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  • Tarbes : une chatte et ses 5 chatons arbitrairement privés de niche / Soutien à Mme Yvonne Lacontre

    200911301834_zoom.jpg

    Alors que 6 résidents ont acheté une cage pour héberger des chats sauvages, d'autres s'y opposent.

    L'abri va être enlevé aujourd'hui.

    Yvonne Lacontre est partagée entre la tristesse et la colère. Porte-parole de six propriétaires et locataires de la résidence Ibos à Tarbes, elle ne comprend pas qu'une jeune chatte sauvage et ses cinq petits, dont ils se sont pris d'affection, vont se voir priver de leur abri.

    Elle raconte.

    « Il y a un an environ, une chatte sauvage est arrivée ici. Un locataire lui a donné à manger, l'a caressée. Elle est restée. Au printemps dernier, nous l'avons vu arriver avec cinq petits chatons. Elle était d'une maigreur à faire peur », dit-elle.

    La solidarité s'organise : les six habitants décident de financer l'achat d'une niche.

    « Ca nous a coûté 200 €, mais peu importe le prix. Avec l'hiver qui va arriver, on ne pouvait les laisser ainsi », poursuit Yvonne qui ajoute : « Nous savions que quinze jours avant, un abri pour chat avait installé à la résidence Panorama, avec l'autorisation du syndicat commun Foncia ».

    La cage est placée à l'angle d'une clôture de maison, dont les propriétaires ont accepté son installation, et d'un garage.

    À l'intérieur, il y a un distributeur d'eau et de croquettes.

    Et à l'entrée, un petit panneau avec écrit : « Chats libres protégés » par l'APPA Équidés.

    Le syndic Foncia demande qu'on l'enlève

    « Notre objectif était ensuite de les faire stériliser par un vétérinaire pour qu'ils ne se reproduisent pas. J'ai réussi à attraper la mère, l'opération a été réalisée. Nous avons poursuivi avec un petit. Mais le vétérinaire mais m'a dit que pour les autres, il fallait attendre l'âge de 6 mois », explique-t-elle.

    La pose de cet abri ne fait pas l'unanimité dans la résidence.

    « Il y a cinq personnes qui font partie du bureau du syndic, et parmi elles quatre se sont opposés à cet abri », regrette Yvonne.

    Qui ne comprend pas car « l'hiver est là et ils vont se retrouver sous la pluie, le vent, la neige, et n'auront plus de repères. La SPA n'en veut pas : les chats sauvages ne sont pas adoptables. Que reste-t-il, l'euthanasie, mais le vétérinaire ne veut pas. Parmi eux, il y en a deux protégés car tatoués, donc déclarés à l'Association des chats libres protégés de Toulouse », souligne-t-elle.

    Mais voilà : dans un courrier qu'elle a reçu, le syndic Foncia demande que la niche soit enlevée, faute de quoi elle sera retirée ce lundi 30 novembre, arguant que « dans cette affaire, nous sommes contraints de faire respecter le règlement de copropriété qui prévoit que ''nul ne pourra, même temporairement, encombrer les parties communes, ni y déposer quoi que ce soit, ni les utiliser pour son usage personnel, sauf exception décidée par l'assemblée générale», est-il écrit dans la lettre.

    « Je ne comprends pas alors qu'il y a des problèmes plus urgents à régler : les grilles de sécurité dans les colonnes des compteurs électriques, les compteurs de gaz, vieux de plus de 50 ans, à changer ; dernièrement, nous avons eu une fuite ; les extincteurs qui n'existent pas… », énumère Yvonne.

    En tout cas, la niche est toujours en place. Verdict aujourd'hui .


    « Des règles à respecter »

    Du côté du syndic Foncia, qui représente la copropriété et gère les parties communes, on explique que l'application du règlement de copropriété s'impose quand il n'y a pas de consensus entre les copropriétaires.

