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Humeurs - Page 53

  • Animaux dans les cirques

    http://a31.idata.over-blog.com/2/58/60/28/elephant-de-cirque.jpg

    Le 6 novembre 2009, la Commission Européenne rejette la demande des circassiens.

    L'Européan Circus Association demandait la condamnation des pays européens qui interdisaient les animaux dans les cirques, arguant que cela était contraire au traité européen concernant la liberté de circulation des entreprises.

    La Commission Européenne a jugé la plainte irrecevable.

    PAYS et VILLES qui ont interdit les animaux sauvages et domestiques dans les cirques
    :

    Autriche (2005) (sauf lions et tigres)

    Norvège

    Israël

    Inde

    Singapour

    Costa Rica

    Danemark (1991) (sauf lamas - chameaux - éléphants d'Asie)

    Finlande (sauf otaries)

    Suède 1988 (sauf otaries - crocodiles - kangourous - girafes - rhinoceros - rennes - autruches - emeux)

    Portugal (2009)

    Bolivie (2009)

    Grande-Bretagne (dans 220 municipalités et 8 juridictions)

    Croatie : ville de Mursko

    FRANCE : villes de : Montreuil et Bagnolet (Seine Saint Denis) - Illkirch (Bas Rhin) - Bessancourt (Val d'Oise) - Fontenay sous Bois (Val de Marne) - Villeneuve-les-Avignon (Gard)


    A G I S S E Z :


    Choisissez des spectacles qui n'exploitent pas les animaux.
    Refusez d'assister à toute exhibition d'animaux terrestres ou marins.

  • Limoges, 27 mars 2010 : conférence et débat sur l'expérimentation animale

    http://www.international-campaigns.org/pdf/limoges1000.jpg

    Dans le cadre de la campagne VIVISECTION : S.A.L.E. !, nouvelle conférence et débat sur l’expérimentation animale et les méthodes substitutives avec Hélène Sarraseca (Antidote Europe) et un animateur du collectif International Campaigns.

    Salle Blanqui 2 (derrière la mairie) - de 19h30 à 22h

    Organisateur local : CLAMA (animal-87@hotmail.fr)

    Autres contacts : info@antidote-europe.org et info@international-campaigns.org

    http://www.international-campaigns.org/ic/action/programme-actions.htm

  • Halal : le coup de gueule de Bardot

    mouton.jpg

    Alors que le scandale de la viande halal défraie la chronique, les responsables politiques n'interviennent pas.

    Brigitte Bardot somme Bruno Le Maire de faire appliquer la loi française !

    ***

    Paris, le 11 mars 2010

    Monsieur Bruno Le Maire
    Ministre de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Pêche

    Monsieur le Ministre,

    Que faites-vous ? A quoi servez-vous ?

    Vous êtes aussi nul et inutile que votre prédécesseur !

    Depuis des semaines, le scandale de la viande halal défraie les chroniques, crée une polémique auprès de la population et est dénoncé par les associations de protection animale : l’OABA et ma Fondation, qui ont été reçues par votre conseiller afin de mettre un terme immédiat aux pratiques interdites par la loi française que vous représentez.

    Or rien n’a changé et les animaux abattus dans d’infâmes conditions continuent de mourir dans des souffrances indignes et inhumaines dans les abattoirs de la SOCOPA.


    Votre lâcheté n’a d’égale que votre inutilité !

    Parce que ce sont des animaux, vous vous en foutez comme de l’an 40 !

    Ils ne peuvent revendiquer aucun traitement moins cruel et aucun syndicat ne les représente… sauf nous !

    Vous êtes grassement payé pour réagir, alors qu’attendez-vous ?

    La loi française impose l’étourdissement préalable à toute mise à mort par saignée dans les abattoirs agréés, or cette loi n’est plus respectée et, souffrance supplémentaire, on leur pose des électrodes pour provoquer une tétanisation afin d’éviter que l’animal ne se débatte au moment de l’égorgement.

    C’est absolument monstrueux !

    C’est un retour à la barbarie qui n’est qu’une épouvante industrialisée et touche quotidiennement des milliers d’animaux en France.

    Après les promesses réitérées et non tenues de votre Président et les réactions frileuses de poules mouillées de tous ses ministres, je n’attends plus rien de ce gouvernement mais je vous somme d’assurer ce pourquoi vous avez été élu même si vous n’avez jamais eu le courage d’aller sur place voir l’enfer des abattoirs.

    Brigitte Bardot
    Présidente

    Fondation Brigitte Bardot

    http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40246

  • Le véganisme : seulement un moyen parmi d’autres de réduire la souffrance, ou un principe fondamental de justice et de non-violence ? (Gary Francione)

    vegan_peace.jpg

    Chers Collègues,

    Il est primordial de comprendre qu’il existe des différences significatives parmi ceux qui se considèrent végans.

    Il y a une différence entre ceux qui maintiennent que le véganisme est simplement un moyen pour réduire la souffrance et ceux qui maintiennent que c’est un engagement fondamental pour la justice, la non-violence et la reconnaissance de la personnalité morale des animaux non-humains.

    La différence entre ces deux groupes n’est pas seulement un problème théorique abstrait – cela a de profondes conséquences pratiques.

    La position dominante parmi les nouveaux réformateurs est que le véganisme est un moyen, parmi d’autres, pour réduire la souffrance.

    Veuillez bien comprendre que dans cette optique, le véganisme n’est en rien différent des élevages de poules hors-cage ou bien de la viande produite au sein d’abattoirs conçus par Temple Grandin, récompensée par la PETA.

    Ce sont, disent les néo-réformistes, seulement des méthodes pour réduire la souffrance.

    Si X choisit de réduire la souffrance en devenant végan, c’est bien ; si Y choisit de réduire la souffrance en mangeant des oeufs de poule élevées hors-cage, c’est bien ; si X décide de réduire la souffrance en mangeant végétarien le lundi et en mangeant de la viande bio le mardi, c’est bien aussi.

    Maintenir que X, pour des raisons morales, devrait être végan le lundi, le mardi et tous les autres jours de la semaine serait en revanche “absolutiste”, “fondamentaliste” ou “fanatique”.

    Des gens comme Peter Singer et des groupes comme “Vegan” Outreach ou la PETA maintiennent cette position.

    Par exemple, Singer maintient qu’être un “omnivore consciencieux” est une “position éthique défendable”.

    Il prétend qu’être un vegan en toute circonstance est “fanatique”.

    Singer se décrit lui même comme un “végan flexible” qui est non-végan quand ça l’arrange.

