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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 90

  • "Personne n'a été blessé dans l'incendie" (Francione)

    dinde.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    Le professeur Roger Yates vient de m’envoyer un article d’actualité portant sur la ferme d’élevage de dindes au Minnesota.

    Dans cet article, on affirme :

    "Environ 25 000 dindes sont mortes sous les flammes qui ont ravagé une grosse étable dans la région rurale de Cannon Falls, mais personne n’a été blessé par l’incendie."

    Vingt-cinq mille dindes ont été tuées, mais « personne n’a été blessé par l’incendie ».

    Il est clair que « personne » ne réfère aux humains.

    Comme j’adhère au principe de Ahimsa, ou de non-violence, je suis évidemment soulagé de savoir qu’aucun être humain n’a été blessé par le feu.

    Mais parce que les animaux sont du bétail - ils sont des choses et rien d’autre - ils ne sont pas considérés comme des individus qui auraient pu être blessés lors de l’incendie.

    Une dinde n’est personne.

    On peut également lire, dans cet article :

    "John Peterson aide l’entreprise familiale. Il déclare qu’il s’agit d’un « terrible incendie » et d’un événement réellement choquant."

    Si nous parlions d’un feu qui aurait tué des êtres humains et que nous utilisions le mot « terrible », cela renverrait au fait que la perte d’une vie constitue un évènement moralement indésirable.

    Mais nous parlons de propriétés.

    Pour monsieur Paterson, ce qui est « terrible » est le fait que sa propriété a été endommagée et que les dindes n’aient pas pu vivre assez longtemps pour être entassées dans des cages, pendues la tête en bas, voir leur gorge tranchée et être immergées dans un bassin d’eau brûlante - ce qui empêche monsieur Peterson et tous ceux qui mangent de la viande et des produits animaux d’obtenir les bénéfices de cette opération.

    Et rappelez-vous que les gens qui sont ultimement responsables de l’exploitation animale ne sont pas ceux qui opèrent des fermes ou les abattoirs ; c’est sur ceux qui consomment de la viande et des produits animaux et qui créent ainsi la demande que repose la responsabilité morale ultime.

    Monsieur Peterson ferait autre chose de sa vie s’il n’y avait aucune demande pour la chaire et les autres produits d’origine animale.

    Tous les êtres sensibles sont semblables en ce sens qu’ils accordent tous de la valeur à leur propre vie et qu’ils ont intérêt à ne pas souffrir.

    Chaque être sensible est quelqu’un.

    Cet article aurait plutôt dû rapporter ce qui suit :

    "Environ 25 000 dindes sont mortes sous les flammes qui ont ravagé une grosse étable dans la région rurale de Cannon Falls; 25 000 individus ont donc été tués."

    Jusqu’à ce que nous faisions en sorte que plus d’humains voient les choses sous cet angle, rien ne changera jamais.

    Devenez végans et utilisez des méthodes créatives et non-violentes pour éduquer les autres à propos du véganisme.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/07/personne-na-ete-blesse-dans-lincendie/

  • Charles Danten : nazi toi-même (ou le triomphe de la mauvaise foi)

    http://www.sagesse-primordiale.com/blog/wp-content/colombe.jpg

    Merci à Marjolaine Jolicoeur pour ce beau texte magistral, où rien ne manque - pas même Romain Gary.

    ***

    Charles Danten : un nazi ? (Marjolaine Jolicoeur)

    Disciples d’Hitler et milieux néonazis peuvent être contents : il se trouve encore des humains utilisant la propagande nazie pour salir la réputation de militants sincères et dévoués.

    Charles Danten, dans une démarche assez méprisante, fait un amalgame douteux entre le nazisme, la supposée « zoophilie des nazis », la compassion humaine envers les animaux et les végétariens vus comme des "nazis hypocrites".


    Pour dénigrer l’éthique du végétarisme et le mouvement pour la libération animale, il faut être de bien mauvaise foi ou complètement ignorant pour invoquer la monstruosité nazie ou Hitler, l’incarnation du mal absolu pour plusieurs.

    Cette tactique polémique, la reductio ad hitlerum, vise à disqualifier quelqu’un ou un groupe de personnes en les comparant à Hitler : Hitler était végétarien (ce qui est faux) et aimait les animaux, alors tous les végétariens et ceux qui aiment les animaux sont des nazis.

    Quand on est à court d’arguments, Hitler n’est jamais bien loin.

    On peut se questionner sur les motivations derrière ce parallèle entre Hitler et la vie pacifique de millions de végétariens et de militants pour les animaux.

    Danten pense-t-il vraiment qu’il fait avancer le mouvement pour la libération animale, que ses délires injurieux vont mettre fin à l’exploitation et aux massacres d’animaux ?

    Les fondements de la pensée nazie prennent racine dans des thèmes racistes et haineux.

    Aucune espèce de compassion chez les nazis, aucune empathie pour la souffrance de l’autre, qu’il soit humain ou animal.

    La conviction nazie reposait essentiellement sur une chose : le plus fort a le droit de soumettre le plus faible, de toutes les manières possibles, dans la violence s’il le faut, dans la cruauté aussi.

    « Qui ne possède pas la force perd le droit de vivre », disait Hitler.

    HIMMLER

    C’est en passant par l’élevage industriel des poulets que Himmler, le chef des SS et des camps d’extermination nazis, accrut son obsession pour garder, sur le plan racial, la "pureté" des Allemands.

    Selon Fritz Redlich cité dans l’ouvrage Eternel Treblinka de Charles Patterson :

    « Son intérêt pour la reproduction et l’abattage des poulets se transforma en intérêt pour la procréation et le meurtre des êtres humains ».

    Et le meurtre des êtres humains, comme celui des poulets, n’est absolument pas compatible avec le soi-disant bouddhisme de Himmler.

    Tout dans la morale bouddhiste - et chrétienne - s’articule autour de la non-violence, du pacifisme et de la bienveillance à l’égard des êtres vivants.

    Himmler n’était pas plus bouddhiste que George W. Bush est un disciple de Jésus.

    Comme d’autres nazis, Himmler a perverti certains concepts bouddhistes mais aussi hindouistes.

    Selon plusieurs témoignages, Himmler avait toujours sur lui une copie de la Bhagavad-Gita.

    Dans ce texte millénaire de l’Inde ancienne, Krishna dialogue avec son disciple Arjuna sur un champ de bataille, lui ordonnant de passer à l’action et d’accomplir son devoir avec détachement.

    Himmler interpréta à sa façon la Gita, s’en servant pour justifier la supériorité de la race allemande et aryenne sur les "sous-hommes dégénérés", qu’ils soient Juifs, Noirs, homosexuels, handicapés ou malades mentaux.

    La Gita était aussi le livre préféré de Gandhi.

    Au contraire d’Himmler, Gandhi puisa dans la Gita ses visions de non-violence et de paix autant envers les humains que les animaux.

    Pour ce digne représentant du végétarisme éthique et de l’ahimsa, cette histoire sacrée de l’hindouisme doit être prise dans un sens mythologique où l’âme se débat dans l’illusion du monde matériel, à la recherche de sa délivrance.

