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Société - Page 81

  • La Norvège interrompt la chasse à la baleine

    http://www.e24.fr/multimedia/archive/00013/chasse_baleine_469_3_13289b.jpg

    Les baleiniers norvégiens ont dû interrompre la chasse à la baleine à la mi-saison cette année, alors que moins de la moitié du quota de 885 cétacés a été prise, pour cause de saturation de la demande, a indiqué mercredi une organisation professionnelle.

    OSLO, la Norvège; 24 juin 2009.- Pour les écologistes, cette décision fournit la preuve du désintérêt des consommateurs pour la viande de baleine, un animal protégé par un moratoire auquel la Norvège refuse de se soumettre, tandis que les professionnels invoquent, eux, des problèmes structurels.

    « Le nombre de baleines prises jusqu'à présent suffit à satisfaire la demande connue », a déclaré à l'AFP Willy Godtliebsen, chef des ventes de Norges Raafisklag, l'organisation norvégienne de distribution des produits de la pêche.

    Photo: Jean-Michel CousteauLes baleiniers norvégiens ont été priés d'interrompre la chasse mardi, en plein milieu de la saison qui court d'avril à octobre, alors qu'environ 350 petits rorquals (ou baleines de Minke) seulement ont été harponnés.

    « Il n'est pas exclu que la chasse reprenne plus tard si de nouveaux acheteurs se manifestent », a précisé M. Godtliebsen.

    Pour l'organisation de défense de l'environnement Greenpeace, cela démontre que le consommateur boude la viande de baleine.

    « S'ils ne redémarrent pas la chasse plus tard dans la saison, 2009 sera la +pire+ année pour la chasse à la baleine depuis que la Norvège a repris la chasse commerciale » en 1993, a commenté Jo Kuper, un responsable de l'ONG.

    (Agence France-Presse)

    http://www.planetaazul.com.mx/www/2009/06/24/la-norvege-interrompt-la-chasse-a-la-baleine/

    Enlaces Relacionados
  • RAC : "Samedi 1er août 2009 : reprise de la chasse aux oiseaux d'eau"

    http://champagne-ardenne.lpo.fr/balades/img/grebe_casta.jpg

     

    Hier, samedi 1er août, la chasse aux « oiseaux de passage » et au « gibier d'eau » a repris pour le domaine public maritime.

    Comme chaque année, la France se distingue avec son lamentable record européen des plus longues périodes de chasse et du plus grand nombre d'espèces chassables.

    Cette ouverture concerne 33 espèces d'oiseaux (oies, canards, limicoles, rallidés) ; la chasse aux oiseaux restants (une bonne quinzaine), débutera dans quelques semaines.

    Nous sommes bien loin de la référence des scientifiques préconisant une ouverture de la chasse de ces espèces en octobre.

    En effet, à cette période de l'année, de nombreuses espèces des zones humides, chassables ou non, n'ont pas terminé leur nidification.


    La présence des chasseurs et de leurs chiens dans ces milieux, ainsi que les détonations de leurs armes, constituent un dérangement important, pouvant être fatal pour les nichées.

    En se référant au Rapport Lefeuvre et à la liste rouge des espèces menacées en France (2008), sur ces 33 espèces d'oiseaux, 21 sont classées en état de conservation défavorable ou vulnérable !


    Rappelons, également, qu'une étude européenne (2006) indique, malgré la précarité de nombreuses espèces, que plus de 100 millions d'oiseaux sauvages sont tués chaque année en Europe.

     

    Et, sans surprise, l'on retrouve bien évidemment en tête, les chasseurs français !

     

    À eux seuls, ils éliminent plus de 20 millions d'oiseaux.


    Elle fournit les preuves de l'important préjudice écologique de la chasse, qui accélère la baisse des effectifs de certaines espèces et, conclut en expliquant qu' « il est inadmissible qu'une minorité de chasseurs du dimanche mettent en danger la biodiversité commune à tous les européens ».

    La France se décidera-t-elle, un jour, à protéger efficacement la biodiversité ?

