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Evénement - Page 15

  • "Lettre à l'éléphant" de Romain Gary (Le Figaro Littéraire, mars 1968)

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    Pour le 30e anniversaire de la mort de l'écrivain, qui s'est suicidé à Paris le 2 décembre 1980, Michèle Scharapan a eu la bonne idée de publier sur son blog sa célèbre "Lettre à l'éléphant".

    Romain Gary était un visionnaire, un homme qui dans ses livres parlait déjà des droits des animaux à une époque où cette question était encore en France largement taboue, voire impensable.

    Rappelons qu'il obtint en 1956 le Goncourt pour Les Racines du ciel, premier roman "écologique" (dans le noble sens du mot) s'il en est, où l'on voit le héros Morel se battre au Tchad pour sauver les éléphants.

    http://florianelia.over-blog.com/article-lettre-a-l-elephant-de-romain-gary-62407227.html

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    Monsieur et cher éléphant,
     
    Vous vous demanderez sans doute en lisant cette lettre ce qui a pu inciter à l’écrire un spécimen zoologique si profondément soucieux de l’avenir de sa propre espèce.

    L’instinct de conservation, tel est, bien sûr ce motif.

    Depuis fort longtemps déjà, j’ai le sentiment que nos destins sont liés.

    En ces jours périlleux "d’équilibre par la terreur", de massacres et de calculs savants sur le nombre d’humains qui survivront à un holocauste nucléaire, il n’est que trop naturel que mes pensées se tournent vers vous.

    À mes yeux, monsieur et cher éléphant, vous représentez à la perfection tout ce qui est aujourd’hui menacé d’extinction au nom du progrès, de l’efficacité, du matérialisme intégral, d’une idéologie ou même de la raison car un certain usage abstrait et inhumain de la raison et de la logique se fait de plus en plus le complice de notre folie meurtrière.

    Il semble évident aujourd’hui que nous nous sommes comportés tout simplement envers d’autres espèces, et la vôtre en particulier, comme nous sommes sur le point de le faire envers nous-mêmes.
     
    C’est dans une chambre d’enfant, il y a près d’un demi-siècle, que nous nous sommes rencontrés pour la première fois.

    Nous avons pendant des années partagé le même lit et je ne m’endormais jamais sans embrasser votre trompe, sans ensuite vous serrer fort dans mes bras jusqu’au jour où ma mère vous emporta en disant, non sans un certain manque de logique, que j’étais désormais un trop grand garçon pour jouer avec un éléphant.

    Il se trouvera sans doute des psychologues pour prétendre que ma "fixation" sur les éléphants remonte à cette pénible séparation, et que mon désir de partager votre compagnie est en fait une forme de nostalgie à l’égard de mon enfance et de mon innocence perdues.

    Et il est bien vrai que vous représentez à mes yeux un symbole de pureté et un rêve naïf, celui d’un monde où l’homme et la bête vivraient pacifiquement ensemble.
     
    Des années plus tard, quelque part au Soudan, nous nous sommes de nouveau rencontrés.

    Je revenais d’une mission de bombardement au-dessus de l’Ethiopie et fis atterrir mon avion en piteux état au sud de Khartoum, sur la rive occidentale du Nil.

    J’ai marché pendant trois jours avant de trouver de l’eau et de boire, ce que j’ai payé ensuite par une typhoïde qui a failli me coûter la vie.

    Vous m’êtes apparu au travers de quelques maigres caroubiers et je me suis d’abord cru victime d’une hallucination.

    Car vous étiez rouge, d’un rouge sombre, de la trompe à la queue, et la vue d’un éléphant rouge en train de ronronner assis sur son postérieur, me fit dresser les cheveux sur la tête.

    Hé oui ! vous ronronniez, j’ai appris depuis lors que ce grondement profond est chez vous un signe de satisfaction, ce qui me laisse supposer que l’écorce de l’arbre que vous mangiez était particulièrement délicieuse.
     
    Il me fallut quelque temps pour comprendre que si vous étiez rouge, c’est parce que vous vous étiez vautré dans la boue, ce qui voulait dire qu’il y avait de l’eau à proximité.

    J’avançai doucement et à ce moment vous vous êtes aperçu de ma présence.

    Vous avez redressé vos oreilles et votre tête parut alors tripler de volume, tandis que votre corps, semblable à une montagne disparaissait derrière cette voilure soudain hissée.

    Entre vous et moi, la distance n’excédait pas vingt mètres, et non seulement je pus voir vos yeux, mais je fus très sensible à votre regard qui m’atteignit si je puis dire, comme un direct à l’estomac.

    Il était trop tard pour songer à fuir.

    Et puis, dans l’état d’épuisement où je me trouvais, la fièvre et la soif l’emportèrent sur ma peur.

    Je renonçai à la lutte.

    Cela m’est arrivé à plusieurs reprises pendant la guerre : je fermais tes yeux, attendant la mort, ce qui m’a valu chaque fois une décoration et une réputation de courage.
     
    Quand j’ouvris de nouveau les yeux, vous dormiez.

    J’imagine que vous ne m’aviez pas vu ou pire vous m’aviez accordé un simple coup d’oeil avant d’être gagné par le sommeil.

    Quoi qu’il en soit, vous étiez là ; la trompe molle, les oreilles affaissées, les paupières abaissées et, je m’en souviens, mes yeux s’emplirent de larmes.

    Je fus saisi du désir presque irrésistible de m’approcher de vous, de presser votre trompe contre moi, de me serrer contre le cuir de votre peau et puis là, bien à l’abri, de m’endormir paisiblement.

    Une impression des plus étranges m’envahit.

    C’était ma mère, je le savais, qui vous avait envoyé.

    Elle s’était enfin laissée fléchir et vous m’étiez restitué.
     
    Je fis un pas dans votre direction, puis un autre...

