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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 88

  • Whittier Law School (Californie) : université d'été à Toulouse sur les droits des animaux

    http://www.archetype-intl.com/images/Whittier%20Law%20School/Whittier%20Law%20School.jpg

    L'Université américaine "Whittier Law School" organise à Toulouse une université d'été qui abordera les droits des animaux du 6 au 31 juillet à l'Université de L'Arsenal (université de droit).

    Le professeur a indiqué qu'il y avait 10 étudiants américains et 2 français à son cours.

    http://www.law. whittier. edu/centers/ abroad/france/ sa-france. html

    International Animal Rights (Course #912)
    (2 units) Professor Thomas Kelch
    M-Th: 2:00 - 3:10 p.m.

    This class examines animal law issues from an international perspective emphasizing the relationship between the EU and the US and relevant
    provisions in GATT.

    The course will survey traditional animal law issues from a European perspective, such as property status of animals, damages recoverable for injury to animals, factory farming and anti-cruelty laws.

    Occasionally, we are able to supplement the course work with a field trip(s), i.e., bullfight or to a local humane association.

  • Old hippies are true hippies

    L'image “http://www.introcarte.com/epug/Images/Greg/old-hippie-1.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Old man, I will never been able to tell you how much I love your generation.

    Everything nowadays is masquerade and bullshit.

  • Livre : "La Mentaphobie tue les animaux", par David Chauvet

    L'image “http://www.droitsdesanimaux.net/materiel/images/livre_mentaphobie.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Cet essai traite de la stratégie d'exclusion consistant à denier aux animaux toute conscience, à les réduire à l'"instinct", pour justifier les traitements qui leur sont infligés.

    Une telle indigence se présentait de manière diffuse tant qu'elle n'était pas nommée, ce qui est désormais le cas.

    La mentaphobie tue les animaux, essai très documenté, est suivi d'une version révisée et annotée de La volonté des animaux, épuisé dans sa précédente édition.

    En savoir plus...

    http://www.droitsdesanimaux.net/materiel/marchandising.php?materiel=48

  • Le comité scientifique Antidote Europe réagit défavorablement au nouveau programme de recherches PharmaCOG

    http://www.freewebs.com/queenofpandas/save1.gif

    Perpignan (France), 29 juin 2009 - Le comité scientifique Antidote Europe réagit défavorablement à l'annonce d'un nouveau programme de recherches - PharmaCOG - qui doit faire appel à l'utilisation de lémuriens pour la recherche sur la maladie d'Alzheimer.

    Situé à Marseille, ce projet dirigé par le Pr Olivier Blin, a reçu un financement de la Commission européenne.

    "Nous souhaiterions que l'entreprise du laboratoire du Pr Blin et des autres équipes européennes collaborant au projet Alzheimer réussisse, déclare Claude Reiss, président d'Antidote Europe et ancien directeur de recherche au CNRS. Nous devons malheureusement mettre en garde et ces scientifiques et les patients qui attendent toujours un médicament efficace pour stopper l'évolution de la maladie, sur leur peu de chances de succès en étudiant des modèles animaux comme "le lémurien qui en vieillissant présente des lésions cérébrales similaires à celles de l'homme" souffrant d'Alzheimer. "

    Depuis plus d'un siècle, des milliers de projets de recherche de ce genre ont été lancés. I

    ls se sont tous toujours soldés par des échecs cuisants, que l'espèce "modèle" soit une souris ou le chimpanzé, pour
    la simple raison qu'aucune espèce animale n'est un modèle biologique fiable pour une autre, notamment pour des maladies neurodégénératives.

    Avec plus de 800 000 malades en France et les méthodes non invasives (IRM fonctionnelle, tomographie à positrons, etc.), les données humaines sont abondantes.

    Alzheimer est une des nombreuses maladies conformationnelles (due au mauvais repliement de protéines qui de ce fait s'accumulent dans ou autour de la cellule), c'est donc une maladie d'origine cellulaire.

    C'est donc au niveau de cellules humaines qu'il faut en chercher le mécanisme, très probablement lié à une déficience durant ou suivant l'étape de synthèse de ces protéines.

