble que la Proposition 2 ne soit pas la seule mesure réactionnaire qui sera soumise au vote des Californiens le mois prochain.

    La Proposition 8, qui éliminera le droit des couples homosexuels de se marier, sera également soumise au scrutin.

    En mai 2008, la Cour Suprême de la Californie a jugé que limiter le mariage à la relation entre un homme et une femme viole la clause de l’égale protection contenue dans la Constitution californienne et que cette même Constitution garantit aux personnes de même sexe le droit de se marier.

    La Proposition 8 demande aux électeurs de la Californie de refuser l’égale protection aux gais et lesbiennes de la Californie en dépit de la décision de la Cour.

    La Proposition 8 n’est rien d’autre qu’un exemple patent d’hétérosexisme.

    Nous vivons dans une société imprégnée par le racisme, le sexisme, l’hétérosexisme et le spécisme.

    Ces attitudes ont toutes en commun d’exclure certains groupes de la communauté morale sur la base de critères non pertinents (race, sexe, orientation sexuelle, espèce).

    Si nous souhaitons arriver un jour à progresser en tant que civilisation, il faudra rejeter toutes ces formes de discrimination.

    Toute discrimination est une forme de violence.

    Je souhaite assurément que les électeurs californiens s’opposent à cette regrettable tentative visant à nier la dignité et le respect des gais et lesbiennes

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/10/12/une-autre-terrible-proposition-californienne/

  • “Ces animaux sont nos chers amis” (Gary Francione)

    L'image “http://simplythebest84.s.i.pic.centerblog.net/hp6n4hsx.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Chères collègues et chers collègues :

    Tôt ce matin, Anna et moi sommes allés chez Whole Foods. Nous détestons faire nos courses à cet endroit mais nous n’avons pas le choix : la plupart de nos magasins d’aliments naturels locaux ont disparu avec l’arrivée de chaînes comme Whole Foods et Trader Joe’s.

    Le dimanche, un marché extérieur est tenu chez Whole Foods, dans le stationnement. Les vendeurs locaux y vendent des fruits, des légumes, des petits plats cuisinés - et des produits d’origine animale. Une vendeuse a décoré son kiosque de « viande organique » avec des photos de ses « poulets, porcs et vaches élevés selon les règles de l’élevage biologique ».

    Nous nous sommes arrêtés et avons regardé les photos. J’ai fait remarquer à la vendeuse qu’il n’y avait aucune photo du processus d’abattage des animaux.

    « Oh, eh bien nous abattons nos poulets sur place et nos vaches et cochons sont amenés à l’abattoir qui n’est situé qu’à six miles. Ils ne passent pas la nuit là-bas et nous essayons de réduire leur stress le plus possible. ».

    Une autre personne qui faisait ses commissions est apparue et a dit : « Je me sens tellement mieux lorsque j’achète ma viande de fermes comme celle-ci ».

    La vendeuse a répondu : « Oh, oui, ces animaux sont nos chers amis ».

    J’ai remarqué, poliment mais sérieusement : « Voilà une étrange réponse; j’espère que vous ne traitez pas tous vos ‘chers amis’ de cette façon ».

    La vendeuse s’est mise à rire. Elle croyait que je blaguais.

    « Ces animaux sont nos chers amis. » Pensez-y. Pensez à la terrible confusion qu’une telle affirmation révèle.

    C’est là où le mouvement pour la viande/produits d’animaux heureux nous mène.

    C’est là où la campagne pour la mise à mort par contrôle atmosphérique de PETA–KFC nous mène.

    C’est là où des efforts comme ceux qui entourent la Proposition 2 nous mènent.

    Nous reculons.

    Devenez végans. C’est le fondement du mouvement abolitionniste et c’est l’application du pacifisme aux actions quotidiennes.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/09/21/ces-animaux-sont-nos-chers-amis/