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Libération animale - Page 40

  • Corrida : Marboz (Ain) récidive

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    Marboz : corridas remises en cause (communiqué de l'Alliance Anticorrida)

    Depuis 2008, l’Alliance Anticorrida et l’OABA (Œuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs) se mobilisent contre l'implantation de spectacles qui constituent une porte d'entrée manifeste aux corridas à Marboz, dans l'Ain, département qui n'a aucune tradition taurine.

    Alain Gestas, le maire nous avait pourtant assuré que : « le spectacle organisé par le comité des fêtes local ne comporte aucune mise à mort et depuis trois années, se déroulent des festivités où aucune maltraitance, ni agression vis-à-vis des animaux n'ont été relevées ».

    Or les 24 et 25 juillet prochain doit se dérouler, d'après Le Progrès, une corrida portugaise, spectacle au cours duquel des taureaux sont combattus, à cheval par des rejoneadores, à l'aide de trois rejons de châtiment composés d’une lame à double arête de 18 cm de long, trois paires de banderilles longues ou courtes et trois fers décorés d’une rose en papier qui sont fichés dans le corps de l’animal (c.f. Règlement taurin municipal).

    Sans réponse de la mairie, les deux associations ont saisi Régis Guyot, préfet de l'Ain et la Direction des services vétérinaires qui assurent avoir « entendu leur cri d'alarme ».

    Les pouvoirs publics ont « rappelé au président du comité des fêtes de Marboz la règlementation applicable tant en matière sanitaire qu'en matière de protection animale » estimant, que, « si les conditions prévues par les textes applicables devaient ne pas être remplies, [ils veilleraient] à ce que le spectacle prévu ne puisse avoir lieu ».

    Sans réponse rapide du maire, l’OABA et l’Alliance Anticorrida saisiront le juge des référés pour faire interdire cette corrida, compte tenu du caractère manifestement illicite du spectacle programmé.

    http://www.allianceanticorrida.fr/infos.html

  • Une ingénieure de la NASA démissionne en raison du programme de tests sur des primates de la NASA

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    Ingénieure aérospatiale à la NASA, April Evans a démissionné de son poste d'architecte au sein du programme de la Station spatiale internationale (ISS en anglais) suite à la décision de la NASA d'effectuer des tests d'irradiation sur des primates, et ce après 30 ans de non-utilisation de primates.

    Une décision qu'Evans considère comme un pas en arrière majeur dans l'histoire des tests sur animaux pratiqués par la NASA.

    NASA aerospace engineer April Evans has resigned her position as a space architect on the International Space Station (ISS) program as a result of NASA’s decision to conduct primate irradiation testing after 30 years of non-usage, a decision Evans believes is a major step backward for NASA’s animal testing record.

    Evans argues that not only do primate irradiation experiments fall out of line with the Obama administration’s long range objective of developing new technologies to shield space radiations, but it also risks current and future international relations and partnerships crucial to NASA’s success.

    Take Action! Oppose NASA Space Experiments

    Evans’ concerns and opposition to NASA primate testing have been met with support by the European Space Agency (ESA) along with Animal Defenders International (ADI), a campaign group whose objective is legislative action in protection of animals.

    In an April 1, 2010 letter to ADI, ESA Director General Jean-Jacques Dordain categorically opposed the “necessity of complementary experiments with monkeys in combination with the human research objectives of Mars500,” and further declined “any interest in monkey research and does not consider any need or use for such result.”

    Evans, a nine-year veteran of the Human Spaceflight Program, served as the NASA VIPER ISS Visiting Vehicles Integration team lead for the past three years at NASA’s Johnson Space Center in Houston, Texas, prior to her resignation.

    She is a recipient of the NASA Space Flight Awareness Honoree award, a designation granted to fewer than one percent of the total NASA government and contractor workforce annually for their excellence.

    “After much deliberation, I resigned from NASA because I could not support the scientific justification for this monkey radiobiology experiment,” wrote Evans in a letter last week to Samuel Aronson, director of the Brookhaven National Laboratory, which was contracted by NASA to conduct the tests on squirrel monkeys.

    Instead, Evans has encouraged NASA to focus on developing space radiation shielding.

    “Both astronauts and hardware are at risk from the space radiation environment.

    This is a problem that all space agencies will have to solve for interplanetary space travel.

    Space vehicle radiation shielding is necessary technology for a sustainable long-term human space exploration program.“ Evans said to ADI.

    She believes that scientists and engineers should be given the chance and time to advance shielding technology.

    Pasadena Weekly reported that NASA Administrator Charles F. Bolden defended such experimentation calling it “very strongly peer-reviewed” and “very humane.”

    However, he did not comment on the growing internal debate and apparent contradiction between the proposed test and the new direction NASA received from the Obama administration.

    “These tests were proposed to support a schedule for space exploration that no longer exists,“ said Evans.

    “Experiments on primates only take focus away from the critical need for shielding technology.”

    She wrote in her letter to Samuel Aronson that “the planned monkey experiment focuses on predicting how the human brain may function after space radiation exposure.

    This isn’t solving the problem of space radiation; it’s merely further refining our measurements of the consequences”.

    Animal Defenders International has also written to NASA and Brookhaven National Laboratory, urging them to consider their European counterpart’s decision to not conduct these tests.

