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Société - Page 83

  • Festival d'Avignon : Krzysztof Warlikowski rend hommage à Coetzee dans "(A)pollonia"

    http://www.ledevoir.com/2009/02/14/images/war_xz_140209.jpg

    Parmi les récits mis en scène dans le spectacle de Krzysztof Warlikowski "(A)pollonia" présenté à Avignon, un texte extrait d'Elisabeth Costello de Coetzee où la conférencière compare l'abattage des animaux à la Shoah :

    "Le parallèle est censé choquer. Il frise surtout le ridicule" selon Ouest-France ;

    Le Monde : "Texte incroyablement fort et dérangeant de J. M. Coetzee : l'écrivain sud-africain, par la bouche de son héroïne Elisabeth Costello, qui donne son titre au livre, s'y permet la comparaison entre l'abattage d'animaux de boucherie et le crime contre l'humanité que représentent les camps. C'est sans doute ce qui fera le plus débat. Mais c'est au coeur du questionnement que souhaite susciter Warlikowski"

    et "discours aussi brillant qu'ambigu" pour Libé.

    (A)pollonia se jouera au Théâtre national de Chaillot, à Paris du 6 au 12 novembre, et je ne sais quand (entre octobre et janvier) à Liège, Bruxelles et Genève. (en polonais surtitré)

    L'horreur est humaine sur la scène d'Avignon :
    http://www.ouest- france.fr/ actu/actuDet_ -L-horreur- est-humaine- sur-la-scene- d-Avignon_ 3639-1010452_ actu.Htm

    (A)pollonia, mosaïque de l'espèce humaine :
    http://www.lemonde. fr/culture/ article/2009/ 07/17/a-pollonia -mosaique- de-l-espece- humaine_1219968_ 3246.html

    Warlikowski vise juste :
    http://www.liberati on.fr/theatre/ 0101580500- warlikowski- vise-juste

    http://www.havelshouseofhistory.com/Coetzee,%20John%20Maxwell.jpg

  • Krzysztof Warlikowski : "(A)pollonia, mosaïque de l'espèce humaine" (Le Monde)

    http://images.telerama.fr/medias/2008/05/media_28639/M8390.jpg

    Voilà le choc qu'Avignon attendait sans doute, après les récits rassembleurs de Wajdi Mouawad, l'artiste associé de ce festival : un choc esthétique et réflexif, lancé avec calme, au soir du 16 juillet, par le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski, pour son entrée dans la Cour d'honneur du Palais des papes.

    Un spectacle dérangeant, aussi : (A)pollonia a décontenancé et troublé une partie du public par sa capacité à déplacer les perspectives sous lesquelles est généralement envisagée l'histoire du XXe siècle, un peu comme Jonathan Littell l'a fait avec Les Bienveillantes.

    (A)pollonia, c'est un voyage dans l'espèce humaine, telle que l'a révélé l'expérience des camps de la mort, voyage que guideraient les héros de la tragédie grecque.

    Résumé ainsi, évidemment, cela peut faire peur. Ou fuir.

    Mais la gravité du sujet est tenue par une forme constamment juste, y compris dans ce qui peut apparaître par moments comme "mode" ou provoquant, et qui permet au spectateur de faire son chemin, loin de tout pathos.

    Ce spectacle qui procède par montage, par frottements, par tamponnements, commence par une scène magnifique, située dans le ghetto de Varsovie, en juillet 1942.

    C'est une représentation théâtrale d'un conte de Rabindranath Tagore, Amal ou la lettre du roi, la mise en abyme de l'enfermement d'un enfant qui va vers la mort, et rêve de l'au-delà des montagnes.

    Warlikowski fait ensuite entrer dans le jeu L'Orestie d'Eschyle, avec la cascade sanglante provoquée par le sacrifice d'Iphigénie, sacrifice consenti par son père pour sauver sa patrie.

    A l'intérieur, le metteur en scène introduit un des passages les plus célèbres des Bienveillantes de Littell, qu'il met dans la bouche d'Agamemnon : le fameux monologue du bourreau, rouage de la machinerie nazie, qui se termine par ces mots :

    "Je suis un homme comme les autres, je suis un homme comme vous. Allons, puisque je vous dis que je suis comme vous !"

    Nouvelle pièce du puzzle, avec Alceste, tragédie méconnue d'Euripide, qui voit Admète, qui a attiré sur lui la colère des dieux, envoyer au sacrifice sa bien-aimée, pour sauver sa propre vie.

    Pièce qui entre en correspondance avec une autre, toujours d'Euripide : La Folie d'Héraclès, où le héros grec tue ses enfants dans un accès de démence.

    (A)pollonia glisse ensuite à l'histoire de cette femme qui donne son titre au spectacle, et que raconte l'écrivain polonaise contemporaine Hanna Krall : pendant la guerre, Apollonia Machczynska cachait des juifs, tandis que son mari était maquisard dans la Résistance.

    Dénoncée, exécutée, elle n'avait réussi à sauver "que" Ryfka Goldfinger, que l'on retrouve soixante ans plus tard, à Jérusalem, où Apollonia se voit décerner la médaille des Justes de Yad Vashem.

    Son fils vient la recevoir en son nom.

    Il n'a jamais accepté ce sacrifice, qui l'a privé de sa mère.

    Confronté à la survivante, il demande : "L'homme n'a-t-il pas le droit de sauver sa vie ?"

    Krzysztof Warlikowski ajoute en dernier élément de la mosaïque un texte incroyablement fort et dérangeant de J. M. Coetzee : l'écrivain sud-africain, par la bouche de son héroïne Elisabeth Costello, qui donne son titre au livre, s'y permet la comparaison entre l'abattage des animaux de boucherie et le crime contre l'humanité que représentent les camps.

    [...]

    Mais c'est au coeur du questionnement que souhaite susciter Warlikowski.

    Qu'est-ce qui fait qu'on devient un bourreau ou un juste ?

    Qu'est-ce qui arrête le cycle infernal de la vengeance ?

    Dans la tragédie grecque, c'est la justice des dieux qui finit par rompre l'enchaînement fatal.

    Mais ici, dans le monde des hommes du début du XXIe siècle ?

    Quelle valeur accorder au sacrifice ?

    La matière ici est tellement riche qu'il reste peu de place pour parler de la forme de ce voyage légèrement hypnotique : le dialogue entre les images filmées, les gros plans de visages, notamment, et le jeu sur le plateau, la présence de ces trois poupées, comme des fantômes, la scénographie propre à laisser s'exprimer l'intime.

    Et évidemment, comme toujours chez le metteur en scène polonais, le jeu extraordinairement intense des comédiens.

    Ce tissage, où Warlikowski ne laisse jamais s'insinuer la moindre émotion facile, fait éclore une floraison de questions que la nuit ne clora pas, loin de là.

    Une nuit dans laquelle on emporte cette dernière histoire : en Australie, nous conte J. M. Coetzee, il existe, dans une région où se succèdent des pluies torrentielles et des sécheresses torrides, une espèce de petites grenouilles qui, à la saison sèche, s'enterrent au plus profond, en une sorte de petite mort.

    Les pluies revenues, elles se réveillent, grattent la croûte de boue molle, et ressurgissent à l'air libre. Le théâtre de Krzysztof Warlikowski est un art de résurrection.


    Avignon - Envoyée spéciale : Fabienne Darge.

