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Libération animale - Page 28

  • L'animal crédule (Gérard Charollois)

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    Parce qu’il souffre d’une vertigineuse angoisse face à ses faiblesses, sa finitude, son inéluctable déclin, l’humain s’invente des mythes, des contes d’enfants, des superstitions burlesques et consolatrices.


    L’observateur quasi-entomologiste qui contemplerait une société humaine, en s’abstrayant de son formatage, pourrait s’amuser des rites, croyances, obscurantismes accompagnant la vie de cet animal vaniteux qui se prend pour le centre de quelque chose.


    Devant nombre de ces crédulités farfelues, il m’est souvent arrivé de me distraire de la gravité du monde.


    Aussi longtemps que ces billevesées, ces histoires à dormir debout  servent  de béquilles à ceux qui en ont besoin, il convient de les considérer avec la même bienveillance que le déambulateur permettant à la personne handicapée de marcher.


    Mais lorsque l’ignorance, la stupide crédulité, la superstition conduisent aux sacrifices du vivant, elles deviennent abjectes et doivent être combattues sans pusillanimité et au risque de déplaire.


    Que d’aucuns recherchent un effet placebo dans des thérapeutiques irrationnelles n’a rien de condamnable, mais que des populations fassent massacrer les derniers rhinocéros pour se procurer leurs cornes dispensatrices de vertus aphrodisiaques, vertus que d’autres prêtent aux ailerons de requins ou aux os broyés de tigres n’est plus admissible.


    Bref, sourions gentiment devant la sottise et la naïveté, mais dénonçons l’arriération coupable de ceux qui tuent pour des chimères.


    Car, bien sûr, la corne de Rhinocéros n’a pas plus d’effets sur l’érection des asiatiques que ne l’aurait la consommation de leurs ongles ou cheveux !


    Quant à nos concitoyens, étrangers à ces médecines charlatanesques, ils font preuve du même irrationnel lorsqu’ils parlent de diverses espèces animales.


    Ainsi, le rat, sympathique rongeur doué d’une noble intelligence, demeure parer des peurs médiévales de la peste et des famines.


    La peur et haine du rat, ennemi multi-séculaire de l’homme, participent de ces préjugés obscurantistes sans le moindre fondement objectif.


    Car, notre recycleur de déchets organiques ne propage  aucune maladie pour peu que les conditions d’hygiène personnelle soient respectées.


    Le loup porte les craintes légendaires des populations arriérées, sous-informées, inaccessibles à un raisonnement à la fois scientifique et compatissant.


    Que les cinq cents loups Italiens, les deux mille loups Espagnols et ceux encore plus nombreux peuplant l’Amérique du Nord n’aient jamais dévoré quiconque n’ébranle nullement les convictions des ennemis de la nature qui perdurent à vouloir exterminer le démoniaque prédateur.


    Lorsque la nature n’est pas jardinée, domestiquée, aseptisée, les humains y voient un danger, une insupportable insécurité, appréhensions parfaitement débiles, car il est infiniment plus périlleux de séjourner dans une ville étasunienne peuplée de « beaufs » armés que de marcher, de nuit, dans une forêt avec sangliers.


    Au fond, ces croyances révèlent que l’espèce vaniteuse obéit essentiellement à son cerveau reptilien, à son inconscient, bien davantage qu’à sa raison.


    La chose ne serait pas grave si l’humain le sachant acceptait de prendre suffisamment de recul par rapport à ses préjugés pour les soumettre à l’aune de l’empathie.


    Mais, l’animal crédule est tout aussi arrogant et grégaire qu’il est sot.


    Sot, non pas à « manger du son », hélas, mais à manger du foie gras et du chapon !


    Bien à l’abri derrière ses mythes qui le justifient dans tous ses crimes contre le vivant, l’homme digère toutes les agonies.


