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Société - Page 80

  • Un commentaire sur la violence (Francione)

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    Chers collègues,

    Je suis opposé à la violence.

    Je considère la violence comme intrinsèquement immorale.

    J’ai souvent écrit et débattu à ce sujet, y compris dans les essais (1,2) sur ce site.

    Je reconnais que beaucoup d’entre vous êtes en désaccord avec mon opposition à la violence.

    Mais ce n’est pas pertinent.

    Même si vous croyez que la violence peut être justifiée, il y a encore des raisons d’affirmer que la violence n’a absolument aucun sens dans le cadre de la lutte pour les droits des animaux.

    Je maintiens que la seule chose qui a un sens pratique est l’éducation créative, non-violente au véganisme.

    Cette stratégie est loin d’être passive, il s’agit de notre travail actif et constant à changer un paradigme fondamental : la notion que les animaux sont des choses, des ressources, des biens, qu’ils sont uniquement des moyens destinés à des fins humaines.

    Tant que nous ne construirons pas une masse importante de personnes qui refuse ce paradigme, rien ne changera.

    Dans ce commentaire, je débats au sujet de la violence.

    Gary L. Francione

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    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/22/un-commentaire-sur-la-violence/

  • Michel Onfray à propos de l'antispécisme ("Siné Hebdo" n° 56, août 2009)

    http://www.bookine.net/Onfray002.jpg

    (Michel Onfray, dans ce beau texte, oublie de citer Gary Francione, philosophe et théoricien du véganisme abolitionniste, dont un des principes intangibles est précisément la non-violence). MP

    *

    Aujourd’hui, contre le féroce anthropocentrisme régnant, des gens se lèvent enfin, oh très peu, comme certains s’étaient élevés contre l’esclavage à une certaine époque. On aurait dit : qu’est-ce qu’ils ont ceux-là ? Ils s’appellent antispécistes.

    Michel Onfray nous a tout expliqué la semaine dernière. Il les approuve mais s’insurge contre les plus extrémistes qui finiront par se faire leur George Besse, leur Aldo Moro et contre un de leurs leaders qui fait de l’abattoir d’animaux le strict équivalent de la solution finale. Ce qui fait la différence c’est la haine.

    Mais la relation avec les animaux est une grande question de notre temps, dis-je pompeusement.

    Jackie Berroyer

    *

    Les antispécistes mènent un combat qui les honore : ils luttent contre cette idée chrétienne qui consiste à dire que l’homme a été créé par Dieu comme preuve du couronnement de Son génie, que, de ce fait, il domine la nature et qu’il a donc le droit d’user des animaux comme il l’entend pour son loisir, son travail, sa nourriture et son bon plaisir.

    Que des militants de cette cause existent est une bonne chose.

    Que le philosophe Peter Singer mène ce combat dans La Libération animale (Grasset) avec des arguments qui ébranlent toute conscience formatée au rationalisme occidental, dont moi, est également intellectuellement salutaire.

    Depuis sept ans que j’enseigne une histoire alternative de la philosophie à l’université populaire de Caen en mettant en avant les penseurs atomistes, les épicuriens, les athées, les hédonistes, les sensualistes, les matérialistes, les anarchistes, j’ai découvert que la plupart de ces philosophes oubliés, négligés, écartés, défendaient cette thèse radicale : il n’y a pas une différence de nature entre les hommes et les animaux (ce qu’affirment les judéo-chrétiens) mais une différence de degrés (ce que disent les antispécistes). Ce qui change tout…

    Le combat antispéciste est légitime quand il nous invite à réfléchir sur la souffrance animale, la légitimité de l’expérimentation scientifique avec les bêtes, le bien-fondé du végétarisme (auquel toute conscience qui s’exerce un tant soit peu à la réflexion ne peut que consentir intellectuellement…), les conditions indignes de l’élevage industriel, la tragédie que représente philosophiquement l’abattage programmé d’êtres vivants, la sauvagerie de toute spectacularisation de la mort comme dans le cas de la corrida ou des combats de coqs, la honte associée à toute entreprise carcérale de type zoo, et la nécessité de penser autrement notre rapport aux animaux.