    “These tests are not only inhumane, they are also not a wise choice of the times. They are costly and scientifically unsupported.

    We urge NASA to stop ignoring the overwhelming opposition to these tests coming from the international space community, as well as from its own rank” said Jan Creamer, President of ADI.

    “We also would like to urge other NASA employees who object to these experiments to voice their opposition.”

    In the face of a nationwide budgetary crisis, the costs associated with the planned experiments have also raised concern.

    Reports indicate that these controversial radiation tests will cost an estimated $1.75 million of taxpayer money.

    Just two weeks ago, however, NASA announced potential layoffs of up to 5,000 workers, while suspending NASA’s back-to-the-moon Constellation program due to budgetary shortages.

    Take Action:

    Please write a polite letter for the attention of the NASA Administrator Charles F. Bolden Jr. Please request that he reconsider financing such horrific experiments.

    Public Communications Office,

    NASA Headquarters,

    Suite 5K39,

    Washington, DC

    20546-0001

    E-mail: public-inquiries@hq.nasa.gov

  • A propos de "La Raison des plus forts" : chronique de Christophe Léon

    http://www.ecologitheque.com/lib/raison.gif

    « De la façon dont nos sociétés affrontent [la question animale] dépend le sort de plus d’êtres chaque année qu’il n’a jamais existé d’humains à la surface de la Terre…

    Cet enjeu-là est premier. En soi, il est colossal. »

    Les animaux non-humains ont-ils une conscience ?

    La fourmi, le tatou ou l’oursin ont-ils des facultés mentales, bref sont-ils en mesure d’appréhender leur environnement et de réagir/agir en conséquence autrement que par instinct ?

    Le « propre de l’homme » est-il si propre que cela ?

    Autant de questions auxquelles tente de répondre La raison des plus forts, dans la collection Radicaux libres des éditions IMHO.

    Sous la direction de Pierre Jouventin, David Chauvet & Enrique Utria, ce livre, à travers onze essais, s’attaque de front à un dogme millénaire, celui de l’Homme tout puissant dominant la Création et ne cédant à l’animal non-humain que la part du pauvre, celle qui le réduit à l’état d’animal-machine, seulement bon à servir et à être exploité en conséquence.

    Aujourd’hui encore, dire que l’humain est un animal comme un autre et qu’il est partie (importante certes, mais partie seulement) d’un ensemble bien plus grand qui inclut toutes les espèces animales, est souvent entendu comme une grosse bêtise, voire comme une provocation.

    Et pourtant…

    « … les actes de ce colloque [le 14 novembre 2009 se tenait à l’université de Paris V René Descartes un colloque dont le thème était : "Sommes-nous prêts à élargir aux animaux notre considération ?"] tendent à justifier que le cercle de l’égalité soit désormais élargi aux animaux non-humains, de même qu’au cours des siècles se sont progressivement effacées les barrières que certains traçaient autour des notions de race, de sexe, de tribu, ou de nation. »

    Hélas, l’égalité pour les animaux non-humains n’est pas encore pour demain — en premier lieu pour des raisons purement économiques.

    Par défaut, nos modes de consommation et de marchandisation du vivant font que la viande est devenue au fil des années un produit de base de notre alimentation.

    Comment alors faire admettre que lorsque nous mangeons de la viande, de l’animal non-humain, nous ne mangeons pas quelque chose mais quelqu’un ?

    Accorder à l’animal non-humain une conscience serait lui reconnaître une fonction autre qu’utilitaire, une existence égale et comparable à l’humain.

    Cette idée est dérangeante parce qu’elle semble nous réduire, alors qu’à mieux y réfléchir elle nous grandit.

    Et inutile de prendre la science à témoin sur notre supposée supériorité génétique :

    « … notre génome, s’il est plus grand que celui de la carpe et de la poule, est moindre par rapport à celui de la souris, du lys et de l’amibe, ce qui a surpris bien des généticiens qui s’attendaient à ce que l’homme soit l’être au génome le plus grand puisque supposé le plus complexe… »

    La raison des plus forts
    bat en brèche la notion commune du « propre de l’homme » qui fait de nous des êtres différenciés de l’espèce animale, et qui nous conduit à penser que nous sommes les maîtres du monde, les Phénix incontestables de l’Univers.

    Qu’est-ce que le « propre de l’homme », si ce n’est la faculté de se prendre pour ce que nous ne sommes pas, et le moyen d’asseoir notre pouvoir sur les animaux non-humains en les exploitant, les tuant, les dévorant ou les maltraitant ?

    Dénier la conscience aux animaux autres que nous est ce que nous avons trouvé de plus commode pour nous dédouaner.

    « Le propre de l’homme n’est plus vraiment un problème de science et, comme le roi nu, il apparaît pour ce qu’il est en réalité, un jugement de valeur, une simple question de point de vue. »

    Plus loin, David Chauvet dans son essai, intitulé Les animaux, ces êtres de raison, examine le bien-fondé de ce « propre de l’homme » et ce qu’il a permis de justifier : « l’hégémonie humaine sur le reste du monde animal. »

    Nier la raison animale, faire accroire que ces êtres agissent de manière exclusivement instinctive, sans former de projet, autorise à ce qu’on les tue sans qu’il n’en soit autrement affecté que biologiquement.

