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Libération animale - Page 61

  • Commentaire : une rencontre personnelle et intime avec la schizophrénie morale (Francione)

    http://fr.toonpool.com/user/651/files/schizophrenia_258785.jpg

    Chers collègues,

    Je fais référence à la manière délirante et confuse que nous avons de penser aux animaux en terme de question sociale/morale comme constituant une « schizophrénie morale ».

    J’ai récemment rencontré un cas de schizophrénie morale face à un chevreuil qui avait été touché par une voiture et des chasseurs qui se sont arrêtés pour l’aider.

    Dans ce commentaire, je vais vous décrire et discuter de ce qui s’est passé.

    Gary L. Francione

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    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/09/08/commentaire-an-up-close-and-personal-encounter-with-moral-schizophrenia/

  • Charal: la cruauté, c’est son métier (Charlie Hebdo)

    http://a7.idata.over-blog.com/300x459/0/04/64/73/affiche-vg.jpg

    Vendredi 28 août : l’enquête menée à Metz en caméra cachée par L214 dans un abattoir Charal est rendue publique.

    L’association porte plainte pour cruauté envers les animaux contre Charal et dénonce la tromperie de l’entreprise envers les consommateurs.

    Sébastien Arsac, porte-parole de L214 :

    « Hier, Charal communiquait en se vantant d’avoir donné un nom à la viande, eh bien, aujourd’hui, nous lui donnons un visage, le vrai visage de la viande.

    Si nous avons cherché à filmer des images de l’intérieur d’un abattoir Charal, ce n’est pas pour le plaisir sadique de voir mourir des animaux, mais c’est pour témoigner de ce que vivent vraiment les animaux dans les abattoirs.

    En France, chaque jour, plus de 3 millions d’animaux sont tués pour la consommation.

    Il faut arrêter de penser que les animaux sont câlinés dans leurs derniers instants.

    Les images sont perturbantes, mais il ne faut pas se voiler la face: avant le steak, il y avait un animal, et soyez assurés qu’on souffre dans les abattoirs.

    À chacun maintenant de faire son propre travail sur sa responsabilité dans ce massacre. »

    La réglementation n’y étant pas respectée, la souffrance des bovins, suspendus à la chaîne d’abattage en pleine conscience, dure de longues minutes.

    Quant à l’abattage rituel, l’immobilisation, obligatoire, n’est pas maintenue pendant la saignée : infractions répétées et quotidiennes. Les services vétérinaires sont mis en cause.

    www.l214.com

    Rebondissement.

    Vendredi 4 septembre, Charal nous met en demeure par courrier de retirer la vidéo de notre site, arguments juridiques et menace de procès à l’appui.

    Nous n’entendons pas céder à la pression.

    Ce n’est pas notre genre.

    Il nous semble légitime de permettre à nos lecteurs de continuer à pouvoir visionner cette vidéo.

    Pour autant, nous publions également, ci-dessous, la lettre reçue faisant état des arguments de la société Charal.

    Voici la lettre et la vidéo:

    cliquez sur les images pour les agrandir...

    • La résistance s'organise! Ensemble, on est plus forts : déjà, de nombreux blogs diffusent la vidéo, ça circule, ça circule, ça se multiplie, et Charal n’y pourra rien: c’est la magie d’Internet !

    Luce Lapin
    5 septembre 2009
    lucelapin@charliehebdo.fr

    http://www.charliehebdo.fr/index.php?id=370

  • Charal pris en flagrant délit de cruauté

    L'image “http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/images/charal-4.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Charal : la cruauté, c’est son métier

    Vendredi 28 août : l’enquête menée à Metz en caméra cachée par L214 dans un abattoir Charal est rendue publique.

    L’association porte plainte pour cruauté envers les animaux contre Charal et dénonce la tromperie de l’entreprise envers les consommateurs.

    Sébastien Arsac, porte-parole de L214 :

    « Hier, Charal communiquait en se vantant d’avoir donné un nom à la viande, eh bien, aujourd’hui, nous lui donnons un visage, le vrai visage de la viande.

