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Humeurs - Page 41

  • « Les Femmes du bus 678 » contre les clichés des Egyptiens

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    Louis Lepron | Journaliste

    Une salle d’audience d’un tribunal du Caire en 2008.

    Premier procès, en Egypte, pour harcèlement sexuel.

    La plaignante, Noha Rushdi, se fait moquer par l’avocat de la défense.

    Mohamed Diab était présent :

    « C’est à ce moment là que j’ai décidé de réaliser “Les Femmes du bus 678”. Pour que cet avocat comprenne ce que vivent les femmes. »

    Elles seront trois à incarner « les » femmes d’Egypte :

    • Fayza des quartiers populaires,
    • Seba la bourgeoise ;
    • Nelly, tête brûlée.

    Toutes les trois victimes d’une agression sexuelle.

    Film réalisé par Mohamed Diab

    Un cercle vicieux

    En Egypte, les harcèlements sexuels concernent 83% des Egyptiennes, et 98% des femmes étrangères de passage.

    Le scénariste égyptien s’est inspiré des groupes thérapeutiques qui réunissent des femmes ayant été attaquées.

    « Même si cela m’a pris des années pour récupérer des informations, les femmes avec qui j’ai parlé se sont ouvertes progressivement. “

    Selon lui, un cercle vicieux caractérise la société égyptienne :

    • les hommes n’ont pas conscience de la gravité de leurs actes ;
    • honteuses, les femmes n’iront jamais avouer avoir été agressées ou violées ;
    • les frères ou maris, s’ils apprenaient une telle chose, se sentiraient comme des ‘sous-hommes’.

    Il précise :

    ‘Dans Les Femmes du bus 678’, chaque mot, chaque phrase, a déjà été prononcé.”

    Place Tahrir, l’agression d’une journaliste

    A sa sortie dans les salles égyptiennes, “Les Femmes du bus 678” fait beaucoup parler de lui.

    Les femmes savent que le film dépeint une vérité ; les hommes, pour la plupart, n’y voient qu’une fiction de plus.

    Un mois plus tard éclate la révolution égyptienne.

    Mohamed Diab, alors en promotion pour son film, sera l’une des premières personnalités à soutenir le mouvement.

    Mais il perçoit une confrontation abstraite entre deux Egypte :

    “Les Egyptiens présents lors des dix-huit premiers jours étaient les plus braves car ils pensaient que la police allait les tuer. Avec le courage d’affronter la mort, ils ont fait ressortir le meilleur d’eux-mêmes. Aucune femme, alors qu’on était serrés comme des sardines, n’a été abusée.”

    Le réalisateur parle de la “nouvelle Egypte”.

    La “vieille”, elle, arrive place Tahrir le 11 février, quelques heures après le départ de Hosni Moubarak : des femmes se font violer, notamment une journaliste d’ABC, une histoire reprise dans le monde entier.

    “Un fondement culturel, propre à l’Egypte”

    Mohamed Diab en est conscient : le procès auquel il a assisté en 2008, comme son film, ne sont que des étapes vers un changement en profondeur des mentalités.

    “Des femmes m’ont affirmé qu’elles ne se laisseraient plus faire ; des hommes m’ont affirmé qu’ils avaient pris conscience.”

    Mohamed Diab a confiance dans la nature humaine : pour lui, les hommes ne sont pas mauvais, ils ont simplement, en tête, “de mauvaises images, des clichés”.

    Mais il en veut aux médias occidentaux qui font le lien entre les agressions sexuelles et la religion musulmane :

    “Ce phénomène arrive aussi en Inde et au Mexique, des pays non-musulmans. Cela s’explique par exemple par la pauvreté ou la densité de population, très forte au Caire. Ce n’est pas un fondement religieux mais un fondement culturel, propre à l’Egypte.”

  • Michel Serres sur notre rapport aux animaux (France Info)

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    La 2nde partie est intéressante, et plus encore la conclusion, bien évidente à nos yeux antispécistes : il n'est pas de propre de l'homme, sinon dans le mal.

    En effet, l'humain est le seul animal ("avec le rat", nous est-il dit) à pratiquer le meurtre interspécifique.

    J'ajoute pour ma part qu'il est le seul à pratiquer le mal pour l'amour du mal, le seul à posséder l'intelligence du mal, autrement dit la perversité, l'art de nuire, la passion de détruire.
     
    La première partie est quant à elle un peu naïve, où Serres idéalise un passé pastoral où "bêtes et gens" (comprendre animaux domestiques et paysans) vivaient dans une sorte d'osmose et de plénitude harmonique, alors que les premiers finissaient toujours par être tués par les seconds, quand bien même ils avaient des prénoms et étaient individualisés au sein de la ferme.
     
    Hélas, mais sans surprise, pas un mot en faveur du végétarisme, et moins encore du véganisme.