    Le sacrifice de l’animal non-humain serait un sacrifice neutre.

    Alors que pour le moins, et si l’on veut rester objectif et entreprendre une démarche scientifique, il faudrait partir du principe (de précaution ?) que « la raison est peut-être présente chez certains autres animaux que l’humain » ce qui devrait nous amener à réfléchir sur nos actes.

    Et encore :

    « Les animaux ne réagissent pas aveuglément à l’environnement, ils analysent et en tirent des conséquences, comme chacun en convient à présent.

    À l’évidence, la raison ne fait pas partie du fameux « propre de l’homme ».

    Les contributions et textes complémentaires, parce qu’ils abordent un éventail complet de ce qu’on appelle la condition animale, font de
    La raison des plus forts un ouvrage essentiel, qui permet de mieux comprendre et de mieux entrevoir les enjeux écologiques, environnementaux, sociaux et politiques liés à notre interprétation du monde.

    Il ouvre une réflexion sur ce qu’entraînerait la reconnaissance de facultés mentales aux animaux , ainsi que sur les adaptations et changements que cela induirait.

    La raison des plus forts
    , un livre nécessaire, érudit et passionnant.

    La raison des plus forts, sous la direction de Pierre Jouventin, David Chauvet & Enrique Utria, col. Radicaux libres, éd. IMHO

    Pour en savoir plus : http://www.imho.fr

    Christophe Léon
    www.christophe-leon.fr

    http://www.ecologitheque.com/raison.html

  • "La Raison des plus forts" : interview de Pierre Jouventin et David Chauvet

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    Interview de Pierre Jouventin et David Chauvet,  co-directeurs, avec Enrique Utria, du livre La raison des plus forts - La conscience déniée aux animaux (éditions IMHO, collection Radicaux libres).

    chroniqué sur L'écologithèque le 23 juin 2010

    Question : Pierre Jouventin et David Chauvet (avec Enrique Utria) vous avez dirigé la réalisation de l’ouvrage La Raison des plus forts, paru aux éditions IMHO dans la collection Radicaux libres.

    Pourquoi ce livre consacré à la condition animale et, particulièrement, à la conscience animale ?

    Pierre Jouventin
    : Tout simplement parce que c’est d’actualité même si beaucoup ne s’en rendent pas compte.

    Depuis un demi-siècle, nous en savons mille fois plus sur le comportement des animaux que depuis l’aube de l’humanité et ce n’est pas du tout ce que l’on attendait.

    Pourtant, il y a un siècle et demi, Darwin nous avait appris d’une part que l’homme est issu du monde animal et d’autre part que la différence entre lui et les autres être vivants est une question de degré, non de nature.

    Or toute notre culture judéo-chrétienne définit l’homme par opposition à l’animal auquel il manquerait l’intelligence, la raison, l’abstraction, la morale, la culture, etc.

    Tout ceci est remis en question par les découvertes récentes et a été pris en compte dans les pays anglophones mais pas encore chez nous.

    La première contribution de ce volume collectif consiste donc à montrer que « le propre de l’homme » s’est dissous dans la biologie moderne et qu’il faut désormais en tenir compte en sciences humaines.

    David Chauvet
    : Paradoxalement, si la sensibilité des animaux est aujourd'hui évidente pour tout le monde, leur conscience est niée.

    Cette « mentaphobie » reflète une crainte de considérer les animaux comme de véritables individus.

    C'est à l'évidence une stratégie d'exclusion.

    Pourrions-nous aussi facilement les manger, porter leur peau, s'amuser à les chasser, entre autres, si nous ne les considérions pas comme des êtres sans conscience ?

    On oppose souvent aux défenseurs des animaux le fameux « cri de la carotte », façon de dire que les animaux non-humains et les plantes sont à situer au même niveau, qu'on peut tuer les uns comme les autres sans commettre une faute.

    Reconnaître une conscience aux autres animaux serait accepter le fait qu'ils ont une volonté, que l'on contrarie de manière parfaitement illégitime.

    Autrement dit, ce serait admettre que nous faisons d'eux des esclaves, et que le fait de les tuer, même « humainement », est un crime. 

    Question : Prétendre que les animaux non-humains ont accès à une conscience, et qu’ils ne diffèrent en rien (ou presque) de l’homme dans ce domaine, n’est-ce pas « révolutionnaire », dans le sens d’un changement radical de notre conception du monde ?

    L’animal est-il l’égal de l’homme ?

    Pierre Jouventin
    : Vous basez déjà les rapports entre l’homme et l’animal sur un rapport de force et c’est d’ailleurs ce que soulève  notre titre inspiré de La Fontaine : La raison des plus forts.

    Pourquoi faudrait-il nécessairement que l’homme soit supérieur à l’animal si ce n’était pour lui imposer sa dure loi ?

    L’homme ne serait-il pas au contraire plus moral s’il ne cherchait pas systématiquement à réduire par la force tous les autres êtres vivants, entraînant cette crise majeure de la biodiversité à laquelle nous assistons et qui n’est qu’un volet de la crise écologique dans laquelle nous entrons ?

    Personne ne prétend que l’homme ne diffère pas des autres espèces : toutes sont différentes.

    Si l’homme est une espèce originale, il n’a jamais été, scientifiquement parlant, le couronnement de l’évolution animale.