    (A)pollonia d'après Euripide, Eschyle, Hanna Krall, Jonathan Littell, J. M. Coetzee... Mise en scène de Krzysztof Warlikowski. Festival d'Avignon, Cour d'honneur du Palais des papes, les 17, 18 et 19 juillet à 22 heures. De 13 € à 38 €.. Durée : 4 h 30. En polonais surtitré. Puis du 6 au 12 novembre au Théâtre national de Chaillot, à Paris.

    http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/07/17/a-pollonia-mosaique-de-l-espece-humaine_1219968_3246.html

  • "Expérimentation animale : un mal nécessaire ?" (Florence Burgat)

    http://41.img.v4.skyrock.net/41d/stop-vivisection/pics/161567969_small.jpg

    Le numéro 1 de la Revue semestrielle de droit animalier vient de paraître.

    Ce numéro compte 230 pages.

    Cette revue est à conseiller tant à ceux qui travaillent sur des campagnes/thèmes dans des associations animalistes qu'à ceux qui s'intéressent à la question animale dans le cadre de travaux universitaires ou d'un travail d'édition, ou qui sont simplement désireux de s'informer.

    Cette revue est éditée par l'université de Limoges (faculté de droit et des sciences économiques), dirigée par le professeur Jean-Pierre Marguénaud.

    Elle peut être téléchargée à cette adresse : http://www.unilim.fr/omij/rubriques/index.php?rubrique=42

    Ce numéro contient un gros dossier thématique (pages 161 à 230) sur l'expérimentation animale, dirigé par Florence Burgat (par ailleurs auteur d'un des articles).

    Dossier qui aborde le sujet sous l'angle éthique, scientifique, juridique, historique.

    http://florianelia.over-blog.com/article-33901736.html

    ***

    Parmi les formes d’utilisation des animaux, l’expérimentation semble occuper une place à part.

    En effet, lorsqu’il s’agit de soupeser la légitimité morale de chacune d’elles, on apprécie les avantages qui en sont retirés à l’aune d’un calcul qui met en balance les coûts pour l’animal et les bénéfices pour l’homme ; les fins ne sont donc pas toutes jugées systématiquement bonnes.

    Au regard de cette évaluation utilitariste, la fin justifie les moyens et les intérêts individuels sont subordonnés à ceux du plus grand nombre.

    De cette mise à l’épreuve, la chasse, la corrida, le port de fourrure ou la consommation de foie gras, notamment, devraient sortir vaincus puisqu’ils n’ont que le plaisir comme critère, au contraire de l’expérimentation animale qui relèverait d’un plus noble dessein : produire de la connaissance, dont une partie peut être utile à la santé humaine, voire animale dans certains cas.

    Mais un tiers de son domaine à peine pourrait tirer parti d’un tel calcul, car l’expérimentation est loin de se cantonner à la recherche médicale ; le recours aux animaux n’est pas une exception, il constitue au contraire la règle généralisée et systématique, comme l’énumération des domaines où ils sont convoqués en convainc.

    Quoique déséquilibrée et viciée dans son principe, puisque celui qui souffre subit en pure perte pour lui maux et plaies dont il ne réchappera pas, cette balance conduit à qualifier l’expérimentation de « mal nécessaire ».

    On élimine ainsi la question portant sur la légitimité de l’expérimentation et on l’élève dans le même temps au rang d’une pratique désormais « éthique ».

    Toute interrogation sur les fondements est donc d’avance tranchée et l’« éthique » cantonnée à la déontologie des bonnes pratiques : tu ne feras point souffrir inutilement les animaux de laboratoire.

    Du reste, prendre vraiment au sérieux l’injonction du « respect » dû aux animaux de laboratoire ne laisserait pas indemne leur statut, et un tel risque ne saurait être pris.

    On tente donc (c’est ce que je voudrais montrer), de manière très contrôlée et à des fins dilatoires, de mobiliser l’attention en direction de la seule procédure : un vocabulaire outrancièrement éthique est mis en place, tandis que la notion de « modèle animal » constitue le moment culminant et le piège profond de l’abstraction.

    Continuité et discontinuité : le paradoxe expérimental

    L’expérimentation sur les animaux est un mal nécessaire, dit-on.

    Est ainsi admis le double principe selon lequel les animaux sont au service des fins de l’homme et selon lequel on ne peut se passer d’eux pour faire progresser la recherche.

    Tout se passe par ailleurs comme si la reconnaissance du mal pardonnait la faute à demi.

    On présente comme une nécessité ce qui relève en réalité d’une décision métaphysique, morale et politique, sinon d’un pur pragmatisme cynique : puisque la continuité psycho-biologique entre les animaux et l’homme est établie, profitons-en !

    Il est à plusieurs égards sophistique de caractériser l’expérimentation animale comme un « mal nécessaire » : entreprise planifiée et routinière, elle est fondée sur le choix délibéré qu’une partie des organismes servira à la compréhension d’autres organismes, les premiers ne valant que biologiquement, les seconds valant moralement, et métaphysiquement aux yeux de certains.

    Aussi une continuité forte, voire une identité, entre l’animal et l’homme est-elle requise, et affirmée, pour valider l’expérimentation sur le plan scientifique, tandis qu’une discontinuité, d’un tout autre ordre et jamais clairement définie, intervient à pour permettre l’exploitation sereine de la continuité biologique préalablement posée.

    Un dualisme interne à l’homme vient prêter main-forte à cette logique : le corps humain est qualifié d’« animalité organique », de sorte que cette part vile peut être réparée par du vil (substances ou organes animaux ou, sur un plan plus abstrait, connaissances provenant de l’expérimentation animale) sans que son porteur en soit lui même avili.

    Mais qu’en est-il de la vie mentale, qu’il va donc falloir naturaliser à l’extrême et distinguer de toute « intériorité », qu’on réservera à l’homme ?

    C’est là, dans le cas de la modélisation des psychopathologies, que les limites du fondement analogique sur lequel repose l’expérimentation sont les plus manifestes.

    C’est aussi là qu’apparaît avec le plus de force le paradoxe de l’expérimentation : l’animal de laboratoire ne présente pas seulement l’avantage d’être un « organisme entier » : il a une vie psychique que l’on peut détraquer à loisir.

    On soumet des rats à une lumière intense, au bruit, à des chocs, à des traumatismes en tout genre qui sont censés reproduire le « stress de la vie moderne », et l’on teste leur résistance à tout ceci grâce aux antidépresseurs, anxiolytiques, etc.

    On évoquera le « test de la nage forcée » : lorsque les animaux comprennent qu’il n’ont aucune possibilité de cesser de nager, on regarde si le groupe auquel l’antidépresseur a été administré résiste mieux que l’autre à une situation sans issue.

    Ne doit-on pas, par parenthèse, s’interroger sur la psychologie de ceux qui ont conçu ces tests ?

    Plaques chauffantes ou réfrigérantes, piscines destinées à la nage forcée, et différents modèles de guillotines, pour en finir !

    La vue de ces équipements déniaise le candide, qui appréciera aussi l’humour du fabriquant : sur la plaque réfrigérante, un rat à la Walt Disney est déguisé en skieur, mais il a à proximité sa « bouée canard », car la neige fond à haute température !

    La similitude psychophysiologique entre les espèces, requise par l’extrapolation et sans laquelle l’expérimentation perd toute pertinence scientifique, rend du même coup vaine l’invocation de différences propres à tracer entre l’homme et les animaux une ligne de partage bien nette.

    Il faut trouver une différence ineffable.

