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Humanitaire - Page 23

  • Honte sur Lepage, Voynet, Royal

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    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Perpignan, 31 octobre 2012

    Mesdames Lepage, Royal et Voynet demandent des tests de toxicité d’OGM et de pesticides étendues « sur la vie entière de l’animal » et demandent « que soient revues, comme le permettent les textes communautaires et nationaux, les études qui ont permis l'autorisation de mise sur le marché du NK603 et du Round Up. »

    Ces « textes communautaires et nationaux » prévoient aussi que ces études soient effectuées sur des animaux, supposés être, implicitement, des « modèles » fiables des consommateurs humains.

    Mesdames, détrompez-vous : aucune espèce animale n’est un « modèle » biologique fiable d’une autre espèce, l’homme en ce qui nous concerne.
     
    Une espèce animale est définie par son isolement reproductif, qui implique l’exclusivité de son patrimoine génétique et des gènes qui y sont inscrits.
     
    Chaque espèce va donc réagir à son environnement (y compris à sa nourriture) avec ses gènes, dont la structure, l’organisation, le contrôle et la régulation de l'expression, sont spécifiques de l’espèce, et par conséquent diffèrent d’une espèce à l’autre.

    Maïs NK603 ou tout autre OGM, Roundup ou tout autre pesticide, ou plus généralement toute substance chimique, testés pendant 2 ans sur des rats, ou pendant 65 ans sur des chimpanzés (notre plus proche cousin dans l’évolution), ne donnent aucune information pertinente pour l’homme.

    Le scandale du sang contaminé avait éclaté dans les années 80 parce qu’on avait fait confiance au « modèle » chimpanzé, qui ne réagit pas au virus du SIDA.
     
    Inutiles au mieux, les tests sur animaux peuvent même être très dangereux car pourvoyeurs de fausses certitudes aux conséquences souvent mortelles pour l’homme.
     
    On se souvient que, selon le ministère de la santé, quelque 20 000 personnes meurent tous les ans en France à cause d’effets secondaires de médicaments, pourtant obligatoirement testés pendant 5 à 10 ans sur des centaines de milliers d’animaux pour avoir l’autorisation de mise sur le marché.

    Alors, par quoi remplacer le « modèle-piège » animal ?
     
    Simplement par une méthode d’évaluation scientifique des toxicités sur du matériel biologique d’origine humaine (la toxicogénomique).
     
    La science du XXIe siècle, la biologie en particulier, fournit les outils à cette fin, car la toxicologie n’est autre que la biologie dans l’environnement du produit dont la toxicité est à évaluer.
     
    Ces méthodes ne sont plus au stade expérimental.
     
    Depuis 2007, le Conseil national de la recherche des Etats-Unis en recommande l'utilisation à grande échelle.

    Antidote Europe est une association fondée par des chercheurs oeuvrant pour une meilleure prévention en matière de santé humaine.

    Pour en savoir plus : http://antidote-europe.org/

    Contact médias :

    Claude Reiss, président d'Antidote Europe, ancien directeur de recherche au CNRS : 04 76 36 35 87
  • En ces sanglants et barbares jours d'Aïd, réécoutons Abdelwahab Meddeb

    http://www.babelio.com/users/AVT_Abdelwahab-Meddeb_8055.jpeg

    "C'est une chance pour l'islam que des musulmans soient en France et qu'ils soient frustrés de cela [qu'il n'y ait pas d'abattoir rituel installé en Seine Saint-Denis], parce que j'estime, d'un point de vue anthropologique, que celui qui continue de sacrifier ne peut pas évoluer, et ça me paraît essentiel et important de vivre aujourd'hui un sacrifice symbolique, un sacrifice mental.

    Nous sommes de plus en plus nombreux sur cette terre, il y a 1,5 milliard de musulmans.

    Vous imaginez, il y aurait 700 millions de bêtes qui seraient abattues en une journée ?

    Vous imaginez le bain de sang que c'est ?

    Vous imaginez les ruisseaux de sang que c'est ?

    Vous imaginez la catastrophe que c'est ?

    J'ai un ami, l'anthropologue marocain de Princeton Abdellah Hammoudi, qui a écrit un livre très intéressant sur le pèlerinage.

    Il décrit l'usine abominable, abominable, qui reprend toutes ces bêtes qu'elle sacrifie pour les mettre ensuite en boîtes destinées à la charité islamique et à la distribution aux pays pauvres, et cet espace est tout simplement un espace nauséabond.

    Les 2 ou 3 millions de pèlerins musulmans, chacun sacrifiant sa bête, 3 millions de bêtes tuées en une journée par un système de modernisation assez spectaculaire et totalement automatisé, c'est quelque chose de proprement terrifiant.

    J'appelle véritablement les musulmans à savoir vivre un sacrifice symbolique, à être dans un sacrifice mental.