    Pour un homme aussi profondément épuisé que j’étais en ce moment-là, il se dégageait de votre masse énorme, pareille à un roc, quelque chose d’étrangement rassurant.

    J’étais convaincu que si je parvenais à vous toucher, à vous caresser, à m’appuyer contre vous, vous alliez me communiquer un peu de votre force vitale.

    C’était l’une de ces heures où un homme a besoin de tant d’énergie, de tant de force qu’il lui arrive même de faire appel à Dieu.

    Je n’ai jamais été capable de lever mon regard aussi haut, je me suis toujours arrêté aux éléphants.
     
    J’étais tout près de vous quand je fis un faux pas et tombai.

    C’est alors que la terre trembla sous moi et le boucan le plus effroyable que produiraient mille ânes en train de braire à l’unisson réduisit mon coeur à l’état de sauterelle captive.

    En fait, je hurlais, moi aussi et dans mes rugissements il y avait toute la force terrible d’un bébé de deux mois.

    Aussitôt après, je dus battre sans cesser de glapir de terreur, tous les records des lapins de course.

    Il semblait bel et bien qu’une partie de votre puissance se fût infusée en moi, car jamais homme à demi-mort n’est revenu plus rapidement à la vie pour détaler aussi vite.

    En fait, nous fuyions tous les deux mais en sens contraires.
     
    Nous nous éloignions l’un de l’autre, vous en barrissant, moi en glapissant, et comme j’avais besoin de toute mon énergie, il n’était pas question pour moi de chercher à contrôler tous mes muscles. mais passons là-dessus, si vous le voulez bien.

    Et puis, quoi, un acte de bravoure a parfois de ces petites répercussions physiologiques.

    Après tout, n’avais-je pas fait peur à un éléphant ?
     
    Nous ne nous sommes plus jamais rencontrés et pourtant dans notre existence frustrée, limitée, contrôlée, répertoriée, comprimée, l’écho de votre marche irrésistible, foudroyante, à travers les vastes espaces de l’Afrique, ne cesse de me parvenir et il éveille en moi un besoin confus.

    Il résonne triomphalement comme la fin de la soumission et de la servitude, comme un écho de cette liberté infinie qui hante notre âme depuis qu’elle fut opprimée pour la première fois.
     
    J’espère que vous n’y verrez pas un manque de respect si je vous avoue que votre taille, votre force et votre ardente aspiration à une existence sans entrave vous rendent évidemment tout à fait anachronique.

    Aussi vous considère-t-on comme incompatible avec l’époque actuelle.

    Mais à tous ceux parmi nous qu’éc¦urent nos villes polluées et nos pensées plus polluées encore, votre colossale présence, votre survie, contre vents et marées, agissent comme un message rassurant.

    Tout n’est pas encore perdu, le dernier espoir de liberté ne s’est pas encore complètement évanoui de cette terre, et qui sait ?

    Si nous cessons de détruire les éléphants et les empêchons de disparaître, peut-être réussirons-nous également à protéger notre propre espèce contre nos entreprises d’extermination.
     
    Si l’homme se montre capable de respect envers la vie sous la forme la plus formidable et la plus encombrante - allons, allons, ne secouez pas vos oreilles et ne levez pas votre trompe avec colère, je n’avais pas l’intention de vous froisser - alors demeure une chance pour que la Chine ne soit pas l’annonce de l’avenir qui nous attend, mais pour que l’individu, cet autre monstre préhistorique encombrant et maladroit, parvienne d’une manière ou d’une autre à survivre.
     
    Il y a des années, j’ai rencontré un Français qui s’était consacré, corps et âme, à la sauvegarde de l’éléphant d’Afrique.

    Quelque part, sur la mer verdoyante, houleuse, de ce qui portait alors le nom de territoire du Tchad, sous les étoiles qui semblent toujours briller avec plus d’éclat lorsque la voix d’un homme parvient à s’élever plus haut que sa solitude, il me dit :

    "Les chiens, ce n’est plus suffisant. Les gens ne se sont jamais sentis plus perdus, plus solitaires qu’aujourd’hui, il leur faut de la compagnie, une amitié plus puissante, plus sûre que toutes celles que nous avons connues.
     
    Quelque chose qui puisse réellement tenir le coup. Les chiens, ce n’est plus assez. Ce qu’il nous faut, ce sont les éléphants".

    Et qui sait ?

    Il nous faudra peut-être chercher un compagnonnage infiniment plus important, plus puissant encore...
     
    Je devine presque une lueur ironique dans vos yeux à la lecture de ma lettre.

    Et sans doute dressez-vous les oreilles par méfiance profonde envers toute rumeur qui vient de l’homme.

    Vous a-t-on jamais dit que votre oreille a presque exactement la forme du continent africain ?

    Votre masse grise semblable à un roc possède jusqu’à la couleur et l’aspect de la terre, notre mère.

    Vos cils ont quelque chose d’inconnu qui fait presque penser à ceux d’une fillette, tandis que votre postérieur ressemble à celui d’un chiot monstrueux.
     
    Au cours de milliers d’années, on vous a chassé pour votre viande et. votre ivoire, mais c’est l’homme civilisé qui a eu l’idée de vous tuer pour son plaisir et faire de vous un trophée.

    Tout ce qu’il y a en nous d’effroi, de frustration, de faiblesse et d’incertitude semble trouver quelque réconfort névrotique à tuer la plus puissante de toutes les créatures terrestres.

    Cet acte gratuit nous procure ce genre d’assurance "virile" qui jette une lumière étrange sur la nature de notre virilité.

    Il y a des gens qui, bien sûr, affirment que vous ne servez à rien, que vous ruinez les récoltes dans un pays où sévit la famine, que l’humanité a déjà assez de problèmes de survie dont elle doit s’occuper sans aller encore se charger de celui des éléphants.

