Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Go vegan! - Page 21

  • Documentaire Arte, 27/3 : "L'Adieu au steak"

    http://farm4.static.flickr.com/3412/3210887428_af71073179.jpg
    Mardi 27 mars 2012
    "L'adieu au steak"
    (Allemagne, 2012, 62mn)
    Réalisateur : Jutta Pinzler


    Rediffusions :

    28.03.2012 à 14:30

    La consommation de viande dans le monde a été multipliée par cinq au cours
    des cinquante dernières années.

    Enquête sur les conséquences d'une telle explosion, avec un commentaire dit par Nathalie Baye.

    L'industrie agroalimentaire tente de nous persuader que consommer de la viande est bon pour la santé et que celle-ci est nécessaire à notre équilibre alimentaire.

    Or de nombreuses études prouvent que trop de viande rouge peut non seulement menacer la santé, mais même raccourcir l'espérance de vie.

    Quant aux viandes blanches, elles contiennent trop souvent des résidus d'antibiotiques.

    De manière générale, les élevages sont devenus des entreprises high-tech dans lesquelles on oublie totalement que les animaux sont des êtres vivants et non de simples produits.

    Sans parler des abattoirs.

    Et pour nourrir ces animaux qui fourniront les 40 millions de tonnes de viande produits chaque année, l'Europe doit importer du fourrage, par exemple du Paraguay, où quelques gros producteurs profitent de ces commandes tandis que la majorité de la population subit les conséquences, parfois dramatiques, de l'utilisation massive des pesticides.

    Pire encore : grâce à cette exploitation des ressources mondiales, la production européenne est tellement bon marché que les pays émergents préfèrent importer la viande d'Europe plutôt que de soutenir les producteurs locaux.

    Si l'on ajoute à ce tableau la contribution des élevages au réchauffement climatique, la pollution de notre environnement par les herbicides, insecticides et les nitrates, il est plus que temps de reconsidérer les habitudes de consommation de cette viande des riches qui affame les pauvres.

    http://www.arte.tv/fr/Programmes-a-la-semaine/244,broadcastingNum=1331274,day=4,week=13,year=2012.html

  • Concert classique Rossini le 10 mars à Paris donné par la pianiste végane Michèle Scharapan

    flyer-Rossini-2012.jpg

    Venez nombreux à ce concert qui promet d'être magnifique.

    Le cachet de Michèle ira aux animaux.

    Samedi 10 mars 2012 à 20 heures 30


    Gioachino Rossini
    Petite messe solennelle

    Théâtre du Conservatoire National d'Art Dramatique de Paris
    2bis rue du Conservatoire 75009 Paris

    Tarif : 20 € (réduit :15 €)

    Réservation des billets sur le site de la compagnie
    www.lesfoliesdutemps.com

    Version pour douze chanteurs, accordéon et piano

    Distribution :

    Ensemble Vocal des Folies du temps - Orianne Moretti - Sylvie Pascal - Valentine Roos - Mathilde Cardon - Juliette De Cointet - Claire Garraud - Louis Zeitoun - Antonin Caors - Denis Mignien - Arnaud Guillou - Jean-Christophe Marq - Aurélien Pernay

    Piano - Michèle Scharapan

    Accordéon - Anthony Millet

    Direction - Olivier Dejours
     
  • Omne Datum Optimum : "Les Moissons Ecarlates - Requiem pour les Sans-Voix"

    ODOphoto1-238x238.jpg

    Je viens de recevoir ce matin Les Moissons Ecarlates, le disque d'Omne Datum Optimum, en vente ici : http://www.cynfeirdd.com/

    Ce disque est une pure merveille artistique. Les textes et la musique sont somptueux, d'une beauté, d'une force et d'une profondeur rares.

    Je vous invite à vous le procurer le plus rapidement possible : c'est de l'art, et de l'art vegan par-dessus le marché.

    Autant dire un joyau.

    Méryl

    ***

    Ci-dessous une interview - excellente - d'Omne Datum Optimum par le magazine Obsküre :

    Omne Datum Optimum

    En complément de l’entrevue parue dans Obsküre Magazine #5, www.obskuremag.net publie ces extraits inédits de notre entretien avec Omne Datum Optimum

    Obsküremag : La forme en requiem s’est-elle imposée d’elle-même pour Les Moissons Ecarlates ?

    Plus ou moins. Au départ, j’avais plutôt imaginé un ‘opéra’, puis en cours de composition, au vu du nombre d’animaux tués (on parle alors en millions d’individus tués chaque jour), une prière pour les âmes des défunts m’a semblé plus appropriée, il m’est alors apparu évident et bien plus juste de composer un requiem, même si ce dernier est un terme un brin présomptueux de ma part si l’on se réfère à ceux écrits jadis par des personnages ô combien plus talentueux que moi…

    Tu as pris le temps pour faire ce disque. Doit-on le voir comme un aboutissement ? La fin de quelque chose ?