    La faune et les oiseaux en particulier, qui subissent de multiples pressions du fait des activités humaines, n'ont pas à être les objets du plaisir de quelques individus souhaitant assouvir leur avidité de tuer.


    Nous continuerons à nous opposer à ces exactions inacceptables et particulièrement condamnables.


    http://www.antichasse.com/rac_communiques.htm#02082009

  • Gérard Condorcet (CVN) : "Antispécisme et écologie"

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    [L'auteure de ce blog souscrit entièrement, et depuis toujours, aux propos "réunificateurs" ci-dessous.]

    Des penseurs occidentaux, souvent anglo-saxons, élaborèrent ces dernières décennies, d’une part, une éthique animaliste, d’autre part, une philosophie d’écologie fondamentale.

    Ces courants contemporains, en voie d’émergence et de fécondation de la société planétaire se sont durablement ignorés.

    Les premiers, antispécistes, considèrent que tout individu, par-delà sa race et son appartenance d’espèce, dispose du droit absolu à ne pas être maltraité dès lors qu’il possède la capacité discriminante d’éprouver le principe de plaisir déplaisir.

    La reconnaissance et le respect de l’autre tient au fait que nous savons qu’il ressent, à l’instar de nous-mêmes, l’effroi, la souffrance, la jouissance, l’apaisement des tensions internes.

    Nier aux autres animaux le droit à ne pas être maltraité relève d’unpur obscurantisme, tout aussi infondé et criminel que n’importe quel génocide dirigé contre un élément de l’espèce humaine.

    Le « propre de l’homme » » ne réside nullement dans sa supériorité intellectuelle (pas toujours établie et à tous les stades du développement de l’individu », mais uniquement dans sa capacité d’empathie.

    En cela, le darwinisme social, contrairement à ce qui virent les réactionnaires féroces, est éminemment compatible avec le solidarisme généreux : l’adaptation la plus favorable à la survie de l’espèce ne consiste pas à écraser et dominer le plus faible mais, inversement, à être solidaire et empathique.

    D’aucuns antispécistes peuvent alors énoncer, à notre différence sur ce point, que seul l’individu compte et que des espèces, entités abstraites dépourvues de sensibilité, peuvent bien disparaître sans que cela pose un défi éthique.

    Un individu seul souffre, espère, jouit, pas une espèce.

    En conséquence, leur combat intellectuel porte sur la défense de l’animal humain et non-humain en dehors de toute préoccupation de la biosphère.

    Les seconds, écologistes, considèrent, en revanche, la terre comme un vaste organisme dont les droits priment sur ceux de ses composantes cellulaires.

    Il convient, pour eux, de préserver la collection des formes de vies et leurs substrats physiques, (les milieux) sans se préoccuper du sort de tel ou tel individu.

    Pour ce courant de pensée la mort d’un aigle de bonnelli est une catastrophe, celle d’un étourneau, un fait banal.

    La rareté fait le prix de la vie et la Nature est une galerie d’art qu’il faut conserver pour sa valeur esthétique et scientifique, quand ce n’est pas « patrimoniale ».

    Nous ferons la synthèse de ces deux courants de pensées : tout individu est irremplaçable et en lui nous reconnaissons notre semblable et cet individu s’inscrit dans une biocénose utile à sa vie, à son équilibre, à la pérennité dela diversité.

    Nous devons sauver à la fois l’être et les espèces et notre éthique unit l’antispécisme et l’écologie.

    La mort d’un étourneau nous émeut, car il est être sensible, l’absence des ours dans les Pyrénées est un crime imputable aux arriérés.

    La défense des sites naturels s’impose car la Nature vaut par elle-même sans qu’elle ait à payer une « taxe » de vie à
    l’espèce « nuisible » qui prétend tout asservir.

