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Humanitaire - Page 29

  • Antivivisection : manifestations du 25 septembre 2010 (CAV)

    http://www.droitsdesanimaux-shop.net/images/autocollant_anti_vivisection.jpg

    Le samedi 25 septembre 2010, des manifestations ont eu lieu à Paris, Rome et Catane pour dénoncer les atrocités de l'expérimentation animale et réclamer une science efficace, sans animaux.

    Nous ne sommes pas surpris d'apprendre que ce sont plusieurs milliers de manifestants italiens à s'être mobilisés à Rome.

    En effet, l'Italie a un passé anti-vivisectionniste beaucoup plus important qu'en France.

    C'est là bas qu'a le plus œuvré le père de ce mouvement, Hans Ruesch.

    Ce dernier a démasqué les spéculateurs de la grande fraude médicale, illustrant scientifiquement et humainement tout le mal causé par l 'expérimentation animale, et dévoilant au grand jour les liens étroits existant entre pouvoir politique et industrie pharmaceutique.

    Hans Ruesch s'est battu inlassablement pendant plus de 30 ans contre la scandaleuse notion de « mal nécessaire », par laquelle la recherche essaye froidement de justifier les tortures inutiles qu'elle inflige à des êtres fragiles, apeurés et sans défense.

    L'annonce de la participation française, à cette journée de manifestations, a été accueillie avec surprise, enthousiasme et admiration par la population italienne.

    File 1083

    Si pour la marche nous n'étions pas des milliers de manifestants mais plusieurs centaines, une telle mobilisation était tout de même exceptionnelle pour un sujet encore très tabou en France.

    Par cette impressionnante mobilisation, nous avons enfin pu prouver aux politiciens, aux forces de l'ordre et aux médias (qui couvraient un événement sans profondeur), que le sujet de l'expérimentation animale peut déplacer les foules.

    Nous devons décupler le nombre de manifestants pour la prochaine marche qui aura lieu à l'occasion de la SMAL* d'avril 2011 !

    Merci à tous les participants d'avoir donné de la crédibilité à cette cause et permis de montrer que nous voulons la mise en place d'une politique volontaire de la part du gouvernement français, notamment par le financement de méthodes substitutives non-animales.

    La majorité des personnes qui étaient présentes sont des acteurs de l'univers militant et font partie d'un noyau dur qui doit rester uni pour les animaux.

    C'est à nous d'informer le public sur les conditions de vie des animaux de laboratoire et de lui expliquer que l'expérimentation animale n'est pas un mal nécessaire.

    N'hésitez pas à vous appuyer sur les ouvrages de Hans Ruesch car, à l'instar de l'Italie, nous devons perpétrer le message de ce grand homme.

    *Semaine Mondiale pour la libération des Animaux de Laboratoire

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    File 1091

    Place Saint Germain des Prés une demi heure avant le départ de la marche.

    Quelques rayons de soleil entre les gouttes d'eau.

    Il y avait un stand qui permettait aux manifestants de laisser leurs coordonnées pour les prochaines grandes actions unitaires.

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    Une manifestation haute en bruit et en couleurs. Des manifestants avaient apporté leurs propres pancartes !

    File 1099

    Détour par la faculté de médecine Descartes.

    À notre arrivée, des étudiants, qui fumaient devant l'entrée, se sont précipités à l'intérieur du bâtiment et ont fait fermer les portes.

    Cette Université possède des animaleries qui servent, entre autres, aux études biomédicales.

    Nous avons discouru sur plusieurs points :

    • Aucune espèce n'est un modèle biologique pour une autre, la recherche médicale et toxicologique doit se faire sur des données humaines.
    • Il est scandaleux qu'il n'y ait pas de droit à l'objection de conscience pour l'expérimentation animale en France ! En Italie, ce droit existe depuis des années et les enseignants ont l'obligation d'offrir à l'étudiant d'autres méthodes pour valider les cours.
    • Beaucoup d'étudiants s'entrainent à la chirurgie sur des animaux. Pourtant, de grands chirurgiens disent que la meilleure façon d'apprendre à opérer un humain est d'observer, encore et encore, puis de pratiquer de petites interventions sous l'oeil attentif d'un chirurgien expérimenté. L'étudiant peut donc progresser en toute confiance et apprendre le corps humain. De nombreux étudiants admettent que de passer de l'animal à l'homme est très troublant car ils n'ont pas de bons repères.

    File 1103

    Arrivée à côté du Palais Bourbon, sur la Place du Président Edouard Herriot.

    Ce lieu est attribué aux manifestations s'adressant au Parlement français.

    VIDEO DE L214: http://www.facebook.com/home.php#!/video/video.php?v=159616137397491&ref=mf

    PRESSE ITALIENNE: http://www.geapress.org/sperimentazione-animale/vox-populi-no-alla-vivis...

    http://cav.asso.fr/

  • La directive européenne « à la pointe » de la souffrance animale (Luce Lapin / Charlie Hebdo)

    http://www.charliehebdo.fr/images/puce/953-Puce-Charb.jpg

    Le 8 septembre, Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE (Alliance Libre Européenne), avait déposé trois amendements visant à limiter les tests sur les animaux.

    Ils furent tous rejetés.

    Le jour même a eu lieu le vote (approuvé, lui, en dix minutes…) concernant la révision de la directive 86/609 du 24 novembre 1986 sur la « protection » (guillemets indispensables) des animaux qui subissent de multiples expériences, douloureuses et mortelles, dans le silence des labos.

    À en croire les médias, « unanimes » et tout autant naïfs, ou feignant de l’être, les avancées seraient considérables.

    On se dit, ça y est, l’étape suivante, qui mettra fin, pour de bon cette fois, à l’expérimentation animale, est proche.

    Moins d’animaux, moins d’expériences, moins de peur, moins de douleur ?

    Vu de près, et il faut se donner la peine de lire entre les lignes, c’est beaucoup moins joyeux.

    Interdiction annoncée des expériences sur les grands singes — chimpanzés, gorilles, orang-outans - … mais pas totale.

    Car, dès qu’on gratte un peu : une « clause de sauvegarde » la contredit, dès lors qu’il s’agit de « sauver l’humanité ».