    Le recours explicite à « l’éminente dignité métaphysique de l’homme » pour rendre raison des maux infligés aux animaux dans les laboratoires n’est plus guère de mise.

    On reconnaît de plus en plus volontiers que l’expérimentation animale constitue un mal que seule la recherche de remèdes aux « terribles maladies » qui accablent l’homme peut justifier.

    Mais l’argument se ne détruit-il pas de lui-même puisqu’il s’agit d’infliger à des animaux ces mêmes terribles maladies — identité sans laquelle la recherche d’un remède pour l’homme serait nulle et non avenue ?

    S’il n’est en effet pas moral d’introduire dans un œil humain des substances corrosives pour évaluer les dégâts qu’elles y causent, on voit mal — œil pour œil — pour quelles raisons il est moral de faire subir la même chose à un animal.

    Les tenants de l’expérimentation animale la déclare morale au motif que ce qui ne l’est pas, c’est ne de pas tout tester sur les animaux, aussi longtemps et sur autant d’espèces qu’il le faudra.

    L’argument de la maladie et de la souffrance humaines ne vaut pourtant que si les souffrances dont on afflige les animaux ne sont, elles, ni terribles ni réelles.

    Par quel tour de passe-passe le cancer de la souris, dont le développement doit permettre d’élaborer un traitement sur l’homme, est-il moins terrible et moins douloureux pour elle que pour « nous », la terreur induite d’un animal rendu fou de peur moins pénible pour lui que pour « nous » ?

    « Qui, nous ? ».

    Il faudrait prolonger cette remarque par une réflexion sur la solitude radicale de l’animal de laboratoire qui, dépourvu des armes de la compréhension et de la distanciation, ne peut prendre aucun recul à l’égard d’un mal qui l’accapare tout entier, sans espoir ni consolation d’aucune sorte.

    L’animal est encore, selon le constat (non pas désolé mais au contraire rassuré) de François Dagognet, « un vivant qui ne peut pas s’opposer ».

    Alors que la notion de consentement éclairé est au cœur de la bioéthique, l’animal de laboratoire est ce double de l’homme d’autant plus parfait qu’il est à tous égards impuissant à s’opposer aux traitements qu’on lui fait subir.

    Au fondement du consentement se tient le caractère indisponible du corps, en tant qu’il se confond avec l’individu selon une adhérence primitive, de sorte qu’il est impossible d’avoir un corps sans être en même temps ce corps.

    C’est ce qu’un dualisme persistant, et si utile ici, ne veut pas voir.

    On pourrait ajouter à ces premières raisons qui mettent en question l’évidence de l’expérimentation sur les animaux, le fait qu’elle cultive l’insensibilité.

    Songe-t-on en effet suffisamment à ce dont se nourrit le geste expérimental : nuire ?

    La notion de « modèle animal » ou le moment culminant de l’abstraction

    Toute une série d’opérations contribuent à déréaliser les animaux : ils ont été mis au monde, élevés, parfois « préparés », pour servir la recherche ; ils deviennent des « animaux d’expérience », et une fois entrés dans cette catégorie, ils ne sont plus regardés autrement ; aussi apparaissent-ils dans la rubrique « matériel et méthode » des articles scientifiques.

    Ce sont des modèles biologiques, et c’est peut-être ici que l’opération d’abstraction atteint son point culminant.

    Car le modèle n’est qu’un outil explicatif ; c’est là sa seule valeur.

    Le « modèle animal » se réduit à ce qu’il doit exprimer, mettre en évidence ; il se confond avec la maladie, le symptôme ou le comportement qu’il doit développer.

    Le paradoxe interne à l’expérimentation tient en ceci : ce qui la rend possible en fait sur un plan l’invalide en droit sur un autre plan.

    En effet, on affirme une nécessaire proximité psychophysiologique entre l’homme et les animaux, de sorte que l’un vaut pour l’autre, mais il faut la nier dans le même temps pour fonder une relation sans réciprocité.

    La notion de modèle constitue la résolution, si l’on peut dire, de cette difficulté, dans la mesure où le modèle dit à la fois la proximité avec les objets dont il permet l’explicitation, le caractère interchangeable de ses représentants (l’animal de laboratoire est un spécimen) et de ce fait sa pauvreté ontologique : il permet en effet l’intelligibilité de ce qui importe sans importer lui-même.

    Avec le modèle biologique, d’artificiel (maquette) le modèle devient naturel (un individu vaut pour un autre).

    Notons encore que l’analogie est au fondement de l’activité de modélisation : continuités analogiques, mais discontinuités ontologiques.

    L’animal va au laboratoire comme spécimen, mais aussi suppléant de l’homme : sa singularité est doublement niée.

    De chaque affection humaine, on cherche le meilleur modèle animal (le singe modèle de ceci, le chien modèle de cela, tandis que sur les rongeurs, comme l’écrit élégamment François Lachapelle, « on fait le gros du travail »).

    Le « bon modèle » est celui qui développe bien la maladie.

    La notion de modèle animal contient, au deux sens du terme, le paradoxe de l’expérimentation : le révèle et le retient.

    Le révèle puisqu’il pose une identité sur un plan (psychophysiologique) entre l’homme et les animaux, le retient par le sous-entendu d’une différence radicale (métaphysique ?) sur un autre plan.

    N’y a-t-il pas alors quelque chose d’insupportable dans cette manière d’opposer les souffrances, de juger certaines dignes d’être prises en considération, tandis que d’autres sont ravalées au rang de moyens ?

    Depuis quel sommet parle-t-on pour déclarer la souffrance animale moralement nulle et non avenue, quand elle n’est pas mise en doute dans sa réalité même ?

    Souffrance aux hommes, nociception aux animaux.

    Notons que la validité scientifique de l’extrapolation est de plus en plus contestée.

    « Aucune espèce animale n’est le modèle d’une autre », assènent certains scientifiques.

    Le caractère minoritaire, et courageux, de leur prise de position les ont amenés à s’associer.

    Ce doute jeté sur la validité de l’extrapolation, et par conséquent sur la fiabilité des résultats qui en sont issus, se fait jour dans les revues scientifiques, y compris de vulgarisation.

    Les objections à l’expérimentation proviennent donc pour une part de scientifiques qui discréditent la pertinence de l’extrapolation de l’animal à l’homme.

    Puisque les animaux vont au laboratoire comme suppléants de l’homme, expérimenter sur eux n’est jamais qu’un pis-aller, et c’est la raison pour laquelle le chercheur est, au cas par cas, en quête du meilleur modèle.

    Cette méthode, qui répond à une compréhension réductionniste des organismes vivants, bloque l’avancée de connaissances fondées sur d’autres conceptions de la maladie et de ses causes, néglige une véritable réflexion sur les modes de vie, dédaigne la prévention, est, enfin, prête à tout puisque tout est testé et méprise la mise au point de méthodes substitutives à l’expérimentation animale offertes par les méthodes d’investigation les plus avancées.

    La réponse déontologique : encadrement et bonnes pratiques

    Une fois engloutie la possibilité d’un jugement sur le fond, la place peut être entièrement occupée par l’injonction des « bonnes pratiques de laboratoire », parfois appelées, pour leur donner un peu de relief, les « devoirs de l’homme à l’égard des animaux de laboratoire », incluant des considérations sur leur « bien-être », leur « dignité », le « respect qui leur est dû ».

    Partout, il fait état d’« éthique de l’expérimentation », et celle-ci s’honore désormais d’une charte, dont l’article 1 est intitulé Respect de l’animal et dans lequel il est déclaré :

    « L’éthique de l’expérimentation animale est fondée sur le devoir qu’a l’Homme de respecter les animaux en tant qu’êtres vivants et sensibles ».