    David Chauvet
    : L'idée que les animaux sont des êtres rationnels, doués de conscience, de volonté, est sans doute encore « révolutionnaire » pour beaucoup de nos contemporains.

    Ceux-ci vivent en effet sous l'empire de préjugés confortables, tant au regard d'une dignité humaine établie aux dépens des animaux, que pour ce qui concerne la légitimité d'utiliser ces derniers comme des moyens au service de nos fins (y compris les plus superfétatoires).

    Mais, comme l'a rappelé tout à l'heure Pierre Jouventin, les scientifiques, et certains en témoignent dans La Raison des plus forts, ne mettent plus en doute l'existence de la conscience animale depuis presque un demi-siècle.

    Les preuves s'accumulent, corroborant ce que chacun pouvait facilement percevoir en observant son chien ou son chat.

    Il est vrai que peu entretiennent avec les vaches ou les cochons d'autres relations que celle qui passe par leur assiette.

    Question : La société de consommation et de marchandisation du vivant, notamment l’industrie de la viande, ne sont-elles pas fondées sur l’idée commune que l’animal n’a pas de conscience et, qu’en conséquence, on peut le tuer et le consommer « sans modération » ?

    L’élevage et l’abattage des animaux ne sont-ils pas entrés dans nos imaginaires comme une banalité qui ne choque plus personne ?

    Est-il encore possible de changer cette vision ?

    Pierre Jouventin
    : Les éleveurs, les chasseurs et les fermiers d’antan se trouvaient au moins devant un problème de conscience qu’ils écartaient pour des raisons de survie.

    Or nous ne sommes plus confrontés à cet impératif et nous ne côtoyons plus les animaux que nous mangeons.

    La plupart de nos concitoyens sont des citadins qui affectionnent les animaux de compagnie mais oublient qu’ils mangent des animaux de boucherie, souvent très sociables comme les cochons, élevés dans des conditions qui n’ont plus rien à voir avec celles des animaux de ferme d’antan.

    La société industrielle a transformé des êtres sensibles en objets de consommation et il n’est pas inutile d’en prendre conscience.

    David Chauvet : Il est fort heureusement possible de changer cette vision d'un abattage allant de soi parce que les animaux, prétendument dénués de conscience, seraient « là pour ça », comme on le dit souvent.

    Ceci plus que jamais car à aucun moment de l'Histoire nous n'avons eu autant de preuves de la conscience animale.

    Les esprits chagrins ont à cœur de la nier, comme on a pu dénier une âme aux Indiens ou aux Noirs lorsqu'il était question de justifier leur asservissement.

    Peut-être faudrait-il que les animaux aient à leur tour leur controverse de Valladolid !

    Les préjugés ont toujours eu la peau dure.

    Pour ne citer qu'un exemple, il est à mon sens profondément anormal et choquant qu'on continue d'enseigner aux élèves que l'humain est le seul « animal raisonnable » et que les animaux sont des « êtres d'instinct ».

    C'est nier tant le savoir scientifique actuel que le débat philosophique qui a lieu sur le sujet depuis des siècles !

    cochon.jpg

    Question : Pourquoi apporter de la considération à l’animal non-humain et lui accorder une conscience ?

    Cela n’entraîne-t-il pas un bouleversement de nos modes de vie ?

    Est-ce vraiment souhaitable ?

    David Chauvet
    : C'est une nécessité d'un point de vue éthique, ce qui en soi représente une raison suffisante : est-ce qu'on se demanderait aujourd'hui si l'abolition de l'esclavage des Noirs était souhaitable, bien que cela pouvait modifier l'organisation sociale et économique de l'époque ?

    Dès lors que nous n'avons pas besoin d'utiliser les animaux pour vivre (par exemple, on peut se passer de viande), il n'existe aucune justification pertinente à leur exploitation.

    Sauf le plaisir ou la tradition diraient certains, mais est-ce là ce qui doit déterminer notre conduite ?

    Nous n'aurions plus qu'à oublier toute idée d'éthique pour nous en tenir aux arguments que nous dicte notre estomac.

    Pierre Jouventin
    : Sans même devenir végétarien par éthique, nous risquons fort de ne plus avoir le choix d’ici quelques dizaines d’années et de devoir réduire notre consommation de viande pour des raisons économiques et écologiques car la production de viande coûte sept fois plus que la production de végétaux, un surcoût qui va se poser de plus en plus dans un monde où la productivité alimentaire ne parvient plus à nourrir un nombre croissant de bouches…

    Question : « Le propre de l’homme » est-il négociable ?

    Donner un statut d’égalité à l’animal non-humain, n’est-ce pas faire voler en éclat l’idée de la supériorité de l’homme et de son bon droit de disposer des autres espèces vivantes à son profit ?

    Plus généralement, sommes-nous prêts à nous considérer comme des animaux ?

    David Chauvet
    : Effectivement, nous sommes des animaux, et pourtant beaucoup d'entre nous (pas seulement les intégristes religieux) refusent de le reconnaître.

    L'espèce humaine constituerait à les entendre un règne à part !

    Ces conceptions, très lointaines des réalités scientifiques, en disent long sur l'obscurantisme dans lequel nous baignons, nous qui croyons être parvenus au firmament de la civilisation.