    Il mentionne manger des oeufs et du lait bio.

    Il parle du “luxe” de manger de la viande et autres produits provenant d’animaux qui ont été bien traités, selon lui, et tués “humainement”.

    La PETA affirme qu’adhérer au véganisme par principe est seulement une question de “pureté personnelle”, de “zèle culturel narcissique” et d’”obsession fanatique”.

    “Vegan” Outreach insiste clairement sur la souffrance et minimise l’exploitation des animaux en prétendant que le véganisme

    n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas un dogme ou une religion ni une liste d’ingrédients interdits ou de lois immuables – c’est seulement un outil pour s’opposer à la cruauté et réduire la souffrance.

    Les néo-réformistes font l’hypothèse fondamentale que tuer les animaux, en soi, ne leur inflige aucun dommage intrinsèque.

    Les animaux se moqueraient que nous les exploitions et tuons.

    Ils se préoccuperaient seulement de la façon dont nous les traitons et tuons.

    Dans la mesure où ils ne souffrent pas trop, les animaux seraient indifférents à notre exploitation.

    Ils n’auraient pas d’intérêt à vivre une longue vie.

    C’est ce courant de pensée qui est à l’origine du mouvement “Viande Heureuse”, qui constitue le plus grave retour en arrière depuis plusieurs décennies dans la lutte pour la justice envers les non-humains.

    C’est ce courant de pensée qui incite la PETA et Singer à maintenir que nous aurions l’obligation de ne pas être végan dans les situations où cela pourrait déranger les autres.

    Je rejette ce point de vue.

    Je crois que c’est spéciste de maintenir que les non-humains doivent avoir un esprit similaire à l’esprit humain pour avoir un intérêt à une existence continue.

    Tout être conscient a un intérêt à une existence continue dans la mesure où il préfère, veut et désire rester en vie.

    Nous ne pouvons pas plus justifier l’utilisation de non-humains comme ressources pour les humains que nous pouvons justifier l’esclavage.

    L’exploitation animale et l’esclavage ont au moins un point commun important : les deux institutions traitent des êtres conscients exclusivement comme des ressources pour les autres.

    Cela ne peut être justifié à l’égard des humains, cela ne peut être justifié à l’égard des non-humains non plus – quelque soit la façon dont nous les traitons.

    L’approche abolitionniste voit le véganisme comme l’application du principe d’abolition à la vie de l’individu.

    C’est notre façon personnelle d’affirmer la personne morale de tous les êtres conscients et de rejeter le statut de simple bétail des non-humains.

    Le véganisme est une partie essentielle de notre engagement pour la non-violence.

    Le véganisme n’est pas seulement un moyen de réduire la souffrance ; c’est le strict minimum pour faire justice aux non-humains.

    Ce n’est pas la dernière étape dans notre quête pour rejeter la schizophrénie morale qui caractérise la relation entre humains et non-humains.

    C’est la première étape.

    Si les animaux ont une quelconque importance morale, alors on ne peut pas les manger, les exploiter, ou se vêtir de leur peau.

    Un végan n’est pas végan seulement le lundi ou quand ça l’arrange.

    Un végan est végan en permanence.

    Je ne choisirais pas plus de ne pas être végan pour faire plaisir à quelqu’un que je ne resterais silencieux par peur d’offenser si quelqu’un faisait une blague raciste ou harcelait une femme.

    Ce n’est pas plus fanatique ou absolutiste d’être végan en toute circonstance que de rejeter la pédophilie ou le viol en toute circonstance.

    En effet, caractériser un véganisme permanent comme étant “absolutiste” est en soi spéciste précisément parce que nous ne décririons jamais de cette manière notre rejet total de toutes les autres formes fondamentales d’exploitation humaine.

    Si vous n’êtes pas végan, devenez-le.

    C’est vraiment facile.

    C’est meilleur pour notre santé et cela réduit la violence que nous nous infligeons.

    C’est meilleur pour la planète et réduit le mal que nous faisons a la maison de tous les êtres vivants et aux écosystèmes qui supportent toutes les formes de vie.

    Mais, et c’est le plus important, c’est la chose juste à faire.

    Nous disons tous que nous rejetons la violence.

    Alors prenons au sérieux ce que nous disons.

    Faisons un pas important pour réduire la violence dans le monde en commençant par ce que nous mettons dans nos bouches et nos corps.

    Et souvenez-vous, ce n’est pas impossible : LE MONDE EST VEGAN! si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/03/07/le-veganisme-seulement-un-moyen-parmi-dautres-pour-reduire-la-souffrance-ou-un-principe-fondamental-pour-la-justice-et-la-non-violence/

  • Le véganisme : seulement un moyen parmi d’autres de réduire la souffrance, ou un principe fondamental de justice et de non-violence ? (Gary Francione)

    world-is-vegan-4.jpg

    Chers collègues,

    Il est primordial de comprendre qu’il existe des différences significatives parmi ceux qui se considèrent végans.

    Il y a une différence entre ceux qui maintiennent que le véganisme est simplement un moyen de réduire la souffrance, et ceux qui maintiennent que c’est un engagement fondamental en faveur de la justice, de la non-violence et de la reconnaissance de la personnalité morale des animaux non-humains.

    La différence entre ces deux groupes n’est pas seulement un problème théorique abstrait – cela a de profondes conséquences pratiques.

    La position dominante parmi les nouveaux réformateurs est que le véganisme est un moyen, parmi d’autres, de réduire la souffrance.

    Veuillez bien comprendre que dans cette optique, le véganisme n’est en rien différent des élevages de poules hors-cage ou bien de la viande produite au sein d’abattoirs conçus par Temple Grandin, récompensée par la PETA.

    Ce sont, disent les néo-réformistes, seulement des méthodes pour réduire la souffrance.

    Si X choisit de réduire la souffrance en devenant vegan, c’est bien.

    Si Y choisit de réduire la souffrance en mangeant des oeufs de poule élevées hors-cage, c’est bien.

    Si X décide de réduire la souffrance en mangeant végétarien le lundi et en mangeant de la viande bio le mardi, c’est bien aussi.

    Maintenir que X, pour des raisons morales, devrait être végan le lundi, le mardi et tous les autres jours de la semaine serait en revanche “absolutiste”, “fondamentaliste” ou “fanatique”.

    Des gens comme Peter Singer et des groupes comme “Vegan” Outreach ou la PETA maintiennent cette position.

    Par exemple, Singer maintient qu’être un “omnivore consciencieux” est une “position éthique défendable”.