    André Ménache, vétérinaire, directeur d’Antidote Europe, me cite l’article 55 de la révision :

    « Lorsqu’un État membre a des motifs valables d’estimer qu’une action est essentielle aux fins de la conservation de l’espèce ou du fait de l’apparition imprévue, chez l’homme, d’une affection clinique invalidante ou potentiellement mortelle, il peut autoriser l’utilisation de grands singes. »

    On « estimera »…

    Quant aux primates, leur utilisation sera restreinte, mais à peine.

    Pour le Dr Ménache, c’est une aberration :

    « Une grande majorité de citoyens de l’Union européenne est contre presque toutes les expériences sur les primates.

    Qui plus est, le résultat d’un sondage officiel de l’UE en 2005 a montré que 82 % des citoyens pensent que nous avons le devoir de protéger les droits des animaux à n’importe quel prix.

    Cinq ans plus tard, ce triste vote concernant la révision de la directive n’a pas encore réussi à traduire ce clair consensus de la société en une loi. »

    http://79.img.v4.skyrock.net/79b/againstfur/pics/134833900.jpg

    Chats, chiens et autres espèces, on continue.

    Utilisation maximale des méthodes de substitution — mais néanmoins considérées comme des « initiatives facultatives » — partout où elles sont possibles, « douleur et souffrance […] réduites au minimum » — il se situe où, le minimum ?

    Pour John Dalli, commissaire européen :

    « Cette nouvelle loi européenne a l’ambition de mettre l’UE “à la pointe dans la protection animale” » — il la voit où, « la pointe » ?

    Au contraire, pour One Voice (www.onevoice-ear.org), cette directive « marque un grand pas en arrière pour la recherche européenne.

    C’est une source d’inquiétude quant au sort des [12] millions d’animaux sacrifiés [chaque année].

    Le public européen serait choqué de connaître le détail des expériences et le degré de douleur qui seront toujours autorisés ».

    Pour André Ménache, le plus choquant, dans cette directive, « est le fait qu’elle se moque du public et de la souffrance animale.

    Mais il faut comprendre et connaître la loi européenne.

    Cette directive est plutôt ciblée sur la recherche fondamentale, c'est-à-dire qu’elle concerne des projets n’apportant aucun bénéfice direct à la santé humaine.

    En réalité, les chances que l’homme puisse bénéficier de ces études découlant de l’animal sont extrêmement faibles.

    De plus, il n’y a aucune exigence juridique qui oblige les chercheurs à utiliser des animaux en recherche fondamentale.

    La société laisse au chercheur individuel la possibilité de décider ou non d’utiliser des animaux ou des méthodes non animales.

    Cependant, les chercheurs qui utilisent des animaux ont bénéficié d’une immunité quasi totale, les dispensant d’explications envers le public et les protégeant des récusations scientifiques.

    Il faut se demander : les chercheurs utilisant des animaux ont-ils vraiment été honnêtes ?

    N’auraient-ils pas pu surévaluer l’importance de leurs travaux afin de conserver leurs subventions et la faveur du public ? »

    À quel moment les méthodes alternatives sont-elles appliquées à la place de celles utilisant des animaux, qui décide, et pourquoi n’avance-t-on pas plus vite dans la recherche et l’application de ces méthodes ?

    « Selon la Commission européenne, seules les méthodes alternatives qui ont subi la validation peuvent remplacer les tests sur animaux.

    Le responsable de ce travail est le CEVMA, Centre européen pour la validation des méthodes alternatives, qui existe depuis 1992.

    Jusqu'à présent, ils n'ont validé qu'environ trente méthodes alternatives.

    Mais attention !

     La plupart de ces méthodes prétendument “alternatives” utilisent quand même souvent des animaux ou leurs cellules.

    C’est-à-dire que, pour la Commission européenne, une méthode qui utilise et qui tue quinze animaux au lieu de vingt est considérée comme “méthode alternative”! 

    Le public a été donc dupé encore une fois, en croyant que méthode alternative = méthode non animale.

    Pas du tout !

    Cela signifie que le CEVMA n’applique que 2 R sur les 3 R (Remplacement, Réduction, Raffinement, en ignorant presque le Remplacement), alors que pour nous la seule méthode valable est justement le Remplacement.

    Les comités d'éthique universitaires font confiance à leurs chercheurs pour utiliser des méthodes de substitution, mais ils n'insistent pas trop non plus.

    Prenons l’exemple d'un chercheur qui a pratiqué des essais sur les singes pendant vingt ans.

    Il ne va pas commencer à utiliser les méthodes d'imagerie non invasives chez l’homme, puisqu'il connaît seulement les singes…

    À moins que l’opinion publique ne l’oblige à changer ses mauvaises habitudes. »

    Le terme « méthodes substitutives » est-il plus juste que « méthodes alternatives » ?

    « C’est tout de même préférable d’employer “méthodes substitutives”, mais le mieux est encore de parler de “méthodes non animales”. »

    www.antidote-europe.org
    • Photo: Adrien Evangelista

    Luce Lapin
    19 septembre 2010
    lucelapin@charliehebdo.fr

    • À LIRE dans «Les Puces» du journal (Charlie Hebdo du 22 septembre).

    Dans les cages d’expérimentation, des jouets pour le «  matériel de laboratoire » : entre deux séances de « festivités », le chien ira chercher la baballe.

    La bonne conscience des vivisecteurs, on n’en veut pas !

    http://www.charliehebdo.fr/vivisection

  • Une étudiante refuse de disséquer les rats, l'IUT de Tours la sanctionne

    http://l-humanite.cowblog.fr/images/1/4519442.jpg

    "C'est injuste, j'ai adoré tout ce que j'ai fait cette année à l'IUT et j'étais très motivée pour continuer dans les métiers de l'environnement.

    Aujourd'hui je n'ai aucune perspective et je ne sais pas comment rebondir, je ne peux même pas redoubler. »

    Après un bac S et une licence en SVT (géologie), Axelle Lesebos, originaire de Saint-Nazaire, entre en génie de l'environnement à l'IUT de Tours.

    Le programme lui plaît mais un détail attire son attention : la dissection d'animaux.

    Dans l'année, son programme prévoit trois TP de quatre heures.

    Elle informe ses professeurs, par écrit, qu'elle ne touchera pas aux animaux, pour des raisons éthiques et morales.

    Pour des raisons physiologiques aussi.

    Elle répugne à triturer la moindre blatte.