    En fait, ils soutiennent que vous êtes un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre.
     
    C’est exactement le genre d’ arguments qu’utilisent les régimes totalitaires, de Staline à Mao, en passant par Hitler, pour démontrer qu’une société vraiment rationnelle ne peut se permettre le luxe de la liberté individuelle.
     
     
    Les droits de l’homme sont, eux aussi, des espèces d’éléphants.

    Le droit d’être d’un avis contraire, de penser librement, le droit de résister au pouvoir et de le contester, ce sont là des valeurs qu’on peut très facilement juguler et réprimer au nom du rendement, de l’efficacité, des "intérêts supérieurs" et du rationalisme intégral.

    Dans un camp de concentration en Allemagne, au cours de la dernière guerre mondiale, vous avez joués, monsieur et cher éléphant, un rôle de sauveteur.
     
    Bouclés derrière les barbelés, mes amis pensaient aux troupeaux d’éléphants qui parcouraient avec un bruit de tonnerre les plaines sans fin de l’Afrique et l’image de cette liberté vivante et irrésistible aida ces concentrationnaires à survivre.

    Si le monde ne peut plus s’offrir le luxe de cette beauté naturelle, c’est qu’il ne tardera pas à succomber à sa propre laideur et qu’elle le détruira.

    Pour moi, je sens profondément que le sort de l’homme, et sa dignité, sont en jeu chaque fois que nos splendeurs naturelles, océans, forêts ou éléphants, sont menacées de destruction.
     
    Demeurer humain semble parfois une tâche presque accablante ; et pourtant, il nous faut prendre sur nos épaules an cours de notre marche éreintante vers l’inconnu un poids supplémentaire : celui des éléphants.

    Il n’est pas douteux qu’au nom d’un rationalisme absolu il faudrait vous détruire, afin de nous permettre d’occuper toute la place sur cette planète surpeuplée.

    Il n’est pas douteux non plus que votre disparition signifiera le commencement d’un monde entièrement fait pour l’homme.
     
    Mais laissez-moi vous dire ceci, mon vieil ami : dans un monde entièrement fait pour l’homme, il se pourrait bien qu’il n’y eût pas non plus place pour l’homme.

    Tout ce qui restera de nous, ce seront des robots.

    Nous ne réussirons jamais à faire de nous entièrement notre propre oeuvre.

    Nous sommes condamnés pour toujours à dépendre d’un mystère que ni la logique ni l’imagination ne peuvent pénétrer et votre présence parmi nous évoque une puissance créatrice dont on ne peut rendre compte en des termes scientifiques ou rationnels, mais seulement en termes où entrent teneur, espoir et nostalgie.

    Vous êtes notre dernière innocence.
     
    Je ne sais que trop bien qu’en prenant votre parti - mais n’est-ce pas tout simplement le mien ? - je serai immanquablement qualifié de conservateur, voire de réactionnaire, "monstre" appartenant à une autre évoque préhistorique : celle du libéralisme.

    J’accepte volontiers cette étiquette en un temps où le nouveau maître à penser de la jeunesse française, le philosophe Michel Foucault, annonce que ce n’est pas seulement Dieu qui est mort disparu à jamais, mais l’Homme lui-même, l’Homme et l’Humanisme.
     
     C’est ainsi, monsieur et cher éléphant, que nous nous trouvons, vous et moi, sur le même bateau, poussé vers l’oubli par le même vent puissant du rationalisme absolu.

    Dans une société, vraiment matérialiste et réaliste, poètes, écrivains, artistes, rêveurs et éléphants ne sont plus que des gêneurs.
     
    Je me souviens d’une vieille mélopée que chantaient des piroguiers du fleuve Chari en Afrique centrale.

    "Nous tuerons le grand éléphant
     
    Nous mangerons le grand éléphant
     
    Nous entrerons dans son ventre
     
    Mangerons son coeur et son foie..."
     
    (..) Croyez-moi votre ami bien dévoué.
     
    Romain Gary

  • Romain Gary : toujours incompris en 2010

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    Le 2 décembre, l'émission littéraire "La grande librairie" (France 5) était consacrée à Romain Gary... toujours incompris en 2010.

    Qu'on en juge : http://www.france5.fr/la-grande-librairie/index.php?page=article&numsite=1403&id_article=20390&id_rubrique=1406 (à partir de 16'25", critique éhontée de la deep ecology - confondue d'ailleurs avec les droits des animaux -, etc.).

    La France reste la France, y compris lorsqu'il s'agit de comprendre l'un de ses plus grands écrivains modernes, sinon le plus grand.

    Même ses exégètes (exception faite d'André Asséo, auteur de la pièce Gary/Ajar) se trompent sur ses motivations morales et philosophiques, car Gary parlait bel et bien des droits des éléphants (et des animaux en général), dans Les Racines du ciel notamment : les éléphants n'étaient pas simplement une métaphore des droits de l'homme en danger.

    Intéressant de noter la résistance, pathétique, et le retard moral de l'intelligentsia française sur ces questions.

    Colette en fait également les frais (voir mon étude "Colette ou la sauvagerie" parue dans la revue Synergies Algérie (GERFLINT) n° 7 - 2009 pp. 169-190 : http://ressources-cla.univ-fcomte.fr/gerflint/Algerie7/Pinque.pdf.)

  • Vegan.fr au Paris Vegan Day

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    L’association Vegan.fr sera présente au ParisVeganDay 2010. 

    On espère que cet évènement sera l’occasion de faire connaître au plus grand nombre le véganisme éthique basé sur une approche abolitionniste.

    Les conférences de Roger Yates, Vincent Guihan & Alix Charlebois ainsi que Valérie Giroux seront un très bon moyen de vous familiariser avec cette approche éthique et militante.

    On peut aussi espérer que le mouvement animaliste français évolue enfin vers une promotion claire et sans compromis du véganisme.