    Il prétend qu’être vegan en toute circonstance est “fanatique”.

    Singer se décrit lui-même comme un “végan flexible”, qui est non-vegan quand ça l’arrange.

    Il mentionne manger des oeufs et du lait bio.

    Il parle du “luxe” de manger de la viande et autres produits provenant d’animaux qui ont été bien traités, selon lui, et tués “humainement”.

    La PETA affirme qu’adhérer au véganisme par principe est seulement une question de “pureté personnelle”, de “zèle culturel narcissique” et d’”obsession fanatique”.

    “Vegan” Outreach insiste clairement sur la souffrance et minimise l’exploitation des animaux en prétendant que le véganisme n’est pas une fin en soi.

    Ce n’est pas un dogme ou une religion ni une liste d’ingrédients interdits ou de lois immuables – c’est seulement un outil pour s’opposer à la cruauté et réduire la souffrance.

    Les néo-réformistes font l’hypothèse fondamentale que tuer les animaux, en soi, ne leur inflige aucun dommage intrinsèque.

    Les animaux se moquent que nous les exploitions et tuions.

    Ils se préoccupent seulement de la façon dont nous les traitons et tuons.

    Dans la mesure où ils ne souffrent pas trop, les animaux seraient indifférents à notre exploitation.

    Ils n’auraient pas d’intérêt à vivre une longue vie.

    C’est ce courant de pensée qui est à l’origine du mouvement “Viande Heureuse”, qui constitue le plus grave retour en arrière depuis plusieurs décennies dans la lutte pour la justice envers les non-humains.

    C’est ce courant de pensée qui incite la PETA et Singer à maintenir que nous aurions l’obligation de ne pas être vegans dans les situations où cela pourrait déranger les autres.

    Je rejette ce point de vue.

    Je crois que c’est spéciste de maintenir que les non-humains doivent avoir un esprit similaire à l’esprit humain pour avoir un intérêt à une existence continue.

    Tout être conscient a un intérêt à une existence continue dans la mesure où il préfère, veut et désire rester en vie.

    Nous ne pouvons pas plus justifier l’utilisation de non-humains comme ressources pour les humains que nous pouvons justifier l’esclavage.

    L’exploitation animale et l’esclavage ont au moins un point commun important : les deux institutions traitent des êtres conscients exclusivement comme des ressources pour les autres.

    Cela ne peut être justifié à l’égard des humains, cela ne peut être justifié à l’égard des non-humains non plus – quelle que soit la façon dont nous les traitons.

    L’approche abolitionniste voit le véganisme comme l’application du principe d’abolition à la vie de l’individu.

    C’est notre façon personnelle d’affirmer la personne morale de tous les êtres conscients et de rejeter le statut de simple bétail des non-humains.

    Le véganisme est une partie essentielle de notre engagement pour la non-violence.

    Le véganisme n’est pas seulement un moyen de réduire la souffrance : c’est le strict minimum pour faire justice aux non-humains.

    Ce n’est pas la dernière étape dans notre quête pour rejeter la schizophrénie morale qui caractérise la relation entre humains et non-humains.

    C’est la première étape.

    Si les animaux ont une quelconque importance morale, alors on ne peut pas les manger, les exploiter, ou se vêtir de leur peau.

    Un vegan n’est pas vegan seulement le lundi ou quand ça l’arrange.

    Un vegan est vegan en permanence.

    Je ne choisirais pas plus de ne pas être vegan pour faire plaisir à quelqu’un que je ne resterais silencieux par peur d’offenser si quelqu’un faisait une blague raciste ou harcelait une femme.

    Ce n’est pas plus fanatique ou absolutiste d’être vegan en toute circonstance que de rejeter la pédophilie ou le viol en toute circonstance.

    En effet, qualifier un véganisme permanent d'“absolutiste” est en soi spéciste, précisément parce que nous ne décririons jamais de cette manière notre rejet total de toutes les autres formes fondamentales d’exploitation humaine.

    Si vous n’êtes pas vegan, devenez-le.

    C’est vraiment facile.

    C’est meilleur pour notre santé et cela réduit la violence que nous nous infligeons.

    C’est meilleur pour la planète et réduit le mal que nous faisons à la maison de tous les êtres vivants et aux écosystèmes qui supportent toutes les formes de vie.

    Mais, et c’est le plus important, c’est la chose juste à faire.

    Nous disons tous que nous rejetons la violence.

    Alors prenons au sérieux ce que nous disons.

    Faisons un pas important pour réduire la violence dans le monde en commençant par ce que nous mettons dans nos bouches et nos corps.

    Et souvenez-vous, ce n’est pas impossible : LE MONDE EST VEGAN ! si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    Publié par Gary L. Francione dans Blog

    Traduit de l'anglais. Texte original : http://www.abolitionistapproach.com/veganism-just-another-way-of-reducing-suffering-or-a-fundamental-principle-of-justice-nonviolence/
  • Corrida : l’alinéa de trop, la souffrance des taureaux (Michèle Scharapan pour Charlie Hebdo)

    Corrida.jpg

    Dans notre pays, les actes de cruauté infligés aux animaux sont punis par l’article 521-1 du Code pénal.

    Leurs tortionnaires, considérés à juste titre comme de vulgaires délinquants sur l’ensemble de notre territoire, risquent une amende de 30 000 euros et deux ans d’emprisonnement.

    Elle est très bien, cette loi.

    Sauf qu’il suffit d’un alinéa, aujourd’hui le 7 (anciennement 3, puis 5), à cet article pour autoriser, en toute légalité, la corrida sur une petite partie du sud de la France.

    La barbarie tauromachique, c’est la pratique de sévices graves, sous couvert de « tradition locale », sur des bêtes magnifiques, les taureaux, que toreros et aficionados prétendent « aimer », dans des « spectacles » indignes de notre XXIe siècle.

    C’est également, pour prétendre justifier la torture d’un herbivore à l’arme blanche, oser l’élever sur un plan culturel et artistique.

    Pour le grand professeur Albert Jacquard, abolir cette infamie, c’est aller vers une humanité meilleure.

    Michèle Scharapan, pianiste soliste, interprète de Schubert et Beethoven et grande militante de la protection animale, démontre superbement que donner la mort ne peut en aucun cas s’apparenter à de l’« Art ».

    Elle est interviewée par Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), pour le numéro 2 de la RSDA (Revue semestrielle de droit animalier), dirigée par Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit privé à la faculté de droit et des sciences économiques de Limoges.