    Sur ce terrain, notre humanité patine, elle retarde, elle périclite.

    Je ne peux voir un chargement de veaux, de porcs ou de moutons dans un camion qui se dirige vers l’abattoir sans une immense empathie, une véritable souffrance physiologiquement expérimentée, une honte d’être un homme dont la tribu s’arroge le droit de ces odieux charrois.

    Mais je ne puis accepter que des militants antispécistes, dont parfois Peter Singer, assimilent ces convois aux trains de la mort qui conduisaient des déportés vers les chambres à gaz ou fassent de l’abattoir le strict équivalent de la solution finale…

    J’ai le cœur retourné devant les images de taureaux sacrifiés dans des arènes, d’animaux torturés dans des laboratoires, de phoques massacrés sur la banquise, de compagnons domestiques suppliciés par des crétins qui ne les valent pas.

    Mais je m’insurge que des commandos déterrent l’urne funéraire de la mère du patron de Novartis (le laboratoire qui expérimente sur des animaux), profanent sa tombe avec des inscriptions insultantes, incendient des domiciles, menacent de mort, promettent d’enlever les enfants des responsables de cette entreprise, fassent courir de fausses réputations de pédophilie sur ces gens-là, car… les bêtes ne manifestent pas cette inhumanité-là !

    Et pour cause…

    Ces personnes montrent qu’il existe tout de même une différence entre les hommes et les animaux : seuls les premiers jouissent de mal qu’ils font. J’invite ces « humains » à prendre des leçons auprès des animaux…

    Michel Onfray

    Siné Hebdo n° 56, août 2009

  • Corrida : Brigitte Bardot a honte pour la France

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    Alors qu’une novillada se prépare, ce week-end, à Collioure (Pyrénées-Orientales) avec mise à mort de jeunes taureaux, Brigitte Bardot intervient auprès du maire pour le « supplier de bannir la torture animale » de sa ville.

    Six jeunes taureaux devraient être sacrifiés durant la seule journée du 15 août à Collioure.

    La présidente de la Fondation Brigitte Bardot (membre de la Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas) se dit écœurée et profondément indignée par l’organisation de la novillada :

    « La torture et la mise à mort de jeunes taureaux sont des actes cruels qui renvoient aux pires instincts de l’homme.

    Cette perversité malsaine à jouir de la souffrance et la mort d’un animal doit être dénoncée » car, toujours selon Brigitte Bardot :

    « Nous n’avons plus le droit moral d’accepter, au XXIe siècle, de nous comporter en barbares ».

    Il y a 150 ans déjà, Victor Hugo déclarait :

    « Torturer un taureau pour le plaisir, c’est plus que torturer un animal, c’est torturer une conscience ».

    Comme autrefois certains se réjouissaient des combats de gladiateurs, des supplices de sorcières ou d’exécutions publiques, aujourd’hui, certains se repaissent d’agonie et de mise à mort… un moyen d’exorciser ses peurs et satisfaire ses pulsions intérieures !

    Alors qu’en Espagne de plus en plus de villes (dont Barcelone) se sont déclarées villes anti-corrida, en France, ces combats d’animaux s’implantent insidieusement aidés par une réglementation qui reconnaît les courses de taureaux et combats de coqs comme étant des actes de cruauté (passibles de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 € d’amende), sans toutefois les condamner lorsqu’une tradition locale peut être invoquée.

    Dans sa lettre au maire de Collioure, Brigitte Bardot révèle :

    « Moi qui ai tellement lutté contre le massacre des phoques au Canada, pour finalement obtenir une victoire après plus de trente ans de combat, j’ai honte d’être française quand je vois toute l’horreur de ces jeux du cirque toujours perpétrés dans mon pays ».

    Une députée courageuse, Muriel Marland-Militello, s’est élevée contre ces jeux du cirque et a présenté une proposition de loi visant à interdire tous les sévices graves envers les animaux sans exception.