    Il n'y a aucune raison que ce mécanisme soit le même chez le microcèbe, la souris ou toute autre espèce.

    Il faudrait de même comprendre comment ce mécanisme est enclenché, notamment sous l'effet de facteurs chimiques environnementaux capables de déclencher certaines maladies conformationnelles chez des personnes prédisposées.

    Antidote Europe est une association à but non lucratif, créée par des chercheurs issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), oeuvrant pour la sécurité sanitaire humaine en agissant pour une prévention plus rigoureuse des risques et des traitements plus spécifiques des affections.

    Contact médias : Claude Reiss (33 (0)4 7... ou 33 (0)4 6...)
    http://www.antidote -europe.org
    Retrouvez ce communiqué sur :
    http://www.antidote -europe.org/ cp29jun09_ fr.htm

  • Chine : Projet de loi pour rendre illégal l'abattage de chiens

    http://taraden.files.wordpress.com/2006/08/beaten-dog.jpg

    Les abus ou violences effectués envers des animaux tels que les populaires abattages de chiens à Hanzhong, province du Shaanxi devraient devenir illégaux en vertu d'un nouveau projet de loi.

    Si la loi est adoptée par les organes législatifs du pays, ce serait la première fois que la notion de "bien-être des animaux" est ajoutée à la loi.

    Les experts ont achevé la rédaction de la première loi de protection des animaux et la révisent actuellement avant sa soumission au gouvernement et au Congrès des autorités, a déclaré Chang Jiwen, professeur de droit à l'Académie chinoise des sciences sociales qui a dirigé l'équipe de rédaction.

    Il n'a pas révélé de calendrier pour la mise en application de la législation, mais a déclaré: «Une fois qu'elle sera passée, les abus envers les animaux, comme les abattages de chiens devraient cesser."

    Chang a dit ajouté que la loi et les règlements actuels ne n'offrent pas de protection efficace contre les cruautés faites aux animaux. La seule loi du genre qui existe en Chine protège uniquement la faune sauvage et interdit l'abus et le trafic des espèces sauvages.

    En décembre 2008, le premier centre de recherche sur la protection légale des animaux a été créé à l'Université de politique et de droit dans le Shaanxi, à Hanzhong.

    La Rédaction

    http://www.chine-informations.com/actualite/chine-projet-de-loi-pour-rendre-illegal-abattage-de-chiens_13282.html

  • Une autre "révolution" welfariste qui n’en était pas une (Francione)

    go vegan.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    Tel que vous le savez, je ne crois pas que les réformes welfaristes procurent des bénéfices significatifs aux animaux nonhumains même lorsque ces réformes sont appliquées.

    Mais il arrive souvent qu’elles ne soient pas appliquées.

    En effet, il y a des campagnes, des collectes de fonds et des déclarations de « victoire » (suivies de fêtes où des célébrités sont présentes), mais ces prétendues réformes n’aboutissent souvent à rien du tout.

    Un bon exemple de ce phénomène peut être trouvé dans une annonce du 24 juin 2009 voulant que Smithfield Foods, pour des raisons financières, se dit forcé de reporter son plan en dix ans visant à se débarrasser des enclos de gestation pour les truies.

    Bien qu’il ait été démontré par des économistes agricoles que les alternatives aux enclos de gestation augmentent la productivité à long terme, les couts en capital à court terme associés à la conversion du système des enclos semblent inciter Smithfield à renoncer à son plan en dix ans.

    En 2007, lorsque Smithfield a annoncé son plan en dix ans, j’ai écrit un article dans lequel j’écrivais ce qui suit :

    Le 25 janvier, Smithfield Foods, un gros producteur de chair nonhumaine, annonçait que, au cours des 10 prochaines années, il ferait disparaitre les cageots de gestation destinés aux truies enceintes pour les remplacer par des formes d’hébergement en groupe qui leur offriront plus d’espace.

    Cette annonce suivait la campagne menée par la HSUS, par le HSUS, Farm Sanctuary et par d’autres groupes wefaristes contre les cageots de gestation.

    Cette campagne a coûté plus de $1.6 million.