    Dans la Gita, « l’humble sage, éclairé du pur savoir, voit d’un oeil égal, le brahmane noble et érudit, la vache, l’éléphant ou encore le chien et le mangeur de chien. »

    Le yogi doit être « sans haine pour aucun être », il se libère et libère les autres grâce à l’amour.

    On est loin de l’idéologie nazie.

    HITLER

    Hitler n’était pas, de près ou de loin, un adepte du végétarisme.

    Tout comme Himmler, il ne mettait pas en pratique ce qu’il disait et croyait à ses propres mensonges.

    Pendant toute sa vie, Hitler a mangé de la saucisse et du jambon.

    Même en étant publiquement contre la chasse, en privé il consommait du gibier.

    Hitler se servait du végétarisme pour se gagner un capital de sympathie auprès du peuple allemand, les groupes écologistes étant très puissants et l'alimentation sans viande à la mode.

    A Berlin, en l900, on retrouvait plus de vingt restaurants végétariens.

    Quelques colonies végétariennes aussi, comme celle nommée Eden qui vendait divers produits alimentaires végés, dont un succédané de beurre, une sorte de margarine.

    Agriculture biologique, consommation de fèves de soja, de pains de blé entier, jeûnes, cures au soleil ,thérapies holistiques, homéopathie, massages et végétarisme s’intégraient dans le mouvement Lebensreform ou "réforme de vie", une expression apparue dès 1896.

    Une figure dominante de ce mouvement était l’Allemand Arnold Ehret (1866-1922).

    Ses livres sont toujours en réédition et extrêmement populaires, encore de nos jours, dans les milieux naturistes ou hygiénistes.

    Pour Ehret, les viandes demeurent toujours en état de décomposition et « elles se putréfient dans le colon et conduisent au cancer » ; la seule alimentation valable se compose de fruits et de légumes crus, elle est végétalienne, sans viande, lait ou oeuf.

    Hitler considérait le mouvement crudivore comme « une révolution », affirmant même « que l’une des causes du cancer réside dans la nocivité des aliments cuits. »

    Malgré ses beaux discours et sa peur de mourir du cancer comme sa mère, Hitler n’a jamais cessé de se gaver de gâteaux, de sucreries, de café, de viandes diverses, de lait, d’oeufs et d’aliments cuits.

    ("Hitler, un végétarien ?", Journal Ahimsa, 2007 : Http://www.ass-ahimsa.net/vege5.html )

    Hitler, un végétarien aimant les animaux ?

    Ce canular inventé de toutes pièces par son fidèle ministre de la propagande Joseph Goebbels se perpétue encore de nos jours.

    Hitler ne supportait que les chiens-loups - les bergers allemands - et plusieurs témoins rapportent qu’il battait à coups de fouet les chiens récalcitrants.

    A l’image de ses idées sur les humains, Hitler ne reconnaissait pas une égalité entre les animaux.

    Il refusait de se laisser photographier en compagnie des bichons d’Eva Braun, tout juste bons pour une femme.

    Les films de propagande nazie n’encensaient que les animaux pur-sang tout en se moquant de l’affection que les femmes seules ont pour leurs animaux.

    Le film Was du ererbt (« Ce dont vous avez hérité ») accusait les femmes propriétaires de chiens de dévoyer leur affection et leur instinct maternel.

    « Un amour exagéré pour un animal est dégénéré. Il n’élève pas l’animal mais dégrade l’être humain. »

    On croirait lire du Danten...

    Manifestement Hitler n’aimait guère les animaux puisqu’il traitait ses ennemis de « cochons », de « sales chiens », le peuple allemand de « stupide troupeau de moutons » et les Juifs de « vermine et de rats ».

    Cette pratique d’insulter des humains par des noms d’animaux n’appartient pas qu’aux nazis.

    Elle a souvent été un prélude à la persécution ou l’exploitation de peuples jugés comme inférieurs.

    Le monde animal a toujours été une abondante source de métaphores pour la désensibilisation devant la souffrance d’autrui :

    « Auschwitz commence quand quelqu’un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des animaux. » (Theodor Adorno)

    DERRIÈRE LES APPARENCES

    Hitler n’a jamais eu aucune implication personnelle en faveur de l’animal, d’un point de vue individuel ou juridique.

    Elisabeth Hardouin-Fugier a enquêté aux sources des documents législatifs du IIIe Reich concernant la protection animale et sur ces soi-disantes lois décrites par certains comme « les plus progressistes jamais écrites et qui feraient rêver n’importe quel défenseur des animaux ».

    L’historienne dément ces affirmations mensongères, s’interroge « sur les motifs qui incitent à diaboliser la démarche protectrice de l’animal, par contamination avec un personnage hors norme, Hitler » et s’insurge à juste titre contre ces manoeuvres pour dénigrer le milieu de la défense animale.


    Les premières mesures pour la protection animale ne viennent pas de l’Allemagne nazie mais du Royaume-Uni où de telles réglementations datent de l822.

    Le Martin’s Act punissait d'amende ou d’emprisonnement quiconque battait, abusait ou maltraitait chevaux, juments, ânes ou animaux dits domestiques.

    D’autres législations européennes suivirent.

    Afin « de réduire la souffrance animale et faire la promotion de valeurs humanitaires à l’égard des êtres animés », c’est à Londres, en l824, que la Society for the Prevention of Cruelty of Animals (SPCA) fut fondée.

    La SPCA prenait aussi position contre la pratique de certains scientifiques effectuant des expérimentations sur les animaux.

    Dans la société anglaise, ceux qui défendaient les animaux militaient aussi pour l’émancipation des esclaves humains (comme Jeremy Bentham).

    En France, une loi pour la protection des animaux date de l850.

    La sollicitude nazie envers les animaux de laboratoire n’était que du bluff et les nazis n’ont jamais vraiment légiféré contre la vivisection.

    Là encore ils mentaient, puisque les expériences sur les animaux continuèrent massivement autant dans les laboratoires que dans les camps d’extermination.

    Leur supposée loi contre la vivisection ne différait en rien dans sa substance de celle édictée en l875 en Angleterre ; elle émettait certaines restrictions, mais n’éliminait pas l’expérimentation animale :

    « Les expériences sur des prisonniers furent nombreuses et variées, mais elles avaient un point commun : toutes prolongeaient ou venaient compléter des expériences sur les animaux (...) et aux camps de Buchenwald et d’Auschwitz, les expériences sur les humains et les animaux furent menées simultanément, comme parties d’un seul programme. » (Dark Face of Science, John Vyvya, Micah Publications)

    La vivisection sur des animaux et des humains s’appuyait sur des bases scientifiques.

    Un grand nombre d’adhérents du parti nazi étaient médecins ou chercheurs scientifiques.

    Ce sont des scientifiques allemands qui ont synthétisé pour la première fois, dans les années 30, le Demerol, un dérivé de la morphine et la méthadone.

    (Goering et Goebbels étaient morphinomanes tout comme Hitler, malgré de grandes campagnes contre les drogues auprès du peuple allemand).

    Les premières études établissant la relation entre tabac et cancer du poumon furent réalisées pendant la période de l’Allemagne nazie.

