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Humeurs - Page 56

  • Lucien Blanc vole au secours des pigeons (La Dépêche)

    http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2010/01/04/201001041060_w350.jpg

    Polémique. Non à l'élimination, oui à une méthode de contraception.

    Tel le chevalier blanc, le président de la Société de défense des animaux (SDA), se lance dans une opération sauvetage qu'il estime juste.

    Lucien Blanc l'évoque dans un communiqué adressé à notre rédaction :

    « La présence de pigeons implique forcément des déjections acides et corrosives pour certaines pierres.

    L'aveuglement de ceux pour qui l'animal n'est rien est tel, qu'ils ne se rendent même pas compte que la vie de leur ville est embellie par leur présence.

    Les protestations de ces derniers, dont fait partie Mme Boyer (conseillère municipale) masquent une manœuvre électorale.

    L'élu responsable des animaux a choisi la destruction pure et simple, par facilité.

    Mais la nature aidant, ces moyens se sont toujours révélés inefficaces.

    [...] Monsieur le maire vous, qui avez l'habitude de vous référer à la mairie de Paris, vous vous devez d'éviter le massacre des pigeons.

    La ville de Paris a choisi de les nourrir avec des graines stérilisantes.

    Il est possible ainsi de stabiliser leur population évidemment avec le concours des Cadurciens.

    Cette méthode requiert une discipline générale dans la ville, pour rassembler les pigeons dans des lieux déterminés afin de les stériliser.

    Le coût financier serait beaucoup moins onéreux que celui d'une entreprise chargée de l'extermination et ce serait tout à votre honneur !

    La destruction pure et simple n'est pas une solution digne d'une municipalité qui se respecte », conclut Lucien Blanc prêt à défendre bec et ongles les pigeons de la ville.

    http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/04/748058-Lucien-Blanc-vole-au-secours-des-pigeons.html

  • Faire le ménage dans le mouvement : une priorité, une urgente nécessité

    http://www.crdecoration.com/blog-decoration/wp-content/uploads/2009/03/ikea-menage-3.jpg

    http://laterredabord.fr/?p=3054

    Encore et toujours la question du réveillon « vegan » ?!

    Il est incroyable de voir l’intérêt que suscite la soirée du réveillon organisée à Paris et dont la DJ est « Lt Ripley. »

    Il est incroyable de voir à quel point la naïveté prédomine.

    Il est vrai qu’il y a en partie des raisons qui expliquent la situation:  pendant des années, et ce jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs, les personnes amies de la cause animale se sont vues souvent rejetées, critiquées, dénoncées, isolées, humiliées…

    Toutefois, il y a des limites à l’expression de sa frustration.

    Car de quoi s’agit-il ?

    Regardons les choses de manière simple, voyons comment les faits s’articulent d’eux-mêmes.

    Une soirée est organisée par Végétariens magazine notamment.

    Cette revue s’affirme apolitique mais dans ses pages on trouve de nombreuses références très positives à un parti politique (« La France en action »).

    Comme DJ de cette soirée, on trouve quelqu’un dont les liens vont vers des sites partisans de la théorie du complot.

    C’est-à-dire des liens du type à affirmer que le réchauffement climatique est une mystification, que des reptiles déguisés en humains sont des banquiers qui contrôlent le monde, etc.

    A cela s’ajoute des liens vers des personnalités d’extrême-droite (Dieudonné, Soral).

    Puis on s’aperçoit que la boucle se boucle : parmi les liens internet de la DJ, on a Christian Cotten, qui a été candidat aux élections législatives de 2007 sur la liste de « La France en action », et candidat pour les élections européennes du 7 juin 2009 sur la liste antisioniste de Dieudonné, en Île-de-France.

    Mais ce n’est pas tout : sur la même liste de la « France en action » de 2007, on trouvait :

    - Ahmed Moualek, proche de Dieudonné et animateur de La Banlieue s’exprime ;

    - Smaïn Bedrouni, qui (selon le site Réflexes) « prône un Islam radical de la pire espèce et développe des thèses antisémites » et « avait envoyé au président du MRAP une lettre de menaces avec une balle de 7,65 accompagnée d’un petit mot “la prochaine ne sera pas par la poste” et “Les juifs dehors”. »

    Que se passe-t-il alors ?

    Grand scandale, grand débat.

    Puis la pression, qui vient des fachos, qui vient des gens qui n’ont pas compris ce qu’est l’extrême-droite (et qui pensent que celle-ci n’a que la figure d’Hitler), qui vient évidemment de la rédaction de Végétariens magazine (cliquez sur lire la suite pour lire leur position visant à assimiler l’antifascisme à de la médisance et de l’agression…).

    Conséquence logique, certains reculent, ainsi par exemple, le site « une lutte un combat » qui a modifié le titre du topic « Lt Ripley, DJ vegan… et fasciste » en « Lt Ripley, DJ vegan… et fasciste ? » ; son auteur considère désormais que la personne serait seulement… « louche » et non pas ouvertement d’extrême-droite (mais qu’il faut tout de même refuser une telle soirée) !

    Autre conséquence logique : nous réaffirmons qu’il est nécessaire de boycotter cette soirée.

    Voici donc la position de Végétariens magazine :

    "En cette fin d’année, nous sommes sollicités par de nombreuses personnes troublées par les échanges à propos de l’animation musicale du réveillon végétarien organisé en commun par l’association Alterrenative et Végétariens Magazine au profit de La Forêt de Léa.

    Chaque partie prenante d’une polémique estimera toujours avoir raison et n’en démordra jamais. Beaucoup de temps perdu qui pourrait être utilisé pour faire avancer la cause animale et la compréhension de ce que représente le végéta*isme.

    Il y a tant d’années que ces deux causes auraient dû connaître de bien plus grandes avancées.

    Mais nous sommes précisément freinés par ces guerres internes, qui nous décrédibilisent aux yeux de ceux que le respect de l’animal ou de toute forme de vie gênerait.

