Festival de Cannes : la montée de la bêtise
Vous avez dit démocratie ?
Vous avez dit liberté, égalité, fraternité ?
Vous avez dit athéisme ?...
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Vous avez dit démocratie ?
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Vous avez dit athéisme ?...
La France vit essentiellement de deux choses : le nucléaire et les armes.
Depuis aujourd'hui, la torture fait partie de son patrimoine immatériel.
NOUS SOMMES UNE HONTE POUR LE MONDE.
Aujourd'hui, je renie mon pays.
La question de l'abattage rituel soulève deux problèmes de taille :
1) un problème d'ordre éthique : le meurtre des animaux dans les abattoirs, qu'il soit rituel ou non.
Ne tombons pas dans le piège de croire que les animaux abattus "non rituellement" ne sont pas torturés, et ne jetons pas (je parle ici de la majorité des gens qui ne sont pas végans) le haro sur l'abattage rituel pour se sentir moralement autorisés et blanchis à continuer de consommer des produits animaux sous prétexte que lesdits animaux ont été abattus "non rituellement".
Car c'est bien ce qui se passe : j'en veux pour preuve la discussion soutenue que j'ai depuis quelques jours avec certaines dames de la "protection animale", non véganes ni même végétariennes, qui clament leur horreur de l'abattage rituel pour mieux se persuader qu'elles ne font rien de mal, elles, en consommant du non halal/casher (ce qui n'est même pas vrai dans les faits, vu que de plus en plus d'animaux sont tués rituellement sans que le consommateur le sache).
2) un problème d'ordre social et civilisationnel : nous ne devons pas tolérer l'abattage rituel dans des sociétés qui ont pris le parti des Lumières et du rejet des religions dogmatiques.
C'est bien la peine de bouffer du curé à longueur de temps si c'est pour in fine bénir les imams (et les rabbins) sous prétexte qu'ils sont "autres" que nous (et donc forcément mieux).
En fait, on est en train de régresser en tolérant le retour des rites les plus sanglants (que le Coran ne prescrit même pas).
Cela démontre que nous signons notre arrêt de mort en un étrange masochisme que personne ou presque ne semble remarquer, encore moins analyser - ce qui pourtant serait passionnant.
Conclusion : nous devons lutter contre l'abattage rituel, mais également contre toutes les formes d'abattage et d'exploitation des animaux quelles qu'elles soient, et ce partout dans le monde.
Pour cela, une seule voie : celle du véganisme.
M. P.
Photo tirée du blog "The Vegan Mom" :
http://theveganmom.com/2011/01/11/feeding-your-vegan-baby/
Pour diffusion immédiate : vendredi 1er avril 2011
Contact : Isabelle Dudouet-Bercegeay : 06-61-16-02-33 - avf.medias@vegetarisme.fr
MALNUTRITION ET VÉGÉTALISME : PAS D’AMALGAME.
Les parents végétaliens d’une fillette décédée à l’âge de 11 mois, en mars 2008, sont jugés cette semaine aux assises, pour « privation de soins ou d’aliments ».
L’Association Végétarienne de France fait savoir que la mise en avant systématique du fait que les parents de la fillette sont végétaliens conduit à un injuste amalgame.
L’association rappelle qu’il existe des millions de familles végétaliennes à travers le monde dont les enfants, végétaliens de naissance, sont en bonne santé.
Monter en épingle un cas isolé stigmatise toute une communauté, généralement bien
informée.
L’inconscience de parents incapables de s’occuper de la santé de leur enfant n’a aucun rapport avec la pratique du végétalisme (qui exclut la consommation de produits ou sous-produits d’origine animale).
L’Association Végétarienne de France attire l’attention sur le fait que, contrairement aux affirmations aussi péremptoires que non fondées de certains professionnels de santé, une alimentation végétalienne bien menée est adéquate sur le plan nutritionnel et bonne pour la santé, et ce à tous les âges de la vie.
C’est ce qui ressort d’une revue exhaustive de la littérature médicale menée en 2009 par la plus grande association de diététiciens au monde, à savoir l’Association américaine de Diététique.
C’est également la position de l’association française APSARes (Association de Professionnels de Santé pour une Alimentation Responsable).
Les alimentations végétarienne et végétalienne sont mal connues d’une grande partie du corps médical français, qui éprouve ainsi des difficultés pour apporter conseils et informations fiables aux familles faisant ce choix alimentaire (très répandu dans d’autres pays européens ou aux U.S.A.).
Cet état de fait a probablement contribué à ce drame.
L’Association Végétarienne de France se tient à la disposition de ceux qui souhaiteraient rencontrer des familles françaises dont les enfants sont végétaliens de naissance et en bonne santé.