    Hitler supervisa lui-même un ensemble de règles et de restrictions contre le tabac dans les lieux publics et les transports.

    En l939, le "Bureau contre les dangers de l’alcool et du tabac" vit le jour et les nazis inventèrent le terme de « tabagisme passif ».

    Antis-tabac et scientifiques, tous des nazis en puissance comme les végétariens et les défenseurs des animaux ?

    ÉVOLUTION SPIRITUELLE

    Les nazis se mentaient à eux-mêmes et aux autres aussi.

    Si au contraire, Hitler et les nazis avaient démontré de la bonté envers les animaux, de la compassion autant envers le chien que le cochon mangé, le cours de l’histoire aurait-il été le même ?

    Ressentir la douleur de l’autre, avoir de l’empathie envers les plus vulnérables, étendre l’égalité de considération à l’ensemble des êtres capables de sentience - de sensibilité - voilà de grandes qualités pouvant aider l’humain à devenir meilleur, individuellement mais aussi collectivement.

    La compassion est un signe d’évolution pour beaucoup de traditions spirituelles, philosophiques ou pour de grands esprits comme Pythagore, Plutarque, Plotin, Bouddha, les esséniens, les jains, les gnostiques, les cathares, Gandhi, Marguerite Yourcenar, Albert Einstein, le transcendantaliste Bronson Alcott, Isaac Bashevis Singer, Paul McCartney et tant d’autres.

    « Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille », écrivait Leon Tolstoi, végétarien pendant les vingt-cinq dernières années de sa longue vie.

    Et pour Gary L. Francione, juriste et philosophe américain, « c’est une erreur de concevoir les problèmes de l’exploitation humaine et animale comme mutuellement exclusifs. Au contraire, toutes les formes d’exploitation sont inextricablement liées. Tant et aussi longtemps que nous tolérons la violence sous une ou l’autre de ses formes, la violence existera sous toutes ses formes. »

    Tant et aussi longtemps que les animaux seront considérés en tant que machines, objets, choses à tuer, à chasser ou à disséquer, il sera difficile sinon impossible de guérir cette violence qui détruit les humains et la planète.

    Chaque année dans le monde, plus de 50 milliards d’animaux sont abattus pour leur chair, sans compter les milliards de poissons et d’animaux aquatiques.

    Des millions de singes, chiens, chats, poissons ou lapins meurent dans les laboratoires pour tester pesticides, armements ou vaccins.

    L’industrie de la viande est un désastre écologique, privant des populations humaines d’eau potable et de céréales.

    Elle est une source de grande souffrance pour les animaux, des êtres conscients ayant le droit de vivre, comme nous, leur existence dans la paix.

    Mais il est « difficile de reconnaître quelque droit que ce soit à un animal dont on souhaite faire son repas » (Henry Salt).

    LES PROTECTEURS DES ANIMAUX ET LES VÉGÉTARIENS

    Selon Danten, les défenseurs des animaux regroupent des frustrés aux prises avec de graves problèmes psychologiques.

    Des violents qui s’ignorent, souffrant de narcissisme, d’égoïsme, des végétariens fanatiques faisant le salut hitlérien devant un bloc de tofu.

    Danten divague et fait de la psychologie à cinq cents.

    La nature humaine est mystérieuse et complexe, elle va bien au-delà des clichés et des étiquettes.

    Ceux et celles qui militent pour les droits des animaux, pour leur protection et leur libération font partie d’une infinie diversité.

    On ne peut les mettre dans le même sac, brasser le tout et faire de leurs motivations une généralisation ainsi réductrice.

    Mais une chose est certaine cependant : prendre la défense des animaux est un exercice périlleux dans nos sociétés axées sur le matérialisme et la consommation à outrance, la domination et l’exploitation.

    Facile de ridiculiser et de mépriser une cause impopulaire autant dans les médias qu’auprès d’un public soumis à la désinformation.

    Facile de dénigrer des militants motivés par un réel désir de justice, de solidarité et d’amour pour d’autres êtres vivants, pour la planète, les arbres, les baleines, les papillons ou les rivières, puisque tout est lié.

    Dans notre monde où la violence est partout banalisée, la compassion n’a pas bonne presse.

    Si cette sympathie universelle ne nous rend pas "meilleur", cela revient-il à dire que c’est son contraire, la violence, qui nous fait évoluer en tant qu’humain ?

    Philosophes, mystiques mais aussi psychiatres, sociologues, criminalistes, juristes et protecteurs des animaux affirment pourtant le contraire.

    Il existe une corrélation entre la violence faite aux animaux et celle perpétrée contre d’autres humains.

    Nombre de tueurs en série, sinon la majorité, ont commencé par abuser et violenter des animaux avant de le faire à des humains.

    Le tristement célèbre Ted Bundy, qui viola et tua plus de 40 femmes, avait été témoin pendant son enfance de la violence de son père envers les animaux ; il avoua par la suite avoir lui-même torturé nombre d’animaux pendant son adolescence.

    Que la violence soit dirigée vers les femmes, les enfants, les personnes âgées ou les animaux, elle est indissociable de cette loi du plus fort.

    Plus de la moitié des femmes se retrouvant dans des refuges ont signalé que l’animal de la famille avait été aussi menacé ou blessé par l’auteur de la violence. (McIntosh:2001)

    Selon le professeur Andrew Linzey, fondateur et directeur de l’Oxford Center for Animal Ethics, « la cruauté envers les animaux n’est pas seulement injuste pour les animaux : on constate maintenant, de façon de plus en plus évidente, que la cruauté envers les animaux est aussi préjudiciable aux êtres humains

    ÉTHIQUE ANIMALE

    Il est absolument important de dénoncer les usines à chiots, les animaleries sans scrupules, la surmédicalisation, les vaccins inutiles et potentiellement toxiques, la domination brutale, le dressage excessif et ce non-sens de l’animal acheté pour sa race ou sa beauté.

    Mais pour cette vieille dame seule avec son chat, pour cet homme et son vieux chien marchant ensemble, pour cet enfant parlant à son chien dans des mots qu’eux seuls comprennent, pour ces humains compatissants qui travaillent dans des refuges d’animaux surpeuplés, pour ces autres qui adoptent des chiens vieux ou malades, soignent des chats blessés, ayons tout de même un peu de respect.

    Comparer l’amour que ces humains portent aux animaux avec l’hypocrisie des nazis relève d’un cynisme outrageant.

    (Soyons aussi logiques et responsables: même en étant contre une certaine forme de domestication, il est présentement impossible de mettre à la rue tous les chats et les chiens, de les retourner dans leur environnement naturel.)

    La « misanthropie viscérale » des végétariens et des militants pour la défense des animaux, tant décriée par Danten, se trouve finalement peut-être de son côté à lui.

    Dans l’éthique animale il y a place autant pour une vision de justice globale, que pour la compassion, le désir de soulager la misère et une forme d’altruisme envers les animaux.