    On notera le traitement typographique différentiel : grand H pour l’homme, petit a pour les animaux !

    Cet article ne saurait fournir meilleur exemple du procédé qui vise à mobiliser l’attention du côté de ce qui n’est en réalité qu’un rappel élémentaire de la déontologie.

    Par la remarquable inflation de ce vocabulaire, par la création de comités d’éthique (en très large majorité composés de personnes favorables à l’expérimentation), on veut convaincre tout un chacun de la conscience aiguë, douloureuse nous dira-t-on bientôt, que le chercheur a de faire le mal — mais pour un bien — et de la responsabilité qui pèse sur ses épaules.

    Est aussitôt évoqué le spectre des maux humains, brandi pour convaincre, c’est-à-dire emporter l’adhésion par la peur (dont on connaît la puissance de tout faire admettre) et pour donner à croire que c’est en tuant les uns que l’on sauvera les autres, selon un principe qui n’est peut-être pas dépourvu d’une certaine dimension sacrificielle.

    Comme si ce sombre calcul nous rassurait.

    Comme si on se trouvait toujours face à la fameuse alternative – votre chien ou votre bébé – et qu’il fallait forcément se résoudre à choisir l’un contre l’autre.

    Si les défenseurs de l’expérimentation reprochent aux défenseurs des animaux de « jouer sur les émotions », ceux-ci n’ont rien à envier à ceux-là, mais les premiers font appel à l’égoïsme de chacun d’entre nous, tandis que les autres font appel à la compassion en chacun d’entre nous, voire au sentiment de justice.

    La rhétorique lénifiante du « bien-être animal », émanant de chercheurs soucieux de pérenniser une pratique de plus en plus controversée, emboîte le pas à l’effort du législateur pour encadrer l’expérimentation, tandis que Claude Bernard se contentait de dire qu’il faisait des vivisections pour voir.

    Ils promettent que tout est mis en œuvre pour « limiter les souffrances inutiles » et s’en tenir « aux cas de stricte nécessité », selon les termes de la loi.

    On prendra la mesure de cette stricte nécessité en considérant les finalités de l'expérimentation sur les animaux, fixées par le L’article R214-87 :

    « Sont licites les expériences ou recherches pratiquées sur des animaux vivants à condition, d'une part, qu'elles revêtent un caractère de nécessité et que ne puissent utilement y être substituées d'autres méthodes expérimentales et, d'autre part, qu'elles soient poursuivies aux fins ci-après :

    1° Le diagnostic, la prévention et le traitement des maladies ou d'autres anomalies de l'homme, des animaux ou des plantes ;

    2° Les essais d'activité, d'efficacité et de toxicité des médicaments et des autres substances biologiques et chimiques et de leurs compositions, y compris les radioéléments, ainsi que les essais des matériels à usage thérapeutique pour l'homme et les animaux ;

    3° Le contrôle et l'évaluation des paramètres physiologiques chez l'homme et les animaux ;

    4° Le contrôle de la qualité des denrées alimentaires ;

    5° La recherche fondamentale et la recherche appliquée ;

    6° L'enseignement supérieur ;

    7° L'enseignement technique et la formation professionnelle conduisant à des métiers qui comportent la réalisation d'expériences sur des animaux ou le traitement et l'entretien des animaux ;

    8° La protection de l'environnement ».

    Parvient-on à cette lecture à se représenter la quantité et le type d’expériences effectuées, dont le champ est véritablement infini ?

    Rien de ce que nous touchons, inhalons, mangeons, nos maladies et leurs remèdes, nos armes (nucléaires, chimiques, bactériologiques), jadis nos voitures (singes occupant la place du conducteur pour tester les chocs violents) n’échappe au contrôle par l’animal.

    On peut douter de l’impact de cette orientation réformiste pour deux types de raisons.

    Le premier porte sur les limites effectives de la réponse déontologique.

    Limites de l’encadrement juridique : les domaines d’application sont sans bornes ; une liberté totale est laissée au chercheur dans l’évaluation de la « nécessité » de l’expérience et dans sa conduite ; l’éventuel contrôle par les services vétérinaires ne porte que sur l’animalerie et les conditions d’hébergement des animaux ; l’évaluation des protocoles ne peut guère rencontrer d’obstacles, tant il a été veillé à ce que les comités d’éthique ne comportassent pas d’opposants à l’expérimentation ; notons enfin l’immobilisme de la structure européenne de validation des méthodes alternatives (ECVAM) qui entretient un cercle vicieux, car le législateur recommande de ne recourir aux animaux que si aucune autre méthode n’est disponible, or tout semble mis en œuvre pour que ces alternatives ne voient pas le jour.

    Quant à la formation, j’ai appris par une communication personnelle que les techniciens ne savaient tout simplement pas quels étaient les anesthésiants et les analgésiques adaptés à une chèvre ou un cochon, l’enseignement ne portant que sur les rongeurs !

    Tout est fait dans les discours et dans les textes pour conforter le credo du « oui, mais sans souffrance » ; il ne résiste pas à l’examen le plus élémentaire.

    Le second type de raisons tient dans l’injonction contradictoire qui consiste à conserver aux animaux leur statut d’animal de laboratoire tout en invoquant le « respect qui leur est dû » : à quoi, exactement doit-on du respect, dès lors que l’animal que l’on a sous la main va souffrir délibérément sous sa puissance ?

    S’il était vraiment « respectable », serait-il sur la paillasse ?

    On voit mal comment, dans le cadre réglementaire que nous avons décrit, une activité pourrait changer de statut tout en conservant son caractère routinier.

    Comme le souligne Jean-Pierre Marguénaud, on ne peut espérer voir appliqués les textes actuellement en vigueur dans le Code pénal, où se fait jour le souci de l’animal pour lui-même, dans un contexte où ce dernier possède le statut de bien dans le Code civil.

    Le problème est ici exactement le même : comment, dans un contexte où l’animal est – de fait – un matériel expérimental espérer qu’il se dote tout à coup, sous la main des mêmes personnes, dans les mêmes laboratoires et en étant destinés aux mêmes fins, d’un statut tout autre ?

    On sait bien que l’expérimentation animale n’est possible que si l’animal est vu comme du matériel, certes précieux, certes vivant, ce qui nécessite de prendre des précautions pour qu’il ne meure pas avant d’avoir répondu à la question qui lui est posée ou pour que ses souffrances, qu’il faut alors alléger, ne brouillent ni le déroulement ni les résultats attendus de l’expérience.

    Dès lors que l’animal de laboratoire deviendrait ce fameux « être sensible auquel on doit le respect », c’en sera fini de l’expérimentation, car le déni sur lequel elle s’appuie sera déjoué.

    Nous ne sommes pas en train de minimiser l’importance qu’il y a à observer les règles les plus strictes ni de décourager les propositions destinées à encadrer cette pratique ; nous nous employons à dissocier clairement deux choses : la réponse déontologique à une pratique dont le principe est toujours déjà admis et la discussion portant sur ce principe lui-même.

    Au terme de ce bref examen, ne doit-on pas admettre que c’est un pur pragmatisme, que l’on tente d’habiller pour le rendre moins cynique, qui motive l’expérimentation animale ?

    Mais à pragmatisme, pragmatisme et demi : n’est-ce pas alors sur l’homme lui-même qu’il faudrait expérimenter et non sur des modèles approximatifs qui font perdre du temps à la science et la font parfois gravement errer ?