    Il y a eu, bien sûr, quelques élus au sein de l’Assemblée nationale pour sourire de ce texte, mais ils sont à ce jour une cinquantaine de députés de la majorité à s’y être associés.

    L’Alliance Anticorrida a lancé une pétition nationale pour soutenir cette proposition de loi, pétition à signer et à faire circuler, particulièrement en ce moment où le sang coule dans les arènes de France…

    Christophe Marie, Directeur du Bureau de Protection Animale de la Fondation Brigitte Bardot.

    http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article6497

  • Quelques commentaires sur le végétarisme en tant que "passerelle" vers le véganisme (Francione)

    http://rlv.zcache.com/veganism_food_philosophyof_the_future_tshirt-p2358960627710674843png_400.jpg

    Chers collègues,

    Suite à mes commentaires (ici, sur Facebook, et sur le commentaire du podcast), j’ai été inondé de messages privés qui avaient tous les mêmes thèmes :

    (1) "mais beaucoup de vegans ont commencé par être végétariens" ;

    et (2) "promouvoir le véganisme est élitiste".

    Quant à savoir si beaucoup de végans ont commencé par être végétariens, laissez-moi vous dire clairement : là n’est pas la question.

    Premièrement, la question pertinente est de savoir si le végétarisme est une position morale significative.

    Donc, pouvons-nous faire une distinction morale significative entre la chair et des autres produits animaux ?

    Si, comme je le maintiens, nous ne pouvons pas, alors  le végétarisme n’a pas plus  à être promu que la viande de veau rouge au détriment de la viande de veau blanche, que les oeufs de poules élevés en plein air au détriment des oeufs de poules de batterie. Si tous ces produits sont immoraux, nous devons être clairs et honnêtes et le dire.

    Les produits animaux autres que la chair impliquent souvent plus de souffrances et de morts que la chair elle-même.

    Par exemple, les animaux utilisés pour le lait sont gardés en vie plus longtemps, traités de façon pire (incluant, sans s’y limiter, le retrait des bébés et leur mort pour en faire de la viande de veau), et ces animaux finissent dans les mêmes abattoirs que les animaux utilisés pour la viande.

    Les végétariens qui continuent de consommer des produits laitiers sont toujours complices de la souffrance et de la mort des animaux.

    Quelle justification morale y a-t-il à promouvoir une complicité continue de la souffrance et de la mort ?

    En effet, si la personne végétarienne augmente sa consommation de produits laitiers, comme beaucoup de végétariens font, elle pourra être responsable de plus de souffrances et de morts qu’avant de devenir végétarienne.

    Deuxièmement, le fait que beaucoup de végans ont commencé par être végétariens, si cela est vrai, nous amènent à nous demander pourquoi cela a été le cas.

    Beaucoup de gens déclarent qu’ils n’ont pas été végans plus tôt précisément à cause de l’accent mis sur l’opportunité morale du végétarisme promu par de grandes associations animalistes.

    Promouvoir le végétarisme est finalement une entrave au véganisme.

    Cela est clair : si vous expliquez qu’il n’y a pas de distinction entre la chair et les autres produits animaux et pourquoi nous devrions être végans, et que la personne avec qui vous parlez s’intéresse au problème :

    1) soit elle deviendra végane immédiatement ;

    (2) soit elle deviendra végane progressivement ;

    (3) soit elle ne deviendra pas végane mais adoptera une version du végétarisme (ou une consommation de viande/produits animaux “heureux”).

    Mais au moins elle comprendra que le véganisme est l’aspiration vers laquelle il faut aller.

    Elle comprendra que la ligne entre chair et autres produits animaux est arbitraire.

    Si vous maintenez que devenir végétarien est moralement significatif et qu’il y a une distinction entre la chair et les autres produits animaux, alors vous augmentez les chances de ralentir ses progrès vers le véganisme.

    En d’autres mots, vous n’avez pas besoin de promouvoir le végétarisme.

    Cela est complètement inutile, moralement dénué de sens, et, en pratique, cela entrave la transition vers le véganisme.