    L’aboutissement de 3 ans de composition et de réflexion, d’hésitations et de doutes, d’envie de tout arrêter en cours de route, de tout stopper au moment où les disques pressés sortent de l’usine car un imprévu s’est infiltré dans ma conception globale de ce que devait être l’objet tel que je l’avais imaginé au final… en fait, la fin d’un projet qui me tenait à coeur, sorte de parenthèse qui fera sans doute figure d’ovni aux yeux des personnes qui ne me connaissent qu’au travers de ma musique, un soulagement aussi d’avoir mené l’enfant à terme si je puis m’exprimer ainsi et ce malgré les obstacles qu’il m’a fallu franchir et les déceptions personnelles relatives à cet album et pour lesquelles j’ai, comme on dit, beaucoup pris sur moi…

    Pour donner voix aux sans voix, tu as démultiplié ta voix, remplaçant une chorale à toi tout seul. Comment procèdes-tu pour mettre en place et conjuguer ces harmonies vocales ?

    Comme beaucoup, je compose une base au clavier, sur laquelle se greffe une voix, puis deux, puis trois… Les harmonies et les tessitures viennent soit naturellement, lorsque le morceau lui-même me guide dans le choix des voix et des tonalités, imaginant ce que j’aimerais ressentir en écoutant le morceau achevé, soit elles viennent lentement après plusieurs essais jusqu’à ce que LE truc se passe, l’alchimie faisant que quelque chose de quasi vivant s’opère en notre for intérieur et que l’on sait qu’on a touché le but dans la création du titre en question. Ensuite, pour étoffer un morceau, je superpose des voix d’harmonies et octaves différents pour donner l’impression d’un choeur comme dans le titre « Agnus Dei » qui comprend 21 voix. Comme je suis tout seul, je compose avec les moyens du bord, c’est-à-dire moi…

    Cet album est peut-être celui qui se rapproche le plus de la musique classique, tout en s’éloignant de l’aspect très médiéval de ton précédent « Missa XXI » (bien qu’on le ressente toujours, notamment sur « Le Flûtiste de Hamelin »). Ce choix est lié au sujet de l’album ?

    Oui et non. Oui parce que les ambiances médiévales ne collaient pas vraiment au thème ni au choix du requiem. Et non parce que l’album a été composé alors que j’écoutais beaucoup de musique classique et que je ressentais le besoin d’explorer le côté plus baroque de mes possibilités vocales. Tout cela a été en fait assez naturel, je ne savais pas vraiment où j’allais, mais quelque chose me guidait inéluctablement dans cette voie et dans ces voix. Ainsi le côté plus «classique» s’est imposé de lui-même.

    Pour ce qui est des clins d’œil et des citations (on ne m’a pas envoyé le livret, mais il me semble qu’il y a des reprises, dont la sublime version de « Ich würd auf meinem Pfad » de Mozart version haute-contre proche des ambiances à la Peter Greenaway), comment as-tu opéré tes choix ?

    Je me suis en fait inspiré de ce que j’écoutais lors de la maturation de l’album, quelques titres classiques se sont imposés (dans la limite de ce que je pouvais interpréter compte tenu de mes possibilités vocales, j’entends) dont le «Ich würd auf meinem Pfad…» auquel tu fais allusion et que je me suis bien réapproprié (!!!), mais aussi le titre traditionnel «Ich hab’ die Nacht getraümet…». Aussi quelques lectures ont fait écho avec mes ressentis et souhaits du moment, d’où l’utilisation d’un texte de Victor Hugo ou d’un passage remanié extrait du livre de Charles Patterson «Un Eternel Treblinka».

    Le contraste entre la douceur apaisée des compositions (« Iguana Paradiso » par exemple) et la violence du propos crée un décalage ironique intéressant et plus cruel encore, qui renvoie à ce que disait un compositeur de musiques de films comme Riz Ortolani, et que des images violentes étaient bien plus violentes encore quand on les mêlait à une musique douce. As-tu souhaité travailler sur ce décalage ?