    « La pose de cette niche ne fait pas l'unanimité, il y a des personnes à qui ça ne plaît pas. Étant donné que cela n'a pas été soumis aux règles de la copropriété, c'est-à-dire que la demande n'a pas été faite et soumise au vote de l'assemblée générale après avoir été portée à l'ordre du jour, elle doit être enlevée. »

    La seule solution alors : faire la demande et la soumettre au vote de la prochaine assemblée générale qui aura lieu l'an prochain.

    http://www.ladepeche.fr/article/2009/11/30/726296-Tarbes-Une-chatte-et-ses-5-chatons-prives-de-niche.html#xtor=EPR-1

  • Anti-vivisection : table d'information d'Animal Amnistie le 4 décembre à Cahors

    http://solidaritok.com/photos/singes/singe-vivisection32.jpg

    Communication de l'association pour les droits des animaux Animal Amnistie, présente hier à la conférence sur la vivisection qui s'est tenue à Toulouse.

    *******************************************************************************************************
    Action ciblée vivisection à Cahors :

    Le vendredi 4 décembre 2009, Animal Amnistie tiendra une table d’information sur l’expérimentation animale et les méthodes substitutives, de 10h à 18h au marché de Noël foyer Valentré à Cahors.

    Evénement organisé à l’occasion du Téléthon 2009.

    Diffusion de vidéos, signature de pétitions.

     

    antidotestopanim

  • "Le Sang des bêtes", de Georges Franju (1949) : le vrai visage de la viande

    http://i2.ytimg.com/vi/QFAUA8_mfXs/hqdefault.jpg

    Lien de la première partie
    Lien de la deuxième partie

    Deux commentaires d'internautes :

    1) "J'ai vu ce film il y a 4 ans en cours d'esthétique de l'image, et depuis je n'ai plus jamais mangé de viande.

    J'ai regardé Diet for a New America il n'y a pas longtemps, et je pense arrêter de consommer des produits issus d'animaux, donc de devenir vegan.

    Il reste un film à voir en tous les cas, moi ce qui m'a marqué (en dehors du fait que c'est un film dur et brutal qui montre comment on tue les animaux... barbare) c'est que le film est en noir et blanc, mais qu'on ressent quand même les flots de sang qui s'écoulent.

    C'est vraiment impressionnant, et j'étais mal à l'aise.

    Je l'ai quand même revu il y a quelque temps, histoire de me rappeler..."

    de lespizzasjoey

    http://www.filmreference.com/images/sjff_01_img0432.jpg

    2) "C'est plutôt un documentaire [...] sur les méthodes d'abattage des chevaux, vaches, veaux et moutons de l'époque (1949).

    [...]

    Résumé pour ceux qui ne veulent pas regarder : on est à Paris, dans la cour de l'abattoir, on amène un cheval blanc, un gars lui assène un énorme coup entre les deux yeux avec une sorte de tournevis pointu, il tombe, gigote, un mec lui taille le cou et il se vide de litres et de litres de sang, ensuite on lui coupe les genoux, il est suspendu, un mec désigné enlève la peau de l'animal en quelques secondes avec beaucoup de précision et en même pas 5 minutes ils commencent à le tailler en plus petits morceaux...

    Ensuite c'est au tour d'une vache, pareil, gros coups entre les deux yeux, l'animal tombe et gigote encore, le gars lui rentre une sorte de câble de fer très long (genre 1m) dans le trou qui lui a été fait dans le crâne et l'animal ne bouge plus.

    Ensuite il est égorgé, un mec secoue l'animal pour qu'il se vide plus vite de son sang puis, même chose qu'avec le cheval...

    Puis les veaux, ça c'est le plus dur à regarder, ils sont trimbalés comme des sacs de patates, on les "couche" (en les faisant retomber lourdement) sur des tables, on attache leurs pattes, puis l'animal attend, avec des grands yeux, impuissant, apeuré, un gars arrive avec son couteau aiguisé, coupe pratiquement toute la tête de l'animal...

    Et enfin des moutons, on les entasse dans un minuscule enclos en les jetant dedans, un gars en prend un, le retourne sur une longue table en longueur et le pose sur le dos, de l'autre côté de la table un gars saisit la tête de l'animal et lui découpe directement toute la tête au niveau de la gorge (comme si il coupait dans du beurre), on prend le suivant, on le cale à côté de l'animal qui se vide de son sang et on lui coupe la tête comme au précédent, on continue avec les autres puis dépeçage, débitage et tout le bazar.