    En revanche, elle accepte tout à fait l'idée de s'informer à travers des CD-Roms, vidéos...

    Le chef du département lui aurait alors proposé d'assister seulement aux séances et de lui mettre zéro en travaux pratiques.

    Une proposition équitable, selon Axelle Lesebos, bien décidée à se rattraper sur les autres matières.

    Victime d'une crise d'angoisse réactionnelle

    Hélas ! les choses se compliquent avec son professeur de biologie qui n'accepte pas la posture de l'étudiante et lui demande de quitter son cours.

    Déstabilisée mais bien décidée à poursuivre son cursus, Axelle Lesebos accepte de rencontrer, seule, la directrice de l'IUT et deux responsables de son département.

    « Ils ont tout tenté pour me convaincre de procéder à des dissections sans vraiment m'écouter.

    J'ai donc essayé sur un rat blanc qu'ils avaient emmené avec eux.

    Mais c'était impossible. »

    Des certificats médicaux sont avancés.

    « La requérante a été victime d'une crise d'angoisse réactionnelle à une situation émotionnelle, il y a une heure environ, ce qui impose un repos à son domicile » constate un médecin tourangeau vu juste après la séance.

    Rien n'y fait.

    L'administration est intransigeante.

    Elle déclare l'étudiante « défaillante » au premier semestre malgré une moyenne de 10,07 et « ajournée » au second malgré une moyenne à 11, ce qui équivaut à ne pas valider l'année, sans l'autoriser à redoubler.

    Choquée par ce qu'elle considère être une grave injustice, sa mère prend une avocate tandis que la Fondation Brigitte Bardot écrit à la ministre Valérie Pecresse pour dénoncer des méthodes « archaïques ».

    « Pour qu'une élève soit déclarée défaillante, explique son avocate parisienne, Caroline Lanty, il faut des absences inexpliquées ou qu'elle refuse de rendre des travaux.

    Axelle ne se trouve ni dans un cas, ni dans l'autre.

    Au contraire, c'est une élève enthousiaste qui adorait ses cours. »

    Un référé en suspension a donc été introduit auprès du tribunal administratif d'Orléans qui a rejeté la demande.

    La plaignante s'est alors pourvue devant le Conseil d'État en espérant qu'une décision sera vite prise.

    Et qu'elle pourra, enfin, reprendre le cours de ses études.

    Contactés par téléphone, les responsables de l'Université François Rabelais qui sont actuellement en vacances n'ont pas donné suite à nos appels.

    Signer la pétition / De petitie ondertekenen. Signer la pétition / De petitie ondertekenen.

  • Céret : des militants anticorrida lynchés par les taurins (communiqué CRAC Europe)

    img200301ei2.jpg
    Arènes de Céret

    LE CRAC EUROPE ET ONE VOICE SAUTENT DANS L'ARENE !

    Déchaînement d'une hyperviolence de la part des pro-torture : le mundillo montre son vrai visage!


    Le 11 juillet 2010 à 17h30, 22 militants abolitionnistes entament une action dans les arènes de Céret.


    Objectif : dérouler au sommet des arènes deux banderoles de 3 mètres sur 1 avec les inscriptions suivantes : CORRIDA = BARBARIE et CORRIDA = TORTURE.


    Dans le même temps, 16 militants sautent ou tentent de sauter dans l'arène afin de s'enchaîner au centre.


    La configuration des lieux est difficile.


    Il faut sauter plus de deux mètres pour se retrouver dans le callejon et sauter à nouveau une barrière de 1,5 mètre pour arriver sur le sable de l'arène.


    Les premiers militants passent les obstacles grâce à l'effet de surprise mais très vite des spectateurs bloquent des militants et les plaquent sans ménagement sur les gradins en béton, en les insultant copieusement et en les menaçant de les frapper.


    Les militants au sommet des gradins sont pris à partie très vite et les banderoles arrachées.


    La dizaine de militants qui se retrouvent au centre de l'arène est aussitôt agressée par les valets de piste.


    Ces derniers tordent les bras et le cou des militants, arrachent et déchirent des chemises et des tee-shirts.


    La haine et la rage du monde taurin se déchaînent contre nous.


    Nous sommes entraînés individuellement ou par "grappes" de deux ou trois si nous avons eu le temps de nous enchaîner à notre camarade le plus proche.


    Mais le pire est à venir.


    Dans un couloir sombre, les tortionnaires attendent pour leur "paseo" (faire les beaux avant le massacre des innocents).


    Nous recevons alors des coups de pied de la part des toreros tout en étant traînés au sol.


    La violence et la haine ne sont que d'un seul côté : celui des barbares.


    Nous ne répliquons pas, ni aux coups, ni aux insultes.


    C'est alors au tour d'un service d'ordre privé de nous prendre en charge sans aucun ménagement et de nous éjecter de l'enceinte extérieure des arènes.


    Nous avons constaté qu'aucune force de police n'était présente à l'intérieur des arènes.


    Les organisateurs ont appliqué leur propre loi : celle de la corrida, à 10 contre 1, avec la haine et le plaisir de faire mal.


    Ainsi un militant stoppé dans le callejon par quelques "gros bras" a été littéralement passé à tabac avant d'être expulsé.


    Sonné, il a été examiné par les pompiers et a pu rentrer chez lui hier soir.


    Nous espérons qu'il n'y aura pas de séquelles.


    Je précise au passage que nous étions toutes et tous rentrés tout à fait légalement dans l'arène en achetant nos billets...


    Aujourd'hui, des militants font constater leurs traumatismes par des médecins.


    Le petit monde de la torture tauromachique qui juge "intolérable" notre action pacifique et non violente ferait mieux de faire profil bas et de faire le ménage dans ses rangs car nous avons des images de ce qui s’est passé.


    Le mundillo perd son calme.


    En effet, comment continuer de torturer tranquillement en Catalogne française des herbivores paisibles alors que la Catalogne espagnole est sur le point d'abolir cette pratique ignoble ?


    Verdict les 28 et 29 juillet de l'autre côté des Pyrénées !


    A bientôt pour la suite.


    Très bientôt sur notre site, des photos et vidéos de l'événement !


    Et merci à la FLAC 66 pour son accueil chaleureux à la sortie des arènes !