    Comme j’en parlais dans mon essai, Un « triomphe » du mouvement pour le bien-être animal ?, les défenseurs des animaux soutiennent que les études démontrent que les producteurs de porcs obtiendront des profits plus élevés en adoptant la méthode alternative du système d’hébergement.

    En réponse à l’annonce de Smithfield, le président de la HSUS et son directeur général Wayne Pacelle proclamaient qu’« une révolution est en voie de se réaliser dans l’industrie porcine ».

    Pacelle affirmait :

    « Je ne peux retracer quoique ce soit de plus important en terme de traitement humain des animaux qui soit arrivé dans le secteur de l’agriculture. Par exemple, Eric Marcus a remarquablement qualifié la décision de Smithfield de « spectaculaire ».

    Et maintenant, quelle est la réponse de ces défenseurs du bien-être à l’annonce de Smithfield ?

    Bruce Friedrich de PETA, qui avait qualifié la décision de Smithfield de « pas fantastique pour le bien-être des animaux de ferme », a dit que :

    « Il n’est pas surprenant, lorsque les temps sont durs, qu’ils abandonnent un plan qui n’était qu’un plan au départ ».

    Friedrich a remarqué que PETA, à l’époque, avait demandé à Smithfield d’étendre son abandon des enclos de gestation à ses fournisseurs et de fournir plus de détails à propos de la transition.

    La compagnie, a-t-il dit, n’a répondu à aucune de ses demandes.

    Alors, le prétendu « pas fantastique » n’était pas un « pas fantastique » du tout ; Smithfield n’a pas même fourni les détails de son plan.

    Et une fois incités à passer à l’action et une fois que des considérations économiques à court terme entrent en jeu, le projet d’abandon est abandonné.

    Et voilà une autre « victoire » welfariste.

    Je réitère : je suis certain que mes amis de la HSUS, de PETA, etc. pensent qu’il font la bonne chose en menant ces campagnes welfaristes.

    La question que je leur pose est de quelle preuve empirique auront-ils besoin pour réaliser qu’il s’agit d’une erreur ?

    Même si l’on met de côté les principes moraux, il reste que la stratégie welfariste ne fonctionne tout simplement pas.

    Les animaux sont notre bétail, notre propriété.

    Ils n’ont pas de valeur inhérente.

    Avant que quoi que ce soit ne change, le paradigme doit être remplacé.

    Et cela ne se fera pas, tant et aussi longtemps que les défenseurs des animaux croient que la manière de faire progresser les choses vient d’une association troublante entre les défenseurs des animaux et les membres de l’industrie.

    Les premiers peuvent déclarer des « victoires » qui n’arrivent pas (et ne peuvent pas arriver) ; les derniers peuvent prétendre se situer du côté des animaux.

    Mais les animaux sont perdants.

    Les ressources de ceux qui veulent vraiment voir l’abolition de l’exploitation animale sont mieux investies dans une éducation claire, non équivoque, créative et non violente au véganisme.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/26/une-autre-revolution-welfariste-qui-nen-etait-pas-une/

  • Une association troublante

    http://4.bp.blogspot.com/_GU2rm6ZWEiM/SCh7O-ouMpI/AAAAAAAABck/FZ7R18r1eNo/s400/art_car_vegan_closeup.JPG

    Chères collègues et chers collègues,

    Dans plusieurs de mes écrits, j’ai soutenu que la promotion de l’approche de la « viande heureuse » a non seulement rendu le public plus à l’aise de consommer des produits animaux, mais a entrainé la création d’une association troublante entre les défenseurs des animaux et les exploiteurs institutionnalisés.

    Ce sujet compte parmi les nombreuses questions à propos desquelles le professeur Robert Garner - qui défend le néo-welfariste ou la position « protectionniste » (comme il préfère la nommer) - et moi-même débattons dans notre livre The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation ?, à paraitre chez Columbia University Press cet automne.

    De toute façon, le professeur Roger Yates a dirigé mon attention vers un communiqué de presse de la HSUS concernant l’engagement de Red Robin Gourmet Burgers à utiliser des œufs provenant de poules « élevées en liberté » dans ses magasins des É.U. d’ici 2010.