    Si nous avons cherché à filmer des images de l’intérieur d’un abattoir Charal, ce n’est pas pour le plaisir sadique de voir mourir des animaux, mais c’est pour témoigner de ce que vivent vraiment les animaux dans les abattoirs.

    En France, chaque jour, plus de 3 millions d’animaux sont tués pour la consommation.

    Il faut arrêter de penser que les animaux sont câlinés dans leurs derniers instants.

    Les images sont perturbantes, mais il ne faut pas se voiler la face : avant le steak, il y avait un animal, et soyez assurés qu’on souffre dans les abattoirs.

    À chacun maintenant de faire son propre travail sur sa responsabilité dans ce massacre. »

    La réglementation n’y étant pas respectée, la souffrance des bovins, suspendus à la chaîne d’abattage en pleine conscience, dure de longues minutes.

    Quant à l’abattage rituel, l’immobilisation, obligatoire, n’est pas maintenue pendant la saignée : infractions répétées et quotidiennes.

    Les services vétérinaires sont mis en cause.

    www.l214.com

    • Rebondissement.

    Vendredi 4 septembre, Charal nous met en demeure par courrier de retirer la vidéo de notre site, arguments juridiques et menace de procès à l’appui.

    Nous n’entendons pas céder à la pression.

    Ce n’est pas notre genre.

    Il nous semble légitime de permettre à nos lecteurs de continuer à pouvoir visionner cette vidéo.

    Pour autant, nous publions également, ci-dessous, la lettre reçue faisant état des arguments de la société Charal.

    Voici la lettre et la vidéo :

    La résistance s'organise !

    Ensemble, on est plus forts : déjà, de nombreux blogs diffusent la vidéo, ça circule, ça circule, ça se multiplie, et Charal n’y pourra rien: c’est la magie d’Internet !

    Texte publié avec l'autorisation de l'auteur :

    Luce Lapin
    5 septembre 2009
    lucelapin@charliehebdo.fr

    Afin que les signataires puissent prendre connaissance des textes sur les animaux
    www.charliehebdo.fr

    Aidez-nous et signez cette pétition.

    Signer la pétition / De petitie ondertekenen. Signer la pétition / De petitie ondertekenen.

    http://lapetition.be/en-ligne/petition-4946.html

  • Annonce Facebook (Gary Francione)

    http://lecolporteur.files.wordpress.com/2009/10/colombe-sortir-du-nucleaire.jpg

    Chers collègues,

    Je suppose que la plupart d’entre vous choisiront de ne pas passer du temps avec des gens qui se montrent sur la place publique proposant une guerre civile ou parlant de plan de santé digne des « nazis », ou avec des gens qui pensent que ce genre de comportements et discours est acceptable, et qui les appuient.

    Je ne veux pas passer mon temps à parler avec des gens qui pensent qu’il est approprié d’encourager la violence ou qui considèrent comme approprié d’appeler les gens des “cons”, “nazis” ou “collaborateurs de l’État” parce qu’ils rejettent la violence et les menaces de violence.

    Quand j’ai commencé mon compte Facebook, j’ai demandé à ceux qui soutiennent la violence de ne pas participer à ma page.

    J’ai clairement fait savoir que le but de la page était de discuter des questions relatives aux animaux à partir d’une perspective non-violente.

    Malheureusement, il est un certain nombre de personnes qui pensent avoir le droit d’entrer dans n’importe quel forum et d’y promouvoir leur vision pro-violence.

    C'est d'autant plus curieux que ces mêmes personnes ne tolèrent aucune critique de leurs positions sur leurs propres sites, ou modifient et altèrent parfois même des commentaires critiques qui ont été postés.

    En tout état de cause, j’ai décidé de mettre en pause mon compte FB.

    Je continuerai à promouvoir la non-violence ici et vais peut-être démarrer un groupe de discussion FB sur “Ahimsa” et “Animal Rights” qui se fera sur invitation seulement.

    Je ne suis pas sûr.

    Sachez que j’ai pris un immense plaisir à rencontrer beaucoup de personnes qui ont rejoint le site.