    Pour le CRAC Europe

    Jean-Pierre Garrigues

    Vice-président

    www.anticorrida.com

  • "A nos escrocs, l'humanité reconnaissante" (Michel Tarrier)

    http://www.theyliewedie.org/ressources/galerie/galleries/Capitalisme/terre-poubelle.jpg

    PARCE QUE ÇA COMMENCE – VRAIMENT - À BIEN FAIRE… !

    Une réflexion bien réfléchie.

    BILLET D’ÉCO-RÉALISME

    Ou : l’écologie n’est plus ce qu’elle était…

    http://www.etyc.org/files/u3/sarkozy_gore.jpg

    Bonjour les « vaincus »,

    « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement, parce que là aussi ça commence à bien faire. »

    (Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa, prenant parti pour l’immonde filière porcine au dernier salon du proxénétisme du Vivant).

    Mais c’est qu’il a raison le nain psychopathe, voyez plutôt…

    99,99 % (j’exagère, mais pas assez !) de Terriens sont scotchés à une coupe du monde de ballon rond…

    Une humanité coupable de non-assistance à planète en danger se passionne donc pour la religion du stade.

    Pauvres de nous !

    C’est vraiment pitoyable !

    Souhaitons donc les pires catastrophes (et ne dites pas « naturelles » !) pour réveiller ces foules serviles, abouliques, à la cervelle lobotomisée.

    CONSTERNANT ! SIDÉRANT ! ACCABLANT ! AFFLIGEANT !

    Homo sapiens modernicus en trimballe décidemment une de ces couches !

    Je nous croyais pourtant plongés dans une crise écosystématique annonçant indéniablement les pénuries d’une prochaine vie invivable que nos enfants subiront par la faute des abus de leurs aînés !

    Mais non, les jeux du cirque priment, les gladiateurs modernes font recette.

    Il faut dire que le bide éclatant du Sommet de Copenhague, où l’on devait sauver le climat, tout comme la débandade du Grenelle de l’environnement, n’ont pas dû aider à comprendre que l’état de la planète demandait un effort de guerre.

    D’ailleurs, dans le hit évènementiel, le fameux ultimatum climatique n’avait-il pas cédé la place à « la main de Thierry Henry » ?!!

    De quoi être objectivement édifié de l’échelle des valeurs dont fait preuve notre humanité !

    Alors l’environnement anthropocentriste d’un président et de gens atteints de cécité écologique ça commence effectivement à bien faire, et qu’on nous laisse pénards piller les restes…

    Et puis finissons-en vite fait avec ce mythe éminemment politicard du développement durable, un filon pourri qui n’a jamais existé que dans la tronche creuse mais cupide des sbires de la ploutocratie, de leurs ONG muselées et de leurs animateurs pathétiques, et ce, pour nous faire accroire à un futur très aléatoire.

    Alors que ce troisième millénaire ne dépassera pas un siècle, l’invention fumeuse de cette formule oxymore ne vise qu’un effet cosmétique et lubrificateur pour les derniers crimes écologiques d’un ultralibéralisme à bout de souffle, de plus en plus inquiet et donc de plus en plus cruel.

    Il ne s’agit que d’un énorme coup de poker des maîtres du monde, pour prolonger le pillage et l’agonie.

    Ils savent bien que le commun des mortels marche à tous les coups ; vous savez, ces gens, spécialement du sexe masculin, qui hurlent comme des damnés devant un match de foot…

    Le développement durable prétend réduire les déséquilibres environnementaux et les déséquilibres en termes de répartition des richesses terrestres.

    Eh bien, s’il avait fallu songer à un tel « développement durable », comme ils disent…, c’eut été dans les années 1960, avant que nous soyons prisonniers de l’inutile consumérisme, avant le pic forestier (déjà derrière nous), avant la mort biologique du sol, avant le déclin galopant de la biodiversité, avant la fin annoncée des énergies fossiles dont l’humanité dépend à 1000 %, avant que le climat ne soit déjanté par nos excès et que la mise en doute d’une telle évidence ne fasse les choux gras d’une boule de suif (qui défiait déjà les dangers de l’amiante de Jussieu)…

    En un mot, avant d’entrer dans l’irréversible.

    Car ce qui est pris n’est plus à prendre.

    La planète est peut-être encore plate pour certains, mais elle n’est pas rechargeable.

    « Ce que nous savons, c’est que nous quittons un univers ouvert, que l’on croyait infini, pour entrer dans un monde qui se rapetisse, car nous sommes de plus en plus nombreux, confrontés à une sorte de finitude tous azimuts, que ce soit en termes d’énergies fossiles, de minéraux, d’eau douce, de ressources issues du vivant... » Dominique Bourg

    TROP TARD, LES JEUX SONT FAITS, RIEN NE VA PLUS !

    Dans un système aussi pervers, tissé de démagogie ordinaire et orchestré par des faux-derches, il est devenu difficile de croire à quelque chose.

    Un excessif batelage chaque fois en amont d’une montagne qui accouche d’une souris met la puce à l’oreille.

    Tenez, même la médiatisation du chef des Kayapos amazoniens Raoni, tenu en laisse par son mentor, me fait penser à un coup de fric pour ceux qui l’instrumentent et en tirent les ficelles, et me renvoie même à l’exhibition de la Vénus Hottentote du grand chic parisien du début du XIXème siècle !

    Chirac a préfacé le livre de Raoni, mais Raoni n’a pas préfacé les mémoires chiraquiennes !!

    Pour sa promo,  le coach de Raoni lui a fait tatouer le maillot du Stade français sur le torse.

    Inévitable !

    Entre deux messes et lors d’un tour de piste dominical chez monsieur Loyal-Drucker, madame Chirac pourrait bien lui refiler quelques pièces jaunes.

    Rien ne changera rien, tout est miné.

    Heureusement que je ne suis qu’écologue, heureusement que je me déclare écosophe, excusez du peu, et pas le moins du monde « écologiste » !

    Parce que, quelle misère, quelle honte !!

    Les écolos, les vrais, les pionniers du temps des sixties, ils écoutaient pousser leur tignasse derrière René Dumont, ils chiaient dans les bottes du pouvoir et ne se laissaient pas fédérer.

    Et les flics leur foutaient sur la gueule.