    Concernant le supposé "élitisme" du véganisme, je continue de trouver ce commentaire déconcertant.

    Y a-t-il quelque chose de plus élitiste que de croire que les gens sont trop stupides pour comprendre l’argument contre l’exploitation animale et l’absence de toute distinction significative entre la chair et le lait ?

    Y a-t-il quelque chose de plus élitiste que de promouvoir l’idée qu’il est moralement plus acceptable de manger des laitages, des oeufs ou tout autre produit animal et de continuer d’exploiter les plus vulnérables ?

    Nous ne qualifierions jamais d’"élitiste" un plaidoyer contre une interdiction totale du viol (même si le viol est, a été, et continuera d’être un événement fréquent dans un monde patriarcal).

    Mais quand cela concerne les animaux, un plaidoyer pour une interdiction totale de la consommation et de l’utilisation est considéré comme élitiste.

    Qu’est-ce qui distingue les deux situations?

    C’est une question de rhétorique.

    La réponse est claire : les espèces.

    Je suis désolé mais je ne peux pas répondre à tous les emails et messages sur Facebook.

    Mais je l’ai dit aussi clairement que je peux.

    Je n’ai pas d’habileté artistique et je ne sais pas dessiner.

    Devenez végan.

    C’est facile ; c’est meilleur pour votre santé, c’est meilleur pour la planète ; et le plus important, c’est moralement la bonne chose à faire.

    Et, s’il vous plaît, rappelez-vous : la violence est le problème ; ce n’est pas une partie de la solution.

    Abolition, véganisme, et non-violence sont différents aspects du même concept.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/13/quelques-commentaires-sur-le-vegetarisme-en-tant-que-passerelle-vers-le-veganisme/

  • Stop aux spectacles de "Bull riding" et "Roping" au festival « Equiblues » de Saint-Agrève

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    Source : http://www.ledauphine.com/ardeche/2013/08/17/equiblues-18-eme-edition-du-festival-rodeo-et-country?image=a0a5a9d9-95db-46f3-9f9c-5e106ced59f9

    Le Docteur vétérinaire Jean-Pierre KIEFFER, Président de l’Œuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs (OABA ), a saisi le Préfet de l'Ardèche la semaine dernière afin d’attirer son attention sur les spectacles de « Bull Riding » (rodéo ou monte de taureaux) et « Roping » (bovins et veaux attrapés au lasso par des cavaliers), annoncés lors du festival « Equiblues » de Saint-Agrève, du 12 au 16 août 2009.

     

    Deux spectacles particulièrement violents pour les animaux qui sont susceptibles de leur occasionner souffrances et blessures.

     

    Les organisateurs du festival ne le contestent nullement puisque le règlement de la compétition de rodéo Equiblues 2009  prévoit, dans plusieurs de ses articles, différentes atteintes susceptibles d’être portées à l’intégrité physique des animaux, les rendant ainsi « inutilisables » pour la suite de la compétition. L’année dernière, un vétérinaire avait dû recoudre deux chevaux ayant participé à ces manifestations.

     

    Se basant sur les dispositions de l’article R. 214-85 du code rural interdisant la participation d’animaux à des « jeux et attractions pouvant donner lieu à mauvais traitements dans les foires, fêtes foraines et autres lieux ouverts au public », l’OABA a sollicité du représentant de l’Etat l’interdiction des spectacles de « Bull riding » et « Roping » afin que l’intégrité physique des animaux soit respectée.

     

    Par la voix de la Directrice départementale des Services vétérinaires de l’Ardèche, l’OABA a été informée, ce jour, que les spectacles étaient maintenus mais que « des agents seront présents lors des représentations pour s’assurer du respect de la réglementation relative à la protection animale ».

    « Cette réponse est juridiquement surprenante » explique le Docteur KIEFFER  puisque, « à partir du moment où les organisateurs sont dans l’impossibilité de prouver que les spectacles annoncés n’auront aucune incidence sur l’intégrité physique des animaux, ils doivent être interdits. C’est la loi ! Mais l’autorité préfectorale préfère attendre qu’un veau soit blessé ou étranglé et qu’un cheval voit ses flancs déchirés par les éperons utilisés par les candidats au rodéo pour intervenir ». 

