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Libération animale - Page 36

  • Mais pourquoi Jonathan Safran Foer ne va-t-il pas au bout de ses conclusions en devenant végan ?

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    Faut-il manger les animaux, de J. S. Foer : de la cohérence qui n'advient pas

    La parution aux Editions de L'Olivier, le 6 janvier dernier, du livre de J. S. Foer Faut-il manger les animaux ? (Eating Animals) connaît un certain retentissement en France, mais pas autant qu'il le mérite.

    La France reste la France, et Foer, dans notre beau pays, fait (encore) figure d'extraterrestre.

    L'intelligentsia hexagonale s'émeut à peine et ose sourire d'un sujet qui pourtant fait la honte de l'humanité, sans voir qu'entre elle et la civilisation qu’elle se prévaut d’incarner, le fossé se creuse inexorablement.

    Les intellectuels, en France, sont des mammouths de l'éthique.

    Alors que les pays anglo-saxons développent depuis des décennies la réflexion sur les droits des animaux à l'Université (Gary Francione et Gary Steiner, pour ne citer qu'eux, sont des professeurs talentueux qui ont voué leur vie académique à cette question) et dans les arts (Joyce Carol Oates, qui fut la professeure de Foer, l'aborde en filigrane dans plusieurs de ses romans), la France persiste, signe, et stagne.

    Dans cette France-là, le simple fait de poser la question de savoir s'il est moral de manger les animaux nonhumains expose encore aux sarcasmes.

    Le fait qu'un écrivain jeune et aussi doué que S. F. Foer s'en émeuve devrait logiquement « interpeller » nombre de nos plus éminents penseurs, quoi qu'ils en aient.

    Le cynisme français quant aux propos de Foer est d'autant plus étonnant que l'auteur ne va même pas au bout de sa propre logique, qui serait de devenir végan afin de faire cesser le meurtre et la torture de centaines de milliards d'êtres sensibles chaque année, et dont le seul « tort » est de ne pas appartenir à notre espèce.

    Comme toutes les discriminations, celle-ci est également abjecte et porte un nom : spécisme.

    Dans un monde réellement civilisé, les droits fondamentaux des animaux nonhumains sensibles seront reconnus et respectés.

    Or le respect de l'autre commence par le fait de ne pas l'exploiter, le consommer ou l'utiliser de quelque manière que ce soit.

    Pour cela, une seule voie : celle du véganisme.

    On espère que J. S. Foer tirera bientôt la leçon morale de ses propres observations en devenant végan.

    http://read.blee.net/blog/wp-content/uploads/2009/11/eatinganimals.jpg

    Faut-il manger les animaux ?, de Jonathan Safran Foer

    Editions de l'Olivier

    Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons ?

    Convoquant souvenirs d’enfance, données statistiques et arguments philosophiques, Jonathan Safran Foer interroge les croyances, les mythes familiaux et les traditions nationales avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête.

    Entre une expédition clandestine dans un abattoir, une recherche sur les dangers du lisier de porc et la visite d’une ferme où l’on élève les dindes en pleine nature, J.S. Foer explore tous les degrés de l’abomination contemporaine tout en se penchant sur les derniers vestiges d’une civilisation qui respectait encore l’animal.

    Choquant, drôle, inattendu, ce livre d’un des jeunes écrivains américains les plus doués de sa génération a déjà suscité passions et polémiques aux Etats-Unis et en Europe.

    http://www.editionsdelolivier.fr/

  • Les Inrocks : à quand le tournant vegan ?

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  • Enquête : la vie sans espoir des chats sans abri (One Voice)

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    La situation des chats sans abri en France est dramatique.
    Une enquête de deux mois réalisée par One Voice en atteste.
    Vilipendés par la société, ces chats sont confrontés aux pires difficultés pour survivre et sont traqués aujourd’hui comme des « animaux nuisibles ».

    Les faits sont sans équivoque.

    Alors que le chat est l’animal de compagnie préféré des Français, il est aussi l’animal le moins considéré : si plus de huit millions d’entre eux ont pris place dans nos foyers, ils seraient presqu’autant à errer misérablement dans les rues, sans abri.

    Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est la triste réalité à laquelle notre enquêteur a été confronté au cours de son investigation.

    Épaulé par une dizaine de structures spécialisées dans la protection des chats sans abri, il a parcouru pendant deux mois la ville comme la campagne, les usines désaffectées comme les cités sur les traces des chats errants en France.

    Quel que soit le lieu, la même désolation.

    Liberté égale galère

    Le chat sans abri, que l’on pourrait croire « libre » et heureux, est en réalité un animal « triste », pétrifié par la peur, souvent malade, toujours sur le qui-vive et dont les seuls buts de la journée sont de trouver sa nourriture et un abri pour se cacher.

    Comme le montrent les images que notre enquêteur a rapportées, en ville les chats se terrent sous les voitures, dans des vide-sanitaires souvent insalubres, des caves où parfois ils restent enfermés ou emmurés vivants.