    Gérard CHAROLLOIS

    CONVENTION VIE ET NATURE

    MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE

    POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

    www.ecologie-radicale.org


    La lettre de Gérard CHAROLLOIS    

    Dimanche 16 décembre 2012

  • Pourquoi les animaux

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    Si on me demandait pourquoi j'aime les animaux, sans l'ombre d'un doute, je répondrais : "Parce qu'ils n'ont pas trahi l'enfance."

    Nous l'avons trahie.

  • Bartabas, proxénète des animaux, expert en boucherie chevaline et tauromachie

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    Tout le monde connaît Bartabas et son spectacle Zingaro...

    Tout le monde sait que Clément Marty (alias Bartabas) excelle dans l'art équestre mais on vient d'apprendre que Bart'tabasse est aussi un expert en boucherie chevaline et en tauromachie.

    Ça choque celui qui pourrait croire que l'exploitation des animaux, que ce soit pour le cirque dit art ou l'alimentation dite gastronomique, passe par les bons sentiments.

    Ce monde amer et déçu n'a pas encore tordu le coup à la crédulité populaire.

    Lors d'un récent dialogue entre le susdit Bartabas, qui se veut culte, et des étudiants de l'Université Diderot, nous avons pu entendre de la bouche de Clément Marty (alias Bartabas), cow-boy de Courbevoie, de stupéfiantes déclarations.

    Dans son double discours, l'exégète de la cavalerie montre une grande suffisance qui prouve aussi sa gêne à l'heure du grand déballage.

    http://www.youtube.com/watch?v=PzLjv1-lrww&feature=youtu.be

    L'écuyer mange donc de la viande de cheval.

    Le prétendu ami de la plus noble conquête de l'homme (expression éminemment spéciste !) est aussi un aficionado de première et prétend que les taureaux sont hystériques.

    Un cheval serait fait pour être éventré, puis recousu..., déclare-t-il...

    Le pire de tout, je crois, c'est cette réflexion à propos du cheval éventré :"et qui est-ce qui l'a recousu ?"

    Cette contrition est sans doute la plus terrifiante.

    Elle renvoie à l'écoféminisme : l'animal victime de l'homme en appelle à la femme victime de l'homme.

    Si ce type défendait les outrages faits à la femme, après un viol, pourrait-il dire : "et qui est-ce qui l'a recousue ?".

    Ou après une infibulation : "et qui est-ce qui l'a décousue ?".

    On mesure ainsi la démence de la pensée... bartabasienne.

    "La violence présente dans la nature ne doit pas servir de justification à celle des hommes. Au contraire , l'homme en tant qu'être moral a un devoir supplémentaire face à cette réalité ." Théodore Monod

    "Quelqu’un qui s’est habitué à considérer la vie de n’importe quelle créature vivante comme sans valeur, finit par penser qu’une vie humaine ne vaut rien."
    Albert Schweitzer

    Comment peut-on aimer les chevaux et en manger ?

    La corrida de l'art ?

    Désormais considéré comme un bateleur de foire, la notoriété de l'entrepreneur de spectacles en prend un sacré coup.

    Mais peu lui chaut, sa fortune - colossale - est faite.

    Faite sur le dos des chevaux, c'est le cas de le dire.

    Pauvres, pauvres, pauvres chevaux !

    Toujours un camion, en avion, sous des chapiteaux de par le monde, jamais d'herbe fraîche, jamais d'étoiles, jamais de liberté...

    Seulement subir, obéir, obéir, subir...

    Il faut espérer que, sous la pression des associations, un proxénète des animaux à la renommée usurpée sera mis au plus vite hors d'état de nuire.

    Et qu'à défaut d'un vétérinaire, un bon psy saura recoudre l'esprit tordu d'un tortionnaire qui, il faut lui pardonner, semble avoir un pois chiche à la place de son cervelet de dompteur.
     