    Pourtant, Michel Serres doit savoir pertinemment que l'animal humain possède un organisme qui n'est en rien celui d'un carnivore, et qu'il peut donc se passer de produits d'origine animale pour vivre, qu'il ne consomme que par plaisir (et c'est pourquoi d'ailleurs nous n'avons aucune justification réelle pour exploiter et tuer des centaines de milliards d'animaux par an).
     
    Quant à l'introduction du journaliste Michel Polacco, elle est inénarrable : "...certainement notre ancêtre le plus ancien était lui-même un animal"... comme si nous n'étions plus des animaux et que l'animal, cet être si inférieur, était forcément ce qui nous a précédé, tant nous sommes, n'est-ce pas, l'aboutissement de tout.

    M. P.

  • Virilité

    http://3.bp.blogspot.com/-Wdlpz6He1gs/Ta8ksqkHFUI/AAAAAAAAA_Y/_z5U9NRKg7M/s1600/Vegan.jpg

    A lire cet article, on comprend beaucoup de choses.

    Ou plutôt l'article nous les confirme-t-elle magistralement.

    Car tout le problème est là : dans cet attachement viscéral, morbide, stupide, létal, à ce qu'on appelle communément la "virilité".

    Or être viril, au sens étymologique du mot, c'est être vertueux, c'est-à-dire doté de courage moral, de force d'âme.

    C'est savoir se dépasser, se transcender.

    C'est savoir grandir, évoluer.

    Bref, c'est devenir sage, autrement dit renoncer à consommer des produits d'origine animale qui ne peuvent être obtenus que par l'exploitation, la torture et le meurtre dans les abattoirs de plus de 56 milliards d'êtres sentients par an.

    En ce seul vrai sens, la virilité est l'apanage et le devoir de tous, des hommes comme des femmes.

    M. P.

    ***

    Les hommes carnivores sont perçus comme plus virils

    Par AFP Relax, le 21 mai 2012 à 21h38

    La virilité présumée des mangeurs de viande serait largement supérieure à celle des végétariens, si l'on se fie à une nouvelle étude américaine récente publiée dans la revue Journal of Consumer Research.

    Cette étude américaine met en lumière la perception très répandue associant consommation de viande rouge et virilité, en contraste avec l'image féminine du végétarisme et du véganisme.

    Dans le cadre de leur étude, les chercheurs ont demandé à leurs sujets à quoi ils associaient spontanément des produits alimentaires comme la viande et les légumes et comment ils évaluaient leur degré de masculinité.

    En mode "Moi Tarzan, toi Jane", les résultats sont sans appel. On a tendance a trouver les mangeurs de viande plus virils que les consommateurs de légumes, que ce soit aux États-Unis ou en Grande Bretagne.

    Les chercheurs se sont également penchés sur 23 langues qui utilisent des pronoms masculins ou féminins (comme le français), et il apparaît que les métaphores carnées sont plus souvent associées à la gent masculine.

    "Pour le mâle américain traditionnel, macho, fort et qui roule des mécaniques, la viande rouge est un aliment macho, fort, qui roule des mécaniques et typiquement américain", résument les auteurs de l'étude.

    "Il n'en est rien pour le soja. Pour en manger, ils devraient renoncer à un aliment qu'ils perçoivent comme fort et puissant comme eux-mêmes pour le remplacer par un aliment qu'ils perçoivent comme faible et mollasson."

    Pour faire adopter un régime végétarien - et plus sain pour le cœur - aux machos les plus récalcitrants, les chercheurs suggèrent de changer la forme des steaks de soja de façon à leur donner l'aspect de steaks de bœuf, et de les cuire de façon à laisser l'empreinte du grill pour les rendre plus appétissants.

    http://www.rtl.be/pourlui/article/les-hommes-carnivores-sont-per%C3%A7us-comme-plus-virils-122058.htm

  • "En France, les animaux sont encore... des meubles" (Le Monde)

    http://www.tradi-sit.com/images/chaises_cuisine/chaise_145.jpg

    LE MONDE | 30.04.2012 à 12h16 • Mis à jour le 02.05.2012 à 09h58

    Par Catherine Vincent

     
    Un chien n'est pas une chaise.

    Une évidence ?

    Ce n'est pourtant pas ce que considère notre Code civil, pour lequel, depuis Napoléon, les animaux sont inscrits dans la catégorie des biens.

    Et plus précisément des "biens meubles", objets qui, par leur nature, "peuvent se transporter d'un lieu à un autre".
     
    De plus en plus de personnes réclament une réforme de ce statut.

    D'où un projet d'avis, proposé par le président de la Ligue de protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg, qui a été validé en avril 2011 par le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

    Mais las !

    Bien qu'adoptée à l'unanimité par la section environnement, puis validée par le bureau du CESE, cette saisine a été stoppée net, mercredi 25 avril, en raison des violentes tensions qui se sont progressivement instaurées entre naturalistes d'une part, et représentants des chasseurs, pêcheurs et agriculteurs d'autre part.

