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Go vegan! - Page 14

  • On n'exploite pas ceux que l'on défend

    La cohérence entre la pensée et les actes est le principe fondamental.

    Sans cohérence, point de salut, mais de l'hypocrisie, de la mauvaise foi et beaucoup de lâcheté : celle qui consiste à faire passer son estomac, ses intérêts, avant ceux des autres êtres sentients.

    La cohérence commande d'être végane à tout personne prétendant militer "pour les animaux".

    On ne collabore pas à l'exploitation de ceux que l'on affirme défendre par ailleurs.

    Le véganisme n'est pas une opinion, ce n'est pas un mode de vie : c'est une évidence morale.

    Respecter les droits fondamentaux de l'autre sentient est l'évidence morale qui fonde toute civilisation digne de ce nom.

  • La sentience fonde l'égalité en droits fondamentaux

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    "Par sa capacité à éprouver la souffrance et la peur, un cochon est l'égal d'un chien est l'égal d'un ours est l'égal d'un enfant."

    Phillip Wollen

  • L’autorité de santé australienne approuve le régime végétalien et ses bienfaits

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    http://www.vegactu.com/actualite/lautorite-de-sante-australienne-approuve-le-regime-vegetalien-et-ses-bienfaits-8920/

    Publié par : Nicolaï Van Lennepkade

    Le Conseil de recherches médicales et de la Santé nationale australienne a reconnu les bienfaits d’un régime végétalien1 .

    C’est comme si en France l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) approuvait publiquement les avantages du végétalisme.

    Le gouvernement australien a donc approuvé le végétalisme dans son nouveau guide nutritionnel à l’intention des australiens.

    L’autorité australienne de santé a constaté que les produits végétaliens, comme les noix, les graines, les légumineuses, les haricots ou le tofu sont des alternatives aux produits dérivés des animaux et qu’ils fournissent aux consommateurs suffisamment de protéines comparé aux produits d’origine animale.

    Le guide recommande aux végétaliens de se complémenter en vitamine B12 et suggère de voir un diététicien agréée pour avoir une santé optimale.

    «  Cela a été un long processus et je suis très heureux que le Conseil de recherches médicales et de la Santé nationale ait examiné toutes les preuves, et ait enfin présenté aux Australiens la possibilité réelle de choisir un régime végétalien », a déclaré Greg McFarlane, le président de Vegan Australia.

    Précisions :

    1. http://www.international.to/index.php?option=com_content&view=article&id=8942:government-recognises-vegan-diet-as-viable-option-for-all-australians&catid=84:health&Itemid=307  []
  • Ne faites plus d'enfants et passez aux laits végétaux

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    "Chaque année, la planète consomme 20 milliards de litres de lait supplémentaires.

    « Ce qui signifie qu'il faudrait une France laitière de plus par an », explique l'Atla.

    L'Union européenne dans son ensemble, selon la Rabobank, devrait réussir à augmenter sa production de 7 milliards de litres au cours des cinq prochaines années.

    On est donc bien loin du compte.

    Qui peut alors combler l'écart ?

    Les Etats-Unis en bonne partie.

    Ceux-ci ont considérablement accru leurs capacités à l'export depuis dix ans.

    Une montée en puissance liée à la forte hausse de la demande de la Chine et du Mexique voisin."

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0202865933419-lait-les-etats-unis-mieux-places-que-l-europe-pour-repondre-a-la-hausse-de-la-demande-582468.php

    Conclusion :

    Et qui c'est qui trinque ?

    Ne faites plus d'enfants et passez aux laits végétaux (http://www.consoglobe.com/laits-vegetaux-alternatives-laits-animaux-3893-cg).

  • Décès de Clément Méric, jeune militant végan, féministe et antihomophobe de 18 ans

    Originaire de Brest, Clément Méric, militant d’extrême gauche est mort au lendemain d’une bagarre violente avec des skins en plein Paris.

    Portrait.

    Mauvaise rencontre

    Une rencontre dans une vente privée de vêtements, des provocations, puis des coups.

    Et Clément Méric, 18 ans, qui gît sur le trottoir dans son sang.

    Avant de devenir, la victime collatérale d’un climat politique nauséabond, Clément Méric, était un étudiant de Sciences Po et un militant anti-fasciste très actif.