    Hors de la cité, ils se réfugient dans des sites désaffectés ou sous des abris de fortune, une vieille bâche, des tôles abandonnées.

    Pour se nourrir, les plus chanceux ont droit à des repas préparés par des associations et disposés çà et là.

    Les autres font les poubelles, sont condamnés à se mettre en chasse ou à se contenter d’un peu d’eau boueuse lapée dans une flaque.

    La dégradation de leurs conditions de vie est cause de nombreuses maladies.

    Poil terne, sale, pelage hérissé, yeux purulents sont souvent les manifestations, entre autres, du coryza, de la gale des oreilles, de la teigne ou encore du sida du chat.

    Un chat sans abri est en effet mille fois plus exposé à la maladie qu’un chat domestique.

    Objets de violence

    Autre aspect du peu de considération des chats dans notre société : la cruauté avec laquelle ils sont traités.

    Notre enquêteur a rapporté nombre d’exemples de chats martyrisés par les adultes comme les enfants.

    [...]

    Chats des villes ou chats des champs, ils sont pareillement les exutoires d’une violence extrême [...].

    Leur prolifération est aujourd’hui considérée par une large partie de la population et des municipalités comme une nuisance à laquelle l’euthanasie massive est la seule réponse.

    Cet état de fait est pourtant le fruit de l’irresponsabilité des propriétaires de chats et de l’inaction des pouvoirs publics.

    Pour un chat stérilisé combien d’autres ne le seront jamais ?

    Sauver les chats

    Un autre destin pour ces « compagnons de vie » est pourtant possible.

    Des expériences menées conjointement par des associations de protection des chats sans abri, des bailleurs et des municipalités ont permis d’instaurer une cohabitation paisible et harmonieuse tout en régulant le nombre de chats.

    C’est le cas de l’École du Chat de Poitiers (ecoleduchat.poitiers.free.fr/) ou l’École du Chat Val d’Yerres et de Seine (www.chatlibre.org/) en région parisienne que notre enquêteur a pu visiter.

    Mieux, le chat est au centre de projets pédagogiques ou vecteur de lien social.

    C’est dans cet esprit qu’a été conçu « Chatipi », un projet porté par One Voice dans le cadre d’une vaste campagne destinée à réhabiliter le chat au sein de la société et à le préserver de la vie misérable décrite dans les deux vidéos ci-après.


    Vie et misère des chats sans abri

    Vidéo 1 : Sortir pour manger voir la vidéo

    Vidéo 2 : La chasse à la cache voir la vidéo

      

  • Le guitariste du groupe punk lillois les Ashtones tué par un chasseur

    Francis Collet, en concert avec son groupe. (D.R.)  
    Francis Collet, en concert avec son groupe. (D.R.)

    Drame dimanche près de Dijon.

    Le guitariste du groupe punk de Lille les Ashtones a été tué par la balle d'un chasseur près de Dijon.

    Francis Collet, 42 ans, conduisait le van de son groupe de retour d'un concert à Marseille.

    A 16h30, il se prend une balle en pleine tête alors que cette portion d'autoroute longe un bois.

    Une battue était alors en cours.

    Un chasseur a été mis en garde à vue par la gendarmerie de Beaune puis relâché.

    A l'heure actuelle, on ne sait pas si Francis Collet a été touché par une balle perdue ou par un tir vers l'autoroute.

    Une enquête est ouverte et une reconstitution va avoir lieu.

    Mais la théorie de la balle perdue semble la plus plausible.

    Les Ashtones existent depuis 2000 et s'affilient à un punk rock'n'roll 77 dans la lignée de celui des New York Dolls, Stooges, Dead Boys, Johnny Thunders and The Heartbreakers ou encore les Ramones.

    Le groupe a sorti Mainline Rockets, son troisième album en 2009.

    Il était en tournée au moment du drame.

    "On revenait de deux dates dans le sud, à Toulouse et Marseille", a expliqué le chanteur à la presse.

    "Nous nous relayions pour conduire, lui et moi.

    C'était son tour.

    Au moment de l'accident, on a entendu comme une grande implosion.

    J'ai tourné la tête et j'ai vu mon pote, inconscient, la tête en sang.

    J'ai pris le volant pour redresser le fourgon..."

    Un drame absurbe d'une connerie insondable.

    L'affaire est d'autant plus scandaleuse qu'un évènement similaire s'est déroulé au même endroit il y a plusieurs années.

    Une femme, assise à l'arrière de sa voiture entre ses deux enfants, avait reçu une balle en plein tête.

    Le chasseur responsable fut accusé d'homicide involontaire et écopa d'un an de prison. 

    http://rock.musique.jeuxactu.com/news-le-guitariste-du-groupe-punk-lillois-les-ashtones-tue-par-un-chasseur-5363.htm

  • Les couteaux, les cages, les gourdins, les cadeaux

    http://voeux.villeronce.com/r/p/champagne-bouchon.jpg

     

    Pour être de la famille, il faut organiser... la communion dans le sang !

