Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Action ! - Page 33

  • Jean-Louis Borloo face aux victimes de la chasse (ASPAS)

    http://www.isle-aux-grues.com/images/nouvelles/chasse1.JPG

    251 667 signatures d’une pétition exigeant l’interdiction de la chasse le dimanche ont été remises hier à Jean-Louis Borloo, par Pierre Athanaze (président de l’ASPAS) et Bernard Barrel (représentant des MJC et ami d’un vététiste tué par un chasseur), en présence d’Allain Bougrain Dubourg (président de la LPO). L’ASPAS attend maintenant des mesures concrètes pour un partage équitable de la nature.

    Chaque année en France, la pratique de la chasse provoque des dizaines d’accidents, dont un nombre bien trop élevé s’avère être mortel.

    C’est surtout la seule activité de loisir qui blesse ou tue chaque année des dizaines de personnes qui ne participent pas à l’activité en question !

    La majorité des accidents de chasse ont lieu le dimanche, jour où nombre de personnes se retrouvent dans la nature pour pratiquer des activités aussi diverses que la randonnée, le VTT, le Kayak, les balades à cheval, l’observation de la faune sauvage, le ramassage des champignons ou la simple promenade familiale.

    Notre pays est le seul en Europe où la chasse est pratiquée tous les jours de la semaine !

    C’est celui qui compte également le plus d’accidents de chasse !

    Pourtant, cette activité de loisir est de plus en plus déréglementée.

    En décembre 2008, la Loi « Poniatowski » supprimait le peu de référence à la sécurité liée à la chasse qui restait dans le Droit français.

    Depuis, la chasse est devenue le loisir le plus déresponsabilisé de France, bien qu’étant une activité dangereuse.

    Mercredi 10 février 2010, l’ASPAS a remis ses propositions* au ministre de l’Écologie et à Jérôme Bignon (président du groupe chasse à l’Assemblée Nationale) :

    1ère proposition : Le dimanche, jour de la semaine où la fréquentation de la nature est la plus importante, doit devenir un jour sans chasse.

    2ème proposition : Les dirigeants des sociétés et fédérations de chasse, doivent être pénalement responsables en cas d’accident, comme cela se passe pour tout responsable associatif qui organise une compétition, rallye ou course. Cette déresponsabilisation pénale est coupable du laxisme actuel et du nombre si élevé d’accidents de chasse.

    3ème proposition : Les mesures de sécurité doivent être les mêmes pour tous les départements français. Ce qui n’est pas le cas actuellement !

    Soutenue par de très nombreuses associations de loisirs de plein air et des familles de victimes, l’ASPAS souhaite que toutes ces mesures soient prises rapidement afin de rendre nos escapades campagnardes plus sûres.

    L'ASPAS et ses associations partenaires resteront très mobilisées sur ce sujet de sécurité publique.

    Nous attendons du ministre de l'Écologie de mesures rapides.

    Le week-end dernier, deux nouvelles personnes sont mortes à la chasse, une troisième a été blessée.

    Il y a urgence!

    Contact presse : Pierre Athanaze
    Président de l’ASPAS
    Tél. 06 08 18 54 55

    *Le dossier en format pdf sera envoyé aux journalistes en faisant la demande.



    Association pour la Protection des Animaux Sauvages - www.aspas-nature.org
    Membre du Bureau Européen de l’Environnement - Bruxelles
    B.P. 505 - 26401 CREST Cedex - France Tel. 04 75 25 10 00 - Fax. 04 75 76 77 58 - info@aspas-nature.org
    Association reconnue d’utilité publique par arrêté préfectoral du 11 décembre 2008 (JORF n°0067 du 20/03/09)
    Association 100% indépendante

  • Clermont-Ferrand, 19 février 2010 : conférence "Quels droits pour les animaux ?"

    AFFICHE-JPEG.JPG

  • Donnons aux baleines un vrai sanctuaire : soutenons Sea Shepherd (pétition)

    http://www.7sur7.be/static/FOTO/pe/0/9/6/large_329061.jpg

    Le 6 janvier 2010, l’Ady Gil, trimaran ultra-rapide de l’organisation de protection de la vie marine Sea Shepherd a été volontairement éperonné par un des navires de la flotte baleinière nippone qui massacre illégalement et en toute impunité depuis plus de 20 ans, des baleines en voie de disparition – en plein sanctuaire baleinier- en violation du moratoire international sur le commerce de viande de baleine et du traité de l’Antarctique.

    Sur les trois dernières années, les activistes de Sea Shepherd ont sauvé plus de 1500 baleines au sein du sanctuaire et ont causé plusieurs dizaines de millions d’euros de pertes à l’industrie baleinière.