    Il sortait d’une leucémie

    Ses camarades de Sciences Po décrivent un jeune homme blond, petit, frêle avec un visage poupin.

    « Clément se relevait d’une leucémie, ce n’était pas un monstre de guerre », ont même précisé des membres d’Action antifasciste Paris Banlieue, groupe auquel appartenait selon eux Clément Méric.

    Ce dernier « faisait du terrain, du renseignement, de l’agit-prop ».

    Fils de deux professeurs de droit de la faculté de Brest, le jeune homme, qui avait obtenu son Bac scientifique avec mention très bien l’an passé, était installé depuis septembre à Paris et habitait, d’après le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, dans le IXe arrondissement de la capitale.

    Un bon élève

    « Très bon élève », c’était « un gamin un petit peu rebelle » mais « tout à fait respectueux des règles », d’après son ancien proviseur Jean-Jacques Hillion du lycée de l’Harteloire, dans le centre de Brest, interrogé par l’AFP.

    Alors qu’il était en classe de seconde, il a été l’un des chefs de file du mouvement contre la réforme du lycée lancée par la droite en 2010, a ajouté ce dernier.

    En entrant à Sciences Po, Clément Méric avait rejoint les rangs du syndicat Solidaires, mais n’était adhérent d’aucun parti, d’après plusieurs sources.

    « Il avait des engagements très divers » antifasciste, anticapitaliste, antihomophobie avec Act-Up au cours des derniers mois, a précisé Claire Cosquer, militante Solidaires Sc-Po.

    Dans les Manifs pour tous

    Il avait notamment participé ces derniers mois à plusieurs actions pour dénoncer la recrudescence de propos homophobes.

    Le 17 avril, en marge d’une manifestation de la Manif pour tous, il faisait parti d’un petit groupe d’étudiants brandissant une banderole :

    Selon une source policière, il était connu des services spécialisés comme appartenant à un groupe de militants d’extrême gauche qui recherchaient la confrontation avec des militants d’extrême droite, notamment la vingtaine de skins constituant le noyau dur des JNR (Jeunesses nationalistes révolutionnaires, groupuscule radical), avec qui ils « jouaient à cache-cache et se cherchent depuis quelque temps ».

    Végétalien

    Outre ses engagements syndicaux et antifascistes, Clément Méric était, d’après ses proches, un amateur de musique, végétalien et anti-spéciste (qui s’oppose à l’exploitation et à la consommation des animaux par les êtres humains).

    Supporter du Red Star

    Il était également un fervent supporter de l’équipe de foot du Red Star à Saint-Ouen et un habitué des tribunes du Stade Bauer : le collectif Red Star Bauer, qui rassemble des indépendants très actifs, lui a d’ailleurs rendu hommage jeudi.

    Qu’est-ce que l’AFA ?

    Créé en 2008, ce groupe autonome se veut un « réseau transpartisan à gauche de la gauche, et bien en face des plus à droite ».

    Un dénommé « K. », membre fondateur de l’organisation, explique que « l’AFA se fixe comme objectifs de connaître, analyser et combattre les organisations et modes de pensée pouvant être qualifiés + d’extrême droite + ».

    « Nous ne sommes pas une organisation ni un parti politique, les rencontres se font donc dans la rue, les manifs, les actions… », conclut K.

    Et c’est dans la rue que Clément Méric a été frappé à mort.

    Pour certains, c’est le mouvement contre le mariage pour tous qui a favorisé l’éclosion de ces mouvements d’extrême droite et « libéré des pulsions violentes qui ont directement conduit à cette agression. »

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Clement-Meric-militant-antifasciste-et-etudiant-brillant_55257-2200075_actu.Htm

  • Vegan.fr au vegfest 2013

    http://vegan.fr/wp-content/affiche_vegfest_paris_20131.jpg

    Vegan.fr sera présent lors du vegfest 2013 ce samedi 8 Juin à partir de 13h.