  • Antivivisection : manifestations du 25 septembre 2010 (CAV)

    http://www.droitsdesanimaux-shop.net/images/autocollant_anti_vivisection.jpg

    Le samedi 25 septembre 2010, des manifestations ont eu lieu à Paris, Rome et Catane pour dénoncer les atrocités de l'expérimentation animale et réclamer une science efficace, sans animaux.

    Nous ne sommes pas surpris d'apprendre que ce sont plusieurs milliers de manifestants italiens à s'être mobilisés à Rome.

    En effet, l'Italie a un passé anti-vivisectionniste beaucoup plus important qu'en France.

    C'est là bas qu'a le plus œuvré le père de ce mouvement, Hans Ruesch.

    Ce dernier a démasqué les spéculateurs de la grande fraude médicale, illustrant scientifiquement et humainement tout le mal causé par l 'expérimentation animale, et dévoilant au grand jour les liens étroits existant entre pouvoir politique et industrie pharmaceutique.

    Hans Ruesch s'est battu inlassablement pendant plus de 30 ans contre la scandaleuse notion de « mal nécessaire », par laquelle la recherche essaye froidement de justifier les tortures inutiles qu'elle inflige à des êtres fragiles, apeurés et sans défense.

    L'annonce de la participation française, à cette journée de manifestations, a été accueillie avec surprise, enthousiasme et admiration par la population italienne.

    File 1083

    Si pour la marche nous n'étions pas des milliers de manifestants mais plusieurs centaines, une telle mobilisation était tout de même exceptionnelle pour un sujet encore très tabou en France.

    Par cette impressionnante mobilisation, nous avons enfin pu prouver aux politiciens, aux forces de l'ordre et aux médias (qui couvraient un événement sans profondeur), que le sujet de l'expérimentation animale peut déplacer les foules.

    Nous devons décupler le nombre de manifestants pour la prochaine marche qui aura lieu à l'occasion de la SMAL* d'avril 2011 !

    Merci à tous les participants d'avoir donné de la crédibilité à cette cause et permis de montrer que nous voulons la mise en place d'une politique volontaire de la part du gouvernement français, notamment par le financement de méthodes substitutives non-animales.

    La majorité des personnes qui étaient présentes sont des acteurs de l'univers militant et font partie d'un noyau dur qui doit rester uni pour les animaux.

    C'est à nous d'informer le public sur les conditions de vie des animaux de laboratoire et de lui expliquer que l'expérimentation animale n'est pas un mal nécessaire.

    N'hésitez pas à vous appuyer sur les ouvrages de Hans Ruesch car, à l'instar de l'Italie, nous devons perpétrer le message de ce grand homme.

    *Semaine Mondiale pour la libération des Animaux de Laboratoire

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    Place Saint Germain des Prés une demi heure avant le départ de la marche.

    Quelques rayons de soleil entre les gouttes d'eau.

    Il y avait un stand qui permettait aux manifestants de laisser leurs coordonnées pour les prochaines grandes actions unitaires.

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    Une manifestation haute en bruit et en couleurs. Des manifestants avaient apporté leurs propres pancartes !

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    Détour par la faculté de médecine Descartes.

    À notre arrivée, des étudiants, qui fumaient devant l'entrée, se sont précipités à l'intérieur du bâtiment et ont fait fermer les portes.

    Cette Université possède des animaleries qui servent, entre autres, aux études biomédicales.

    Nous avons discouru sur plusieurs points :

    • Aucune espèce n'est un modèle biologique pour une autre, la recherche médicale et toxicologique doit se faire sur des données humaines.
    • Il est scandaleux qu'il n'y ait pas de droit à l'objection de conscience pour l'expérimentation animale en France ! En Italie, ce droit existe depuis des années et les enseignants ont l'obligation d'offrir à l'étudiant d'autres méthodes pour valider les cours.
    • Beaucoup d'étudiants s'entrainent à la chirurgie sur des animaux. Pourtant, de grands chirurgiens disent que la meilleure façon d'apprendre à opérer un humain est d'observer, encore et encore, puis de pratiquer de petites interventions sous l'oeil attentif d'un chirurgien expérimenté. L'étudiant peut donc progresser en toute confiance et apprendre le corps humain. De nombreux étudiants admettent que de passer de l'animal à l'homme est très troublant car ils n'ont pas de bons repères.

    File 1103

    Arrivée à côté du Palais Bourbon, sur la Place du Président Edouard Herriot.

    Ce lieu est attribué aux manifestations s'adressant au Parlement français.

    VIDEO DE L214: http://www.facebook.com/home.php#!/video/video.php?v=159616137397491&ref=mf

    PRESSE ITALIENNE: http://www.geapress.org/sperimentazione-animale/vox-populi-no-alla-vivis...

    http://cav.asso.fr/

  • La directive européenne « à la pointe » de la souffrance animale (Luce Lapin / Charlie Hebdo)

    http://www.charliehebdo.fr/images/puce/953-Puce-Charb.jpg

    Le 8 septembre, Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE (Alliance Libre Européenne), avait déposé trois amendements visant à limiter les tests sur les animaux.

    Ils furent tous rejetés.

    Le jour même a eu lieu le vote (approuvé, lui, en dix minutes…) concernant la révision de la directive 86/609 du 24 novembre 1986 sur la « protection » (guillemets indispensables) des animaux qui subissent de multiples expériences, douloureuses et mortelles, dans le silence des labos.

    À en croire les médias, « unanimes » et tout autant naïfs, ou feignant de l’être, les avancées seraient considérables.

    On se dit, ça y est, l’étape suivante, qui mettra fin, pour de bon cette fois, à l’expérimentation animale, est proche.

    Moins d’animaux, moins d’expériences, moins de peur, moins de douleur ?

