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Littérature, Philosophie - Page 6

  • Festival de Cannes et compagnie : petit précis d'auto-négation des masses

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    L'industrie du spectacle se joue du peuple en lui vendant des idoles à adorer, pour qu'il oublie de se forger une âme et de réaliser son destin.

     

    Mais pour tomber dans ce délire farouche d'auto-négation, il faut souffrir d'un défaut d'être. Si bien que la question se pose de savoir si, même sans l'industrie du spectacle, nos "fans" rampants et hystériques devant les idoles de chair (puisque le show-business est une religion) seraient des hommes et des femmes tels que Nietzsche les a rêvés.

     

    La réponse est non : l'industrie du spectacle ne fait que profiter de la nature vide et servile de la majorité de l'humanité. Incapable d'exister par et pour elle-même, celle-ci vit par procuration. La star, trop humaine à son tour, devient à ses yeux ce surhomme qu'elle est incapable d'incarner. Sa mégalomanie  crée autour de sa personne un mystère qui n'existe pas, mais qui acquiert une réalité du seul fait de l'adoration aveugle de la foule épatée.

     

    Triste constat.

  • PÉTITION : Pour la reconnaissance des droits fondamentaux et du statut de personne aux animaux nonhumains

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    SIGNEZ : http://www.thepetitionsite.com/fr/728/090/867/pour-la-reconnaissance-du-statut-de-personne-aux-animaux-nonhumains/#sign

     

    Les animaux nonhumains sont des êtres sensibles et conscients, possédant pour cette raison des droits fondamentaux que nous leur nions arbitrairement.

    De même que le racisme et le sexisme sont à combattre, le spécisme (discrimination sur la base de l'espèce) est un fléau qui doit être identifié, dénoncé et éradiqué.

    La reconnaissance des droits fondamentaux des animaux nonhumains (droit à la vie, à la liberté, à ne pas être torturé ni exploité) passe par l'adoption, par les humains, d'un mode de vie végan, c'est-à-dire dénué de tout produit d'origine animale - non seulement dans l'alimentation, mais aussi dans l'habillement et tous les autres aspects de l'existence.

    Les animaux nonhumains ne nous appartiennent pas.

    Nous n'avons pas, et n'avons jamais eu, le droit de nous servir d'eux pour satisfaire nos propres fins et appétits égoïstes.

    L'espèce humaine n'est aucunement supérieure aux autres.

     

    Grandir, devenir meilleur, c'est convenir de cette réalité et évoluer en conséquence.

  • Le "lapsus" d'Aymeric Caron

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    Aymeric Caron est devenu abolitionniste, paraît-il. C'est, du moins, ce qu'il prétend.

    Mais Aymeric Caron est-il végan - puisque, faut-il le rappeler (oui, il le faut, plus que jamais !), l'un ne va pas sans l'autre ?...

    Nul ne le sait vraiment. Le mystère demeure et tous les doutes sont permis.

    Il est arrivé, dernièrement, une chose étrange : une interview a miraculeusement été retouchée par les soins de l'intéressé.

    En effet, l'"abolitionniste" Caron, qui vient de sortir un nouveau livre au nom tonitruant, a fait prestement effacer de l'article (mais pas assez vite pour qu'on ne les retienne pas) ces mots qu'il avait pourtant prononcés :

    "Personnellement, je ne suis pas un 'végétarien philosophique' qui refuse la mort. Je suis prêt à manger un poulet rôti si je sais qu’il a été élevé sans souffrance, a pu profiter de son existence de poulet et a été abattu dans des conditions dignes. Dans l’état actuel de la production agricole, même bio, ces conditions n’étant pas réunies, je m’abstiens."

    Alors, végan abolitionniste, Caron ?

    Que nenni !

    Mais un "veggie" pur jus, un "singerien" bon teint, un "flexitarien", un "omnivore compatissant" à l'occasion, bien plus certainement.

  • Il y a trois ans, j'ai tué un veau

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    "Il y a trois ans, j’ai tué un veau.

     

    Juste après sa naissance, je l’ai traîné loin de sa mère qui pleurait et l’ai enfermé dans un caisson en bois. Il avait peur… il était perdu... il tremblait. Mais je l’ai mis dans ce caisson pour être sûr qu’il ne boirait pas le lait de sa maman… Le lait dont j’ai besoin pour MON fromage, MON yaourt, MA crème glacée.