    N’hésitez pas à venir nous retrouver, surtout si vous comptez mettre en place un groupe local et que vous avez besoin de tracts !

    http://vegan.fr/2013/06/03/vegan-fr-au-vegfest-2013/

  • La citation du jour : Jacques Derrida

    http://enemyindustry.net/blog/wp-content/uploads/2012/03/derridas-structure-research.jpg

    "La religion du vivant, n'est-ce pas là une tautologie ?

    Impératif absolu, loi sainte, loi du salut : sauver le vivant comme l'intact, l'indemne, le sauf, qui a droit au respect absolu, à la retenue, à la pudeur [...]

    C'est toujours le sacrifice du vivant, encore et plus que jamais à l'échelle de l'élevage et de l'abattage de masse, de l'industrie de la pêche ou de la chasse, de l'expérimentation animale.

    Soit dit au passage, certains écologistes et certains végétariens seraient les seuls "religieux" de ce temps à respecter l'une des deux sources pures de la religion [le respect du vivant] et à porter en effet la responsabilité de ce qui pourrait bien être l'avenir d'une religion."

    Jacques Derrida, Foi et savoir

  • Stevan Harnad : « J’ai honte d’avoir été végétarien pendant 50 ans »

    J’ai entendu parler de Stevan Harnad pour la première fois l’hiver dernier alors qu’il signait un plaidoyer pour le végétalisme dans la revue Québec Humaniste.

    Le chercheur, qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives à l’UQAM, y faisait une démonstration troublante : plusieurs personnes cultivent une forme de psychopathie en exploitant les animaux pour leur propre plaisir.

    On sait en effet que les psychopathes ne sont pas troublés par la souffrance des autres êtres vivants.

    Pour atteindre leurs buts, ils n’hésitent pas à faire souffrir les autres.

    Puisque manger de la viande n’est pas nécessaire (Harnad, végétarien depuis cinquante ans et devenu végétalien il y a quelques années, en est la preuve vivante), il concluait simplement son article en affirmant son refus de faire souffrir des animaux pour son plaisir gustatif.

    Il n’est pas carnivore parce qu’il n’est pas psychopathe.

    L’article m’avait marquée par la simplicité et la puissance de son argumentation.

    « Si vous mangez de la viande, ce n’est certes pas parce que la viande est nécessaire pour votre survie, ni pour votre santé : c’est pour atteindre un but qui est à votre goût, peu importe la misère gratuite induite à d’autres êtres vivants, souffrants. »

    Il suffit souvent d’avoir réfléchi sérieusement aux conditions d’élevage ou d’avoir vu des images d’abattoirs pour être touché par cette souffrance.

    Par la suite, des pirouettes intellectuelles complexes deviennent nécessaires au maintien du statu quo, pour continuer de manger son steak « comme avant ».

    Je me suis moi-même longtemps protégée en disant ne pas vouloir savoir.

    Mais lorsqu’on sait, la seule façon de chasser la culpabilité, c’est de modifier ses habitudes alimentaires.

    À moins d’être un émule du Patrick Bateman de Bret Easton Ellis.

    Il y a quelques semaines, Stevan Harnad et moi étions tous les deux invités au colloque Animaux : conscience, empathie et justice dans le cadre du congrès de l’ACFAS.

    Je faisais la conférence d’ouverture; il clôturait la session.

    Je lui témoignais mon admiration pour l’intérêt qu’il portait à la cause animale et j’ai été médusée par sa réponse :

    « Tout ce que j’ai fait dans le passé n’a pas d’importance.

    Ce qui compte maintenant, c’est de mettre fin à l’exploitation animale. »  

    Pourtant, la carrière de Stevan Harnad est enviable : maîtrise en psychologie de McGill, doctorat en philosophie de Princeton, fondateur de la prestigieuse revue Behavioral and Brain Sciences, il est aussi l’un des phares du mouvement pour le libre accès (open access) en édition scientifique.

    J’ai voulu comprendre comment un des plus grands chercheurs du Québec en est venu à s’intéresser à la question animale.

    « Tout ce que j’ai dit était de l’hypocrisie »

    Dès le départ, il s’excuse.

    Il est devenu végétarien à l’âge de 17 ans mais a honte d’avouer que ce n’est que depuis trois ans qu’il est végétalien :

    « J’étais végétarien mais j’avais mis de côté la vraie question qui était la question de base : est-ce vraiment nécessaire de faire ces choses cruelles aux animaux?