    L’OABA entend désormais saisir le procureur de la République près le TGI de Privas   « afin que cette révoltante exploitation financière de la souffrance animale soit sanctionnée. » conclut le Président de l’OABA.

    http://www.oaba.fr/

  • France: la prolifération des algues, un danger pour le littoral

    http://www.bretagne-environnement.org/var/gipbe/storage/images/illustrations/photos/maree-verte/198690-1-fre-FR/Maree-verte.jpg

    La mort d'un cheval sur une plage des Côtes-d'Armor, fin juillet, a relancé la polémique à propos des marées vertes provoquées par la prolifération d'algues sur certains littoraux.

    Le malaise dont a été victime le cavalier lui-même est bien dû à l'inhalation d'hydrogène sulfuré, un gaz toxique dégagé par la décomposition des algues, selon le médecin qui a examiné le jeune homme.

    Apparues dans les années 1970 dans plusieurs régions du monde, ces accumulations d'algues comme l'ulve, dite "laitue de mer", sont une conséquence de l'emploi massif par les agriculteurs d'engrais azotés et du lessivage des sols par les pluies...

    Source: La prolifération des algues, un danger pour le littoral

    Link: ...La Bretagne, justement, concentre une grande partie des élevages français de porcs, de volailles et de veaux. Les déjections de ces animaux contiennent des résidus azotés dont la concentration est telle que les sols ne peuvent pas les absorber....
    Link: Bretagne : colère et inquiétude autour de la prolifération des algues vertes
    Link: En Bretagne, après la mort d'un cheval, les marées vertes sont montrées du doigt

    Other EVANA-articles about this topic:
    France/Bretagne: Les ulves, ces algues qui tuent (fr)

    http://www.evana.org/index.php?id=47550&lang=fr

  • Les "animaux de compagnie" (Francione)

    http://www.magazine-avantages.fr/data/photos/F0/7d918b166_chien.jpg

    Chers collègues,

    La question des « animaux de compagnie » est un sujet sensible avec beaucoup de défenseurs.

    Voici ce que j’ai écrit dans l’appendice de mon livre : Introduction aux Droits des Animaux: Votre Enfant ou le Chien ? :

    Question 3 : l’institution de la possession d’animaux de compagnie viole-t-elle le droit basique des animaux à ne pas être considérés comme des objets ?

    Réponse : oui.

    Les animaux de compagnie sont notre propriété.

    Les chiens, chats, hamsters, lapins, et autres animaux sont produits en masse comme des boulons dans une usine ou, dans le cas des oiseaux ou animaux exotiques, capturés dans la nature, transportés sur de longues distances, pendant lesquelles beaucoup d’entre eux meurent.

    Les animaux de compagnie sont commercialisés exactement de la même façon que d’autres commodités.

    Bien que certains d’entre nous traitent bien leurs compagnons, la plupart d’entre nous les traite mal.

    En Amérique, la majorité des chiens passent moins de deux ans dans un foyer avant d’être jetés dans une fourrière ou sinon transférés à un nouveau propriétaire ; plus de 70% des gens qui adoptent des animaux les donnent, les emmènent dans des refuges ou les abandonnent.

    Nous sommes tous conscients d’histoires horribles de chiens du voisinage vivant à l’attache et passant la majorité de leur vie seuls.

    Nos villes sont pleines de chiens et chats errant qui vivent misérablement, qui sont affamés ou souffrent du froid, qui succombent de maladies, ou  qui sont torturés par des humains.

    Des gens qui disent aimer leurs compagnons animaux les mutilent absurdement en leur faisant  couper les oreilles, la queue, ou arracher les griffes de façon à ce qu’ils ne grattent pas les meubles.

    Vous pouvez traiter votre compagnon comme un membre de votre famille et effectivement lui accorder une valeur intrinsèque ou le droit basique de ne pas être traité comme votre ressource.