     

    Je l’ai laissé dans cette boîte pendant huit semaines, en le nourrissant avec une formule de remplacement pas chère. Il vivait dans sa propre crasse et pleurait après sa mère jour et nuit. Alors je l’ai sorti du caisson et charrié dans une pièce. Bien que je l’aie traîné sans ménagement dans ce lieu sordide, il a essayé de téter mes doigts. Il s’est tendu vers moi dans une sorte d’élan d’amour, faisant tout ce qui était en son pouvoir pour combler le vide créé par l’absence de sa maman. C’était pitoyable. Lorsque nous sommes arrivés dans la pièce en question, je l’ai suspendu par la patte arrière et j’ai mis un terme à sa misère. Il a donné des coups de pied pendant une minute ou deux, alors qu’il perdait son sang. Quelques heures plus tard, il a été découpé en morceaux et conditionné en petits paquets bien propres, puis expédié. Le veau. Mmmmm. Tendre veau.

     

    Il y a trois ans, j’ai vu la vidéo me montrant ce veau que j’ai tué. Le fait que ce ne soit pas moi qui l’aie traîné par terre ni qui aie manié le couteau n’a pas d’importance. Je suis celui qui a exigé le fromage, le yaourt et la crème glacée. Et comme par hasard, il y avait quelqu’un, là-bas, qui était plus qu’heureux de me les fournir.

     

    Il y a trois ans, je suis tombé à genoux, j’ai maudit le ciel et l’humanité tout entière, et j’ai hurlé comme je ne l’avais encore jamais fait auparavant. J’ai crié pour ce veau. J’ai crié pour obtenir le pardon, mais personne ne m’a répondu.

     

    Toute ma vie j’avais cru que j’aimais les animaux, et j’avais passé les vingt dernières années à m’abstenir de manger leur chair en raison de cette croyance. Mais jusqu’à il y a trois ans, je ne savais pas que je faisais souffrir encore tant d’entre eux. Je ne faisais pas que leur nuire : je les torturais, je les mutilais, je les privais de la mère dont CHAQUE bébé sur cette planète a besoin. Je les privais de tout semblant de confort ou de joie. Je ne pouvais pas être plus cruel.

     

    Il y a trois ans, lorsque mes hurlements ont cessé, lorsque la haine soudaine, écrasante, que j’éprouvais envers l’humanité a commencé à se calmer, j’ai juré à chaque veau, à chaque poulet, à chaque cochon, à chaque dinde, à chaque poisson, à chaque crevette, et à tous les autres animaux que j’avais consommés dans ma vie, que, cette fois, j’en avais terminé. J’en avais TERMINÉ. La vérité m’avait été cachée depuis si longtemps. Mais maintenant, je savais. Bon Dieu. Maintenant, je savais.

     

    Il y a trois ans, de végétarien je suis devenu végan. Je ne peux pas changer le passé. Mais je peux apprendre de lui. Je peux apprendre comment et pourquoi cette horrible vérité m’a été dissimulée pendant si longtemps. Je peux faire en sorte que ces menteurs paient pour m’avoir contraint à être si cruel, si longtemps. Je peux le leur faire payer en disant aux autres la vérité… D’autres que je connais, et dont je sais qu’ils se soucient des animaux autant que moi... D’autres que je connais, et dont je sais qu’ils ne veulent pas tuer ce veau. Je suis végan, maintenant et pour toujours. Pour le reste de ma vie, je parlerai au nom de ce veau. Je passerai mon existence à expier mes fautes envers lui, à faire en sorte que sa vie ait un sens. Je n’ai jamais voulu te faire de mal. Je ne pourrai jamais te nuire à nouveau."

     

    Texte de Jeff Rosenberg.

    Partagé sur Let The Animals Live, Israël.

    Site web : http://www.letlive.org.il/eng/

  • La citation du jour : Catherine B., militante végane abolitionniste

    "La plupart des végans que je connais disent regretter de ne pas l'avoir été plus tôt.

    Alors pourquoi certaines personnes veulent-elles prendre du temps pour le devenir ?

    Parce qu'on devient végan quand on a compris que c'est inacceptable de ne pas l'être."