    Voici un extrait du communiqué de presse :

    « La Humane Society des États-Unis a félicité Red Robin pour avoir joint le mouvement national consistant à renoncer aux cruelles cages en batterie », annonce Paul Shapiro, directeur principal de la campagne contre l’élevage industriel de la HSUS.

    « Nous avons hâte de travailler avec cette compagnie pour hausser la barre en matière de bien-être animal. »

    Susan Lintonsmith, vice-présidente principale et chef du markéting de Red Robin, a déclaré :

    « Les hauts standards de qualité de Red Robin et son service inégalé reste notre principale priorité.

    Nous reconnaissons que l’élimination des cages en batterie dans la production d’œufs est devenue une question d’une importance grandissante dans les communautés que nous déservons, nous sommes donc excités à l’idée de progresser vers une chaine de production n’incluant que des œufs provenant de poules élevées en liberté. »

    « Nous apprécions sincèrement les conseils et les idées que la Humane Society of the United States a partagé avec Red Robin », affirme Lintonsmith.

    « Nous sommes heureux qu’ils appuient nos engagements et nous avons hâte de poursuivre notre dialogue avec la Humane Society à propos des questions de bien-être. »

    Voilà un parfait exemple du problème qui me préoccupe.

    Premièrement, il est ici sous-entendu que les œufs de poules « élevées en liberté » représentent une augmentation significative du bien-être des oiseaux.

    Jetez un œil à ce qui est offert sur le site du Peaceful Prairie Sanctuary et demandez-vous si cela est vrai.

    Deuxièmement, il est impossible que cette « entente » entre la HSUS et Red Robin ne puisse aider à envoyer un message clair au public : la HSUS approuve le fait de manger chez Red Robin.

    Essentiellement, la HSUS dit au public :

    Manger les vaches mortes et les autres produits d’origine animale offerts chez Red Robin.

    Red Robin se soucie du traitement « humanitaire » puisqu’il s’apprête à se convertir aux œufs de « poules en liberté » dans les deux prochaines années, afin que vous soyez à l’aise de consommer ses produits.

    Je soutiens qu’il n’y a, en pratique, aucune autre façon d’interpréter ce type d’entente.

    Je suis certain que mes amis à la HSUS croient sincèrement qu’il s’agit d’une bonne chose;  je suis sincèrement en désaccord.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/25/une-association-troublante/

  • "Viande heureuse" : rendre les humains plus à l’aise de manger les animaux (Francione)

    http://static-resources.goodguide.com/images/entities/all/255474.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    Deux articles récents du Gourmet Magazine nous montrent la direction claire dans laquelle nous mène le mouvement pour la « viande heureuse » (voyez, p. ex., 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8) dont à peu près toutes les grandes organisations de défense du bien-être animal font la promotion.

    Dans le premier article, Politics of the Plate: Humane Beings (18 mai 2009), on nous dit :

    Local, saisonnier, élevé humainement.

    C’est peut-être difficile à prononcer, mais cela pourrait bien être le nouveau mantra des mangeurs consciencieux.

    L’élevage humain d’animaux, qui n’est aujourd’hui pratiqué que par un petit nombre de producteurs, est appelé à exploser dans les prochaines années, devenant une tendance à la mode (et bienvenue), selon les panellistes s’étant adressés au Monterey Bay Aquarium’s Cooking pour la conférence Solutions, tenue la semaine dernière.

    « Je travaille sur de gros projets auxquels je n’avais même jamais rêvé », affirme Tim Amlaw, directeur du programme des animaux de ferme de la American Humane, située à Englewood, CO.

    « Nous allons faire la transition ».

    Amlaw a estimé à environ 3 pour cent des fermes pratiquant l’élevage « des principales espèces d’animaux-protéines » aux États-Unis, celles qui se qualifieraient aujourd’hui pour la certification « humanitaire » offerte par son groupe.

    Il s’attend à ce que ce pourcentage augmente à 35% dans les prochains cinq ans.

    Une des raisons pour lesquelles le moment viendra est l’ensemble des nouvelles lois et des nouveaux règlements.