    "La pression des lobbies a été si forte qu'elle a rendu tout débat impossible sur ce sujet éthique, au point que nous avons dû nous résoudre à faire voter, au sein même de la section environnement, sur la poursuite ou non de la saisine.

    A une voix près (14 contre 13), celle-ci a été rejetée.

    Depuis que le CESE existe, cela n'était jamais arrivé!", s'indigne M. Bougrain-Dubourg.

    "Si l'on ne peut pas réfléchir sereinement à des questions de ce type dans une assemblée démocratique comme celle-là, où pourra-t-on le faire ?", s'inquiète Anne-Marie Ducroux, présidente de la section environnement, qui a dû se résoudre à organiser le vote.

    PREMIER MASTER EN DROIT ANIMAL
     
    En dépit d'une proposition de loi déposée, le 3 avril, par le député Jacques Remiller (UMP), demandant à ce que les animaux soient reconnus dans le Code civil comme "des êtres vivants doués de sensibilité", le temps ne semble donc pas venu de voir s'engager cette réforme.

    Est-ce pour cela, entre autres, que l'enseignement du droit animal reste si peu développé en France ?

    Moins qu'en Espagne et que dans les pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Canada, Australie), et bien moins encore qu'aux Etats-Unis ?

    L'université Lewis & Clark de Portland, dans l'Oregon, vient d'annoncer le lancement, à l'automne 2012, du premier master au monde exclusivement consacré au droit animal.

    Et le pays dans son ensemble compte quelque 120 universités - parmi lesquelles Harvard et Stanford - proposant des cours dans cette matière.

    "A la suite de la publication du livre du philosophe australien Peter Singer, Animal Liberation, en 1975, un vaste mouvement en vue de la reconnaissance de droits en faveur des animaux s'est développé en Amérique du Nord", explique le juriste Jean-Marc Neumann, qui tient un blog exclusivement consacré à ce sujet (Animaletdroit.blogspot.fr).

    "Par sa nouveauté, son inégalable richesse résultant de sa transversalité [le droit civil, le droit pénal, le droit de l'environnement, le droit administratif, le droit constitutionnel sont concernés], son originalité, l'apport de notions philosophiques et éthiques, ses opportunités nouvelles de carrière, le droit animal attire, aux Etats-Unis, de plus en plus d'étudiants", énumère M. Neumann.
     
    Si Lewis & Clark reste pour le moment la seule université anglo-saxonne à proposer un master dédié à cette discipline, beaucoup d'autres (Melbourne en Australie, Northampton au Royaume-Uni) ont développé des masters en bien-être animal, qui intègrent dans leurs programmes des cours de droit animal.

    Une tendance que l'on retrouve jusqu'en Catalogne, où la faculté de droit de l'Université autonome de Barcelone a lancé, en octobre 2011, un master interdisciplinaire intitulé "Droit animal et société".
     
    Et en France ?

    Rien ou presque.

    La faute à Descartes, et à sa philosophie de l'animal machine ?

    Un peu, sans doute.

    Mais pas seulement.

    "Dans le discours philosophique moderne, l'animalité est toujours définie de manière négative, privative, comme un ensemble de manques : comparé à l'homme, l'animal sera dénué d'âme, de raison, de conscience...

    Au-delà du domaine savant, cette vision privative se retrouve aussi dans nos pratiques.

    Et ce qui régit nos pratiques, ce sont, pour beaucoup, les législations", remarque Florence Burgat, philosophe au Centre de recherche Sens, Ethique, Société (CNRS-Université Paris-Descartes) et spécialiste de la question animale.

    Ce qui nous ramène au Code civil, et à la catégorie des biens mobiliers.

    LES ANIMAUX SONT-ILS DES CHOSES ?
     
    Jean-Pierre Marguénaud, juriste universitaire à la faculté de droit de Limoges et directeur de la Revue semestrielle de droit animalier, en est persuadé : si l'application des peines relatives aux délits de cruauté reste négligeable dans notre pays, et si l'enseignement du droit animal y est encore embryonnaire, c'est en grande partie à ce statut juridique qu'on le doit.

    "Il y a en France des textes protecteurs des animaux qui sont assez avancés.

    Mais les mêmes dispositions protectrices ne seront pas interprétées avec la même force, la même ampleur et la même efficacité dans un système qui continuera à dire que les animaux sont des biens meubles, que dans un système où on a affirmé le contraire", déclare-t-il.

    En Suisse, depuis le 1er avril 2003, une disposition du Code civil affirme expressément que les animaux ne sont pas des choses.
     
    Le futur chef de l'Etat français ouvrira-t-il une réforme similaire ?

    Et notre pays restera-t-il encore longtemps à l'écart de l'essor que connaît dans le monde entier l'enseignement du droit animal ?

    Le vent pourrait tourner.

    Ainsi l'épreuve écrite de l'agrégation externe de philosophie, qui se déroulait le 21 mars, portait cette année sur le thème de l'animal, une première.