    Vu de près, et il faut se donner la peine de lire entre les lignes, c’est beaucoup moins joyeux.

    Interdiction annoncée des expériences sur les grands singes — chimpanzés, gorilles, orang-outans - … mais pas totale.

    Car, dès qu’on gratte un peu : une « clause de sauvegarde » la contredit, dès lors qu’il s’agit de « sauver l’humanité ».

    André Ménache, vétérinaire, directeur d’Antidote Europe, me cite l’article 55 de la révision :

    « Lorsqu’un État membre a des motifs valables d’estimer qu’une action est essentielle aux fins de la conservation de l’espèce ou du fait de l’apparition imprévue, chez l’homme, d’une affection clinique invalidante ou potentiellement mortelle, il peut autoriser l’utilisation de grands singes. »

    On « estimera »…

    Quant aux primates, leur utilisation sera restreinte, mais à peine.

    Pour le Dr Ménache, c’est une aberration :

    « Une grande majorité de citoyens de l’Union européenne est contre presque toutes les expériences sur les primates.

    Qui plus est, le résultat d’un sondage officiel de l’UE en 2005 a montré que 82 % des citoyens pensent que nous avons le devoir de protéger les droits des animaux à n’importe quel prix.

    Cinq ans plus tard, ce triste vote concernant la révision de la directive n’a pas encore réussi à traduire ce clair consensus de la société en une loi. »

    http://79.img.v4.skyrock.net/79b/againstfur/pics/134833900.jpg

    Chats, chiens et autres espèces, on continue.

    Utilisation maximale des méthodes de substitution — mais néanmoins considérées comme des « initiatives facultatives » — partout où elles sont possibles, « douleur et souffrance […] réduites au minimum » — il se situe où, le minimum ?

    Pour John Dalli, commissaire européen :

    « Cette nouvelle loi européenne a l’ambition de mettre l’UE “à la pointe dans la protection animale” » — il la voit où, « la pointe » ?

    Au contraire, pour One Voice (www.onevoice-ear.org), cette directive « marque un grand pas en arrière pour la recherche européenne.

    C’est une source d’inquiétude quant au sort des [12] millions d’animaux sacrifiés [chaque année].

    Le public européen serait choqué de connaître le détail des expériences et le degré de douleur qui seront toujours autorisés ».

    Pour André Ménache, le plus choquant, dans cette directive, « est le fait qu’elle se moque du public et de la souffrance animale.

    Mais il faut comprendre et connaître la loi européenne.

    Cette directive est plutôt ciblée sur la recherche fondamentale, c'est-à-dire qu’elle concerne des projets n’apportant aucun bénéfice direct à la santé humaine.

    En réalité, les chances que l’homme puisse bénéficier de ces études découlant de l’animal sont extrêmement faibles.

    De plus, il n’y a aucune exigence juridique qui oblige les chercheurs à utiliser des animaux en recherche fondamentale.

    La société laisse au chercheur individuel la possibilité de décider ou non d’utiliser des animaux ou des méthodes non animales.

    Cependant, les chercheurs qui utilisent des animaux ont bénéficié d’une immunité quasi totale, les dispensant d’explications envers le public et les protégeant des récusations scientifiques.

    Il faut se demander : les chercheurs utilisant des animaux ont-ils vraiment été honnêtes ?

    N’auraient-ils pas pu surévaluer l’importance de leurs travaux afin de conserver leurs subventions et la faveur du public ? »

    À quel moment les méthodes alternatives sont-elles appliquées à la place de celles utilisant des animaux, qui décide, et pourquoi n’avance-t-on pas plus vite dans la recherche et l’application de ces méthodes ?

    « Selon la Commission européenne, seules les méthodes alternatives qui ont subi la validation peuvent remplacer les tests sur animaux.

    Le responsable de ce travail est le CEVMA, Centre européen pour la validation des méthodes alternatives, qui existe depuis 1992.

    Jusqu'à présent, ils n'ont validé qu'environ trente méthodes alternatives.

    Mais attention !

     La plupart de ces méthodes prétendument “alternatives” utilisent quand même souvent des animaux ou leurs cellules.

    C’est-à-dire que, pour la Commission européenne, une méthode qui utilise et qui tue quinze animaux au lieu de vingt est considérée comme “méthode alternative”! 

    Le public a été donc dupé encore une fois, en croyant que méthode alternative = méthode non animale.

    Pas du tout !

    Cela signifie que le CEVMA n’applique que 2 R sur les 3 R (Remplacement, Réduction, Raffinement, en ignorant presque le Remplacement), alors que pour nous la seule méthode valable est justement le Remplacement.

    Les comités d'éthique universitaires font confiance à leurs chercheurs pour utiliser des méthodes de substitution, mais ils n'insistent pas trop non plus.

    Prenons l’exemple d'un chercheur qui a pratiqué des essais sur les singes pendant vingt ans.

    Il ne va pas commencer à utiliser les méthodes d'imagerie non invasives chez l’homme, puisqu'il connaît seulement les singes…

    À moins que l’opinion publique ne l’oblige à changer ses mauvaises habitudes. »

    Le terme « méthodes substitutives » est-il plus juste que « méthodes alternatives » ?

    « C’est tout de même préférable d’employer “méthodes substitutives”, mais le mieux est encore de parler de “méthodes non animales”. »

    www.antidote-europe.org
    • Photo: Adrien Evangelista

    Luce Lapin
    19 septembre 2010
    lucelapin@charliehebdo.fr

    • À LIRE dans «Les Puces» du journal (Charlie Hebdo du 22 septembre).

    Dans les cages d’expérimentation, des jouets pour le «  matériel de laboratoire » : entre deux séances de « festivités », le chien ira chercher la baballe.

    La bonne conscience des vivisecteurs, on n’en veut pas !

    http://www.charliehebdo.fr/vivisection

  • Directive 86/609 (vivisection) : le nazisme à l'oeuvre - Manifestons notre refus le 25 septembre à Paris et à Rome !