    Je suis content que tu me poses cette question, car effectivement, c’est ainsi que j’ai procédé, me refusant à emprunter les sentiers battus. Il aurait été plus évident, vu le thème, d’user de samples de cris d’animaux torturés, ou de sons plus industriels poussés à l’inaudible… D’ailleurs, les rares titres sur lesquels je m’essaie à cette approche sont plus lourds et pas forcément ceux que les gens préfèrent. La situation actuelle de l’exploitation des animaux non-humains me plonge davantage dans une mélancolie et une tristesse -toutes deux bien sûr nimbées de révolte parfois- que dans un état de croisade permanent. De ce fait, les titres sonnent plus nostalgiques voire désespérés que belliqueux et révoltés… Concernant l’ironie dont tu fais mention, notamment avec le titre « Petite promenade dominicale »(*), je pense que si nous -vegans et autres défenseurs de la cause animale- n’avons point un brin d’auto-dérision, alors nous sommes bons pour nous foutre àla Seine. Il ne se passe pas un seul jour sans que nous ne soyons confrontés à la triste mais bien réelle « marginalité » de notre éthique, il nous faut donc souvent vivre face à cette cruauté qui nous entoure au quotidien ; sans une once de recul, ce serait invivable.

    « Iguana Paradiso » est un titre en hommage à mon compagnon iguane que j’ai sauvé d’une mort certaine et qui a partagé 11 années de ma vie… alors que je lui donnais à peine quelques mois lorsque je l’ai vu dans une animalerie et que j’ai décidé de lui donner une chance de s’en sortir… Il m’a quitté en septembre 2008, j’étais alors en pleine composition de l’album… Quant à (*), petit, j’allais le dimanche me promener dans la forêt avec mon père, chasseur, et ladite promenade était rythmée par des coups de fusil pour dégommer ici un faisan, là un lapin ou un chevreuil…

    On ressent un certain lyrisme gothique dans tes compositions, comme il a pu se développer à la fin des années 80 et au début des années 90 avec des formations comme Sopor Aeternus, Ataraxia, Rosa Crux ou les plus obscurs Artwork et Renaissance Noire, eux-mêmes marqués par Dead Can Dance auquel le titre « Al Ahrmen Dian’ » semble faire référence (on pense à « Dreams made flesh » en particulier). Ce sont tes origines musicales ?

    Bon choix, tu ne cites ici que des groupes que j’affectionne… Sopor pour sa capacité à se créer un univers complètement hors du temps et fantasmé, Ataraxia pour les quelques 20 années d’amitié qui nous lient Francesca (et donc le groupe) et moi, Rosa+Crux pour l’hermétisme et la rigueur dans l’esthétisme de leurs productions, Artwork pour le côté baroque de certains morceaux et le phrasé d’Oswald Henke… (me souviens d’un magnifique titre de ce groupe intitulé «Staub» dont les paroles en allemand étaient assez crues et d’un concert de ce groupe en Belgique, période 94/97…), Renaissance Noire qui promettait et avec qui j’étais en contact début 1990, puis Thierry a subitement disparu après leur concert de l’Arapaho en 95… Concernant Dead Can Dance, il est évident qu’avec l’utilisation du Yan’t'chin, il y a peut-être un peu de Dreams Made Flesh dans mon titre Al Ahrmen’ Dian Dö, mais sans volonté aucune de faire du DCD, juste parce que les sonorités de cet instrument évoquent immédiatement Lisa et Brendan. Mes origines musicales sont en partie là, oui, mais tout autant issues de groupes comme Kastriete Philosophen, Life Garden, Cocteau Twins, Ordo Equitum Solis, Orchis, Malicorne, Christian Wolz, Revolutionary Army of The Infant Jesus… pour m’arrêter là dans la liste non exhaustive de ce que j’apprécie.

    Qu’envisages-tu suite à cet album ?

    Soit partir vivre sur une île que j’aurai achetée avec les royalties touchées sur les ventes de cet album, soit essayer de rester en vie, ici, et faire ce que j’ai à faire du mieux qu’il me sera possible de le faire…

    http://www.facebook.com/pages/OMNE-DATUM-OPTIMUM/131662940242355

    http://www.myspace.com/omnedatumoptimum

    http://www.reverbnation.com/omnedatumoptimum

    http://my.zikinf.com/omnedatumoptimum

    Lien de l'interview : http://www.obskuremag.net/articles/omne-datum-optimum/

  • Célébrer la paix durant les fêtes (Gary L. Francione)

    http://www.americaforpurchase.com/wp-content/uploads/Christmas_Peace_Love___Joy.jpg

    J’entends souvent des gens dire qu’ils se sentent dépassés par la pauvreté et la violence de la vie moderne.

    Nous vivons certainement une époque difficile et pleine de défis.

    Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas agir.

    Nous le pouvons.

    Voici trois suggestions pour vous aider à célébrer la paix durant cette saison des fêtes :

    Premièrement, ne consommez pas.

    Prenez l’argent que vous prévoyiez d’utiliser pour acquérir des choses dont vous n’avez pas besoin et donnez cet argent à une famille qui a besoin d’aide dans ces moments très difficiles.

