Extrait d'une vidéo sur le commerce de viande de chien en Chine
Crédit : One Voice
Plusieurs associations de protection des animaux se félicitent de l'initiative de la Chine qui travaille enfin à l'élaboration d'une loi sur la protection animale alors que le pays cumule les actes de barbarie envers les animaux.
L'association One Voice rapporte que "des associations de défense animale, des législateurs et des personnalités officielles se sont réunis, le 4 septembre 2009, à Pékin, pour travailler à l'élaboration d'une loi de protection animale, qui fait cruellement défaut en Chine".
Le projet de cette loi de protection animale qui définit les bases de traitement des animaux est actuellement mis en ligne pour une consultation publique.
Puis le projet de loi sera soumis à l'Assemblée nationale populaire, l'organe du pouvoir législatif en Chine, cet automne.
Rappelons qu'en Chine, seuls les animaux sauvages menacés d'extinction sont protégés.
A ce titre, cette loi devrait concerner les animaux sauvages, les animaux de ferme, les animaux de compagnie, les animaux de laboratoire et les animaux utilisés comme outils de travail.
Selon le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), cette loi présente les lignes directrices permettant de prévenir les maladies et de prodiguer les soins médicaux adéquats aux animaux.
Par ailleurs, des recommandations relatives au bien-être des animaux de rente lors de leur transport et de leur abattage ont été incluses.
De plus, en accompagnement de ce projet de loi, des modifications concernant la Loi Criminelle chinoise ont été suggérées afin de traduire les actes de cruauté envers les animaux en infractions pénales, souligne IFAW.
L'adoption d'une loi de protection animale bénéficiera aux animaux, participera au développement économique du pays et répondra aux vœux de nombreux Chinois : en 2004, alors qu'un premier projet de loi avait avorté, 77 % approuvaient l'idée d'une loi limitant la souffrance des animaux, note One Voice.
Le travail d'approfondissement entourant ce projet de loi est mené par une équipe spécialisée regroupant des chercheurs dirigés par le Professeur Chang Jiwen de l'Académie chinoise des Sciences sociales et appuyé par des associations de protection animale comme One Voice.
IFAW rappelle qu'encore récemment, plusieurs villes chinoises ont privilégié les abattages massifs de chiens sous prétexte de présence du virus de la rage, tuant ainsi brutalement des dizaines de milliers d'animaux.
De tels massacres ne devraient plus avoir lieu lorsque la loi sera adoptée.
Pourtant, le peuple chinois ressent profondément la nécessité d'avoir une législation condamnant les actes de cruauté envers les animaux.
Ainsi, suite au massacre récent de près de 40 000 chiens à Hanzhong, un sondage en ligne a révélé que sur les 63 000 participants, 89% souhaitaient la rédaction d'une loi interdisant les actes de cruauté envers les animaux.
Des millions d'animaux souffrent horriblement en Chine
Que ce soit dans les zoos ou les parcs, dans les fermes, sur les marchés ou dans les rues, dans les laboratoires ou lors des transports à destination des abattoirs, la condition animale n'est guère considérée en Chine.
Souvent ignorants de la souffrance ressentie par les animaux, les hommes les considèrent uniquement comme une “ressource” et leur infligent les pires cruautés selon IFAW.
Les pratiques barbares des zoos
Selon l'association One Voice, les zoos chinois sont visités par un public qui humilie les animaux, voire les martyrise.
Dans certains zoos, des animaux vivants sont jetés en pâture aux fauves.
D'autres dressent des animaux à exécuter des numéros de cirque, comme des combats de boxe d'ours.
Aiguillonnés par les piques des dresseurs, les animaux ne peuvent que s'exécuter.
Les conditions de vie sont désastreuses : cages inadaptées à la taille et aux besoins des animaux, hygiène déplorable, impossibilité de se cacher ou de se reposer.
De nombreux animaux ont des comportements psychotiques : cent pas ininterrompus, léchage des murs, tête balancée jusqu'à la démence…
Les chats de Pékin ont été exterminés
One Voice a attiré l'attention sur l'extermination des chats de Pékin entreprise en 2007 pour « nettoyer la ville » avant les Jeux Olympiques.
Les chats errants ont été mis en fourrières avant d'être tués.
La majorité a été abandonnée par leurs propriétaires à la suite de campagnes du gouvernement sur les soi-disant dangers pour la santé qu'ils constituaient.
IFAW précise également que les chats sont ébouillantés vivants avant d'être consommés.
Des chiens massacrés pour leur viande
Les enquêteurs de One Voice ont infiltré le réseau des producteurs de viande de chien en Chine.
Ils ont filmé des scènes particulièrement violentes.
Les chiens ne sont pas seulement mangés, ils sont maltraités et mis à mort avec une cruauté invraisemblable.
Entassés dans des cages, sans eau ni nourriture, ils sont parfois nourris avec la chair de leurs semblables pour renforcer le goût de leur viande.
Parmi eux se trouvent des chiens abandonnés et d'autres venant d'élevages spécialisés.
Et ce n'est pas tout comme le souligne IFAW :
"Les tigres, dont on arrache les dents et les griffes, sont enchaînés à même le sol afin de faciliter les photographies aux côtés des touristes.
Les renards sont dépecés vivants pour leur fourrure.
Les ours ont le corps mutilé afin d'en extraire la bile..."
En savoir plus
Références :
Bientôt une loi de protection animale en Chine - One Voice
La Chine rédige sa première loi de protection animale - IFAW
Liens :
Forum de discussions sur la protection des animaux
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29/02/2008 Enquête sur le commerce de la viande de chien en Chine
http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=2114