    Nous tous les animaux avons le don magique de sentir que nous existons.

    Les cailloux et les trains, les tubercules et les fruits, ne savent rien de la douceur de l'air et de la caresse de l'eau,
    ni n'éprouvent l'émotion de se frotter les uns aux autres.

    Mais pour nous, les animaux, la vie peut être belle.

    Ce sera bientôt notre fête ?

    Les guirlandes sont prêtes, et
    Bientôt on goûtera plus fort qu'à l'habitude la joie d'être réunis.
    Bientôt pleuvront les coups plus forts qu'à l'habitude.
    Et les « paix sur la terre » et les « voeux de bonheur » vogueront
    tranquillement sur une mer de sang plus large qu'à l'habitude.
    Beaucoup des animaux iront au grand festin : les vivants autour de la table et les morts posés au milieu.

    Car le monde, dit-on, est fait de deux moitiés, l'une née pour régner et l'autre pour périr.
    Joyeux Noël, pour qui ?


    Il y aura des sapins, des gentils Pères Noëls, des crèches avec un boeuf et un petit enfant.
    Le boeuf ne humera ni sapins ni paille.
    Il aura le souffle rauque de la bête qui s'affale ; la vie s'échappera par sa gorge tranchée ;
    ensuite les Pères Noël partageront sa dépouille avec les petits enfants.
    Pour qui, la bonne année ?


    Bientôt la Saint Sylvestre, la nuit des bons vivants aux ventres de cimetière.
    Porcelets qu'on ampute de la queue et des dents, veaux traînés à genoux vers le dernier voyage, vous tous les mutilés
    les emprisonnés, les asphyxiés, les gavés, les électrocutés,
    les éventrés, à quoi bon vous débattre ?


    Les bons vivants à la voix mélodieuse couvrent déjà vos cris.
    Ils parlent de terroir et de nappes à carreaux, chantent les bonnes mains calleuses (qui tiennent les tenailles, les embucs, les filets),
    et le talent immense d'exciter les papilles en cuisinant des morts.
    Ou tu parles comme eux ou tu es un peine-à-jouir.


    Pour être de la famille, il faut organiser...
    ... la communion dans le sang !


    Noël ou Nouvel an sans dinde, sans foie gras, sans saumon, sans homard, sans huîtres, sans gibier, sans mousse de canard, sans langouste, sans boudin blanc, sans caviar...
    il manquerait l'essentiel !


    Avoir des invités et n'offrir point de viande, cela ne se fait pas.
    Voyons ce sont nos hôtes, il faut leur faire honneur, leur prouver notre estime, se montrer accueillants !
    Macabre communion au prix d'un sacrifice. Vois combien je t'honore, j'ai immolé pour toi des
    victimes sans compter. Tu es bien mon égal, tu es digne comme moi de moissonner les vies de ceux de l'autre moitié.


    En ces temps généreux, les plus pauvres des élus ne seront pas oubliés.
    Aux réveillons humanitaires, eux aussi recevront leur rondelle de foie gras.
    Puis on les renverra se geler dans les rues, tout oints de dignité.
    Et moi, je me mets où ?


    Moi qui n'ai ni plumes, ni fourrure, ni écailles, je suis par ma figure de la race des saigneurs.
    Comme je voulais leur plaire, qu'ils m'acceptent parmi eux, j'ai fait mine de croire la fable des deux moitiés.
    Je savais tout comme eux savourer le goût du meurtre et rire grassement des cadavres exquis.
    Mais c'est trop cher payer ma place parmi les leurs.


    J'aimerais encore qu'ils m'aiment et pouvoir les aimer, mais je vois trop clairement qu'ils écrasent de sang froid ceux de l'autre moitié, qui sont aussi les miens.
    Plus jamais je ne serai du côté des bourreaux.

    Le jour du grand festin, s'il n'y a que deux camps, je choisis l'autre côté.


    Éventrez-moi vivante comme les autres esturgeonnes.
    Explosez-moi le foie comme aux autres canards.

    Arrachez mes testicules comme aux autres chapons.
    Ecartelez-moi comme les autres grenouilles.
    Ébouillantez-moi comme les autres homards.
    Que vos dents souriantes mettent ma chair en lambeaux comme celle des autres dindes, veaux, chevreuils et saumons.

    Faut-il vraiment choisir entre le pire et le pire ?

    Rejoindre les suppliciés qui vont agoniser, abandonnés de tous ; ou bien les assassins qui poussent vers l'abattoir, la face ricanante qui déjà se pourlèche ?


    Non, non, non, non !
    Je dénonce !
    Je dénonce le médiocre et lâche procédé de mépriser autrui pour mieux se rassurer sur sa propre importance.
    Je dénonce la communauté bâtie sur l'exclusion.
    On peut créer des liens autrement qu'en étant complices des mêmes crimes.
    Oublions l'odieux mythe du monde à deux moitiés, la sinistre machine à fabriquer le malheur.