    Ou utilisez cet argent pour procurer de la nourriture végane et des couvertures sans laine à un site Occupy local.

    Deuxièmement, si vous n’êtes pas végan, devenez-le et arrêtez de manger, porter ou consommer des produits d’origine animale.

    Il n’y a aucune justification pour cela.

    Et consacrez une partie de chaque jour à une éducation au véganisme créative et non-violente.

    Vos possibilités d’éducation peuvent prendre de nombreuses formes différentes.

    Troisièmement, adoptez un animal sans foyer.

    Il y a tant d’individus qui ont besoin de vous.

    Si vous n’avez pas la place ou les ressources pour un chien ou chat, adoptez un hamster, un lapin ou un poisson.

    Il y a forcément un animal réfugié qui s’adaptera à votre mode de vie.

    Et si vous en adoptez un (ou plus), vous n’aurez pas seulement sauvé la vie d’un autre, mais cela vous permettra aussi d’enrichir votre propre vie de façon incommensurable.

    Gary L. Francione
    Professeur, Rutgers University

    ©2011 Gary L. Francione

    http://fr.abolitionistapproach.com/2011/12/20/celebrer-la-paix-durant-les-fetes/

  • Wespiser pleine de bonne volonté mais pas végane (ni même végétarienne)

    05-12-Miss-France-930620_scalewidth_630.jpg

    Je n'ai pas l'habitude de rencenser, sur ce blog ou ailleurs, les nouvelles du milieu du spectacle, dont sont si friands la majorité des humains d'aujourd'hui, et moins encore toutes les manifestations du genre Miss France qui sont, à mes yeux féministes, notoirement antiféministes.

    Néanmoins, je fais une exception ce soir pour Delphine Wespiser, sacrée Miss France 2012 le 4 décembre dernier.

    Qu'elle continue à choquer cette brave France spéciste, qu'elle commette encore de nombreux "faux pas" (dixit nos journaleux) de ce genre, qui sont, au contraire, de très beaux pas, qui vont dans la bonne direction : celle de la reconnaissance de l'égalité animale.

    Bref, que Delphine Wespiser aille moralement jusqu'au bout de la philosophie qu'elle a choisi d'épouser en devenant végane (1), le véganisme étant le seul mode de vie garantissant réellement les êtres sentients nonhumains de l'exploitation.

    Méryl Pinque

    (1) Wespiser n'est même pas végétarienne (contrairement à ses propres allégations) puisqu'elle mange encore les poissons et les fruits de mer.

  • "Qu'est-ce qui ne va pas avec Sea Shepherd ?" (La Pilule rouge)

     sea-shepherd2.jpg

    Tiens, pourquoi je ne soutiens pas Sea Shepherd ?

    Sea Shepherd possède une très bonne réputation chez les vegans et défenseurs des animaux : des navires qui combattent en mer les braconniers de dauphins, baleines et autres animaux marins en péril ainsi qu’une nourriture vegan pour l’équipage, de quoi créer une belle image de super héros dans la population.

     « Fondée en 1977, Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) est une organisation internationale à but non lucratif de conservation de la faune et de la flore marines.

    Notre mission est de mettre un terme à la destruction des écosystèmes marins et au massacre des espèces dans le but de conserver et de protéger la biodiversité des océans du monde entier.

    Nous mettons en place des stratégies novatrices d’action directe pour enquêter, documenter et intervenir si nécessaire afin d’exposer et de combattre les activités illégales de haute mer.

    En sauvegardant la biodiversité, nous nous efforçons de préserver la survie de nos fragiles écosystèmes marins pour les futures générations. »
     
    Alors pourquoi bon sang, en tant que vegan, je ne soutiens pas Sea Shepherd financièrement pour les aider dans leur combat ?

    Eh bien, parce qu’en plus d’être vegan principalement par éthique envers les animaux non-humains, je suis également anti-spéciste.

    Être anti-spéciste c’est non-seulement être contre la discrimination des espèces animales non-humaines au profit de l’homme, mais également être contre la discrimination que l’homme peut instaurer entre différentes espèces animales non-humaines (un chien a plus de « droits » qu’une dinde dans notre société par exemple).
     
    (Si vous ne savez pas ce qu’est l’anti-spécisme, je vous redirige vers l’excellent article de L’Elfe : L'anti-spécisme pour les nuls )
     
    Le gros problème que j’ai avec Sea Shepherd, c’est que c’est une organisation environnementale spéciste et ce point me dérange profondément.
     
    Sea Shepherd n’est aucunement une organisation en faveur des droits des animaux, c’est une organisation environnementale qui se bat contre les massacres illégaux de certains animaux marins et pour la conservation des océans.