    Ceux-là ont beau jeu d’en profiter et savent très bien le faire.

    Les années qui viennent doivent faire changer les mentalités. Il ne tient qu’à chacun d’entre nous de changer notre mode de pensée et de nous attacher uniquement à reconnaître ce que chacun fait de bien. Et non ce qu’il fait de moins bien. Et sur ce qui ne convient pas, de l’exprimer sans agressivité, sans méchanceté et impérativement en vérifiant les faits.

    Certes pour chacun, il y a une ligne rouge à ne pas dépasser. Le point de rupture est différent pour chacun. Se mettre à en discuter est encore une fois une perte de temps.

    Ce temps, ceux qui souffrent et que nous prétendons défendre nous demandent de l’utiliser enfin pour créer en commun.

    Lorsque nous avons décidé de soutenir ce réveillon, cela s’est fait avec pour seule idée d’offrir une soirée constructive et joyeuse pour tous, de soutenir La Forêt de Léa, de mettre sur pied ce qui ne s’était peu ou jamais fait.

    Ce qui s’est dit ou non sur la personne qui a bien voulu animer la soirée est juste la représentation de ce qui nous fait piétiner depuis des années. Nous nous permettrons juste de noter que personne ne s’est présentée, sauf erreur de notre part, pour la remplacer et offrir gracieusement son temps et son énergie à cette occasion.

    La nouvelle protection animale nous demande impérativement de cesser de médire et de nous agresser dans nos propres milieux. De cesser de colporter ce que les uns et les autres disent, pensent ou assument, souvent sans avoir pris la peine de vérifier leurs allégations. Ceci crée les mêmes formes de pensée que ceux qui méprisent le Vivant et que nous voulons tant changer.

    La nouvelle protection animale et la nouvelle avancée du végétarisme pour les années à venir nous demandent de chercher à nous comprendre et à progresser ensemble.

    La seule question qui se pose est : que réclament les animaux le soir du 31 décembre 2009 ainsi que tous les autres jours et soirs des années à venir ?

    Végéta*ien ou non ?

    Et quel est le plus prometteur pour l’avenir : individuel ou ensemble ?

    Bon réveillon et beaucoup de bonheur à toutes et à tous, et que l’année 2010 voit enfin de grandes transformations pour les animaux et l’ensemble du Vivant."

    La Rédaction de Veg Mag.

  • Cause animale et politique (Gérard Condorcet / CVN)

    http://s1.e-monsite.com/2009/09/20/02/58825055626858-765166-jpg.jpg

    Nul ne conteste plus que le rapport à l’animal non-humain constitue une question d’éthique pratique essentielle.

    Ce qui permit longtemps aux humains de mépriser les autres espèces, les vieux dogmes sacrificiels et la frontière ontologique entre l’humain et le reste du vivant, cède devant les avancées des connaissances et de la conscience.

    Il y a une unité fondamentale du vivant et l’humain est une espèce parmi les autres espèces, toutes fruit d’une évolution que les obscurantistes illuminés nient en opposant leur foi aux données objectives de la paléontologie et de la biologie moléculaire.

    Les biologistes, les philosophes, les écologues, comme dans un autre domaine les climatologues, imposent une évolution des concepts.

    Toutefois, dans l’ordre législatif et dans l’ordre comportemental, les lobbies et la force des habitudes, les intérêts et les égoïsmes, perdurent à maintenir l’animal non-humain au rang de chose.

    Qui se soucie de ne pas ouvrir une route en secteur naturel pour préserver les chouettes hulottes et les hérissons peuplant encore cette zone hospitalière ?

    Reconnaissons que les pouvoirs publics et les « beaufs » moyens ignorent superbement cette problématique et ne raisonnent qu’en termes spéculatifs et anthropocentriques.

    Qui se préoccupe des tortures infligées aux animaux d’élevage concentrationnaire, aux dents meulées, aux queues coupées à vif, aux porte-viandes maintenus immobiles pour faire de la graisse ?

    Le consommateur avachi, formaté par les médias complices, ne supporterait pas la vue de ces sévices, ne pourrait pas les perpétrer personnellement (ce qui est tout de même un progrès), mais s’accommode de son ignorance confortable, se déchargeant sur des plus frustres des basses besognes.

    Qui s’avise d’exprimer sa pensée et de condamner le chasseur, tueur pour le plaisir, ou l’amateur de tauromachie ?

    Attention !

    Emettre une opinion quelconque comporte le risque de déplaire et le sujet de la société n’est guère porté à prendre parti.

    Ni Résistant, ni collaborateur, il attend prudemment le moment de suivre, de très loin, le cortège des vainqueurs.

    Alors, le conformiste basique, le citoyen modal, aime son chien, son chat et le beau cheval mais ne veut rien savoir des conditions d’élevage des animaux de « ferme », tolère la chasse qu’il considère dans le silence de sa lâcheté comme un loisir d’arriéré et se garde bien de déranger, de bousculer, de sortir du troupeau assoupi.

    La question animale est une question politique.

    Nombre d’associations et de militants de la cause du vivant se voudraient « apolitiques », histoire de conserver les « mains propres ».

    Reprenant une formule célèbre : A vouloir des mains propres on finit par ne plus avoir de mains.

    Voilà pourquoi rien ne bouge.

    Quant aux fossiles de la « politique traditionnelle », ils n’ont guère le courage de s’aliéner les voix de ceux qui ne voteront jamais pour eux et donnent dans l’anthropocentrisme.

    De Charybde en Scylla, il y a ceux qui font de l’écologie pour les seuls humains, privant ainsi leur démarche de toute portée éthique, et ceux qui se présentent aux élections avec pour seul programme la défense animale, ce qui étant trop réducteur les condamne à l’inexistence.