    Alors, aujourd’hui, ces derniers vrais écolos, ceux qui marchent à quatre pattes parce qu'ils aiment la Terre vue de la Terre, C'EST ÉCOLOGIQUEMENT QU'ILS VOUS EMMERDENT !

    2050 : PRENEZ BIEN DATE ! RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER !

    Allez donc trier « leurs » poubelles avec Pascal Obispo, faire du compost avec Zazie, suivre la traçabilité de votre bidoche chez Carrefour et acheter un panda en peluche, l’écologisme de pacotille n’arrêtera pas le massacre.

    Bis repetita

    P.S. : Dans la série « Papi fait de l’éco-résistance », protéger la Nature passe par la colère.

    Mais je ne me suis pas renseigné, une nouvelle loi inique interdit peut-être cette colère… ?

    Ce à quoi je crois est consigné dans quelques livres qui n’ont pas les honneurs des plateaux de télé, on sait très bien pourquoi.

    Le tout dernier fait polémique à cause de son titre équivoque…

    Mais ceux qui craignent que je crache dans la soupe seront rassurés par cette fine critique :

    http://www.humaterra.info/?La-dictature-verte

    ***

    DICTATURE VERTE

    Saura-t-on l’éviter, faut-il la souhaiter ?

    300 pages, Les Presses du Midi

    http://www.amazon.fr/Dictature-verte-Tarrier-Michel/dp/28...

    Bonus pour le droit de rêver :

    Un jour, un jour (« Et l’enfant de la femme inutilement né… »)

    Lueur de fol espoir (« la poésie vit d’insomnies perpétuelles », disait René Char), en hommage à Ferrat chantant Aragon

    http://www.dailymotion.com/video/x7rg6y_jean-ferrat-un-jo...

    Bonus pour le droit d’espérer :

    La croisade des enfants

    http://www.youtube.com/watch?v=H7cHb5TeH88&feature=re...

    Bonus pour en prendre de la graine :

    René Dumont : l'homme-siècle

    http://www.onf.tv/selection/nouvellement-en-ligne/visionn...

    Michel Tarrier

    Écosophe

  • Le scientifique australien Frank Fenner ne voit aucun espoir pour l'humanité (et tant mieux !)

    End of mankind.jpg

    L'espèce humaine va s'éteindre dans 100 ans.

    Et s'il n'y avait plus rien à faire pour sauver l'humanité ?

    S'il était déjà trop tard ?

    The Australian nous apprend que pour le scientifique australien Frank Fenner, le destin de l'Homme est scellé.

    Cette éminence en ce qui concerne l'extinction des espèces est plus que sceptique quant à l'avenir de l'espèce humaine :

    L'espèce humaine va s'éteindre.

    Peu importe ce que nous faisons maintenant, c'est trop tard.

    Mais quel crédit accorder à cette assertion ?

    Le journal tient à préciser que Fenner est un scientifique reconnu : membre de l'Académie des sciences australienne et de la Royal Society.

    Son travail a été récompensé par de nombreux prix et il est l'auteur de centaines de textes scientifiques.

    A 95 ans, le scientifique accorde très peu d'interviews.

    En matière d'évolution, il s'y connaît.

    Il a étudié le phénomène sous toutes les coutures : au niveau moléculaire, au plan de l'écosystème jusque dans l'espace.

    Selon Fenner, nous allons disparaître parce que nous sommes trop nombreux.

    C'est donc la croissance de la population mondiale qui est en cause.

    Si l'on en croit l'ONU, la population mondiale atteindra les 6,9 milliards cette année.

    Une tendance démographique qui, couplée à ce que Fenner appelle notre « consommation débridée », mènera à terme à la disparition de l'espèce humaine.

    La conséquence première de nos modes de vie étant le réchauffement climatique, Fenner n'est pas plus optimiste à ce sujet :

    "Le réchauffement climatique n'en est qu'à son début.

    Mais on voit déjà des changements importants dans le temps."

    Et d'ajouter:

    "Homo sapiens va disparaître, peut-être en l'espace d'un siècle.

    Et beaucoup d'animaux aussi.

    C'est une situation irréversible.

    Je pense qu'il est trop tard.

    J'essaie de ne pas trop le dire car il y a des gens qui essaient de faire changer les choses."

    Impossible d'échapper à notre destin pour Fenner : on ne fait que repousser l'incontournable.

    Si beaucoup de scientifiques partagent ce constat, tous ne sont pas aussi catégoriques sur l'impossibilité de changer les choses.

    Ainsi, son collègue Boyden, immunologue reconverti dans l'écologie humaine, est plus optimiste :

    "Frank a peut-être raison, mais certains d'entre nous caressent l'espoir que l'on prenne conscience de la situation.

    Et qu'on en arrive aux changements nécessaires pour en arriver au développement durable."

    En attendant, du haut de son grand âge, Ferner ne peut s'empêcher de céder au sempiternel « c'était mieux avant ».

    Petite pensée pour les générations futures :

    « Les petits enfants des générations actuelles vont être confrontés à un monde beaucoup plus difficile. »

    [Lire l'article sur The Australian]

    http://www.slate.fr/story/23355/espece-humaine-extinction-dans-100-ans

    http://www.portrait.gov.au/collection/2/943/lg_Frank_Fenner_Rae.jpg

    Frank Fenner par Jude Rae

    Frank Fenner sees no hope for humans

    by Cheryl Jones, The Australian

    June 16, 2010

    FRANK Fenner doesn't engage in the skirmishes of the climate wars.

    To him, the evidence of global warming is in.

    Our fate is sealed.

    "We're going to become extinct," the eminent scientist says.

    "Whatever we do now is too late."

    Fenner is an authority on extinction.

    The emeritus professor in microbiology at the Australian National University played a leading role in sending one species into oblivion: the variola virus that causes smallpox.

    And his work on the myxoma virus suppressed wild rabbit populations on farming land in southeastern Australia in the early 1950s.

    He made the comments in an interview at his home in a leafy Canberra suburb.

    Now 95, he rarely gives interviews.

    But until recently he went into work each day at the ANU's John Curtin School of Medical Research, of which he was director from 1967 to 1973.

    Decades after his official retirement from the Centre for Resource and Environmental Studies, which he set up in 1973, he continued a routine established when he was running world-class facilities while conducting research.

    He'd get to work at 6.30am to spend a couple of hours writing textbooks before the rest of the staff arrived.