    D'autres cultures que la nôtre, notamment en Asie, ne sombrent pas dans ce travers anthropocentriste, au final proprement occidental.

    En Inde, les Bishnoïs considèrent le fait de tuer les animaux comme un meurtre.

    Nous avons longtemps jeté un regard condescendant sur ces autres civilisations.

    Ne serait-il pas temps de s'inspirer de ce qui, chez eux, est moralement supérieur ?

    Pierre Jouventin
    : Il est vexant d’être assimilé à un animal seulement si l’on ne parvient pas à s’émanciper des préjugés.

    Le mot « chien » peut être considéré comme une insulte ou comme un nom d’animal sans connotation péjorative et les nombreux amateurs de chiens ne me contrediront pas.

    L’homme est une espèce qui fait scientifiquement partie de la famille des primates ou singes.

    Cela peut nous défriser mais il y a plus de différence génétique entre un gorille et un chimpanzé qu’entre ce dernier et l’homme…

    Question : La compréhension de l’Autre passe-t-elle par la considération de l’animal non-humain en tant que sujet plutôt qu’objet ?

    Pierre Jouventin
    : Le problème de l’altérité est central pour définir ce qu’est un homme.

    Il y a seulement quelques dizaines d’années, les Noirs n’étaient pas considérés comme des humains mais comme des animaux, c'est-à-dire des esclaves taillables et corvéables à merci.

    Les enfants et plus récemment les femmes sont aussi passés par ce statut infériorisé puisque le droit de vote en France ne leur a été donné qu’en 1944. 

    David Chauvet
    : Il est certain que la réification des animaux a aussi des conséquences sur notre manière de percevoir certains humains.

    Ce propos est également présent dans l'ouvrage, où je démontre que la pensée de certains opposants aux droits des animaux, comme l'ethnologue Jean-Pierre Digard, fonctionne à l'égard des « espèces inférieures », comme celle des racistes à l'égard des « races inférieures ».

    Question : Écrire que « les humains sont devenus l’espèce la plus dangereuse jamais engendrée par la Nature » ne risque-t-il pas d’être compris comme une provocation ?

    Pierre Jouventin : La formulation est sans doute provocante mais quelle autre espèce a fait autant de dégâts à la planète et aux autres êtres vivants ?

    Il n’est plus temps d’être diplomate car la question se pose aujourd’hui d’une manière aiguë : si l’homme continue dans la même voie, il aura provoqué une hécatombe (animale puis sans doute humaine) et aura transformé son milieu de vie en un désert d’ici moins d’un siècle…

    David Chauvet : Comprendre ce passage du texte de la philosophe Maxine Sheets-Johnstone comme une simple provocation serait passer à coté de son propos.

    Mais il me semble à moi aussi difficilement contestable que nous sommes, parmi tous les animaux, les plus meurtriers.

    Si le propos a de quoi surprendre, c'est peut-être parce que nous aimons nous définir comme des prodiges de l'éthique, comme l'explique Estiva Reus dans l'ouvrage.

    Mais pourquoi n'appliquons-nous pas les principes moraux que nous élaborons avec fierté ?

    La contribution de Reus fournit d'excellentes explications à cela, notamment par son analyse des différentes options s'offrant à nous (par exemple, polluer ou ne pas polluer), certaines étant préférées pour le seul motif qu'elles étaient là avant les autres.

    L'humain est un animal social !

    Question : Pour terminer, les bêtes sont-elles vraiment des êtres sentants comme nous ?

    Quelle place faudrait-il leur donner sur cette Terre ?

    Et quelle place nous donner parmi elles ?

    Pierre Jouventin
    : Les bêtes sont le reflet de nous-mêmes : si nous ne parvenons pas à vivre en harmonie avec les autres êtres vivants et notre milieu de vie, l’avenir de notre espèce est compromis : dorénavant, l’écologie (science des rapports entre l’animal et son milieu) et l’éthologie (science du comportement animal) se rejoignent.

    David Chauvet
    : D'un point de vue strictement pratique, reconnaître quelque considération aux animaux ne modifierait pas fondamentalement l'organisation de notre société.

    Certes, des activités disparaîtraient, mais elles seraient remplacées par d'autres.

    Par contre,  disons-le à nouveau, il est désormais acquis que la consommation de viande, principale source de souffrance et de mort pour les animaux, représente au surcroît un très grand danger pour la planète, et pourrait avoir de fâcheuses conséquences dans un avenir de plus en plus proche.

    Notre intérêt matériel coïncide donc avec l'impératif moral de respecter les animaux. Fabrice Nicolino dans Bidoche a qualifié le «mouvement végétarien» comme étant « l’un des mouvements sociaux les plus responsables de la planète ».

    Ne serait-ce pas une bonne chose qu'on cesse de railler les défenseurs des animaux et qu'on les entende enfin ?

    Pour réagir à l'interview, laissez vos messages à : itw@ecologitheque.com, ils seront publiés après modération.

    http://www.ecologitheque.com/itwraison.html

  • Le scientifique australien Frank Fenner ne voit aucun espoir pour l'humanité (et tant mieux !)

    End of mankind.jpg

    L'espèce humaine va s'éteindre dans 100 ans.

    Et s'il n'y avait plus rien à faire pour sauver l'humanité ?

    S'il était déjà trop tard ?