    Productivité maximale, ils ont tous leur rôle et sont tous rapides et précis...

    C'est assez troublant, on ressent [...] une banalité de quelque chose de monstrueux... et parfois on entend siffler ou chanter des mecs pendant leur "travail".

    Mais quand on voit ça on est bien content d'être végétarien.

    [...]"

    de Daniel-San

    http://forum.vegan.fr/viewtopic.php?f=5&t=1560

  • "Mon chien", de Georges Franju (1955)

    0002422_aff_001_med.jpg

    Mon chien
    de Georges Franju

    France/1955/ 25'/16 mm

    Avec Jacqueline Lemaire.

    Les vacances, que faire de son chien encombrant ?

     

    Le bon père de famille l'abandonne dans la forêt, malgré les pleurs de sa petite fille.

     

    L'animal, lui, réussit à retrouver son chemin et la villa vide de ses maîtres à Paris.

     

    Obligé d'errer dans les rues, il se fait capturer par les gardiens de la force publique qui le conduise à la fourrière.

     

    Franju décrit toute l'atrocité vécue par ses chiens abandonnés et qui finissent la plupart dans la chambre à gaz des fourrières.


    http://www.cinematheque.fr/fr/nosactivites/projections/rendez-vous-cinema/courtsmetrages/art-court-metrage/historique/cinquieme-partie/historique-90-92.html

  • Charlie Chaplin : la cruauté qu'on ignore

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    Charlie Chaplin a beaucoup baissé dans l'estime des amoureux des chiens lorsqu'ils ont appris que Charlot n'a pas toujours été drôle...

     

    Pour tourner Une vie de chien, il est allé chercher Mut à la fourrière pour l'abandonner ensuite.

     

    Une bien triste histoire.

     

    Chaplin, pour son film Une vie de chien, en 1918, décide de se passer de dresseur et va chercher à la fourrière un petit bâtard de fox-terrier qu'il nomme Mut.

     

    Il passe son temps à le cajoler lors de la préparation pour que pendant le tournage l'amitié entre le vagabond et le petit corniaud soit évidente.

     

    Mais, au dernier jour de tournage, Chaplin abandonne Mut pour partir vers de nouvelles aventures !...

     

    Malgré l'attention des gens des studios Chaplin, Mut se laissera mourir, le cœur brisé par ce qu'il avait cru une affection sincère.

     

    Carl Miller

     

    http://www.reporters-associes.ca/Panoramarticles/mutetcharlie.htm

     

    http://alnr.chez-alice.fr/chaplin/A_dogs_life.jpg

    Sur le tournage du film, les chiens étaient "calmés" avec des piqûres d'ammoniac :

    « Vous savez Vernsky, ce que je cherche vraiment c'est un bâtard qui ait assez faim pour être drôle quand il mange !»

     

    J'avais quadrillé toutes les rues de Los Angeles pour dénicher ce clébard.

     

    Rien, pas un chien errant !

     

    A croire qu'ils étaient tous à la fourrière !

     

    Et effectivement, rentré bredouille de mes investigations canines, Monsieur Chaplin m'envoya direct à la fourrière de la ville !

     

    Mais je ne savais pas exactement le type de cabot qu'il espérait !

     

    Alors j'ai emprunté un des fourgons qui se trouvaient dans le hangar des véhicules de la production et j'ai filé à la fourrière !

     

    J'en ai ramené pas moins de vingt et un !

     

    Je ne vous dis pas ce que le voisinage a râlé.

     

    De ce fait je n'en ai gardé que douze, les neuf autres, je les ai relâchés dans la nature !

     

    J'avais repéré un plus futé parmi eux !

     

    Il s'appelait Mut !

     

    Il faisait l'affaire !

     

    Devant la caméra, c'était un vrai cabot ce chien !

     

    Il connaissait tout le monde et adorait se dandiner dans la rue en forme de T qui restera le décor central des films de Chaplin pendant vingt ans !

     

    Avec des variantes bien sûr !

     

    Et Mut, il fera partie des murs des studios jusqu'à sa mort !