    Fenner, a fellow of the Australian Academy of Science and of the Royal Society, has received many awards and honours.

    He has published hundreds of scientific papers and written or co-written 22 books.

    He retrieves some of the books from his library.

    One of them, on smallpox, has physical as well as intellectual gravitas: it weighs 3.5kg.

    Another, on myxomatosis, was reprinted by Cambridge University Press last year, 44 years after the first edition came out.

    Fenner is chuffed, but disappointed that he could not update it with research confirming wild rabbits have developed resistance to the biological control agent.

    The study showed that myxo now had a much lower kill rate in the wild than in laboratory rabbits that had never been exposed to the virus.

    "The [wild] rabbits themselves had mutated," Fenner says.

    "It was an evolutionary change in the rabbits."

    His deep understanding of evolution has never diminished his fascination with observing it in the field.

    That understanding was shaped by studies of every scale, from the molecular level to the ecosystem and planetary levels.

    Fenner originally wanted to become a geologist but, on the advice of his father, studied medicine instead, graduating from the University of Adelaide in 1938.

    He spent his spare time studying skulls with prehistorian Norman Tindale.

    Soon after graduating, he joined the Royal Australian Army Medical Corps, serving in Egypt and Papua New Guinea.

    He is credited in part with Australia's victory in New Guinea because of his work to control malaria among the troops.

    "That quite changed my interest from looking at skulls to microbiology and virology," he says.

    But his later research in virology, focusing on pox viruses, took him also into epidemiology and population dynamics, and he would soon zoom out to view species, including our own, in their ecological context.

    His biological perspective is also geological.

    He wrote his first papers on the environment in the early 1970s, when human impact was emerging as a big problem.

    He says the Earth has entered the Anthropocene.

    Although it is not an official epoch on the geological timescale, the Anthropocene is entering scientific terminology.

    It spans the time since industrialisation, when our species started to rival ice ages and comet impacts in driving the climate on a planetary scale.

    Fenner says the real trouble is the population explosion and "unbridled consumption".

    The number of Homo sapiens is projected to exceed 6.9 billion this year, according to the UN.

    With delays in firm action on cutting greenhouse gas emissions, Fenner is pessimistic.

    "We'll undergo the same fate as the people on Easter Island," he says.

    "Climate change is just at the very beginning. But we're seeing remarkable changes in the weather already.

    "The Aborigines showed that without science and the production of carbon dioxide and global warming, they could survive for 40,000 or 50,000 years.

    But the world can't.

    The human species is likely to go the same way as many of the species that we've seen disappear.

    "Homo sapiens will become extinct, perhaps within 100 years," he says.

    "A lot of other animals will, too.

    It's an irreversible situation.

    I think it's too late.

    I try not to express that because people are trying to do something, but they keep putting it off.

    "Mitigation would slow things down a bit, but there are too many people here already."

    It's an opinion shared by some scientists but drowned out by the row between climate change sceptics and believers.

    Fenner's colleague and long-time friend Stephen Boyden, a retired professor at the ANU, says there is deep pessimism among some ecologists, but others are more optimistic.

    "Frank may be right, but some of us still harbour the hope that there will come about an awareness of the situation and, as a result, the revolutionary changes necessary to achieve ecological sustainability," says Boyden, an immunologist who turned to human ecology later in his career.

    "That's where Frank and I differ.

    We're both aware of the seriousness of the situation, but I don't accept that it's necessarily too late.

    While there's a glimmer of hope, it's worth working to solve the problem.

    We have the scientific knowledge to do it but we don't have the political will."

    Fenner will open the Healthy Climate, Planet and People symposium at the Australian Academy of Science next week, as part of the AAS Fenner conference series, which is designed to bridge the gap between environmental science and policy.

    In 1980, Fenner had the honour of announcing the global eradication of smallpox to the UN's World Health Assembly.

    The disease is the only one to have been eradicated.

    Thirty years after that occasion, his outlook is vastly different as he contemplates the chaos of a species on the brink of mass extinction.

    "As the population keeps growing to seven, eight or nine billion, there will be a lot more wars over food," he says.

    "The grandchildren of today's generations will face a much more difficult world."

  • Jean-Louis Borloo fait de la répression politique / communiqué de l'association Droits des Animaux

    http://a7.idata.over-blog.com/500x347/1/85/09/78/chasse---courre/chasse---courre-n010.jpg

    C'est trop d'honneur, Monsieur le Ministre !

    Le Ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a gratifié notre association d'un décret visant à mettre fin à ses activités d'interposition à la chasse à courre, par l'institution d'une nouvelle infraction : "l'obstruction à la chasse".

    Père Noël avant l'heure, il ajoute à la longue liste de cadeaux à un lobby décidément très écouté.

    Bien peu en effet peuvent se vanter d'obtenir des pouvoirs publics une protection pénale de leur loisir !

    Il est vrai que la Fédération Nationale des Chasseurs s'est livrée à un véritable harcèlement.

    Deux jours avant la publication du décret, elle publie un communiqué de presse, dans lequel elle déplore que "malgré des propos encourageants tenus au cours de son Assemblée Générale en Mars 2009", le "décret contre les saboteurs de chasse, promis de longue date n’est toujours pas publié !".

    Aujourd'hui donc, celui qui voudra aider un animal à échapper à une mort violente se verra puni d'une amende de 1500€.

    Les chasseurs doivent pouvoir torturer et tuer en paix, d'après Monsieur Borloo.

    La députée Martine Billard, de même que Brigitte Bardot dans sa lettre ouverte à Fillon, se sont élevées contre cette atteinte aux libertés publiques.

    La liberté d'opinion est effectivement menacée par cette mesure, qui n'avait pas été admise deux ans auparavant par l'assemblée nationale (rejet de l'article 12 de la loi Ponatowski, pourtant très favorable aux chasseurs).

    Rappelons-le, notre action était parfaitement légale avant qu'elle soit criminalisée par décret.

    C'est bien d'une répression politique qu'il s'agit.

    L'association Droits des Animaux et ses membres ne renonceront pas à faire usage de leurs libertés fondamentales.

    Comptez sur nous pour une présence sur le terrain dès la rentrée prochaine !

    Quelques réactions dans les médias : Rue 89, Le Monde.fr, LCI, France 3, AFP, France Info, RMC, Europe 1, Charlie Hebdo.