    "C'est un détail, mais quand on sait à quel point le milieu académique est resté longtemps fermé à ces questions, il a son importance", note Mme Burgat.
     
    Autre signe annonciateur : M. Marguénaud, qui s'est récemment rendu à l'université de Barcelone, en est revenu avec quelques dépliants sur le nouveau master "Droit animal et société".

    "Quand j'ai retrouvé à Limoges mes étudiants en droits de l'homme, ils se sont véritablement rués dessus", raconte-t-il.

    La preuve, à ses yeux, que cette question "est véritablement devenue une question de société, et non seulement de lobbies socio-professionnels".

    Catherine Vincent
     
  • "Hommage à Marti Kheel… et aux autres femmes invisibles/inaudibles de la cause animale" (Michelle Julien)

    http://martikheel.com/images/marti-photo.jpg

    Je suis toujours choquée – lorsque l’on connaît une personne, on ne s’attend jamais à la perspective qu’elle puisse, un jour, partir – triste, mais aussi en colère de savoir la disparition de Marti Kheel.
    Marti était une activiste et théoricienne animaliste - courant ecoféministe.
    Je l’ai connue « grâce » à mon ouvrage Des souris et des salopes et, depuis, on était resté en contact.
    Elle avait le don de faire le lien entre les gens qui travaillaient dans un même domaine/centre d’intérêt.
    C’est ainsi, par exemple, qu’elle m’avait présentée à une universitaire qui, à l’époque, tentait d’écrire un ouvrage sur les vaches laitières – elle aussi.
    Je n’ai jamais rencontré « physiquement » Marti, trop tard.
    Au moins, je me console d’avoir donné une voix à cette théoricienne dans un de mes livres.
    Pourtant, je suis aussi en colère.
    En colère contre ces animalistes français, et particulièrement les femmes animalistes, qui s’évertuent à snober superbement l’existence de ces quelques rares femmes théoriciennes, préférant – question de « crédibilité » dans ce monde de la pensée masculine dominante ?– s’accrocher aux écrits des « Singer », « Regan », « Francione »… et récemment « Marcus ».
    En ignorant/méprisant les autres voix.
    Plutôt ironique car, dans la protection animale, pas seulement leurs intellectuelles sont invisibles/inaudibles - les ouvrières le sont tout autant : je veux parler, en particulier, des bénévoles : celles qui donnent le soin et sont vraiment dans le concret animalier.
    Aller plus loin
    Qui était Marti Kheel ?
  • La tragédie des femmes

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    "Then I act like a woman

    And he likes a woman

    To act like a woman should..."

    Marilyn Monroe

  • "Déclaration conjointe par un groupe de femmes véganes abolitionnistes" (The Starting Point)

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    En tant que véganes abolitionnistes et féministes, nous sommes contre l'utilisation de tactiques sexistes par le mouvement de défense des animaux.

    Le véganisme éthique pour les droits des animaux fait part de la conclusion logique de l'opposition à l'exploitation des êtres sensibles -- les animaux humains autant que les animaux non-humains.

    L'opposition du spécisme est incompatible avec la participation au sexisme ou à toute autre forme de discrimination, telles le racisme, l'hétérosexisme, le classisme, etc.

    Malheureusement, nous avons été témoins de plusieurs femmes proclamant qu'il n'a rien de mal dans l'utilisation du "sexe" comme outil pour communiquer notre message, en se justifiant avec divers arguments.

    De plus, d'autres défenseurs ont été victimes d'accusations injustes de "sexisme" pour avoir critiqué le sexisme et les choix sexistes dans le cadre du mouvement de protection des animaux.

    Ni l'un ni l'autre ne devrait être acceptable du point de vue de ceux et celles qui prennent au sérieux le travail contre l'oppression.

    Certaines activistes défendent l'utilisation du sexe en nous accusant de pruderie ou de sentiments "anti-sexe".

    Les végans abolitionnistes sont loin d'être "anti-sexe"; toutefois, nous voyons que la manière dont le sexe est utilisé pour "vendre" dans notre société patriarcale renforce l'image des femmes comme objets.

    Par exemple, considérez la façon dont PETA utilise le sexe dans ses campagnes - ils renforcent les normes occidentaux de beauté nocives en utilisant presque uniquement des femmes qui sont minces, avec des seins larges, et qui sont présentées de sorte qu'elles apparaissent vulnérables et séduisantes au visionneur (mâle, hétérosexuel) visé, ainsi que presque uniquement des hommes qui sont musclés et présentés comme puissants et sûrs de soi.

    Lorsque l'on essaie d'utiliser le sexisme pour "vendre" la justice pour les animaux non-humains au prix du renforcement des attitudes nuisibles aux femmes humaines, l'ironie de la situation est claire.

    L'utilisation des tactiques basées sur des stéréotypes bêtes et nocifs déprécie la gravité des injustices commises contre les animaux non-humains et les femmes humaines tous les deux.