Nous pouvons également vous mettre en contact avec des professionnels de santé spécialisés dans les alimentations végétarienne et végétalienne.
Plus d’informations sur www.vegetarisme.fr
http://www.vegetarisme.fr/_pdfs/CP20110401_reaction_au_proces_du_couple_de_vegetaliens.pdf
La France est-elle un pays dans lequel on ne peut être végétarien ?
C'est la question que se pose The Guardian en marge du procès des parents accusés de défaut de soins après la mort de leur fille nourrie uniquement au lait maternel.
Sergine et Joël Le Moaligou avaient appelé les pompiers le 25 mars 2008, lorsque leur fille de 11 mois s'était trouvée très affaiblie.
Mais ceux-ci n'avaient pu que constater la mort de l'enfant, peut-on lire dans Le Point, qui précise que les parents étaient tous deux végétaliens.
Ils encourent tous deux 30 ans de réclusion pour ces agissements, selon l'AFP, et l'avocat général de la cour d'assises de la Somme a requis 10 ans de réclusion.
Le délibéré est attendu pour la soirée de vendredi.
The Guardian raconte qu'« ils n'ont nourri leur enfant qu'au lait maternel durant 11 mois, et tenté de soigner sa bronchite avec du chou et des cataplasmes d'argile ».
Ce qui pourrait laisser croire à une réelle mauvaise volonté de leur part n'est, selon Stéphane Daqo, avocat de la mère, qu'un mauvais concours de circonstances.
Il précise, toujours dans The Guardian, que les parents « ont lu les mauvaises choses au mauvais moment », et appliqué leurs propres recettes au lieu d'emmener l'enfant chez le médecin.
Pour The Guardian, ce procès est l'occasion de s'intéresser aux rapports de la France avec le régime végétarien.
Le fait d'être végétarien(ne) semble ne pas s'intégrer à la culture culinaire française, et encore moins celui d'être végétalien(ne), alors que des études montrent qu'environ 4 millions de Britanniques sont végétariens — soit presque 15% de la population — contre une estimation d'un million de végétariens en France.
« Une étude non scientifique montre que la page Facebook britannique “société végétalienne” a 60.978 fans [61.147 au moment de l'écriture de cette revue de web], contre 1.518 [1.540] pour la page de l'“association végétarienne” française et 1.173 [1.178] pour la page “végétarien et végétalien”. À titre de comparaison, la page “Gifler une végétarienne avec une escalope” a plus de 168.000 fans », continue l'article du Guardian.
De son côté, Rosa Jackson, journaliste et chef de cuisine, a eu de grandes difficultés à faire admettre à la cantine scolaire française que son fils de 7 ans soit végétarien :
« En France, les cantines scolaires fonctionnent sur le principe de faire manger de tout aux enfants, ou tout du moins de les faire goûter à tout, sauf s'ils ont une raison religieuse ou de santé pour ne pas le faire. Le bon côté des choses, c'est que la France ne fait pas d'histoire à propos de nourriture. Le mauvais côté, c'est que la différence n'est pas bien reçue », raconte-t-elle sur son blog.
Son fils, qui ne veut pas que l'on tue d'animaux pour les manger, doit tout de même se faire servir un repas comprenant de la viande ou du poisson chaque jour d'école, et ne manger que l'accompagnement.
The trial of the vegan couple in France whose baby died highlights how difficult it is not to eat meat there.
Wednesday 30 March 2011 20.00 BST
The trial in France of two vegan parents charged with "neglect or food deprivation" after the death of their baby daughter has raised hackles on both sides of the Channel from those who feel their dietary choices are being questioned.
The fact that Sergine and Joel Le Moaligou fed the child only breast milk during her short 11-month life, and treated her bronchitis with cabbage and clay poultices, would suggest their parenting skills were more to blame than their eating habits.
But evidence presented to the court made a direct link between baby Louise's death and her parents' diet.
The child was underweight and suffering severe vitamin deficiencies, making her susceptible to the bronchial infection that killed her – deficiencies possibly linked to the mother's diet, according to the deputy state prosecutor.
Even without the opprobrium a case such as this provokes, it is not easy being vegetarian in France, the land of steak-frites, foie gras and other solidly carnivorous fare. Studies suggest four million Britons may be vegetarians, though others claim 10% of the population are "meat avoiders".
In France there are an estimated one million vegetarians.
A non-scientific survey of Facebook reveals that the British-based Vegan society has 60,978 fans, while the French Vegetarian Association has 1,518 and the Vegetarian and Vegan page 1,173. (By comparison the French "Slap a Vegetarian with an Escalope" page has 168,294 fans.)