    A noter dans le prochain numéro de Charlie Hebdo (le 23 juin), interview de Gérard Charollois.

    http://www.droitsdesanimaux.net/actualites.php

  • Surpopulation : "La reproduction du néant", Méryl Pinque (Vegmag n° 32)

    http://www.ziserman.com/blog/.images/0703/foule.jpg

    La reproduction du néant

     

    « Du fait même de sa densité actuelle, l’espèce humaine vit sous une sorte de régime d’empoisonnement interne. »

    Claude Lévi-Strauss (2005)

     

    La société a toujours eu besoin des enfants des hommes, d’où la politique nataliste qu’elle mène effrontément.

    La nation en a besoin pour alimenter ses guerres en chair à canon, la religion, qui condamne la vie au nom de la Vie même, pour étendre son pouvoir, l’économie pour fonctionner.

    A l’âge des technosciences, le bétail humain est plus que jamais mis à contribution.

    Sommes-nous, pour autant, des victimes ?

    Contrairement à la majeure partie du monde, l’Occident vit (encore) en démocratie.

    Il en résulte que nous sommes en mesure de refuser le destin qu’on nous assigne.

    Mais, devenus entièrement dépendants d’un confort si chèrement payé, nous ne sommes plus en état de dire non.

    Nous ne sommes plus en état de nous battre pour changer un (dés)ordre que nous désavouons, au fond, tellement peu.

    Nous sommes partie prenante de cette volonté nataliste, comme nous le sommes de la plupart des maux qui nous accablent, et que nous appelons commodément « système ».

    Nous ne sommes pas les innocents martyrs d’un état de choses qui nous dépasse, mais les acteurs.

    Nous faisons des enfants, non seulement parce que le « système » nous y incite, mais parce que nous y trouvons notre compte narcissique : l’enfant, cet autre soi-même, est aussi la glorieuse image d’une humanité qui ne cesse de s’admirer dans le miroir de son néant.

    Car au-delà de tout ce qu’on peut invoquer, qu’est-ce qui nous pousse à nous reproduire, sinon l’invincible désir de nous perpétuer, autrement dit, d’être immortels ?

    L’anthropolâtrie fait des ravages.

    La religion de l’humanisme a pris le pas sur la religion proprement dite, et au XXIe siècle, c’est toujours le « croissez et multipliez » biblique qui fait loi, au détriment des autres sentients avec qui nous partageons la planète, et à qui nous refusons jusqu’au droit d’exister : sur une terre que nous colonisons chaque jour un peu plus, quelle place pour les animaux ?

    Chaque année, plus de cinquante milliards d’entre eux périssent dans les abattoirs : combien seront-ils demain ?

    A surpeupler le monde, ce n’est pas la vie qui triomphe, mais la mort.

    L’enfant, aujourd’hui, n’est plus un homme en devenir, mais un apprenti- consommateur.

    Ainsi voit-on, dans les supermarchés d’Occident, des caddies minuscules qui leur sont spécialement consacrés.

    De loin, l’image est éloquente : une mère de famille poussant son chariot débordant de victuailles industrielles, produit de la souffrance animale et de l’exploitation terrestre enveloppé dans des couches de plastique, et, trottant à ses côtés, son exact reflet miniature : l’enfant, appelé à devenir à son tour le « client-roi », courant dans les rayons labyrinthiques du grand magasin, où il se perd corps et âme.

    L’absurdité de la condition humaine n’est pas une absurdité de fait.

    Nous fabriquons nous-mêmes l’absurdité en refusant, par notre folie, de donner un sens au monde.

    Nous nous reproduisons alors même que la planète ne nous supporte plus.

    Nous vivons sur une terre qui, par notre faute, est en train de mourir, mais nous continuons d’engendrer, confiants dans le génie d’une espèce qui, pourtant, sème la destruction partout où elle advient, jusqu’à se condamner elle-même.

    Nous sommes en 2010 et bientôt nous serons sept milliards.

    Sept milliards d’hommes et de femmes qui, tous à des degrés divers, exterminent le vivant, saccagent la nature, confisquent la terre aux animaux et ambitionnent de vivre à l’occidentale quand ils n’y sont pas encore parvenus.

    A la fin du siècle, nous serons douze milliards, quand la terre ne peut supporter que 550 millions d’entre nous. Si nous vivions tous comme des Américains, cinq planètes seraient nécessaires.

    Dans une modernité où tout se vend et se jette, parfois sans avoir été consommé, nous ne sommes plus à un monde près : bienvenue dans l’ère kleenex !

    Nous creusons notre tombe avec quel féroce enthousiasme, indifférents aux ravages que nous perpétrons.

    Si nous faisions des enfants pour eux-mêmes et non pour nous, nous n’en ferions pas.

    Si nous désirions réellement le bonheur des « générations futures », pour reprendre la litanie consacrée, nous nous souviendrions de la prophétie de Cousteau : un enfant qui naît aujourd’hui en condamne dix à mourir demain.

    Nous sommes demain.

    A l’heure actuelle, plus d’un milliard de gens souffrent de la faim dans le monde, et plus de trois milliards de problèmes d’approvisionnement en eau potable.

    Le squelette du Sud versus l’obèse du Nord.

    « L’augmentation de la production de nourriture par hectare de terre ne va pas de pair avec l’augmentation de la population, et la planète n’a virtuellement plus de terres arables ou d’eau douce en réserve[1] », nous prévient-on.

    Las !

    Aucune politique antinataliste n’est à l’ordre du jour, et le véganisme, seul mode de vie réellement respectueux des animaux et des humains, n’est adopté que par un nombre dérisoire d’entre nous.

    Pendant ce temps, les signaux d’alerte se multiplient.

    Tous les feux, désormais, sont au rouge.

    Disparition de la biosphère, réchauffement climatique, déforestation, famines, conflits mondiaux… : dans le triste néant qui s’avance, l’explosion démographique a la responsabilité capitale.

    La surpopulation est le danger numéro un qui menace la survie planétaire.

    Pourtant, nous sommes loin d’une prise de conscience : en ce domaine, le tabou est roi.

    Lorsque le désastre aura lieu, il ne faudra pas invoquer la fatalité, ou alors reconnaître qu’elle a notre visage.