    Evitons Charybde, l’apolitisme pusillanime et Scylla, l’oubli de l’éthique fondamentale, celle de la réconciliation de l’humain avec la biosphère.

    Abolir la chasse, mort loisir, la corrida, mort spectacle, interdire les modes de traitement concentrationnaires et cruels des animaux d’élevage, intégrer la protection de la Nature comme impératif de l’aménagement de l’espace, représentent le volet éthique de toute politique écologiste.

    Mais, l’humain qui n’est le centre de rien puisqu’il n’y a pas de centre, ne saurait être ignoré dans un combat politique qui exige que soient :

    --- borner les égoïsmes et les appétits individuels par des politiques de solidarité, de redistribution, c’est-à-dire contenir les revenus indécents ne correspondant à aucune utilité publique ;

    --- remplacer un agent public partant à la retraite par deux pour améliorer les services publics de la protection de la Nature, de la santé, de l’instruction, de la justice, de l’aide sociale ;

    --- tirer vers le haut le statut du salariat, de la garantie sociale contre les risques de la maladie, de la vieillesse et du sous-emploi qui n’est pas pire que le mauvais emploi contraire à l’épanouissement de l’individu et au respect de la terre, le travail n’étant pas une valeur en soi ;

    --- déclarer la guerre commerciale par la taxation aux frontières aux Etats voyous et dictatoriaux ne respectant ni les droits sociaux ni les impératifs écologiques et instaurer de nouvelles règles aux échanges mondiaux de façon à pénaliser ceux qui captent les emplois par le servage et la pollution.

    Au fond et en résumé, faire l’inverse point par point de ce que font les gouvernants.

    La secte des adorateurs du Marché, de l’argent, n’aiment ni l’arbre, ni l’animal, ni l’humain.

    Leur ordre infernal repose sur l’exploitation maximisée et le mépris des êtres.

    Gérard Condorcet
    CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

    http://www.ecologie-radicale.org/actu/new_news.cgi?id_news=1265

  • Espagne : le célébre vétérinaire José Enrique Zaldivar demontre que le taureau souffre dans la corrida

    RAPPORT TECHNIQUE VETERINAIRE SUR LES CORRIDAS : POURQUOI IL EST INDENIABLE QUE LE TAUREAU SOUFFRE

    José Enrique Zaldivar Laguía, vétérinaire.

    Membre de l'Illustre Collège de Vétérinaires de Madrid.

    Il y a un peu plus d'un an, en février 2007, de nombreux médias se sont fait l'écho d'une étude neuroendocrinienne sur les réactions hormonales du taureau pendant la corrida.

    Cette étude a été menée par un groupe de vétérinaires de l'Université Complutense de Madrid, et plus précisément, par le Département de Physiologie de la Faculté Vétérinaire.

    Alors que personne, ni taurins, ni abolitionnistes de la tauromachie, ne remettait en cause le fait que, dans ce spectacle, le taureau était soumis à un dur châtiment en termes de douleur physique et de souffrance psychique, cette étude semble indiquer le contraire.

    Avant d'expliquer les raisons qui m'ont poussé à me pencher sur cette question, j’analyserai tout d’abord en quoi consiste une corrida.

    Pendant toute la durée de la corrida, soit une vingtaine de minutes, le taureau est soumis à ce que l'on appelle des suertes.

    Une fois dans l’arène, il est soumis à une série de passes de capote (cape), puis on procède à ce que l'on appelle la suerte de varas, ou « tiers de piques ».

    Pour ce faire, le picador utilise une puya, un instrument tranchant très acéré, long de 9 cm et divisé en deux parties : une pointe pyramidale de 3 cm et une autre pointe de 6 cm en acier encordé.

    Cet instrument devrait normalement servir à léser certains muscles et ligaments de la zone anatomique du taureau connue sous le nom de morrillo.

    L’objectif recherché est qu’une fois ces structures anatomiques endommagées, le taureau ne puisse plus relever la tête afin de faciliter le travail du matador.

    Malheureusement (entre guillemets), il n'en est rien.

    On sait que, dans 90 % des cas, les puyas sont placées beaucoup trop en arrière, dans des zones où les vertèbres sont beaucoup plus exposées.

    De plus, certaines manœuvres illégales des picadors entraînent des lésions beaucoup plus importantes, comme par exemple le barrenado (également appelé la « vrille ») qui consiste à utiliser la puya comme on débouche une bouteille de vin, et le mete y saca (ou « la pompe ») par laquelle le picador introduit et extrait la puya à plusieurs reprises, ce qui finit par produire les mêmes effets que si elle avait été enfoncée 7 fois, empêchant le taureau de s'enfuir lorsqu’il ressent la douleur.

    Les hémorragies dues à l’utilisation de telles méthodes entraînent une perte de sang pouvant atteindre 18 %, alors qu’on considère « souhaitable » (entre guillemets) qu’elle se situe autour de 10 %.

    Par ces manœuvres, une puya peut provoquer des blessures de plus de 20 cm de profondeur jusque sur 5 trajets différents.

    Je dois dire que pendant la feria de San Isidro qui a eu lieu récemment à Madrid, j'ai pu voir plusieurs corridas à la télévision, et sur les 36 taureaux que j’ai vus combattre, dans un seul cas la puya a été placée dans le morrillo (1 sur 36).

    Le second tiers de la corrida est celui des banderilles : il s'agit de bâtons terminés par une pointe en acier de 6 cm de long.

    Six banderilles sont plantées dans le dos du taureau.

    Pour éviter qu’elles ne se décrochent, ces banderilles sont munies d’un harpon de 16 mm de large.

    S’ensuit la faena du matador qui exécute une série de passes avec la muleta.

    C'est la seule partie de la corrida où aucune douleur physique n’est infligée au taureau, bien qu’on exige de lui une grande dépense physique et psychique.

    La corrida prend fin avec l’estocade qui consiste à planter, dans ce qu'on appelle en espagnol el hoyo de las agujas (« la croix »), une épée de 80 cm de long qui provoquera la mort du taureau.