    L’Ady Gil devait, du fait de sa vitesse exceptionnelle, encore augmenter l’efficacité des actions anti-chasse.

    Les braconniers conscients de ce fait, n’ont pas hésité à le percuter de plein fouet alors qu’il était à l’arrêt, le sectionnant en deux et manquant de peu de tuer son équipage.

    Alors que les activistes de Sea Shepherd tentaient désespérément de se maintenir en équilibre sur ce qu’il restait de leur embarcation, les baleiniers les aspergeait de jets d’eau à haute pression.

    Au mépris des lois maritimes, ils ont ensuite ignoré leurs appels de détresse et ne leur ont apporté aucune assistance.

    L’Ady Gil gît désormais au fond de l’océan et les braconniers se croient plus intouchables que jamais.

    « …Our vessel the Ady Gil sunk in a vicious and unprovoked attacked by a Japanese whaling harpoon vessel many times its size. The crew barely escaped with their lives and were rescued by our newest vessel the Bob Barker.” déclare le Capitaine Paul Watson, Président -Fondateur de Sea Shepherd.

    Alors que les gouvernements mondiaux affichent une volonté de façade de préserver les baleines et la biodiversité marine en instaurant des lois et que l’opinion publique croit les baleines protégées, les derniers grands cétacés continuent de mourir sous les coups de harpons explosifs.

    Pour donner une chance aux baleines d’échapper à des braconniers suréquipés et massivement subventionnés par leur gouvernement, chaque été austral, les activistes de Sea Shepherd risquent leur vie, seuls, en Antarctique, tentant de faire appliquer les lois internationales.

    Nous demandons par la présente au gouvernement français – à l’origine de ce sanctuaire baleinier - de fermement condamner cet éperonage volontaire et de plaider en faveur du respect du moratoire international sur le commerce de viande de baleine instauré en 1986.

    En signant cet appel pour une protection effective des baleines, vous contribuez à lui donner plus de poids. Merci pour elles.

    Lamya Essemlali
    Présidente Sea Shepherd France

    Signer la pétition / De petitie ondertekenen. Signer la pétition / De petitie ondertekenen.

    http://www.lapetition.be/en-ligne/soutenons-sea-shepherd-6038.html

  • Cirque : l'erreur de Stéphanie de Monaco (Code Animal)

    http://a21.idata.over-blog.com/2/58/60/28//elephant-de-cirque.jpg

    L'erreur de la Princesse

    La princesse Stéphanie de Monaco, avec l'European Circus Association, entreprend actuellement une propagande pour le maintien des animaux dans les cirques.

    Les affirmations avancées ne sont appuyées d'aucune démonstration et visent à présenter les détracteurs comme des « fanatiques ».

    Aussi, notre association, qui intervient tant lors de débats publics que lors de tables rondes dans les ministères tient à réaffirmer sur des bases argumentées les raisons pour lesquelles l'utilisation d'animaux sauvages est remise en question dans plusieurs pays.

    En aucun cas, les associations et fondations ne souhaitent la mort du cirque, mais préconisent une évolution du cirque traditionnel vers un cirque sans animaux.

    Nous rappelons à cet égard, que la présence d'animaux sauvages n'est pas une composante historique du cirque traditionnel, mais un apport issu des conquêtes coloniales du 19è siècle.

    http://www.animauzine.net/IMG/jpg/aff4.jpg

    Stéphanie de Monaco affirme que les animaux sont traités « avec égard, voir avec amour » et qu' « ils ne peuvent pas souffrir de vivre en cage, puisqu'ils y sont nés, certains depuis dix générations ».

    Ces affirmations sont subjectives et ne correspondent en rien à une réalité.

    En effet, chaque animal a un besoin inné d'exprimer des comportements qui lui sont propres (besoins locomoteurs, sociaux, alimentaires...).

    Ces besoins sont programmés génétiquement, aussi, une naissance en captivité ne modifie pas ces besoins, elle rend simplement inapte ces espèces captives à s'adapter à une éventuelle remise en liberté.

    Ne pouvant exprimer son répertoire comportemental, l'animal va «tourner à vide », dans un comportement de stress et/ou d'apathie.

    Franck Schrafstetter, président de Code animal déclare :

    « A l'issue de plusieurs années d'enquêtes dans une centaine de cirques français, nous pouvons affirmer que la majeure partie des animaux détenus dans les cirques présentent des déviances du comportement, de type stéréotypique, ceci corroboré par l'avis de nombreux zoologues et éthologues à travers le monde.

    Ces troubles sont la preuve d'une inadaptation de l'espèce1 à la captivité, voire d'une souffrance chronique 2 ».

    Les interdictions d'exhibitions d'animaux sauvages dans de nombreux pays reposent sur ce décalage entre les besoins de l'espèce et la vie en captivité, principalement accru par le caractère itinérant des cirques.