    En novembre dernier, les Californiens ont adopté la Proposition 2, qui interdit aux fermiers de confiner leurs veaux, leurs truies enceintes et les poules pondeuses dans des enclos ou des cages trop petites pour permettre leurs mouvements normaux.

    « Prop. 2 n’est que la pointe de l’iceberg », dit Marcus Benedetti, président de Clover Stornetta Farms, une ferme laitière certifiée humanitaire.

    « Si les électeurs de cet État savaient ce qui se passait dans le reste du monde de l’élevage, il y aurait référendum après référendum ».

    En plus des projets de règlementation, la tendance vers de meilleures conditions d’élevage est motivée par la demande des consommateurs.

    « Notre organisation a 131 ans », nous apprend Amlaw.

    « Aujourd’hui, pour la première fois, nous passons d’un modèle où le gouvernement pousse les fermiers vers de meilleures pratiques à un modèle où la demande des consommateurs les tire dans la bonne direction.

    La meilleure façon d’amener les corporations à faire des changements est de leur montrer qu’il y a de l’argent à faire.

    Les consommateurs nous disent maintenant :

    « Nous voulons des aliments provenant de source meilleure ». »

    Temple Grandin, auteure et professeure associée en sciences animales à la Colorado State University, se spécialise dans le développement de techniques d’élevage et d’abattage plus humaines.

    Elle a souligné qu’il y avait des avantages financiers aux bonnes pratiques.

    « Et ceux-ci sont liés à la productivité », dit-elle.

    « Les vaches bien traitées donnent plus de lait ; les truies plus de porcelets ».

    Elle ajoute que les porcs et les vaches tués humainement produisent de la viande de meilleure qualité que ceux qui ont souffert d’un stress indu.

    Grandin, qui a mis sur pied un ensemble de règles claires, objectives et numériques pour les procédures d’abattage, travaille actuellement sur son propre programme de certification humanitaire pour les producteurs.

    « Je ne veux pas que ce soit une affaire de marketing », dit-elle.

    « Je vais m’assurer qu’ils font bien ce qu’ils disent faire. »

    Les lois incitatives financièrement et qui resserrent la surveillance sont toutes bonnes, mais Grandin a rappelé aux participants le plus important argument au soutien de l’élevage humanitaire.

    « C’est la bonne chose à faire », dit-elle.

    « Les animaux ressentent la douleur. »

    Remarquez que Grandin confirme que les réformes welfaristes se traduisent par des bénéfices financiers pour les producteurs :

    « C’est une question d’inventaire », dit-elle.

    « Les vaches bien traitées donnent plus de lait; les truies plus de porcelets. »

    Elle ajoute que les porcs et les vaches tués humainement produisent de la viande de meilleure qualité que ceux qui souffrent un stress indu.

    Notez que l’article réfère également aux certifications « humanitaires » dont les grandes organisations welfaristes font la promotion.

    Selon le second article, Humane Slaughterhouses (9 juin 2009) :

    « À mes tous débuts, le traitement des animaux était atroce.

    On donnait continuellement des chocs électriques », dit Temple Grandin, en songeant aux quatre décennies pendant lesquelles elle a conçu des abattoirs humanitaires pour l’industrie de la viande.

    Lorsque Grandin a commencé son travail au début des années ‘70, elle le faisait en adoptant la perspective de la vache, grimpant dans les chutes de transformation pour repérer les ombres, les réflexions, les lumières aveuglantes qui blessaient les animaux et les rendaient inconfortables.

    Grandin, qui a récemment publié son sixième livre, Animals Make Us Human, a travaillé dans la transformation des petites et des grosses usines et a été témoin de conditions cauchemardesques.

    Aujourd’hui, ce dont elle est la plus fière et le système d’audition vidéo qu’elle a créé et qui permet à des tierces parties indépendantes de surveiller les abattoirs en tout temps sur l’internet : Cargill a récemment annoncé qu’il installera le système dans toutes ses usines.

    « J’ai travaillé là-dessus pendant une année entière », admet Grandin.

    « Il devrait être en fonction dans sept ou huit usines de bœuf d’ici la fin de l’année. »

    Alors que plusieurs personnes portent attention à la question de ce qu’implique l’élevage humanitaire d’un animal, bien moins nombreuses sont celles qui questionnent l’idée - et l’évident paradoxe - de l’abattage humanitaire.