    Précisons qu’il est rare que cette épée soit enfoncée là où il faut et remplisse sa fonction, à savoir, léser les gros vaisseaux.

    Dans la majorité des cas, elle lèse des cordons nerveux latéraux de la moelle épinière, ce qui provoque la désolidarisation de la cage thoracique qui entraîne à son tour une grave lésion du poumon.

    Le sang peut passer du poumon aux bronches, des bronches à la trachée, et ressortir par la gueule et le mufle, parfois à grands flots.

    Dans d’autres cas, l’estocade est tellement en arrière qu'elle est capable de perforer le diaphragme et même de perforer la panse et le foie.

    Dans ce cas, le taureau meurt en avalant son propre sang.

    La corrida s’achève avec le descabello et la puntilla.

    Le descabello est effectué à l’aide d’une épée semblable à l'estoc mais munie d’un butoir de 10 cm ; il consiste à sectionner la moelle épinière au niveau de l'espace intervertébral situé entre la première et la deuxième vertèbre cervicale.

    La puntilla poursuit le même objectif que le descabello, mais est effectuée à l’aide d’un poignard de 10 cm.

    L'étude à laquelle nous allons nous référer a analysé certaines caractéristiques hormonales chez différents groupes de taureaux, ainsi répartis :

    1    1) Taureaux n’ayant subi que le transport en camion.

    2-  2) Taureaux entrés dans l’arène, puis renvoyés au corral en raison d’un problème physique quel qu’il soit, sans être passés par aucune des suertes précédemment décrites.

    3-  3) Taureaux ayant subi les piques avant d’être renvoyés au corral.

    4-  4) Taureaux ayant subi les piques et les banderilles avant d’être renvoyés au corral.

    5) Taureaux étant passés par toutes les suertes de la corrida et, par conséquent, morts dans l’arène.

    Nous pensons que les groupes 1 et 5 sont majoritaires car les circonstances envisagées pour les groupes 2, 3 et 4 ne se présentent que rarement.

    Je dis bien « nous pensons » puisque, presque un an et demi après avoir été rendue publique, l'étude n'a été publiée dans aucune revue scientifique.

    L'étude est basée sur la détermination d'une série d'hormones :

    1. ACTH : hormone sécrétée par l’hypophyse, précurseur de la production de cortisol.

    2. Cortisol : hormone sécrétée par les glandes surrénales.

    3. Bêta-endorphines : hormones sécrétées à différents endroits de l'organisme.

    L’étude se réfère par ailleurs à deux autres hormones, l'adrénaline et la noradrénaline, dont je ne parlerai pas ici pour ne pas trop prolonger mon intervention.

    L'ACTH et le cortisol sont les hormones impliquées dans la réponse de tout organisme au stress.

    Plus la décharge d’ACTH et de cortisol est grande et plus le stress est important.

    En présence d’un stimulus stressant, la décharge de ces hormones se produit à partir d’une série d’ordres canalisés par le système nerveux.

    Et qu’est-ce que le stress ? A quoi sert-il ? Quelles conséquences a-t-il sur la santé ?

    On définit le stress comme « une agression contre un organisme vivant », ou comme « l'ensemble des réactions biologiques et psychologiques qui se déclenchent au sein d’un organisme brutalement confronté à un agent nocif de quelque nature que ce soit ».

    On peut encore le définir comme : « la situation d'un individu ou d’un de ses organes ou appareils qui, parce que l’on exige de lui un rendement supérieur à la normale, risque de tomber malade ».

    Si l’on s’en tient à ces définitions, il serait logique de penser que les taureaux du groupe 5 (ceux qui sont passés par toutes les suertes de la corrida et sont morts dans l’arène) devraient avoir davantage d’ACTH et de cortisol dans le sang que les taureaux des autres groupes, et évidemment, beaucoup plus que ceux du groupe 1.

    Autrement dit, plus le châtiment est important, plus il devrait y avoir de stress.

    Eh bien non, d’après cette étude, il n'en est rien.

    Cette étude nous révèle que les taureaux transportés (groupe 1) et les taureaux du groupe 2 sont trois fois plus stressés que les autres, c'est-à-dire qu’ils présentent davantage d’ACTH et de cortisol.

    De la même manière, ceux du groupe 3 sont également plus stressés que ceux du groupe 4, et ces derniers sont plus stressés que ceux du groupe 5.

    Si l'étude et ses conclusions disent vrai, et nous ne devons pas douter de leur véracité, que peut-il bien se passer pour que tout fonctionne à l’inverse de ce que l’on pourrait logiquement penser ?

    Est-il vrai, comme on nous le dit, que le taureau soumis à une corrida est un animal à part sur le plan neuroendocrinologique, et qu'il est parfaitement adapté à la corrida ?

    Si je vous dis que pour pouvoir prendre en considération certaines réponses endocriniennes, comme la libération de cortisol par l'ACTH, IL EST INDISPENSABLE QUE LA STIMULATION NEURONALE ET LA TRANSDUCTION DU SYSTÈME NERVEUX SOIENT INTACTES, c'est-à-dire que si une quelconque lésion a endommagé le système nerveux, ces réponses hormonales ne peuvent pas être prises en compte car elles ne sont pas produites normalement : quelle conclusion en tirez-vous ?

    Nous savons par de nombreuses études et publications de vétérinaires taurins que les puyas provoquent la rupture des apophyses épineuses des vertèbres thoraciques, endommagent des vaisseaux sanguins qui irriguent des muscles importants pour la locomotion, sectionnent ou lèsent les branches dorsales des nerfs spinaux, ce qui peut entraîner, et entraîne parfois, des claudications transitoires ou des chutes par inhibition réflexe du plexus brachial, le centre nerveux d’où partent les nerfs qui innervent les extrémités antérieures.