    ***

    Notes :

    1 BRIDE Mc, GLEN & CRAIG, J.V., « Environmental design and its evaluation for intensively housed animals

    2 WEMELSFELDER, F., "The concept of animal boredom and its relationship to stereotyped behaviour" in : Lawrence, A.B. & Rushen, J. (Éds).
    Stereotypic Animal Behaviour. Fundamentals and Applications to Welfare. CAB International, U. K.,1993.

    http://www.code-animal.com/CP/ErreurdelaPrincesse.pdf

    aff2JPG.jpg

  • Une vingtaine d'ours sauvés d'un trafic de bile au Vietnam

    http://www.reseaulibre.net/rage/ursojaula.gif

    HANOI — Une organisation de défense des animaux a affirmé lundi avoir sauvé 19 ours détenus dans des conteneurs dans une ferme du sud du Vietnam qui récupérait illégalement leur bile.

    Les animaux, transportés près de Hanoï au nord, ont été découverts dans des conteneurs de 12 mètres, dans la province de Binh Duong, près de Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon), a indiqué l'organisation Animals Asia Foundation.

    Les conteneurs étaient "divisés en sept compartiments avec un ours par compartiment", a expliqué Tuan Bendixsen, responsable pour le Vietnam de l'organisation basée à Hong Kong, dans un communiqué. "

    C'est la première fois que nous voyons des ours détenus dans de telles conditions".

    Un homme d'affaires taïwanais propriétaire des animaux les auraient placés dans ces conteneurs il y a deux mois quand les autorités vietnamiennes l'ont mis en garde contre le caractère illégal des "cellules" en béton dans lesquels il les avaient maintenus pendant plusieurs années, selon Animals Asia.

    Les départements central et provincial de la protection de la forêt auraient eux-mêmes demandé son aide à la fondation il y a quelques semaines pour fermer l'établissement, a poursuivi Animals Asia.

    Les trafiquants extraient la bile d'ours à l'aide d'aiguilles dans un procédé qui met en danger les animaux, affirment leurs défenseurs.

    La bile, extrêmement prisée, est vendue pour ses vertus anti-inflammatoires, comme traitement pour des maladies du coeur et du foie, comme aphrodisiaque.

    Elle est aussi parfois ajoutée dans les shampooings, dentifrices et certaines boissons non-alcoolisées.

    Les fermes spécialisées dans l'extraction de la bile sont interdites au Vietnam depuis plusieurs années, mais les propriétaires sont autorisés à conserver les ours qu'ils possédaient avant l'interdiction.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gN_qzQ890apV2yF5xSbpF2kyU6VQ

  • Honneur à la Sea Shepherd (Gérard Charollois/CVN)

    http://www.miwim.fr/blog/ressources/adygil1.jpg

    La SEA SHEPHERD est une organisation internationale, fondée par le capitaine Paul Watson, agissant concrètement sur toutes les mers du monde, grâce à une petite flotille de bateaux, contre les tueurs des océans, ces chasseurs de cétacés du Japon.

    Le navire de la SEA SHEPHERD vient d'être coulé par un baleinier nippon dans les mers australes et les écologistes ont pu être secourus.

    L'action courageuse et souvent efficace de la SEA SHEPHERD permet d'éclairer l'ombre dans laquelle se cache toutes les activités de chasse sur mer ou sur terre, car c'est une constante les tueurs ont besoin de silence et de mensonges pour parer leurs crimes contre des êtres sensibles.

    Des Japonais tentent de corrompre des délégations de divers pays pour qu'elles votent  lors des réunions de la Commission Internationale baleinière en faveur de la reprise des  destructions de cétacés.

    Ils ont échoué jusqu'à ce jour mais perdurent dans  leurs coupables "traditions", au nom "de la  chasse scientifique" !

    La CVN soutient la SEA SHEPHERD dans son combat contre les ennemis des baleines, comme  elle soutient tous ceux qui par le monde oeuvrent contre l'instinct de mort qui se manifeste là-bas, pour "chasser scientifiquement la baleine" et ici pour "réguler", "combattre l'échinococcose" et autres impostures, paravents du sang et de la souffrance des animaux.