    Il y a eu des discussions merveilleuses et de nombreuses contributions réfléchies.

    Malheureusement, un nombre relativement restreint de personnes en ont fait leur projet pour essayer d’infecter tous les articles avec leur rhétorique pro-violence malgré mes demandes répétées comme quoi la page FB met uniquement l’accent sur la discussion sur les droits des animaux dans une perspective de non-violence.

    S’il vous plaît, continuez de visiter ce site.

    Il y aura beaucoup plus d’articles et de podcasts à venir.

    Et j’ai un nouveau livre, Le Débat sur les Droits des Animaux : abolition ou réglementation ?, co-écrit avec le Dr Robert Garner et publiée par Columbia University Press, qui paraîtra cet automne.

    J’espère que ce livre aidera les défenseurs des animaux à avoir une réflexion critique sur des problématiques pertinentes.

    Devenez végan.

    C’est facile ; c’est meilleur pour vous et pour la planète et, le plus important, c’est d’un point de vue moral le juste choix à faire.

    L’éducation végane et non-violente est la plus importante forme d’activisme dans laquelle nous pouvons nous engager.

    Selon moi, notre mouvement doit être celui de la paix et de la non-violence.

    C’est l’unique façon que nous avons d’atteindre, un jour, des changements significatifs et durables.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/09/03/annonce-facebook/

  • "Hey, est-ce du lait sur ta cagoule ?" (Gary Francione)

    http://www.joliecarte.com/images/carte/journee_de_la_paix/fleur-paix.jpg

    Chers collègues,

    Comme vous le savez, je suis opposé à toute violence.

    Voir, par exemple, un commentaire sur la violence (podcast), un commentaire sur la violence, ainsi que sur la violence et les droits des animaux et sur la vivisection et la violence.

    Cela a été un thème récurrent dans mon travail pendant de nombreuses années.

    Je suis opposé à toute violence, y compris la violence contre la propriété.

    Ceux qui prétendent qu’il est possible de détruire un bâtiment ou de s’engager dans un cambriolage sans causer de préjudices ou risquer de causer des préjudices sur des êtres sensibles (humains ou nonhumains) se font tout simplement des illusions.

    Pour les raisons que j’ai déjà énoncé à plusieurs occasions, je considère la violence comme le problème et non comme une partie de la solution et j’encourage ceux qui sont préoccupés par l’exploitation des animaux à devenir végans et à s’engager dans une éducation créative et non violente au véganisme.

    J’ai jeté un coup d’œil sur le site web du Front de Libération des Animaux, site que je n’avais pas regardé depuis un moment.

    Ce site est remarquable.

    Selon le “credo ALF” : le Front de Libération Animal (ALF) mène des actions directes contre la cruauté envers les animaux sous la forme de sauvetages d’animaux et en causant des pertes financières pour les exploiteurs d’animaux, généralement à travers les dommages et destructions de propriétés.

    Le credo dit aussi : Tout groupe de personnes qui sont végétariens ou végans et qui mènent des actions selon les directives de l’ALF ont le droit de se considérer comme faisant partie de l’ALF.

    Si vous êtes un végétarien - si vous consommez du lait, des crèmes glacées, du fromage, des œufs, etc. - vous avez la bénédiction de l’ALF pour détruire des propriétés en son nom.

    Je ne pense pas qu’il faille se livrer à la violence même si vous êtes végan, mais il est plus que déconcertant pour moi que des personnes qui sont activement engagées eux-mêmes dans l’exploitation des animaux, en n’étant pas vegan, pensent qu’il pourrait être acceptable qu’ils puissent s’engager dans des actes de violence contre d’autres personnes impliquées elles-aussi dans l’exploitation animale.

    Mais attendez.

    Ce n’est pas tout.

    Il y a un lien sur les “Saints vivants” qui liste de nombreuses célébrités et personnalités publiques non-veganes (ou non-végétariennes), y compris celles qui ont encouragé ou approuvé les produits animaux.

    Et ils ont des liens vers à peu près toutes les organisations réformistes qui font la promotion de viande/produits animaux “heureux”.