    Et ce mot « illégal » prend toute son importance quand on parle de Sea Shepherd.

    En effet, dans plusieurs interviews, Paul Watson, capitaine de SS, a été très clair vis-à-vis des actions effectuées sur le terrain : se battre contre les pratiques illégales.

    Dès qu’on touche aux pratiques dites légales, Sea Shepherd n’interviendrait apparemment pas.
     
    En tant que vegan anti-spéciste, je n’accorde pas plus d’importance à un dauphin qu’à un crabe, à une baleine qu’à un cochon, à une tortue qu’à une vache.

    J’estime que toute souffrance animale doit être mise sur le même pied d’égalité et doit être évitée.

    La souffrance d’un crabe n’est pas moins importante que la souffrance d’un dauphin.

    Hiérarchiser la souffrance selon les espèces est une pratique spéciste courante ; la majorité des personnes qui verraient par exemple un chien ou un chat souffrir vont avoir de l’empathie pour lui et essayer de lui venir en aide.

    Mais ces mêmes personnes peuvent trouver ça tout à fait normal de consommer le soir-même au restaurant un homard ébouillanté vivant, car la souffrance d’un homard est jugée moins importante et dès lors acceptable.
     
    Paul Watson hiérarchise la souffrance des animaux et déclare dans une interview :

    "(...) Vous ne pouvez pas comparer l'abattage des animaux dans un abattoir à celui d'une baleine.
    Ce qu'on fait à ces baleines – ou dauphins, comme à Taiji – ne serait jamais toléré dans un abattoir.
    Ces abattoirs seraient fermés.
    Ca prend de 10 à 45 minutes pour tuer une baleine et elles meurent dans une horrible agonie.
    Ce serait complètement intolérable et illégal dans n'importe quel abattoir du monde."
    "(...) Et ce sont des espèces en danger et protégées - les cochons et les vaches pas.
    Elles font partie d'un écosystème, au contraire des cochons et des vaches."
    "(...) nous ne faisons pas la promotion du veganisme pour les droits des animaux mais pour des raisons de conservation environnementale"

    C'est un excellent exemple de spécisme : parce qu'une baleine est un animal majestueux ne veut pas dire qu'elle est plus importante que le petit cochon qui va se faire ouvrir la gorge dans l'abattoir, de même que la souffrance d'un animal en voie d'extinction n'est pas plus importante que celle d'un animal qu'on fait naître par millions dans le seul but d'assouvir notre plaisir gustatif.

    On ne doit pas minimiser la souffrance de ces animaux parce qu'ils sont moins beaux ou parce qu'ils ne sont pas menacés.

    Toute souffrance animale est intolérable.
     
    Pourquoi est-ce qu’on sert des repas exclusivement vegan pour l’équipage à bord des navires de SS, équipage qui n’est d'ailleurs pas entièrement vegan comme on le pense, parfois même pas végétarien ?

    Pas par éthique pour les animaux, pas du tout.

    Encore une fois, pour une question purement environnementale : parce que la production de produits animaux est un désastre environnemental.

    Et donc par souci de cohérence avec leurs actions.

    Est-ce que Sea Shepherd encourage les gens à adopter le veganisme par éthique pour les animaux ?

    Aucunement.

    La souffrance des vaches, cochons, poulets ou visons n’est pas importante pour Sea Shepherd et Paul Watson.

    L'abattage de ces animaux est légal et donc minimisé, contrairement aux baleines & co. qui sont en voie d’extinction.
     
    Quand on demande à Paul Watson :  
     
    Quels changements et quelles améliorations envisagez-vous et quelles recommandations adressez-vous aux consommateurs ?

    Comment chaque individu peut-il contribuer à l’amélioration de la situation ?

    Comment les gens peuvent-ils aider Sea Shepherd ?
     
    Il répond :  
     
    "La ‘Sea Shepherd Conservation Society’ est la seule association pour la préservation de la faune marine qui promeut l’absence totale, donc à 100%, de consommation de poissons et tous autres animaux marins.
    Les espèces peuplant l’océan ont été sauvagement endommagées par l’exploitation commerciale, à un point tel que le commerce de la pêche est au bord de l’effondrement économique.
    La vie dans les mers a diminué dramatiquement.
    Il n’y a simplement plus assez de poissons pour continuer de nourrir une population humaine qui ne cesse de croître.
    Si les gens veulent nous aider, c’est en participant à nos efforts en vue d’acquérir un bateau plus rapide pour nous permettre de pourchasser et anéantir la flotte baleinière japonaise."
    "Si les gens veulent manger de la viande, soyez sur que c'est organique et que ça ne contribue pas à la destruction des océans car 40% des poissons attrapés dans l'océan sont destinés à l'élevage - les poulets des élevages industriels sont nourris avec des aliments à base de poisson."
     