    Michel Tarrier
    Écologue, écosophe, essayiste
  • "Domestication, aliénation et civilisation", entrevue avec Layla AbdelRahim

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    Domestication, aliénation et civilisation (partie 1)

    Comprendre la base violente et civilisatrice qui mène à notre domestication, de l’ontologie civilisatrice à l’ontologie sauvage

    by Média Recherche Action Dominion Stories

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    Première partie d’une entrevue avec Layla AbdelRahim sur les concepts civilisateurs de l’homo sapiens moderne qui se conçoit à la fois comme ressource et comme prédateur.

    Quel rôle devrait-on occuper afin que la communauté de vie dont nous faisons partie soit viable ?

    Sujets abordés lors de l’entrevue :

    Première partie

    1. Expériences marquantes de son enfance passée en Russie et au Soudan (00:00 à 08:20)
    2. L’acquisition et la transmission de l’information culturelle (Pierre Bourdieu avec l’habitus et Richard Dawkins avec le concept de mème) (08:20  à 14:47)
    3. La civilisation est fondée ontologiquement dans la violence qui en est son premier concept. (John Zerzan et l’aliénation du réel par le langage) (14:47 à 19:49)
    4. Le moment d’aliénation selon Layla commence où nous avons décidé de nous construire comme prédateur, comme consommateur de la vie des autres. (19:59 à 42:13)
      1. La conception de ressource, tout devient une ressource y compris nous-mêmes et la conception de viol qui y est liée  (27:22 à 37:57)
        1. La surpopulation causée par la pression du premier monde qui ne peut se résoudre avec la conception de ressource (30:42 à 37:57)
      2. Réapprendre sa place parmi la communauté de vie (37:58 à 42:13)

    Deuxième partie

    1. La domestication engendre la civilisation et la reproduit (00:00 à 15:49)
      1. La civilisation est basée sur une mentalité de la pauvreté (Marshall David Sahlins, Stone Age Economics) (04:31 à 05:59)
      2. Le développement technologique, particulièrement dans le domaine de la santé, ne sert qu’à nous maintenir dans notre rôle de ressource et ne bénéficie qu’à la classe riche. (05:59 à 15:49)
        1. (Les villes, des centres de parasitisme (08:40 à 10:09))
    2. Une épistémologie sauvage basée sur une ontologie sauvage (15:49 à 22:33)
      1. La manipulation de la représentation de l’état de nature dictée par la pensée civilisatrice (18:11 à 22:33)

    Troisième partie

    1. Les luttes basées sur l’humanisme européen échouent lorsqu’elles ne remettent pas en question la création même de l’humanisme comme base aliénante du vivant (00:00 à 07:27)
      1. Dépasser les revendications orientées vers les frais de scolarité et remettre en question l’existence de ces institutions qui participent à notre domestication (01:42 à 03:40)
      2. Se poser la question « Qu’est-ce que c’est que d’être humain dans notre monde ? » nous dispose  à remettre en question notre relation au vivant. (03:40 à 05:24)
    2. Toute ethnie confondue, nous avons de la difficulté à nous concevoir hors de l’humanisme comme faisant partie des besoins des autres « humains-animaux ». (07:27 à 09:15) (Speciesism, Racism and Sexism Intertwined, Nekeisha Alexis-Baker; 07:51)
      1. Le spécisme devient la base d’une pensée qui divise et construit l’ « autre » ainsi que son oppression.  (08:11 à 09:15)
    3. Expériences actuelles qui vont à l’encontre de notre société domestiquée (09:30 à 11 :35) Expériences personnelles avec le système d’éducation et le choix de ne pas domestiquer sa fille par l’école (11:35 à 18:31)
      1. Film (en plusieurs parties): anOther story of progress (09:30 à 09:51; 11:18 à 11:35)
      2. Front de libération animale (ALF), Front de libération de la Terre (ELF) (09:51 à 10:50)
    4. Expériences personnelles avec le système d’éducation et le choix de ne pas domestiquer sa fille par l’école (11:35 à 18:31)
    5. Son expérience avec la maternité dans un contexte contraint par la croissance capitaliste postsoviétique (18:31 à 25:13)
      1. (Lasse Nordlund)
      2. Anecdote avec sa fille (23:55 à 25:13)
    6. Permettre une participation active de l’enfant à sa propre éducation et le développement de son empathie (25:13 à 30:24) La sémiologie de l’image des publicités pour l’allaitement témoigne de la hiérarchie raciste et civilisatrice qu’elle entretient (30:24 à 31:55)
      1. Mettre un enfant au monde pour sa propre raison d’être (28 :07 à 29:34)
    7. La sémiologie de l’image des publicités pour l’allaitement témoigne de la hiérarchie raciste et civilisatrice qu’elle entretient (30:24 à 31:55)
    8. L’importance de se déciviliser avant même une grossesse pour ne pas perpétuer la domestication. Qu’est-ce que c’est que de redevenir sauvage ? (31:55 à 42:10) Apprendre par l’empathie en étant en contact avec le vivant (42:10 à 45:28)
      1. La médicalisation du processus d’enfantement revient à gérer la venue d’une nouvelle ressource (35:26 à 39:10)
    9. Apprendre par l’empathie en étant en contact avec le vivant (42:10 à 45:28)
    10. L’importance de résister à la scolarisation (45:28 à 52:25)
      1. (Livre: Wild Children – Domesticated Dreams: Civilization and the Birth of Education, 46:55)
      2. Homeschooling et unschooling(50:32 à 52:25)
        1. Maria Montessori et le concept de fenêtre, moment au cours duquel l’enfant a une ouverture à apprendre sur un sujet particulier.   (51:31 à 52:25)