If it is hard work being a Gallic vegetarian, it is nigh on impossible being a vegan.
The Le Moaligous were forced to educate their elder daughter Elodie, now 13, at home.
French school canteens are largely run on the premise that a child should eat everything on their plate.
In her blog, food writer Rosa Jackson recounts how when her son Sam became a vegetarian, a member of the school staff explained to her:
"Vegetarianism is not a recognised diet in France. We'll have to put everything on the plate even if he doesn't eat it."
One poster responding to the blog recounted how a chef in Normandy insisted the omelette he had served was still vegetarian even though it was covered in "just a foie gras sauce".
http://www.guardian.co.uk/world/2011/mar/30/vegan-baby-death-france
Nous y sommes
Par Fred Vargas
Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal.
Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance, nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides àl'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s'est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes.
Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières ( la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi ou crevez avec moi
Évidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux. D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille - récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
S'efforcer.
Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d'échappatoire, allons-y.
Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred Vargas
Archéologue et écrivain
Faut-il manger les animaux, de J. S. Foer : de la cohérence qui n'advient pas
La parution aux Editions de L'Olivier, le 6 janvier dernier, du livre de J. S. Foer Faut-il manger les animaux ? (Eating Animals) connaît un certain retentissement en France, mais pas autant qu'il le mérite.
La France reste la France, et Foer, dans notre beau pays, fait (encore) figure d'extraterrestre.
L'intelligentsia hexagonale s'émeut à peine et ose sourire d'un sujet qui pourtant fait la honte de l'humanité, sans voir qu'entre elle et la civilisation qu’elle se prévaut d’incarner, le fossé se creuse inexorablement.
Les intellectuels, en France, sont des mammouths de l'éthique.
Alors que les pays anglo-saxons développent depuis des décennies la réflexion sur les droits des animaux à l'Université (Gary Francione et Gary Steiner, pour ne citer qu'eux, sont des professeurs talentueux qui ont voué leur vie académique à cette question) et dans les arts (Joyce Carol Oates, qui fut la professeure de Foer, l'aborde en filigrane dans plusieurs de ses romans), la France persiste, signe, et stagne.
Dans cette France-là, le simple fait de poser la question de savoir s'il est moral de manger les animaux nonhumains expose encore aux sarcasmes.
Le fait qu'un écrivain jeune et aussi doué que S. F. Foer s'en émeuve devrait logiquement « interpeller » nombre de nos plus éminents penseurs, quoi qu'ils en aient.
Le cynisme français quant aux propos de Foer est d'autant plus étonnant que l'auteur ne va même pas au bout de sa propre logique, qui serait de devenir végan afin de faire cesser le meurtre et la torture de centaines de milliards d'êtres sensibles chaque année, et dont le seul « tort » est de ne pas appartenir à notre espèce.
Comme toutes les discriminations, celle-ci est également abjecte et porte un nom : spécisme.
Dans un monde réellement civilisé, les droits fondamentaux des animaux nonhumains sensibles seront reconnus et respectés.
Or le respect de l'autre commence par le fait de ne pas l'exploiter, le consommer ou l'utiliser de quelque manière que ce soit.
Pour cela, une seule voie : celle du véganisme.
On espère que J. S. Foer tirera bientôt la leçon morale de ses propres observations en devenant végan.
Faut-il manger les animaux ?, de Jonathan Safran Foer
Editions de l'Olivier
Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons ?
Convoquant souvenirs d’enfance, données statistiques et arguments philosophiques, Jonathan Safran Foer interroge les croyances, les mythes familiaux et les traditions nationales avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête.
Entre une expédition clandestine dans un abattoir, une recherche sur les dangers du lisier de porc et la visite d’une ferme où l’on élève les dindes en pleine nature, J.S. Foer explore tous les degrés de l’abomination contemporaine tout en se penchant sur les derniers vestiges d’une civilisation qui respectait encore l’animal.
Choquant, drôle, inattendu, ce livre d’un des jeunes écrivains américains les plus doués de sa génération a déjà suscité passions et polémiques aux Etats-Unis et en Europe.