    Nous savons que les puyas sont capables de provoquer d'importantes hémorragies dans le canal médullaire et de léser le haut des côtes.

    Certains coups de puyas, les plus en arrière, peuvent perforer la plèvre, toucher le poumon et provoquer un pneumothorax et l'insuffisance respiratoire qui s’ensuit.

    Nous savons que les banderilles, par l’action de la gravité et des mouvements du taureau, provoquent la rupture de certains nerfs, muscles et vaisseaux sanguins.

    Nous savons que l’estocade sectionne elle aussi des nerfs importants, et enfin, que le descabello et la puntilla sectionnent la moelle épinière.

    Nous savons par conséquent que, pendant la corrida, le système nerveux du taureau subit d'importantes lésions qui rendent impossible toute réponse normale en termes de décharge d'ACTH et de cortisol.

    Il est par conséquent logique, et nous reprenons ici les conclusions de l'étude que nous réfutons, que le taureau transporté et le taureau entré dans l’arène avant d’en être renvoyé sans avoir subi de dommages physiques, aient davantage de cortisol que ceux qui ont subi ces dommages.

    Cela ne signifie pas qu’ils sont plus stressés, c’est simplement que leur système nerveux est intact, condition indispensable, comme je l'ai dit auparavant, pour que ce type de réponses hormonales puissent être prises en considération dans une démarche scientifique rigoureuse.

    Savez-vous que chez des personnes accidentées présentant d'importantes lésions de la moelle épinière, la réponse hormonale qui devrait aboutir à une décharge de cortisol est extrêmement faible et même abolie ?

    Peut-il y avoir une situation plus stressante pour une personne que de penser qu’elle va passer le reste de sa vie dans un fauteuil roulant ?

    Existe-t-il un dommage neurologique plus grave que la section de la moelle épinière par le descabello et la puntilla ?

    N'oublions pas que le sang de ces taureaux a été prélevé après leur mort, alors que ceux-ci avaient subi les lésions précédemment décrites.

    La seconde partie de l'étude s’intéresse à la production d'autres hormones, les bêta-endorphines.

    Nous savons que ces hormones sont sécrétées par l'organisme lorsque celui-ci est confronté à la douleur et/ou à l’effort.

    Puisqu’il semble que le taureau en sécrète une quantité énorme pendant la corrida, l’étude en conclut que les bêta-endorphines sont quasiment capables d'annuler la douleur qui lui est infligée.

    On nous dit que le taureau produit dix fois plus de bêta-endorphines que l’homme.

    Mais dans quelles circonstances ?

    Aucun de nous n’a été ni ne sera jamais soumis à une corrida.

    Pour pouvoir faire ce type d'affirmations, les espèces comparées devraient être soumises aux mêmes situations, et ce n'est pas le cas, et ce ne sera jamais le cas.

    De plus, le sang qui a servi à déterminer le taux de présence de ces hormones appartient en grande majorité à des taureaux morts, c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas savoir à quel moment de la corrida ces hormones ont été sécrétées.

    Est-ce après les coups de puyas comme l’affirment les auteurs de l'étude ?

    Est-ce après la pose des banderilles ?

    Et pourquoi pas après le descabello ou la puntilla ?

    Les auteurs de l’étude n’ayant pas procédé à des prélèvements séquentiels, on ne peut donc pas le savoir actuellement.

    Il faudrait pouvoir arrêter la corrida de temps en temps pour savoir à quel moment précis se produit cette décharge hormonale démesurée, soi-disant capable de réduire la douleur de l'animal.

    Je dois ajouter qu’on attribue aux bêta-endorphines des propriétés qu'elles n'ont pas.

    On dit d’elles qu’elles neutralisent la douleur, alors que la seule chose que nous puissions en dire, c’est qu’elles servent à la pallier.

    Ce dont nous sommes sûrs, c’est qu’elles sont médiatrices de la douleur et du stress et, bien plus important encore, elles permettent de les MESURER.

    Je n'ai trouvé aucune étude où il soit dit qu'elles neutralisent la douleur, que grâce à leur production et à leur action, un organisme peut cesser de ressentir sur le champ la douleur qu’on est en train de lui provoquer.

    Nous ne parlons pas de douleurs banales, ou tout du moins, moi, en tant que vétérinaire, je ne peux qualifier ainsi les douleurs que l’on inflige au taureau tout au long de la corrida.

    De nombreuses études effectuées auprès de femmes pendant l'accouchement (et il s’agit bien dans ce cas d’études séquentielles) démontrent que plus la quantité de bêta-endorphines dans le sang est élevée, plus la douleur est importante pendant l'accouchement.

    Les femmes qui ont déclaré que l'accouchement avait été insupportable étaient celles dont les analyses présentaient le plus fort taux de bêta-endorphines, et curieusement, les fœtus qui avaient le plus souffert pendant l'accouchement étaient ceux qui avaient le plus de bêta-endorphines dans le sang.

    Et fait important: les femmes qui avaient suivi des cours de préparation à l’accouchement étaient celles qui avaient le moins de bêta-endorphines, c'est-à-dire celles dont le stress face à cette situation était le moins important.

    Comment se peut-il que les hormones du stress - comme le cortisol - soient presque normales chez le taureau APRÈS la corrida, alors que d'autres, les bêta-endorphines – qui permettent de mesurer le stress - sont si élevées ?

    Eh bien, pour moi, la réponse à cette question est dans l'intégrité des structures nerveuses, car on sait qu’en cas de dommage neurologique ces hormones, les bêta-endorphines, peuvent être sécrétées dans les lieux où se produit la douleur, grâce à certains mécanismes cellulaires sans médiation du système nerveux.

    Les conclusions que je tire de cette étude sont par conséquent claires :

    Les réponses hormonales au stress sont celles attendues pour les dommages neurologiques causés au taureau pendant la corrida par les puyas, les banderilles, l'estoc, le descabello, la puntilla et l’épuisement (syndrome général d'adaptation) auquel est soumis l'animal.