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    Une marche contre l'expérimentation animale aura lieu conjointement à Rome et à Paris le 25 septembre 2010 à partir de 15h00.

    Cette manifestation a pour but de protester contre la nouvelle Directive 86/609 relative à "la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques" qui a été approuvée par le Parlement Européen le 8 septembre 2010.

    Le mercredi 8 septembre 2010, à Strasbourg, le Parlement Européen a approuvé en 10 minutes (de 12:05 à 12:15), le texte final pour la Directive 86/609 qui réglemente l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques.

    Une mise aux archives hâtive pour un texte hautement controversé.

    Les amendements et la demande de renvoi à la Commission présentés par les Verts ont été rejetés, ce que les parlementaires européens expliquent comme il suit :

    « Il y a une différence entre la dignité des animaux et celle des êtres humains ; il y a des hiérarchies qui doivent être observées.

    Non aux contrôles excessifs qui contrarient la recherche, nous ne devons pas nuire aux intérêts de l'industrie ».

    Les positions de l’opinion publique, qui s’est manifestée sous forme de pétition(s) par des dizaines de milliers de signatures, et dont les Verts s’étaient portés ambassadeurs, ont été jugées par nos députés comme étant "extrémistes", "dictées par l'émotivité" ou encore "démagogiques".

    Néanmoins, nous rassurent-ils, les signatures n'auront pas été vaines : elles ont au contraire ébranlé les consciences des parlementaires, ce qui les a finalement encouragés, disent-ils, à voter pour le bien collectif.

    Suite au rejet de la demande de renvoi, plus de 40 députés se sont levés avant le vote en signe de protestation ; pourtant l'approbation de la mesure s’est effectuée quelques instants plus tard, l'assemblée de Strasbourg se prononçant majoritairement en faveur de la nouvelle version de la directive.

    Le texte proposé dans sa première version, en novembre 2008, était très innovant comparé à sa version de 1986 (bien que peu compatible avec l’optique abolitionniste), et présentait de nombreuses améliorations en matière de tutelle et "bien-être" des animaux de laboratoire.

    Malheureusement, au cours des mois, plusieurs passages du texte ont été remaniés jusqu’à péjoration du sort des cobayes.

    Parmi les articles les plus négatifs de cette nouvelle directive nous trouvons :

    • La possibilité de pouvoir recourir aux chats et chiens errants.
    • La possibilité d'utiliser une espèce en voie d'extinction et/ou capturée en nature, en particulier les primates et les grands singes.
    • Le recours à la suppression par inhalation d'anhydride carbonique comme méthode de meurtre de référence, définie par la loi comme "humanitaire", mais qui en réalité provoque des niveaux de souffrance hauts et prolongés (fait reconnu scientifiquement).
    • La possibilité d'effectuer des essais sans anesthésie, également valable pour des essais hautement douloureux.

    Les méthodes substitutives, pourtant disponibles, ne sont pas encouragées par la nouvelle Directive, car jugées scientifiquement insatisfaisantes (!), et de ce fait, reléguées depuis hier à initiatives facultatives.

    Elisabeth Jeggle du Parti Populaire Européen, auteur de la nouvelle proposition, a déclaré que "les nouvelles règles réalisent un compromis entre les droits des animaux et les exigences de la recherche."

    Paolo De Castro, président de la Commission de l’Agriculture au Parlement européen, a souligné qu'un "bon compromis a été atteint, sur un texte raisonnable qui représente un progrès par rapport aux règles de 1986, dans le respect des exigences scientifiques."

    Non.

    La nouvelle directive n’est pas un bon compromis entre les exigences de l'industrie et de la recherche d'un côté, et celles de la protection des animaux de l'autre.

    Au contraire, elle est un pas déplorable qui ne fait point avancer l'Europe, ni sur le terrain de la recherche scientifique ni sur celui de la santé humaine et animale.

    En conséquence, le samedi 25 septembre une manifestation simultanée aura lieu à Rome et à Paris.

    Rendez-vous Place St Germain des Prés (métro: St Germain des Prés, ligne 4) à 15:00, pour une marche jusqu'au siège français de la Commission Européenne.

     

    Sur Facebook: http://www.facebook.com/home.php#!/event.php?eid=159510720726086&ref=mf 

    Tous dans la rue le 25 septembre !

    URGENT: Directive Européenne 89/609

    Mercredi, 8 Septembre, 2010

    Le Parlement Européen va faire régresser la protection des animaux de laboratoire!

    Les députés européens vont encore faire régresser l'éthique et la science.

    Début Septembre, le Parlement Européen sera appelé à voter et approuver la dernière révision de la Directive 86/609/CEE (Conseil pour la protection des animaux utilisés à des fins expérimentales et scientifiques).

    Entre autres, la directive permettra :

    • D’expérimenter sur les primates, même quand le but n’est pas de trouver des traitements pour les humains
    • D’expérimenter sur les animaux sauvages ou errants, y compris les chats et les chiens (article 11)
    • De réutiliser, systématiquement, les animaux ayant déjà servi à l’expérimentation, et qui ont souffert « légèrement » ou « modérément », ou encore même « sévèrement », prolongeant ainsi leur souffrance et leur détresse.
    • De continuer à expérimenter, sans anesthésie, dès lors que les chercheurs estiment cette pratique appropriée (article 14)
    • D’expérimenter sur des animaux vivants dans des buts pédagogiques (article 5)
    • De créer des animaux génétiquement modifiés pour la réalisation de procédures chirurgicales
    • De soumettre les animaux à d’inévitables chocs électriques, pour les rendre impuissants
    • De garder des animaux d’espèce sociale, tels que chiens et primates, dans l’isolement complet et ce durant des périodes prolongées.
    • De pratiquer, sans anesthésie, des ablations thoraciques (par exemple l’incision de la cage thoracique suivie de l’ouverture de la cavité pleurale)
    • De forcer l’animal à nager jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que mort s’ensuive (annexe VIII)

    Pétition : http://lapetition.be/en-ligne/petition-7878.html

    http://cav.asso.fr/

  • 11 août : Journée de Soutien aux Animaux Martyrs

    A l'initiative de Jean-René GUILBERT

    En souvenir de MAMBO, le 11 Août est organisée une journée de soutien aux animaux martyrs.