    Je veux qu'existent en vrai les Pères Noëls gentils, et la paix sur la terre, et la fraternité.
    Que puisse s'épanouir la chaleur animale et la joie d'exister des porcelets joueurs, des canards amoureux et des humains bavards.
    Pour nous tous, les animaux, la vie peut être plus belle.

    Que commence enfin la fête pour de vrai, la fête sans sacrifices !

     

    (D'un ou d'une talentueu-x/-se auteur-e anonyme...)

  • Le foie gras : il a (vraiment) quelque chose que les autres n'ont pas

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    Ce qui accompagne votre foie gras : Torture et Listéria !

    Pour les fêtes, nous l’avons dit bien souvent, consommer du foie gras est un acte de cruauté.

    Un plaisir égoïste au nom d’un conformisme consumériste.

    Si vous prenez la peine de bien vouloir visionner les images du site Stop Gavage, vous comprendrez ce que vous soutenez.

    http://www.stopgavage.com/gavage.php

    Cette année, petite nouveauté que la grande distribution veut bien révéler, le foie gras est contaminé et représente un risque mortel pour l’être humain ! 

    Un distributeur vient déjà de rappeler plus de 700 produits 1.

    Mais cette découverte a eu lieu grâce à un test d’auto-contrôle fait au hasard, c’est-à-dire que vous pouvez consommer du foie gras contaminé.

    Car ce n’est qu’au bout de la chaîne que le distributeur a remarqué cette contamination …

    Manger du foie gras est un acte criminel, sachant que par la suite vous pourrez être porteur sain de la listéria et exposer vos proches les plus fragiles.

    C’est une sorte de bareback2alimentaire, mais dans cette société où triomphe son désir par-delà la souffrance ou le risque mortel pour autrui.

    Refusez le foie gras : Protégez-vous et protégez les !

    1. Voir annonce faite par l’AFP ici :http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5joMlgiDad8XbF6256z-4Xlq7MCtA?docId=CNG.094aef9cc7683edc8dcadf9455f20a22.7d1 
    2. Terme signifiant chevauché à cru et parle des rapports sexuels volontairement non protégés avec le risque et parfois le désir de soit attraper ou donner le virus du SIDA 

    **************************************************************************************

    Vous respectez les animaux, TOUS les animaux ?

    Alors devenez vegan : pas de troisième choix.

  • Faites un cadeau aux animaux pour Noël !

    http://image.spreadshirt.net/image-server/image/composition/19741865/view/1/producttypecolor/28/type/png/width/280/height/280/womens-tank-top-vegan-peace_design.png

    Par où faut-il commencer pour aider les animaux ?

    Pas forcément par Quick ou autres... mais par nous-mêmes !

    Un bon militant, un vrai militant, est un militant végan.

    De même qu'un véritable humanitaire n'exploite ni ne mange les humains qu'il défend, de même un véritable militant pour les droits des animaux n'exploite ni ne mange les nonhumains.

    Profitez de ce Noël pour offrir un cadeau aux animaux en décidant de ne plus les consommer sous quelque forme que ce soit.

    Ne mangez plus leur chair, ne buvez plus leur lait, ne vous habillez plus avec leur peau.

    Devenez vegan.

    http://www.youtube.com/watch?v=aHTNq33cXBQ

  • La Catalogne continue dans la bonne voie : un "taureau de feu" interdit

    ABC
     
    En Catalogne, ils n'ont pas mis longtemps, après la journée historique de l'abolition des corridas, à remonter au créneau.
    Maintenant, c'est au tour des tristement célèbres "correbous" d'être interdits.
     
    C'est sur le journal de Madrid ABC qu'a paru cette bonne nouvelle !
     
    La traduction et un "morceau" d'aigreur de Viard sur le Blog http://www.flac.over-blog.com
    ***

    http://flac.over-blog.com/article-un-taureau-de-feu-interdit-en-catalogne-62648327.html

     

    GROSSE COLERE CHEZ LES TORTIONNAIRES DE TAUREAUX A CAMARLES (CATALOGNE)

     

     Leur horrible "correbous" a été interdit !

     

    La Generalitat a arrêté la fiesta parce que, dans cette ville de Tarragone, elle n'est plus de tradition... ABC

     

       Viard a vite réagi, voici un extrait de son texte :
    "À Camarles donc, province de Tarragona, toutes les autorisations préalables avaient été soigneusement demandées, la présence du corps médical et d'ambulances en nombre suffisant attestées, les assurances prises...
    Ne manquait, ce qui était une formalité, que la signature du délégué gouvernemental local (sorte de préfet ou plutôt de commissaire politique), lequel, élu de l'ERC, a refusé de l'octroyer jeudi dernier, deux jours avant la date de la fête.
     