    Loin de lancer un défi contre l'exploitation animale, ce genre d'approche renforce les stéréotypes mêmes qui nuisent aux femmes tout comme aux non-humains.

    Certaines activistes qui défendent l'utilisation du sexe croient que le fait de démontrer notre sexualité attirera l'attention de véganes potentiels en faisant appel à leur image de soi, laissant entendre que lorsqu'elles voient comment le véganisme nous rend "sexy", elles voudront elles aussi devenir végan.

    Cette notion est non seulement trompeuse mais nuit aussi au vrai message que nous devrions communiquer.

    Le véganisme se rapporte aux droits des animaux, et non pas au fait de se sentir séduisante ou d'avoir une meilleure vie sexuelle (des caractéristiques que nous savons ont peu à faire avec le fait d'être végan ou non, mais avec le mode de vie et le bien-être de chacun) et ne se rapporte surtout pas à "paraître plus beau" que ceux et celles qui mangent des animaux.

    Promouvoir le véganisme comme manière de se rendre "sexy", ce qui est malheureusement presque toujours assimilé à "perdre du poids" dans notre société (par exemple, le livre "Skinny Bitch" vient à l'esprit), sert à renforcer les préjugés contre les personnes plus larges ou qui ont un surplus de poids, ce qui nuit aux hommes tout comme aux femmes dans notre société, mais particulièrement aux femmes.

    De plus, le véganisme n'est pas une formule magique de perte de poids - il ne manque pas de végans qui sont loin d'être maigres, qui se font essentiellement traités d'échecs par ce genre de campagne qui suggère ou même qui affirme explicitement que le véganisme est une façon d'atteindre les normes de beauté occidentaux.

    Le fait de faire appel à ces normes nocives non seulement les renforce mais détourne l'attention de la raison réelle pour le véganisme : la reconnaissance de nos obligations morales envers les animaux non-humains.

    Plusieurs des activistes qui font la défense de tactiques sexistes argumentent qu'elle ne sont pas, en fait, sexistes, qu'elles permettent aux femmes de s'assumer, et donc que le fait de critiquer ces tactiques démontre un manque de respect envers ces femmes - certaines et certains disent même que le fait de critiquer ces tactiques est sexiste en soi.

    Ces arguments sont faux pour plusieurs raisons. Premièrement, la plupart du temps ces allégations sont lancées contre les activistes mâles lorsqu'ils critiquent de telles campagnes.

    Mais le sexe d'une personne, en soi, ne la rend pas plus ou moins qualifié au sujet de sexisme ou de féminisme.

    Il y a une attitude que "les hommes devraient se taire et écouter aux femmes" dans ces revendications, ce qui tente de remplacer l'égalitarisme réclamée par le féminisme avec un autoritarisme vide basé sur la biologie.

    Comme le suggère la féministe américaine Bell Hooks, bien que la solidarité féminine soit puissante, le féminisme est pour tout le monde.

    En tant que femmes véganes abolitionnistes, nous sommes très contentes d'avoir des alliés mâles tels que Gary L. Francione, entre autres, qui défend le féminisme et dénonce le sexisme dans le mouvement de défense des animaux depuis des années.

    Quoique nous croyons, comme il se doit, que tout le monde devrait prendre au sérieux les femmes, écouter au point de vue d'une personne n'est pas équivalent à accepter ses arguments ou à se mettre d'accord avec ceux-ci tout simplement puisque la personne est une femme; se trouver en désaccord et présenter des contre-arguments n'est pas équivalent au sexisme.

    C'est malheureux, mais le sexisme est tellement omniprésent dans notre société que certaines femmes ne croient même pas que ça continue d'être un problème, ne voient pas l'impact du sexisme sur leur vie, et ne se sentent pas que le féminisme demeure pertinent.

    Certains alliés de féminisme mâles étudient la théorie féministe depuis des années; le fait qu'ils soient mâles ne rend pas invalide cette expertise.

    En outre, l'opinion que n'importe quelle action choisie par une femme lui permet automatiquement de s'assumer est simpliste puisqu'elle ignore le contexte patriarcal dans lequel ces choix sont faits.

    Oui, les femmes qui participent aux campagnes que nous critiquons ont choisi volontairement de le faire, et certaines peuvent se sentir libérées, ou se sentir que leur choix sont eux-mêmes des actes qui défient l'objectivation des femmes, et nous sommes reconnaissantes qu'elles sont de cet avis.

    Nous leur demandons simplement de considérer sérieusement que ces campagnes sont nuisibles aux femmes ainsi qu'inefficaces contre l'exploitation des animaux non-humains, et, qu'en vue de cela, les femmes seraient mieux de ne plus les soutenir ni d'y participer.

    Tel qu'affirmé ci-haut, l'opinion que les femmes s'assument ou sont libérées en choisissant de se marchandiser ignore la dimension structurelle du sexisme dans notre société patriarcale.