    Ce syndrome qui a été étudié il y a de nombreuses années est toujours en vigueur actuellement.

    Lorsque son équilibre est menacé, tout organisme émet une réponse afin de s'adapter.

    On peut donc définir ce syndrome comme la réponse physiologique spécifique de l'organisme face à toute demande ou agression d’ordre physique ou psychologique.

    Ce qui est certain c’est que quand l'agression se répète fréquemment ou est de longue durée, et quand les ressources de l'animal sont insuffisantes pour s’adapter, on passe de la phase d'adaptation à la phase d'épuisement dans laquelle les réponses hormonales devant l'effort ne sont pas viables.

    Les réponses hormonales à la douleur, c'est-à-dire la décharge de grandes quantités de bêta-endorphines détectées dans le sang du taureau après la corrida, sont la réponse normale d'un organisme soumis à une forte douleur et à un grand stress ; elles n’ont pour ainsi dire rien à voir avec la capacité des bêta-endorphines à neutraliser la douleur, c’est même tout le contraire; autrement dit, ces réponses hormonales nous sont utiles pour quantifier la douleur, mais rien ne nous permet d’affirmer qu’elles sont capables de l'annuler.

    José Enrique Zaldivar Laguía

    Vétérinaire.
    Membre de l'Illustre Collège de Vétérinaires de Madrid.

    http://flac.over-blog.com/article-en-espagne-le-celebre-veterinaire-jose-enrique-zaldivar-demontre-que-le-taureau-souffre--41617925.html

  • Foie gras 100% végétal : pour des fêtes sans cruauté

    Plus grand ? Cliquez !

    Recette 100% végétale pour les FETES: Bouchées feuilletées au "faux foie gras"

    icone des tags Foie gras veganAvatar

    Bouchées feuilletées au "faux foie gras"

    Ingrédients pour une trentaine de pièces :

    * une boîte de pâté végétal BJORG "Chardonnay" (supermarchés, grandes surfaces)
    * une pâte feuilletée 1er prix prête à dérouler
    * graines diverses
    * crème de soja cuisine

    Préparation :

    * Préchauffer le four th°6 (180°).

    * Dérouler la pâte feuilletée puis humidifiez-la légèrement avant de la plier en deux. Tapotez légèrement avec le plat de la main pour ôter le surplus d'air. Vous obtenez un demi-rond (si vous avez un carré, là, y'a un bin's... blague) .

    * Découper des carrés ou rectangles de dimension 2,5 à 3 cm, ou bien trouvez un emporte-pièce étoile et vous serez le roi ou la reine de la soirée, ça va le faire !

    * Badigeonner le dessus de crème de soja au pinceau ou au doigt (elle permettra aux graines d'adhérer et donnera un joli brillant à la pâte) et saupoudrer de sésame, de pavot, etc..

    * Faire cuire 13 à 15 mn jusqu'à ce que les carrés soient dorés.

    * Laisser refroidir avant de découper en deux puis soit à la poche à douille, soit tout simplement en tartinant, déposer du pâté végétal. Et vous remettez la moitié feuilletée aux graines par dessus. Plus simple que ça, tu meurs. 

    Recette de Vegan Fields

    Pourquoi je ne mange pas de foie gras :

    Source:  L214

    A lire sur le web :

    - Position officielle de l'ADA sur le végétarisme

    - Vegan

    - Des recettes sans viande

    - Charcuterie végétale

    - Les restos végétariens de Paris

    - Sommet de Copenhague

    - Paul McCartney: "Si les abattoirs avaient des fenêtres, tout le monde serait végétarien"

    http://www.lepost.fr/article/2009/12/10/1834808_recette-100-vegetale-pour-les-fetes-bouchees-feuilletees-au-faux-foie-gras.html

  • Horreur dans l'Ain (Revermont) : le sanglier adopté par une jument abattu

    Lussie, la petite laie adoptée par une jument comtoise, a été tuée jeudi après-midi par un chasseur / Photo Henri Barth

    La belle histoire qui avait commencé en 2007 à Neuville-sur-Ain a pris fin cette semaine.

    Lussie, la femelle sanglier adoptée par une jument, a été abattue jeudi par un chasseur

    Coup de fusil malheureux ou bêtise, la belle histoire entre une jument comtoise et une petite femelle sanglier s'est terminée, jeudi, du côté de Résignel, sur la commune de Neuville-sur-Ain, de façon tragique.

    Nombreux sont les habitants à pester, contre ce coup de fusil, qui a mis fin à une bien belle histoire d'amour… sauvage !

    Rappelez-vous, c'était le 18 mai 2007, et l'édition du Progrès faisait l'écho d'une bien belle histoire entre une femelle sanglier et une jument comtoise.

    Cette dernière avait pris soin d'allaiter le sanglier, vraisemblablement orphelin.

    Le propriétaire de la Comtoise, Bernard Monnet, avait été le premier à apercevoir cette belle scène d'amour.

    Matin et soir, la femelle sanglier baptisée Lussie par les habitants avait pris ses habitudes.

    Tous les jours, c'était le même manège pour Lussie : elle arrivait vers sa mère jument, tout en grognant, et venait profiter de la couche à côté de cette belle Comtoise qui s'occupait comme une bonne mère de cette bête sauvage adoptée.

    La télévision est même venue sur place, pour révéler cette belle histoire à travers le petit écran.

    C'était un peu l'attraction au village.

    Encore dernièrement, Lussie venait, le soir, voir sa mère jument, en se faisant discrète.

    Elle avait jusqu'à présent été préservée.

    Mais jeudi après-midi, la belle histoire s'est terminée puisque la femelle sanglier a été abattue.

    Bernard, le nemrod de Résignel, ne décolère pas de cette fin tragique.