    Comme si pour devenir meilleur, nous devions passer moins par notre tête mais plus par notre coeur, comme nous le dit si bien Romain Gary :

    « Dans les Andes boliviennes, j’ai vu un paysan famélique partager avec son chien quelques vivres que je lui avais données, puis hisser le grand animal squelettique sur son dos pour grimper sur la montagne. Il n’y avait là aucun rationalisme : juste ce que l’on connaît sous le nom d’"humain". Voir dans les animaux plus que de la viande et de la peau est un acquis culturel, tout comme la beauté, et un tel concept est indissociable des sentiments. Trop longtemps, on les a dénigrés pour n’y voir que du sentimentalisme tout en exaltant le matérialisme au point que le monde a vu holocauste sur holocauste. Essayons les sentiments et les émotions, pour changer... »

  • Environnement : "La France perd de son naturel" (Sciences et Avenir)

    http://www.airimage.fr/images/lotissement-borderouge.jpg

    L'inventaire biophysique Corine fait un état des lieux alarmant de l'occupation des sols.

    Un constat qui renforce celui du Grenelle de l'environnement.

    Les villes s'étendent, les terres agricoles reculent, les étangs artificiels se multiplient, les forêts, landes, pâturages naturels, garrigues, maquis se fragmentent.

    Ainsi se modifie l'occupation des sols de France, selon les observations du dernier inventaire biophysique Corine (Coordination de l'information sur l'environnement) mené sur une période de six ans. Entre 2000 et 2006, 620 km2 d'espaces ont changé d'affectation tous les ans.

    Toujours au détriment de la nature.

    Depuis que Corine est née, au début des années 1990, les mêmes tendances lourdes sont observées.

    L'artificialisation des sols se poursuit à un rythme soutenu : les villes ont grignoté 53 km2 de prairies et près de 200 km2 de terres cultivées.

    Par exemple, les zones industrielles et commerciales ont colonisé 152 km2 de champs.

    Les emprises des réseaux routiers et ferroviaires ont progressé de 78 km2.

    Pour construire tous ces bâtiments, il a fallu produire des matériaux, ce qui se voit dans le paysage : 50 km2 de terres arables sont devenus des carrières d'extraction de pierres, cailloux et granulats.

    Au total, si l'on prend en compte l'ensemble des changements d'occupation des sols, la surface des terres agricoles a reculé de 780 km2 en six ans.

    Les milieux naturels sont, eux, affectés par des catastrophes comme les tempêtes ou les incendies.

    Ainsi, les tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999 sont les principaux responsables de la transformation de 1710 km2 de forêts de conifères et de feuillus en végétations arbustives.

    Le feu a dévoré 52 km2 de maquis et garrigues.

    350 km2 de milieux naturels ont disparu.

    Le Grenelle de l'environnement a défini des lignes d'action pour contrer ces tendances : lutte contre l'étalement urbain, création de réseaux d'espaces naturels protégés (les trames vertes et bleues), préservation des prairies.

    Corine tombe à pic pour montrer l'ampleur de la tâche.

    Les cartographies aux échelles nationales, régionales et communales sont téléchargeables gratuitement sur le site www.ifen.fr/bases-de-donnees/occupation-des-sols.htm

    ***

    Repères :

    CORINE est un programme de l'Agence européenne de l'environnement, mené dans les 27 Etats membres.

    Cette BASE DE DONNEES est faite à partir d'images satellitaires interprétées par des géographes spécialisés.

    La nomenclature comprend 44 définitions d'occupation des sols réparties en 5 chapitres : territoires artificialisés, territoires agricoles, forêts et milieux semi-naturels, zones humides, surfaces en eau.

    Loïc Chauveau
    Sciences et Avenir

    http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/hebdo/parution/p748/articles/a401451-.html

  • Françoise Héritier : « Les hommes et les femmes seront égaux un jour, peut-être... »

    http://www.hautcourant.com/local/cache-vignettes/L300xH303/arton236-6bdda.jpg

    L'égalité entre sexes se heurte toujours à des schémas mentaux hérités de la préhistoire.

    Pour la célèbre anthropologue, la femme demeure contrainte.

    La femme n'est pas biologiquement plus faible que l'homme, dites-vous. En fait, son aspect physique aurait-il été culturellement sélectionné ?

    Je ne nie pas le pouvoir des hormones, le fait que les femmes ont la voix douce et une pilosité réduite par exemple.

    Mais si elles n'avaient pas été culturellement contraintes, la différence de force si souvent évoquée n'aurait pas une telle importance.

    Le travail de Priscille Touraille, dont la thèse vient d'être publiée aux éditions de la Maison des sciences de l'homme, montre que la différence morphologique de poids et de taille entre homme et femme n'est pas une question de nature mais d'accès à la nourriture.

    Depuis la préhistoire, les hommes prennent pour eux les protéines, la viande, les graisses, tout ce qui est nécessaire pour fabriquer les os; tandis que les femmes ont eu accès aux féculents, à ce qui est calorique, qui donne des rondeurs.

    C'est cette alimentation différentielle qui, au fil des millénaires, a «anormalement» et progressivement produit une sélection dangereuse pour les femmes au moment de l'accouchement.

    Aujourd'hui, dans les pays occidentaux, où les enfants des deux sexes ont accès à la même nourriture, la différence a tendance à se gommer.

    Mais il faudra encore des générations avant que les femmes atteignent leur réelle stature.

    Que pensez-vous des études actuelles qui traquent la différence entre hommes et femmes dans les replis de nos cerveaux ?

    Je ne suis pas étonnée que les tenants d'une différence essentielle veuillent la justifier au moyen des neurosciences.

    Toutefois, la neurobiologiste Catherine Vidal, directrice de recherche à l'Institut Pasteur, a montré qu'on n'observe pas de différence selon le sexe dans l'organisation et le fonctionnement du cerveau.

    Son développement est lié à l'apprentissage et à l'environnement.

    Selon la façon dont sont élevés les enfants, se créent des liens synaptiques forts, qui vont être les grands câbles sur lesquels le reste va se greffer par apprentissage.

    C'est cet apprentissage qui est différentiel.

    Il est fonction des schémas mentaux, eux-mêmes intériorisés par les enfants.

    On pourra dire ainsi que les filles sont naturellement peu intéressées par les maths et la physique et davantage par la littérature.

    Les femmes et les hommes sont égaux en capacités intellectuelles et émotionnelles, mais on ne leur permet pas de les développer de la même manière.

    Qu'est-ce que l'anthropologie peut apporter au combat pour l'égalité ?

    Elle aide à comprendre comment les choses que nous croyons évidentes, naturelles, sont en fait des constructions.

    Elle fait apparaître des mécanismes cachés sous-jacents.

    De ce point de vue, l'anthropologie peut aider à la prise de conscience des individus, des décideurs économiques et des politiques, de ceux qui ont accordé hier le droit de vote aux femmes, aujourd'hui la parité.

    Que pensez-vous des avancées obtenues dans la seconde moitié du XXe siècle ?

    Il ne faut pas se faire trop d'illusions : non seulement les femmes n'ont pas totalement acquis l'égalité, mais il peut toujours y avoir des retours de bâton, y compris institutionnels.

    Nous vivons dans un monde de l'immédiateté où l'on pense que les mesures politiques suffisent à révolutionner le monde.

    Or, il n'y a pas de révolution à court terme possible en la matière.