    Alors, les gens qui exploitent les animaux et qui soutiennent d’autres exploiteurs d’animaux prétendent être des militants avec le droit de recourir à la violence contre d’autres exploiteurs d’animaux.

    Le niveau de confusion ici est profond.

    Très profond.

    J’ai souvent affirmé que ceux qui soutiennent la violence ne peuvent pas prétendre de manière cohérente que nous devons cibler les exploiteurs, parce que c’est nous, les consommateurs, qui créons la demande pour les produits animaux.

    La solution pour changer le paradigme moral est l’éducation.

    Il n’existe aucune autre solution réaliste.

    Les personnes pro-violence deviennent violemment en colère quand je présente cet argument et ils m’appellent de toutes sortes de noms et, malheureusement, certains d’entre eux menacent et harcèlent ceux qui se déclarent favorables à la non-violence.

    Je vois maintenant pourquoi.

    Ils auraient tous à mettre leur cagoule et à commettre des actes violents les uns contre les autres s’ils acceptaient ma position.

    Devenez végan.

    C’est facile, c’est meilleur pour vous, pour la planète et, plus important encore, c’est la chose la plus juste à faire d’un point de vue moral.

    Et, au moins en ce qui me concerne, les droits des animaux et le véganisme éthique représentent un engagement dans la non-violence.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/09/01/hey-est-ce-que-cest-du-lait-sur-ta-cagoule/

  • Un commentaire sur la violence (Francione)

    http://3.bp.blogspot.com/_Hfi9xg1VS7k/Sbg1bHeUhEI/AAAAAAAABXE/NQ3oxXV3WEw/s400/peace-love_mandala.jpg

    Chers collègues,

    Je suis opposé à la violence.

    Je considère la violence comme intrinsèquement immorale.

    J’ai souvent écrit et débattu à ce sujet, y compris dans les essais (1,2) sur ce site.

    Je reconnais que beaucoup d’entre vous êtes en désaccord avec mon opposition à la violence.

    Mais ce n’est pas pertinent.

    Même si vous croyez que la violence peut être justifiée, il y a encore des raisons d’affirmer que la violence n’a absolument aucun sens dans le cadre de la lutte pour les droits des animaux.

    Je maintiens que la seule chose qui a un sens pratique est l’éducation créative, non-violente au véganisme.

    Cette stratégie est loin d’être passive, il s’agit de notre travail actif et constant à changer un paradigme fondamental : la notion que les animaux sont des choses, des ressources, des biens, qu’ils sont uniquement des moyens destinés à des fins humaines.

    Tant que nous ne construirons pas une masse importante de personnes qui refuse ce paradigme, rien ne changera.

    Dans ce commentaire, je débats au sujet de la violence.

    Gary L. Francione

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    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/22/un-commentaire-sur-la-violence/

  • Michel Onfray à propos de l'antispécisme ("Siné Hebdo" n° 56, août 2009)

    http://www.bookine.net/Onfray002.jpg

    (Michel Onfray, dans ce beau texte, oublie de citer Gary Francione, philosophe et théoricien du véganisme abolitionniste, dont un des principes intangibles est précisément la non-violence). MP

    *

    Aujourd’hui, contre le féroce anthropocentrisme régnant, des gens se lèvent enfin, oh très peu, comme certains s’étaient élevés contre l’esclavage à une certaine époque. On aurait dit : qu’est-ce qu’ils ont ceux-là ? Ils s’appellent antispécistes.

    Michel Onfray nous a tout expliqué la semaine dernière. Il les approuve mais s’insurge contre les plus extrémistes qui finiront par se faire leur George Besse, leur Aldo Moro et contre un de leurs leaders qui fait de l’abattoir d’animaux le strict équivalent de la solution finale. Ce qui fait la différence c’est la haine.

    Mais la relation avec les animaux est une grande question de notre temps, dis-je pompeusement.

    Jackie Berroyer

    *

    Les antispécistes mènent un combat qui les honore : ils luttent contre cette idée chrétienne qui consiste à dire que l’homme a été créé par Dieu comme preuve du couronnement de Son génie, que, de ce fait, il domine la nature et qu’il a donc le droit d’user des animaux comme il l’entend pour son loisir, son travail, sa nourriture et son bon plaisir.