    Notre éthique est celle qui dit « NON » à l’instinct de mort, à l’agressivité pathologique, à la cupidité, fondement politique actuel de la société marchande.
    Pas encore hominisé, l’humain contemporain instrumentalise le vivant, la biosphère et ses semblables, pour faire du profit, au besoin en torturant,, en empoisonnant, en compromettant la santé et le plaisir d’autrui.

    Aboutissement logique et cohérent de la pensée mercantile, certains vont jusqu’à commercialiser des produits hautement toxiques pour s’enrichir et d’autres exploitent la détresse et la crédulité pour vendre du vent.

    Cette société est inacceptable en ses fondements cupides, pour nous, écologistesantispé cistes qui proclamons : « le vivant d’abord » !

    Gérard CONDORCET

    CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

    http://www.ecologie-radicale.org/actu/new_news.cgi?id_news=1049

  • Abandons : la honte des vacances

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    Chaque année, près de 100 000 chats et chiens sont abandonnés sur les routes et dans les refuges.

    Même si le phénomène d’abandon a tendance à devenir chronique et s’échelonne désormais sur toute l’année, la période de l’été reste une saison dangereuse voir souvent fatale pour des milliers d’animaux.

    C'est pour sensibiliser l'opinion au fait que l'abandon est un crime pour lequel l'animal est le seul condamné (à mort !) que la Fondation Brigitte Bardot lance une campagne d'affichage nationale.

    Une campagne choc pour dénoncer les risques de l’abandon

    Du 24 juin au 30 juin 2009, la Fondation Brigitte Bardot lance une campagne d’information nationale, présente sur le mobilier urbain de Paris.

    Ensuite, elle sera visible à partir du 8 juillet dans  les villes d’Angers, Bordeaux, Marseille, Lille, Nantes, Strasbourg, Toulon puis le 15 juillet à Toulouse et finira la semaine du 22 juillet à Clermont Ferrand et Lyon.

    La campagne, est construite avec l’accroche :

    « Cet été, pour les vacances, il y a ceux qui vont partir et ceux qui vont y rester », et renvoie à un visuel illustrant parfaitement le risque de mort encouru  par les animaux abandonnés.

    campagne abandon 2009 Fondation Brigitte Bardot

    Lutter contre un « mal chronique »

    Déménagement, séparation, nouvelle union, problème de comportement du chien, mauvaise éducation, allergie, naissance d'un enfant… : les raisons des abandons sont variées mais posent toutes la question de la responsabilité des propriétaires.

    Résultats de la crise ou phénomène de mode, le phénomène d’abandon qui n’avait eu de cesse de diminuer depuis les années 70 vit actuellement une recrudescence importante, parfois doublée d’une cruauté délibérée.

    campagne abandon 2009 Fondation Brigitte Bardot

    Responsabiliser, stériliser et protéger

    Les portées issues des particuliers continuent de prospérer, sans contrôle ni régulation, au grand désespoir de ceux qui sont chargés de récupérer les animaux abandonnés, qui à 42% ont subi des maltraitances ; défaut d’alimentation, sévices corporels et dans des cas extrêmes allant jusqu’à l’ablation de la partie de l’oreille de l’animal accueillant le tatouage.

    A l’heure de la consommation éclair, il est nécessaire de rappeler que l’achat d’un animal est un contrat à vie qui engage l’acquéreur à assumer des devoirs en matière de temps, de soins et de nourriture.

    Prendre le temps de la réflexion afin d’obtenir une meilleure information sur le gabarit et les besoins de la race de l’animal désiré est un moyen efficace pour éviter le phénomène de lassitude qui suit le passage du chiot ou du chaton à l’animal adulte.

    http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40193

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  • Le directeur du « Cirque Muller » condamné à 3 mois de prison ferme pour menaces de mort !

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    En mai dernier, le cirque Muller jouait la provocation en s'installant à côté de notre refuge basé à Gennevilliers.

    Des incidents avaient émaillé le séjour du cirque et des animaux - en mauvais état - à tel point que le responsable du refuge avait déposé plainte pour menaces de mort.