    Des jeunes femmes regrettent que l'on puisse encore se plaindre alors qu'on a le droit de vote, le droit à l'avortement, le droit de travailler sans l'autorisation du mari, l'égalité salariale - dans les textes, pas dans les faits - et l'accès à la contraception.

    Parce qu'il y a eu toutes sortes d'acquis légaux - ô combien fragiles ! -, elles s'imaginent qu'il n'y a plus rien à faire.

    Or il reste l'essentiel : changer les mentalités.

    De plus, ailleurs, en Afrique ou en Asie, les femmes vivent des contraintes dramatiques...

    Même en Occident, toutes les femmes n'ont pas également accès à l'IVG, et cet acquis est lui-même menacé dans certains pays.

    En Europe, comme ailleurs, nous vivons sur des modes de pensée archaïques, hérités de la nuit des temps.

    Ils ont été transmis génération après génération, raffinés par des penseurs, des philosophes et nous continuons - par nous, j'entends y compris les femmes éduquées - de les transmettre dans nos discours, dans nos comportements anodins, dans nos écoles laïques !

    A quand l'égalité entre hommes et femmes, donc ?

    Selon les experts du Bureau international du travail (BIT), au rythme où les choses changent en Europe, il faudrait attendre 500 ans pour parvenir à une réelle égalité de salaire, de carrière, etc.

    Alors imaginez le temps nécessaire pour qu'elle s'installe dans tous les domaines !

    Lorsque j'en parle - cela effraie les auditeurs -, je dis que dans quelques millénaires il y aura une égalité parfaite pour hommes et femmes dans le monde entier.

    Peut-être !

    Il faut de la volonté et du temps parce qu'il est plus facile de transmettre ce qui vous a été transmis, que de se remettre en question et changer notre mode d'éducation.

    Par exemple, nous pensons agir rationnellement en disant aux enfants que « papa a déposé une graine dans le ventre de maman ».

    Or, cette explication renvoie à des croyances archaïques, théorisées par Aristote, qui ont toujours cours dans les sociétés dites primitives et que l'on retrouve dans les ouvrages de médecine du XIXe siècle : la mère n'est soit qu'un matériau, soit qu'un réceptacle.

    L'étincelle, le germe, ce qui apporte la vie, l'identité humaine, l'esprit, l'intelligence et même parfois la religion ou la croyance, tout est contenu dans le sperme !

    Cette pensée archaïque est sous-jacente aux viols ethniques.

    En ex-Yougoslavie, on disait aux femmes musulmanes « on va te faire un enfant chrétien », et aux chrétiennes « on va te faire un enfant musulman ».

    L'enfant qui va naître est censé être d'une autre nature que sa propre mère par la puissance du sperme.

    La grossesse forcée est la violence spécifique faite aux femmes.

    Pourquoi les religions sont-elles si opposées au droit à la contraception qui, dites-vous, a redonné sa dignité d'être humain à la femme ?

    Les Eglises chrétiennes - on peut au moins leur reconnaître cette intelligence - ont parfaitement conscience du fait qu'en donnant la liberté du choix à une femme, on lui donne d'autres libertés en amont.

    On ne peut donner le droit à la contraception ou à l'avortement à quelqu'un qui est considéré comme une mineure, ou comme appartenant à un mari.

    En France, si le législateur en avait eu conscience, aurait-il voté cette loi en 1974 ?

    Non.

    Il y a vu une oeuvre de santé publique évitant le recours massif à l'avortement.

    Le droit à la contraception a été mis entre les mains des femmes parce que tout ce qui touchait les enfants était leur affaire.

    L'intérêt des hommes aurait été d'avoir la main haute sur cette question.

    Notez que la plupart d'entre eux voient encore le droit à la contraception comme un droit à la licence pour les femmes (et une aubaine pour les hommes).

    C'est encore le cas dans les pays musulmans.

    Le désir féminin est-il moindre que le désir masculin ?

    Il n'est pas moindre, il est occulté et redouté.

    On observe toujours une image « duplice » des femmes : elles sont à la fois la vierge folle et la vierge sage.

    Ce sont des stéréotypes, des instruments de contrôle.

    Mais il existe aussi un stéréotype masculin dont les répercussions sont désastreuses : celle du mâle à la libido exacerbée, naturellement irrépressible, qui a besoin de corps disponibles pour s'épancher.

    Tous les hommes ne sont pas ainsi.

    Dans un autre discours, l'homme est un être de raison capable de se dominer et de résister à l'appel des sens.

    Il reste que ce discours dominant justifie le port du voile, du hidjab, la clôture des femmes, voire le viol : seule la femme est responsable du désir qu'elle suscite.

    Quel profit y aurait-il à favoriser l'instruction des filles ?

    Le prix Nobel d'économie Amartya Sen a démontré qu'il y aurait un profit économique mondial.

    Dans le cas de l'Inde, dès lors que le seuil d'éducation progresse pour les filles, la misère et les problèmes sanitaires reculent.

    L'Organisation mondiale du commerce et les Nations unies font le même calcul.

    On prône l'éducation des filles, leur travail à l'extérieur de la maison, non pour des questions éthiques mais économiques.

    On voit que le sous-développement est un effet de la non-éducation des filles.

    Un grand pas est accompli... pour des raisons adventices, certes, mais l'égalité avance.

    L'un des obstacles principaux à l'égalité, c'est la question domestique.

    Les hommes savent qu'ils ont beaucoup à perdre à partager les tâches domestiques, l'éducation des enfants..., tout ce travail accompli souterrainement, peu reconnu.

    Quels avantages apporterait l'égalité ?

    J'en vois déjà un : parler d'égal à égal avec quelqu'un que vous comprenez et qui vous comprend est un privilège extrêmement rare.

    La plupart des couples cessent de fonctionner dans ce rapport d'entente intellectuel et moral extrêmement vite.

    Un échange profond implique qu'il y ait un regard d'égalité porté l'un sur l'autre.

    Avoir des enfants tardivement était jusqu'alors un privilège masculin. Or une femme de 59 ans a récemment accouché après un don d'ovocytes. Est-ce une conquête ?

    Je ne le crois pas.

    Et je ne vois pas où se situe le progrès scientifique sinon technique.

    Cela se fait au détriment des enfants.

    Cette mère accueille ses enfants à un moment où ses forces et sa patience déclinent.

    Or, lorsqu'un sexagénaire a un enfant, il le fait généralement avec une femme beaucoup plus jeune... qui s'occupera des enfants après sa mort.

    L'asymétrie biologique est amplifiée par un consensus social.

    Il reste que le désir d'enfant ne donne pas un droit à l'enfant.

    Que pensez-vous du combat des homosexuels qui réclament eux aussi le droit d'avoir des enfants ?

    Les unions homosexuelles sont reconnues avec le Pacs, la reconnaissance de la filiation viendra.

    C'est d'ailleurs très important pour l'enfant, qu'il ne soit pas considéré comme vivant une situation d'anormalité.

    A partir du moment où il y a de l'amour et de l'autorité lors de son éducation, il n'y a aucune raison que cela se passe mal.

    Des psychologues se sont intéressés à des enfants élevés aux Etats-Unis par des couples homosexuels, ils ne voient pas de troubles majeurs se dégager par rapport aux enfants élevés par des hétérosexuels.