    Où mène en effet l’idée que la fin justifie les moyens ?

    Que l’on songe combien tout peut être défendable par ce biais, et combien le critère de l’utilité peut tout cautionner, dès lors que l’on a décidé de prendre le point de vue du bénéficiaire.

    Florence Burgat, INRA-RITME, Université de Paris I, EXeCO

  • Une révolution du coeur (Francione)

    http://3.bp.blogspot.com/_nGtw0-cHs0k/SjvrqBXhXYI/AAAAAAAABYg/7C4thfV--aA/s400/StopViolence.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    Plusieurs défenseurs des animaux supposent que nous avons besoin d’une organisation - quelque organisation que ce soit - afin de défendre les animaux nonhumains ; que nous avons besoin d’un dirigeant - quelque dirigeant que ce soit - pour nous indiquer la voie à suivre.

    À mon avis, c’est une mauvaise manière d’envisager les choses.

    Malheureusement, dans un monde où tout est traité comme une marchandise, la justice sociale, c’est un peu surprenant, est elle-même devenue une commodité et elle est vendue, en plusieurs saveurs, par des corporations qui se partagent le marché de la compassion.

    Ces compagnies ont fait un formidable travail pour nous convaincre que la participation à toutes les luttes morales, incluant particulièrement la lutte pour les animaux, signifie leur faire parvenir un chèque.

    Dans un monde où nous acceptons des milliers de hiérarchies sans même le remarquer et sans même remettre en question le concept même de hiérarchie, nous présupposons que nous avons besoin de dirigeants pour nous montrer la voie.

    Ces dirigeants sont généralement les cadres des compagnies de la compassion.

    Et être simplement en désaccord avec leurs déclarations vaut d’être étiqueté de « puriste », d’« élitiste », de « réfractaire » de « condescendant » ou encore d’être considéré comme « une personne qui ne se soucie pas de la souffrance animale », etc., etc., etc..

    Je crois que cette manière de penser fait obstacle à notre cheminement vers l’objectif qui nous anime.

    Nous n’arriverons nulle part en bricolant une prétendue solution à la surface du problème.

    Nous n’arriverons nulle part en faisant la promotion des œufs de poules élevées hors cage, de la « viande heureuse » ou du lait biologique.

    Nous n’arriverons nulle part en nous assoyant nus dans des cages en prétendant que nous cédons au sexisme qui corrode insidieusement notre culture « pour la cause animale ».

    Cette approche entière ne fait que renforcer l’idée que nous pouvons nous débarrasser des injustices en consommant ; que nous pouvons échanger un type d’exploitation pour un autre; que nous pouvons acheter la compassion.

    Nous ne le pouvons pas.

    Dans un monde où les femmes, les personnes de couleur, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées mentalement, les pauvres et d’autres êtres humains sont traités comme des citoyens de deuxième classe (au mieux) par le patriarcat privilégié qui dirige tout, les animaux nonhumains sont, de plusieurs façons, les plus vulnérables d’entre tous.

    Nous pouvons non seulement les torturer et les tuer en toute impunité, mais on s’attend à ce que nous le fassions.

    Bien que la violence contre un autre humain puisse entrainer une sorte de critique sociale ou même une sanction criminelle, la violence à l’encontre des nonhumains est généralement considérée comme une vertu, particulièrement lorsqu’elle est dite « humaine ».

    Ceux qui refusent de participer au carnage sont perçus comme des anormaux, presque antisociaux par, et surtout par, les grandes organisations qui déclarent qu’éviter tous les produits animaux et promouvoir le véganisme comme principe moral de base est « extrême ».

    Il est mal de traiter les fermiers, les chercheurs qui pratiquent la vivisection ou les producteurs de fourrure d’« ennemis ».

    Ils ne font que répondre à la demande - la nôtre.

    Ils ne font que ce que nous leur demandons de faire.

    Ils ne sont pas le problème - nous le sommes.

    L’abolition de l’exploitation animale exige un changement de paradigme.

    Elle exige que nous rejetions la violence à sont niveau le plus fondamental.

    Elle exige que nous reconnaissions que la violence est mauvaise, de manière inhérente.

    L’abolition de l’exploitation animale exige une révolution non violente - une révolution du cœur.

    Cette révolution ne sera pas le résultat du travail d’un dirigeant.

    Elle ne peut qu’arriver en chacun de nous, autant que nous sommes.

    Et elle le peut, si nous le voulons bien.

    Nous n’avons pas besoin de dirigeants.

    Nous devons admettre que chacun de nous peut - et doit - devenir le dirigeant si nous voulons avoir quelque espoir de nous sortir de cette catastrophe que nous appelons le monde.

    Et cela commence par notre propre véganisme - pas à titre de « mode de vie flexible » - mais comme un engagement basique, fondamental et non négociable à la non violence.

    Le véganisme éthique représente notre engagement envers l’idée que nous n’avons aucune justification morale d’utiliser des animaux - peu importe que ce soit de manière « humaine » ou non - pour nos propres fins.

    Cela fait suite à nos efforts quotidiens pour éduquer les autres, de manière créative, positive et non violente à propos du véganisme - quelque chose que chacun de nous peut faire s’il le veut.

    Chaque jour, nous avons l’opportunité d’éduquer notre famille, nos amis, nos collègues de travail et les gens que nous rencontrons dans les magasins ou les autobus.

    Est-il plus facile de remettre un chèque à quelqu’un d’autre que de faire le travail soi-même ?

    Bien sûr que ce l’est.

    Mais ça ne fonctionnera pas.

    Pour arriver à la justice, nous n’avons pas besoin de corporation.

    En fait, plus nous nous appuyons sur elles, plus loin nous resterons de notre objectif.

    Nous avons besoin d’un mouvement sur le terrain qui exige la paix, de manière pacifique.

    Malheureusement, les organisations de défense des animaux sont devenues des vendeurs modernes d’indulgences, semblables à l’Église catholique médiévale.

    Plusieurs personnes - peut-être la plupart - se préoccupent de la question de l’exploitation animale.

    Plusieurs ressentent une culpabilité tenace à l’égard de la consommation de produits d’origine animale.

    Plusieurs aiment leurs animaux de compagnie et les traitent comme des membres de la famille, mais ils plantent leur fourchette dans le corps d’autres animaux et, à un niveau ou un autre, perçoivent le paradoxe moral.

    Mais il n’y a pas de souci à se faire.

    Faites un don et ces groupes s’occuperont d’améliorer les choses.

    Ils « minimiseront » la souffrance animale; ils « aboliront » les pires abus.

    Je soutiens que, tout comme acheter une indulgence de l’Église ne nous garde pas loin de l’enfer (si l’enfer existe), acheter quelques parts de la compassion à l’origine des « œufs de poules élevées sans cage » que vendent certains organismes ne gardera pas les animaux à l’extérieur de l’enfer qui existe très certainement pour eux et dans lequel ils souffrent et meurent chaque jour.

    Nous devons changer la manière dont les humains envisagent les nonhumains ; nous devons changer la manière dont les humains envisagent la violence.

    Que ce soit la guerre pour atteindre la paix, ou le sexisme pour obtenir l’égalité des genres ou la torture plus « humaine » pour sensibiliser à propos des animaux, nous devons nous débarrasser de l’idée que la violence peut être utilisée comme un moyen d’atteindre de nobles fins.