    The Australian nous apprend que pour le scientifique australien Frank Fenner, le destin de l'Homme est scellé.

    Cette éminence en ce qui concerne l'extinction des espèces est plus que sceptique quant à l'avenir de l'espèce humaine :

    L'espèce humaine va s'éteindre.

    Peu importe ce que nous faisons maintenant, c'est trop tard.

    Mais quel crédit accorder à cette assertion ?

    Le journal tient à préciser que Fenner est un scientifique reconnu : membre de l'Académie des sciences australienne et de la Royal Society.

    Son travail a été récompensé par de nombreux prix et il est l'auteur de centaines de textes scientifiques.

    A 95 ans, le scientifique accorde très peu d'interviews.

    En matière d'évolution, il s'y connaît.

    Il a étudié le phénomène sous toutes les coutures : au niveau moléculaire, au plan de l'écosystème jusque dans l'espace.

    Selon Fenner, nous allons disparaître parce que nous sommes trop nombreux.

    C'est donc la croissance de la population mondiale qui est en cause.

    Si l'on en croit l'ONU, la population mondiale atteindra les 6,9 milliards cette année.

    Une tendance démographique qui, couplée à ce que Fenner appelle notre « consommation débridée », mènera à terme à la disparition de l'espèce humaine.

    La conséquence première de nos modes de vie étant le réchauffement climatique, Fenner n'est pas plus optimiste à ce sujet :

    "Le réchauffement climatique n'en est qu'à son début.

    Mais on voit déjà des changements importants dans le temps."

    Et d'ajouter:

    "Homo sapiens va disparaître, peut-être en l'espace d'un siècle.

    Et beaucoup d'animaux aussi.

    C'est une situation irréversible.

    Je pense qu'il est trop tard.

    J'essaie de ne pas trop le dire car il y a des gens qui essaient de faire changer les choses."

    Impossible d'échapper à notre destin pour Fenner : on ne fait que repousser l'incontournable.

    Si beaucoup de scientifiques partagent ce constat, tous ne sont pas aussi catégoriques sur l'impossibilité de changer les choses.

    Ainsi, son collègue Boyden, immunologue reconverti dans l'écologie humaine, est plus optimiste :

    "Frank a peut-être raison, mais certains d'entre nous caressent l'espoir que l'on prenne conscience de la situation.

    Et qu'on en arrive aux changements nécessaires pour en arriver au développement durable."

    En attendant, du haut de son grand âge, Ferner ne peut s'empêcher de céder au sempiternel « c'était mieux avant ».

    Petite pensée pour les générations futures :

    « Les petits enfants des générations actuelles vont être confrontés à un monde beaucoup plus difficile. »

    [Lire l'article sur The Australian]

    http://www.slate.fr/story/23355/espece-humaine-extinction-dans-100-ans

    http://www.portrait.gov.au/collection/2/943/lg_Frank_Fenner_Rae.jpg

    Frank Fenner par Jude Rae

    Frank Fenner sees no hope for humans

    by Cheryl Jones, The Australian

    June 16, 2010

    FRANK Fenner doesn't engage in the skirmishes of the climate wars.

    To him, the evidence of global warming is in.

    Our fate is sealed.

    "We're going to become extinct," the eminent scientist says.

    "Whatever we do now is too late."

    Fenner is an authority on extinction.

    The emeritus professor in microbiology at the Australian National University played a leading role in sending one species into oblivion: the variola virus that causes smallpox.

    And his work on the myxoma virus suppressed wild rabbit populations on farming land in southeastern Australia in the early 1950s.

    He made the comments in an interview at his home in a leafy Canberra suburb.

    Now 95, he rarely gives interviews.

    But until recently he went into work each day at the ANU's John Curtin School of Medical Research, of which he was director from 1967 to 1973.

    Decades after his official retirement from the Centre for Resource and Environmental Studies, which he set up in 1973, he continued a routine established when he was running world-class facilities while conducting research.

    He'd get to work at 6.30am to spend a couple of hours writing textbooks before the rest of the staff arrived.

    Fenner, a fellow of the Australian Academy of Science and of the Royal Society, has received many awards and honours.

    He has published hundreds of scientific papers and written or co-written 22 books.

    He retrieves some of the books from his library.

    One of them, on smallpox, has physical as well as intellectual gravitas: it weighs 3.5kg.

    Another, on myxomatosis, was reprinted by Cambridge University Press last year, 44 years after the first edition came out.

    Fenner is chuffed, but disappointed that he could not update it with research confirming wild rabbits have developed resistance to the biological control agent.

    The study showed that myxo now had a much lower kill rate in the wild than in laboratory rabbits that had never been exposed to the virus.

    "The [wild] rabbits themselves had mutated," Fenner says.

    "It was an evolutionary change in the rabbits."

    His deep understanding of evolution has never diminished his fascination with observing it in the field.

    That understanding was shaped by studies of every scale, from the molecular level to the ecosystem and planetary levels.

    Fenner originally wanted to become a geologist but, on the advice of his father, studied medicine instead, graduating from the University of Adelaide in 1938.

    He spent his spare time studying skulls with prehistorian Norman Tindale.

    Soon after graduating, he joined the Royal Australian Army Medical Corps, serving in Egypt and Papua New Guinea.