    Que des militants de cette cause existent est une bonne chose.

    Que le philosophe Peter Singer mène ce combat dans La Libération animale (Grasset) avec des arguments qui ébranlent toute conscience formatée au rationalisme occidental, dont moi, est également intellectuellement salutaire.

    Depuis sept ans que j’enseigne une histoire alternative de la philosophie à l’université populaire de Caen en mettant en avant les penseurs atomistes, les épicuriens, les athées, les hédonistes, les sensualistes, les matérialistes, les anarchistes, j’ai découvert que la plupart de ces philosophes oubliés, négligés, écartés, défendaient cette thèse radicale : il n’y a pas une différence de nature entre les hommes et les animaux (ce qu’affirment les judéo-chrétiens) mais une différence de degrés (ce que disent les antispécistes). Ce qui change tout…

    Le combat antispéciste est légitime quand il nous invite à réfléchir sur la souffrance animale, la légitimité de l’expérimentation scientifique avec les bêtes, le bien-fondé du végétarisme (auquel toute conscience qui s’exerce un tant soit peu à la réflexion ne peut que consentir intellectuellement…), les conditions indignes de l’élevage industriel, la tragédie que représente philosophiquement l’abattage programmé d’êtres vivants, la sauvagerie de toute spectacularisation de la mort comme dans le cas de la corrida ou des combats de coqs, la honte associée à toute entreprise carcérale de type zoo, et la nécessité de penser autrement notre rapport aux animaux.

    Sur ce terrain, notre humanité patine, elle retarde, elle périclite.

    Je ne peux voir un chargement de veaux, de porcs ou de moutons dans un camion qui se dirige vers l’abattoir sans une immense empathie, une véritable souffrance physiologiquement expérimentée, une honte d’être un homme dont la tribu s’arroge le droit de ces odieux charrois.

    Mais je ne puis accepter que des militants antispécistes, dont parfois Peter Singer, assimilent ces convois aux trains de la mort qui conduisaient des déportés vers les chambres à gaz ou fassent de l’abattoir le strict équivalent de la solution finale…

    J’ai le cœur retourné devant les images de taureaux sacrifiés dans des arènes, d’animaux torturés dans des laboratoires, de phoques massacrés sur la banquise, de compagnons domestiques suppliciés par des crétins qui ne les valent pas.

    Mais je m’insurge que des commandos déterrent l’urne funéraire de la mère du patron de Novartis (le laboratoire qui expérimente sur des animaux), profanent sa tombe avec des inscriptions insultantes, incendient des domiciles, menacent de mort, promettent d’enlever les enfants des responsables de cette entreprise, fassent courir de fausses réputations de pédophilie sur ces gens-là, car… les bêtes ne manifestent pas cette inhumanité-là !

    Et pour cause…

    Ces personnes montrent qu’il existe tout de même une différence entre les hommes et les animaux : seuls les premiers jouissent de mal qu’ils font. J’invite ces « humains » à prendre des leçons auprès des animaux…

    Michel Onfray

    Siné Hebdo n° 56, août 2009

  • Suite du commentaire « animaux de compagnie » les chats non-végétaliens (Francione)

    http://i241.photobucket.com/albums/ff131/khloemi/VeganCat.jpg

    Chers collègues,

    Un certain nombre de personnes m’ont écrit en réponse au commentaire sur les “animaux de compagnie” au sujet des chats non-végétaliens.

    A ma connaissance, de nombreux chats peuvent vivre sainement avec une alimentation végétalienne, mais s’il y a des chats qui ont absolument besoin de consommer des produits animaux?

    Dans ce commentaire, je vous propose quelques idées qui, je l’espère, vont stimuler votre réflexion sur cette question.