    S’il vous plait, notez que je ne suis pas en train de dire que ceux qui sont impliqués dans les groupes welfaristes et néo-welfaristes ne sont pas sincères.

    Pendant si longtemps, on nous a dit que c’était la seule voie, que c’était les réformes welfaristes ou rien.

    Je ne porte aucun jugement moral sur eux en tant qu’individus et j’espère qu’ils ne portent aucune jugement sur moi, même s’ils rejettent l’approche abolitionniste des droits des animaux que j’ai développée et défendue.

    Je suis simplement en désaccord avec eux et je soutiens que l’état actuel des choses est une preuve accablante que leur interprétation du problème ne fonctionne tout simplement pas.

    Si qui que ce soit considèrent ces remarques comme de la « diffamation » ou de la « diabolisation », sachez, je vous pris, que ce n’est pas mon intention.

    Gary L. Francione

    P.-S. : ceci est paru dans le Huffington Post aujourd’hui : « Quiconque pense aider les animaux est, je le soumets humblement, dans l’illusion. Nous n’arrêterons pas l’exploitation animale en faisant la promotion de l’exploitation des femmes. »

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    Article pertinent :

    1. Une autre « révolution » welfariste qui n’en était pas une

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/07/14/une-revolution-du-coeur/

  • Chine : le massacre des chiens recommence

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Lorsqu'une ville en Chine annonce qu'elle va procéder au massacre des chiens errants pour avoir une ville "propre", les associations et les activistes chinois se mobilisent massivement pour faire pression sur les autorités de ces villes pour les faire changer d'avis.

    Hélas le massacre annoncé dans la ville Hanzhong a bien eu lieu, malgré la mobilisation générale d'activistes du monde entier.

    Merci d'envoyer un mail de protestation aux autorités chinoises aux adresses mails ci-dessous :

    À : info@cppcc.gov.cn, info@china.org.cn, webmaster@agri.gov.cn, nyt02@163.net, wstj3@shaanxi.gov.cn, wzh@shaanxiwj.cn, tszx@hanzhong.gov.cn, info@actasia.org

    -------Voici la lettre type à envoyer :-------------------

    Your Excellencies,

    Newspapers worldwide are reporting about the massacre of dogs in Hanzhong area by literally beating them to death.

    It is with profound distress that I am writing to you regarding this most Inhumane treatment of dogs and ask you wholeheartedly that you put a stop to it immediately.

    The West is horrified by so much vileness, and this will certainly not be a postcard that China would want for the world to see.

    It is because of these practices that the important and rich Chinese culture and history have become so stained and repudiated by most countries which have adhered to humane laws to protect the most defenceless members of our planet: the animals.

    It will not be difficult for China to adjust to this new era since most Chinese people abhor these extreme cruelties.

    This type of cruel bloodshed will only destroy China's respectability around the world.

    Quoting General Secretary Hu Jintao on December 18, 2008 commemoration of the 30th anniversary of the reform: "the spiritual poverty is not socialism," can be translated also for non-humans as these practices are certainly a great poverty of spirit and one that will bring shame to the Chinese civilization.

    It is now a good opportunity to follow on his Excellency Hu Jintao's footsteps to a rich and spiritual socialism.

    Respected authorities: these acts have driven people around the world beyond their limits of forbearance.

    There is nothing that should justify such horror.

    I appeal to your conscience and the compassion that you surely have in your hearts, to put an end to so much suffering inflicted upon the most defenceless members of your society: the animals.

    Please make it illegal to inflict so much pain and agony on the voiceless and defenceless animals.

    Please investigate these atrocities, and forbid any act based on cruelty immediately. Killing is easy and also ineffective, besides it shows total disrespect to life and puts the shame on your nation.

    One proven and effective method to overcome overpopulation (and diseases, like rabies) is to spay and neuter the animals to prevent the unwanted litters produced and abandoned on the street.

    Carefully planned spay and neuter program will prevent the strays colony to multiply, even when you miss some individuals.

    They won't produce any offspring since most of the individuals are already sterile.

    We urge that this program should be assisted by animal welfare organization to ensure that the whole process fits the animal welfare standards as we believe international organization would be more than happy to have the opportunity to help.

    Modern laws and regulations must be instituted immediately to stop the massacres.

    No nation should have to be embarrassed of their own country because of a actions that can only bring shame and disgrace upon itself.

    It would be to the great advantage of China to put an end to this horrific treatment of animals to show the world that China is compassionate and civilized, and has the ability to be an effective part of the third Millennium.

    Sincerely,

    PRENOM, NOM

    *** Traduction de cette lettre :

    "Vos Excellences,

    Les journaux dans le monde entier rapportent au sujet du massacre des chiens dans la région de Hanzhong en les battant littéralement à mort.

    C'est avec une détresse profonde que je vous écris concernant ce traitement le plus inhumain des chiens et vous demande de tout coeur que vous y mettiez un terme immédiatement.

    L'Ouest est horrifié par tant de vilainie, et ce ne sera certainement pas une carte postale que la Chine voudrait que le monde voit.

    C'est en raison de ces pratiques que la culture et l'histoire chinoises importantes et riches sont devenues ainsi souillées et niées par la plupart des pays qui ont adhéré aux lois humaines pour protéger les membres les plus sans défense de notre planète : les animaux.

    Ce ne sera pas difficile pour que la Chine s'ajuste sur cette nouvelle ère puisque la plupart du peuple chinois déteste ces cruautés extrêmes.

    Ce type de carnage cruel détruira seulement la respectabilité de la Chine autour du monde.

    Citant le Secrétaire Général Hu Jintao le 18 décembre 2008 au cours de la commémoration du 30ème anniversaire de la réforme : "la pauvreté spirituelle n'est pas le socialisme," qui peut être traduit également pour les non-humains car ces pratiques sont certainement une grande pauvreté d'esprit et qui apportera la honte à la civilisation chinoise.

    C'est maintenant une bonne occasion de suivre son excellence Hu Jintao sur son marche-pied vers un socialisme riche et spirituel.

    Autorités respectées : ces actes ont conduit les personnes à travers le monde au delà de leurs limites de patience.

    Il n'y a rien qui devrait justifier une telle horreur.

    Je fais appel à votre conscience et à la compassion que vous avez sûrement dans vos coeurs, pour mettre un terme à une telle souffrance infligée sur les membres les plus sans défense de votre société : les animaux.

    SVP rendez illégal d'infliger une telle douleur et agonie sur des animaux asans voix et sans défense.

    Veuillez enquêter sur ces atrocités, et interdisez n'importe quel acte basé sur la cruauté immédiatement.

    Le massacre est facile et aussi inefficace, sans compter qu'il montre un manque total de respect envers la vie et met la honte sur votre nation.

    Une méthode prouvée et efficace de surmonter le surpeuplement (et les maladies, comme la rage) est de castrer et stériliser les animaux pour empêcher les portées non désirées produites et abandonnées dans la rue.

    Soigneusement planifié, un programme de castration, stérilisation empêchera la colonie d'animaux errants de se multiplier, même lorsque vous manquez quelques individus.

    Ils ne pourront pas avoir de progéniture puisque la plupart des individus sont déjà stériles.

    Nous demandons instamment que ce programme soit assisté par une organisation de bien-être des animaux pour s'assurer que le processus entier s'adapte aux normes de bien-être des animaux comme nous croyons qu'une organisation internationale serait plus qu'heureuse d'avoir l'occasion d'aider.

    Des lois et des règlements modernes doivent être institués immédiatement pour arrêter les massacres.