    Quatrième partie

    1. La domestication limite notre apprentissage et nous détruit physiquement et émotionnellement. (00:00 à 06:20)
      1. Arshavsky et Ukhtomsky, physiologistes russes (00:00 à 00:34 ; 01:53 à 04:05)
      2. Pierre Alexeiévitch Kropotkine, naturaliste qui lie la science de l’évolution et l’anarchisme (L’Entraide, un facteur de l’évolution) (00:34 à 01:53)
    2. Des exemples concrets des principes du « unschooling » et le moment où sa fille prend connaissance de l’existence de la guerre. (06:25 à 18:01)
      1. Un des principes du « unschooling » est d’être sur le terrain pour avoir un contact sensible avec le sujet que nous voulons connaître. Pour apprendre ce qu’est la guerre, elles ont fait un voyage où le conflit serbo-croate a eu lieu. (12:05 à 15:31)
      2.  Il y a une certaine arrogance des gens qui connaissaient une réalité par un récit, alors qu’ils n’ont pas acquis la connaissance sensible. (15:31 à 17:21)
    3. La littérature pour enfants cache les perspectives des auteurs sur la vie et sur leurs relations dans le monde. Layla examine les perspectives sauvages et de domestication qui forment les ontologies des Moumines de Tove Jansson (représentant le monde sauvage), de Dunno dans Mites of Flower Town de Nikolai Nosov (basé sur des postulats anarcho-socialistes), et de Winnie l’ourson dans la Forêt des Rêves bleus par Alan Alexandre Milne (basé sur les principes civilisationnel, monarchiste et capitaliste) dans Genealogies of Wilderness and Domestication in Children’s Narratives: Understanding Genesis and Genetics in the Untangling of Identity (18:01 à 27:29) Comment nous pouvons nous impliquer, en ce moment, au Québec, en défendant ces valeurs ? (34:58 à 38:04)
      1. Au-delà des luttes qui revendiquent plus de domestication, l’idée derrière tout ça est une transformation qui englobe le vivant dans son ensemble. (27:29 à 31:52 )
        1. (Livre: Wild Children – Domesticated Dreams: Civilization and the Birth of Education, 30:30)
      2. L’anarcho-primitivisme pour Layla est basé sur le dualisme parce que cette position ne peut exister qu’en présence de l’ordre auquel elle résiste. Dépassé ce dualisme, c’est la vie sauvage. (31:52 à 34:58)
    4. Comment nous pouvons nous impliquer, en ce moment, au Québec, en défendant ces valeurs ? (34:58 à 38:04)
    5. Rompre avec la domestication (38:04 à 43:15)
    6.   Dépendance à la technologie et parasitisme (43:15 à 50:37)
      1. Films : anOther story of progress, Surplus (45:46 à 46:46)
      2. La plus grande révolution est de se libérer de cette praxis dont nous avons hérité (47:23 à 50:37)

    Pour plus d’information, voici le site internet de Layla AbdelRahim : http://layla.miltsov.org/

    http://montreal.mediacoop.ca/audio/domestication-ali%C3%A9nation-et-civilisation-partie-1/12423

  • L'Allemagne va se doter d'une loi interdisant toute pratique zoophile afin de mieux protéger les animaux

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    L'Allemagne va se doter d'une loi interdisant toute pratique zoophile afin de mieux protéger les animaux.

    "Nous voulons faire interdire la zoophilie dans un projet de loi sur la protection animale", a déclaré Hans-Michael Goldmann, président de la commission du Bundestag (chambre basse du Parlement allemand) qui a planché sur la question.

    "Il est inconcevable que des souffrances soient infligées aux animaux", a expliqué ce député du Parti libéral (FDP).

    La commission parlementaire qu'il préside examinera mercredi plusieurs amendements pour boucler le texte qui pourrait être adopté par les députés en décembre.

    Selon le quotidien Tageszeitung de lundi, la nouvelle loi rendra les actes sexuels avec des animaux passibles de 25.000 euros d'amende.
  • "Si vous prétendez 'aimer' les animaux tout en consommant des produits d'origine animale, alors demandez-vous d'urgence comment vous comprenez le mot 'amour'" (Gary Francione)

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  • Pourquoi l'abolitionnisme mobilise-t-il si peu ? Parce que la plupart des "amis des animaux" exploitent les animaux

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    Dominique et Nathalie, abolitionnistes, seuls avec leur cause, comme tous les abolitionnistes, puisque nous sommes si peu à être végans.

    Militer pour l'abolition de l'exploitation animale dans son ensemble (et non pas contre une ou deux formes d'exploitation largement impopulaires comme la corrida ou le foie gras), suppose d'être végan, ou à tout le moins de s'engager à le devenir le plus tôt possible.

    Or, la presque totalité des "animalistes" ne sont pas végans, ni même végétariens.

    Il était par conséquent utopique d'imaginer rassembler du monde ne serait-ce que pour une seule manifestation abolitionniste.

    Evidemment que le véganisme dérange.

    Et pour cause : il ne fait pas de compromis avec l'exploitation.

    On respecte les animaux ou on ne les respecte pas.

    Les respecter, cela signifie nécessairement ne pas les utiliser, sous quelque forme que ce soit.

    Les "bonnes consciences" pas nettes à ce niveau n'aiment pas qu'on leur tende un miroir.

    Or c'est ce que, précisément, le véganisme éthique leur tend : un miroir.

    Le véganisme éthique ne s'accorde pas avec l'hypocrisie.

    Il ne transige pas avec la torture, la mort et l'exploitation des animaux, que les "militants" non-végans prétendent, honteusement, défendre.

    C'est là qu'intervient l'opposition entre les welfaristes/réformistes et les abolitionnistes.

    Il faut que les "amis des animaux" deviennent végans avant de pouvoir et vouloir participer à des manifestations pour la libération animale.

    Or, Dominique et Nathalie ont fait l'inverse : ils ont appelé à les rejoindre des gens qui majoritairement ne partageaient pas la cause abolitionniste, puisque les animalistes ne sont majoritairement pas végans, ni même végétariens.

    La plupart des "amis des animaux" consomment les animaux.

    Comment par conséquent pourraient-ils militer pour l'abolition de leur exploitation, puisqu'ils y participent directement ?

    Comment espérer mobiliser du monde, puisque personne ou presque n'est végan dans le "mouvement" (qui n'en est donc pas un) ?