    Et puis, l'altérité n'est pas gommée puisque l'enfant aura été conçu grâce à l'apport de l'autre sexe.

    Ce n'est pas comme le clonage.

    Certaines voix s'élèvent contre la légalisation des mères porteuses. Qu'en pensez-vous ?

    Je suis plutôt de cet avis, malgré l'argument fort d'égalité pour donner satisfaction à des femmes et des hommes stériles, à cause de l'atteinte, par le commerce, à la dignité du corps féminin.

    On peut ainsi choisir des ovocytes « caucasiens », puis faire porter l'embryon par une femme indienne.

    C'est un commerce difficilement acceptable.

    Un Américain misogyne a choisi cette méthode pour faire cinq enfants tout seul.

    C'est un cas rare mais précurseur.

    Sur le plan de l'égalité, rien de scandaleux à ce que les hommes bénéficient aussi de ces techniques, sauf qu'on évince l'autre sexe pour la construction d'une famille.

    La gestation pour autrui, si elle était acceptée, devrait être gratuite et avoir lieu hors du cadre familial.

    La filiation devrait être définie selon des critères sociaux : les parents sont les parents « d'intention » qui ont demandé la fabrication de l'enfant, qui vont l'élever, l'aimer, l'inscrire dans une histoire.

    Mais la question est bien : faut-il légaliser une pratique où les femmes ont tant à perdre ?

    Que pensez-vous de la filiation biologique qui occupe une place de plus en plus importante ?

    La « filiation biologique » est une hérésie.

    Il n'y a de filiation que sociale.

    Le malheur est que le législateur a rendu le critère de vérité biologique opposable aux autres critères : la filiation légitime, la filiation naturelle, la « reconnaissance » d'un enfant qu'on n'a pas fait.

    Ce qui a permis à des hommes de contester la filiation de leur enfant, alors qu'ils avaient consenti à une insémination artificielle avec donneur ou après des tests génétiques.

    Le tribunal leur a donné raison.

    C'est un tort infini que l'on fait à un enfant, en lui déniant son identité, son histoire, l'amour dont il croyait disposer, en raison des intérêts changeants des adultes.

    La filiation, inscription dans un groupe, est un lien socialement défini et il convient que la loi privilégie l'intérêt de l'enfant.

    ***

    FRANCOISE HERITIER a occupé la chaire d'anthropologie au Collège de France. Elle a consacré l'essentiel de ses recherches aux fondements de la domination masculine. Auteure de Masculin/féminin I et II chez Odile Jacob, elle vient d'y publier Une pensée en mouvement.

    « La filiation biologique est une hérésie, il n'y a de filiation que sociale. »

    ***

    Repères

    LA VALENCE DIFFERENTIELLE DES SEXES.

    Pour exprimer le rapport orienté et hiérarchique entre les sexes, Françoise Héritier parle de la « valence différentielle des sexes ».

    Ce rapport, profondément inscrit dans la structure sociale, a été construit sur la première différence observable, celle du corps des hommes et des femmes.

    Il s'ensuit que toute pensée de la différence est aussi une classification par doublets, comme on peut le voir dans les catégories cognitives : haut/bas, chaud/froid, sain/malsain, etc.

    C'est ainsi qu'hommes et femmes partagent des catégories «orientées» pour penser le monde.

    Or les valeurs masculines sont valorisées et les féminines dévalorisées.

    Ainsi en Europe, la passivité, assimilée à de la faiblesse, serait féminine tandis que l'activité, associée à la maîtrise du monde, serait masculine.

    Selon Françoise Héritier, ce rapport émanerait de la volonté de contrôle de la reproduction de la part des hommes, qui ne peuvent pas faire eux-mêmes leurs fils.

    Les hommes se sont appropriés et ont réparti les femmes entre eux en disposant de leur corps et en les astreignant à la fonction reproductrice.

    Reste une question : pourquoi les femmes se sont-elles laissé faire ?

    Rachel Mulot
    Sciences et Avenir

    http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/hebdo/parution/p748/articles/a401483-.html

  • 6 juin : Journée contre le spécisme

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    Le samedi 6 juin un ensemble de collectifs et associations participeront à la journée contre le spécisme.

    Des actions sont prévues dans 16 villes, dont une dizaine d'actions "barquette".

    Vous pouvez consulter le communiqué de presse national parti aujourd'hui à cette adresse :

    http://www.l214. com/lettres- infos/journee- contre-specisme- 2009.html

    Le détail des actions et villes participantes se trouve ici :

    http://www.l214. com/journee- contre-specisme- 2009

    Prendre contact avec les organisateurs locaux si vous souhaitez vous joindre à eux.

  • RAC : "Les fédérations des chasseurs tentent d'enrayer la chute de leurs effectifs"

    DEER HUNTER

    Depuis plusieurs dizaines d'années, le nombre de chasseurs en France est en nette diminution.

    Voyant leur force électorale -la seule force dont ils disposent- se réduire, les chasseurs s'inquiètent de cette perte d'effectifs et tentent d'y remédier.

    Nous avons constaté qu’ils utilisent deux principaux moyens.

    - Les intrusions dans les écoles pour recruter la jeunesse :

    Il est de plus en plus fréquent que les chasseurs interviennent dans des écoles primaires. Cela concerne particulièrement les enfants de 8 à 10 ans, étant sans doute ceux dont l'esprit critique n'est pas encore bien développé, donc les plus intéressants...

    Il y a d'ailleurs eu récemment un accord entre le président de la fédération nationale des chasseurs et le ministre de l'Education Nationale pour que les chasseurs puissent bénéficier d'une "labellisation" afin de pouvoir intervenir encore plus facilement dans les classes.

    Ils essayent également d’encourager les enseignants à emmener leurs élèves visiter des "maisons de la chasse et de la nature".

    Le Rassemblement Anti Chasse s'oppose vivement à ce procédé honteux.

    Comment le principe de neutralité peut-il être respecté lorsque les chasseurs viennent vanter leur loisir dans les écoles ?

    Le rôle de l’Education nationale est-il d’apprendre à tuer, d’inciter à la violence et au mépris de la vie ?

    Protégeons nos enfants de ce prosélytisme insalubre ! Interdisons à ce groupe de pression d'intervenir dans les écoles.

    - Le remboursement, total ou partiel, des frais liés au permis de chasse :

    D'une « réduction de 50 % sur le prix de la carte » à un « régime de gratuité totale » en passant par la possibilité de chasser pour « la somme symbolique d'un euro », chacun choisit son offre pour attirer de nouveaux chasseurs, en particulier les jeunes, pour qui les remises sont généralement plus importantes.

    Car chaque année de nombreux chasseurs ne renouvellent plus le permis de chasse. Encore une fois, l’incitation financière est à la clef :

    « Le but est de conduire ces chasseurs à re-valider leur permis, grâce à un système de parrainage ».

    Le Rassemblement Anti Chasse trouve ce procédé malsain.

    N'ont-ils pas encore compris que le manque de nouveaux chasseurs n'est pas lié à un problème pécuniaire, mais à un désintérêt pour la chasse ?