     

    Les autres chiens errants, on les retrouvera par hasard lors des tournages en ville devant le Palace Market.

     

    J'avais essayé de préparer les scènes dictées par le boss avec les chiens !

     

    C'était un casse-tête.

     

    Finalement je les tenais dans un enclos mobile et, au moment de lancer la caméra, je les libérais.

     

    Ils se barraient à fond de train pendant que Rollie Totheroh et Jack Wilson les suivaient dans des courses qui me faisaient hurler de rire !

     

    Le comique était des deux côtés de la caméra !

     

    Je n'allais pas rire longtemps !

     

    Les chiens devenaient de plus en plus agressifs au fur et à me-sure des tournages !

     

    Ils étaient devenus de véritables enragés !

     

    Monsieur Chaplin, dans son humeur changeante me déconcerta lorsqu'il me demanda de trouver une solution pour les calmer !


    Je ne trouvai rien d'autre que de les piquer avec de l'ammoniaque !

     

    Chaplin fut satisfait du résultat et me nomma second assistant auprès de Charles Reisner que tout le monde appelait « Chuck »."

     

    Jean-Luc Flines, Fitz Bowling's Hollywood

     

    http://manuscritdepot.com/livres-gratuits/pdf-livres/n.jean-luc-flines.1.pdf

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    « Si l'on en croit les rapports de presse, après avoir commencé le tournage d'Une vie de chien, Chaplin avait ramené au studio vingt et un chiens de la fourrière de Los Angeles mais, devant les plaintes du voisinage, les autorités lui demandèrent de réduire ce nombre à douze […].

    Le réalisme des décors d'Une vie de chien est tel qu'au montage Chaplin pourra passer d'une scène en studio à une autre filmée en ville (ainsi la scène des chiens devant le Palace Market) sans que la différence apparaisse.

    Comme il n'était pas question de préparer les scènes avec des chiens, les animaux et Charlie partaient à fond de train tandis que Rollie Totheroh et Jack Wilson, en cameramen expérimentés, suivaient du mieux qu'ils pouvaient…

    Mais les figurants canins étaient de redoutables brutes et les choses prirent rapidement un tour violent.

    On acheta une grosse seringue et de l'ammoniaque pour clamer les molosses trop agressifs. »

    David Robinson, Chaplin, éd. Ramsay Cinéma (p. 155).

  • "Le scandale du combat de moutons" (Mustapha Hammouche)

    Avant l'Aïd....jpg

    Comme s’il ne suffisait pas de les égorger, il fallait les obliger à s’encorner.

    À Boumerdès, à El-Achour et sûrement un peu partout dans le pays, les moutons dédiés au sacrifice de l’Aïd ont été forcés à se combattre, les jours précédant la saignée.

    Des après-midi durant, des béliers sont opposés dans des combats parfois sanglants, mais toujours douloureux pour ces bêtes que des humains obligent à s’affronter, jour après jour, pour le plaisir de quelques ahuris et l’intérêt de quelques écervelés attirés par l’odeur du gain.

    Ce combat de moutons cornus, probablement organisés par quelques spéculateurs qui ont senti la bonne affaire dans ce jeu qui, lui aussi, semble réunir les deux carburants qui semblent faire mouvoir notre société : l’argent et la violence.

    Ainsi, une foule de jeunes se réunit, chaque soir, sur un terrain vague, pour suivre des duels de bêtes, encourageant leur favori, hurlant de ravissement et vociférant de colère.

    Les mises reprennent après chaque pause, faisant du symbole sacré du sacrifice d’Abraham le prétexte à une entreprise de jeu.

    Là, l’appât du gain paraît faire bon ménage avec la ferveur religieuse, sous le regard complaisant d’une société et d’autorités qui ont pris l’habitude de ne voir que ce qui les éclabousse.

    On passe son chemin, tant que le scandale est étouffé. 

    Que des badauds se rassemblent pour se distraire de n’importe quoi pour compenser la désertification récréative, cela se comprend.

    Que la tartuferie arrive toujours à concilier l’avidité et la piété, cela se sait.