    Michèle fait partie des neuf « Copains » de « La Puce », que vous pouvez consulter sur ce site : il suffit de cliquer et d’écouter…

    • Si vous souhaitez participer à la lutte pour l’abolition de la corrida, qui interdira simultanément les combats de coqs, autorisés par ce même alinéa 7, vous trouverez toutes les infos nécessaires sur le site suivant:


    www.anticorrida.com, tél. : 06 75 90 11 93, 06 08 30 80 30.
    CRAC Europe, Comité radicalement anticorrida pour la protection de l’enfance.

    • Photos: un grand merci à mon ami Jérôme Lescure, www.minotaurefilms.com, où vous pourrez commander le DVD
    Alinéa 3,
    20 minutes, le temps d’une corrida. De terribles images, tournées dans plusieurs arènes françaises.

    Luce Lapin
    28 février 2010

     

    Corridas.jpg

    La corrida déguisée en Art

    RSDA : Michèle Scharapan, vous êtes musicienne. Pourriez-vous nous parler de votre rencontre avec la musique ?

    Michèle Scharapan : J’ai enseigné la musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon et je suis par ailleurs concertiste.

    Ma rencontre avec la musique est le fait du hasard.

    Un jour, alors que je rentrais de l’école, une de nos voisines qui habitait au-dessous de chez nous m’a demandé si je voulais apprendre le piano.

    J’avais six ans.

    Je lui ai dit oui comme j’aurais pu lui dire non.

    J’ai su que j’aimais la musique, parce que durant deux ans elle m’a fait travailler le même morceau !

    Je m’en souviens, c’était le premier mouvement de la sonate dite « facile » de Mozart.

    Jusqu’à l’âge de dix-huit ans, j’ai joué du piano avec passion, seule ou avec d’autres musiciens, en particulier des violoncellistes, mais sans véritablement réaliser ce que la musique pouvait exprimer.

    Après mes études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, je suis partie en Toscane pour parfaire ma formation.

    C’est là, dans cet univers où l’art était partout et grâce à la rencontre inoubliable avec cet immense musicien qu’était Sergio Lorenzi, que j’ai pris conscience de ce qu’était réellement la musique.

    Mes quatre années à Venise n’ont fait qu’approfondir ma perception de ce qu’est l’art.

    Vous qui êtes musicienne, comment définissez-vous l’art ?

    Leonardo da Vinci a écrit : « L’art est une chose mentale. »

    Cela veut dire que l’art n’est pas une partie de la réalité, qu’il ne peut y descendre et s’approprier directement certains de ses aspects.

    Il ne se confond pas avec elle.

    L’art ne présente pas, il représente.

    J’emploie le terme «réalité» au sens de trivialité, car il ne s’agit bien entendu pas de faire de l’art quelque chose d’irréel.

    Disons qu’il est un point de vue sur la réalité.

    Ce point de vue n’est pas n’importe lequel : l’artiste est celui qui a la puissance de nous faire voir, sentir ou entendre ce qui échappe la plupart du temps à notre perception et à notre compréhension des choses.

    L’art transforme notre perception de la réalité et donne une visibilité à ce qui n’en a pas.

    Je ressens particulièrement cela lorsque j’interprète une œuvre : je tente de la faire exister au travers de ma sensibilité.

    On donne vie à quelque chose d’ineffable, d’impalpable.

    L’art n’est pas au service d’une réalité, c’est une rencontre singulière entre ce que l’on crée et soi-même.

    C’est un rapport privé entre soi et quelque chose.

    Je songe à cet écrivain qui a parlé du monde entier sans jamais avoir voyagé lui-même.

    Si j’insiste sur ce point, c’est pour bien marquer la rupture entre deux plans : le plan de l’art, qui est celui de la représentation, de la sublimation, de l’interprétation, et celui de la réalité qui est celui de la trivialité, des choses qui arrivent.

    Il est courant d’entendre dire que la tauromachie est un art. Qu’en pensez-vous ?

    Je repartirai de ces deux plans qu’il faut selon moi absolument distinguer sous peine de perdre le propre de l’art : la réalité, d’une part, le regard interprétatif porté sur elle, d’autre part.

    Or, il me semble clair que le discours apologétique de la corrida mêle ces deux plans ou, pour le dire plus précisément, utilise la réalité (la corrida elle-même) pour produire un discours qui, en retour, voudrait maquiller cette réalité.

    Le taureau devient le support de toutes sortes de symboles, de telle manière que la réalité de ce qui lui arrive tout au long de ce « combat » disparaît au profit d’une interprétation.

    Mais ici, l’interprétation se fait, à proprement parler, sur le dos du taureau.

    Je pourrais en rester à la critique pure et simple de la violence infligée à l’autre, mais je voudrais essayer de montrer en quoi le recours à l’argument de l’art est à mes yeux irrecevable, compte tenu de ce qu’est l’art.

    Je fais donc une forte distinction entre les productions artistiques qui représentent des crimes, des guerres, des atrocités et ces crimes, ces guerres et ces atrocités eux-mêmes.

    Goya, Picasso, parmi les peintres, plusieurs grands écrivains, ont glorifié la corrida.

    On est bien sur le plan de l’art, même s’ils ont eux-mêmes assisté à des corridas : ce qu’ils produisent dans leurs œuvres, c’est une représentation, un regard sur cette réalité.

    Ils nous disent quelque chose d’une réalité.

    L’art opère un déplacement.

    On ne peut confondre la réalité et le discours sur la réalité.

    Ce que la corrida met en scène est bel est bien réel : on tue un animal et on déguise en quelque sorte sa mort en proférant un discours de sublimation de cette mise à mort où, de réel, l’animal devient un symbole (la force brute, la bravoure, etc.).

    L’art a ici une fonction de justification, ce qui n’est pas sa fonction.

    Parler d’art tauromachique est un non-sens, pas seulement parce que je n’aime pas la corrida, mais parce qu’il y a dans cette expression une confusion des genres.

    La technique gestuelle parce qu’elle est au service de la mort de l’autre annule la possibilité d’une dimension artistique.

    Le passage à l’acte quitte nécessairement le terrain de l’art.

    Or, la corrida est un passage à l’acte.

    La littérature peut bien parler de la beauté du crime, elle n’est pas le crime en acte.

    Voilà toute la différence.

    Je ne suis donc pas en train de « moraliser » l’art, dont l’éventail des regards sur le réel est, et doit rester, à la fois infini et libre.

    Si selon vous la corrida ne peut relever de l’art, à quoi l’apparenteriez-vous ?

    À première vue, je dirais que la corrida s’apparente au sacrifice.