    Gérard Charollois pour la CVN

  • 11 janvier 2010 à Paris : café-débat "Hommes / Animaux"

    http://collection.aucklandartgallery.govt.nz/collection/images/display/1971-1980/1979_42_2.jpg


    Faon des Bois Le lundi 11 janvier à 20h, Les Verts et Europe Ecologie Paris XIIe vous invitent à un café-débat sur le thème :

    « HOMMES / ANIMAUX »

    Devoirs des uns, Droits des autres ?
    La condition animale en question


    Avec :

    Florence BURGAT
    Philosophe, Directeur de recherche
    (INRA-Unviversité Paris I)

    Jean-Baptiste JEANGENE VILMER
    Juriste, Philosophe

    Fabrice NICOLINO
    Journaliste, Ecrivain

    Au Bistrot Saint Antoine
    58, rue du Faubourg Saint Antoine
    Paris XIIe

    Contact & Renseignements :

    contact@paris12.lesverts.fr


    ***

    LES ECO BISTROTS

    C’est quoi ? Un Eco Bistrot, c’est un café-débat. Un thème, un ou deux invités.
    C’est quand ? Le premier ou le deuxième lundi du mois, de 20h à 22h.
    C’est où ? Au Bistrot Saint-Antoine, 58 rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 12e. M° Ledru-Rollin ou Bastille. Bus 76 et 86 arrêt La Boule Blanche. Station Vélib’ 3 rue de Charonne.
    Comment ça marche ? Ouvert à tous. On prend une conso puis on s’installe dans la salle à l’étage. Possibilité de restauration.

    http://arnelae.forumactif.com/les-rendez-vous-verts-f98/eco-bistrot-paris-le-11-01-2010-t14323.htm

  • 16 janvier 2010 à Paris : un beau concert au profit de L214 avec la grande pianiste Michèle Scharapan

    download.jpg


    Faon des Bois VENEZ NOMBREUX !!!

  • "De la morale du Vivant au Droit de l’Animal" (Jean-Michel Vernochet)

    http://www.terrefuture.fr/wp-content/uploads/2010/01/63508793guil020filtr-c3-a9-jpg.jpg

    Première partie

    En ce début de siècle, la condition animale reste en France un sujet de préoccupation mineur tant au plan sociétal que sur celui de la morale.

    Pourtant, nul n’ignore plus maintenant que l’animal, et en premier lieu les mammifères, dispose comme tous les vertébrés d’un cerveau et d’un système nerveux complexes.

    Qu’il a, à l’instar de l’homme, la capacité de souffrir, d’avoir du plaisir, des émotions, bref, qu’il a des intérêts propres.

    Que l’instinct (les comportements innés) est malléable et n’est pas cet étroit carcan comportemental que se plaisaient à décrire les biologues d’antan.

    À ce titre et à bien d’autres encore, l’animal a des « droits », c’est-à-dire qu’il doit bénéficier d’une protection contre l’arbitraire, la vilenie et les cruautés dont ne se privent pas les méchantes gens privées de discernement et de cette loi naturelle qui habite tout être doué de cœur et de raison.

    Ajoutons qu’en des temps dominés par le fétichisme du rendement économique et financier, en une époque essentiellement régie par un matérialisme aveugle et triomphant, il est essentiel d’œuvrer et de militer pour que l’animal en général, du plus grand au plus petit, ne soit plus considéré comme une vile matière première destinée uniquement à satisfaire les besoins des hommes et, de ce point de vue, consommable et destructible suivant les seuls caprices du Marché !

    Bien sûr les mentalités évoluent, trop lentement cependant.

    L’intolérance à l’égard de la souffrance animale est toujours considérée comme une sensiblerie déplacée quelque peu infantile et par là inopportune et ridicule ; un « sentimentalisme » moqué voire méprisé !

    Il est vrai que nous vivons à un âge où la jouissance immédiate s’est substituée à l’accomplissement de l’être, autrement dit à l’effort existentiel de perfectionnement des âmes.

    Il est vrai aussi que la reconnaissance des « droits des animaux » est une réforme difficile car elle touche à des conceptions et à des perceptions héritières du rationalisme de Descartes et du scientisme philosophique du matérialisme des Lumières.

    Inutile de dire que considérer l’animal comme autre chose qu’une « ressource » ne peut que contrarier des intérêts puissants, eux-mêmes greffés sur des habitudes culturelles admissibles du temps de l’économie de subsistance mais devenues parfaitement inacceptables au temps de l’exploitation industrielle de la nature.

    http://www.terrefuture.fr/wp-content/uploads/2010/01/baleine1@WSPA-markvotier.jpg

    Ainsi le Japon moderne ne parvient-il pas (parce qu’il ne le veut pas malgré la grande influence du Bouddhisme dans l’Archipel nippon) à renoncer à la consommation de viande de baleine présente même dans les soupes populaires, distribuées aux sans-logis dans les parcs de Tokyo.

    Interrogés, les diplomates japonais rétorquent que l’exploitation de la baleine est licite (en fait les tueries de baleines se font pour les Japonais sous couvert de recherches scientifiques qui ont ici bon dos !) et que la « ressource » n’est pas en danger.