    Que nous en sommes d'accord ou non, nos choix de tenter de "réclamer" la marchandisation des femmes en y participant volontairement affectent la vie d'autres femmes, surtout les femmes qui ont moins d'influence.

    Dans le contexte d'une culture qui voit et qui présente quotidiennement les femmes comme des objets sexuels, l'intention de "réclamation" de ces choix est en pure perte vis-à-vis du public, et l’objectivation est tout simplement renforcée.

    Lorsque ce sexisme est renforcé comme étant acceptable ou sans importance, l'effet global est de renforcer les attitudes qui permettent le trafic, l'abus, et les autres formes d'exploitation et de violence que subissent les femmes pauvres et de statut socio-économique inférieur à travers le monde à tous les jours.

    Certains défenseurs argumentent que ces campagnes sont nécessaires afin d'attirer l'attention du public.

    Comme nous avons mentionné, cela détourne l'attention des véritables raisons pour le véganisme : le droit des êtres sensibles de ne pas être des propriétés.

    Attirer de l'attention peu importe le coût n'est pas la façon d'avancer une question sérieuse comme la violence envers les animaux.

    Puisque cette violence n'est pas encore prise au sérieux, les tactiques qui visent à attirer de l'attention peu importe le coût servent seulement à minimiser de plus la question dans les yeux du public.

    Il est vrai que les campagnes sexistes menées par PETA attirent de l'attention, mais dans l'ensemble c'est de l'attention pour PETA et non pour les enjeux en question.

    C'est une stratégie de guerrilla marketing conçue pour inciter les gens à parler de PETA et donc pour que les dons continuent à survenir.

    (Et voyons, ça fonctionne, puisque nous discutons présentement de PETA, mais nous nous sentions que nous ne pouvaient exposer la question sans mentionner le plus flagrant coupable.)

    Encore plus troublant sont les campagnes qui juxtaposent le sexe et des images explicites de violence, dans le but prétendu d'attirer l'attention des jeunes hommes hétérosexuels et ensuite leur informer du traitement des non-humains.

    Par exemple, le vidéo "State of the Union Undress 2010" sur le site web de PETA met en vedette une femme qui se dérobe "pour les animaux" et ensuite un deuxième vidéo, présentant des images de violence explicite infligée sur les non-humains, commence à jouer automatiquement.

    Inciter les hommes à associer ces images excitantes avec des images de violence sanglantes aide la situation comment?

    Les campagnes qui utilisent de façon flagrante le sexe et les standards occidentaux de beauté ne sont pas les seules tactiques sexistes utilisées par le mouvement de protection animale.

    Par exemple, les campagnes de longue date contre la fourrure ont un élément sexiste distinct.

    En singularisant la fourrure, les défenseurs ne suggèrent non seulement qu'il y a une différence morale entre la fourrure et le cuir ou les autres types de vêtements dérivés d'animaux, mais singularisent aussi les personnes qui portent de la fourrure, tout en ignorant ou minimisant les actions des autres qui portent d'autres sortes d'animaux.

    La plupart de la fourrure dans notre société est portée par des femmes.

    En effet, ces campagnes distinguent comme moralement injuste une utilisation particulière d'animaux qui est le plus souvent perpétré par des femmes, tout en minimisant d'autres utilisations également moralement injustes qui sont perpétrés par tous les sexes.

    Est-ce vraiment utile de dénoncer une vieille dame en manteau de fourrure tout en ignorant un motard en veste de cuir?

    La question du sexe dans le contexte de l'exploitation animale mérite aussi une mention.

    Les animaux exploités pour leur lait et leurs oeufs sont, il est évident, des femelles qui se font exploitées pour leur cycle reproductif.

    Elles se font fécondées par force à chaque année dans le cas des vaches (c'est-à-dire, violées), et ensuite se font enlever leur bébé, ce qui cause un bouleversement profond à la mère autant qu'au petit.

    Mammifères et oiseaux sont tous les deux tués lorsqu'ils atteignent l'âge où leur cycle de reproduction ralentit ou arrête et donc que leur propriétaire ne les trouve plus rentables.

    De façon similaire, des femelles de la plupart des espèces exploitées par les humains se font utiliser comme reproductrices, forcées à donner naissance à portée sur portée de petits, et sont abandonnées ou tuées lorsque leur utilité diminue.

    Bien que, comme nous nous attendons dans notre société spéciste où les non-humains ont le statut de propriété, le féminisme et le sexisme s'adressent aux humains, lorsque nous prenons une perspective abolitionniste végane ainsi que féministe, cette exploitation de la "féminitude" des animaux femelles tombe dans l'intersection des deux luttes.

    Il est bizarre que certaines personnes se disent végétariennes (mais non véganes) pour des "raisons féministes" - on s'attendrait à ce que quelqu'un qui trouve qu'il y ait un lien entre la consommation de chair animale et le traitement des femmes "comme de la viande" verrait aussi le lien entre l'utilisation de produits animaliers qui viennent expressément du cycle reproductif d'animaux femelles.