    Aucune nation ne devrait être embarrassée de leur propre pays en raison d'actions qui peuvent seulement apporter la honte et le déshonneur sur elle-même.

    Ce serait au grand avantage pour la Chine de mettre un terme à ce traitement terrifiant des animaux pour prouver au monde que la Chine est compatissante et civilisée, et a la capacité d'être une partie efficace du troisième millénaire.

    Cordialement, ..."



  • Puerto Rico : bientôt un nouveau camp de concentration pour primates non humains

    http://www.all-creatures.org/anex/monkey-cage-01.jpg

    Ce sera à Puerto Rico et signé la multinationale Bioculture, comme bien souvent.

    http://www.caribbeanbusinesspr.com/news03.php?nt_id=32906&ct_id=1

    Construction bientôt légalisée d'un élevage géant qui hébergera au minimum 3000 macaques qui seront vendus jusqu'à 3000 dollars (vivisection = big business) pièce à l'industrie pharmaceutique internationale pour des tests en tout genre dont SIDA et... grippe porcine aussi, probablement, d'après l'article.

    Mais une polémique se développe localement, pas spécialement au nom des droits fondamentaux des animaux à ne pas servir les intérêts humains, notamment comme matériel de labo, mais pour des raisons de salubrité publique et de peur que les singes ne s'échappent de l'élevage comme ce fut le cas il y a des décennies quand certains se sont échappés de labos locaux si bien qu'ils grouillent désormais sur l'île...

    ***
    Donnez 2 heures minimum par jour pour lutter contre la vivisection et militer pour les droits des animaux - www.international-campaigns.org

  • Faites de l'experimentation animale une histoire ancienne !

    http://www.reseaulibre.net/rage/after.jpg

    http://www.makeanim altestinghistory .org/directive. php?lang= fr&ref=

    Faites de l'expérimentation animale une histoire ancienne !

    Soyez actif !

    Nous travaillons intensément au nom des animaux de laboratoires pour assurer que les résultats de la révision de la Directive 86/609 soient de vraies améliorations.

    Une grande partie du travail se déroule en coulisse, rencontrer les députés Européens ainsi que tout autre personnel officiel à Bruxelles et participer au développement des décisions politiques.

    Vous pouvez aussi jouer un rôle vital en soutenant nos efforts.

    En vous faisant entendre, vous pouvez envoyer un message clair aux politiciens Européens et montrer que les citoyens Européens veulent un vrai changement pour les animaux de laboratoires.

    Rejoignez notre marche « Faites de l'expérimentation animale une histoire ancienne » vers le Parlement Européen et signez notre engagement demandant le remplacement des expériences animales par des techniques non-animales.

    Nous mettrons régulièrement à jour cette page « Soyez actif », chaque fois que nous aurons une nouvelle campagne que vous pourrez soutenir.

    Nous vous demanderons d'écrire a votre député européen ou à votre ministre à l'aide de message ciblés à des stages clef du processus, afin d'être sure qu'ils soient a l'écoute.

    Si vous êtes citoyen de l'Union Européenne cliquez ici pour identifier votre député européen.

    Allez à Public, soyez actif !

    Allez à Politiciens, soyez actifs!

    Révision de la Directive 86/609

    Plus de 115 millions d’animaux sont utilises par an en laboratoires dans la monde [1], dont prés de 12 millions utilises dans l’Union Européenne [2] uniquement.

    La Directive 86/609/EEC du Conseil pour la protection des animaux utilisés à des fins expérimentales et scientifiques, est la législation européenne qui régule l’expérimentation animale. Elle date de 20 ans et nécessite impérativement une mise à jour afin de mieux protéger les animaux de laboratoire et d’atteindre l’ultime remplacement des animaux par des alternatives plus avancées et plus humaines. Une loi révisée a maintenant été proposée.

    Des enquêtes et des sondages ont révèlent que le public demande une meilleure protection des animaux, avec 79% des citoyens européens qui pensent que les fonds publics pour le développement et la validation de méthodes alternatives pour remplacer l’expérimentation animale au niveau européen, est insuffisant [3].

    La nouvelle loi européenne doit refléter cette opinion publique et appliquer les conditions du Protocole d’Amsterdam qui contraint l’Union Européenne à prendre soin du bien-être des animaux dans sa politique de recherche.

    Afin de bénéficier aux hommes et aux animaux, le remplacement de méthodes expérimentales animales inadéquates, par des méthodes non-animales plus satisfaisantes et plus fiables, doit être le but ultime.

    La révision de la Directive 86/609 fournit a l’Europe l’opportunité de guider le reste du monde dans le développent de méthodes non-animales. Elle permet aussi à l’Union Européenne de mettre en place une stratégie ciblée et correctement financée qui situe le remplacement au cœur de la nouvelle législation.

    Cliquer ici pour lire notre réponse au projet

    1. Taylor K., Gordon N., Langley G., Higgins W. (2008) Estimates for Worldwide Laboratory Animal Use in 2005. Alternatives to Laboratory Animals (ATLA), 36(3):327-342 – A PDF of the paper is available on request.

    2. Fifth Report from the Commission to the Council and the European Parliament on the Statistics on the number of animals used for experimental and other scientific purposes in the member states of the European Union COM/2007/675 final.

    3. European Commission 2006 survey

  • "Fêtes" de Pampelune : un taureau se venge

    http://desourcesure.com/uploadv3/corne-genou.jpg

    Cinq personnes ont été encornées et six autres victimes de contusions après un sixième lâcher de taureaux dimanche lors des fêtes de la San Fermin à Pampelune, dans le nord de l'Espagne.

    Le Dr Fernando Boneta, porte-parole des services médicaux, a précisé que deux des cinq personnes encornées trouvaient dans un état jugé sérieux.

    Par ailleurs, six autres souffrent de contusions, nécessitant des soins médicaux.

    Un homme a notamment été blessé au torse et aux jambes par un taureau massif de 575 kilos qui s'est détaché des autres bovidés dans les rues glissantes qui mènent à l'arène.

    L'animal l'a secoué vers le haut alors qu'il saignait avant de le faire rouler à terre.

    Vendredi, les organisateurs avaient annoncé la mort d'un jeune Espagnol de 27 ans mortellement blessé au cou et au poumon lors d'un lâcher de taureaux, le premier décès depuis 1995.

    Neuf personnes avaient également été blessées vendredi lors de cette féria qui se déroule sur huit jours. Samedi, ce sont cinq personnes qui avaient été légèrement blessées.

    Des taureaux parmi les plus gros et les plus rapides d'Espagne, sont lâchés tous les matins dans les rues de la ville, envahies par plusieurs milliers de personnes.

    Tous les ans, des personnes sont encornées ou piétinées et 15 décès ont été recensés depuis la création de statistiques en 1924.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/12/01011-20090712FILWWW00025-taureaux-plusieurs-blesses-a-pampelune.php

  • Colombie : Pepe, l'hippopotame "de" Pablo Escobar a été abattu

     

    Hippopotames dans le ranch de l'ex-baron de la drogue colombien Pablo Escobar, à Puerto Triunfo. Jugeant l'animal dangereux pour la population, les autorités colombiennes ont fait abattre un hippopotame mâle en fuite, qui a ainsi connu une fin similaire à celle de son ancien propriétaire. La femelle et l'éventuel petit sont toujours recherchés. (Reuters)

    BOGOTA - Jugeant l'animal dangereux pour la population, les autorités colombiennes ont fait abattre un hippopotame en fuite, qui a ainsi connu une fin similaire à celle de son ancien propriétaire, le baron de la drogue Pablo Escobar.