    Mais qui se développe, dans l’insouciance générale, une mode qui consiste à se divertir et à parier sur la souffrance d’innocentes créatures, déjà promises à l’abattage qui de plus est, est révélateur d’un inquiétant déclin culturel.

    Bien sûr, l’on peut parader en criant les chiffres de la rédemption : des dizaines de milliers de hadjs et des millions de moutons sacrifiés !

    Mais à qui peut-on faire croire que l’ostentation et le zèle de dévotion puisse contrebalancer la descente aux enfers spectaculaire, aux plans politique et culturel ?

    À la fin, c’est soit sa santé morale, soit ses maux sociaux qui marquent le mouvement profond d’une société et le destin d’un peuple.

    Dans la pratique, l’Aïd, une fois passée la prière, tourne au scandale hygiénique et écologique, tant les égorgements sont exécutés presque en tout lieu, y compris sur la voie publique, pour deux ou trois jours voués aux agapes largement commentées au quatrième jour.

    Aujourd’hui, et pour le bonheur de quelques désœuvrés et de quelques parieurs, il faudrait que la bête condamnée soit préalablement et publiquement suppliciée !

    La barbarie ordinaire, celle qui s’attaque à la nature, à la flore et la faune non humaines, avance tranquillement dans cette société qui n’ose plus réagir à ses propres frasques.

    Elle a commis, contre toute raison, la faute irrémédiable de dépénaliser le crime terroriste.

    Aujourd’hui, toutes les infamies revendiquent, devant un tel renoncement, le pardon que mérite un crime mineur dans un système où le crime absolu peut être absout. 

    C’est que la violence est une pulsion entière ; si elle s’exprime contre nous depuis quinze ans, c’est parce que nous l’avions tolérée quand nous nous croyions hors de portée de ses effets.

    Mustapha Hammouche

    http://www.liberte- algerie.com/ edit.php? id=104862

  • "Aïd : le jour d’avant" (Mustapha Hammouche)

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    Dans une ambiance de kermesse, les montreurs de moutons peuplent de leurs ouailles les espaces nus dans et autour des cités.

    Les abords des routes et des autoroutes, près des villes, sont ponctués de parcs à moutons improvisés.

    Des terrains vagues, et parfois des placettes, sont transformés en bergeries pour les besoins du commerce ovin de l’Aïd.

    Les jours qui précèdent la fête du sacrifice submerge ce qui fait office de milieu urbain de leur lot de bêtes et de fourrages et de déjections. Les gens n’ont de commentaires que sur la qualité de leurs acquisitions respectives.

    Entre les lamentations sur la cherté du bétail, ils jubilent du poids de viande qu’ils comptent obtenir de leur “sacrifice”, se régalant d’avance des mets qu’ils pourront tirer des grasses bêtes.

    Dans un parfait consensus que toutes sortes d’usages nous imposent désormais, nul ne commente le spectacle d’un bouchon routier au niveau d’un marché improvisé, celui d’un troupeau arpentant les rues de quartiers résidentiels ou le concert de bêlements fusant de l’immeuble.

    Blasphème que de s’irriter des dommages collatéraux d’une piété en progrès !

    C’est tout bénédiction pour nous, même si c’est surtout tout bénéfice pour les maquignons.

    Il se trouve que le regain de dévotion s’accompagne de l’éclosion de multiples commerces qui se justifient par leur statut de sous-traitance religieuse.

    Pas besoin de se soumettre à quelque réglementation, à quelque convention d’évolution sur la voie publique ou quelque norme d’hygiène quand le business consiste à satisfaire les besoins des fidèles.

    Et les besoins les plus impérieux semblent correspondre aux deux périodes de l’Aïd et du Ramadhan !

    Ces moments réputés dédiés au sacrifice et à l’endurance se transforment en opportunités d’accomplissement de nos fantasmes alimentaires.

    Autour de ces repères de dévotion, s’est élevée toute une gastronomie de l’abondance.

    Les repas qu’on y conçoit feraient rougir d’envie les plus impies des épicuriens !

    Des agents se contentent de régler une circulation volontairement déréglée par la tolérance des corrals le long des routes.