    C’est tout ?

    On arrête de manger des animaux marins parce qu'ils vont disparaitre et on vous donne de l’argent pour faire la guerre avec vos bateaux ?

    Mais c'est ok de manger de la viande si c'est organique ?
     
    Quel est le message que Sea Shepherd transmet au consommateur lambda ?

    D’arrêter de voir les animaux comme des choses ?

    D’envisager de devenir vegan pour tous les animaux ?

    Rien de tout ça.

    Le message que Sea Shepherd fait passer est : il faut arrêter la chasse illégale de la baleine, le massacre des dauphins et des phoques, il faut arrêter de piller les océans pour nourrir la planète.

    Faites attention à l'environnement.

    Le message s’arrête là.

    Et la confusion dans le public par rapport aux droits des animaux est entretenue.

    Et c’est pour cette raison que je ne soutiens pas les campagnes spécistes de Sea Shepherd.


    Car ce n’est pas ok de continuer de porter de la fourrure.

    Car ce n’est pas ok de financer l’esclavagisme des animaux dans les zoos.

    Car ce qui se passe dans les abattoirs n’est pas ok car légal.

    Car les animaux ne sont pas des choses.
     
    Est-ce qu'injecter de l'argent à Sea Shepherd va aider le veganisme à se propager ?

    Pas du tout.

    Sea Shepherd, à cause de leurs campagnes ciblées, envoie un message catastrophique pour tous ces animaux qu’on oublie et je trouve dès lors que leurs campagnes ne font que renforcer le spécisme dans notre société, ce qui est tout simplement contre-productif si on veut que le veganisme devienne une base morale dans notre société.

    C’est une question de justice pour tous les animaux.
     
    « Mais si on ne fait rien pour les baleines elles vont disparaître ! »
     
    Ce ne sera pas la première espèce à disparaître par la faute de l’homme, le rhinocéros blanc vient de s’éteindre tout récemment par sa faute il me semble.

    Mais les vaches, les cochons, les poulets, parce qu’ils ne sont pas en voie d’extinction, ne sont pas moralement moins importants que les baleines.

    Leur souffrance ne doit pas être mise de côté parce que d’autres espèces sont en danger.

    C’est pourquoi je ne soutiens pas les campagnes ciblées qui renforcent le spécisme, je soutiens au contraire les campagnes non-violentes renforçant le veganisme, qui éduquent les gens à réfléchir sur le statut de TOUS les animaux et à ne plus les voir comme des choses qui ne sont là que pour satisfaire nos plaisirs triviaux : gustatif, esthétique, artistique ou pratique.

    Et ça englobe forcément les baleines, les dauphins, les crabes, le thon et tous les autres animaux sur cette planète.

    Je cite Gary L. Francione par rapport au problème des campagnes ciblées :
    "Laissez-moi être très clair : je pense que les campagnes ciblées sont problématiques et qu’elles risquent de perpétuer la confusion, y compris dans les circonstances les plus idéales.
    Je pense que les défenseurs seraient bien avisés de se tenir à l’écart des campagnes ciblées.
    Si néanmoins vous tenez absolument à vous lancer là-dedans, merci de minimiser au moins la confusion qui en résulte en vous assurant que le message « aucune exploitation » est explicite et clair comme le cristal.
    Par exemple, si un cirque vient dans votre ville et que vous voulez protester contre un tel événement, assurez-vous au moins (en plus d’être pacifique et non-violent dans votre protestation) d’être explicite en incluant dans votre documentation et dans toutes vos discussions avec les gens que les cirques sont seulement représentatifs de l’exploitation animale en tant que phénomène global, et que nous devrions arrêter complètement de manger, de porter et d’utiliser les animaux.
    Faites du cirque un « point de discussion », mais ne le dépeignez pas comme moralement différentiable des autres formes d’exploitation animale."
     
    Si vous êtes pour le droit des animaux à ne pas être utilisé comme des choses, si vous souhaitez agir pour eux, ce n'est pas en injectant de l'argent dans des campagnes ciblées et spécistes, ou welfaristes, c'est en devenant vegan et en faisant passer le message de manière créative et non-violente et, si vous le pouvez, en injectant de l'argent dans des organisations promouvant le veganisme dans son ensemble.

    Go vegan: c'est bon pour vous, c'est bon pour l'environnement, c'est bon pour les animaux et, le plus important, c'est la chose moralement juste à faire.