    Le féminisme n'est pas uniquement une question d'avoir un vagin et un monologue; c'est une pratique mise en oeuvre à chaque jour, une force dynamique pour le changement et la libération, un dialogue, une communauté, et une transformation sociale concrétisée dans nos paroles et nos actions à chaque moment de notre vie.

    Si le féminisme est pour tout le monde, cela inclut les animaux non-humains.

    En tant que défenseurs des animaux, peu importe que nous soyons mâle ou femelle ou genderqueer, c'est à nous d'assumer la responsabilité d'opposer l'exploitation et l'oppression de tous les êtres sensibles.

    Nous pourrons réaliser cela en nous engageant dans de l'éducation créative et objective.

    Comment pouvons-nous prétendre d'éliminer l'exploitation des non-humains tout en encourageant ou en acceptant l'exploitation de nos semblables êtres humains?

    Au fond de la question : nous marchandiser volontairement ne nous permet pas réellement de nous assumer.

    Nous ne pouvons utiliser des méthodes sexistes afin d'avancer une cause de justice sociale.

    Des liens existent entre toutes les formes d'exploitation d'êtres sensibles; nous ne réussirons pas à éliminer le spécisme, l'oppression des animaux non-humains tout simplement à cause de leur espèce non-humaine, sans nous engager sérieusement à éliminer en plus le sexisme, et surtout pas par la voie de l'opportunisme de certains activistes qui visent à attirer de l'attention peu importe le coût aux autres groupes opprimés.

    Ana María Aboglio
    Paola Aldana de Meoño
    Jo Charlebois
    Elizabeth Collins
    Vera Cristofani
    Karin Hilpisch
    Mylène Ouellet
    Renata Peters
    Trisha Roberts
    Kerry Wyler

    Libellés : , , , , , , , ,

    http://www.emancipationanimale.com/

  • "Arte, la viande et les femmes nues"

    arte_logo-1.jpg

    C'est très bien que certains médias se scandalisent de ce sexisme hérité (sans trop de difficulté hélas) de Peta.

    Où nous voyons que le sexisme affiché de bon nombre de campagnes et messages animalistes décrédibilise totalement la cause animale et nuit aux animaux - contrairement à ce que beaucoup de "militants" sexistes voudraient nous faire croire.

    On ne saurait en effet lutter contre une discrimination X en validant une discrimination Y.

    Méryl Pinque

    ***

    Mis en ligne le 27/03/12 I Rédaction par Hortense Lasbleis

     
    Arte, la chaîne culturelle franco-allemande, tire une des plus vieilles ficelles de la pub : les femmes nues, pour promouvoir son émission sur la consommation de viande.

    Pour promouvoir l'émission Théma "doit-on encore manger des animaux ?", Arte aligne, côte à côte, de la viande et des femmes nues. Déjà en février dernier, Rue89 cédait aux sirènes du « dénudez plus pour vendre plus » à l’occasion de la sortie de son mensuel sur la malbouffe.

    La Une du magazine, représentait une femme dévêtue sous cellophane et exaspérait par exemple la bloggeuse Olympe ou Jacques Rosselin(directeur de la rédaction de La Tribune).

    Cette fois-ci, pour réfléchir aux « conséquences écologiques de l'augmentation de la production de viande », Arte publie sur son site et sur sa page Facebook plusieurs visuels avec la question : « doit-on encore manger des animaux ? »... et des corps de femmes en guise d’illustration.

    Quel rapport entre le végétarisme et une blonde jouant à la volaille ?

    Entre ces deux poulets préparés pour la vente et la grande brune dénudée qu’ils entourent ?

    arteviande1

    Serait-ce d’assimiler la consommation de viande et le cannibalisme ?

    Peu probable quand on regarde les autres visuels : une femme allongée en robe de légumes et… oh ! Un homme ! Mais qui n’est pas assimilé à un aliment.

    Comme dans toute bonne représentation sexiste, c’est le seul personnage qui semble être actif :

    arteviande2

    Arte a ainsi repris les images produites pour l’association PETA (People for the Ethical Treatment of Animals).

    Militant pour le droit des animaux, l’organisation tente, entre autres, de faire passer ce message : « le végétarisme, c’est sexy ».

    Problème : c’est l’image des femmes qui en fait les frais.

    L'une des dernières vidéos de PETA va encore plus loin en parodiant la problématique des violences conjugales.

    Une jeune femme, portant une minerve et marchant difficilement dans la rue, en sous-vêtements et manteau court.

    Une voix off explique alors qu'elle souffre du syndrome « mon petit ami est devenu végétalien et m’a cassé les reins ».

    Une pétition a été mise en ligne contre ce spot, jugé inacceptable car présentant la violence conjugale comme « romantique ».