    Remarquons que ce qui est réputé « licite » ne coïncide pas obligatoirement avec ce qui est « moral », et que le vivant n’est pas en soi une « ressource » ordinaire et que nous ne sommes plus au temps des sociétés de chasseurs-cueilleurs.

    Qu’il s’agirait par conséquent de rompre avec des pratiques alimentaires qui n’ont plus de justifications aujourd’hui sauf en tant que reliquat marginal. [1]

    http://www.terrefuture.fr/wp-content/uploads/2010/01/2348043677_1-300x225.jpg

    De la même façon, alors que les manteaux de fourrure ont perdu de leur attrait à la suite de campagnes de dénonciation, l’Union européenne n’en continue pas moins à autoriser l’importation massive de Chine des fourrures de chiens écorchés vifs et de chats ébouillantés vivants [2] qui orneront les capuches des parkas ou serviront à fourrer les bottes italiennes de sport d’hiver…

    Cela malgré une intention affichée de restreindre ou de faire cesser ce commerce honteux, il suffit de regarder autour de soi pour constater avec chagrin que les accessoires de fourrure sont plus nombreux que jamais.

    Commerce qui perdure grâce à l’ ignorance du public, ignorance entretenue par les silences de la grande presse qui par ailleurs se lamente de ses pertes de crédibilité et de lectorat.

    Pourtant, tous les espoirs sont permis, car l’histoire a montré que des considérations d’ordre moral ont existé de tout temps, depuis la plus haute Antiquité païenne, même si elles ne sont jamais parvenues à s’imposer avec suffisamment de force (voir dans la deuxième partie de cet article, la note sur la lutte de l’Église catholique, en Espagne et à Rome, au XVIe siècle contre la pratique inhumaine des corridas)… et que la loi d’airain du profit a contrebattues depuis deux siècles, les faisant passer au second plan malgré le dévouement et la constance de nombreuses sociétés de défense et de protection du monde animal.

    Aujourd’hui, l’exigence morale et civilisationnelle de reconnaître des droits fondamentaux à l’animal est une notion qui tend à s’imposer de plus en plus largement, à contre-courant des puissants intérêts financiers que cette idée contrarie.

    Pensons aux normes déjà imposées dans le monde occidental, mais encore trop peu appliquées, quant au « confort » des animaux destinés à la consommation humaine.

    L’idée est là et elle progresse parce qu’elle s’impose d’elle-même, parce que les hommes, malgré la dureté des temps, n’ont pas totalement renoncé à être autre chose que de purs consommateurs, cet homo æconomicus qui est au monde de l’ultralibéralisme ce qu’était l’homme nouveau des régimes collectivistes.

    Un tel changement des mentalités ne pourra et ne devra au final que se traduire par d’impératives et nécessaires réformes législatives.

    Retour sur l’histoire…

    Le Code civil français de 1804 ne considérait l’animal que comme un bien meuble relevant d’un patrimoine et par conséquent d’un propriétaire.

    Or, si le code pénal de 1810 sanctionnait dans certains cas la destruction des animaux, cela n’était qu’en considération du dommage éventuellement subi et en réparation à l’atteinte portée au bien possédé.

    Aujourd’hui encore l’on parle de campagnes de destruction de « nuisibles », les rats par exemple et les pigeons des villes [...], mais aussi des animaux sauvages considérés comme étant en surnombre parce que les chasseurs les voient comme des concurrents et recourent à l’argument massu : « ils font des dégâts », qui résume et justifie tout, surtout le pire comme dans le cas des renards, des hérons mangeurs de truitelles et des chats sauvages, protégés en principe, mais exterminés, en particulier dans les grands massifs forestiers du Jura, de la Côte d’Or ou de la Haute Marne, ou encore des malheureux blaireaux, gazés, lacérés, étripés…

    Depuis l’aube de l’âge industriel, l’homme, qui s’éloigne chaque jour davantage de sa proximité ancestrale d’avec le monde naturel, mène une guerre intensive contre le monde animal.

    Animaux passés du statut d’Ilotes chassables et corvéables à merci sous l’ancien régime [un jour au moins par an les jeunes Spartiates, lâchés dans la nature, lançaient des équipées sauvages contre leurs « vilains »], au statut de « ressources naturelles » - autrement dit, de marchandises – exploitables jusqu’à ce que mort de l’espèce s’ensuive, c’est-à-dire jusqu’à l’extinction.

     

    http://www.terrefuture.fr/wp-content/uploads/2010/01/3477150226_4d762b148d-247x300.jpg

    Et les choses n’ont fait qu’empirer au long des XIXe et XXe siècles… de l’ivoire des morses ou des éléphants, à l’huile des cachalots et l’ambre gris des baleines, les peaux de tout ce qui portait fourrure ou les parures de la gent volatile destinées aux chapeaux des dames…

    Et, en ce dernier cas, ce ne fut pas un phénomène marginal, puisque, pour cette raison, l’aigrette blanche, oiseau autrefois totem, manqua d’être éradiquée du Nouveau Monde.