    Un amendement mal interprété, ou mal rédigé, vient toutefois de permettre à un des élus de ERC de contourner cette loi pour faire payer aux habitants de Camarles le piètre score qu'ils leur ont réservé, lequel amendement précisait la notion qu'en France on connaît bien de "tradition ininterrompue".
    Autrement dit, pour les villes ou villages ne pouvant se prévaloir de l'organisation antérieure de corre bous, une autorisation préalable devait être demandée, mesure qui, dans l'esprit des législateurs, avait pour but de permettre de vérifier que toutes les mesures de sécurité serait bien mises en places dans des villages néophytes en la matière. "
     

    Les amateurs de tortures sont furieux :

     

    « Nous avons été trompés et nous sommes indignés », explique le vice-president des Penyes i Comissions Taurines des Terres de l’Ebre (APCTTE), Joaquim Martí.

     

    Ils sont très inquiets car ceci peut ne pas être un cas isolé. 

     

    « Cette décision a créé un précédent dans nos terres et il est très possible que ceci se renouvelle dans d'autres communes".

     

    Surtout qu'il arrive un autre délégué du nouveau Gouvernement CIU, et il se peut qu'il prenne exemple pour recommencer la même manoeuvre dans d'autres villages qui voudront organiser ce genre d'activités taurines.

     

    Comme l'interdiction est arrivée très peu de temps avant le "spectacle", ils n'ont pas pu organiser d'autres activités et n'ont pu qu'obéir à ce que la Generalitat a ordonné.

     

    Il faut applaudir cette sage décision du Gouvernement Catalan.

     

    [...]


    POUR FELICITER LE DELEGUE DE L'ENVIRONNEMENT QUI A INTERDIT CETTE MONSTRUOSITE : llsalvado@gmail.com, Sr. LLUIS SALVADOR.

     

    VOUS POUVEZ LUI ECRIRE EN FRANCAIS.

  • Téléthon / AFM = Vivisection (International Campaigns)

    Téléthon.jpg

    et l'AFM ne s'en cache pas du tout :

    "Situé dans l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes, le centre d’expérimentation animal de Boisbonne est particulièrement bien adapté au développement des génothérapies.

    Ce centre héberge, outre des macaques, plusieurs modèles canins de maladies génétiques orphelines spontanées comme la myopathie (GRMD), les mucopolysaccharidoses (MPS) de type I, VI et VII et la rétinopathie dégénérative, ainsi qu’un modèle félin d’amyotrophie spinale. La capacité d’hébergement en 2005 est de 46 primates, 50 chiens, 10 chats, 20 marmottes, 460 rats et 650 souris.

    Des salles confinées A2 et/ou A3, des blocs opératoires, des salles d’examen et des laboratoires permettent d’évaluer l’efficacité du transfert de gènes et font de ce centre une plate-forme pour les essais précliniques chez les gros animaux.

    Aujourd’hui, plusieurs équipes l’utilisent pour du transfert de gènes dans la rétine, le système nerveux central, le foie et le muscle strié.

    En 2005, une dizaine de projets scientifiques se sont déroulés à Boisbonne, la quasi-totalité était soutenue par l’AFM. "

    Intégralité de la page ici.

    "La recherche nécessite de bons outils d’exploration et de bons outils d’expérimentation.

    C’est pourquoi l’AFM soutient les équipes qui développent des outils d’évaluation de la fonction musculaire ou contribuent à mener les essais pré-cliniques exigés par les agences réglementaires chez l’animal avant le passage aux essais chez l’homme."

    Intégralité de la page .

    Chaque centime donné au Téléthon contribue à faire souffrir et sacrifier des animaux et à faire perdurer la mauvaise science basée sur l'expérientation animale.

    Cliquez ici et   pour en savoir plus.

    http://semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org/news/news/telethon/afm-=-vivisection.html

    Grand-messe du Téléthon : torture, vulgarité, obscénité.

  • "Lettre à l'éléphant" de Romain Gary (Le Figaro Littéraire, mars 1968)

    http://www.deslivres.com/images/products/image/gary-romain.jpg

    Pour le 30e anniversaire de la mort de l'écrivain, qui s'est suicidé à Paris le 2 décembre 1980, Michèle Scharapan a eu la bonne idée de publier sur son blog sa célèbre "Lettre à l'éléphant".

    Romain Gary était un visionnaire, un homme qui dans ses livres parlait déjà des droits des animaux à une époque où cette question était encore en France largement taboue, voire impensable.

    Rappelons qu'il obtint en 1956 le Goncourt pour Les Racines du ciel, premier roman "écologique" (dans le noble sens du mot) s'il en est, où l'on voit le héros Morel se battre au Tchad pour sauver les éléphants.

    http://florianelia.over-blog.com/article-lettre-a-l-elephant-de-romain-gary-62407227.html

    Nick Brandt.jpg

    Monsieur et cher éléphant,
     
    Vous vous demanderez sans doute en lisant cette lettre ce qui a pu inciter à l’écrire un spécimen zoologique si profondément soucieux de l’avenir de sa propre espèce.