    Pendant cinquante ans, je me suis permis de croire que je n’avais pas à convaincre les gens.

    J’ai même honte d’avoir répondu “vive la liberté” à des gens qui me demandaient si ça me gênait qu’ils mangent de la viande.

    Tout ce que j’ai dit était de l’hypocrisie.

    Je le vois clairement maintenant et je veux compenser pour ça. »

    C’est une conférence du juriste David Wolfson qu’il a entendue alors qu’il commençait à cohabiter avec les chats de sa mère décédée qui l’a convaincu de modifier son rapport aux animaux.

    Il reconnaît s’être trompé pendant des années.

    Sur les relations qu’on peut développer avec les animaux comme sur les stratégies à adopter pour convaincre nos semblables d’arrêter de les exploiter.

    La question du nombre d’animaux tués revient d’ailleurs constamment dans le discours du professeur Harnad.

    Ses présentations contiennent toutes le kill counter, où le nombre d’animaux tués défile sous nos yeux.

    Il ne manque pas non plus de rappeler que la croissance de la population humaine est exponentielle, que la quantité absolue de mal que l’on inflige aux autres humains, comme aux autres animaux, augmente sans cesse.

    La quantité de souffrance sur Terre est supérieure à ce qu’elle a jamais été.

    « On fabrique pour plaire à nos goûts des quantités faramineuses d’êtres souffrants. Beaucoup plus que jamais. Ce taux de croissance excède le taux de croissance de nos réformes. »

    D’où l’importance de la question et l’urgence d’agir.

    Alors que plusieurs chercheurs de sa génération préparent leur retraite, Stevan Harnad s’est engagé pour la cause animale avec la même fougue que ceux à qui il enseigne.

    Mais comment fait-on le lien entre toute une carrière de recherche en sciences cognitives et la question animale?

    D’abord, Harnad refuse de théoriser sur les questions animales.

    Il préfère la voie de l’activisme.

    Mais ses travaux lui donnent des pistes pour mieux comprendre les humains qu’il essaie de convaincre.

    « Je m’intéresse à la conscience, mais mes recherches portent surtout sur les origines du langage.

    Je cherche à savoir à quoi servait le langage, quel est son avantage évolutif.

    Comment se fait-il que les gens ne tiennent pas compte des horreurs nécessaires pour remplir leurs assiettes?

    C’est qu’on croit que les animaux qu’on mange ne ressentent rien.  

    Je me demande d’où vient cette croyance.

    D’un côté, c’est lié à la conscience.

    D’un autre côté, c’est lié au langage.

    Si ces animaux-là parlaient, on n’en serait pas là. »

    Et maintenant ?

    Stevan Harnad est optimiste.

    La majorité de l’humanité n’est pas psychopathe.

    C’est plutôt l’ignorance et le déni qui expliquent nos comportements carnivores.

    Il est donc possible de convaincre les gens de modifier leurs habitudes en leur montrant les horreurs qui se cachent derrière nos choix alimentaires et en leur rappelant que l’exploitation des animaux n’est pas nécessaire.

    L’ampleur de la tâche ne lui fait pas peur : celui qui est né à Budapest l’année où on mettait fin à la 2e Guerre Mondiale et qui a étudié la psychologie humaine pendant toute sa carrière est bien placé pour savoir que le monde peut changer.  

    On a envie de le croire et de le suivre.

  • Féminisme et véganisme éthique : indissolublement liés

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    S'attaquer aux racines du patriarcat

    (Traduction de l'article de Maya Shlayen, "Striking at the roots of patriarchy")

    Le 6 décembre marque l’anniversaire du massacre de l’Ecole Polytechnique à Montréal.

    Ce jour-là en 1989, un tireur solitaire – Marc Lépine – est entré dans l’école et a spécifiquement tiré sur des femmes.

    Après avoir tué 14 femmes et blessé 14 autres personnes, il se suicida.

    Sa lettre de suicide blâmait les « féministes » d’avoir ruiné sa vie.

    En tant que Canadiens, le pays commémorant cette tragédie, nous sommes invités à réfléchir sur la manière dont la violence contre les femmes continue d’imprégner notre culture et se répercute négativement sur nous tous.