    De ce point de vue, l’article 524 établissait concrètement (et tout à fait délibérément) une confusion des animaux et des choses en tant que biens mobiliers en englobant dans le terme d’« objets » à la fois les animaux domestiques et les instruments aratoires utiles à la culture.

    Et dans le cas où l’animal était indispensable au fonctionnement de l’exploitation agricole, comme les animaux de trait, celui-ci ressortait du patrimoine immobilier par destination.

    En 1850, l’action de Victor Hugo[3] aboutit à ce que l’Assemblée Nationale adopte la première loi française consacrée à la protection animale, la Loi du comte Grammont qui était toujours en vigueur un siècle après et souvent invoquée par les tenants de la cause animale et la presse.

    Cette loi sanctionne les brutalités et mauvais traitements envers les animaux domestiques mais dispose, pour que ces actes soient répréhensibles, qu’ils aient été commis en public.

    Il s’agissait ainsi davantage d’une loi « humaniste » qu’« animalière » en ce sens qu’elle ne visait qu’à sauvegarder l’ordre public face à cet objet de réprobation et de colère que pouvait constituer le spectacle d’animaux maltraités.

    Spectacle courant dans nos villes où les chevaux, épuisés à la tâche, étaient fréquemment rudoyés par les commis et les goujats.

    La mentalité juridique ne connaîtra d’évolution notable qu’en 1959 avec le décret qui fait disparaître l’exigence de maltraitance publique prévue dans la loi Grammont et envisage la remise de l’animal maltraité à une œuvre.

    La loi de novembre 1963 va, elle, créer le délit d’acte de cruauté, repris de l’ancien article 453 du code pénal.

    On verra ensuite apparaître dans une loi de juillet 1976 l’allusion – tardive, mais mieux vaut tard que jamais -  à la qualité d’« être sensible », étendue aux espèces sauvages maintenues en captivité… ce qui exclut du bénéfice de la loi les animaux sauvages en liberté qui peuvent de cette façon continuer d’être joyeusement massacrés : pensons aux pratiques toujours d’actualité de la destruction des nuisibles et autres « puants » selon des méthodes particulièrement répugnantes.[4]

    http://www.terrefuture.fr/wp-content/uploads/2010/01/descarte.jpg

    À partir de cette époque, les tribunaux correctionnels auront la faculté de remettre en cause fermement la notion d’animal-objet issue de la pensée cartésienne [5] et plus généralement de modifier l’orientation juridique française à l’égard du monde animal, celle-ci contrastant fortement avec les mœurs britanniques et germaniques en la matière.

    En effet à Londres, la première association de protection de l’animal remonte à 1821 (Society for the Prevention of Cruelty). Notons toutefois que sous Napoléon III, en 1860, la SPA (Société protectrice des Animaux) fut reconnue d’utilité publique.[6]

    De cette façon, le tribunal correctionnel de Strasbourg dans un jugement du 19 mai 1982, a pu déclarer en s’appuyant sur a loi du 10 juillet 1976 qu’: « un animal dont la sensibilité a été légalement reconnue par la loi […] ne peut être assimilé à une chose ».

    Jugement qui cependant, en principe, conduirait à exclure l’hypothèse du vol en remettant en cause la notion de propriété d’un animal parce qu’alors existerait une contradiction [juridique] entre protection de la sensibilité animale et droit de propriété.

    Étant protégé pour lui-même, l’animal est de fait et par voie de conséquence protégé le cas échéant contre son propriétaire.

    De ce point de vue, il n’existe pas encore de disposition contraignante applicable aux  détenteurs d’animaux domestiques quant à une obligation légale d’assurer le bien-être dicté par les impératifs biologiques inhérents à son espèce.

    Une nouvelle étape est franchie dans le nouveau Code pénal de 1992, lequel ne fait plus figurer les infractions commises au détriment des animaux dans le même chapitre que celui réservé aux infractions contre les biens, marquant une nette distinction entre les êtres vivants  fussent-ils propriété privée et les biens proprement matériels.

    En outre, le maître de l’animal ne possède pas l’abusus à son égard [le caractère « consommable » d’un bien issu du droit romain  pour lequel le propriétaire pouvait librement disposer de ses biens, usus et abusus] mais doit se comporter envers lui selon des normes éthiques encadrées par la loi pénale.

    Pourtant, malgré ces progrès sensibles, le statut de l’animal n’est pas, paradoxalement, aujourd’hui encore, fondamentalement détaché du chapitre des biens meubles et n’est finalement défini que par le critère de « mobilité ».