    La notion du respect de l'animal se développe, en particulier chez les jeunes.

    Que faire si tuer des animaux pour se distraire ne leur plaît plus ?

    Le RAC est dans la presse :

    Nous remercions notre délégation locale du Poitou-Charentes qui vient de réagir, auprès de la presse, à l’une de ces opérations de "racolage".

    Celle-ci a eu lieu à la Foirexpo de Niort, où les frais d'inscription au permis de chasse ont été offerts à 69 visiteurs.

    L’article est disponible sur ce lien :

    http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=79&num=1246489

    http://www.antichasse.com/mailings_new/0912_Jeunesse.htm

  • "Animaux esclaves", de Marie-Pierre Hage

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    Présentation de l'éditeur

    Au bonheur des bêtes...

    Tel pourrait être le titre, ironique il va sans dire, de ce vibrant plaidoyer.

    Logés, nourris, parfois même déguisés, les animaux esclaves ont perdu ce qu'ils avaient de plus cher, leur liberté.

    Qu'ils soient animaux domestiques, pensionnaires de zoos, de refuges, artistes de cirque, il n'ont qu'en apparence la vie belle.

    Au service des hommes, ils sont pour eux une source de revenus, de divertissement ou de nourriture.

    Avec une rare sensibilité, Marie-Pierre Hage explore le drame de leur condition à travers l'Histoire.

    Depuis le premier loup domestique, apprivoisé il y a 14 000 ans, jusqu'aux animaux de ferme en passant par les nouveaux animaux de compagnie (NAC), elle nous rappelle que tous ces êtres vivants ont une sensibilité et des états d'âme.

    Elle lance ici un bouleversant cri d'alarme et nous propose de consommer et de vivre autrement, dans le respect de la biodiversité et de la nature véritablement sauvage.

    Biographie de l'auteur

    Marie-Pierre Hage vit en Touraine où elle milite avec passion au sein de plusieurs associations pour la défense de l'environnement et des animaux.

    http://www.amazon.fr/Animaux-Esclaves-Marie-Pierre-Hage/dp/2848862173

  • Manger de la viande, c'est participer à grande échelle à la déforestation de l'Amazonie - Photos (The Gardian)

    Amazon deforestation: Cattle farm at 'Estancia Bahia', Agua Boa, Mato Grosso, Brazil

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    A cattle farm in Mato Grosso, Brazil. A new report from Greenpeace names a series of high-profile companies that it says profit from products supplied by Brazilian farms set up on illegally deforested land

    Photograph: Daniel Beltra/Greenpeace

    Environment

  • Antidote Europe : Europeennes 2009 : la santé au programme

    http://lesjeunesaveccorinnelepage.files.wordpress.com/2009/01/drapeau-europeen.jpg

    Européennes 2009 : la santé au programme !

    Perpignan (France), 26 mai 2009 - En vue des élections du 7 juin 2009 pour élire les membres du Parlement européen, Antidote Europe a demandé que la santé publique soit prise en compte dans les programmes des candidats.

    Créée par des chercheurs issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et oeuvrant pour une meilleure prévention en matière de santé humaine, Antidote Europe a proposé deux thèmes de campagne :

    - que la Commission européenne soit préservée des lobbies industriels, et

    - que des méthodes fiables d'évaluation de la toxicité des substances chimiques soient adoptées.

    Ces deux mesures permettraient de réduire le nombre de cas de maladies dues à notre environnement toxique.

    Jean Marc Governatori, tête de liste en Ile-de-France pour l'Alliance écologiste indépendante (AEI) avait spontanément consulté Antidote Europe et sollicité son avis sur les thèmes de santé qu'il serait important d'inclure dans le programme de ce parti.

    Antidote Europe étant une association à but non politique et considérant que la santé est un thème qui dépasse tous les clivages, a envoyé la lettre ci-dessous à tous les "grands" partis qui présentent des candidats aux prochaines élections européennes.

    Vous pouvez retrouver ce communiqué sur : http://www.antidote -europe.org/ cp26mai09_ fr.htm

    Contact médias : Claude Reiss (33 (0)4 76 36 35 87 ou 33(0)4 68 80 53 32)

    Monsieur ou Madame le/la candidat(e) aux élections européennes,

    Antidote Europe est une association à but non lucratif, créée par des chercheurs issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), oeuvrant pour une meilleure prévention en matière de santé humaine et, à ce titre, nous souhaitons attirer votre attention sur les préoccupations de santé que nous vous suggérons d'aborder lors de votre campagne et de prendre en compte dans votre mandat de député(e) européen(ne) si vous êtes élu(e).

    Votre programme électoral pourrait s'emparer de deux thèmes.

    Le premier concerne la Commission européenne (CE).

    Il s'agit d'en faire :

    1) Une institution démocratique : commissaires et président élus par le PE et non désignés selon les souhaits des responsables politiques des Etats membres ;

    2) Une institution pouvant être mise en cause juridiquement par les citoyens de l'UE, au moins par une "class action" devant la juridiction européenne ; cette dernière pour l'instant sert de bouclier juridique à la CE ;

    3) Une institution qui soit isolée des lobbies industriels : il devrait être interdit à tout secteur de l'industrie ou économique qui souhaite attirer l'attention sur un sujet donné d’agir dans les coulisses des institutions européennes : dîners de luxe, "séminaires" dans quelque paradis touristique avec des membres de la CE, des cabinets, conseillers.

    Le secteur concerné doit en être informé, invité à exposer son problème en pleine lumière, notamment pour être porté à la connaissance ou rappelé aux membres du PE. Le citoyen de l'Union européenne (UE) doit, lui aussi, en être informé au moyen des nombreuses voies médiatiques dont s’est dotée l’UE.

    En cas de nouvelle tentative d'agir "en coulisses" le secteur doit être mis à l’index.

    A titre d'illustration, un évènement dont Antidote Europe peut témoigner : l’étrange autisme de la CE, qui, en faisant l’impasse sur les développements scientifiques majeurs qu’elle ne pouvait ignorer et en contrevenant à ses propres directives, refuse l’assistance à des millions de personnes en danger de mort, s’expose à l’accusation de mise en danger d’autrui par violation manifestement délibérée d’obligations de sécurité et de prudence, et de gaspillage de ressources financières de l’UE (*).

    Le second thème, qui concerne tout citoyen de l’UE au premier chef, est celui de sa santé (environnementale en particulier) donc de la sécurité sanitaire dans l'UE.

    Depuis plusieurs décennies, on constate une inflation anormalement forte des chiffres de morbidité et de mortalité de pathologies lourdes comme le cancer, les maladies neurodégénératives, de maladies et dysfonctionnements menaçant l’avenir de l’espèce humaine (affections de l’enfance, fertilité).

    Le PE a voté et le Conseil des ministres européens a adopté le règlement REACH dont la mise en place devrait contribuer à la sécurité sanitaire par l’évaluation des (et la prévention contre les)
    risques toxiques des substances chimiques.

    Cette évaluation doit bénéficier sans délai des méthodes scientifiques de toxicologie les
    plus performantes, notamment celles issues de la biologie, comme la toxicogénomique qui a été retenue comme telle par le PE et connaît un grand succès, aux Etats-Unis par exemple.