    A l'issue de l'audience du 21 juillet dernier, le tribunal a condamné le directeur du cirque Muller à 3 mois de prison ferme.Une condamnation accompagnée de 500 € de dommages et intérêts et de 300 € au titre des frais de procédure.

    « Cette décision est la preuve de la reconnaissance par le tribunal des agissements délictueux dont sont capables certains directeurs de cirques.

    Une fois de plus, un cirque enfreint la loi.

    Une fois de plus, les associations de protection animale et les protecteurs d'animaux sont victimes de débordements de la part de quelques cirques, c'est déjà trop et nous ne l'accepterons jamais.

    Le gouvernement français a une responsabilité.

    Nous voyons trop de cirques détenir des animaux dans des camions-cages de quelques mètres carrés, souvent privés d'eau...

    La SPA a le devoir de continuer à dénoncer haut et fort la maltraitance envers les animaux où qu'elle s'exerce (abattoirs, corridas, etc...) y compris dans les cirques itinérants », déclare Virginie POCQ SAINT-JEAN, Présidente Nationale de la SPA.

    Source : SPA

    http://www.protection-des-animaux.org/actualites/archives-1380.html

  • Suisse : protestation devant les abattoirs de Cheseaux-sur-Lausanne

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    Une quinzaine de personnes ont manifesté jeudi en fin de matinée devant les abattoirs de Cheseaux-sur-Lausanne.

    Elles ont demandé la fin du massacre des animaux réduits au rôle de nourriture.

    « Elevage, esclavage, abattoirs, barbarie » ou « Chacun a le droit de vivre sa vie, arrêtez de tuer » : avec ces slogans, les manifestants ont donné de la voix devant les abattoirs de la société Bell.

    L'action autorisée et surveillée par la police a duré une heure, a indiqué Fanny Vaucher, membre de LausAnimaliste.

    La viande n'est pas une nécessité, explique un tract du mouvement.

    « Nous demandons l'abolition de l'élevage des animaux pour la consommation ainsi que l'interdiction de leur meurtre pour un simple plaisir gustatif », affirme l'organisation.

  • "Pornographie : de la liberté à la servitude sexuelle", par Yves-Charles Zarca

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    La pornographie est l’exhibition et la mise en scène de corps ou de parties des corps dans l’exercice d’actes sexuels, principalement en vue de produire une excitation d’un tiers spectateur.

    La posture du tiers voyeur est évidemment essentielle.

    La pornographie se trouve ainsi prise entre un hyperréalisme des gestes et des actes exercés (pénétration, fellation, sodomie, zoophilie, etc.) et la représentation pour le tiers.

    Elle est une étrange hyperréalité qui n’existerait pas sans le voyant virtuel et réel.

    La scène pornographique des corps diversement saisis, agencés, superposés, pénétrés, c’est-à-dire marqués, ne relève nullement de la comédie.

    Elle ne connaît pas le paradoxe de l’être et du ne-pas-être qui fait le comédien, parce qu’il n’y a pas de comédien sur cette scène.

    Il y a certes de la simulation des gestes, des postures et des expressions du plaisir, mais cette simulation n’a rien à voir avec la comédie : elle est la transformation du réel en hyper-réel ou, plus exactement, la négation du réel dans l’hyper-réel [1].

    Simulation de l’excitation ; brutalité des postures, des gestes et des mouvements.

    Mais cette définition de la pornographie est insuffisante.

    On n’y a souligné que le marquage des corps, la simulation du plaisir et la posture du tiers. Il manque une dimension décisive : la domination.

    La pornographie est la sexualité réduite au sexe comme vecteur d’un rapport de domination/soumission.

    Précisons : la sexualité n’est pas uniquement le sexe [2].

    Elle est aussi une histoire consciente et inconsciente où se jouent des relations entre le désir et l’interdit, la rencontre et la perte, le plaisir et la loi, le rêve et la réalité, l’amour et la mort. Elle est encore une part d’imaginaire qui constitue une dimension de sa réalité.

    Elle est intimité et retrait.