    Que chaque personne qui soutienne cette action le montre en PORTANT UN RUBAN BLANC ACCROCHE A LA VOITURE, AU SAC, AU VELO... bref, partout où l'on peut accrocher un ruban.

    Montrons que nous sommes là !

    MAMBO est un petit chien de 3 ans.

    Le 11 août 2009, le chien a été brûlé par un jeune adolescent de 17 ans et une jeune femme de 22 ans dans un village du sud de la France.

    MAMBO est soigné à la SPA de Perpignan par des vétérinaires.

    Une chapine de solidarité se met en place en France, dans les pays européens et nord-américain.

    MAMBO est devenu le symbole de la cause animale.

    Une vie est une vie que ce soit un chat, un chien ou un homme.

    Il n'y a pas de différence.

    L'idée de différence est une conception humaine pour le propre avantage de l'homme !

    http://www.lepost.fr/article/2010/08/10/2180260_11-aout-2010-journee-mondiale-de-soutien-aux-animaux-martyrs.html

  • "Tauromachie : on achève bien les corridas" (Libération / LibéToulouse)

    http://egalite.animale.free.fr/photos_acta/corrida_humanite.jpg

    Le 28 juillet dernier, le parlement catalan votait l’abolition de la corrida en Catalogne.

    De l’autre côté des Pyrénées, la Fédération des Luttes pour l’Abolition des corridas (FLAC), a désormais de bonnes raisons d’espérer obtenir la même décision en France.

    D’ici là, les opposants à la corrida manifesteront ce samedi 14 août devant les arènes de Béziers.

    "Le monde taurin est désormais en sursis", prédit Thierry Hély, porte parole de la FLAC dans le Sud-Ouest. Entretien

    LibéToulouse : Quelle a été votre réaction à l’annonce de l’abolition de la corrida par la Catalogne ?

    Thierry Hély : Cela doit nous servir d’exemple.

    Nous allons nous appuyer sur cette victoire politique majeure pour obtenir l’abolition de la corrida en France.

    Muriel Marland-Militello député (UMP) des Alpes Maritimes et Geneviève Gaillard député maire PS de Niort, se sont prononcées dans ce sens à l’Assemblée Nationale.

    Dans les prochains mois nous allons solliciter l’ensemble des députés et des sénateurs français pour qu’ils les rejoignent.

    Le monde taurin est désormais en sursis.

    C’est une forteresse assiégée.

    En tout et pour tout, il n’y a que 6500 aficionados en France.  

    L’abolition de la corrida par la Catalogne n’est-elle pas motivée par la volonté politique de faire sécession avec l’Etat espagnol ?

    Thierry Hély : Certains ont voulu voir dans ce vote la seule volonté des catalans de se démarquer de l’Espagne.

    Je ne le crois pas.

    Cela prouve simplement que la Catalogne est une région moderne et d’avant-garde.

    Ses habitants refusent de perpétuer en 2010 cette barbarie digne des jeux du Cirque de la Rome antique.

    Pour mémoire, la République espagnole avait déjà aboli la corrida en 1937.

    Et  c’est sous la dictature de Franco qu’elle avait été rétablie en Espagne.


    Quelles actions prévoyez-vous ?

    Thierry Hély : Pendant la féria de Béziers (Hérault), nous organisons une manifestation pacifique le samedi 14 août  à 10h du matin devant les arènes.

    En parallèle, nous diffuserons sur YouTube le film sur "l’alternative" du torero biterrois Sébastien Castela  prise à Béziers le 12 août 2000.

    Dans ce documentaire, présenté hors compétition à Cannes en 2002,  il exécute laborieusement le taureau.

    On y voit toute la souffrance de l’animal.

    On est très loin de l’image de ce torero adulé par l’ensemble du milieu taurin français.

    Quid de la Féria de Rieumes (Haute-Garonne) qui a eu lieu cet été ?

    Thierry Hély : C’est le dernier bastion de la tauromachie en Haute-Garonne.

    Le maire de cette commune s’est déjà prononcé contre la présence des enfants dans l’arène.

    La majorité de ses habitants ne fréquente pas la féria.

    Cette manifestation n’a rien de populaire.

    Si elle existe toujours, c’est grâce aux pressions de certains notables.

    La corrida c’est l’endroit où l’on se retrouve pour parler affaires.

    Propos recueillis par Jean-Manuel Escarnot

    http://flac.over-blog.com/ext/http://www.libetoulouse.fr/...

  • Une étudiante refuse de disséquer les rats, l'IUT de Tours la sanctionne

    http://l-humanite.cowblog.fr/images/1/4519442.jpg

    "C'est injuste, j'ai adoré tout ce que j'ai fait cette année à l'IUT et j'étais très motivée pour continuer dans les métiers de l'environnement.

    Aujourd'hui je n'ai aucune perspective et je ne sais pas comment rebondir, je ne peux même pas redoubler. »

    Après un bac S et une licence en SVT (géologie), Axelle Lesebos, originaire de Saint-Nazaire, entre en génie de l'environnement à l'IUT de Tours.

    Le programme lui plaît mais un détail attire son attention : la dissection d'animaux.

    Dans l'année, son programme prévoit trois TP de quatre heures.