    Or, tout au contraire, la CE persiste à imposer dans REACH des méthodes d’évaluation de toxicité sur des "modèles animaux".

    Ces méthodes antédiluviennes sont inutiles, voire dangereuses, et violent la directive 86/609/CEE.

    Contrairement à l'opinion exprimée par nombre de députés sortants, aucune espèce animale n'est un modèle biologique fiable pour une autre, car le patrimoine génétique d'une espèce (donc ses gènes) est unique, et qu'en conséquence elle va répondre à un test avec ses gènes, qui ne sont pas ceux d'une autre, de l'homme en ce qui nous concerne.

    Vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter aux éléments ci-dessus,

    Bien respectueusement,

    Claude Reiss
    Président d'Antidote Europe
    Ancien directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

    (*) Dès 2005, nous avons informé la CE qu'une méthode d'évaluation des risques toxiques, la toxicogénomique (TXG) sur des cellules humaines en culture, existe, qu'elle est fiable pour l'homme, 100 fois plus rapide et moins onéreuse que les tests sur des "modèles" animaux (dont le transfert à l'homme est très aléatoire), et que cette méthode a déjà été adoptée par des pays (Etats-Unis, Japon...) qui refuseront à terme d'importer des substances non testées scientifiquement.

    Nous en avons informé le PE, lui suggérant d’introduire un amendement recommandant l'utilisation de la TXG dans le dispositif REACH, considérant que cette méthode réduirait la facture de REACH de 11 milliards d'euros à 1,5 milliard d'euros, et le délai pour tester les 100 000 substances chimiques circulant dans l'UE d'un siècle au moins à 3 ans, en sus bien entendu de tests fiables pour l'homme et n'impliquant aucun animal.

    Au cours du vote en première lecture de REACH, cet amendement a été approuvé par le PE (session plénière du 17 novembre 2005).

    Cet amendement ayant été mystérieusement escamoté dans le texte issu du Conseil des ministres européens, la commission Environnement du PE (vote du 10 octobre 2006) l’a réintroduit dans REACH en deuxième lecture.

    Le texte final de REACH, résultat d'une négociation entre le PE et le Conseil des ministres et adopté le 18 décembre 2006, cite explicitement la TXG dans son préambule.

    REACH ne rend pas obligatoire l'utilisation de la toxicogénomique et, malgré cette mention dans le préambule, la CE n'encourage pas concrètement son utilisation.

    Pourtant, dès le 10 juillet 2006, nous remettions une lettre à la CE, signée par 140 associations dans 11 pays et représentant plus de 1 million de citoyens européens, demandant l'application de la clause de la directive européenne 86/609/CEE qui stipule que les tests ne doivent pas être faits sur des animaux s'il existe une autre méthode (la TXG) permettant d'obtenir le même résultat.

    Notre lettre était adressée à M. Barroso, président de la CE, mais après plusieurs demandes de rendez-vous, c'est finalement une personne de la commission Environnement qui nous reçoit.

    Quelques mois plus tard, la CE lance le 1er novembre 2006 un programme de "carcinogénomique" pour "le développement de méthodes de crible par génomique", devant durer 5 ans pour un coût de plus de 10 millions d'euros.

    Puisque ces méthodes sont parfaitement au point depuis 2000 et que nous avions montré notre savoir-faire dans le domaine, cette initiative nous apparaît comme un simple écran de fumée pour retarder de 5 ans au moins la validation de la TXG (donc son application dans REACH).

    Nous étions particulièrement amers de prévoir que, durant ce temps, près de 20 millions de citoyens de l'UE allaient être diagnostiqués avec un cancer, dont bon nombre -nous estimons la moitié- pourraient être épargnés si on voulait bien mettre en oeuvre la TXG.

    Nous avons donc cherché à engager une procédure juridique contre la CE, entre autres parce qu’elle s'autorise à ignorer ses propres directives, en l'occurrence la 86/609/CEE qui interdit de recourir aux expériences sur des animaux quand une méthode alternative existe.

    Nous avons dû constater que c'est impossible, notre seul recours ne pouvant se faire que devant le Médiateur européen.

    Nous avons donc chargé notre avocate, Me Koering, d'introduire ce recours.

    C'est chose faite le 20 janvier 2008 avec, là encore, le soutien de 124 associations de 12 pays représentant plus d'un million de citoyens.

    L'avis de la CE, notifié fin 2008, fait simplement l'impasse sur les preuves abondantes fournies par le recours et se retranche derrière l'allégation qu'il "n'existe pas de méthode fondé sur la TXG qui puisse être validée et utilisée immédiatement" .

    L'affirmation qu'il n'existe pas de méthode fondée sur la TXG est une contre-vérité.

    En effet, la méthode est parfaitement établie : aux Etats-Unis, par exemple, la FDA a créé un Institut de toxicogénomique, l'Académie des Sciences de ce pays a rappelé l'importance de la TXG dans son rapport "Tests de toxicité au 21ème siècle : une vision et une stratégie" (2007) et le gouvernement états-unien a établi un "Memorandum of Understanding" (janvier 2008) demandant aux agences publiques en charge de l'évaluation de la toxicité de se coordonner et d'adopter la génomique à cette fin.

    Quant à l'affirmation que la TXG ne peut être appliquée immédiatement car elle n'est pas "validée", il faut remarquer que la CE dispose d'un centre scientifique, ECVAM, dédié à la validation des méthodes alternatives, mais qu'elle ne s'est pas adressée à ECVAM à ce sujet depuis plus de trois ans, bien que l'un de ses récents directeurs (Pr Thomas Hartung) ait attiré l'attention de la CE sur l'intérêt de la TXG et ait déclaré (interview à Nature) que l'évaluation de la toxicité sur des animaux est "tout simplement de la mauvaise science".

    Bien entendu, les industries de la chimie n'ont pas envie qu'on regarde de trop près leurs produits et sont très probablement intervenues auprès de la CE pour retarder le plus longtemps possible la mise en oeuvre de la TXG dans REACH.

    http://www.antidote-europe.org/

  • "Faire des enfants tue : Eloge de la dénatalité", Michel et Daisy Tarrier

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    Présentation de l'éditeur

    Faire des enfants nuit gravement à la planète.

    Homo sapiens est la pire espèce invasive.

    Notre monde est passé de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d'habitants depuis l'an 1 de l'ère chrétienne.

    En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950.

    Stop, ou encore ?

    Nous avons toutes les preuves que la planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de Terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100.

    Faire des enfants nuit gravement à la survie de l'humanité.

    Si on aime les enfants, il ne faut pas en faire.

    Vivre moins nombreux pour que tout le monde puisse tout simplement vivre.

    Tout pacte écologique devrait sous-tendre l'idée d'un pacte antinataliste.

    Biographie de l'auteur

    Michel Tarrier, naturaliste et écologue, est l'auteur de 2050, Sauve qui peut la Terre ! aux éditions du temps.

    Daisy Tarrier s'investit dans une association de protection de l'environnement.

    http://www.amazon.fr/Faire-Enfants-Surpopulation-Tarrier-Michel/dp/2842744403