Les faits sont sans équivoque. Alors que le chat est l’animal de compagnie préféré des Français, il est aussi l’animal le moins considéré : si plus de huit millions d’entre eux ont pris place dans nos foyers, ils seraient presqu’autant à errer misérablement dans les rues, sans abri. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est la triste réalité à laquelle notre enquêteur a été confronté au cours de son investigation. Épaulé par une dizaine de structures spécialisées dans la protection des chats sans abri, il a parcouru pendant deux mois la ville comme la campagne, les usines désaffectées comme les cités sur les traces des chats errants en France. Quel que soit le lieu, la même désolation. Liberté égale galère Le chat sans abri, que l’on pourrait croire « libre » et heureux, est en réalité un animal « triste », pétrifié par la peur, souvent malade, toujours sur le qui-vive et dont les seuls buts de la journée sont de trouver sa nourriture et un abri pour se cacher. Comme le montrent les images que notre enquêteur a rapportées, en ville les chats se terrent sous les voitures, dans des vide-sanitaires souvent insalubres, des caves où parfois ils restent enfermés ou emmurés vivants. Hors de la cité, ils se réfugient dans des sites désaffectés ou sous des abris de fortune, une vieille bâche, des tôles abandonnées. Pour se nourrir, les plus chanceux ont droit à des repas préparés par des associations et disposés çà et là. Les autres font les poubelles, sont condamnés à se mettre en chasse ou à se contenter d’un peu d’eau boueuse lapée dans une flaque. La dégradation de leurs conditions de vie est cause de nombreuses maladies. Poil terne, sale, pelage hérissé, yeux purulents sont souvent les manifestations, entre autres, du coryza, de la gale des oreilles, de la teigne ou encore du sida du chat. Un chat sans abri est en effet mille fois plus exposé à la maladie qu’un chat domestique.
Objets de violence Autre aspect du peu de considération des chats dans notre société : la cruauté avec laquelle ils sont traités. Notre enquêteur a rapporté nombre d’exemples de chats martyrisés par les adultes comme les enfants. [...] Chats des villes ou chats des champs, ils sont pareillement les exutoires d’une violence extrême [...]. Leur prolifération est aujourd’hui considérée par une large partie de la population et des municipalités comme une nuisance à laquelle l’euthanasie massive est la seule réponse. Cet état de fait est pourtant le fruit de l’irresponsabilité des propriétaires de chats et de l’inaction des pouvoirs publics. Pour un chat stérilisé combien d’autres ne le seront jamais ? Sauver les chats Un autre destin pour ces « compagnons de vie » est pourtant possible. Des expériences menées conjointement par des associations de protection des chats sans abri, des bailleurs et des municipalités ont permis d’instaurer une cohabitation paisible et harmonieuse tout en régulant le nombre de chats. C’est le cas de l’École du Chat de Poitiers (ecoleduchat.poitiers.free.fr/) ou l’École du Chat Val d’Yerres et de Seine (www.chatlibre.org/) en région parisienne que notre enquêteur a pu visiter. Mieux, le chat est au centre de projets pédagogiques ou vecteur de lien social. C’est dans cet esprit qu’a été conçu « Chatipi », un projet porté par One Voice dans le cadre d’une vaste campagne destinée à réhabiliter le chat au sein de la société et à le préserver de la vie misérable décrite dans les deux vidéos ci-après.
Vie et misère des chats sans abri
Vidéo 2 : La chasse à la cache voir la vidéo
Drame dimanche près de Dijon.
Le guitariste du groupe punk de Lille les Ashtones a été tué par la balle d'un chasseur près de Dijon.
Francis Collet, 42 ans, conduisait le van de son groupe de retour d'un concert à Marseille.
A 16h30, il se prend une balle en pleine tête alors que cette portion d'autoroute longe un bois.
Une battue était alors en cours.
Un chasseur a été mis en garde à vue par la gendarmerie de Beaune puis relâché.
A l'heure actuelle, on ne sait pas si Francis Collet a été touché par une balle perdue ou par un tir vers l'autoroute.
Une enquête est ouverte et une reconstitution va avoir lieu.
Mais la théorie de la balle perdue semble la plus plausible.
Les Ashtones existent depuis 2000 et s'affilient à un punk rock'n'roll 77 dans la lignée de celui des New York Dolls, Stooges, Dead Boys, Johnny Thunders and The Heartbreakers ou encore les Ramones.
Le groupe a sorti Mainline Rockets, son troisième album en 2009.
Il était en tournée au moment du drame.
"On revenait de deux dates dans le sud, à Toulouse et Marseille", a expliqué le chanteur à la presse.
"Nous nous relayions pour conduire, lui et moi.
C'était son tour.
Au moment de l'accident, on a entendu comme une grande implosion.
J'ai tourné la tête et j'ai vu mon pote, inconscient, la tête en sang.
J'ai pris le volant pour redresser le fourgon..."
Un drame absurbe d'une connerie insondable.
L'affaire est d'autant plus scandaleuse qu'un évènement similaire s'est déroulé au même endroit il y a plusieurs années.
Une femme, assise à l'arrière de sa voiture entre ses deux enfants, avait reçu une balle en plein tête.
Le chasseur responsable fut accusé d'homicide involontaire et écopa d'un an de prison.