    Elle informe ses professeurs, par écrit, qu'elle ne touchera pas aux animaux, pour des raisons éthiques et morales.

    Pour des raisons physiologiques aussi.

    Elle répugne à triturer la moindre blatte.

    En revanche, elle accepte tout à fait l'idée de s'informer à travers des CD-Roms, vidéos...

    Le chef du département lui aurait alors proposé d'assister seulement aux séances et de lui mettre zéro en travaux pratiques.

    Une proposition équitable, selon Axelle Lesebos, bien décidée à se rattraper sur les autres matières.

    Victime d'une crise d'angoisse réactionnelle

    Hélas ! les choses se compliquent avec son professeur de biologie qui n'accepte pas la posture de l'étudiante et lui demande de quitter son cours.

    Déstabilisée mais bien décidée à poursuivre son cursus, Axelle Lesebos accepte de rencontrer, seule, la directrice de l'IUT et deux responsables de son département.

    « Ils ont tout tenté pour me convaincre de procéder à des dissections sans vraiment m'écouter.

    J'ai donc essayé sur un rat blanc qu'ils avaient emmené avec eux.

    Mais c'était impossible. »

    Des certificats médicaux sont avancés.

    « La requérante a été victime d'une crise d'angoisse réactionnelle à une situation émotionnelle, il y a une heure environ, ce qui impose un repos à son domicile » constate un médecin tourangeau vu juste après la séance.

    Rien n'y fait.

    L'administration est intransigeante.

    Elle déclare l'étudiante « défaillante » au premier semestre malgré une moyenne de 10,07 et « ajournée » au second malgré une moyenne à 11, ce qui équivaut à ne pas valider l'année, sans l'autoriser à redoubler.

    Choquée par ce qu'elle considère être une grave injustice, sa mère prend une avocate tandis que la Fondation Brigitte Bardot écrit à la ministre Valérie Pecresse pour dénoncer des méthodes « archaïques ».

    « Pour qu'une élève soit déclarée défaillante, explique son avocate parisienne, Caroline Lanty, il faut des absences inexpliquées ou qu'elle refuse de rendre des travaux.

    Axelle ne se trouve ni dans un cas, ni dans l'autre.

    Au contraire, c'est une élève enthousiaste qui adorait ses cours. »

    Un référé en suspension a donc été introduit auprès du tribunal administratif d'Orléans qui a rejeté la demande.

    La plaignante s'est alors pourvue devant le Conseil d'État en espérant qu'une décision sera vite prise.

    Et qu'elle pourra, enfin, reprendre le cours de ses études.

    Contactés par téléphone, les responsables de l'Université François Rabelais qui sont actuellement en vacances n'ont pas donné suite à nos appels.

    Signer la pétition / De petitie ondertekenen. Signer la pétition / De petitie ondertekenen.

  • Interdiction des corridas en Catalogne : la civilisation en marche (communiqué CRAC Europe)

    http://www.animaux-de-terroir.org/uploads/images/galerie/photo-taureau-camargue-toro-v.jpg

    Chers amis de combat,

    Vous connaissez sans doute déjà toutes et tous la nouvelle : abolition de la corrida en Catalogne espagnole, terre d'évolution et de civilisation !

    Vote ce matin et interdiction des corridas qui sera effective au 1er janvier 2012 par 68 voix contre 55 (et 9 abstentions), soit une majorité de 55,2 % des suffrages exprimés.

    Et pas un seul député absent sur les 132 membres du parlement catalan !

    Certains médias espagnols et français, relayant le point de vue des aficionados, veulent voir dans ce résultat historique un rejet de l'Espagne castillane de la part des Catalans.

    Et que disent-ils quand 20 000 espagnols manifestent à Madrid pour l'abolition ?

    Que disent-ils lorsque la Galice ou les Asturies marquent également leur opposition à la barbarie des arènes ?

    L'opposition grandissante concerne toute l'Espagne, y compris l'Andalousie  qui connaît également une opposition interne.

    Nous voudrions partager avec vous cette journée extraordinaire car c'est l'Espagne qui nous montre le chemin de l'abolition.

    En France, la proposition de loi n° 2735 déposée le 13 juillet par mesdames Gaillard et Marland-Militello a recueilli à ce jour les signatures de 58 députés (le 58ème qui vient de signer est M. Eric Diard, élu dans la 12ème circonscription des Bouches du Rhône, bravo à lui !).

    Vous pouvez retrouver le texte et la liste sur notre site : http://www.anticorrida.com/IMG/pdf/PPL_2010.pdf

    Tout comme en Catalogne, la solution en France est avant tout législative.

    Dès la rentrée parlementaire, le CRAC Europe et ses partenaires rencontreront l'ensemble des députés dans leur circonscription pour leur demander de se positionner sur le sujet et de cosigner la proposition de loi.

    Nous vous appelons à faire de même et à demander un rendez-vous à votre député.

    Suite à cette décision d'abolition en Catalogne, nous avons été contactés par différents médias.

    Vous devriez pouvoir nous retrouver au cours des reportages en soirée sur "I Télé".

    Demain, un article devrait être publié dans "Le Parisien Aujoud'hui en France".

    Demain matin en direct sur Europe 1 nous interviendrons à 6h15.

    Notre présidente Hélène Vaquier vient de répondre aux questions d'un journaliste de Radio France International.

    Nous avons pu intervenir sur l'antenne d'une radio suisse, Couleur 3 ( www.couleur3.ch).

    Vendredi, nous interviendrons sur l'antenne de la radio alternative "Ici et maintenant" en région parisienne.

    A bientôt pour la suite et bravo à tous nos amis catalans !

    Bravo à PROU, ADDA et FAADA !

    Pardon à ceux que nous oublions.

    Bien à vous,

    Pour le CRAC Europe

    Jean-Pierre Garrigues

    Vice-président

    www.anticorrida.com