    L’instinct de conservation, tel est, bien sûr ce motif.

    Depuis fort longtemps déjà, j’ai le sentiment que nos destins sont liés.

    En ces jours périlleux "d’équilibre par la terreur", de massacres et de calculs savants sur le nombre d’humains qui survivront à un holocauste nucléaire, il n’est que trop naturel que mes pensées se tournent vers vous.

    À mes yeux, monsieur et cher éléphant, vous représentez à la perfection tout ce qui est aujourd’hui menacé d’extinction au nom du progrès, de l’efficacité, du matérialisme intégral, d’une idéologie ou même de la raison car un certain usage abstrait et inhumain de la raison et de la logique se fait de plus en plus le complice de notre folie meurtrière.

    Il semble évident aujourd’hui que nous nous sommes comportés tout simplement envers d’autres espèces, et la vôtre en particulier, comme nous sommes sur le point de le faire envers nous-mêmes.
     
    C’est dans une chambre d’enfant, il y a près d’un demi-siècle, que nous nous sommes rencontrés pour la première fois.

    Nous avons pendant des années partagé le même lit et je ne m’endormais jamais sans embrasser votre trompe, sans ensuite vous serrer fort dans mes bras jusqu’au jour où ma mère vous emporta en disant, non sans un certain manque de logique, que j’étais désormais un trop grand garçon pour jouer avec un éléphant.

    Il se trouvera sans doute des psychologues pour prétendre que ma "fixation" sur les éléphants remonte à cette pénible séparation, et que mon désir de partager votre compagnie est en fait une forme de nostalgie à l’égard de mon enfance et de mon innocence perdues.

    Et il est bien vrai que vous représentez à mes yeux un symbole de pureté et un rêve naïf, celui d’un monde où l’homme et la bête vivraient pacifiquement ensemble.
     
    Des années plus tard, quelque part au Soudan, nous nous sommes de nouveau rencontrés.

    Je revenais d’une mission de bombardement au-dessus de l’Ethiopie et fis atterrir mon avion en piteux état au sud de Khartoum, sur la rive occidentale du Nil.

    J’ai marché pendant trois jours avant de trouver de l’eau et de boire, ce que j’ai payé ensuite par une typhoïde qui a failli me coûter la vie.

    Vous m’êtes apparu au travers de quelques maigres caroubiers et je me suis d’abord cru victime d’une hallucination.

    Car vous étiez rouge, d’un rouge sombre, de la trompe à la queue, et la vue d’un éléphant rouge en train de ronronner assis sur son postérieur, me fit dresser les cheveux sur la tête.

    Hé oui ! vous ronronniez, j’ai appris depuis lors que ce grondement profond est chez vous un signe de satisfaction, ce qui me laisse supposer que l’écorce de l’arbre que vous mangiez était particulièrement délicieuse.
     
    Il me fallut quelque temps pour comprendre que si vous étiez rouge, c’est parce que vous vous étiez vautré dans la boue, ce qui voulait dire qu’il y avait de l’eau à proximité.

    J’avançai doucement et à ce moment vous vous êtes aperçu de ma présence.

    Vous avez redressé vos oreilles et votre tête parut alors tripler de volume, tandis que votre corps, semblable à une montagne disparaissait derrière cette voilure soudain hissée.

    Entre vous et moi, la distance n’excédait pas vingt mètres, et non seulement je pus voir vos yeux, mais je fus très sensible à votre regard qui m’atteignit si je puis dire, comme un direct à l’estomac.

    Il était trop tard pour songer à fuir.

    Et puis, dans l’état d’épuisement où je me trouvais, la fièvre et la soif l’emportèrent sur ma peur.

    Je renonçai à la lutte.

    Cela m’est arrivé à plusieurs reprises pendant la guerre : je fermais tes yeux, attendant la mort, ce qui m’a valu chaque fois une décoration et une réputation de courage.
     
    Quand j’ouvris de nouveau les yeux, vous dormiez.

    J’imagine que vous ne m’aviez pas vu ou pire vous m’aviez accordé un simple coup d’oeil avant d’être gagné par le sommeil.

    Quoi qu’il en soit, vous étiez là ; la trompe molle, les oreilles affaissées, les paupières abaissées et, je m’en souviens, mes yeux s’emplirent de larmes.

    Je fus saisi du désir presque irrésistible de m’approcher de vous, de presser votre trompe contre moi, de me serrer contre le cuir de votre peau et puis là, bien à l’abri, de m’endormir paisiblement.

    Une impression des plus étranges m’envahit.

    C’était ma mère, je le savais, qui vous avait envoyé.

    Elle s’était enfin laissée fléchir et vous m’étiez restitué.
     
    Je fis un pas dans votre direction, puis un autre...