    Hippopotames dans le ranch de l'ex-baron de la drogue colombien Pablo Escobar, à Puerto Triunfo.

    Jugeant l'animal dangereux pour la population, les autorités colombiennes ont fait abattre un hippopotame mâle en fuite, qui a ainsi connu une fin similaire à celle de son ancien propriétaire.

    La femelle et l'éventuel petit sont toujours recherchés. (Reuters)

    L'animal s'était échappé il y a trois ans du ranch autrefois détenu par Escobar, dans lequel le chef de cartel s'était fait livrer de multiples animaux sauvages pour son zoo personnel.

    Après la mort d'Escobar en 1993 sous les balles de la police, nombre de ses animaux ont été remis à des zoos, mais plus d'une vingtaine d'hippopotames avaient continué à vivre dans sa propriété du nord de la Colombie.

    Un mâle et une femelle s'étaient échappés en 2006 et se promenaient depuis en liberté dans les zones marécageuses proches de la rivière Magdalena.

    Mais rarement aperçus, ils avaient fini par devenir une sorte de légende locale, jusqu'à ce que deux journalistes les repèrent le mois dernier à plus de 100 km du ranch.

    Estimant que les pachydermes étaient porteurs de maladie et qu'ils risquaient d'attaquer d'éventuels promeneurs, l'agence colombienne de l'environnement a ordonné qu'ils soient abattus, a-t-on appris vendredi.

    Les images télévisées de la carcasse de l'hippopotame connu sous le nom de "Pepe", exhibée par des chasseurs et des militaires, ont choqué de nombreux Colombiens, et des groupes de défense des droits des animaux ont dénoncé cet abattage.

    Quant à la femelle et à l'éventuel petit que des pêcheurs ont dit avoir jadis aperçu, les autorités sont encore à leur recherche.

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/l-hippopotame-de-pablo-escobar-abattu_774048.html

  • Grenelle de la mer : les premières décisions semblent faire l’unanimité

    surpeche_grande2.jpg

    Le Grenelle de la mer est composé de quatre groupes de travail (1) qui devaient théoriquement rendre les fruits de leurs travaux hier, dans d’ultimes tables rondes au ministère de l’écologie.

    Néanmoins, la densité des débats a fait que seules les tables rondes des groupes 1 et 3 ont pu se tenir, les deux autres étant reportés à mercredi 15 juillet.

    Le lendemain, président de la république, Nicolas Sarkozy, devrait s’exprimer le lendemain sur le thème de la politique maritime de la France.

    Toutefois, le résultat des discussions de ce vendredi semble avoir fait l’objet d’un fort consensus auprès des participants (écologistes, professionnels de la mer, Etat, collectivités territoriales et experts scientifiques).

    Les premières décisions concernent ainsi :

    - la production d’énergie :

    Un plan Energies bleues va voir le jour pour parvenir à une production annuelle de 6 000 MW d’énergies marines en 2020.

    Pour cela, plusieurs concepts vont être testés : hydroliennes, énergie thermique des mers, éoliennes flottantes, pompe à chaleur/froid, énergie houlomotrices.

    A noter que l’Outre mer occupera un rôle prépondérant dans ce dispositif en étant promu "vitrine technologique et le territoire d’expérimentation de la France en matière d’énergies marines renouvelables", l’objectif étant d’arriver pour ces territoires à 50 % d’énergies renouvelables.

    - la biodiversité et la notion de pêche durable : [A QUAND UN DISCOURS POLITIQUE EN FAVEUR DU VEGANISME ?...]

    Sur les zones de reproduction des poissons et d’habitats sensibles, les aires marines protégées vont être fortement développées pour parvenir à l’objectif international de 20 % des eaux protégées en 2020 (0,6 % aujourd’hui), dont la moitié serait des zones de non-extraction.

    Le finning (découpe des ailerons sur les requins vivants et rejetés tels quels à la mer) va être interdit, tandis que la pêche au requin taupe va également l’être, mais progressivement, par le non-renouvellement des licences de pêche.

    De même, la France va soutenir l’inscription de plusieurs espèces commerciales « menacées d’extinction » (thon rouge, requins…) à la CITES, pour réglementer leur commerce au niveau mondial.

    De la même manière, une action doit être engagée au niveau international pour lutter contre la pêche illicite, notamment en interdisant les transbordements de poissons en mer et en optimisant le contrôle et le suivi.

    Parallèlement, les eaux françaises notamment en Outre-mer, devraient être mieux surveillées en "rendant obligatoire le signalement du passage à l’intérieur de la Zone Economique Exclusive française en précisant la route, la vitesse, la destination et la cargaison du navire".

    La pêche de loisir n’est pas oubliée, avec l’instauration d’une période de repos biologiques sur l’estran (zone comprise entre la basse et la haute mer).

    - les navires et infrastructures :

    Un programme de recherche sur le navire du futur défini comme "économe", "propre" et "sécurisé".

    Les concepts de "bateau cerf-volant", "bateau solaire", "bateau à motorisation avancée" et "bateau à faible impact environnemental général" (-50 % de gaz à effet de serre, zéro rejet, déconstruction en fin de vie, etc.) seront étudiés.

    Une filière française de démantèlement va être mise en place, tandis qu’une action politique sera menée pour au niveau européen puis mondial, rehausser les normes de démantèlement.

    Les ports vont se voir systématiquement équipés pour la collecte des déchets, des eaux usées, et le raccordement électrique, en imposant simultanément aux bateaux d’utiliser ces raccordements.

    Enfin, pour l’accès des gros navires au littoral, le concept de port offshore va être étudié pour 2015, pour éviter les dragages trop importants.

    - les pollutions marines :

    Proposer au niveau mondial un objectif de réduction des gaz à effet de serre du transport maritime.

    Le marquage des hydrocarbures, notamment par ADN, va être testé par le CEDRE pour résultats en janvier 2010, ceci pour lutter contre les dégazages.

    Œuvrer au niveau européen contre l’exportation des navires hors normes vers les pays du Sud.

    - éducation et recherche :

    Le consensus est particulièrement important sur ce point, toutes les parties s’accordant pour reconnaître "manque abyssal" de connaissances.

    A ce titre de nombreux programmes devraient être développés, entre autres sur l’exploration des milieux marins, les énergies marines renouvelables, les effets des pollutions sur les écosystèmes, les ressources biologiques et biotechnologiques des océans (médecine, alimentation, etc.), tandis que des disciplines menacées comme l’identification des espèces (taxonomie) et l’écotoxicologie vont se voir réhabilitées.

    Par ailleurs, au niveau international, la France veut accélérer la délimitation et la reconnaissance des frontières en mer, lancer une initiative de type G20 pour lutter contre les pavillons de complaisance et "porter au niveau international la reconnaissance juridique du préjudice écologique".

    Pascal Farcy

    1- Groupe de travail n° 1 : « Favoriser le développement harmonieux du littoral en améliorant l’interface terre-mer ».

    Groupe de travail n° 2 : « Promouvoir le développement d’activités maritimes compétitives et soutenables sur le plan environnemental ».

    Groupe de travail n° 3 : « Valoriser les métiers de la mer et œuvrer à l’attractivité des activités maritimes ».

    Groupe de travail n° 4 : « Instaurer une nouvelle gouvernance aux niveaux infra-national, national, européen et mondial ».

    http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3841