    Le sacrifice a besoin d’une victime, mais surtout d’une communauté qui assiste au sacrifice, y consent, et se sent fortifiée dans son lien par ce sacrifice.

    J’ajouterais que le sacrifice, par-delà les multiples formes et fonctions qu’il peut prendre dans les sociétés, est un acte gratuit, au sens trivial du terme : il est destiné à plaire à Dieu ou au Diable (je songe aux messes sataniques), et non à alimenter un commerce.

    La corrida me semble à tous égards être un avatar du sacrifice ; non que je fasse l’éloge du sacrifice, mais il me semble important de prendre en compte le caractère lucratif de la corrida.

    Elle rapporte de l’argent : spectacle payant, salaire des toréadors, marché de l’élevage et de la viande de taureau.

    Parler de sacrifice n’est donc possible qu’en un sens très restreint : celui de la mise en scène de la mise à mort et du caractère individualisé de la victime.

    Finalement, elle rappelle tout à fait les combats de gladiateurs, les jeux du cirque.

    Ne rangeons pas la corrida dans la mauvaise catégorie.

    En faire de l’art est une imposture.

    Les aficionados évoquent volontiers une « sublimation de la mort ». Faut-il comprendre que c’est la mort du taureau qui est sublimée dans la corrida ou bien le rapport de l’homme à sa propre mort ?

    Je ne vois pas comment on peut sublimer le rapport qu’on a à sa propre mort en tuant un autre que soi.

    La chose pour moi absolument dominante dans la corrida consiste dans la réalité de ce qui s’y déroule : un homme torture — je parle de torture parce que les blessures sont nombreuses et de plus en plus profondes — et jouit de cette torture.

    Cet état de fait — ce que subissent réellement les animaux — me semble impossible à dépasser ou à nier dans un discours.

    La seule possibilité à mes yeux de sublimer la mort pour en faire un geste artistique serait ou est de donner sa propre mort en spectacle.

    Diriez-vous que la musique a joué un rôle dans votre réflexion sur la condition animale ?

    Oui.

    L’art en général et la musique en particulier.

    La musique a en effet cette particularité de nous faire entrer dans un monde abstrait, qui ne fait pas appel à nos repères habituels, ce qui nous conduit au bord de l’immense mystère qu’elle est.

    Il me semble que c’est cette disposition, cette ouverture qui m’ont permis de me représenter l’autre qu’est l’animal qui, lui non plus, ne fait pas appel à nos repères habituels ; je veux parler essentiellement du langage tel que nous le pratiquons.

    Je crois que cela joue un rôle capital dans leur condition : car si l’animal répondait dans le langage qui est le nôtre, tout serait différent.

    L’homme a tendance à nier tout ce qu’il ne voit pas et tout ce qu’il ne comprend pas.

    Il se tient la plupart du temps dans le déni.

    Pour terminer, j’aimerais citer quelques lignes écrites par Milan Kundera dans L’insoutenable légèreté de l’être, parce qu’elles ont été décisives pour moi.

    « […] la vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faille fondamentale de l’homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent ».

    •RSDA : http://www.unilim.fr/omij/rubriques/index.php?rubrique=42&contenu=5

    Propos recueillis par Florence Burgat

    À LIRE dans «Les Puces» du journal (Charlie Hebdo du 3 mars ). Quick a tranché, et promis de proposer aussi de la viande non halal d’ici à juin. Le maire de Roubaix a retiré sa plainte, tout le monde est calmé. Du moins, presque. En tout cas, pas moi. • Et, dans le «Journal d’un économiste en crise», par Oncle Bernard, le Salon de l’agriculture : « Mais qu’est-ce qu’un travail décent ? Un travail qui ne pollue pas, qui ne souille pas les eaux, et qui ne maltraite pas les animaux. Je me rends compte que c’est beaucoup demander, surtout sur le dernier point : une laitière, c’est une machine à faire du lait, cinq-six ans de boulot, et puis la casse (la boucherie). » Et Bruxelles : « Les “bureaucrates” de Bruxelles. Ne font pas que des bêtises. Ils s’intéressent à la douleur des animaux. Encore un truc de bobo ! Oui, et je t’emmerde. Donc mes copains bureaucrates bobos s’intéressent à la douleur animale. »

    IMPORTANT. Faites connaître le site de Charlie, diffusez autour de vous! S’il existe, c’est grâce au journal. «Les Puces», c’est dans le journal, «La Puce», c’est sur le site. Achetez le journal (tous les mercredis, en kiosques, 2 euros), allez sur le site!


    lucelapin@charliehebdo.fr

    http://www.charliehebdo.fr/la_puce/corrida

  • Combats de coqs / Alice Rallier : « Un combat de coqs, c’est laid, sale, vulgaire… et misérable » (Charlie Hebdo/Les Puces)

    Combat de coqs.jpg

    En Belgique, les combats de coqs sont interdits depuis 1929, et les organisateurs de combats illégaux très sévèrement sanctionnés.

    En France aussi les mauvais traitements aux animaux sont punis par la loi — article 521-1 du Code pénal.

    Leurs tortionnaires risquent une amende de 30 000 euros et deux ans d’emprisonnement.

    Elle est très bien, cette loi.

    Sauf qu’il suffit d’un alinéa, aujourd’hui le 7 (anciennement 3, puis 5), à cet article pour autoriser sévices graves et actes de cruauté sous couvert de « tradition locale » : la corrida dans le Sud, les combats de coqs dans le Nord.

    Alice Rallier, militante dans la protection animale, a enquêté dans le « milieu » des coqueleurs — ceux qui pratiquent les combats de coqs.

    Comment se déroule un combat de coqs ?

    Deux coqs sont placés sur une sorte de petit ring surélevé et entouré d’un grillage d’environ 70 cm, surmonté d’une grosse ampoule qui s’allume et s’éteint pour annoncer le début et la fin d’un combat.

    Les coqs commencent par se regarder, mais, les secondes passant, stressés et excités par l’environnement dans lequel ils se trouvent, ils finissent par se poursuivre, puis par s’en prendre l’un à l’autre.

    Comme ils sont drogués et équipés pour blesser profondément leur adversaire, ces animaux déjà impressionnants au départ se livrent à une lutte d’une grande violence, en se frappant à coups de bec, et surtout de pattes.

    Au bout de 6 minutes, fin du temps réglementaire, l’un des deux coqs est mort ou agonisant.

    Si aucun des coqs n’est mort au bout de ce temps, soit ils sont représentés l’un à l’autre après un temps de repos, soit le match est considéré comme nul et on passe à la paire suivante.