    Catherine B.

  • La citation du jour : Nietzsche

    "Car l'homme est le plus cruel de tous les animaux.

    C'est en assistant à des tragédies, à des combats de taureaux et à des crucifixions que, jusqu'à présent, il s'est senti plus à l'aise sur la terre ; et lorsqu'il s'inventa l'enfer, ce fut, en vérité, son paradis sur la terre."

    Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra

  • "Les enfants d’aujourd’hui ne grimpent plus aux arbres" (Matthieu Ricard)

    "Lors d’une promenade dans la campagne française, un ami me disait : « Autrefois, à la saison des cerises, nous étions tous dans les arbres à nous régaler. Maintenant, les cerises restent sur les branches. Les enfants d’aujourd’hui ne grimpent plus aux arbres. Ils sont généralement devant leurs ordinateurs. »

    Plusieurs études ont montré que les enfants jouent dix fois moins ensemble, dans les lieux publics, la rue notamment, qu’il y a trente ans.(1) Le contact avec la nature se limite souvent à une image de fond d’écran d’ordinateur et les jeux sont de plus en plus solitaires, virtuellement violents, dénués de beauté, d’émerveillement, d’esprit de camaraderie et de satisfactions simples. Entre 1997 et 2003, le pourcentage des enfants de 9 à 12 ans qui passaient du temps dehors à jouer ensemble, à faire des randonnées ou du jardinage a chuté de moitié.(2)

    Dans son livre Le dernier enfant dans la forêt (Last Child in the Woods), Richard Louv, journaliste et écrivain américain, écrit que nous élevons une génération d’enfants qui souffrent de « trouble du déficit de la nature », du fait qu’ils n’ont pratiquement plus aucun contact ni interaction avec un milieu naturel. Louv cite cette remarque d’un jeune élève : « Je préfère jouer à la maison parce que c’est là qu’il y a tous les appareils électriques.»(3) Des recherches suggèrent qu’une intensification du contact expérientiel avec la nature a un impact important sur le développement cognitif de l’enfant.

    Le sociologue Stephen Kellert quant à lui suggère que l’esprit de l’enfant se développe en observant continuellement des phénomènes naturels et en tentant de comprendre comment ils influencent le monde où il grandit. Qu’est-ce que c’est, les ombres ? D’où vient le vent ? : « Peu de domaines de la vie donnent aux jeunes autant d’occasions de pensée critique, d’investigation créatrice, de résolution de problèmes et de développement intellectuel que le monde naturel, » conclut Keller.(4) D’autres travaux sur des enfants atteints de troubles de l’attention ont montré que plus ils participent à des activités extérieures dans des espaces verts, ou même voient de la verdure par la fenêtre, mieux ils arrivent à se concentrer.(5)"

    (1) Rivkin, M. S. (1995). The great outdoors: Restoring children’s right to play outside. ERIC; Karsten, L. (2005). It all used to be better? Different generations on continuity and change in urban children’s daily use of space. Children’s Geographies, 3(3), 275–290.
    (2) D. St. George, « Getting Lost in the Great Outdoors », Washington Post, 19 Juin 2007. Cité par Rifkin, J. (2012). La troisième révolution industrielle. Editions Les liens qui libèrent, p. 352.
    (3) Louv, R. (2008). Last child in the woods: Saving our children from nature-deficit disorder. Algonquin Books, p 10. Cité par Rifkin, J. (2012), op. cit., p. 353.
    (4) Kellert S. R., « The biological basis for human values of nature », in Kellert, S. R., & Wilson, E. O. (1995). The biophilia hypothesis. Island Press.
    (5) Taylor Kuo 2002, Views of nature and Self-discipline

    Matthieu Ricard

    Source : http://www.matthieuricard.org/blog/posts/les-enfants-ne-montent-plus-aux-arbres

  • Avoir honte pour autrui, puisque autrui n'a pas honte

    Avoir honte pour autrui, puisque autrui n'a pas honte.

    Avoir honte pour cet autre qui exploite et mange la chair de ses frères animaux, par exemple.

    Voilà un sentiment que j'éprouve très souvent.

    Les Finlandais ont un mot pour ça : "Myötähäpeä".

    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2013/12/06/myotahapea_3525721_4497186.html