    Cela est possible et je sais que beaucoup de musulmans le font ; beaucoup de patriciens, beaucoup de gens d'une certaine distinction qui ont une sorte d' horreur du sang se débarrassent de ce rite du sacrifice, du sang versé qui nous vient de Rome, de Grèce, qui nous vient du paganisme.

    C'est un rite du paganisme, mais le propre du monothéisme est peut-être dans le dépassement des pratiques païennes."

    Abdelwahab Meddeb, écrivain, poète, directeur de la revue internationale Dédale et professeur de littérature comparée à l'Université Paris X.

    http://www.dailymotion.com/video/xbaepx_abdelwahab-meddeb-les-matins_news?start=5

    ***

    P.S. : aux bien-pensants (illustrés par "A" et souvent plus virulents que A) qui refusent que l'on parle de l'Aïd sous prétexte qu'il n'est pas le fait de la culture occidentale, voici ce que je réponds :

    "A" :

    "Rappelons quand même qu'il y a 60 milliards d'animaux terrestres tués par an dans le monde, donc oui l'Aïd est horrible, mais il est loin d'être le seul moment de "bain de sang" malheureusement.

    C'est un peu hypocrite de venir critiquer l'Aïd et de continuer à manger sa chipolata le soir en famille.

    Il faut pointer du doigt des deux côtés."

    Ma réponse à "A" :

    "Certes, mais je suis végane, ce qui me donne le droit de déplorer aussi ce qui se passe le jour de l'Aïd.

    On ne va pas, par exemple, passer la Shoah sous silence sous prétexte que d'autres massacres ont (eu) lieu ailleurs, et inversement.

    Il faut faire de même avec les êtres nonhumains : ce serait très injurieux pour les victimes de l'Aïd de taire leur calvaire sous prétexte que d'autres animaux sont tués ailleurs.

    Abdelwahab Meddeb serait certainement taxé, pour ces propos qui l'honorent, de raciste s'il n'était lui-même d'origine arabe (et il n'y a rien de pire que d'être taxé de racisme quand on ne l'est pas).

    Alors qu'il ne fait là qu'exposer des vérités dont tout le monde devrait s'inspirer.

    Il n'y a pas de raison que l'on se refuse à dénoncer la barbarie dès lors qu'elle n'est pas le fait des "Blancs" ou des "Occidentaux".

    L'humanité est une et indivisible dans la barbarie, et il est de notre devoir de dénoncer toutes les formes que prend cette barbarie, sans avoir peur de pointer du doigt, tour à tour, tel ou tel groupe humain.

    Ce n'est en rien du racisme, cela n'a rien à voir avec le racisme.

    C'est tout le contraire.

    Dénoncer une religion ou une culture dans ce qu'elle a de barbare, ce n'est pas faire oeuvre de racisme (ni la religion, ni la culture ne sont des "races") : c'est faire oeuvre de civilisation et c'est le devoir moral de chacun, vis-à-vis des victimes animales et vis-à-vis de l'humanité."

  • Claude Lévi-Strauss et le concept d'"humanisme dévergondé"

    http://blog.sorbonne-post-scriptum.com/wp-content/uploads/2009/11/claude_levi-strauss_1988_zuritj053.jpg

    "Ce contre quoi je me suis insurgé, et dont je ressens profondément la nocivité, c'est cette espèce d'humanisme dévergondé issu, d'une part, de la tradition judéo-chrétienne, et, d'autre part, plus près de nous, de la Renaissance et du cartésianisme, qui fait de l'homme un maître, un seigneur absolu de la création.

    J'ai le sentiment que toutes les tragédies que nous avons vécues, d'abord avec le colonialisme, puis avec le fascisme, enfin les camps d'extermination, cela s'inscrit non en opposition ou en contradiction avec le prétendu humanisme sous la forme où nous le pratiquons depuis plusieurs siècles, mais, dirais-je, presque dans son prolongement naturel.

    Puisque c'est, en quelque sorte, d'une seule et même foulée que l'homme a commencé par tracer la frontière de ses droits entre lui-même et les autres espèces vivantes, et s'est ensuite trouvé amené à reporter cette frontière au sein de l'espèce humaine, séparant certaines catégories reconnues seules véritablement humaines d'autres catégories qui subissent alors une dégradation conçue sur le même modèle qui servait à discriminer entre espèces vivantes humaines et non humaines.

    Véritable péché originel qui pousse l'humanité à l'autodestruction."

    Claude Lévi-Strauss

    Entretien avec Jean-Marie Benoist, « L’idéologie marxiste, communiste et totalitaire n’est qu’une ruse de l’histoire », Le Monde, 21-22 janvier 1979, p. 14.

    http://bibliodroitsanimaux.voila.net/levistraussmondecourt.html

  • Le Caire : Une journaliste française agressée sexuellement place Tahrir (L'Express)

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    Pendant plusieurs minutes, la correspondante en Egypte de France 24 a été encerclée et agressée par une foule d'hommes, alors qu'elle réalisait un direct sur la chaîne.