    Il faut d'abord sensibiliser les gens au véganisme, ne pas leur faire croire, comme le font les welfaristes, qu'être végétarien est "déjà bien" ou même "suffisant", et que certaines formes d'exploitation sont moins graves que d'autres.

    Il ne faut pas leur faire croire que la viande est pire qu'un bout de fromage, un oeuf ou un verre de lait.

    Il ne faut pas leur faire croire que la fourrure est horrible, mais que le cuir l'est moins.

    Il faut leur dire que tout produit de l'exploitation produisant l'exploitation, il faut cesser de consommer les produits d'origine animale dans leur intégralité.

    Il faut leur dire que le problème n'est pas seulement le traitement des animaux, mais leur utilisation.

    Bref, il faut leur envoyer le bon message d'emblée : c'est à cette condition que le mouvement des droits des animaux pourra un jour exister.

    Les welfaristes/réformistes, partout à l'oeuvre, n'envoient pas le bon message.

    Les welfaristes/réformistes flattent l'animaliste lambda (forcément exploiteur puisque non-végan) dans le sens du poil, en n'exigeant rien de lui sinon un investissement éthique dérisoire se bornant aux limites qu'il donne à son respect des animaux, et sa cotisation bien sûr.

    Telle est ma réponse à l'article empreint de tristesse de Dominique J. et Nathalie B., organisateurs des "Manifestations pour la Libération Animale" qui s'arrêtent faute de participants, retranscrit ci-dessous in extenso.

    M. P.

    P. S. : les grandes causes meurent du "festif", maladie de notre époque.

    Ce n'est effectivement pas en exhibant son postérieur comme PETA aime à le faire qu'on respecte ceux pour qui l'on manifeste ni qu'on leur vient en aide, mais en étant végan.

    L'affligeante festivité des "manifs" animalistes welfaristes ne montre qu'une seule chose : on ne prend pas les victimes au sérieux.

    ***

    Après Lodève, le 3 novembre, nous avons déployé notre banderole sur la place des Carmes de Limoges en ce samedi 17 novembre.

    A deux, comme nous en avons  l’habitude depuis bientôt un an que nous avons commencé cette action.

    Malheureusement ce n’est pas une habitude que de notre région, Cristi à Orléans, Sarah à St-Etienne, et d’autres personnes  sont confrontées à cette pénurie de militants.

    Pourtant, me diriez-vous, des actions pour telle ou telle cause animaliste arrivent à rassembler des dizaines voire parfois des centaines de personnes.

    Certains militants sont même prêts à faire des centaines de kilomètres pour être présents, alors que là, nous proposions des manifs locales.

    Pourquoi donc une telle différence, pourquoi donc un réel boycott de la part du mouvement animaliste face à ce projet de manifs mensuelles pour la libération animale ?  

    Une opposition entre welfarisme et abolitionnisme ?

    Je ne le pense pas.

    Les personnes manifestant un jour contre la corrida, un autre jour contre l’expérimentation animale et encore un autre contre la fourrure, ne demandent pas un aménagement moins cruel de ces pratiques mais bel et bien leur abolition.

    Alors pourquoi boudent-elles le fait de manifester tous les mois près de chez elles contre toutes les formes d’exploitation animale ?

    Sans doute que notre demande d’intégrité est la conséquence d’un résultat aussi catastrophique (voir notre charte).

    Le paysage animaliste français est bien à l’image de la France.

    Le Front National est le premier parti ouvrier de France et ils font mieux que les Verts et l’Extrême-Gauche réunis quant au nombre de votants (20 %), et nous retrouvons probablement ce pourcentage dans le mouvement animaliste.

    S’ajoute à ce nombre, celles et ceux qui disent ne pas faire de politique – alors que précisément vouloir une amélioration de la condition animale est bien faire de la politique !  -  et acceptent de militer avec des gens aux idées discriminatoires.