    Le coq perdant est amené « à l’égouttoir », sorte d’entonnoir métallique fixé à un mur au-dessus d’un seau, le plus souvent à l’abri des regards (mais pas toujours), et égorgé.

    Il peut ensuite être vendu quelques euros et mangé.

    Sur le ring, deux autres coqs sont à leur tour mis l’un en face de l’autre, et les combats s’enchaînent ainsi sur plusieurs heures.

    Quelle durée peuvent atteindre ces combats ?

    Un des records aurait eu lieu à Bouvignies en 1998 : plus de 120 paires de coqs (soit 240 animaux !) se seraient affrontées, sur 28 heures de combat d’affilée.

    En moyenne, « on bat » (c’est l’expression qu’emploient les coqueleurs) une dizaine de coqs à l’heure.

    Les coqueleurs belges, qui ne peuvent pas pratiquer légalement en Belgique, où les combats de coqs ont été interdits, n’hésitent pas à se déplacer dans les gallodromes (lieux où les combats de coqs ont lieu) français avec plusieurs dizaines de coqs.

    Le massacre est estimé entre 10000 et 50000 animaux par an.

    Quels coqs utilise-t-on ?

    Ce ne sont pas les coqs de basse-cour qu’on a l’habitude de voir.

    Ils appartiennent à une race spéciale, le « combattant du Nord », que l’on n’a de cesse de « perfectionner » pour qu’elle donne les individus le plus agressifs possibles.

    Ces animaux, qui pèsent plusieurs kilos, sont très impressionnants.

    Comme tous les coqs, et beaucoup d’animaux mâles en général, ils supportent mal la rivalité avec les autres coqs.

    Dans la psychologie du coq, il y a en effet le désir de régner sur toutes les poules, et la présence d’un autre coq est perçue comme une agression.

    Cela dit, même s’il y a une base naturelle à l’agressivité qu’un coq peut éprouver envers l’un de ses congénères du même sexe, tout est fait pour exacerber cette agressivité au maximum, par les procédés les plus vils.

    Où sont-ils élevés, et dans quelles conditions ?

    Il existerait environ 4 000 élevages de coqs dits « de combat » dans la région Nord - Pas-de-Calais, de confort et de propreté très variables.

    Certains, très «beaux» et bien tenus, sont dans des petites maisons individuelles grillagées, à l’abri du vent et de la pluie.

    Mais beaucoup d’autres sont enfermés dans des cages d’une crasse insoutenable, ou confinés dans des tonneaux posés à même le sol, bouchés par une planche de bois, dans le noir.

    Dans tous les cas, les conditions ne sont pas des conditions de vie naturelles pour un coq, animal qui est fait pour avoir des congénères autour de lui, passer du temps à chercher sa nourriture dans les herbes, se percher pour chanter le matin, etc.

    Dans son box ou sa cage, le coq n’a rien d’autre à faire que manger, boire et tourner en rond.

    Cela ne favorise pas sa sociabilité envers ses congénères.

    Certaines municipalités accordent des passe-droits à certains éleveurs et les autorisent à avoir des élevages de coqs en plein centre-ville, chose normalement interdite en raison des nuisances causées par ces animaux, qui ont un cri très puissant, sans parler du risque que l’évasion de l’un d’entre eux ferait éventuellement courir aux autres animaux (chiens, chats).

    Les coqs subissent des mutilations, notamment de la crête, pour les préparer au combat.

    Décrivez-nous les différentes phases de préparation d’un combat.

    Le jour du combat, le coq est placé dans un panier en osier ou en bois (avec des trous pour respirer), opaque, car, selon les coqueleurs, si le coq voyait un autre coq à travers son panier, de fureur, il ferait une crise cardiaque.

    En réalité, il s’agit de maintenir le coq éloigné de ses congénères le plus longtemps possible, afin que le choc psychologique soit le plus grand possible lors de la confrontation sur le ring.

    Arrivé au gallodrome, le coqueleur sort le coq du panier, et, à l’aide d’un « armeur », prépare le coq au combat : il lui fixe une longue pique (dont la longueur légale maximale est de 52 mm, soit plus de 5 cm) sur chaque ergot, ceci afin de blesser plus profondément l’adversaire.

    Il lui fait ensuite avaler quelques gouttes d’un liquide destiné à le rendre encore plus « combatif » (car la honte du coqueleur, c’est d’avoir un coq qui fuit le combat), un mélange d’alcool à 90° et d’un produit connu sous le nom de « Démézan » (un nom « bidon », selon ma source), que l’on se procure à la pharmacie locale.

    Le combat a lieu comme décrit plus haut.

    Le coq, qui se retrouve brusquement en pleine lumière, dans un espace réduit, un environnement stressant et en présence d’un autre coq inconnu, a une réaction de stupeur puis d’agressivité envers ce congénère et l’attaque au bout de quelques secondes ou minutes.

    Si le coq perdant n’est pas tué, il mettra deux à trois semaines à se remettre de ses blessures, avant de repartir au combat.

    Certains se vantent d’avoir des coqs vainqueurs de près de trente combats.

    Mais le plus souvent, le coq, qui finit toujours par tomber sur plus fort que lui, ne survit qu’à quatre ou cinq combats.

    Où se trouvent les gallodromes, et quel public assiste à ces combats ?

    Les gallodromes se situent soit dans des arrière-cours de cafés, soit dans des salles municipales classiques.

    Les combats se déroulent sous le regard passionné des coqueleurs, qui parient sur tel ou tel coq (des billets circulent de main en main) ou se contentent de regarder le spectacle.

    Le public est à dominante masculine et d’âge mûr, mais il y a aussi des femmes, des jeunes couples et des enfants.

    L’alcool est très présent.

    Il y aurait plus de 80000 amateurs dans la région, dont 5000 inconditionnels.

    Ces passionnés sont regroupés dans une Fédération, la Fédération des coqueleurs du Nord de la France.

    Y a-t-il, comme pour la corrida, des affiches annonçant les dates de combats et les lieux où ils se déroulent ?

    Ces coqueleurs, qui se surnomment eux-mêmes « sociétés discrètes », forment un milieu fermé : on peut vivre des dizaines d’années dans le Nord-Pas-de-Calais en ignorant qu’il se tient des combats de coqs à dix minutes de chez soi.

    La passion se transmettant par filiation (principalement de père en fils, les femmes étant en général moins intéressées), on a peu de chances d’entrer un jour dans le milieu des combats de coqs si on n’est pas soi-même fils ou fille de coqueleur, car les combats de coqs, pour lesquels il est interdit de faire la publicité, n’attirent pratiquement aucun public venu de l’extérieur.