    Elle est également langage : non seulement paroles qui la disent ou la font, mais aussi paroles qui traversent les paroles ordinaires d’information ou d’usage pour les surdéterminer érotiquement.

    Cela veut dire que la sexualité se fixe, s’éprouve et s’atteint dans le rapport à l’autre, même s’il s’agit d’un autre manquant : rencontre, attente, séduction, consentement ou refus, etc.

    En somme, la sexualité, c’est la subjectivité, où il y va d’un rapport à soi dans le désir ou l’aversion, le plaisir ou la peine, l’aveu ou le déni.

    Ce n’est pas un hasard si l’histoire de la sexualité de Michel Foucault s’est déployée en une réflexion sur l’usage des plaisirs et le souci de soi pour aboutir à une herméneutique du sujet.

    Le sexe, c’est autre chose.

    Partie des corps, déplacement des corps, imbrication des corps, excitation des corps... et, pourquoi pas, mutilation des corps.

    Le sexe n’est pas subjectif [3]. Il est essentiellement physique et, pour cette raison même, susceptible d’être exhibé, photographié, filmé dessus, dessous, dedans, à côté.

    Le sexe ne connaît pas l’altérité.

    Il ne connaît que le nombre : 1, 2, 3, 10, 20, 40, etc.

    Il s’excite par des gestes spécifiques ou des images et se dé-existe.

    Les limites du sexe sont des limites physiques : l’épuisement, la répugnance.

    Il y a des performances sexuelles comme il y a des performances sportives.

    Les premières peuvent être diversement représentées comme les secondes.

    La pornographie est directement liée à cette représentabilité du sexe.

    Elle veut donner à voir tout le visible, ce que l’on peut voir ordinairement, et surtout ce qui échappe à cette vision ordinaire.

    Ne rien manquer de l’acte sexuel, rendre sa transparence au sexe, serait sa devise.

    Le sexe sans rapport à soi, sans intimité, sans sujet, c’est cela l’objet de la pornographie.

    Mais les actes sexuels seraient tout à fait insuffisants, s’ils n’enveloppaient autre chose : une relation de domination et une jouissance du pouvoir.

    Ainsi la sexualité est-elle prise entre deux dispositifs : celui de la subjectivité et celui du pouvoir.

    La référence à Foucault au sujet de la subjectivité doit évidemment se doubler d’une seconde référence au même Foucault sur le pouvoir.

    La première phase de son histoire de la sexualité, La volonté de savoir, est un traité du pouvoir.

    Mais on ne saurait se contenter de dire que le pouvoir assujettit et que c’est dans cet assujettissement que le sujet se forme.

    Du reste, Foucault, qui s’était arrêté d’abord sur cette idée, l’a ensuite remise en question.

    Le sujet, la subjectivité ne sauraient être définis comme le produit de l’efficience du pouvoir, même lorsqu’on les considère non comme des formes permanentes mais dans leur histoire.

    L’herméneutique du sujet chez Foucault est une réflexion sur l’autoconstitution historique du sujet [4]. Pour ma part, je dirai que le lieu d’exercice du pouvoir est celui où la subjectivité s’absente ou se destitue (se résigne).

    Ce que montrait déjà Hobbes, le plus grand penseur du pouvoir : la subjectivité, c’est la résistance.

    Mais c’est une autre histoire.

    Les deux dispositifs de la sexualité : subjectivité et pouvoir, ne sont pas absolument distincts.

    On ne saurait définir, autrement que comme des cas limites, d’un côté une relation purement érotique et de l’autre une relation de domination.

    La relation amoureuse par exemple comporte les deux dimensions selon des proportions diverses : elle est pour une part effusion des subjectivités et pour une part affrontement.

    Or la pornographie représente précisément ce cas limite où la domination prévaut à l’exclusion de toute subjectivité.

    La jouissance pornographique est une jouissance du pouvoir dont le vecteur ou l’instrument est le sexe (masculin, ce qui ne veut pas dire nécessairement celui d’un homme) et dont le lieu d’application est également le sexe (féminin, ce qui ne veut pas dire nécessairement celui d’une femme).