    A lire (anglais) : Why non-human animal activists shouldn't get too excited about the Sea Shepherd

    Intéressé par le veganisme ? Commencez ici !

  • Manger de la viande provoque la faim dans le monde (Swissinfo)

    http://www.lavie.fr/images/2012/05/09/27380_plumpy-nut_440x260.jpg

    Dommage que cet article n'aille pas au fond de sa logique en concluant que le véganisme (et non le végétarisme) est le seul mode de vie en mesure de sauver aussi bien les animaux (non-humains et humains) que la planète.


    Par Rosa Amelia Fierro, swissinfo.ch

    Avec 53,6 kilos par personne en 2010, la consommation de viande augmente en Suisse.

    Mais à quel prix !

    Pour la Journée mondiale de l’alimentation, des experts rappellent qu’une forte consommation provoque des problèmes environnementaux et sociaux, principalement au Sud.

    La production industrielle de viande a des conséquences écologiques et sociales dévastatrices: un seul kilo nécessite 20'000 litres d’eau.

    Et en toile de fond, on trouve des violations systématiques du droit à l’alimentation dans les régions productrices, généralement des pays du Sud.
     
    La viande provoque-t-elle de la faim ?

    « Oui », ont répondu, unanimes, des experts réunis jeudi à la Haute Ecole du nord-ouest de la Suisse en vue de la Journée mondiale de l’alimentation de dimanche.
     
    « Il est logique de manger de la viande produite dans la région, avec des lois de protection assez strictes, déclare Thomas Gröbly, professeur d’éthique à la Haute Ecole.

    Cela évite l’impact environnemental que suppose la production et le transport de viande. »
     
    Thomas Gröbly critique en revanche le fait que les animaux suisses consomment des céréales et du soja importés.

    « L’Union suisse des paysans se félicite toujours que le pays soit autosuffisant en viande.

    Mais si on employait uniquement du fourrage local, nous ne mangerions que la moitié de toute cette viande », remarque-t-il.
     
    Un avis que partage Fritz Schneider, chef du département agronomie de la Haute Ecole suisse d’agriculture.

    Pour lui, en Suisse aussi, la production de viande entre en conflit avec la sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement.

    deforestationamazonie.jpg

    Informer le consommateur

    « La viande produite ici provoque aussi des émissions de méthane et de dioxyde de carbone, explique-t-il.

    De plus, cette production n’est possible que grâce à l’importation de fourrage.

    C’est notamment le cas du soja du Brésil, dont la monoculture décime la forêt amazonienne. »
     
    Selon l’agronome, ces conséquences dramatiques pourraient être limitées si le consommateur était bien informé et conscient de la durabilité et de la gestion efficace des ressources.
     
    « Nous devons consommer moins de viande et, dans la mesure du possible, privilégier celle produite dans la région, déclare-t-il.

    De manière plus générale, nous devrions avoir une attitude très prudente avec les aliments que nous achetons, car entre 20 et 30% d’entre eux finissent à la poubelle. »
     
    Il précise encore que seulement 60% de tous les aliments consommés en Suisse sont produits dans le pays.

    « Cet aspect est sous-estimé, parce qu’il revient moins cher d’importer que de produire; mais cela signifie que nous n’avons pas de souveraineté alimentaire », conclut l’agronome.
     
    « Nous sommes conscients que la production de viande affecte l’environnement.

    C’est pour cela que, depuis plusieurs années, nous promouvons une production munie de labels de qualité qui couvre déjà 60% de la viande que nous commercialisons », déclare pour sa part Sibyl Anwander, responsable de la qualité et de la durabilité auprès de Coop.
     
    Le grand distributeur et l’Institut fédéral de recherches réalisent d’ailleurs une étude sur la balance écologique de la viande suisse et de la viande importée.

    « Les résultats indiquent que tant le transport que le système de conservation sont déterminants pour une gestion efficace des ressources », indique-t-elle.
     
    Mais si la viande arrive par avion, les émissions de CO2 posent problème.

    « C’est pour cela que depuis 2007, Coop s’est engagé à compenser les émissions provoquées par ce moyen de transport.

    De plus, nous nous efforçons, dans la mesure du possible, de renoncer au transport de viande par avion », affirme Sibyl Anwander.

    obese.jpg

    Danger pour la santé

    Président de l’Association suisse pour le végétarisme, Renato Pichler va plus loin et préconise tout simplement de renoncer à la viande.

    « Notre objectif est d’informer sur les conséquences de notre alimentation orientée vers la viande », dit-il.
     
    Outre les conséquences écologiques, Renato Pichler met l’accent sur les conditions antinaturelles de l’élevage intensif, avec des méthodes relevant pratiquement de la torture.