    On ne sévit pas contre la religion — puisque c’est elle qui endosse beaucoup de nos travers —, d’autant plus que l’État a pris le parti de tolérer ces débordements au lieu de contenir les activités et comportements débridés qui se développent autour du culte.

    Dans deux jours, des trottoirs, des places et des parkings seront barbouillés de sang de moutons qu’on aura égorgés à même le sol, comme de vénérables actes de dévotion.

    Avant le carnage, beaucoup de pères ahuris inviteront leurs enfants qui, depuis quelques jours, ont affectivement investi dans l’agneau, devenu pour eux animal de compagnie, à assister à la tuerie.

    Et comme il faut célébrer les fêtes de la religion d’État, l’ENTV sera là pour filmer et transmettre le “bonheur” des gosses sans se soucier de leur possible traumatisme et la communion du peuple algérien qui, après avoir éclaboussé tout son environnement, s’apprête à vivre quelques jours de bombance parfaitement justifiés par la religion.

    Mustapha Hammouche

    http://www.liberte- algerie.com/ edit.php? id=50594

  • Aïd al Adha : la Fondation Brigitte Bardot dénonce la barbarie de l’abattage rituel et la désinvolture des autorités

    Barbarie.jpg

    A l’occasion de l’Aïd al Adha la Fondation Brigitte Bardot dénonce la barbarie de l’abattage rituel et la désinvolture des autorités face à la souffrance des bêtes et aux infractions constatées.


    200 000 moutons égorgés en toute conscience en 48h

    A l’occasion du premier jour de l’Aïd al Adha (ou Aïd-el-Kebir), la Fondation Brigitte Bardot dénonce  l’immobilisme de l’Etat qui s’oppose à rendre obligatoire l’étourdissement des animaux avant un abattage rituel comme l’impose, depuis 1974, la réglementation européenne pour tout autre type d’abattage.

    Cette allégeance faite à un rite entraîne de très nombreuses dérives.

    En 48h, 200 000 moutons seront abattus pour l’Aïd al Adha, dont plus de 70 000 illégalement selon le Ministère de l’Agriculture.

    D’ores et déjà, de nombreux témoignages attestent de l’augmentation du nombre d’abattages clandestins.

    M. Sarkozy ne respecte pas ses engagements !

    Interrogé par la Fondation sur la question lorsqu’il était Ministre de l’intérieur,  puis Président de la République, M Sarkozy avait promis « de trancher » si aucune décision significative rapide n’était prise.

    Pour l’heure, aucun engagement concret de l’Elysée n’est parvenu à la Fondation Brigitte Bardot mais de simples nouvelles promesses.

    La Fondation Brigitte Bardot présente sur des sites d’abattage

    Ce matin, la Fondation Brigitte Bardot était, comme chaque année, présente sur des sites d’abattage.

    D’après Christophe Marie, Directeur du Bureau de Protection Animale à la Fondation :

    « La situation est bien plus préoccupante aujourd’hui qu’elle ne l’était l’année dernière encore.

    Les appels se multiplient pour nous informer de sites clandestins où des moutons sont immobilisés dans des baraques de chantier, les pattes ligotées avec des cordes… » .

    A Dreux (28), de nombreuses infractions ont été relevées dans le site d’abattage temporaire visité ; les animaux étaient mis sur le dos, les uns derrière les autres, sur un restrainer* qui conduit l’animal jusqu’au sacrificateur (et non à un piège de contention comme l’impose la réglementation) qui tranche la gorge du mouton et le suspend simultanément.

    « C’est très grave car à défaut de piège de contention, l’immobilisation obligatoire de l’animal durant la saignée n’est pas respectée et j’ai pu constater plusieurs bêtes suspendues, la gorge tranchée, alors qu’elles étaient manifestement encore conscientes.

    Une bête, dans un dernier effort, a relevé sa tête pendant une dizaine de secondes avant de mourir dans son sang.

    Chaque bête est laissée agonisante, la tête dans une flaque de sang, c’est indigne, profondément cruel mais se pratique dans l’indifférence coupable des agents vétérinaires présents ».