    Pour un homme aussi profondément épuisé que j’étais en ce moment-là, il se dégageait de votre masse énorme, pareille à un roc, quelque chose d’étrangement rassurant.

    J’étais convaincu que si je parvenais à vous toucher, à vous caresser, à m’appuyer contre vous, vous alliez me communiquer un peu de votre force vitale.

    C’était l’une de ces heures où un homme a besoin de tant d’énergie, de tant de force qu’il lui arrive même de faire appel à Dieu.

    Je n’ai jamais été capable de lever mon regard aussi haut, je me suis toujours arrêté aux éléphants.
     
    J’étais tout près de vous quand je fis un faux pas et tombai.

    C’est alors que la terre trembla sous moi et le boucan le plus effroyable que produiraient mille ânes en train de braire à l’unisson réduisit mon coeur à l’état de sauterelle captive.

    En fait, je hurlais, moi aussi et dans mes rugissements il y avait toute la force terrible d’un bébé de deux mois.

    Aussitôt après, je dus battre sans cesser de glapir de terreur, tous les records des lapins de course.

    Il semblait bel et bien qu’une partie de votre puissance se fût infusée en moi, car jamais homme à demi-mort n’est revenu plus rapidement à la vie pour détaler aussi vite.

    En fait, nous fuyions tous les deux mais en sens contraires.
     
    Nous nous éloignions l’un de l’autre, vous en barrissant, moi en glapissant, et comme j’avais besoin de toute mon énergie, il n’était pas question pour moi de chercher à contrôler tous mes muscles. mais passons là-dessus, si vous le voulez bien.

    Et puis, quoi, un acte de bravoure a parfois de ces petites répercussions physiologiques.

    Après tout, n’avais-je pas fait peur à un éléphant ?
     
    Nous ne nous sommes plus jamais rencontrés et pourtant dans notre existence frustrée, limitée, contrôlée, répertoriée, comprimée, l’écho de votre marche irrésistible, foudroyante, à travers les vastes espaces de l’Afrique, ne cesse de me parvenir et il éveille en moi un besoin confus.

    Il résonne triomphalement comme la fin de la soumission et de la servitude, comme un écho de cette liberté infinie qui hante notre âme depuis qu’elle fut opprimée pour la première fois.
     
    J’espère que vous n’y verrez pas un manque de respect si je vous avoue que votre taille, votre force et votre ardente aspiration à une existence sans entrave vous rendent évidemment tout à fait anachronique.

    Aussi vous considère-t-on comme incompatible avec l’époque actuelle.

    Mais à tous ceux parmi nous qu’éc¦urent nos villes polluées et nos pensées plus polluées encore, votre colossale présence, votre survie, contre vents et marées, agissent comme un message rassurant.

    Tout n’est pas encore perdu, le dernier espoir de liberté ne s’est pas encore complètement évanoui de cette terre, et qui sait ?

    Si nous cessons de détruire les éléphants et les empêchons de disparaître, peut-être réussirons-nous également à protéger notre propre espèce contre nos entreprises d’extermination.
     
    Si l’homme se montre capable de respect envers la vie sous la forme la plus formidable et la plus encombrante - allons, allons, ne secouez pas vos oreilles et ne levez pas votre trompe avec colère, je n’avais pas l’intention de vous froisser - alors demeure une chance pour que la Chine ne soit pas l’annonce de l’avenir qui nous attend, mais pour que l’individu, cet autre monstre préhistorique encombrant et maladroit, parvienne d’une manière ou d’une autre à survivre.
     
    Il y a des années, j’ai rencontré un Français qui s’était consacré, corps et âme, à la sauvegarde de l’éléphant d’Afrique.

    Quelque part, sur la mer verdoyante, houleuse, de ce qui portait alors le nom de territoire du Tchad, sous les étoiles qui semblent toujours briller avec plus d’éclat lorsque la voix d’un homme parvient à s’élever plus haut que sa solitude, il me dit :

    "Les chiens, ce n’est plus suffisant. Les gens ne se sont jamais sentis plus perdus, plus solitaires qu’aujourd’hui, il leur faut de la compagnie, une amitié plus puissante, plus sûre que toutes celles que nous avons connues.
     
    Quelque chose qui puisse réellement tenir le coup. Les chiens, ce n’est plus assez. Ce qu’il nous faut, ce sont les éléphants".

    Et qui sait ?

    Il nous faudra peut-être chercher un compagnonnage infiniment plus important, plus puissant encore...
     
    Je devine presque une lueur ironique dans vos yeux à la lecture de ma lettre.

    Et sans doute dressez-vous les oreilles par méfiance profonde envers toute rumeur qui vient de l’homme.

    Vous a-t-on jamais dit que votre oreille a presque exactement la forme du continent africain ?

    Votre masse grise semblable à un roc possède jusqu’à la couleur et l’aspect de la terre, notre mère.