    Le corps est en effet le lieu où le pouvoir peut se manifester ou s’exercer : attitudes de soumission, d’humiliation, d’entière disponibilité à la volonté d’un ou plusieurs maîtres, expressions d’acceptation de cette infériorité et du plaisir éprouvé à un tel ravalement.

    Le corps peut être l’objet d’une maîtrise dont ne sont aucunement susceptibles l’esprit, la pensée ou la croyance qui échappent à toute maîtrise externe : on peut obliger quelqu’un à obéir ou à se soumettre, mais non à croire ce que l’on veut qu’il croie.

    C’est le sexe qui est le lieu privilégié dans le corps-lieu où le pouvoir s’exerce : le lieu des marquages du corps.

    Comme la jouissance pornographique est une jouissance du pouvoir, il s’ensuit deux conséquences :

    1 / l’objet de cette domination peut être, en principe, indifféremment une femme, un enfant, un homme voire un animal.Mais c’est bien sûr le corps de la femme qui a été traditionnellement le lieu de marquage du pouvoir ;

    2 / Les lieux corporels de marquage sont multiples ; le sexe est, je l’ai dit, le lieu privilégié, mais il peut y en avoir d’autres : blessures, mutilations, infirmités diverses peuvent servir de substituts sexualisés [5].

    La pornographie s’étend ainsi, au-delà des actes sexuels proprement dits, à des tortures, des sévices de toutes sortes, jusqu’à... la mort en direct, comme dans les snuff movies. C’est en ce sens et en ce sens seulement que la sexualité est mortifère.

    Que reste-t-il des délires sur la libération pornographique qui aurait eu pour effet de nous arracher à deux mille ans d’hypocrisie morale et religieuse ?

    Que reste-t-il du mythe du libre consentement des « acteurs » porno ?

    Rien, ou plutôt rien d’autre que la servitude volontaire que l’on donne pour de la libre adhésion.

    Que reste-t-il du sentiment de liberté du moi dans l’usage et le maniement sexuel (par d’autres) de son corps entièrement maîtrisé ?

    Un sujet vide et un corps nu, qui n’est plus un corps propre (mon corps), mais un corps-objet, sans doute vivant, mais si peu.

    Il faudrait retracer le cheminement qui, dans le rapport occidental à la sexualité, a rendu possible cette réduction du corps à un lieu de marquage du pouvoir et qui, aujourd’hui, se diffuse à travers l’industrie pornographique partout dans le monde, et à travers toutes les générations.

    Il ne m’est pas possible de le faire ici.

    Ce serait pourtant indispensable pour comprendre ce que d’autres excès et d’autres terreurs symétriques nous disent dans d’autres civilisations : la femme soumise au voile, interdite sous prétexte de pudeur.

    Les modes de marquage des corps sont susceptibles de nous apprendre beaucoup de choses sur l’histoire du pouvoir, en Occident comme ailleurs.

    Ici et maintenant, nous sommes loin de l’idéologie de la libération sexuelle des années 1970 : plutôt dans la servitude sexuelle ; pis, dans la destruction pornographique de la sexualité.

    NOTES

    [1] Cf. ci-dessous l’étude de Michela Marzano, « La pornographie et l’escalade des pratiques : corps, violence et réalité ».

    [2] Cf. Patrick Baudry, La pornographie et ses images, Paris, Armand Colin, 1997 ; Pocket, 2001, p. 13 sq.

    [3] Cf., ci-dessous, l’étude de Lubomira Radoilska, « La sexualité à mi-chemin entre l’intimité et le grand public », et celle de Pascale Molinier, « La pornographie “en situation” ».

    [4] Michel Foucault, L’herméneutique du sujet, (Cours au Collège de France, 1981-1982), Paris, Gallimard-Le Seuil, 2000.