    Mais le traitement de votre animal signifie vraiment que vous considérez votre propriété animale comme ayant une valeur supérieure à celle du marché ; si vous changiez d’avis et que  vous administriez quotidiennement des sévices corporels graves à votre chien à des fins disciplinaires ou que vous arrêtiez de nourrir votre chat pour le motiver davantage à attraper les souris dans le sous-sol de votre magasin,  ou que vous tuiez votre animal pour ne plus l’assumer financièrement, votre décision serait protégée par la loi.

    Vous êtes libre de donner la valeur que bon vous semble à votre propriété.

    Vous pouvez décider de lustrer souvent votre voiture ou de laisser l’érosion se faire.

    Le choix vous appartient.

    Tant que vous apportez le minimum d’entretien à votre voiture pour qu’elle passe le contrôle technique, toutes autres décisions prises avec respect envers le véhicule, y compris le donner au ferrailleur sont vos affaires.

    Tant que vous apportez un minimum de nourriture, d’eau et d’abris à votre animal, toutes autres décisions, à part de le torturer sans raison, sont vos affaires, y compris votre décision de l’abandonner dans le refuge le plus proche (où beaucoup d’animaux sont soit tués soit vendus pour la recherche), ou de le faire tuer par un vétérinaire complaisant.

    Il y a de nombreuses années, j’ai adopté un hamster par l’intermédiaire d’un camarade de fac de droit.

    Une nuit le hamster a été malade, et j’ai appelé les urgences vétérinaires.

    Le vétérinaire a dit que la somme minimale pour une urgence était de 50$ et m’a demandé si je voulais dépenser cette somme alors que je pouvais avoir un “nouveau” hamster dans n’importe quelle animalerie pour 3$.

    J’ai de toute façon emmené le hamster chez le vétérinaire, mais cet événement a été l’un des premiers à réveiller ma conscience au sujet du statut de commodités économiques que sont les animaux.

    En tant que personne vivant avec sept compagnons canins sauvés que j’aime tendrement, je ne prends pas ce sujet à la légère.

    Bien que je considère mes compagnons comme des membres de la famille, ils restent ma propriété et je pourrais décider demain de les tuer.

    J’ai beau aimer vivre avec des chiens, s’il n’en restait plus que deux dans le monde, je ne serais pas d’avis de les élever pour qu’il y ait plus “d’animaux de compagnie” et donc de perpétuer leur statut de propriété.

    En effet, quiconque se soucie réellement des chiens devrait visiter une “usine à chiots” - un endroit où les chiens sont élevés par centaines ou par milliers et ne sont traités que comme des commodités.

    Les chiennes reproduisent jusqu’à épuisement et sont soit tuées soit vendues pour la recherche.

    Nous devrions bien sûr arrêter de donner la vie à des animaux pour pouvoir les posséder comme animaux de compagnie.

    Dans ce second Commentaire de l’Approche Abolitionniste, nous étudierons tous les aspects de la question des “animaux de compagnie”.

    Gary L. Francione

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    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/12/les-animaux-de-compagnie/

  • Une note sur la notion de "schizophrénie morale" (Francione)

    http://www.benjerry.fr/blog/wp-content/uploads//vache-chien.jpg

    Cher collègues,

    Dans mon livre Introduction aux Droits des Animaux : Votre Enfant ou le Chien ? publié par Temple University Press en 2000, j’introduisais la notion de "schizophrénie morale".

    J’ai reçu de nombreux commentaires par rapport à mon utilisation de ce terme, et ces commentaires se répartissent en deux groupes.

    Certaines personnes m’accusent de confondre la schizophrénie morale avec le dédoublement de personnalité.

    Lorsque je parle de schizophrénie morale, je cherche à décrire la manière délirante et confuse que nous avons de penser aux animaux d’un point de vue social / moral.

    Cette confusion peut, bien entendu, inclure des façons contradictoires ou incompatibles de percevoir les animaux (certains sont des membres de la famille, d’autres des repas) mais cela ne signifie pas que je décris un classique dédoublement de personnalité.