    « Étant chasseur moi-même [J'espère que cette tragédie, M. Bernard Monnet, vous fera  réfléchir et définitivement renoncer au meurtre des animaux, qui sont des êtres sensibles comme vous et moi, qui ont donc, comme vous et moi,  des droits inaliénables : le droit de vivre, le droit de ne pas être massacrés, le droit de ne pas être exploités, et le droit d'être libres. M. P.], j'avais pris soin de prévenir qu'il fallait préserver cette belle laie et je suis vraiment en colère contre ce coup de fusil idiot ! ».

    http://www.leprogres.fr/fr/permalien/article/2461435,179/Revermont+%3a+le+sanglier+adopt%C3%A9+par+une+jument+abattu.html?xtor=EPR-2-[Le+Progr%C3%A8s+-+L%27actualit%C3%A9+de+l%27Ain]-20091213-[Revermont+%3a+le+sanglier+adopt%C3%A9+par+une+jument+abattu]-51008-20091213082230

  • Ont-ils oublié les Evangiles ?...

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    L'ACCA de Bonnac-la-Côte en Haute Vienne a fait bénir le départ d'une chasse à courre dirigée par Raymond Précigout, ce week-end.

    Le prêtre compromis est Bernard VIGNERAS.

    Si vous voulez lui dire ce que vous en pensez.....

    PAROISSE SAINT AUGUSTIN

    42, rue des Sagnes 87280 LIMOGES
    Tél. 05 55 35 45 45
    paroisse.staugustin 1@wanadoo. fr

  • Copenhague : action symbolique "Don't nuke the climate"

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    Communiqué de presse du Réseau « Sortir du nucléaire »

     

     

    ACTION SYMBOLIQUE "DON'T NUKE THE CLIMATE"

    A COPENHAGUE SUR LA PETITE SIRENE

    Le nucléaire masque les vraies solutions à la crise climatique

    Copenhague, le 10 décembre 2009

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » et ses partenaires internationaux (italien, russe, américain, allemand, danois, hollandais…) [1] de la campagne « Don’t Nuke the Climate ! » ont mené une action symbolique ce midi pour dénoncer la tentative du nucléaire d’utiliser la crise climatique pour assurer sa survie.

    Les représentants des associations ont « masqué » la Petite Sirène, monument national danois, pour dénoncer le danger de cette industrie, mais aussi pour rappeler qu’en réalité le nucléaire entrave la lutte contre le changement climatique en masquant les vraies solutions.

    Recourir à l’atome dans cette lutte serait donc parfaitement contreproductif en plus d’être dangereux.

    Lors du Sommet de Copenhague, les décideurs ont non seulement le devoir de parvenir à un accord ambitieux sur le climat, mais aussi de refuser les « fausses bonnes solutions ».

    Or, lors de la session de négociations à Bangkok au mois d’octobre 2009, le nucléaire, pourtant exclu à juste titre des mécanismes du Protocole de Kyoto, a refait surface.

    De nombreux pays, dont la France, souhaitent en effet que cette source d’énergie puisse être reconnue à Copenhague comme une solution au changement climatique.

    Si le prochain accord climatique accorde une place au nucléaire, certains Etats pourraient « s'acquitter » de leurs objectifs de réduction d'émission en vendant des réacteurs aux pays en développement ; ils éviteraient ainsi la remise en question de leurs modes de production et de consommation, pourtant à l'origine du problème climatique.

    Par ailleurs, si le nucléaire devenait éligible aux financements par ce biais, l’industrie nucléaire trouverait ainsi une source majeure de subventions publiques.

    L’action de ce matin, quelques jours après le déploiement d’une grande banderole à 100 m du lieu du Sommet sur le climat, s’inscrit dans le cadre de la campagne citoyenne internationale « Don’t Nuke the Climate ! » coordonnée par le Réseau « Sortir du nucléaire ».

    Cette campagne rassemble aujourd’hui plus de 350 organisations dans 45 pays, qui refusent le nucléaire comme « solution » au changement climatique.

    Le nucléaire est trop dangereux (déchets, accidents, prolifération…), trop lent face à l'urgence climatique (10 ans pour construire un réacteur), trop coûteux et inapproprié pour le développement du Sud.

    Si cette technologie était incluse dans le nouvel accord climatique, elle priverait de financement les vraies solutions que sont notamment l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

    Recourir au nucléaire, c’est donc condamner à l’échec la lutte contre le changement climatique.

    Les citoyens de tous les pays sont appelés à signer la pétition « Don’t Nuke the Climate ! », traduite en dix langues.

    Déjà 50 000 personnes ont signé l’appel.

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    Pour plus d’information : www.dont-nuke-the-climate.org


    Photos disponible sur : ftpperso.free.fr – login : sdnphotos – public09

    et www.flickr.com/photos/43160621@N08/sets


    Contact :

    - Charlotte Mijeon, Réseau "Sortir du nucléaire" (France): + 33 6 75 36 20 20 ; charlotte.mijeon@sortirdunucleaire.fr

    - Peer De Rijk, WISE: + 31 6 20 000 626 ; wiseamster@antenna.nl

    - Vladimir Slivyak, Ecodefense (Russia): +45 51 40 05 27 ; ecodefense@gmail.com

    - Claire Greensfelder, International Forum on Globalization: +1 510 917 5468 or + 45 53 99 59 77 (Danish mobile); cgreensfelder@ifg.org

    - Andrea Cocco, Legambiente (Italy): +45 53 99 74 25 ; a.cocco@legambiente.eu

    - Sabine Bock, WECF: +49 176 22 82 74 69; sabine.bock@wecf.eu


    [1] Wise (Pays-Bas/International), Women in Europe for a Common Future (Europe), Umweltinstitut München (Allemagne), Ecodefense (Russie), NOAH (Les Amis de la Terre Danemark), Legambiente (Italie), Inforse (Europe), International Forum on Globalization (Etats-Unis/International), NOAH (Friends of the Earth Danemark), EcoForum (Kazakhstan), The Planet of Hopes (Russie), Open Asia (Tajikistan) et WILPF (Women's International League for Peace and Freedom).