    La correspondante en Egypte de la chaîne de télévision France 24 a été agressée sexuellement vendredi sur la place Tahrir du Caire.

    Une agression qui signe un nouvel épisode des violences commises contre des femmes, notamment journalistes, dans la capitale égyptienne.  

    Elle a raconté avoir été encerclée par une foule composée essentiellement de jeunes hommes, qui ont commencé à la toucher alors qu'elle intervenait en direct sur la chaîne d'information en continu.

    L'agression a duré plusieurs minutes, avant qu'un ami ne parvienne à la sauver, a-t-elle précisé. 

    "J'ai été agrippée de partout. J'ai réalisé (plus tard), quand quelqu'un a reboutonné ma chemise, qu'elle était ouverte, mais pas déchirée. J'ai évité le pire grâce à la ceinture solide (que je portais)" et l'aide d'un ami, a-t-elle affirmé.

    La journaliste a précisé qu'elle allait porter plainte.

    Lors d'affaires similaires, la police n'était pas parvenue à arrêter les responsables. 

    "La direction de France 24 condamne fermement les agressions à répétition contre toutes les journalistes qui doivent pouvoir exercer librement leur métier partout dans le monde", a souligné la chaîne dans un communiqué.

    France 24 "met actuellement tout en oeuvre, avec le soutien de l'ambassade de France au Caire, pour assurer la sécurité et le rapatriement en France de sa correspondante", assure-t-elle. 

    Pas de réaction des autorités

    Dans les rues du Caire, le harcèlement des femmes, voilées ou non, les remarques obscènes et parfois les gestes déplacés sont un phénomène courant.

    Mais récemment, les témoignages venant de la place Tahrir faisant état de véritables agressions sexuelles, voire des viols, se sont multipliés, sans susciter de réaction des autorités. 

    En juin, un groupe d'hommes a attaqué et agressé sexuellement plusieurs manifestantes lors d'une marche visant à dénoncer le harcèlement sexuel en Egypte.

    Ces agressions ont été particulièrement médiatisées après l'agression sur la place Tahrir de la journaliste américaine Lara Logan le 11 février 2011, jour de la démission du président déchu Hosni Moubarak

    En novembre 2011, une journaliste de la chaîne France 3 avait également été agressée sexuellement lors d'une manifestation qu'elle couvrait place Tahrir.

    Peu avant elle, une journaliste égypto-américaine avait fait état de violences sexuelles de la part de policiers.

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/le-caire-une-journaliste-francaise-agressee-sexuellement-place-tahrir_1177186.html?cache=421335#commentaire

  • "50 Shades of Grey" : signe des temps

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    Dites au gens d'aimer la vanille. Ils aimeront la vanille.

    Demain, dites-leur d'aimer le chocolat. Et ils aimeront le chocolat.

    Dites-leur de suivre Hitler. Ils suivront Hitler.

    Dites-leur de suivre Gandhi, ils suivront Gandhi.

    Manipulez-les tant que vous voulez, ils vous obéiront.

    Lancez des marques, des modes, des "stars", et emplissez-vous les poches.

    Au passage, faites-leur croire qu'ils pensent en les laissant voter.

    Jamais époque ne fut plus vulgaire ni plus stupide que la nôtre.

    Le succès planétaire remporté par 50 Shades of Grey (les sex-shops se frottent aussi les mains), infâme nanar pornosexiste, en est la preuve.

    Pauvres femmes, qui ne trouvent rien de mieux à faire que d'être, pour certaines d'entre elles, leurs propres ennemies.

    Pauvres féministes : le chemin pour émanciper vos pareilles n'a peut-être jamais été aussi long.

    A lire : http://www.telegraph.co.uk/culture/books/booknews/9495728/50-Shades-of-Grey-sex-scenes-are-like-crimes-of-Fred-West-says-womens-refuge-boss.html

    Sous cet article, un excellent commentaire de Vicki Wharton : 

    "Given that 1 in 3 girls at school now suffer gender based violence, much of it sexual, would have thought that people would have thought promoting sexist violence to girls was not a good idea. 

    With 44% of girls under 16 reporting feelings of depression, girls growing up in our female hating society are under attack as never before - and for women to promote gendered violence as 'romance' just shows how many of us have been groomed into thinking men hitting us is a sign of masculine love rather than what it actually is, which is eroticised hatred. 

    Don't give this twisted s*it any more air space."

  • "Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2012" (Martin Dufresne pour Sisyphe.org)

    http://1.bp.blogspot.com/-pSJsqfv7Bhw/T6jlBL5l4sI/AAAAAAAABeQ/EOTotvV1bGU/s400/D%C3%A9g%C3%A9n%C3%A9r%C3%A9+de+sang+face.jpg

    Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2012.