    Notre schizophrénie morale, qui implique que nous nous faisions des illusions à propos de la sensibilité des animaux et des similitudes entre les humains et les autres animaux, ainsi qu’une quantité énorme de confusions sur le statut moral des non-humains, est un phénomène qui est assez complexe et qui comporte de nombreux aspects différents.

    Certaines personnes pensent qu’en utilisant le terme, je stigmatise ceux qui souffrent de schizophrénie clinique car cela implique que ces personnes soient des personnes immorales.

    Je suis sincèrement désolé si quelqu’un a interprété le terme de cette manière, ce n’est certainement pas ce que je voulais dire.

    La schizophrénie est une maladie reconnue qui se caractérise pas des pensées confuses et délirantes.

    Dire que nous sommes délirants et confus lorsqu’il s’agit de questions morales ce n’est pas dire que ceux qui souffrent de schizophrénie clinique sont immoraux.

    Il s’agit seulement de dire que beaucoup d’entre nous réfléchissent aux questions morales importantes de manière complètement confuse, délirante et incohérente.

    Je ne dis certainement pas que ceux qui souffrent de schizophrénie clinique sont immoraux.

    Dire que la schizophrénie morale stigmatique les schizophrènes cliniques c’est comme dire que parler du fait que "les drogues se propagent comme un cancer" stigmatise les victimes de cancer.

    J’espère que cela clarifie ce que je veux dire lorsque je parle de notre schizophrénie morale quand il s’agit de l’éthique animale.

    J’espère également qu’il est clair que je n’utilise pas ce terme d’une manière qui fait ou est destinée à véhiculer l’idée que les schizophrènes cliniques sont immoraux.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/12/une-note-sur-la-schizophrenie-morale/

  • L'élevage est le pire ennemi de l'Amazonie

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    Par Yana Marull

    Quelque 80% des terres déboisées en Amazonie sont destinées à l'élevage de bovins et le plus grand défi des autorités brésiliennes est aujourd'hui d'empêcher que de la viande ou du cuir en provenance de zones détruites illégalement n'arrivent au consommateur.

    BRASILIA, Brésil ; 6 août 2009 - « L'élevage est le grand problème de l'Amazonie », la plus grande forêt tropicale de la planète, reconnaît le ministre brésilien de l'Environnement, Carlos Minc.

    Le Brésil possède le plus grand cheptel bovin commercial du monde avec 200 millions de têtes et est le principal exportateur du secteur avec 30% du marché mondial, dont 22% en provenance d'Amazonie.

    Mais « l'élevage en Amazonie brésilienne est le plus grand facteur de déforestation », dénonce l'organisation écologique internationale Greenpeace.

    La production de soja, qui contribuait le plus aux déboisements il y a quelques années, « n'est plus un facteur important de la déforestation en Amazonie », grâce à l'engagement pris par l'industrie de ne plus acheter d'oléagineux en provenance des zones déboisées, affirme le ministre.

    Comment obtenir un compromis similaire dans la chaîne de l'élevage beaucoup plus étendue et difficile à contrôler, alors que 30% du bétail est abattu clandestinement dans le pays ?

    Un camion chargé de billots de bois quitte la forêt amazonienne. L'élevage de bovins est la principale cause de sa déforestation. Photo archives La PresseLa réponse pourrait se trouver dans la pression chaque fois plus grande exercée par l'opinion publique brésilienne et internationale et les consommateurs.

    Le ministère public du Brésil a poursuivi en juin treize groupes de transport frigorifique et vingt-deux grandes fermes accusées de contribuer à la déforestation dans l'État amazonien du Para.

    Il menace d'en faire autant avec 72 autres compagnies (supermarchés, fabriques de cosmétiques et de chaussures) si elles acquièrent des produits en provenance de zones déboisées illégalement.

    De son côté, Greenpeace vient de diffuser un rapport, fruit de plusieurs années d'enquête, dans lequel il dénonce l'infiltration dans les grandes usines de traitement du sud du Brésil de viande et cuir de vache provenant de « fazendas » qui déboisent clandestinement.