    C’est un milieu assez simple et peu cultivé (le combat de coqs est à la base une tradition d’origine ouvrière).

    Selon un coqueleur ayant pris ses distances avec le milieu mais ayant exercé d’importantes responsabilités au sein de la Fédération, « 85 % des gens de ce milieu sont des imbéciles ».

    Les arguments des coqueleurs justifiant ces combats semblent les mêmes que ceux utilisés par les aficionados pour légitimer les corridas…

    « C’est grâce aux éleveurs que les coqs vivent encore. »

    Mais les passionnés de la race pourraient très bien préserver quelques individus sans se sentir obligés de conduire à terme la totalité de leur cheptel à l’égouttoir.

    « Ils sont élevés en parcours libre jusqu’à 6 mois. »

    Le concept de « parcours libre » est à géométrie variable selon les éleveurs, cela a été constaté.

    Mais même dans le cas où cela serait vrai, cela n’excuse en rien le sort réservé au coq au-delà de ses six mois d’existence.

    « Si on ne les faisait pas combattre, ils se battraient tout seuls ou attraperaient un coup de sang et ne dépasseraient pas 2 ans. »

    Pour juger de ceci, il faudrait encore que les animaux observés soient élevés normalement, dans un environnement conforme à leurs besoins, notamment sociaux.

    Accuser un animal d’agressivité alors que l’on fait tout pour lui développer cette caractéristique n’est pas honnête.

    « C’est notre patrimoine. »

    C’est faux, les combats de coqs ont été amenés par les immigrés flamands.

    Les Lillois de vieille souche ne les aimaient pas.

    Que dit la loi ?

    Après plusieurs interdictions (loi Gramont du 2 juillet 1830, arrêté préfectoral du 11 février 1852), les combats de coqs ont été de nouveau autorisés par de Gaulle, le 8 juillet 1964, qui a déclaré :

    « Puisque l’on mange les coqs, il faut bien qu’ils meurent. »

    Le 8 décembre 1993, un arrêt de la cour d’appel de Douai a proclamé les combats de coqs tradition locale ininterrompue.

    Comment peut-on s’opposer à cette « tradition » ?

    Actuellement, aucune opposition autre que de principe n’existe contre les combats de coqs.

    Aucune campagne n’est menée.

    Deux « obstacles » principaux (en réalité, de très bons points) à la lutte contre les combats de coqs.

    Tout d’abord, une impopularité quasi totale.

    Rares sont les Nordistes qui approuvent les combats de coqs, parce que, d’une part, beaucoup en ignorent l’existence, et parce que cette pratique a une image lamentable d’autre part.

    Le combat de coqs n’ayant pas le côté « chic » que certains trouvent à la corrida, aucune célébrité ne vient non plus assister à un combat de coqs pour améliorer son image et se faire photographier par la presse people.

    Un combat de coqs, c’est laid, sale, vulgaire, et globalement misérable à tous les niveaux.

    Aucune musique, fanfare ou tralala d’aucune sorte ne vient tenter de « remonter » esthétiquement le tout : un combat de coqs, c’est la violence et la mort avec des plumes et de la poussière qui volent autour, et pas grand-chose d’autre.

    Il faut vraiment beaucoup d’imagination (ou d’alcool) pour trouver de la beauté là-dedans.

    Par ailleurs, le combat de coqs n’étant réservé qu’aux gens du milieu (les billetteries pour les combats de coqs n’existent pas, aucune information publique sur ces événements ne circule, ni dans les calendriers culturels de la région, ni dans les médias locaux, ou alors exceptionnellement, demandez à assister à un combat de coqs à l’office du tourisme et on va vous regarder avec des yeux ronds), il n’y a pas comme dans le cas de la corrida un public de touristes, de curieux ou d’ignorants à convertir, d’autant que la publicité est interdite.

    Mais les passionnés, eux, sont irrécupérables.

    Un espoir, malgré tout ?

    Une solution pour accélérer le déclin des coqueleurs serait peut-être de faire interdire l’accès aux combats de coqs aux enfants.

    La passion se transmettant par filiation, cela handicaperait beaucoup le renouvellement des rangs des coqueleurs.

    L’argument à avancer est évident : un combat de coqs est un spectacle d’une violence terrible, susceptible de traumatiser durablement les enfants.

    Propos recueillis par Luce Lapin
    20 février 2010
    lucelapin@charliehebdo.fr

    http://www.charliehebdo.fr/la_puce/corrida

    Puces.gif

    Dans « Les Puces » du journal (Charlie Hebdo du 24 février). Quel est le pays d’Europe où l’on trouve le plus de végétariens ? Allez, je vous aide, un pays dans lequel il n’y a pas de corridas ni de combats de coqs, c’est, c’est… C’est à vous !

  • La Pologne déboutée : l’interdiction des cages de batterie de ponte dans l’UE ne sera pas différée

    http://www.snda.asso.fr/images/themes/j0182682%5B1%5D.jpg

    La Pologne a vu sa demande rejetée hier au Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE.

    Le ministre polonais de l'Agriculture avait demandé que l'interdiction européenne des cages de batterie (conventionnelles), qui doit entrer en vigueur dans toute l'Union européenne à partir de 2012, soit différée.

    Mais pas un seul des autres 26 états membres n'a suivi la Pologne.

    La Commission européenne non plus.

    Notre pays a pris clairement position dans ce dossier: tout renvoi à une date plus lointaine est inacceptable et n'est pas sujet à discussion, ainsi que l'a fait savoir à GAIA le cabinet de la ministre pour le Bien-être animal, Laurette Onkelinx, avant la réunion des ministres européens.

    GAIA, qui a vigoureusement lutté en faveur de l'interdiction, et des organisations européennes qui lui sont alliées dans cette lutte ont applaudi la décision du conseil des ministres de l'UE.

    http://www.gaia.be/fra/control.php?&topgroupname=&groupname=cp200

  • Le 15 mars 2010 à Paris : appel à manifester contre le trafic d'animaux

    http://membres.multimania.fr/anma/images/trafic.jpg

    GRANDE MANIFESTATION UNITAIRE CONTRE LE TRAFIC D'ANIMAUX

    Appel à toutes les associations à se rassembler devant la Préfecture de Police de Paris

    Suite à nos courriers restés sans réponse de la part de la Préfecture de Police de Paris, suite aux trop nombreux chiots et chatons "vendus" sur les trottoirs parisiens tout comme à l'intérieur du métro....