    Les noms qui figurent en caractères gras sont ceux où l’on sait que le meurtrier est le conjoint, un partenaire sexuel, le père, le frère ou le fils de la victime.

    Juliette et Laurence Fillion, 11 ans et 8 ans, et leur grand-mère, Ginette Roy-Morin, 70 ans, tuées à coups de hache et de pelle le 10 février par l’oncle des filles et fils de la grand-mère, Pascal Morin, 35 ans, drogué et schizophrène, à Saint-Romain.

    Yudisleys Mata Rosales, 34 ans, battue et poignardée chez elle par son partenaire de 28 ans, Raidel Bétancourt Ruiz, sur la 10e avenue à Montréal, à la suite d’une dispute dans la nuit du 12 février. Les policiers ont trouvé la victime en arrêt cardio-respiratoire. L’homme a été accusé de meurtre non prémédité. NOTA : Les enquêteurs avaient tout d’abord affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un désaccord conjugal.

    Justine Macéna Blaise, 43 ans, poignardée par son ex-conjoint, Jonathan Exi, 45 ans à Montréal-Nord le matin du 3 mars, en présence de son fils de 4 ans. L’agresseur a été arrêté par des policiers appelés par les voisins alors qu’il s’enfuyait du logis de la victime. Il a été accusé de meurtre prémédité.

    Julie Lacroix, 37 ans, a été tuée chez elle à Ste-Eulalie le 19 mars par son conjoint, Steve René, 42 ans, d’avec qui elle s’apprêtait à divorcer. Il s’est ensuite suicidé.

    Santina Larosa, 76 ans, assassinée de plusieurs coups de feu chez elle par son conjoint de 83 ans, Domenico Torrente, à Gatineau le 26 mars. Il sera accusé de meurtre non prémédité. La police de Gatineau n’a pas hésité à parler aux médias d’un « meurtre par compassion »…

    Audrey Martin, trouvée morte le 26 mars dans un véhicule stationné dans l’entrée d’une résidence de la route 230 à Saint-Alexandre-de-Kamouraska ; le cadavre ne comportait aucune trace apparente de blessure. Le 6 avril, François Gagnon, son conjoint, est accusé du meurtre de sa conjointe ; Gagnon était hospitalisé depuis les faits. Il a plusieurs fois été condamné pour voies de fait, harcèlement criminel et méfaits.

    Nathan Lecours, 2 ans, tué par balle, rue Foisy à Lévis, le 3 mai par Nicolas Lacroix, 36 ans. La mère, récemment séparée, de cet enfant se disait harcelée depuis plusieurs semaines par Lecours (qui n’était pas le père de l’enfant) ; elle l’avait même appelé à l’aide sur Facebook, faute d’intervention de la police. Lacroix serait débarqué chez elle avec des armes dont une aurait porté le coup fatal, d’abord décrit comme involontaire par les policiers.

    Anne-Katherine Powers, 21 ans, poignardée par son mari Shakti Ramsorum, à Gatineau le 24 mai. Elle avait décidé de le quitter, pour adultère, ainsi que la mère de cette femme, Louise Leboeuf, 63 ans et son mari, qui vivaient avec eux et leur fils de deux ans. Ramsorum a été accusé de meurtre prémédité.

    Suzanne Simard, 55 ans, tuée chez elle par son conjoint, David Berthe, 46 ans, à Deux-Montagnes le 27 mai. L’homme a été conduit à l’hôpital et a été soigné, puis a été accusé de meurtre prémédité.

    Valérie Fortin, 46 ans, épouse d’un cadre qui venait de congédier Réal Pinard, 63 ans. Pinard l’a abattue avec une arme à feu, avec son époux à Drummondville, le 28 mai, puis s’est suicidé plutôt que d’être arrêté, après être allé se vanter du double meurtre dans un bar.

    Jacqueline Lachaine, 68 ans, tuée par son fils Robert Pothier, le 22 juin, peu après qu’on lui ait donné son congé de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, même s’il était en crise. Il habitait chez elle depuis quelques mois.

    Linda Bonette, 50 ans, assassinée et laissée dans sa voiture incendiée sur une rue de Blainville durant la nuit du 24 juin, après sa sortie du bar où elle travaillait.

    Catherine Nehme, 44 ans, poignardée à mort par son mari Ahmed Nehme, le 5 juillet à Ville LaSalle. Une soixantaine de personnes ont entendu les cris de la victime mais n’ont rien fait. C’est sa fille adolescente qui l’a trouvée à son retour de l’école.