    Ces usines les revendent à des entreprises qui approvisionnent les grandes marques mondiales de chaussures (Adidas, Nike et Gucci), de voitures (BMW, Ford, Honda et Toyota) ou d'aliments et d'autres grandes enseignes comme Carrefour, Ikea, Kraft et Wal-Mart.

    Les actions du ministère public brésilien et le rapport de Greenpeace ont eu des résultats immédiats.

    Les géants de la chaussure Nike et Timberland viennent d'annoncer qu'ils n'utiliseront plus de cuir de vache d'Amazonie, s'ils n'ont pas la garantie que leurs éleveurs n'ont pas contribué à la déforestation.

    Les trois grandes chaînes de supermarchés brésiliens (Pao de Açucar-Casino, Carrefour et Wal-mart) se sont engagés à ne pas acheter de produits bovins sans garantie de leur provenance.

    Les grands groupes frigorifiques brésiliens vont également adopter un code qui assure la traçabilité des produits bovins exportés.

    L'Association des industries exportatrices de viande (ABIEC) envisage d'installer un système pour suivre le parcours de l'animal depuis sa naissance jusqu'à sa mort.

    « Cette mesure éviterait que des animaux élevés dans des zones déboisées illégalement entrent dans la chaîne industrielle », a déclaré à l'AFP le président de l'ABIEC, Roberto Gianetti da Fonseca.

    En 2008, 12000 km2 ont été déboisés en Amazonie - où vivent 25 millions de personnes -, ce qui fait du Brésil le quatrième émetteur de gaz à effets de serre de la planète.

    Le Brésil a annoncé en décembre un plan national sur le réchauffement climatique dans lequel il se fixait comme objectif, pour la première fois, de réduire de 70% la déforestation d'ici à 2018.

    (Agence France-Presse)

    http://www.planetaazul.com.mx/www/2009/08/06/lelevage-est-le-pire-ennemi-de-lamazonie/1/

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  • Greenpeace semble avoir fait plier Kimberly-Clark

    http://familleenault.unblog.fr/files/2009/07/kleenex.jpg

    OTTAWA, Canada.-  Le groupe environnemental Greenpeace met fin à sa campagne négative lancée contre la multinationale américaine Kimberly-Clark, après que cette dernière eut annoncé mercredi qu'elle acceptait de modifier ses pratiques forestières.

    Les dirigeants de Kimberly-Clark ont indiqué, mercredi, que la compagnie s'était fixé comme objectif de s'approvisionner en fibres de façon écologiquement responsable.

    La trêve entre Kimberly-Clark et Greenpeace survient après des années de manifestations du groupe écologique contre la compagnie. Photo: GreenpeaceKimberly-Clark fabrique notamment les papiers mouchoirs Kleenex, le papier hygiénique Scott et les couches Huggies.

    L'entreprise soutient qu'elle s'assurera que 40 pour cent des fibres utilisées dans ses papiers jetables nord-américains soient recyclées ou certifiées par le Forest Stewardship Council (FSC).

    À partir de 2012, la compagnie cessera également d'acheter des pâtes provenant de la forêt boréale du Canada si elles ne répondent pas aux normes du FSC.

    La trêve entre Kimberly-Clark et Greenpeace survient après des années de manifestations du groupe écologique contre la compagnie dont le siège social est situé au Texas.

    Les militants environnementaux ont notamment bloqué l'accès à certaines usines et mené une campagne musclée sur internet.

    Le mois dernier, Kimberly-Clark faisait état d'un recul de 5,6 pour cent de son chiffre d'affaires net au deuxième trimestre de 2009, qui s'est chiffré à 4,7 milliards $ US, contre environ 5 milliards $ US au cours de la même période un an plus tôt.

    La compagnie a attribué ce recul à la faiblesse du taux de change.

    (La Presse Canadienne)

    http://www.planetaazul.com.mx/www/2009/08/06/lelevage-est-le-pire-ennemi-de-lamazonie/2/