    Le refuge SOSANIMAUX78 peut témoigner des nombreux chiens récupérés du trafic.

    Les derniers chiens, saisis dans un état lamentable, sont atteints de la maladie de Carré.

    Deux chiots sont déjà morts, le troisième  lutte et, selon le vétérinaire, s'il survit il gardera des séquelles.

    Le trafiquant à qui nous avions saisi ces chiens (en 3 mois une vingtaine) est revenu de Roumanie avec un nouveau chien.

    Face au silence de notre administration et à son indifférence face à la détresse animale, nous appelons à une manifestation prochainement devant la Préfecture de Police de Paris, puis devant le Ministère de l'Intérieur et pourquoi pas devant l'Elysée si rien ne bouge !

    Nous voulons l'application des textes de loi, ni plus, ni moins.

    Le rendez vous est prévu à 10 heures précise le lundi 15 mars 2010 devant la Préfecture de Police de Paris sur le Parvis de Notre-Dame, 4e arrondissement de Paris (métro Cité ou Saint-Michel)

    Toutes les associations et militants sont conviés à se munir de leurs propres pancartes, banderoles et mégaphones.

    L'heure est à l'union afin de lutter plus efficacement contre ce trafic, qui n'a cessé de s'accroître ces dernières années sous l'oeil impassible des autorités.

    Nous vous invitons à visiter régulièrement le site internet afin d'être informé des infos de dernières minutes concernant le rendez-vous.

    L'ensemble des défenseurs des animaux.

    http://www.associationstephanelamart.com/

    Contact : SNDA 01 44 75 37 65

  • En fait-on assez pour les animaux maltraités en France ?

    http://medias.lepost.fr/ill/2010/02/19/h-3-1949581-1266582604.jpg

    Chiens tristes derrière des barreaux. Illustration.
    MAXPPP

    Pas une semaine sans qu'un animal domestique ne soit victime d'un acte de cruauté en France.

    Médias, people, associations, services publics, tous interagissent pour que de tels actes ne passent pas inaperçus et ne restent pas impunis...

    1. Ce que dit le Code pénal

    Le droit français est très clair, rappelle l'espace juridique de l'Association Stéphane Lamart pour la défense des animaux:

    . Mauvais traitements: amende allant jusqu'à 762,25 € ;

    . Atteintes involontaires à la vie ou à l'intégrité d'un animal: amende allant jusqu'à 457,34 € ;

    . Actes de cruauté: "le fait, sans nécessité, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni d'une peine de deux ans d'emprisonnement et de 30.000€ d'amende." ;

    "Le code pénal est satisfaisant" estime Maître Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 Millions d'Amis contacté par le Post.

    Actuellement, les actes sont jugés en correctionnelle.

    "Je ne suis pas du tout pour que cela soit un jour jugé devant les assises."

    2. Des services publics visiblement réactifs

    Il n'est pas rare de voir des gros moyens déployés après la découverte d'un animal maltraité, chose inconcevable il y a encore quinze ans.

    Ou alors pour de grosses exceptions, comme en mai 2001, après la découverte d'une centaine de chiens morts en Corrèze.

    Le Nouvel Observateur décrivait à l'époque l'impressionnant dispositif pour mettre la main sur l'auteur des faits:

    "- un hélicoptère et 30 gendarmes équipés de jumelles à infrarouge surveillent jour et nuit la forêt ;

    - une cellule spéciale de 6 enquêteurs, mobilisée 24 heures sur 24, vérifie et recoupe à l’aide de 15 ordinateurs les 4.000 numéros d’immatriculation relevés lors de contrôles de véhicules."

    On va même jusqu'à établir le profil psychologique de l'auteur :

    Concernant l'histoire du chien retrouvé abattu à Saint-Nicolas-de-la-Grave dans le Gard, la police scientifique analyse l'ADN retrouvé sur la corde attachant l'animal annonce La Dépêche.

    (attention photo pouvant choquer)

    Chien retrouvé abattu à Castelsarrasin.


    "Les moyens sont adéquats, nous avons mis 10 ans pour parvenir à sensibiliser les pouvoirs publics. Il s'agit dans le cas de ce chien, d'un acte de cruauté délibéré. Aujourd'hui, ce genre d'enquête est d'ordre criminel" précise Maître Bacquet au Post.

    3. Des people qui montent au front

    Les stars (autres que Brigitte Bardot) n'hésitent plus à évoquer leur indignation face à la cruauté animale.


    Contactée par le Post, la chanteuse Rika Zaraï évoque sa révolte :

    "Qui nous a donné le droit de torturer les animaux ainsi ? Si une telle chose arrivait à mon chat, je ne sais pas de quoi je serais capable... Si l'on ne respecte pas la vie d'un petit chat, alors on a aucun respect pour l'être humain. Nous ne possédons pas la vie des animaux. Nous ne devons respecter la vie sous toutes ces formes, de la toute petite plante à la planète entière."

    Chat coincé en haut d'un arbre.

    Autopsie, enquête, la justice annoncera que le chat a été victime d'un accident...

    Pendant ce temps, Alain Delon souhaite des avocats pour les animaux, et Benoît Poelvoorde annonce sur TF1 News quitter le cinéma pour créer une crèche pour les animaux!

    Benoît Poelvoorde


    4. Vers des avocats pour les animaux?

    On en discute en Suisse, un référendum populaire sur la question est prévu en mars.

    "L'idéal
    en France serait que l'animal passe du statut d'objet
    à celui de sujet de droit, puisque le droit français ne permet pas de représenter l'animal"
    , explique Maître Bacquet au Post.

    "Il y a souvent des cas de personnes maltraitant des animaux, qui finissent par s'en prendre aux humains."

    La SPA, 30 millions d'amis, l'association Stéphane Lamart n'hésitent plus à aller en justice.

    "C'est là-dessus qu'il faut continuer, donner davantage de visibilité et de poids à ces associations."

    Quoi qu'il en soit, "il n'y a pas plus de cas de maltraitance que par le passé, nous avons en moyenne 300 dossiers par an" ajoute Maître Bacquet.

    A lire sur LePost.fr:
    - Alain Delon: "Je suis pour des avocats défendant les animaux"
    - Mais qui a osé tirer sur ces deux chiens?
    - Elle sauve un chien de la mort: "Il reste craintif"
    - Un homme aurait fusillé son chien froidement…

    http://www.lepost.fr/article/2010/02/19/1949368_en-fait-on-assez-pour-les-animaux-maltraites-en-france_0_3542034.html