    Lindsay Brillant-Marcoux, 13 ans, et Karen Brillant-Marcoux, 11 ans, assassinés à Warwick le matin du 10 juillet par leur père, Jocelyn Marcoux, 48 ans, un membre de l’organisation masculiniste Fathers 4 Justice, selon le réseau TVA. Marcoux avait leur garde exclusive et avait refusé de laisser leur mère exercer son droit de visite au cours des trois semaines précédant le double meurtre. Il l’accusait de ne pas les avoir protégés contre son nouveau conjoint. Dans une requête en modification de garde d’enfants présentée par la mère, on peut lire que les deux adolescents demandaient à vivre chez elle et que son ex-conjoint avait des difficultés avec l’encadrement scolaire. L’homme ne médicamentait pas convenablement ses enfants qui souffraient de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité et leur faisait porter un dispositif d’alerte au cas où leur mère s’en approcherait. Après quelques années en garde partagée, Marcoux avait reconnu sa culpabilité à une accusation d’intimidation en 2005 dans le cadre d’une longue lutte juridique avec la mère des enfants, ce qui ne l’avait pas empêché d’obtenir leur garde exclusive. Il s’est suicidé après les assassinats.

    Paula Pavica, 21 ans, tuée par son partenaire sexuel, Simon Bonneville, 22 ans, chez ses parents, le 28 juillet au matin, chez elle à Brossard. Il a été accusé d’homicide involontaire par voie de fait et d’homicide involontaire par négligence. Leur relation qui durait depuis 6 ans a été qualifiée d’« instable » par des proches.

    Martine Giguère, 42 ans, poignardée à mort à Rimouski le 3 août par son ex-conjoint Paul Joyce, 49 ans, qui la harcelait depuis leur séparation en mai dernier et multipliait les menaces contre elle. Avant d’entrer chez elle en pleine nuit en défonçant la porte arrière pour la tuer devant ses enfants, il avait passé la journée à la suivre et à la surveiller avec des jumelles, allant jusqu’à s’installer en face de chez elle et à lui réclamer un « souper de famille ». Mme Giguère a alors demandé l’aide de la Sûreté du Québec qui lui a répondu ne rien pouvoir faire. Joyce, qui a également blessé son fils de 17 ans qui tentait de défendre sa mère, a été accusé de meurtre au premier degré.

    - Pour information concernant le contenu de cette page : Martin Dufresne.

    http://sisyphe.org/spip.php?article4228

  • Des hommes en octobre (non exhaustif)

    http://images.entertainmentearth.com/AUTOIMAGES/HJ64976C1lg.jpg


    Eric Raoult jugé le 30 novembre pour violences conjugales : http://www.elle.fr/Societe/News/Eric-Raoult-juge-le-30-novembre-pour-violences-conjugales-2229094


    Un père devant les assises pour des viols sur ses 2 filles : http://www.elle.fr/Societe/News/Un-pere-devant-les-assises-pour-des-viols-sur-ses-2-filles-2229002


    Boy scouts : des milliers d’abus sexuels révélés : http://www.elle.fr/Societe/News/Boy-scouts-des-milliers-d-abus-sexuels-reveles-2229156


    Présentateur accusé de pédophilie : les excuses de la BBC : http://www.elle.fr/Societe/News/Presentateur-accuse-de-pedophilie-les-excuses-de-la-BBC-2222086

    Italie : Un prêtre arrêté pour pédophilie : http://www.elle.fr/Societe/News/Italie-Un-pretre-arrete-pour-pedophilie-2115910

    74 personnes arrêtées en Espagne pour « pédophilie » : http://www.elle.fr/Societe/News/74-personnes-arretees-en-Espagne-pour-pedophilie-985430

    Paris : Un violeur récidiviste présumé arrêté : http://www.elle.fr/Societe/News/Un-violeur-recidiviste-presume-arrete-2229028

    Rubygate : Berlusconi nie avoir organisé des parties fines : http://www.elle.fr/Societe/News/Rubygate-Berlusconi-nie-avoir-organise-des-parties-fines-2229050

    etc.

    Mais bien entendu, il n'y a aucun problème avec le type d'éducation qu'on fournit aux garçons, ni avec la culture dans laquelle nous baignons.

    Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

  • Procès pour viols collectifs de Créteil : la belle (in)justice sexiste française

    http://www.e-monsite.com/s/2008/05/29/stop-viol/524020426-jpg.jpg

    "Des viols sans violeurs" (Encore Féministes)

    L’annonce hier du verdict très peu sévère de la cour d'assises de Créteil dans un procès pour viols collectifs suscite l’indignation.

    « Encore féministes ! » se joint au Collectif national pour les droits des femmes et à l’association Osez le féminisme !, qui appellent à un rassemblement lundi 15 octobre à 18h30 à Paris devant le Ministère de la Justice, place Vendôme.

    Les associations demanderont un rendez-vous à Mme Taubira, ministre de la Justice.

    Retrouvons-nous derrière la banderole « Encore féministes ! », près de l’angle Nord-Est de la place.

    Je vous invite aussi à signer la pétition suivante : http://www.change.org/fr/pétitions/après-le-verdict-de-créteil-nous-exigeons-une-réponse-politique-contreleviol

    et à lire le blog de Sandrine Goldschmidt pour d’autres informations et réflexions, notamment les remarquables analyses de la médecin Muriel Salmona : http://sandrine70.wordpress.com/2012/10/12/creteil-viols-collectifs-sans-violeurs/

    Ci-dessous le communiqué de presse du Collectif national pour les droits des femmes appelant au rassemblement :


    << Le verdict de la cour d'Assises de Créteil soulève une vague de révolte et d'indignation.

    Parce qu'il a montré que la justice est incapable de comprendre et d'entendre les victimes de viol,

    Parce qu'il leur dénie le droit de déposer plainte des années après, alors qu'elles disposent de 10 ans pour le faire,

    Parce que même si le viol est reconnu, il n'est pas cher payé, du sursis en majorité,

    Parce qu'il envoie un message très clair aux victimes : continuez à ne pas déposer plainte car sinon vous risquez gros,

    Parce qu'il envoie un message très clair aux violeurs : en fait, vous ne risquez pas grand chose !

    Le monde à l'envers !

    Cela fait plus de 40 ans que les féministes se battent contre les violences faites aux femmes, est-ce pour en arriver là ?

    Quand la société française sera-t-elle capable de prendre au sérieux les violences faites aux femmes ?

    Les lois votées doivent être appliquées.

    Les professionnels doivent être formés.

    Les victimes, toutes les victimes, doivent être soutenues, hébergées, protégées, entendues.

    Les associations doivent avoir les moyens de fonctionner.

    Les jeunes scolarisés doivent être informés, éduqués, entendus aussi quand ils sont eux- mêmes victimes.

    Enfin la loi doit être modifiée pour être à la hauteur du défit ainsi posé : éradiquer les violences faites aux femmes.

    C'est une nécessité pour une société qui se veut démocratique. >>

    *******

    Je vous rappelle la dernière action de notre réseau, destinée aux hommes qui disent NON à la prostitution.

    Si vous êtes un homme, j’espère que vous vous joindrez au réseau Zéromacho en signant le manifeste « Nous n’irons pas au bois » sur le site http://www.zeromacho.eu/ 

    Si vous êtes une femme, prière de proposer à des hommes de votre entourage de signer ce manifeste !

    Merci à tous de diffuser cette information autour de vous !

    Adelphiquement*,
    Florence Montreynaud

    *Adelphiquement dérive de « adelphité », notion groupant fraternité et sororité. En français, soeur et frère proviennent de deux mots différents.

    Le mot « adelphité » est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant soeur et frère.

    Pour travailler entre féministes à un monde sans publicité sexiste, joignez-vous à La Meute des Chiennes de garde en signant le Manifeste "NON à la pub sexiste !" sur le site http://www.lameute.fr/index/

    Rejoignez les Chiennes de garde en adhérant à l’association, voir sur le site http://www.chiennesdegarde.com/

  • Pakistan : Malala, 14 ans, nouvelle cible des talibans (Le Point)

    Malala Yousafzai a payé cher son combat pour la reconnaissance des atrocités commises par les talibans.

    Une adolescente et militante pakistanaise a survécu par miracle à une tentative d'assassinat à la sortie de son école.

    Malala Yousafzai a payé cher son combat pour la reconnaissance des atrocités commises par les talibans. © Capture d'écran Youtube


    Une adolescente pakistanaise connue pour son combat pour la reconnaissance des atrocités commises par les islamistes talibans a survécu presque miraculeusement à une tentative d'assassinat mardi à la sortie de son école dans le nord-ouest, selon les autorités locales.

    Malala Yousafzai, âgée de 14 ans, était connue à l'étranger pour son blogue hébergé par la BBC dénonçant les violences commises par les talibans dans la vallée de Swat, où ils avaient un court instant pris le pouvoir avant 2009.

    Elle avait reçu l'an dernier le premier prix national pour la paix créé par le gouvernement pakistanais et avait fait partie des nominations pour le prix international des enfants pour la paix de la fondation Kids Rights.

    "Malala montait dans l'autobus scolaire après sa journée de classe lorsque deux hommes armés ont ouvert le feu sur elle. Elle a été blessée", a déclaré à l'AFP un responsable de la police locale, Rasool Shah.

    Le ministre de l'Information de la province du Khyber Pakhtunkhwa, Mian Iftikhar Hussain, a confirmé l'attaque survenue à Mingora, principale ville de la région de Swat, et a accusé des "terroristes" d'en être à l'origine.

    "Une balle a heurté son crâne, mais son cerveau n'a pas été touché. Elle est hors de danger", a déclaré à l'AFP le docteur Taj Mohammed, de l'hôpital Saidu Sharif de Mingora.

    "La balle a touché son crâne et a poursuivi sa trajectoire dans l'épaule opposée", a ajouté le docteur Lal Noor, du même hôpital.

    "Une fille à la mentalité occidentale (talibans)

    Peu après les faits, l'attaque a été revendiquée par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), principal groupe rebelle du pays et allié d'al-Qaida.

    "C'est une fille à la mentalité occidentale qui passe son temps à nous dénoncer. Quiconque critiquera les talibans subira le même sort", a-t-il indiqué, par téléphone et depuis un lieu inconnu.

    "Nous l'avions prévenue plusieurs fois qu'il fallait qu'elle cesse de parler contre les talibans, qu'elle arrête de soutenir les ONG occidentales et qu'elle prenne le chemin de l'islam", a-t-il ajouté.

    Une équipe de médecins pakistanais s'est rendue mercredi au chevet de la militante anti-talibans de 14 ans pour déterminer si elle avait besoin de traitements à l'étranger.

    Un Boeing 737 du transporteur pakistanais PIA était sur le tarmac de l'aéroport de Peshawar, prêt à transporter, si besoin, l'adolescente à l'étranger, la destination la plus probable étant Dubai, a indiqué à l'AFP le patron du groupe, Junaid Yusuf.

    "Un modèle pour l'ensemble du pays" (ministre pakistanais)

    Les députés pakistanais ont suspendu, mercredi, leurs travaux pour condamner cette attaque et ont prié pour le rétablissement de l'adolescente, qui "est un modèle pour l'ensemble du pays" selon la ministre des Affaires étrangères, Hina Rabbani Khar.

    Le chef de l'armée pakistanaise, le général Ashfaq Kayani, s'est rendu au chevet de l'adolescente et a condamné des "actes haineux de terrorisme commis par des lâches".

    De son côté, la représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a évoqué, mercredi, une "agression ignoble".

    Les États-Unis ont, quant à eux, qualifié l'attaque contre la jeune Malala de "barbare".

    L'armée pakistanaise avait repris en 2009 le contrôle de la vallée de Swat au terme d'une vaste offensive pour y déloger les talibans de Maulana Fazlullah qui en avaient pris le contrôle deux ans plus tôt.

    Malgré des violences sporadiques, le gouvernement tente de promouvoir le tourisme dans cette région jadis surnommée "la Suisse du Pakistan" pour ses paysages montagneux à couper le souffle, ses étés doux et le ski en hiver.

    http://www.lepoint.fr/monde/pakistan-malala-14-ans-nouvelle-cible-des-talibans-10-10-2012-1515489_24.php

  • "Le cerveau reptilien de l'aficionado" (Michel Onfray) et mes commentaires

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    Le conseil constitutionnel vient d’autoriser la poursuite des spectacles de traitements inhumains et dégradants… de l’homme.

    Car assister à une corrida, c’est s’installer dans ce qu’il y a de moins humain dans l’homme : le plaisir pris à la souffrance et à la mise à mort d’un être vivant.

    On a beau envelopper ce rite barbare de fanfreluches culturelles, citer Goya, renvoyer à Picasso, en appeler à Hemingway ou Leiris, les ritournelles culturelles de cette pauvre caste, il n’y a pas de bonnes raisons pour un cortex normalement constitué de travailler en faveur du cerveau reptilien.

    Toute la civilisation est effort d’arrachement de la barbarie pour aller vers la culture : disons-le moins prosaïquement, pour aller du talion à la loi, du viol à sa condamnation, de l’exploitation des enfants à leur éducation – de la corrida à son abolition.

    Il cohabite en chacun de nous un cerveau de l’intelligence et un cerveau de serpent : on doit au premier les artistes, les écrivains, les bâtisseurs, les philosophes, les musiciens, les inventeurs, les pacifistes, les instituteurs ; au second, les tortionnaires, les tueurs, les guerriers, les inquisiteurs, les guillotineurs, et autres gens qui font couler le sang – dont les toreros.

    Sade est le maître à penser des amateurs de corrida : il fut avant les Lumières le dernier penseur féodal pour qui son bon plaisir justifiait le sang versé.

    Il faut en effet un formidable potentiel sadique pour payer son entrée dans une arène où le spectacle consiste à torturer un animal, le faire souffrir, le blesser avec cruauté, raffiner les actes barbares, les codifier, (comme un inquisiteur ou un tortionnaire qui sait jusqu’où il faut aller pour garder en vie le plus longtemps possible celui  qu’on va de toute façon mettre à mort…) et jouir de façon hystérique quand le taureau s’effondre parce qu’il n’y a pas d’autre issue pour lui.

    Dans leur cynisme, les aficionados récusent cette idée de l’impasse dans la mort et renvoient pour ce faire aux rares taureaux graciés - exactement comme le partisan de la peine de mort justifie cette autre barbarie par la possibilité pour un chef d’Etat d’exercer son droit de grâce…

    La preuve que le taureau ne meurt pas toujours, c’est que, selon le caprice des hommes, on décide parfois d’en épargner un sous prétexte de bravoure !