    La tolérance est de rigueur même chez des collectifs comme le CLEDA (membre des Al-Halmarks, sic !), Animô Toulouse qui affichent pourtant être opposés à toutes les formes de discrimination mais qui acceptent les gens d’extrême-droite ou leurs sympathisants, pour faire du nombre !!

    Nous avons aussi été très étonnés que non seulement la question d’être vegan ou du moins en passe de l’être fasse débat mais pire encore provoque des clashes ici ou là.

    Nous n’exigions pas la « pureté vegane » mais que l’on y vienne à brève échéance.

    Quoi de plus normal quand on revendique la libération animale, et il faudra bien que l’on m’explique comment trouver à manger un morceau de cadavre si  d’aventure nous obtenions la libération animale ?

    Oui, comment et pourquoi  manifester pour une chose dont au fond de soi-même, on n’a  pas envie qu’elle se réalise ?

    Peut-être parce qu’aujourd’hui, nous sommes passés  dans l’ère du militantisme-divertissement à fort renfort de musique, saynettes (plus ou moins pitoyables). 

    On m’a même rapporté que sans ces mises en scènes, les manifestants ne viendraient pas et j’en conclus donc qu’elles ne sont pas là pour sensibiliser les passants mais pour « occuper » les manifestants.

    C’est d’une tristesse !...

    Au final de cette hécatombe, nous sommes en droit de penser que le concept de libération animale, de vouloir affirmer, revendiquer son opposition à toutes les formes de maltraitance et de cruauté envers tous les animaux n’est pas, encore, à l’ordre du jour chez les militants.

    Bien sûr, comme il nous fut dit, il existe bien d’autres façons de militer ; écrire un livre, produire un film, tenir des stands mais nous restons dans ces cas encore et toujours dans l’information mais jamais dans la revendication, dans l’affirmation que de la violence envers les animaux nous n’en voulons plus.

    Imaginez un instant  si des centaines de personnes  ici ou là, à travers la France et dans le monde s’étaient élevées, chaque mois, pour affirmer sa volonté de ne plus voir les animaux souffrir et mourir de notre égoïsme, de notre lâcheté et de notre cupidité.

    Imaginez un instant que le refus du spécisme devienne une force irrésistible pour le détruire et que nos frères animaux rejoignent la communauté des terriens et que nous prenions aussi en compte leurs intérêts.

    Imaginez !

    Ce projet n’aura donc vécu qu’un an !

    Le blog sera laissé en veilleuse.

    Celles et ceux en accord et avec cette démarche et avec notre charte peuvent nous contacter si elles comptent être réellement actives.

    Nous les en remercions comme nous remercions celles et ceux qui nous ont suivi dans cette aventure Lausanimaliste, Genèvanimaliste, Front d’Action Animaux, Mouvement Vegan ou qui nous ont rejoint au cours des derniers mois comme le MAS ou Olga.

    Ce n’est qu’un au revoir, dans l’espoir qu’il soit de courte durée !

    Libération Animale Totale et Absolue.

    http://leurvienenousappartientpas.over-blog.com/article-ce-n-est-qu-un-au-revoir-112582826-comments.html#anchorComment

  • Retour sur un massacre (Le Hors Humain)

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    ETAT D’URGENCE : EXTERMINATION PROGRAMMEE DANS LA COMMUNAUTE EUROPEENNE.

    Ce ne sont pas les mouches qui ont brulé vifs 80000 chiens errants afin d'assainir la Coupe d'Europe de Football 2012.

    La propreté était de mise autour d'un ballon.

    A quand la grande épuration des SDF errants ces sportifs du macadam ?

    Alors Humain, ça ne vous rappelle rien ?

    Attention danger, l’armée fantôme existe bel et bien et sa vengeance sera terrible pour les responsables de ce carnage.

    © Le Hors Humain.

    http://www.horshumain.org/blog/horshumain/365/#les-commentaires

  • L'imposture du concept moral d'humanité

    http://e2.img.v4.skyrock.net/9682/63539682/pics/2558801125_1.jpg

    Une vache dans le couloir de la mort.