    Gary L. Francione

    Standard Podcast: Hide Player | Play in Popup | Download

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/17/suite-du-commentaire-%C2%AB-animaux-de-compagnie-%C2%BB-les-chats-non-vegetaliens/

  • Corrida : Brigitte Bardot a honte pour la France

    http://www.lemague.net/dyn/local/cache-vignettes/L300xH206/arton6497-29337.jpg

    Alors qu’une novillada se prépare, ce week-end, à Collioure (Pyrénées-Orientales) avec mise à mort de jeunes taureaux, Brigitte Bardot intervient auprès du maire pour le « supplier de bannir la torture animale » de sa ville.

    Six jeunes taureaux devraient être sacrifiés durant la seule journée du 15 août à Collioure.

    La présidente de la Fondation Brigitte Bardot (membre de la Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas) se dit écœurée et profondément indignée par l’organisation de la novillada :

    « La torture et la mise à mort de jeunes taureaux sont des actes cruels qui renvoient aux pires instincts de l’homme.

    Cette perversité malsaine à jouir de la souffrance et la mort d’un animal doit être dénoncée » car, toujours selon Brigitte Bardot :

    « Nous n’avons plus le droit moral d’accepter, au XXIe siècle, de nous comporter en barbares ».

    Il y a 150 ans déjà, Victor Hugo déclarait :

    « Torturer un taureau pour le plaisir, c’est plus que torturer un animal, c’est torturer une conscience ».

    Comme autrefois certains se réjouissaient des combats de gladiateurs, des supplices de sorcières ou d’exécutions publiques, aujourd’hui, certains se repaissent d’agonie et de mise à mort… un moyen d’exorciser ses peurs et satisfaire ses pulsions intérieures !

    Alors qu’en Espagne de plus en plus de villes (dont Barcelone) se sont déclarées villes anti-corrida, en France, ces combats d’animaux s’implantent insidieusement aidés par une réglementation qui reconnaît les courses de taureaux et combats de coqs comme étant des actes de cruauté (passibles de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 € d’amende), sans toutefois les condamner lorsqu’une tradition locale peut être invoquée.

    Dans sa lettre au maire de Collioure, Brigitte Bardot révèle :

    « Moi qui ai tellement lutté contre le massacre des phoques au Canada, pour finalement obtenir une victoire après plus de trente ans de combat, j’ai honte d’être française quand je vois toute l’horreur de ces jeux du cirque toujours perpétrés dans mon pays ».

    Une députée courageuse, Muriel Marland-Militello, s’est élevée contre ces jeux du cirque et a présenté une proposition de loi visant à interdire tous les sévices graves envers les animaux sans exception.

    Il y a eu, bien sûr, quelques élus au sein de l’Assemblée nationale pour sourire de ce texte, mais ils sont à ce jour une cinquantaine de députés de la majorité à s’y être associés.

    L’Alliance Anticorrida a lancé une pétition nationale pour soutenir cette proposition de loi, pétition à signer et à faire circuler, particulièrement en ce moment où le sang coule dans les arènes de France…

    Christophe Marie, Directeur du Bureau de Protection Animale de la Fondation Brigitte Bardot.

    http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article6497

  • Quelques commentaires sur le végétarisme en tant que "passerelle" vers le véganisme (Francione)

    http://rlv.zcache.com/veganism_food_philosophyof_the_future_tshirt-p2358960627710674843png_400.jpg

    Chers collègues,

    Suite à mes commentaires (ici, sur Facebook, et sur le commentaire du podcast), j’ai été inondé de messages privés qui avaient tous les mêmes thèmes :

    (1) "mais beaucoup de vegans ont commencé par être végétariens" ;

    et (2) "promouvoir le véganisme est élitiste".

    Quant à savoir si beaucoup de végans ont commencé par être végétariens, laissez-moi vous dire clairement : là n’est pas la question.

    Premièrement, la question pertinente est de savoir si le végétarisme est une position morale significative.

    Donc, pouvons-nous faire une distinction morale significative entre la chair et des autres produits animaux ?

    Si, comme je le maintiens, nous ne pouvons pas, alors  le végétarisme n’a pas plus  à être promu que la viande de veau rouge au détriment de la viande de veau blanche, que les oeufs de poules élevés en plein air au détriment des oeufs de poules de batterie. Si tous ces produits sont immoraux, nous devons être clairs et honnêtes et le dire.

    Les produits animaux autres que la chair impliquent souvent plus de souffrances et de morts que la chair elle-même.

    Par exemple, les animaux utilisés pour le lait sont gardés en vie plus longtemps, traités de façon pire (incluant, sans s’y limiter, le retrait des bébés et leur mort pour en faire de la viande de veau), et ces animaux finissent dans les mêmes abattoirs que les animaux utilisés pour la viande.

    Les végétariens qui continuent de consommer des produits laitiers sont toujours complices de la souffrance et de la mort des animaux.

    Quelle justification morale y a-t-il à promouvoir une complicité continue de la souffrance et de la mort ?

    En effet, si la personne végétarienne augmente sa consommation de produits laitiers, comme beaucoup de végétariens font, elle pourra être responsable de plus de souffrances et de morts qu’avant de devenir végétarienne.

    Deuxièmement, le fait que beaucoup de végans ont commencé par être végétariens, si cela est vrai, nous amènent à nous demander pourquoi cela a été le cas.

    Beaucoup de gens déclarent qu’ils n’ont pas été végans plus tôt précisément à cause de l’accent mis sur l’opportunité morale du végétarisme promu par de grandes associations animalistes.

    Promouvoir le végétarisme est finalement une entrave au véganisme.

    Cela est clair : si vous expliquez qu’il n’y a pas de distinction entre la chair et les autres produits animaux et pourquoi nous devrions être végans, et que la personne avec qui vous parlez s’intéresse au problème :

    1) soit elle deviendra végane immédiatement ;

    (2) soit elle deviendra végane progressivement ;

    (3) soit elle ne deviendra pas végane mais adoptera une version du végétarisme (ou une consommation de viande/produits animaux “heureux”).

    Mais au moins elle comprendra que le véganisme est l’aspiration vers laquelle il faut aller.

    Elle comprendra que la ligne entre chair et autres produits animaux est arbitraire.

    Si vous maintenez que devenir végétarien est moralement significatif et qu’il y a une distinction entre la chair et les autres produits animaux, alors vous augmentez les chances de ralentir ses progrès vers le véganisme.

    En d’autres mots, vous n’avez pas besoin de promouvoir le végétarisme.

    Cela est complètement inutile, moralement dénué de sens, et, en pratique, cela entrave la transition vers le véganisme.

    Concernant le supposé "élitisme" du véganisme, je continue de trouver ce commentaire déconcertant.

    Y a-t-il quelque chose de plus élitiste que de croire que les gens sont trop stupides pour comprendre l’argument contre l’exploitation animale et l’absence de toute distinction significative entre la chair et le lait ?

    Y a-t-il quelque chose de plus élitiste que de promouvoir l’idée qu’il est moralement plus acceptable de manger des laitages, des oeufs ou tout autre produit animal et de continuer d’exploiter les plus vulnérables ?

    Nous ne qualifierions jamais d’"élitiste" un plaidoyer contre une interdiction totale du viol (même si le viol est, a été, et continuera d’être un événement fréquent dans un monde patriarcal).

    Mais quand cela concerne les animaux, un plaidoyer pour une interdiction totale de la consommation et de l’utilisation est considéré comme élitiste.

    Qu’est-ce qui distingue les deux situations?

    C’est une question de rhétorique.

    La réponse est claire : les espèces.

    Je suis désolé mais je ne peux pas répondre à tous les emails et messages sur Facebook.

    Mais je l’ai dit aussi clairement que je peux.

    Je n’ai pas d’habileté artistique et je ne sais pas dessiner.

    Devenez végan.

    C’est facile ; c’est meilleur pour votre santé, c’est meilleur pour la planète ; et le plus important, c’est moralement la bonne chose à faire.

    Et, s’il vous plaît, rappelez-vous : la violence est le problème ; ce n’est pas une partie de la solution.

    Abolition, véganisme, et non-violence sont différents aspects du même concept.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/13/quelques-commentaires-sur-le-vegetarisme-en-tant-que-passerelle-vers-le-veganisme/