    Un monde globalisé caractérisé par la poursuite du profit et l’irresponsabilité dans tous les domaines ne pourra connaître de happy end : nous périrons de notre vanité.

    Méryl Pinque

     


    [1] « Population mondiale, agriculture et malnutrition », David Pimentel, Anne Wilson (trad. World Watch) : http://www.delaplanete.org/Population-mondiale-agriculture-et.html.

    ____

    Article paru dans le magazine Vegmag n° 32 (mai/juin 2010), "Crise, réchauffement, surpopulation... : faut-il encore faire des enfants ?" - http://vegmag.fr/accueil/

    Critique sur le site Démographie Responsable : "Véganisme et démographie" http://www.demographie-responsable.org/surpopulation/demographie/veganisme-demographie-713942.html

  • La liberté humaine : un concept philosophique vain

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    "D’abord il y eut les dieux et les rois, et ils se prosternèrent.

    Puis il y eut les stars, et ils se prosternèrent de nouveau."

    Méryl Pinque

  • L’Équateur voudrait voir l’avenir en vert

    http://www.economiesolidaire.com/images/yasuni.jpg

    Refuser d’exploiter les gisements de pétrole en Amazonie pour respecter l’environnement ?

    C’est le choix de l’Équateur, qui souhaite instaurer en échange une compensation financière internationale.

    Les Taromenani et Tagaeri, deux peuples volontairement isolés en Amazonie équatorienne sont sûrement loin d’imaginer qu’ils sont cités dans les journaux, et que l’on parle autant d’eux dans les sphères du pouvoir, en Équateur et dans le monde entier.

    Ce qu’ils savent en revanche mieux que les journalistes et les hommes politiques, c’est qu’ils vivent dans un endroit unique au monde, le parc Yasuni.

    L’une des réserves de biosphère de la planète, un paradis vert au cœur de l’Amazonie, à 300 kilomètres et 12 heures de pirogue de Quito, la capitale du pays.

    On raconte que l’on trouve autant d’espèces d’arbres dans un seul hectare de cette partie de la jungle que dans toute l’Amérique du Nord.

    1500 espèces d’arbres, 500 espèces d’oiseaux, 40% des mammifères de toute l’Amazonie…

    Un véritable or vert qui dissimule une autre richesse, bien plus convoitée : l’or noir, le pétrole.

    Près de 850 millions de barils reposent dans cette région que l’Unesco a classée « réserve mondiale de la biosphère » en 1989.

    Une aubaine pour le plus petit des pays andins dont la moitié des revenus provient de l’exportation du brut.

    Le pétrole du Yasuni, qui constitue 20% des réserves nationales de brut, pourrait rapporter près de 7 milliards de dollars au pays.

    Pourtant le brut est toujours sous terre.

    L’Equateur a dit non.

    Non à l’exploitation, non aux bénéfices mais aussi non à la pollution et à la probable disparition de deux tribus isolées, les Taromenani et les Taegari ainsi que leurs voisins Waorani.

    Provocations et démissions

    Non, à une condition.

    Une compensation financière, une participation mondiale, un effort des pays développés pour protéger un bien commun à l’humanité, l’Amazonie.

    L’Equateur demande donc aux pays riches de verser de l’argent pour alimenter un fonds qui permettra aux Equatoriens de se passer de l’argent du pétrole.

    Grâce à ce fonds, des projets d’éducation, de santé, de protection de l’environnement pourront être menés en Amazonie et dans tout le pays.

    C’est le projet phare du gouvernement Correa , le projet « Yasuni ITT », un sigle pour le nom des trois forages d’exploration se trouvant dans la zone  : Ishpingo-Tambococha-Tiputini.

    Ne restait qu’à transformer ces mots en action.

    Le sommet de Copenhague, en décembre 2009 constitue une occasion en or pour mettre en avant les idées d’un petit pays sud-américain.

    Les pays européens commencent à faire des promesses de contribution, le projet s’affiche peu à peu dans les médias.

    C’est sans compter sur le goût du rebondissement du président équatorien.

    Rafael Correa refuse que l’ONU mette les pieds dans son pays pour surveiller la mise en place du « Yasuni ITT ».

    C’était pourtant la condition des pays donateurs.

    Pour le président équatorien, ce serait une perte de souveraineté nationale.

    L’équipe « Yasuni ITT » démissionne, en désaccord avec le président.

    Février 2009.

    Nouvelle équipe.

    La protection du sous-sol amazonien est toujours au programme.

    Pour Matthieu le Quang, chercheur en sciences sociales à l’Institut d’études politiques d’Aix en Provence, collaborateur de l’équipe Yasuni ITT, “il y a désormais plusieurs défis”.

    A Quito, le nouveau « fideicomiso » qui définit les conditions d’application du projet vient d’être approuvé par le président.

    Après l’accord du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), la feuille de route devrait être signée le 22 avril à Cochabamba en Bolivie à la Conférence Mondiale des peuples sur le changement climatique.

    Tout un symbole…

    Le projet devrait repartir de l’avant.

    Des doutes subsistent, cependant.

    En Equateur, un des anciens membres de l’équipe, Roque Sevilla a fait une sortie médiatique fracassante en annonçant que le gouvernement est en train de renoncer.

    Correa voudrait exploiter le pétrole.

    Il aurait accordé une licence d’exploitation à Petroecuador, l’entreprise pétrolière nationale, et serait en train d’adopter le plan B, c’est à dire l’exploitation des gisements du Yasuni.

    Autre condition primordiale à la réussite du projet : les contributions financières des pays développés.

    Car il y a peu de promesses concrètes pour le moment.

    L’Allemagne serait prête à donner, la Belgique aussi.

    L’Espagne et la France proposent, en revanche une annulation de la dette, ce qui, selon Matthieu le Quang, serait une fausse bonne idée.

    Certains enfin, bien que défenseurs de l’environnement, jugent le projet insuffisant.

    Le « Yasuni ITT » attire l’attention internationale sur une partie minoritaire de la forêt sans s’intéresser aux destructions déjà perpétrées par les compagnies déjà présentes dans la jungle.

    Pour eux, ce projet n’est qu’un alibi, l’arbre qui cache les dégradations massives de la forêt amazonienne.

    Julie Banos

    http://www.americagora.com/lequateur-voudrait-voir-l%E2%80%99avenir-en-vert/1393