    Selon Statistics Canada, la femme moyenne ne gagne encore seulement que 71%  par rapport à un homme moyen, et cet écart n’a pas considérablement changé ces dix dernières années.

    La grande majorité des victimes de violences conjugales – 8 sur 10 – sont des femmes, et 1 femme sur 4 en Amérique du Nord peut s’attendre à être agressée sexuellement au cours de sa vie.

    Bien que les hommes qui commettent des agressions sexuelles soient minoritaires, leurs actes se produisent dans le contexte plus grand d’une culture qui marchande sans relâche le corps féminin à chaque occasion.

    Des concours de bikini aux clubs de strip-tease en passant par l’utilisation de mannequins pour « vendre » des biens de consommation, le message est clair : le corps féminin existe pour le plaisir sexuel des hommes.

    Des êtres humains réfléchissant, respirant, ressentant, sont réduits, dans notre culture de consommation, à une fin pour les moyens de quelqu’un d’autre.

    Cette hypersexualisation de nos corps crée une énorme quantité de pression sur nous pour paraître et agir de manière sexy à tout moment, parce qu’on nous dit (implicitement et explicitement) que notre mesure principale de valeur réside dans notre capacité à satisfaire les hommes.

    L’idée que certains corps existent pour le plaisir des autres est, bien évidemment, de l’obscénité.

    Et pourtant chacun de nous – homme ou femme, féministe ou pas – rejoint cette même idée, non seulement à travers la pornification constante du corps féminin, mais également à travers quelque chose d’autre : notre consommation d’animaux et de ‘produits’ animaux. 

    En vertu de leur sentience, tous les animaux – humains ou pas – se soucient de leur vie, et souhaitent éviter la souffrance et la mort.

    Malgré le fait de n’avoir aucun besoin nutritionnel à consommer des ‘produits’ animaux, et pour le seul intérêt de notre plaisir gastronomique, nous condamnons 665 millions d’animaux de ‘ferme’ (sans compter les poissons) à une vie misérable et hideuse, à une mort prématurée, chaque année seulement dans ce pays.

    Comme nous prenons le temps en ce jour pour remettre en question l’obscénité des hommes présumant propriété des corps des femmes, combien d’entre nous remettront en question la même obscénité et notion (se renforçant mutuellement) que les corps des nonhumains existent pour le plaisir des humains ?

    Lorsqu’un sens de propriété sur le corps de quelqu’un d’autre se présume dès le départ, cela se traduit en un équilibre de pouvoir qui favorise invariablement le groupe dominant aux dépens des désavantagés.

    Nous avons tous entendu parler de cas où des hommes sont sortis d’une rencontre sexuelle avec le sentiment que tout était ok et consenti, alors que leur partenaire féminine restait avec un sentiment d’abus.

    Une conclusion possible à tirer ici est qu’au moins quelques hommes ont un sentiment de droit lorsqu’il s’agit de sexe, acquis tout au long d’une vie d’endoctrinement qui assimile la masculinité avec l’agression et la puissance – cette dernière étant définie, dans notre culture patriarcale, comme la capacité à la violence et à la soumission.

    Et c’est exactement pourquoi il est absurde de déclarer, comme certains le font, que les femmes peuvent se responsabiliser en participant à leur propre marchandisation.

    Bien sûr, les femmes au club de strip-tease ‘choisissent’ de travailler là.

    Mais ce ‘choix’ fut fait dans le contexte d’une culture dans laquelle les femmes n’ont pas les ressources économiques que les hommes ont, dans laquelle on leur a appris, dès leur plus jeune âge, que c’est leur travail de faire plaisir aux hommes ; et dans laquelle on a appris, dès leur plus jeune âge, aux hommes, qui paient pour les regarder se dégrader elles-mêmes, qu’ils ont droit à un privilège sexuel sur les femmes.

    L’exploitation approuvée par la victime reste de l’exploitation.

    La même chose s’applique à notre relation avec les nonhumains.

    L’exploitation « humaine » - qui est un terme mal approprié, car toute utilisation animale implique de la violence indicible – est un leurre qui ignore la dimension structurelle de l’exploitation en question.