    « Dans ces conditions, il n’est pas rare de voir se développer de nouvelles maladies chez ces animaux, ce qui n’est pas sans danger pour les humains », dénonce-t-il.
     
    Le stress et la sécrétion d’hormones qui y est liée, comme l’adrénaline durant l’abattage, ajouté à toutes les substances nocives que l’animal ingère durant sa vie provoquent chez les consommateurs des maladies telles que la goutte, le rhumatisme, des problèmes circulatoires, du diabète et certaines formes de cancer qui affectent moins les végétariens, plaide Renato Pichler.
     
    Ce dernier relève enfin que le secteur de l’élevage doit être fortement subventionné pour rester rentable.

    « La Suisse consacre en moyenne 84% de ses subventions agricoles à la production d’aliments d’origine animale », souligne-t-il.

    091016052751266064647342.jpg

    Réfléchir aux structures

    Pour Thomas Gröbly, une information transparente sur les conséquences de l’élevage intensif peut provoquer un changement de comportement chez le consommateur.

    « Bon marché signifie toujours davantage de douleur et de souffrance pour l’animal, et ceci ne se voit pas dans un steak emballé sous plastique », dit-il.
     
    Mais il faut aussi des informations sur les conséquences sociales et écologiques de la production de viande.

    « En Argentine, on expulse des paysans de leurs terres pour les consacrer à la monoculture du soja, dénonce Thomas Gröbly.

    Et ces terres sont finalement détruites par les pesticides et l’érosion. »
     
    Il est donc important de réfléchir sur les structures :

    « Nous avons besoin d’une politique agricole où la priorité est mise sur le bien-être des animaux et où leur alimentation est basée sur du fourrage local ».
     
    Le professeur d’éthique estime qu’il ne faudrait pas se réjouir à la vue de viande bon marché.

    Et de conclure :

    « En Suisse, la consommation de viande devrait diminuer à 25 kilos par personne et par année.

    Cette réduction ou le renoncement à ce produit constitueraient notre petite contribution à la concrétisation du droit que l’homme a à l’alimentation ».

    Rosa Amelia Fierro, swissinfo.ch
    Traduction de l’espagnol: Olivier Pauchard

     

    Annexe : la consommation de viande en Suisse

    2008: plus de 400'000 tonnes de viande, soit une consommation moyenne de 53,43 kilos par habitant. Augmentation de 3% par rapport à l’année précédente.
     
    La viande préférée des Suisses est celle de porc (environ 200'000 tonnes, dont 50% suisses). Viennent ensuite la viande de bœuf (90'000 tonnes, dont 80% suisses) et la volaille (85'000 tonnes).
     
    2010: 427'138 tonnes de viande, soit une consommation moyenne de 53,6 kilos par habitant et par année, ce qui correspond à plus d’un kilo par semaine. Augmentation de 3,3% par rapport à l’année précédente.
     
    Source: Proviande, organisation faîtière du secteur.

    http://www.swissinfo.ch/fre/societe/La_viande_provoque_la_faim.html?cid=31352646#loginLink

  • La citation du jour : Jacques Derrida

    http://www.les-lettres-francaises.fr/wp-content/uploads/2011/04/Derrida.jpg

    "Personne ne peut plus nier sérieusement et longtemps que les hommes font tout ce qu’ils peuvent pour dissimuler ou pour se dissimuler cette cruauté, pour organiser à l’échelle mondiale l’oubli ou la méconnaissance de cette violence que certains pourraient comparer aux pires génocides (il y a aussi des génocides d’animaux : le nombre des espèces en voie de disparition du fait de l’homme est à couper le souffle).

    De la figure du génocide il ne faudrait ni abuser ni s’acquitter trop vite.

    Car elle se complique ici : l’anéantissement des espèces, certes, serait à l’œuvre, mais il passerait par l’organisation et l’exploitation d’une survie artificielle, infernale, virtuellement interminable, dans des conditions que des hommes du passé auraient jugées monstrueuses, hors de toutes les normes supposées de la vie propre aux animaux ainsi exterminés dans leur survivance ou dans leur surpeuplement même.

    Comme si, par exemple, au lieu de jeter un peuple dans des fours crématoires et dans des chambres à gaz, des médecins ou des généticiens (par exemple nazis) avaient décidé d’organiser par insémination artificielle la surproduction et la surgénération de Juifs, de Tziganes et d’homosexuels qui, toujours plus nombreux et plus nourris, auraient été destinés, en un nombre toujours croissant, au même enfer, celui de l’expérimentation génétique imposée, de l’extermination par le gaz ou par le feu."

    Jacques Derrida, L'Animal que donc je suis, Paris, Galilée, 2006, p. 46