    Vos cils ont quelque chose d’inconnu qui fait presque penser à ceux d’une fillette, tandis que votre postérieur ressemble à celui d’un chiot monstrueux.
     
    Au cours de milliers d’années, on vous a chassé pour votre viande et. votre ivoire, mais c’est l’homme civilisé qui a eu l’idée de vous tuer pour son plaisir et faire de vous un trophée.

    Tout ce qu’il y a en nous d’effroi, de frustration, de faiblesse et d’incertitude semble trouver quelque réconfort névrotique à tuer la plus puissante de toutes les créatures terrestres.

    Cet acte gratuit nous procure ce genre d’assurance "virile" qui jette une lumière étrange sur la nature de notre virilité.

    Il y a des gens qui, bien sûr, affirment que vous ne servez à rien, que vous ruinez les récoltes dans un pays où sévit la famine, que l’humanité a déjà assez de problèmes de survie dont elle doit s’occuper sans aller encore se charger de celui des éléphants.

    En fait, ils soutiennent que vous êtes un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre.
     
    C’est exactement le genre d’ arguments qu’utilisent les régimes totalitaires, de Staline à Mao, en passant par Hitler, pour démontrer qu’une société vraiment rationnelle ne peut se permettre le luxe de la liberté individuelle.
     
     
    Les droits de l’homme sont, eux aussi, des espèces d’éléphants.

    Le droit d’être d’un avis contraire, de penser librement, le droit de résister au pouvoir et de le contester, ce sont là des valeurs qu’on peut très facilement juguler et réprimer au nom du rendement, de l’efficacité, des "intérêts supérieurs" et du rationalisme intégral.

    Dans un camp de concentration en Allemagne, au cours de la dernière guerre mondiale, vous avez joués, monsieur et cher éléphant, un rôle de sauveteur.
     
    Bouclés derrière les barbelés, mes amis pensaient aux troupeaux d’éléphants qui parcouraient avec un bruit de tonnerre les plaines sans fin de l’Afrique et l’image de cette liberté vivante et irrésistible aida ces concentrationnaires à survivre.

    Si le monde ne peut plus s’offrir le luxe de cette beauté naturelle, c’est qu’il ne tardera pas à succomber à sa propre laideur et qu’elle le détruira.

    Pour moi, je sens profondément que le sort de l’homme, et sa dignité, sont en jeu chaque fois que nos splendeurs naturelles, océans, forêts ou éléphants, sont menacées de destruction.
     
    Demeurer humain semble parfois une tâche presque accablante ; et pourtant, il nous faut prendre sur nos épaules an cours de notre marche éreintante vers l’inconnu un poids supplémentaire : celui des éléphants.

    Il n’est pas douteux qu’au nom d’un rationalisme absolu il faudrait vous détruire, afin de nous permettre d’occuper toute la place sur cette planète surpeuplée.

    Il n’est pas douteux non plus que votre disparition signifiera le commencement d’un monde entièrement fait pour l’homme.
     
    Mais laissez-moi vous dire ceci, mon vieil ami : dans un monde entièrement fait pour l’homme, il se pourrait bien qu’il n’y eût pas non plus place pour l’homme.

    Tout ce qui restera de nous, ce seront des robots.

    Nous ne réussirons jamais à faire de nous entièrement notre propre oeuvre.

    Nous sommes condamnés pour toujours à dépendre d’un mystère que ni la logique ni l’imagination ne peuvent pénétrer et votre présence parmi nous évoque une puissance créatrice dont on ne peut rendre compte en des termes scientifiques ou rationnels, mais seulement en termes où entrent teneur, espoir et nostalgie.

    Vous êtes notre dernière innocence.
     
    Je ne sais que trop bien qu’en prenant votre parti - mais n’est-ce pas tout simplement le mien ? - je serai immanquablement qualifié de conservateur, voire de réactionnaire, "monstre" appartenant à une autre évoque préhistorique : celle du libéralisme.

    J’accepte volontiers cette étiquette en un temps où le nouveau maître à penser de la jeunesse française, le philosophe Michel Foucault, annonce que ce n’est pas seulement Dieu qui est mort disparu à jamais, mais l’Homme lui-même, l’Homme et l’Humanisme.
     
     C’est ainsi, monsieur et cher éléphant, que nous nous trouvons, vous et moi, sur le même bateau, poussé vers l’oubli par le même vent puissant du rationalisme absolu.

    Dans une société, vraiment matérialiste et réaliste, poètes, écrivains, artistes, rêveurs et éléphants ne sont plus que des gêneurs.
     
    Je me souviens d’une vieille mélopée que chantaient des piroguiers du fleuve Chari en Afrique centrale.

    "Nous tuerons le grand éléphant
     
    Nous mangerons le grand éléphant
     
    Nous entrerons dans son ventre
     
    Mangerons son coeur et son foie..."
     
    (..) Croyez-moi votre ami bien dévoué.
     
    Romain Gary