    Des mots tels que « ayant pâturé », « nourris de gazon » et « élevés en liberté » sont maintenant synonymes de viande de qualité; ils véhiculent une puissante signification symbolique qui a facilité la bonne conscience de nombreux consommateurs et a conduit plusieurs campagnes de marketing.

    Mais la manière selon laquelle un animal rencontre son destin ultime est normalement ignorée - jusqu’à ce que, bien sûr, nous voyons des vidéos sur YouTube montrant des vaches malades charriées vers leur mort par un bulldozer.

    « Ma perspective sur ce qui est humain couvre plus que la manière dont sont traitées les vaches.

    Elle touche comment nous traitons les humains aussi » affirme Bev Eggleston, fondateur de EcoFriendly Foods.

    Eggleston produit des animaux de différentes espèces dans de petites usines qu’il a construites dans les campagnes de la Virginie, il y a près de 10 ans, inspiré par les méthodes de Grandin.

    Bien que sa production « durable » de viande et de poulets ait atteint un statut de l’ordre du culte parmi les chefs et autres cuisiniers, la réalité associée à la production est loin d’être glamour.

    En raison de la petitesse de son usine (qui emploie 15 travailleurs), de sa certitude inébranlable à l’effet que « l’animal a besoin d’être respecté » et de sa préoccupation pour le bien-être des travailleurs, l’entreprise de Eggleston est dispendieuse et relativement inefficace.

    Alors qu’une usine de viande conventionnelle (qu’il considère comme « sa compétition ») peut traiter 130 poulets par minute, Eggleston et ses travailleurs n’en traitent qu’environ 400 par jour, « le moins que l’on puisse faire tout en conservant la capacité financière d’utiliser notre équipement et de payer tous nos employés ».

    L’an dernier, dit-il, ils en traitaient environ 800 par jour, mais les travailleurs étaient épuisés dès le début de l’après-midi.

    « Un traitement au travail qui soit humain est une préoccupation économique », ajoute-t-il.

    Pour traiter les animaux équitablement, il faut traiter ses employés équitablement.

    « Vous devez considérer les aspects humains nécessaires pour faire ce travail, « mais ils savent que je leur demande d’avoir de la compassion et de la sensibilité ».

    Dan Barber est un des chefs qui bénéficient des petites productions telles que celle d’Eggleston : Barber a servi les viandes d’EcoFriendly à chacun de ses restaurants Blue Hill.

    Pour lui, l’importance d’abattre de manière humaine se manifeste dans la qualité de la viande - mais trouver des abattoirs qui adhèrent à ses standards est relativement difficile.

    Alors qu’il y a une usine de petits animaux comme des poulets et des dindes à Stone Barns, ses grands animaux doivent aller ailleurs, généralement dans des abattoirs du New Jersey ou de la Upper Hudson Valley.

    Il est difficile de créer une demande aux petits éleveurs qui fournissent les autres viandes à ses restaurants, dit Barber, parce que localement, les abattoirs de haute qualité ont presque tous disparu de la Hudson Valley.

    « Les usines de transformation de la viande sont très intéressées par une-seule-grandeur-convient-à-tous », dit-il.

    Il entrevoit un avenir pour les abattoirs itinérants, qui visitent les fermes et abattent des animaux sur le site.

    « C’est vraiment efficace et peu cher » soutient Barber.

    « Et les animaux sont moins stressés parce qu’ils sont traités sur la ferme. »

    Les petits abattoirs ne garantissent pas nécessairement que l’abattage sera humain, par contre.

    « La vitesse de la ligne n’est pas problématique en soi », dit Grandin.

    « Ce qui est mauvais est le manque d’employés et la surpopulation animale de l’usine.

    J’ai vu une petite usine qui était parfaite avec 26 bovins à l’heure et horrible avec 35. »

    Les mauvaises conditions, dit-elle, sont souvent le résultat d’une mauvaise gestion.

    Une large part de son travail a consisté à créer de meilleurs équipements, mais sans un bon usage de ceux-ci, les machines comme les « bolt-stunners » utilisés pour tuer le bétail n’assurent pas une mort douce et sans douleur.