    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/42-cafouillage/1795-arte-la-viande-et-les-femmes-nues

  • France Culture / Brice Couturier : "Le coupable n'est pas celui qui était souhaité"

    http://hogra.h.o.pic.centerblog.net/cd7c9a17.jpg

    Comme on dit dans les films américains : « Arrest the usual suspects ».

    Lorsqu’un attentat est commis contre une synagogue, lorsqu’on tire à bout portant sur des enfants juifs en pleine cour d’école, commencer par pointer du doigt les « discours de haine » de l’extrême droite – et tenter de mouiller la droite républicaine au passage, pour n’avoir pas pris suffisamment ses distances avec la pré-citée.

    C’est l’usage du politiquement correct.

    Il serait cruel d’aligner les noms de toutes les personnalités politiques, de tous les journalistes qui ont cru découvrir, ces derniers jours, « les causes indirectes de cette folie meurtrière » du côté de « ceux qui montrent du doigt en fonction des origines » ; de se moquer de l’empressement avec lequel ils ont aussitôt incriminé « la démence raciste » ; de citer les articles consacrés aux crimes de Toulouse et de Montauban par un rappel réprobateur des polémiques déplacées sur la viande halal, censées avoir créé un climat « d’aveuglement volontaire qui constitue le racisme » et face auquel il était urgent de rappeler que « l’identité française s’est historiquement construite sur une multiplicité de populations »…

    Auto-critique : je suis moi-même tombé dans ce piège en commentant, hier, le livre « Nous sommes tous des sang-mêlés »…

    Mais voilà : les coupables n’étaient pas ceux qui étaient souhaités.

    Les tueurs d’enfants juifs et de militaires français ne provenaient pas de l’ultra-droite, mais du terrorisme islamiste.
     
    Vous me direz que ce n’est pas la première fois que cette vérité apparaît tellement intolérable qu’on cherche à la dissimuler : l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic du 3 octobre 1980 a été attribué immédiatement à un groupuscule fasciste, les Faisceaux Nationalistes Révolutionnaires.

    Durant les années suivantes, les ministres de l’Intérieur, Gaston Defferre en tête, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que l’autre piste, celle d’un groupuscule palestinien, ne soit pas explorée.

    Or c’était la bonne.

    C’est ce que dit, entre autres, le juge Trividic aujourd’hui :

    « L’enquête a été lancée sur une mauvaise piste » « par certains politiques »

    Et on a perdu trente ans…

    Aujourd’hui, on connaît l’identité de certains des terroristes en question.

    Ils appartenaient à un groupuscule palestinien, le FPLP-Opérations Spéciales.
     
    Même l’attentat du 9 août 1982 contre le restaurant de Jo Goldenberg, rue des Rosiers, a été un moment attribué à des « néo-nazis venus d’Allemagne ».

    On connaît à présent l’identité de certains de ses auteurs.

    Ils appartenaient au groupe d’Abou Nidal et coulent des jours paisibles en Jordanie.
     
    Pourquoi cet aveuglement volontaire ?

    Pourquoi est-il si difficile d’appeler un chat un chat et antisémite – ou antijuif - un islamiste ?

    On dira : risque de stigmatisation.

    Tous les paisibles musulmans qui vivent dans nos banlieues seraient soupçonnés du pire.

    Mais c’est cet amalgame qui est raciste.

    Nul n’ignore que nombre d’entre eux sont justement venus en France pour échapper au fanatisme des islamistes de leur pays d’origine.

    Que la quasi-totalité d’entre eux n’aspirent qu’à bénéficier d’un régime de laïcité qui leur permet de pratiquer tranquillement le culte de leur choix sans risquer d’être agressés par les tenants d’une autre branche de l’islam, ou par une faction radicale et politisée.

    L’islam de France se développe en harmonie avec les autres religions monothéistes et ne professe pas la haine des Juifs.

    Il n’a plus de lien avec les groupuscules ou les « loups solitaires » djihadistes que la Bande à Baader n’en avait avec le SPD…
     
    Mais lorsque tous nos médias sans hésitation ni vérification ont repris la thèse (contestée) selon laquelle le petit Mohamed avait été assassiné, il y a onze ans, dans les bras de son père par l’armée israélienne, personne ne s’est inquiété du risque de « stigmatisation » qui allait frapper les communautés juives à travers le monde. Pourquoi ce double standard ?
     
    Ceux qui ont armé le bras du tueur de Toulouse et de Montauban ne sont pas ceux qui ergotent sur le pourcentage de viande halal que nous consommons sans le savoir.

    Ce sont ceux qui, unis dans la réprobation d’Israël, diabolisent ce pays ; ceux qui mentent en parlant « d’apartheid », sans dire jamais comment y sont traités, soignés et éduqués les Arabes ; ceux qui suggèrent à des fanatiques illuminés qu’on peut « venger les enfants palestiniens » en assassinant des petits Français d’origine juive jusque dans les cours de récréation.

    Mais de ceux-là, on n’exige aucun examen de conscience.

    Pourquoi ?