    [5] Cf. ci-dessous l’article d’Alain Giami, « Pornographie et handicap ».

    http://www.cairn.info/revue-cites-2003-3-page-3.htm

    *****

    Yves Charles Zarka, Directeur de recherche au CNRS où il dirige le Centre d’histoire de la philosophie moderne et le Centre Thomas-Hobbes.

    Il enseigne également la philosophie politique moderne et contemporaine à l’Université de Paris I - Panthéon-Sorbonne.

    Il est notamment l’auteur de : La décision métaphysique de Hobbes. Conditions de la politique (Paris, Vrin, 1987 ; 2e éd., 1999) ; Hobbes et la pensée politique moderne (Paris, PUF, 1995 ; 2e éd., 2001) ; Philosophie et politique à l’âge classique (Paris, PUF, 1998) ; La questione del fondamento nelle dottrine moderne del diritto naturale (Naples, Editoriale Scientifica, 2000) ; L’autre voie de la subjectivité (Paris, Beauchesne, 2000) ; Figures du pouvoir : études de philosophie politique de Machiavel à Foucault (Paris, PUF, 2001 ; 3e éd., 2001) ; Quel avenir pour Israël ? (en collab. avec S. Ben-Ami et al., Paris, PUF, 2001, 2e éd. en poche, « Pluriel », 2002) ; Hobbes. The Amsterdam Debate (débat avec Q. Skinner), Olms, 2001. Il a, également, récemment publié : Raison et déraison d’État (Paris, PUF, 1994) ; Jean Bodin : nature, histoire, droit et politique (Paris, PUF, 1996) ; Aspects de la pensée médiévale dans la philosophie politique moderne (Paris, PUF, 1999) ; Comment écrire l’histoire de la philosophie ? (Paris, PUF, 2001) ; Machiavel, le Prince ou le nouvel art politique (Paris, PUF, 2001) ; Penser la souveraineté (2 vol.), Pise-Paris, Vrin, 2002, Les fondements philosophiques de la tolérance (3 vol.), Paris, PUF, 2002.

    http://www.sos-sexisme.org/hommes/liberteservitude.htm

  • Fêtes de Bayonne : pas de corrida cette année

    http://www.francethisway.com/places/images/bayonne.jpg

    Cette année, les fêtes ne comportent pas de corridas, mais les courses de vachettes restent programmées ainsi qu'un "duel" franco-espagnol de toreros aux arènes de Bayonne, mais sans banderilles ou autres blessures pour les taureaux engagés.

    La municipalité de Bayonne a renouvelé les mesures préventives et lancé une importante campagne de communication destinée à limiter les débordements et incidents qui ont terni les fêtes dans le passé, avec l'espoir d'améliorer une image souvent associée aux abus d'alcool.

    http://actu.orange.fr/articles/a-la-une/Fetes-de-Bayonne-coup-d-envoi-ce-soir.html

  • L'interdiction de vente des produits dérivés de phoques adoptée par l'UE approuvée par les ministres européens

    http://www.aboneobio.com/blog/images/MAI_2009/bebe-phoque.jpg

    Hier, le Conseil des ministres européen a approuvé l'interdiction de vente des produits dérivés de phoques.

    Cette interdiction s'applique aux 27 Etats membres de l'Union européenne.

    Le nouveau règlement, déjà adopté le 5 mai par le Parlement européen, interdit l'importation en UE et la vente entre les Etats membres de l'UE de tout produit issu de la chasse commerciale à grande échelle de toute espèce de phoque.

    Seuls les produits provenant de la chasse traditionnelle des Inuits et des autres peuples indigènes afin de pourvoir à leur survie sont exclus de cette interdiction.

    Est également autorisée l'importation occasionnelle de produits par des voyageurs pour leur usage personnel.

    Toutefois, ces produits ne pourront être vendus.

    Les transactions portant sur les sous-produits de l'abattage de phoques à petite échelle dans le cadre de la gestion de la population sont également autorisées mais, dans ce cas, exclusivement dans des buts non commerciaux et non lucratifs.