    Paradoxe que, pour l’animal, la qualité d’« être sensible » n’apparaisse toujours que dans le Code rural [7].

     

    http://www.terrefuture.fr/wp-content/uploads/2010/01/monkey1.jpg

    Un fait lié au militantisme des « œuvres d’assistance aux bêtes d’abattoirs » trop souvent victimes de traitements  ignobles hier comme aujourd’hui encore; ce à quoi s’ajoute la longue lutte antivivisection et pour la protection des animaux d’expérimentation. [8]

    En clair, en droit français, l’animal ne possède donc pas de personnalité juridique, qui seule lui conférerait la capacité de jouissance de « droits » [droit à ne pas être massacrés, torturés, martyrisés, gavés à outrance, incarcérés hors-sol, etc.] au même titre que les humains, personnes physiques, ou que les groupements organisés d’individus, personnes morales.

    La question de savoir si l’animal est ou non un sujet de droit n’est pas donc pas tranchée !

    Sans doute faut-il à ce propos créer une nouvelle catégorie juridique désignant la personnalité animale et les droits qui lui sont attachés.

    À commencer par le droit de n’être pas la victime perpétuelle de l’ignominie d’individus sans foi ni loi, indifférents à la détresse et à la souffrance aussi bien des animaux soumis à leur arbitraire qu’à celles de leurs semblables… une catégorie d’individus transnationale et transculturelle hélas fort nombreuse !

    Pour ce faire, il faut donc impérativement finir par accorder aux animaux un statut juridique spécifique… mais encore faudrait-il sortir de l’épistémè cartésienne et rompre avec l’héritage du droit romain [usus et abusus, res nullius] pour sortir d’une conception dominée par la seule valeur économique - et marchande - de l’animal, et pas seulement de nos animaux domestiques ou des animaux « supérieurs ».

    Traiter les poissons pris dans les chaluts, comme un vulgaire chargement de houille a quelque chose de choquant, comme d’ailleurs toute activité industrielle rapportée au vivant.

    Par extension, il suffirait d’un pas de plus pour légiférer sur un statut juridique, non plus de l’animal uniquement, mais  étendu à l’ensemble du vivant, ce qui est déjà le cas dans la protection d’écosystèmes particuliers et de réserves naturelles.

    Pour conclure provisoirement notre propos…

    Il est maintenant grand temps, en considération des ravages que cause à la nature sa surexploitation industrielle, d’élaborer une véritable « morale du vivant » et  à partir de là, un droit de la vie et à la vie pour les toutes les créatures, grandes et petites, qui constituent le système holistique du vivant.

    Cette démarche ne doit évidemment pas se voir réduire à une manifestation de sensiblerie déplacée ou de sentimentalisme, elle s’impose tout au contraire d’un point de vue strictement praxéologique dans la mesure où l’on sait désormais que les formes de vie apparemment les plus humbles peuvent être aussi la clef de voûte sine qua non de l’architecture biologique.

    Une telle conception des relations de l’homme, des sociétés humaines et de la Nature va évidemment à rebours de la vision trivialement utilitariste et instrumentale selon laquelle la nature est strictement conçue et perçue comme  « ressource » exploitable.

    Il s’agit d’opérer un renversement de l’idéologie ultralibérale - notamment dans sa variante libertarienne [9] - qui fait  marchandise et commerce de Tout ; ce que nous voyons particulièrement avec la montée en puissance du brevetage du vivant et l’appropriation de molécules naturelles (d’origines animales ou végétales) ou de modèles bioniques, lesquels, par définition, appartiennent a priori au patrimoine universel de l’Humanité.

    http://www.terrefuture.fr/wp-content/uploads/2010/01/hommani-150x150.jpg

    Pour ce faire, notons que l’humanité savante et pensante, nos élites et nos oligarchies dirigeantes devront consentir à une nouvelle révolution copernicienne [10] au terme de laquelle l’homme perdrait sa place au centre du monde et rejoindrait une place plus modeste et plus excentrée, certes mais plus conforme à la réalité des choses et du cosmos, dans la galaxie du vivant.

    Un tel retour au réel devrait lui permettre à la fois de mieux gérer son propre destin et la nature dont il est partie prenante (infiniment plus qu’un simple environnement), et de progresser vers une harmonie (intérieure tout aussi bien) ou si l’on veut, un équilibre, sans doute nécessaires à la pérennité de l’espèce humaine elle-même, en tout cas essentiels à la reconstruction de la Civilisation dévastée par tous les excès (criminels) du monothéisme du Marché.