    Une fois de plus, c’est là où le facteur « humain » est si crucial dans l’équation « humanitaire » : alors que la majorité des préposés à l’étourdissement des animaux utilisent l’équipement convenablement, Grandin dit qu’il y a également des sadiques qui doivent être empêchés d’avoir quelque contact que ce soit avec les animaux ou avec la machinerie qui les tue.

    En fin de compte, pour Grandin, le traitement « humain » ou « humanitaire » des animaux est une expression très chargée.

    « Je préfère parler d’abattage à faible stress et sans douleur », dit-elle - idéalement pas plus stressant qu’une piqure de vaccin.

    Le plus gros obstacle, croit-elle, est la quantité.

    « La qualité et la quantité sont deux objectifs opposés », dit Grandin.

    « Mais il existe un équilibre délicat ».

    Temple Grandin, à qui l’on fait référence dans les deux articles, est louangée par la communauté welfariste et a même reçu le Prix du « visionnaire » PETA 2004.

    Le mouvement pour la « viande heureuse » est destiné à rendre le public plus à l’aise à propos de l’exploitation des animaux et à s’assurer que le débat social sur l’éthique animale se désintéresse de la question pertinente - pourquoi mangeons-nous des animaux, considérant que ce n’est pas nécessaire pour la santé des êtres humains, que c’est un désastre écologique et, surtout, que cela implique l’imposition de souffrance et de la mort à des nonhumains sensibles ?

    Le mouvement pour la « viande heureuse » atteint ces objectifs et cela ne représente aucune forme de progrès.

    Tout au contraire.

    Le mouvement pour la « viande heureuse » constitue un grand pas vers l’arrière.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/25/viande-heureuse-rendre-les-humains-plus-a-laise-de-manger-des-animaux/

  • "Et un autre..." (exemple de schizophrénie morale) (Gary Francione)

    http://images01.olx.fr/ui/1/67/56/4456156_1.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    L’Associated Press rapporte l’histoire suivante :

    (AP) Une femme de 23 ans qui avait retenu les services d’un ami pour tuer son terrier Jack Russel a été accusée d’avoir dépecé un chiot pour se faire une ceinture à partir de sa peau.

    Krystal Lynn Lewis et Austin Michael Mullins, 26 ans, ont été détenus vendredi à la prison de Muskogee County et une caution de $25 000 a été imposée à chacun contre leur libération.

    Ils sont accusés d’un crime de cruauté envers les animaux.

    « Nous parlons d’un chiot sans défense, âgé d’environ 6 ou 7 semaines », explique le député du shérif George Roberson.

    « C’est passablement haineux et sadique ».

    Un juge de Muskogee County a ordonné une audience pour déterminer l’aptitude mentale de Lewis à subir son procès.

    Lewis voulait le chiot, nommé Poplin, tué parce qu’il était un cadeau offert par une ex-maitresse avec qui il ne s’entendait pas bien, précise le député du shérif du Muskogee County, George Roberson.

    Roberson a dit que Mullins a tiré 10 coups de pistolet de calibre 22 sur le terrier.

    Lewis a dépecé l’animal à son appartement et a cloué sa peau sur une planche.

    Il était évidemment mal de tuer le chien pour s’en faire une ceinture (ou dans quelque autre but).

    Mais qu’en est-il des vaches et des autres nonhumains qui fournissent les ceintures et les chaussures que presque tout le monde porte ?

    Dans le cas du chien, nous poursuivons pour crime et imposons une caution de $25 000.

    Dans le cas des vaches, nous ne nous attardons pas sur la question.

    Pourquoi ne concevons-nous pas les deux comme « haineux et sadiques » ?

    C’est un autre exemple illustrant à quel point notre manière de réfléchir notre rapport aux animaux est confuse et erronée.

    Nous devons éduquer les autres afin de les amener à se rendre compte qu’ils devraient avoir la même réaction dans le cas de la vache et dans le cas du chien.

    Il n’y a aucune explication rationnelle ou justification morale au soutien d’une réaction différente.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/24/et-un-autre/