    Pour mémoire, Le Conseil Français du Culte Musulman a déclaré ne voir aucun obstacle à l’application de l’électronarcose*

    Alors que plus de quatre années se sont écoulées depuis cette avancée majeure entre les autorités musulmanes françaises et les défenseurs de la cause animale, les pouvoirs publics français n’ont toujours pas modifié la réglementation.

    Pourtant, en rendant obligatoire l’étourdissement de tous les animaux avant leur abattage, rituel ou non, les pouvoirs publics permettraient d’utiliser n’importe quel abattoir puisque l’équipement spécifique pour le rituel (piège de contention) ne serait plus nécessaire, avantageusement remplacé par l’électronarcose.

    La Fondation Brigitte Bardot demande à Bruno Le Maire, Ministre de l'Agriculture, d'intervenir immédiatement afin que les méthodes d'abattage constatées ce jour ne se reproduisent pas dans les jours prochains.

    En effet si la ligne d'abattage ne dispose pas de piège de contention il est impératif de recourrir à l'étourdissement préalable des animaux avant leur saignée.

    * Le restrainer (ou convoyeur en V) est une sorte de tapis roulant amenant l’animal vers le piège de contention où se pratique la saignée.

    * L’électronarcose permet d’étourdir l’animal par choc électrique.

    http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40217

  • Aïd : l'ignoble lâcheté de Nicolas Sarkozy

    Torture.jpg
    Sacrifice de moutons : la Fondation Bardot dénonce "l'immobilisme de l'Etat"

    A l'occasion du premier jour de l'Aïd al Adha, la fondation Bardot a dénoncé "l'immobilisme de l'Etat", reprochant au président Nicolas Sarkozy de ne pas être intervenu pour rendre obligatoire l'étourdissement des moutons avant l'abattage rituel.

    "Le président Nicolas Sarkozy avait promis de +trancher+ si aucune décision significative rapide n'était prise et pour l'heure, aucun engagement concret de l'Elysée n'est parvenu à la fondation Brigitte Bardot mais de simples nouvelles promesses", indique le communiqué

    Dénonçant "l'immobilisme de l'Etat" la fondation critique la "désinvolture des autorités face à la souffrance des bêtes et des infractions constatées".

    Des membres de la fondation qui, chaque année, se rendent sur certains sites d'abattage, ont jugé "la situation bien plus préoccupante aujourd'hui qu'elle ne l'était l'année dernière encore".

    "En 48h, 200.000 moutons seront abattus pour l'Aïd al Adha, dont plus de 70.000 illégalement selon le ministère de l'Agriculture", affirme l'association de défense des animaux.

    Selon elle, le Conseil français du Culte Musulman avait déclaré ne voir aucun obstacle à l'application de l'étourdissement par électronarcose (choc électronique) conformément à la réglementation européenne de 1974.

    http://www.la-croix.com/afp.static/pages/091127175620.eu4mj1jm.htm

  • Aïd el Kébir : Abdelwahab Meddeb, bravo et merci

    Sur l'Aïd : à partir de la 13e minute

    Extrait :

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    Présentation de France Culture ("Les Matins" du 27/11/2009) :

    La société arabo-musulmane est malade en bien des points.

    D'une part en terre d'islam : retard économique et social, déficit démocratique, panne culturelle, conflits armés en certains endroits.

    D'autre part en occident : la population immigrée et sa descendance, même si elle réussit à emprunter l'ascenseur social, souffre de manque de reconnaissance et de discriminations.

    Par ailleurs, des extrémistes se réclamant de l'islam mobilisent certains versets coraniques pour justifier des actions meurtrières.

    L'islam serait-il devenu à la fois la religion des oppresseurs et des opprimés ?

    Violence et exclusion sont-ils intrinsèques à la religion musulmane ?

    L'islam est-il incompatible avec la modernité ?

    Non, répond l'écrivain et universitaire Abdelwahab Meddeb à ces questions recurrentes mais non résolues, dans son dernier livre Pari de civilisation au Seuil.

    Abdelwahab Meddeb est directeur de la revue internationale Dédale. Il enseigne la littérature comparée à l'Université Paris X. Ecrivain et poète, il anime l'émission hebdomadaire «Cultures d'islam» sur France Culture.

    http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins