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Humanitaire - Page 24

  • Esclavage moderne / La solidarité : une faute professionnelle ?

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    Cher-e membre du réseau « Encore féministes ! »,

    Le 13 juillet 2012, des employés de l’hôtel parisien Concorde-Opéra ont organisé la libération d'une Éthiopienne de 24 ans, asservie par une famille de Dubaï, en alertant le Comité contre l'esclavage moderne.

    La direction de l'hôtel a envoyé à ces employés une lettre de mise en garde.

    Une manifestation de protestation est organisée par la CGT des hôtels de prestige et le Comité contre l'esclavage moderne, avec le soutien de trois associations féministes : Femmes solidaires, la Ligue du droit international des femmes et Regards de Femmes.

    Elle aura lieu mercredi 3 octobre à 12h devant l'Hôtel Concorde-Opéra, 108 rue Saint-Lazare 75008 (métro Saint-Lazare).

    « Encore féministes ! » se joint à cette action de protestation et de solidarité.

    ***********

    Je vous rappelle l’action de notre réseau destinée à rassembler des hommes qui disent NON à la prostitution.

    J’espère que vous-même, si vous êtes un homme, et/ou des hommes de votre entourage, si vous voulez bien leur en parler, se joindront au réseau Zéromacho en signant le manifeste « Nous n’irons pas au bois » sur le site http://www.zeromacho.eu/

    Ils sont déjà 1 170 hommes dans 45 pays.

    Merci de diffuser cette information autour de vous !

    Adelphiquement*,
    Florence Montreynaud

    *Adelphiquement dérive de « adelphité », notion groupant fraternité et sororité.

    En français, soeur et frère proviennent de deux mots différents.

    Le mot « adelphité » est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant soeur et frère.

    Pour travailler entre féministes à un monde sans publicité sexiste, joignez-vous à La Meute des Chiennes de garde en signant le Manifeste "NON à la pub sexiste !" sur le site http://www.lameute.fr/index/

    Rejoignez les Chiennes de garde en adhérant à l’association, voir sur le site http://www.chiennesdegarde.com/

    Ce courriel est envoyé pour information aux membres du réseau « Encore féministes ! », qui groupe 4 667 personnes dans 55 pays. Il s’adresse surtout aux personnes disponibles pour se rassembler à Paris mercredi à 12h.

  • Le droit de critiquer des idées

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    Les propos qui touchent à l'identité biologique des êtres sont condamnables et à condamner.

    Tout ce qui ressortit au sexisme, au spécisme, au racisme, etc., est condamnable et à condamner.

    Mais critiquer des idées, des opinions (et la religion n'est que cela) ou des cultures en leur barbarie, est un droit, et même un devoir.

    La responsabilité des récentes violences perpétrées n'est pas à imputer à Charlie Hebdo ou au réalisateur du (très mauvais) Innocence of Muslims, mais bien aux "fous de Dieu" décidés à tuer quiconque n'est pas de leur avis, "provocations" ou pas.

  • Sept milliards de problèmes

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    Les problèmes du monde (guerres, pollution, violence, dominations, bêtise, etc.) sont générés par une seule espèce : la nôtre.

    Nous mettons des enfants au monde sans retenue, ce qui multiplie les problèmes.

    Aujourd'hui, nous en sommes à plus de 7 milliards de problèmes.

    Combien deman ?

    Arrêtons les dégâts.

    Choisissons la vie : ne faisons plus d'enfants.

  • Injures et harcèlement : le quotidien des femmes dans la rue


    « Chienne », « salope », « petites fesses », « Tu viens à l'hôtel ? »...

    Une étudiante en à Bruxelles a filmé en caméra cachée pour son projet de fin d'étude, le machisme ordinaire et le harcèlement qu'elle subit en se promenant simplement dans la rue.

    Son Femmes de la rue a été projeté dans un cinéma de Bruxelles la semaine dernière.

    Ce document a provoqué une sorte de séisme sur la planète masculine.

    Chronique d'un sexisme ordinaire

    En Belgique d'abord, les magistrats ont réagi en promulguant une loi, qui sanctionnera dès le mois de septembre les insultes machistes par des amendes administratives.

    En France à la découverte de ce film, dont les extraits tournent sur internet, les hommes tombent des nues.

    « T'as vu ce documentaire sur la fille qui se fait insulter dans la rue ?? C'est dingue ! »

    Les réactions masculines sont quasi unanimes.

    Les garçons découvrent une réalité ordinaire pour les filles.

    Nombre d'entre elles, à l'instar de la réalisatrice, sont habituées à se faire dévisager, interpeller dans la rue, avec des commentaires plus ou moins désobligeants, humiliants, voire des insultes.

    Il suffit de lire les témoignages sur les réseaux sociaux pour s'en convaincre et appréhender la curiosité née autour du film.

    Une femme seule est plus vulnérable

    « Quand je suis avec ma copine dans la rue, je n'entends jamais ce genre de remarques », note un internaute.

    Et pour cause.

    Quand les filles se font insulter, elles se déplacent seules, comme la réalisatrice Sofie Peeters.

    Pour cette jeune femme, les ennuis ont débuté avec son installation l'an dernier dans un quartier populaire de Bruxelles.

    « Je me faisais interpeller cinq à dix par jour. Au début je me suis interrogée comme toutes les femmes. Est-ce que ça vient de moi ? De ma façon de m'habiller ? Puis j'ai décidé de compiler tous ces commentaires désobligeants dans un film. »

    Débat et polémique

    Le film a crée le débat sur le harcèlement, mais aussi une vive polémique.

    Toutes les séquences sont tournées dans le quartier Anneessens à forte majorité maghrébine.

    Sur la télévision flamande la VRT, la réalisatrice a répondu à ces critiques :

    « C'était l'une de mes grandes craintes, comment traiter de cette thématique sans tourner un film raciste ? Car c'est une réalité : quand on se promène à Bruxelles, 9 fois sur 10, ces insultes sont proférées par un allochtone. Mais ces personnes ne sont pas représentatives de toute la communauté maghrébine. »

    Une nouvelle loi

    Le travail de l'étudiante a ouvert le débat sur le harcèlement.

    Philippe Close, échevin (magistrat) à la commune de Bruxelles, explique à la RTBF que ces insultes devraient être bientôt sanctionnées par des amendes administratives.

    Dans le reste de l'Europe, le film provoque un début de prise de conscience.

    EN SAVOIR PLUS : Le machisme fait de la résistance

    leparisien.fr

    http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/machisme-la-camera-cachee-qui-scandalise-les-hommes-02-08-2012-2111157.php

  • Où vont les JO ?

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    Paris, le 2 août 2012

    Sans surprise, les Saoudiens ont montré que, même dans le stade Olympique, ils imposent aux femmes tous les signes de leur soumission : stigmatisation de leur corps, surveillance d'un proche parent « gardien » mâle, non mixité.

    L'Iran avait ouvert la voie dès 1996 en obtenant du CIO l'entrée dans le stade Olympique de la première femme voilée de la tête aux pieds, Lida Fariman, tireuse et porte drapeau, seule femme de la délégation iranienne.

    En s’inclinant devant ces exigences extra-sportives, le CIO bafoue les principes de neutralité politique et religieuse (règle 50) et de non discrimination (principe 6) de la Charte Olympique.

    Ce sont non seulement les femmes mais aussi les Fédérations Internationales Sportives qui sont ridiculisées.

    Si des demandes de même nature avaient été faites par un petit Etat Africain ou Sud-Américain pauvre, nul doute que le CIO les aurait écartées au nom même des principes de la Charte Olympique.

    Posez-vous la question : en dehors des grandes marques commerciales, qui contribue au financement du CIO ?

    Autre question intéressante : pourquoi le CNO d’Arabie Saoudite n’a-t-il pas retenu, comme première athlète féminine de sa délégation, la cavalière Dalma Rushdi Malhas qui avait participé avec succès aux JO de la Jeunesse à Singapour, en 2010, en décrochant la médaille de bronze ?

    Cette fois-ci, nous dit-on, elle n’aurait pas réussi les épreuves éliminatoires.

    Or c’est aussi le cas des deux Saoudiennes de la délégation !

    N’est-ce pas plutôt que Dalma Rushdi Malhas avait concouru en mixte, sans voile islamique et avait serré spontanément la main de concurrents masculins ?

    L’image tristement ridicule de la pauvre judoka Saoudienne affublée d’un tchador pour pouvoir concourir alors qu’elle ne serait même pas ceinture noire et n’aurait disputé aucune compétition auparavant, interpelle le public et le monde du sport.

    Est-ce le début d’un réveil et du retour au bon sens sportif ?

    Face à un tel déni des valeurs universelles de l'olympisme sous couvert d’ouverture d’esprit aux « différences », et à de telles bouffonneries, il ne reste que l’humour et la dérision pour tenter de réveiller le Mouvement olympique et sportif.

    Voilà pourquoi, le collectif " Londres 2012 : Justice pour les femmes », le 25 juillet, a procédé sur le pont de Westminster à un « enterrement fluvial » festif des valeurs olympiques, au son d'un orchestre de jazz Nouvelle Orléans, en jetant dans la Tamise un cercueil contenant la Charte Olympique, tout cela sous des applaudissements nourris (*)

    Contacts : Annie Sugier 06 38 39 42 92
    Linda Weil-Curiel 06 888 44 009

    (*) cf. photo jointe de Paolo d Sharp, libre de droits.

    Ligue du Droit International des Femmes

    http://www.ldif.asso.fr/?theme=sport&n=395

  • Les Néerlandais commencent à regretter la légalisation de la prostitution (Le Monde)

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    LA SUÈDE ET LA NORVÈGE PUNISSENT, la Belgique tolère, la France débat.

    Et les Pays-Bas ?

    Ils regrettent.

    Onze ans après avoir joué les pionniers en légalisant le travail sexuel - comprenez la prostitution -, ils évoquent un "flop général".

    C'est l'expression qu'a utilisée récemment Evelien Tonkens, sociologue à l'université d'Amsterdam et chroniqueuse du Volkskrant, le quotidien progressiste d'Amsterdam.

    Dans un texte très remarqué, cette universitaire ancrée à gauche passait à la moulinette tous ceux qui avaient plaidé pour une légalisation qui n'a rien résolu.

    A savoir les milieux libéraux, qui espéraient combattre l'emprise de groupes mafieux, et les représentantes du courant féministe, qui prônaient la liberté de choix pour chaque femme.

    AUJOURD'HUI, DE 50 À 90 % DES "TRAVAILLEUSES" actives derrière les vitrines ou dans les "salons de massage" le feraient sous la contrainte.

    Et dans le quartier De Wallen, la célèbre "zone rouge" d'Amsterdam, seules 2 % des quelque 6 000 prostituées avouent aimer leur travail, a indiqué une enquête.

    De nombreuses femmes originaires d'Afrique, d'Europe de l'Est et d'Asie se voient toujours confisquer leur passeport à l'arrivée et sont contraintes de se livrer à de "l'abattage" en échange de quelque 2 000 euros par mois pour les plus chanceuses.

    Un souteneur gagnerait, lui, en moyenne 500 000 euros par an en maintenant plusieurs femmes sous sa coupe.

    La bonne conscience des autorités néerlandaises était jusqu'ici confortée par une disposition légale : un client remarquant qu'une femme travaille sous la contrainte peut dénoncer anonymement sa situation auprès de la police.

    Un autre "flop" : De Wallen voit défiler chaque année 220 000 consommateurs de sexe mais le nombre de signalements ne dépasse pas quelques dizaines, car la plupart des prostituées redoutent de se confier.

    La nouvelle génération d'élus de gauche, dont fait partie Lodewijk Asscher, le maire d'Amsterdam, estime elle aussi que la politique de légalisation a échoué.

    Une "erreur nationale" a été commise, dit-il.

    D'autres responsables dénoncent l'échec d'une politique qui fut inspirée par la peur du moralisme ainsi que les notions de liberté individuelle.

    "La légalisation montre surtout comment, ici, la liberté a dérapé et n'est qu'un alibi à l'esclavage" explique Evelien Tonkens.

    Lodewijk Asscher réclame une pénalisation des clients et critique la mollesse d'une proposition de réforme en discussion qui ne vise qu'à un meilleur contrôle du secteur du travail sexuel.

    Enfin, la politique de la ville d'Amsterdam visant à racheter des immeubles du quartier De Wallen pour compliquer l'activité des groupes criminels est contestée.

    Le projet rencontre un succès limité et la Cour des comptes a émis des objections.

    Jean-Pierre Stroobants

    http://abonnes.lemonde.fr/style/article/2011/12/23/pays-bas-flop-de-la-legalisation-de-la-prostitution_1621755_1575563.html

  • Prostitution : Najat Vallaud-Belkacem veut l'abolir. Bravo à elle !

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    La ministre du Droit des femmes veut rendre illégal le recours à des prostituées en France.

    La ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, veut rendre illégal le recours à des prostituées en France, pays qui pour l'instant ne réprime pas cette activité mais seulement le proxénétisme et la traite des êtres humains.

    Cette position exprimée dans le Journal du dimanche fait suite à une « résolution » parlementaire en ce sens - texte sans portée contraignante - adoptée sous l'ancien gouvernement de droite par les députés.

    Il n'est pour l'instant formulé aucun projet précis de législation.

    «Mon objectif, comme le PS, c'est de voir la prostitution disparaître.

    Je ne suis pas naïve, je sais que c'est un chantier de long terme», dit Najat Vallaud-Belkacem, qui est aussi porte-parole du gouvernement.

    « Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et moi-même ne resterons pas inactifs sur cette question », ajoute-t-elle, évoquant une pénalisation des clients.

    « Sans aucun jugement moral, il s'agit de protéger l'immense majorité des prostituées, qui sont d'abord des victimes de violences de la part des réseaux, des proxénètes », dit-elle.

    Une abolition qui a ses oppposants

    Ce débat ouvert depuis toujours a été relancé en France ces derniers mois par le très fort développement de la prostitution de rue, alimenté par des réseaux étrangers.

    Les 18.000 à 20.000 prostituées que compterait le pays viennent désormais du monde entier, du fait d'une mondialisation croissante de l'activité.

    Elles travaillent plus souvent en périphérie des grandes villes, dans les forêts ou dans de faux « salons de massage », a dit ainsi la fondation Scelles dans un rapport remis en janvier.

    Les « abolitionnistes » espèrent mettre à terme fin à cette activité en faisant de la prostitution un délit et en menaçant les clients de prison, peine déjà encourue si les prostituées sont mineures.

    Cette législation existe dans certains pays, comme aux Etats-Unis, où le prostitution est cependant très loin d'avoir disparu.

    Les opposants à une pénalisation de l'activité de prostitution et au recours à la prostitution estiment que ce phénomène en lui-même, s'il constitue un commerce librement consenti entre majeurs, n'a pas à être interdit.

    Le problème est selon certains ailleurs.

    En cas de prostitution sous contrainte, la loi française dispose des armes de répression sur le proxénétisme, c'est-à-dire sur tout concours à l'organisation de l'activité, mais elle ne donne pas de droits aux prostituées victimes.

    Elles prennent donc un grand risque en dénonçant leurs proxénètes puisqu'elles ne peuvent actuellement demander l'asile en France qu'au terme des poursuites, et sont de facto souvent expulsées dans leur pays.

    http://www.20minutes.fr/article/959321/najat-vallaud-belkacem-veut-bannir-prostitution-france

  • Mise au point

    http://2.bp.blogspot.com/_bFYlCyavCjU/SpeFU4mxLeI/AAAAAAAANoU/x5L4suXWmN0/s400/21+-+Pendant+que+le+ciel+se+barre+d%27obscurantisme.bmp

    « Une bonne partie de l’antifascisme d’aujourd’hui (…) est soit naïf et stupide, soit prétextuel et de mauvaise foi ; en effet, elle combat ou fait semblant de combattre un phénomène mort et enterré, archéologique, qui ne peut plus faire peur à personne.

    C’est, en somme, un antifascisme de tout confort et de tout repos ».

    Pier Paolo Pasolini

    ***

    Victime à très petite échelle d'une chasse aux sorcières qui sévit désormais partout, je tiens à faire une mise au point.

    Parce que, sur ce blog, j'ai dit que Bardot n'était pas raciste.

    Parce que, sur ce blog, j'ai dit que l'islam nie les droits des femmes.

    Parce que, sur ce blog, j'ai dit que l'islamisme représente un danger pour le monde libre.

    Parce que, sur ce blog, je me suis interrogée sur la légitimité de pratiques rituelles sacrificielles d'animaux (juives et musulmanes) dans un pays qui ne pratique pas le sacrifice religieux des animaux.

    Parce que, sur ce blog, j'ai pointé du doigt la naïveté d'une partie du monde occidental qui ne voit pas le danger de l'islamisme de la même façon qu'hier nous n'avons pas voulu voir le danger qu'Hitler représentait,

    je suis exposée à des accusations de racisme qui me dégoûtent, me heurtent profondément et contre lesquelles je ne peux que réagir.

    N'ayant de ma vie glissé dans l'urne démocratique un bulletin autre que blanc (il m'a toujours été impossible de pencher pour l'un ou l'autre des candidats qu'on nous propose), je pourrais rire du grotesque de ces attaques, mais leur gravité et la bêtise qu'elles recouvrent m'en empêchent.

    D'ores et déjà, mêler Vegan.fr ou les membres de Vegan.fr à mon blog (qui ne dépend que de moi-même) et aux quelques idées socio-politiques qu’il contient est tout simplement délirant.

    Les membres de Vegan.fr sont des individus et non un clan.

    Chaque individu a ses propres idées sur tout un tas de sujets et je vois mal en quoi les idées de l’un devraient être considérées comme étant les idées de l’autre, ou en quoi le fait que l’un expose ses idées sur tel sujet signifierait que l’autre a lui aussi ces idées.

    Donc il serait bienvenu de laisser Vegan.fr en dehors de ça.

    Quant à savoir si Vegan.fr doit organiser, comme au bon vieux temps du maccarthysme (ce serait ici une version à rebours du maccarthysme, consistant à voir des bruns partout comme la bande à McCarthy voyait partout des rouges) une chasse aux sorcières afin de m’en évincer, seuls les membres de l’association en décideront et certainement pas de petits juges autoproclamés n'ayant rien à voir avec Vegan.fr et dont le but n'est manifestement que de semer la  zizanie et s'établir grands inquisiteurs.

    Le temps est à la paranoïa collective, attention de ne pas y sombrer.

    1) BARDOT

    Quiconque possède la moindre parcelle de flair verra au-delà des mots, des bourdes, des maladresses et des apparences, et ne pourra que tomber d’accord sur le fait que Bardot n’est pas raciste, tout simplement parce qu’elle n’a pas en elle la méchanceté de l’être.

    Ceci peut paraître simpliste et pourtant, c'est une défense qui en vaut bien une autre.

    L’anti-Bardotisme (pardon pour ce vilain néologisme) des bien-pensants me dégoûte parce qu’il ressemble à une véritable curée et parce qu’il est à côté de la plaque.

    Bien que je sois en désaccord avec sa vision du combat pour les animaux, elle reste quelqu’un à qui je dois quelque chose puisque c’est grâce à elle qu’à 6-7 ans je suis « entrée » dans la défense animale.

    Je suis simplement consciente de cette dette.

    On a le droit de ne pas aimer Bardot, on a le droit de la critiquer sur certaines de ses dérives langagières, mais on n’a pas à l’accuser d’être raciste.

    On a aussi le droit de l’apprécier un peu pour ce qu’elle a permis aux Français, vers 1960, de découvrir la réalité d’une condition animale que tout le monde ignorait ou méprisait.

    On a même celui de ne pas parler d'elle du tout.

    P.-S. : leçon de cours élémentaire en forme de truisme : ce n'est pas parce que vous dites d'une personne X qu'elle n'est pas raciste que cela fait de vous un raciste.

    2) HALAL / CASHER

    J'ai bien précisé dans mon article qu'un tel débat était vain dans le cadre de l'exploitation animale proprement dite.

    Il est évident qu'on n'a pas à mettre dessus l'accent pour dédouaner les abattages non rituels et donner ainsi bonne conscience aux omnivores non musulmans/juifs.

    En revanche, je m'interrogeais sur la légitimité de telles pratiques religieuses sacrificielles au sein d'un pays (la France) qui ne pratique plus le sacrifice animal et a par ailleurs derrière lui une longue tradition d'anticléricalisme.

    Et dans ce cas : pourquoi avoir fait et continuer de faire la chasse aux curés si c'est pour ensuite s'agenouiller aux pieds des imams, des rabbins, et tolérer l'intolérable sous prétexte qu'ils ne sont pas chrétiens ?

    Où l'on est contre la religion et on est contre toutes les religions, ou alors on les respecte toutes.

    Pour en revenir à la question du sacrifice animal.

    On me répondra : et l'agneau Pascal alors ?

    Mais l'agneau Pascal, dans un pays qui n'est plus guère religieux, est, comme Noël, depuis longtemps une fête profane : celle des commerçants et des consommateurs.

    Ce qui, par rapport aux victimes animales, ne la rend évidemment pas plus excusable.

    Mais, du point de vue anthropologique, et comme le dit Abdelwahab Meddeb plus bas sur cette page, il y a une différence.

    Sur Wikipédia, à l'article "Agneau", on peut en outre lire ceci :

    "Dans les grandes religions modernes, l'agneau est sacrifié à Dieu, sauf dans le christianisme car Jésus a aboli le sacrifice animalier."

    Toujours sur Wikipédia, à l'article "Sacrifice" :

    "Jésus dans l'évangile de Saint Mathieu comdamne le sacrifice des animaux.

    • 9.13 : Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
    • 12.7 : Mais si vous saviez ce que signifient ces paroles : je veux miséricorde, et non pas sacrifice, vous n'auriez pas condamné ceux qui ne sont point coupables. (Ceux qui ne sont point coupables, des innocents = les animaux.)"

    De même, Bouddha s'opposait au sacrifice animal.

    Voir : http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-bouddhisme-et-la-viande-77641

    Des personnes de culture musulmane s'élèvent elles-mêmes avec force contre ce rite prescrit par l'islam.

    Ecoutons par exemple Abdelwahab Meddeb, écrivain, poète, directeur de la revue internationale Dédale et professeur de littérature comparée à l'Université Paris X : http://perseides.hautetfort.com/archive/2009/11/27/abdelwahab-meddeb-bravo-et-merci.html

    Je cite :

    "C'est une chance, c'est une chance pour l'islam que des musulmans soient en France et qu'ils soient frustrés de cela [qu'il n'y ait pas d'abattoir rituel installé en Seine Saint-Denis], parce que j'estime, d'un point de vue anthropologique, que celui qui continue de sacrifier ne peut pas évoluer, et ça me paraît essentiel et important de vivre aujourd'hui un sacrifice symbolique, un sacrifice mental.

    Nous sommes de plus en plus nombreux sur cette terre, il y a 1,5 milliard de musulmans.

    Vous imaginez, il y aurait 700 millions de bêtes qui seraient abattues en une journée ?

    Vous imaginez le bain de sang que c'est ?

    Vous imaginez les ruisseaux de sang que c'est ?

    Vous imaginez la catastrophe que c'est ?

    J'ai un ami, l'anthropologue marocain de Princeton Abdellah Hammoudi, qui a écrit un livre très intéressant sur le pèlerinage.

    Il décrit l'usine abominable, abominable, qui reprend toutes ces bêtes qu'elle sacrifie pour les mettre ensuite en boîtes destinées à la charité islamique et à la distribution aux pays pauvres, et cet espace est tout simplement un espace nauséabond.

    Les 2 ou 3 millions de pèlerins musulmans, chacun sacrifiant sa bête, 3 millions de bêtes tuées en une journée par un système de modernisation assez spectaculaire et totalement automatisé, c'est quelque chose de proprement terrifiant.

    J'appelle véritablement les musulmans à savoir vivre un sacrifice symbolique, à être dans un sacrifice mental.

    Cela est possible et je sais que beaucoup de musulmans le font ; beaucoup de patriciens, beaucoup de gens d'une certaine distinction qui ont une sorte d' horreur du sang se débarrassent de ce rite du sacrifice, du sang versé qui nous vient de Rome, de Grèce, qui nous vient du paganisme.

    C'est un rite du paganisme, mais le propre du monothéisme est peut-être dans le dépassement des pratiques païennes."

    L'évolution d'une religion (d'une pensée autrement dit) évolue d'abord à travers sa propre remise en cause.

    Ce n’est pas parce que je ne suis pas d’origine arabe comme Abdelwahab Meddeb que je n’ai pas le droit de penser ce qu’il pense.

    Abdelwahab Meddeb n’est pas raciste de penser ce qu’il pense, tout comme je ne suis pas raciste de penser la même chose que lui au sujet de l'abattage rituel et de dénoncer celui-ci pour ce qu'il est : une horreur sans nom.

    3) LES MOTS SONT IMPORTANTS

    Tout le problème vient du fait que la pensée politiquement correcte (visible dans la conversation du forum où le "scandale" a éclaté comme en tant d'autres lieux) confond allégrement deux concepts distincts : celui de race d'une part, et de religion d'autre part.

    Or de même que tous les Blancs ne sont pas chrétiens, de même tous les Noirs ou Arabes ne sont pas musulmans ni ne veulent l'être.

    Critiquer un être pour sa couleur de peau, pour ses gènes, pour ce qu'il est biologiquement, c'est du racisme.

    Critiquer une culture ou une religion parce qu'elle est aliénante ; critiquer les adeptes de ces cultures et de ces religions aliénantes, ce n'est pas du racisme : c'est de l'humanisme.

    Si je condamne les chrétiens intégristes (ce que je fais aussi), nul ne dira de moi que je suis raciste : au contraire, j'en serai chaudement félicitée.

    De la même façon, j'ai le droit de condamner l'islamisme sans être taxée de racisme.

    Bien que je m’inscrive en faux contre l’humanisme en raison du "sacrifice" qu’il fait des animaux, dans un cadre strictement humain, je m’en réclame.

    L'islam et la culture islamique aliénant l'être humain (particulièrement les femmes), je m'oppose à l'islam et à la culture qu'il sécrète.

    Ne sont visés ici que les aspects fascistes des religions et des cultures (je n'emploie pas le terme "fasciste" à la légère, contrairement à ce que veut la mode actuelle), toute culture et tout héritage religieux méritant respect dans ce qu'ils ont de noble.

    Je ne nie pas l'héritage chrétien de l'Europe, moins encore la culture européenne qui est la mienne et qui est pétrie de christianisme.

    De la même façon, je ne nie pas non plus les autres cultures ou religions dans leur ensemble : encore une fois, seuls leurs aspects intégristes sont visés, même si je reste fondamentalement persuadée que le phénomène religieux participe à l'aliénation humaine per se.

    Du temps des Croisades, je me serais insurgée contre les Croisades et leur politique expansionniste.

    Mais le temps des Croisades est révolu et a laissé place à d'autres "croisades" tout aussi dangereuses qui n'ont pas à ne pas être combattues sous prétexte qu'elles ne sont pas le fait des Occidentaux.

    Le fait de dédouaner l'autre de toute responsabilité, de toute violence, de tout crime sous prétexte qu'il n'est pas Blanc, n'est ni plus ni moins que la forme moderne du paternalisme.

    J'ose même écrire que c'est une forme pernicieuse et particulièrement élaborée de racisme.

    Parce que, comme Taslima Nasreen dont j'épouse en tout point le combat, je me positionne contre l'islam, contre les islamistes et plus généralement contre tout ce qui, dans les cultures et les religions, aliène l'individu, je me vois traitée de "raciste" et d'"islamophobe", les deux termes étant jugés par mes détracteurs synonymes.

    Or personne ou presque ne sait que le concept d'islamophobie a été forgé par les islamistes eux-mêmes afin de piéger le débat.

    Sur cette intéressante question, on lira avec profit, de Caroline Fourest et Fiammetta Venner : http://www.prochoix.org/frameset/26/islamophobie26.html.

    Deux paragraphes se révèlent particulièrement intéressants dans le contexte de cette discussion :

    "Plus inquiétant, de plus en plus de militants de gauche, y compris antiracistes, participent à cet amalgame en faisant de la question du foulard islamique une question de "racisme" et non plus une question d'"intégrisme".

    Comme s'il n'était plus possible d'être à la fois antiraciste et opposé aux interprétations sexistes du Coran sous peine de se voir traiter d'"islamophobes".

    Les militants laïques, ceux qui ne souhaitent pas voir de signes religieux ostentatoires et prosélytes entrer à l'école, ceux qui s'opposent aux diktats de la religion des extrémistes, sont aussitôt soupçonnés de racisme.

    Comment en est-on arrivé là ?

    Par quel retournement de situation hallucinant, le débat public français a-t-il pu être piégé et verrouillé à ce point ?

    La réponse tient en un seul mot : "ISLAMOPHOBIE".

    Le mot “islamophobie” a une histoire, qu'il vaut mieux connaître avant de l'utiliser à la légère.

    Il a été utilisé en 1979, par les mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de "mauvaises musulmanes" en les accusant d'être "islamophobes".

    Il a été réactivité au lendemain de l'affaire Rushdie, par des associations islamistes londoniennes comme Al Muhajiroun ou la Islamic Human Rights Commission dont les statuts prévoient de “recueillir les informations sur les abus des droits de Dieu”.

    De fait, la lutte contre l'islamophobie rentre bien dans cette catégorie puisqu'elle englobe toutes les atteintes à la morale intégriste (homosexualité, adultère, blasphème, etc.).

    Les premières victimes de l'islamophobie sont à leurs yeux les Talibans, tandis que les "islamophobes" les plus souvent cités par ces groupes s'appellent Salman Rushdie ou Taslima Nasreen !

    En réalité, loin de désigner un quelconque racisme, le mot islamophobie est clairement pensé pour disqualifier ceux qui résistent aux intégristes : à commencer par les féministes et les musulmans libéraux."

    4) NAÏVETE D'UNE PARTIE DU MONDE OCCIDENTAL

    Je ne résiste pas au plaisir de citer de nouveau Caroline Fourest :

    "Nous [C. Fourest et Fiammetta Venner] avions aussi identifié quels facteurs expliquaient précisément le surcroît de dangerosité de l'intégrisme musulman : non pas la nature de l'islam mais bien le fait que l'islamisme - en tant qu'idéologie politique - puisse séduire plus largement que les deux autres [intégrismes juif et chrétien], immédiatement repérés comme réactionnaires, grâce à un positionnement anti-impérialiste, tiers-mondiste, antisioniste, et surtout grâce à la peur d'apparaître comme "islamophobe", paralysant ceux qui d'ordinaire font justement barrage à l'intégrisme."

    Caroline Fourest, Frère Tariq, Paris, Grasset, 2004, p. 11.

    Voilà qui devrait faire réfléchir "ceux qui d'ordinaire font justement barrage à l'intégrisme" et qui défendent pourtant l'islam[isme] pour les raisons que Fourest énumère avec la sagacité qu'on lui connaît.

    Fourest distingue l'islam de l'islamisme, Taslima Nasreen ne le fait pas, disant que l'islam est en lui-même un extrémisme à combattre.

    En tant que femme, Bangladaise et victime politique, je pense qu'elle sait largement de quoi elle parle, même s'il existe évidemment des musulmans modérés comme en toute religion.

    Seulement un religieux, même modéré, reste soumis à un certain nombre de préceptes sinon de préjugés, et s'avère le plus souvent un ennemi des homosexuels, de l'égalité entre hommes et femmes, et plus encore de l'égalité entre humains et non-humains.

    Je cite Taslima Nasreen :

    "Partout dans le monde, les femmes sont opprimées par les religions, les coutumes, les traditions.

    Mais là où elles souffrent le plus de nos jours, c'est dans les pays islamiques.

    L'Occident a instauré la laïcité, la séparation des Eglises et de l'Etat, alors que dans la plupart des pays musulmans les femmes sont toujours sous le joug de sept cents ans de charia.

    Des millions de femmes endurent de terribles souffrances.

    Elles sont enfermées, brûlées, lapidées à mort...

    Venant d'une famille musulmane, je me sens la responsabilité de dénoncer l'islam, car les femmes qui y sont soumises n'ont ni les droits ni la liberté qu'elles devraient avoir.

    On leur a inculqué depuis des siècles qu'elles étaient des esclaves pour l'homme, qu'elles devaient suivre le système que les hommes ou Dieu ont créé.

    Sous la charia, les femmes sont considérées non pas comme des êtres humains, mais comme des objets sexuels, des êtres de seconde classe.

    Nous n'avons pas besoin de cette loi, il faut la combattre.

    [...]

    Si les fondamentalistes ont voulu me tuer, c'est parce qu'ils veulent vraiment appliquer le vrai islam.

    Ils sont l'islam authentique.

    Les musulmans qui souhaiteraient voir les femmes libérées sont en contradiction avec leur doctrine : Allah ne les aurait pas acceptés."

    L'article est consultable dans son intégralité ici : http://www.lexpress.fr/culture/livre/je-me-sens-la-responsabilite-de-denoncer-l-islam_818721.html

    En tant que libérale, mon devoir est de me prononcer contre tout ce qui aliène l'individu, et je ne me tairai pas sous prétexte que cela signifie dénoncer également d'autres cultures que la mienne (que je ne ménage en rien), d'autres pays que la France (dont je connais les tares) et d'autres religions que le christianisme.

    5) UN MONSTRUEUX PARADOXE

    On assiste, au nom de la political correctness, à un paradoxe des plus monstrueux : les personnes affichant traditionnellement des valeurs humanistes en arrivent à les renier au nom du sacro-saint respect des cultures pour autant qu'elles ne sont pas occidentales.

    Le résultat est que, loin de rallier la lutte émancipatrice d'une Taslima Nasreen ou d'une Chahdortt Djavann (qui conspue avec raison "les intellectuels de salon [occidentaux] complices de la barbarie islamique"), ces personnes la combattent au contraire en prenant la défense de l'idéologie islamique, autrement dit en prenant la défense de ce qui va clairement à l'encontre des droits humains les plus élémentaires.

    Les racistes se servent de l'islam comme pivot de leur haine.

    Cela ne signifie pas que critiquer l'islam fait automatiquement de vous un raciste, lorsque cette critique est motivée par des arguments éthiques.

    Ne pas voir cette différence est le signe d'une insondable crétinerie.

    Pour ma part, je n'ai qu'une seule patrie : celle des hommes et des femmes libres oeuvrant pour un monde pacifique et démocratique qui ne sera plus soumis au principe de la violence.

    Une telle posture m'amène naturellement, légitimement, à dénoncer un certain nombre de réalités qu'une partie de l'Occident (la partie politiquement correcte, bien-pensante et parfois violente ainsi que l'ont démontré mes détracteurs, dont l'un - cela vaut la peine d'être noté - arbore l'aimable pseudonyme de "jihad") se refuse à voir pour tout un nombre de raisons au premier rang desquelles figurent la naïveté, la lâcheté, mais aussi le masochisme : celui d'un Occident qui n'en finit pas d'avoir honte de lui-même, de son histoire, de ses politiques coloniales, de ses prétentions universalistes, et qui, pour s'en punir, n'a de cesse de se diaboliser, de se haïr, au point de méconnaître qu'en face, on ne se montre pas meilleur.

    Méryl Pinque

  • Mythe

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    « L’humanité n’est même plus une légende,

    elle est un mythe. »

    Romain Gary