  • "Parodie au bord du gouffre " (Michel Tarrier)

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    Deux oiseaux symboles de notre mode de vie.

    Ça, on sait faire.

    L’humain au plus loin de la Nature, challenge réussi.

    Et maintenant : étonnons-nous !

    Parce qu’au pied du mur par la loi du système, on marche dans la combine mais on n’est pas dupes.

    Le pouvoir croit le peuple né de la dernière pluie parce que conditionné par la manufacture du comportement.

    Pris pour des cons depuis toujours, les braves gens n’ont absolument rien choisi en leur âme et conscience.

    Qui plus est les premiers donneurs d’alerte, ceux qui eurent raison trop tôt, furent toujours moqués, invectivés ou poursuivis par les gardiens du système, y compris les écologistes pionniers qui n’eurent pas les honneurs des Al-Gore et autres pharisiens du jour.

    2040 : il y aura autant de gens à mourir de faim que d’enfants à naître !

    Ne parlons surtout pas de surpopulation au sommet de Copenhague !

    LE CAPITALISME NOUS BALLADE

    Écogitations de derrière les fagots…

    Il y a ceux qui trient leurs déchets, et ceux qui les mangent.

    Au bout du rouleau, sur une planète en déliquescence, juste pour jouer les prolongations avec force d’éco-lubrifiants, l’ultralibéralisme nous promène par le bout du nez sur le chemin de ses propres repentances.

    Il nous mène en bateau en nous exhortant à faire amende honorable en son nom.

    Il nous met la tête dans le bain de son cloaque et nous devons nettoyer pour lui les écuries d’Augias.

    Et voici que nous avons pour mission nouvelle de rafraîchir l'atmosphère qu'il a réchauffée pour s'en mettre plein les fouilles.

    Et nous sentons venir l'entourloupe : le chèque qui sera émis par les plus gros pollueurs des pays nantis ira directement aux plus riches des pays pauvres.

    Voici quelques étapes initiatiques au nouveau chemin pour éco-pèlerins de bonne volonté.

    Cette grande ballade d'une récupe de justesse pour un capitalisme en sursis et repeint de vert passe notamment par :

    Le développement durable pour absoudre l’ultralibéralisme.

    L’économie verte pour justifier la mondialisation.

    Le commerce équitable en contrition de l’OMC.

    L’agriculture bio et celle raisonnée (!) pour mieux cacher le productivisme agrochimique.

    Le sacro-saint tri des déchets pour esquiver la surabondance d'emballages inutiles.

    L’écotourisme pour se dédouaner du tourisme de masse.

    L’habitat écolo-bobo comme repentance élitiste aux cités dortoirs.

    1% de moulins donquichottesques pour expier les marées noires, l'extraction des sables bitumineux et les 14 milliards de bénéfices d’une seule compagnie.

    Le Grenelle et autres pantomimes aux vœux pieux comme livre des recettes cosmétiques.

    Et bien sûr, l’overdose convenue du réchauffement climatique pour brouiller les pistes du flambeau pétrolier.

    Complétez vous-même la liste des subterfuges au consumérisme et de la bonne conscience du marché en découpant selon les pointillés démagogiques et en collectionnant les belles images du greenwashing.

    Fins stratèges, les plus gros pollueurs ont tous leurs fondations environnementalistes et financent les grands tribuns héliportés de l’écologisme poudre aux yeux, fées Carabosse d'un libéralisme décomplexé.

    Et bien d’autres plans dans l’art de décevoir pour faire des dividendes, comme en parquant des paysages pour les faire visiter, en protégeant les espèces une fois éradiquées, en reboisant de plants centimétriques des forêts séculaires abattues…, et autres rustines pour une planète exsangue.

    Il y a incompatibilité entre une société globalisée dirigée par le marché et la préservation de la biosphère.

    Je me tue à le répéter et l’on me dit pessimiste parce que lucide.

    Un univers mental ne renonce jamais à lui-même si des forces extérieures ne l'y contraignent pas.

    Le système a saturé tout l'espace disponible et est à l'origine de tensions de plus en plus fortes.

    Pour les masquer, ceux qui nous gouvernent pratiquent la politique des réalités contradictoires, nouvelle philosophie cynique de l’oxymore, totalement déroutante pour l’esprit.


    NOUS, PEUPLE DERNIER

    Les fruits de l’homme sont empoisonnés et détruisent la Terre.

    Un livre qui donne raison à ceux qui ont toujours eu tort.

    Michel Tarrier, 448 pages, chez L'Harmattan.

    Commander sur un clic :

    http://www.amazon.fr/Nous-Peuple-Dernier-Survivre-Bientot/dp/2296105629

  • Commentaire : discussion avec le Pr. Gary Steiner

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    Pr. Gary Steiner

    Chers collègues,

    Dans ce commentaire n° 11, j’ai une discussion avec Gary Steiner, Professeur de Philosophie et Responsable du Département Philosophie à l’Université de Bucknell.

    Gary a récemment écrit un éditorial dans le New York Times à propos du véganisme et nous parlons, dans ce podcast, des réactions qu’il a eues suite à cet éditorial, en particulier les critiques venant des welfaristes:  beaucoup d’entre eux couvrent de louanges Temple Grandin, architecte d’abattoirs, et d’autres supporters de l’exploitation animale.

    Nous discutons aussi du refus des welfaristes de débattre avec des abolitionnistes, étant donné qu'ils n’ont rien à dire en réponse à l’argument selon lequel les réformes de bien-être animal ne font qu’augmenter l’efficacité de production de l’exploitation animale.

    Gary L. Francione

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    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/12/06/commentaire-discussion-avec-le-professor-gary-steiner/