    ***

    Notes

    1- http://www.green-is-beautiful.com.fr/la-chasse-baleiniere-de-la-consommation.html

    2- http://www.fourrure-asie.info/fur_china.pdf

    3 - Victor Hugo accepta la présidence de la ligue Antivivisection en 1883 en déclarant dans son discours inaugural : « La vivisection est un crime ! »

    4- http://www.antichasse.com/cruelle_deterrage.htm

    5- René Descartes est en effet l’un des précurseurs de l’idéologie matérialiste de l’animal-machine réputé (comme pour le « philosophe » Malebranche - dont le chien avait des “poulies mal graissées” lorsque son maître le battait) ne pas ressentir la douleur; courant de pensée vivace qui débouchera et justifiera ultérieurement la vivisection.

    6- http://www.spa.asso.fr/83-un-peu-d-histoire.htm

    7- La loi du 19 novembre 1963 créé le délit d’actes de cruauté envers les animaux et son décret d’application du 9 février 1968 souligne la nécessité de n’entreprendre que des expériences utiles, et de n’utiliser qu’un nombre d’animaux restreints.

    En France, jusqu’à la loi 76-629 du 10 juillet 1976, la faune et la flore étaient considérées comme res nullius, c’est-à-dire, comme n’appartenant à personne.

    Depuis, elles sont devenues patrimoine national et donc de facto protégées.

    En ce qui concerne l’animal, le droit pénal français a évolué d’une conception “animal-bien mobilier” à celle d’animal-être sensible.

    Cependant quelques espèces animales, les espèces “gibiers” ou “nuisibles” peuvent être capturées ou détruites selon des règles précises.

    Le patrimoine naturel national désigne l’ensemble des ressources non produites par l’homme et situées sur le territoire d’un État particulier. http://www.cons-dev.org/elearning/ethic/EA9.html

    8- Au niveau de l’expérimentation animale, des règles ont été établies : USA - Code of Federal Regulations, 1976 ; GB - Universities Federation for Animal Welfare, 1978 ; France - L’Animal de laboratoire au service de l’homme, Congrès international, 1978 ; France - Principes d’éthique de l’expérimentation animale, 1979 ; Canada - Canadian Council on Animal Care, 1980-1984 ; Europe - Commission des Communautés Européennes, 1983 ; France - Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) dans le domaine de la toxicologie expérimentale, Instruction du 31 mai 1983 et Arrêté du 20 janvier 1986 ; Europe - Convention sur la protection des animaux vertébrés utilisés à des fins expérimentales, 18 mars 1986 et directive 86/609/CEE du 24 novembre 1986 ; France - décret 1987, relatif aux expériences pratiquées sur les animaux suivi de l’institution d’une Commission nationale de l’expérimentation animale ; Europe - Directive 88/320/CEE du 7 juin 1988 concernant l’inspection et la vérification des Bonnes Pratiques de Laboratoire. http://www.cons-dev.org/elearning/ethic/EA9.html

    9- http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme

    10- http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_copernicienne

    Jean-Michel Vernochet

    http://www.terrefuture.fr/de-la-morale-du-vivant-au-droit-de-l%E2%80%99animal-1190

  • Lucien Blanc vole au secours des pigeons (La Dépêche)

    http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2010/01/04/201001041060_w350.jpg

    Polémique. Non à l'élimination, oui à une méthode de contraception.

    Tel le chevalier blanc, le président de la Société de défense des animaux (SDA), se lance dans une opération sauvetage qu'il estime juste.

    Lucien Blanc l'évoque dans un communiqué adressé à notre rédaction :

    « La présence de pigeons implique forcément des déjections acides et corrosives pour certaines pierres.

    L'aveuglement de ceux pour qui l'animal n'est rien est tel, qu'ils ne se rendent même pas compte que la vie de leur ville est embellie par leur présence.

    Les protestations de ces derniers, dont fait partie Mme Boyer (conseillère municipale) masquent une manœuvre électorale.

    L'élu responsable des animaux a choisi la destruction pure et simple, par facilité.

    Mais la nature aidant, ces moyens se sont toujours révélés inefficaces.

    [...] Monsieur le maire vous, qui avez l'habitude de vous référer à la mairie de Paris, vous vous devez d'éviter le massacre des pigeons.

    La ville de Paris a choisi de les nourrir avec des graines stérilisantes.

    Il est possible ainsi de stabiliser leur population évidemment avec le concours des Cadurciens.

    Cette méthode requiert une discipline générale dans la ville, pour rassembler les pigeons dans des lieux déterminés afin de les stériliser.

    Le coût financier serait beaucoup moins onéreux que celui d'une entreprise chargée de l'extermination et ce serait tout à votre honneur !

    La destruction pure et simple n'est pas une solution digne d'une municipalité qui se respecte », conclut Lucien Blanc prêt à défendre bec et ongles les pigeons de la ville.

    http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/04/748058-Lucien-Blanc-vole-au-secours-des-pigeons.html