    Qu’un être qui jouisse de l’exercice codifié de la barbarie puisse en appeler à la vertu fait sourire…

    Dans l’arène, il y a tout ce qu’on veut, sauf de la vertu : du sadisme, des passions tristes, de la joie mauvaise, de la cruauté, de la férocité, de la méchanceté.

    J’évite, à dessein, la bestialité, car la bête tue pour se nourrir, pour défendre son territoire, protéger ses petits, vivre et survivre.

    Je ne sache pas qu’il existe dans le règne animal ce spectacle dégradant qui consiste à tuer lentement, pour le plaisir de mettre à mort et de jouir de ce spectacle pour lui-même, avant abandon du cadavre à son néant.

    La mise en scène, l’exhibition de la cruauté, le sang versé pour s’en rassasier, voilà ce qui caractérise l’homme – pas la bête.

    On voudrait également que celui qui n’aime pas la corrida devienne végétarien : c’est ne pas vouloir comprendre que le problème dans la corrida n’est pas la mise à mort, encore que, mais son spectacle à des fins de jouissance.

    Quand le boucher tue pour nourrir la population, il ne jouit pas d’abattre – du moins, il n’entre pas dans sa fonction qu’il en soit ainsi…

    Notre époque sent le sang.

    Quelques-uns s’honorent en ne communiant pas dans cette barbarie défendue par son ancienneté : mais il est dans l’ordre des choses que toute barbarie s’enracine dans la tradition et l’ancienneté.

    L’argument de la tradition devrait être définitivement dirimant.

    Depuis les temps les plus anciens, le mâle viole la femelle, le fort égorge le faible, le loup dévore l’agneau : est-ce une un argument pour que les choses continuent toujours ainsi ?

    Il y a plus d’humanité dans le regard de mes chats que dans celui d’un être qui hurle de joie quand le taureau vacille et s’effondre, l’oeil rempli de larmes et bientôt de néant.

    Michel Onfray©

    http://mo.michelonfray.fr/chroniques/la-chronique-mensuelle-de-michel-onfray-n%C2%B0-89-octobre-2012/

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    Mes commentaires sur ce texte :

    1) Bon point : en finir avec Sade

    "Sade est le maître à penser des amateurs de corrida : il fut avant les
    Lumières le dernier penseur féodal pour qui son bon plaisir justifiait
    le sang versé. "

    Onfray n'aime pas Sade et il le dit.

    Qu'il en soit remercié.

    La dénonciation de cet écrivain... sadique (affaire Rose Keller), surfait (son oeuvre repose sur la violence, le droit du plus fort et une misogynie pathologique), très couru par une intelligentsia blasée en perte singulière de repères, est trop rare pour ne pas être soulignée.

    Je renvoie à : http://www.lepoint.fr/culture/2009-07-23/interview-michel-onfray-sade-est-le-dernier-philosophe-feodal/249/0/363796

    Rappelons d'ailleurs ce que disaient Camus et Steiner à propos de Sade :

    "Le succès de Sade à notre époque s’explique par un rêve qui lui est commun avec la sensibilité contemporaine : la revendication de la liberté totale, et la déshumanisation opérée à froid par l’intelligence […]. Deux siècles à l’avance, sur une échelle réduite, Sade a exalté les sociétés totalitaires au nom de la liberté frénétique."

    Camus, L’Homme révolté                      

    "C’est chez Sade, et aussi chez Hogarth par certains détails, que le corps humain, pour la première fois, est soumis méthodiquement aux opérations de l’industrie. Les tortures, les postures grotesques imposées aux victimes de Justine et les Cent vingt journées établissent, avec une logique consommée, un modèle des rapports humains fondé sur la chaîne de montage et le travail aux pièces. […] On ne peut nier que, dans un sens, le camp de concentration reflète la vie de l’usine, que la ‘solution finale’ est l’application aux êtres humains des techniques venues de la chaîne de montage et de l’entrepôt."

    George Steiner, Dans le château de Barbe-Bleue 

    2) Mauvais point : Onfray ou l'hypocrisie ordinaire

    "On voudrait également que celui qui n’aime pas la corrida devienne végétarien : c’est ne pas vouloir comprendre que le problème dans la corrida n’est pas la mise à mort, encore que, mais son spectacle à des fins de jouissance."
     
    Ah... de l'art de ménager la chèvre (son estomac) et le chou (sa conscience).

    Michel Onfray n'est pas végétarien (moins encore végan), et comme tout homme de bien/humaniste qui se respecte tout en continuant pourtant de consommer des êtres sentients, il trouve une parade en disant que, non, le problème de la corrida "n'est pas la mise à mort, encore que, mais son spectacle à des fins de jouissance."

    C'est singulièrement passer la victime à la trappe.

    Dont acte.

    Mais je veux croire pourtant dans son "encore que", qui contient, en germe, une (r)évolution.

    Michel Onfray, encore un effort si vous voulez être cohérent.