    C'est-à-dire, les nonhumains ‘domestiqués’ sont des horreurs de la nature génétiquement manipulées qui existent dans un état permanent de vulnérabilité.

    Mis au monde pour leur utilisation par leurs propriétaires humains, des individus nonhumains – qui ne sont rien de moins que des biens aux yeux de la loi – sont continuellement tourmentés et abusés pendant la durée de leur courte et misérable vie, jusqu’au moment de leur abattage.

    Ce dernier instant – moment où nous leur volons leur vie – se traduit en une brutalité qu’aucun mot ne pourrait condamner assez fortement.

    L’idée que la violence hideuse infligée aux êtres vulnérables puisse être réconciliée avec quelque chose qui puisse être décrit de manière cohérente comme « humain » est de la pure fantaisie.

    A côté du ‘choix’ des femmes à l’auto-marchandisation dans une société patriarcale, ou le ‘choix’ des travailleurs dans une société capitaliste à peiner dans un environnement de travail abusif, l’esclavagisme « humain » des nonhumains semble être la dernière d’une série d’illusions morales servant à rassurer un groupe oppresseur par rapport à la légitimité supposée de leur oppression sur les autres.

    La connexion entre la patriarcat et l’exploitation des nonhumains devient surtout évidente si nous nous penchons sur l’utilisation des animaux femelles.

    Les poules, qui pondraient seulement quelques œufs par an dans la nature, ont été génétiquement manipulées par les humains afin de pondre des centaines d’œufs par an.

    Puisque la ponte épuise les nutriments de leurs corps, leur utilité pour les humains dépend de la mesure à laquelle leur système de reproduction féminin peut être exploité, et leur corps blessé.

    Et une fois que leur productivité chute à une fraction de leur vie naturelle, elles sont abattues. 

    De même, les vaches ‘laitières’ sont exploitées pour leur capacité à produire du lait.

    Puisque les vaches, comme tous les mammifères, doivent donner naissance avant de pouvoir produire du lait, elles sont maîtrisées, tous les ans, sur un « support à viol », où elles seront artificiellement inséminées.

    Lorsque leur bébé vient au monde, il ou elle sera enlevé, et le lait maternel qui était destiné au bébé est à la place volé par les humains.

    La douleur atroce que cause cette séparation autant pour la mère que pour le veau, et l’agonie de la traite agressive qui suit, sont bien au-delà de ce que de simples mots pourraient rendre.

    De manière intéressante, ce lait – destiné à aider le veau à gagner des centaines de livres en l’espace de quelques mois – a un fort contenu en graisses saturées et en hormones, qui est lié à une oestrogénicité accrue et à la croissance de tumeur liée au cancer du sein chez les femmes.

    Nous exploitons les seins des bovines pour obtenir un « produit » qui nuit aux seins des humaines.

    Si vous êtes féministe, et que vous n’êtes pas vegan – pourquoi ne l’êtes-vous pas ?

    Si vous êtes contre l’exploitation des vulnérables, et que vous n’êtes pas vegan – pourquoi ne l’êtes-vous pas ?

    Si la justice et la non-violence vous importent, et que vous n’êtes pas vegan – pourquoi ne l’êtes-vous pas ?

    Condamner la violence gratuite contre un groupe désemparé est facile à faire quand c’est quelqu’un d’autre qui le fait.

    Mais si nous voulons un jour régler le chaos qu’est notre monde, il incombe à chacun d’entre nous de réévaluer et de rejeter en fin de compte le paradigme ‘force fait loi’ de la violence et de la domination que nous avons fini par accepter comme étant « l’ordre naturel des choses ».

    Toutes les formes d’injustice sont liées et se renforcent mutuellement.

    Aussi longtemps que nous tolérerons l’oppression de n’importe quelle sorte, nous tolérerons nécessairement – et renforceront – l’oppression de toute sorte.

    Ce 6 décembre, dites « non » à la violence contre les femmes en rejetant la notion que certains corps existent pour le plaisir des autres.

    Dites « non » au patriarcat en rejetant la violence patriarcale à sa racine. 

    Féministe ?

    Devenez vegan.

    Maya Shlayen

    http://kwaice.blogspot.fr/2012/01/traduction-sattaquer-aux-racines-du.html