    Le président de GAIA, Michel Vandenbosch a déclaré :

    « La réaction du gouvernement canadien qui proteste avec véhémence en dit long. Cette victoire sur des pratiques cruelles est le résultat d'une collaboration internationale. Nous pouvons être fiers du fait que l'interdiction belge, pour laquelle GAIA a mené bataille, ait ouvert la voie à l'interdiction à l'échelon européen. »

    Cette année, la chasse aux phoques au Canada a coûté la vie à 200.000 phoques de moins.

    72.000 ‘seulement' ont été abattus, soit le nombre le plus bas en 14 ans, alors que le gouvernement canadien avait fixé le quota d'abattage à 280.000 animaux.

    Les chasseurs imputent le phénomène, en grande partie, à l'interdiction européenne qui était en gestation.

    Les fourrures de phoques semblent avoir perdu presque toute valeur.

    « Ce n'est qu'une question de temps avant que les abattages cessent pour de bon, assure Michel Vandenbosch. L'interdiction européenne marque le début de la fin de la chasse aux phoques ».

    Le Canada envisage de déposer plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce.

    « Au lieu de persister dans le ressentiment, ils feraient mieux de mettre un terme à la chasse aux phoques et d'offrir une alternative aux chasseurs pour les indemniser », ajoute le président de GAIA.

    Cette année, la Russie avait déjà interdit la chasse aux phoques sur son territoire.

    L'interdiction européenne entrera en vigueur 20 jours après la publication du texte et sera d'application 9 mois plus tard, soit l'année prochaine.

    http://www.gaia.be/fra/control.php?&topgroupname=&groupname=cp180

  • Belgique : l'Abiec demande qu'à l'avenir soient signalés les cadavres de chiens ramassés sur les routes

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    BRUXELLES - Léonard Monami, président de l'Abiec, préconise et demande aux services de police ainsi qu'aux services de voirie, d'informer à l'avenir des chiens trouvés morts le long de nos routes.

    L'Abiec, ou Association belge d'identification et d'Enregistrement canin, est l'organisme désigné par la ministre en charge de la Protection et du Bien-être animal pour gérer la problématique liée à l'identification des chiens.

    En clair, l'Abiec demande à la police et à la voirie de signaler et de l'informer systématiquement des données d'identification précises par tatouage ou par puçage, figurant sur les carcasses de tous les chiens trouvés sur la voie publique.

    Léonard Monami parle d'un "service au public" grâce auquel les propriétaires seront informés du sort de leur animal de compagnie.

    Un souci, poursuit-il, qui prend mieux en compte l'approche nouvelle de l'animal, lequel "ne se réduit pas à un bien de consommation".

    "Et c'est tout à fait réalisable", affirme le président de l'Abiec, dès lors que "les 196 zones de police disposent ou devraient disposer de lecteurs de puces".

    Or "l'immense majorité" des chiens trouvés morts sur le bord de nos routes est ramassée et détruite par les firmes d'équarrissage "sans que l'animal n'ait préalablement été identifié".

    Il en résulte , selon l'Abiec, que la base de données, qui correspond pourtant à une obligation légale depuis 1998, n'est en fait plus du tout mise à jour : le chien perdu le plus ancien en Belgique est signalé depuis le 21 août 1999.

    Cet animal disparu à Forest depuis dix ans figure toujours dans la base de données de l'Abiec.

    Il a peut-être été retrouvé depuis lors, mais l'Abiec n'en a jamais été informé et son maître le recherche toujours.

    L'identification systématisée des cadavres de chiens est susceptible d'implications juridiques en matière de responsabilité civile, notamment lorsque la présence d'une dépouille sur la chaussée occasionne des dégâts matériels aux véhicules.

    Selon Léonard Monami, traiter les chiens écrasés répond à la demande encore défendue le 16 juillet au Sénat par la parlementaire Christine Defraigne, dans une résolution visant à modifier l'approche que le public a de l'animal et à le considérer moins comme "un bien de consommation qu'un être vivant".

    Gilbert Dupont

    http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=956321