    He is credited in part with Australia's victory in New Guinea because of his work to control malaria among the troops.

    "That quite changed my interest from looking at skulls to microbiology and virology," he says.

    But his later research in virology, focusing on pox viruses, took him also into epidemiology and population dynamics, and he would soon zoom out to view species, including our own, in their ecological context.

    His biological perspective is also geological.

    He wrote his first papers on the environment in the early 1970s, when human impact was emerging as a big problem.

    He says the Earth has entered the Anthropocene.

    Although it is not an official epoch on the geological timescale, the Anthropocene is entering scientific terminology.

    It spans the time since industrialisation, when our species started to rival ice ages and comet impacts in driving the climate on a planetary scale.

    Fenner says the real trouble is the population explosion and "unbridled consumption".

    The number of Homo sapiens is projected to exceed 6.9 billion this year, according to the UN.

    With delays in firm action on cutting greenhouse gas emissions, Fenner is pessimistic.

    "We'll undergo the same fate as the people on Easter Island," he says.

    "Climate change is just at the very beginning. But we're seeing remarkable changes in the weather already.

    "The Aborigines showed that without science and the production of carbon dioxide and global warming, they could survive for 40,000 or 50,000 years.

    But the world can't.

    The human species is likely to go the same way as many of the species that we've seen disappear.

    "Homo sapiens will become extinct, perhaps within 100 years," he says.

    "A lot of other animals will, too.

    It's an irreversible situation.

    I think it's too late.

    I try not to express that because people are trying to do something, but they keep putting it off.

    "Mitigation would slow things down a bit, but there are too many people here already."

    It's an opinion shared by some scientists but drowned out by the row between climate change sceptics and believers.

    Fenner's colleague and long-time friend Stephen Boyden, a retired professor at the ANU, says there is deep pessimism among some ecologists, but others are more optimistic.

    "Frank may be right, but some of us still harbour the hope that there will come about an awareness of the situation and, as a result, the revolutionary changes necessary to achieve ecological sustainability," says Boyden, an immunologist who turned to human ecology later in his career.

    "That's where Frank and I differ.

    We're both aware of the seriousness of the situation, but I don't accept that it's necessarily too late.

    While there's a glimmer of hope, it's worth working to solve the problem.

    We have the scientific knowledge to do it but we don't have the political will."

    Fenner will open the Healthy Climate, Planet and People symposium at the Australian Academy of Science next week, as part of the AAS Fenner conference series, which is designed to bridge the gap between environmental science and policy.

    In 1980, Fenner had the honour of announcing the global eradication of smallpox to the UN's World Health Assembly.

    The disease is the only one to have been eradicated.

    Thirty years after that occasion, his outlook is vastly different as he contemplates the chaos of a species on the brink of mass extinction.

    "As the population keeps growing to seven, eight or nine billion, there will be a lot more wars over food," he says.

    "The grandchildren of today's generations will face a much more difficult world."

  • Marche silencieuse contre les massacres de dauphins aux îles Féroé le 12 juin à Paris, Hyères et Saint-Etienne

    La marche silencieuse de Hyères pour protester contre les massacres de dauphins aux îles Féroé ne sera pas la seule.

    La manifestation se déroulera également à Paris et à St Etienne.

    Détail de l’organisation pour chacune des villes

    . Saint Etienne : Départ du Centre Deux à 10 heures, pour finir devant l’Hôtel de Ville.

    . Paris : Devant l’Ambassade du Danemark, 77 rue Marceau, 75016 Paris, à partir de 10 heures.

    . Hyères : Départ devant la Caisse d’Epargne du Boulevard Gambetta à 10 heures.

    Venez nombreux le 12 juin et/ou prévenez un maximum de personnes !

    Plus d’informations

    Les groupes Facebook :

    - Saint Etienne : http://www.facebook.com/event.php?eid=114756255229968&ref=mfnjour
    - Paris : http://www.facebook.com/event.php?eid=126351440709525&ref=mf

    + L’article consacré à la manifestation de Hyères.

    Trois articles sur le sujet pour vous informer :

    . Massacres de dauphins aux îles Féroé

    . Reportage sur les massacres de globicéphales aux îles Féroé

    . Les îles Féroé condamnées par la Cour de Justice Internationale des Droits de l’Animal

    Et une pétition que vous pouvez d’ores et déjà signer : Pétition îles Féroé

    Merci !

    http://www.blog-les-dauphins.com/grande-marche-silencieuse-12-juin-paris-saint-etienne-hyeres-massacres-dauphins-iles-feroe/

  • La mort cachée, dévoilée par Tommaso Ausili

    La mort cachée, dévoilée par Tommaso Ausili

    The Hidden Death ©Tommaso Ausili courtesy of Sony World Photography Awards 2010

    Le photographe italien Tommaso Ausili remporte le prestigieux Iris d'Or des Sony World Photography Awards 2010.

    Ses photos, poignantes, rappellent quel sort cruel nous réservons aux animaux.

    Liens utiles :

    http://bfox.wordpress.com/2010/02/12/tommaso-ausili-slaughterhouse-world-press-photo-2010
    www.charliehebdo.fr/node/430

    www.tommasoausili.com

    http://www.droitsdesanimaux.net/actualites.php

  • Jean-Louis Borloo fait de la répression politique / communiqué de l'association Droits des Animaux

    http://a7.idata.over-blog.com/500x347/1/85/09/78/chasse---courre/chasse---courre-n010.jpg

    C'est trop d'honneur, Monsieur le Ministre !

    Le Ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a gratifié notre association d'un décret visant à mettre fin à ses activités d'interposition à la chasse à courre, par l'institution d'une nouvelle infraction : "l'obstruction à la chasse".

    Père Noël avant l'heure, il ajoute à la longue liste de cadeaux à un lobby décidément très écouté.

    Bien peu en effet peuvent se vanter d'obtenir des pouvoirs publics une protection pénale de leur loisir !

    Il est vrai que la Fédération Nationale des Chasseurs s'est livrée à un véritable harcèlement.

    Deux jours avant la publication du décret, elle publie un communiqué de presse, dans lequel elle déplore que "malgré des propos encourageants tenus au cours de son Assemblée Générale en Mars 2009", le "décret contre les saboteurs de chasse, promis de longue date n’est toujours pas publié !".

    Aujourd'hui donc, celui qui voudra aider un animal à échapper à une mort violente se verra puni d'une amende de 1500€.

    Les chasseurs doivent pouvoir torturer et tuer en paix, d'après Monsieur Borloo.

    La députée Martine Billard, de même que Brigitte Bardot dans sa lettre ouverte à Fillon, se sont élevées contre cette atteinte aux libertés publiques.

    La liberté d'opinion est effectivement menacée par cette mesure, qui n'avait pas été admise deux ans auparavant par l'assemblée nationale (rejet de l'article 12 de la loi Ponatowski, pourtant très favorable aux chasseurs).

    Rappelons-le, notre action était parfaitement légale avant qu'elle soit criminalisée par décret.

    C'est bien d'une répression politique qu'il s'agit.

    L'association Droits des Animaux et ses membres ne renonceront pas à faire usage de leurs libertés fondamentales.

    Comptez sur nous pour une présence sur le terrain dès la rentrée prochaine !

    Quelques réactions dans les médias : Rue 89, Le Monde.fr, LCI, France 3, AFP, France Info, RMC, Europe 1, Charlie Hebdo.

    A noter dans le prochain numéro de Charlie Hebdo (le 23 juin), interview de Gérard Charollois.

    http://www.droitsdesanimaux.net/actualites.php

  • Pr. Gary L. Francione cité dans un livre-hommage à Bronisław Geremek (étude "Portrait du visionnaire en politique")

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    MELANGES OFFERTS A BRONISLAW GEREMEK par ses collègues, admirateurs et amis de Pologne et de France

    Coordonné par Jacques Cortès et Henryk W. Żaliński

    Publication GERFLINT / Université Pédagogique de Cracovie

    ***

    SOMMAIRE

    13 Présentation

    Jacques Cortès, Henryk W. Żaliński, Małgorzata Pamuła

    15 Préface

    Un grand lutteur contre l’intolérance et le mal

    Jacques Le Goff

    · DEDICACES

    21 Bronku, tego nie robi się przyjaciołom

    Bronek ! Tu n’avais pas le droit de nous laisser tomber !

    Adam Michnik

    27 A Bronisław Geremek (1932-2008)

    Edgar Morin

    29 Témoignage

    Michel Wieviorka

    33 Une influence décisive

    Jean Dufournet

    · L’HOMME

    37 Bronisław Geremek par lui-même

    (à partir de ses entretiens avec Juan Carlos Vidal)

    Jacques Cortès

    53 Portrait du visionnaire en politique

    Méryl Pinque

    87 Modestie, générosité et distinction

    Tomasz Orłowski

    91 Zręczna głowa waliła w osłabiony mur

    Ne jamais se résigner, refuser obstinément la réalité de l’obstacle, chercher ses points faibles

    Marcin Kula

    · L’EUROPEEN

    101 Autour du testament européen de Bronisław Geremek

    Jacques Demorgon

    127 Faire l’Europe

    Laurent Pochat

    · L’HISTORIEN

    145 Geremek et la France

    Maurice Aymard

    157 Bronisław Geremek, badacz upośledzonych grup społecznych

    Geremek, l’historien des pauvres et des marginaux

    Henryk Samsonowicz

    Deux articles offerts au Médiéviste Geremek par deux collègues français

    165 Figures de cartes et figures de style à la cour des Estes, à Ferrare au XVe siècle : les tarots de M. M. Boiardo

    Jean Lacroix

    179 L’espace dans le Conte du Graal

    Jean Dufournet

    · DEUX TEXTES DE GEREMEK

    195 La douce France était le rêve de ma vie

    Bronisław Geremek

    Article de Geremek offert par Michel Wieviorka (dir.), in Peut-on encore chanter la douce France ? Etre français, hier, aujourd’hui, demain, Editions de l’Aube, 2007

    203 Rapport sur l’œuvre d’Edgar Morin en vue de l’attribution du titre de Docteur Honoris Causa de l’Université Pédagogique de Cracovie

    Bronisław Geremek

    Texte publié par Akademia Pedagociczna Nadorowej W Krakowie, SENAT

    Remerciements : Les photos inédites de Bronisław Geremek ont été offertes par Madame Béatrice Wieviorka.

    ISSN : 1754 - 4387