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Humeurs - Page 54

  • L'"artiste" Wim Delvoye tente d'étrangler une militante (MAMAC, Nice)

    http://www.chine-informations.com/images/upload2/Wim%20Delvoye.jpg

    La saga du MAMAC encochonné continue...

    Il y avait bien des cochons tatoués - sans doute à l'encre de Chine - et naturalisés exposés au MAMAC de Nice.

    L'artiste agresse un manifestant violemment, plainte est déposée contre lui.

    GEE  s'associe aux réactions d'incompréhension qui s'élèvent de tous côtés contre cet art indigne d'une Humanité évoluée.

    Reçu hier :

    Info expo cochons tatoués au MAMAC Nice qui dérape

    France En Action (FEA) - Génération Écologie (GE) - Mouvement Écologiste Indépendant (MEI)

    http://www.alliance-ecologiste-independante.fr/

    Communiqué de presse :

    Au MAMAC, Wim DELVOYE étrangle une militante de la cause animale.

    « Il faut comprendre que si on est capable de torturer un chien ou un autre animal, on est capable de torturer un être humain. »

    Les propos d’Alain DELON tout récemment publiés par le Matin de Suisse devraient être médités par Wim DELVOYE, cet artiste à l’esprit si dérangé qu’il se permet de prendre des cochons pour les barbouiller d’encre par tatouage avant de les tuer pour les exposer … au MAMAC* de Nice par exemple.

    En tout cas, vendredi soir, lors du vernissage de son exposition, W. DELVOYE était dans la droite ligne des études qui aux USA ont démontré que psychopathes et criminels se faisaient bien souvent la main sur des animaux avant de s'en prendre à leurs semblables.

    Ainsi refusant le dialogue et la confrontation des idées, W. DELVOYE a tout d’abord tenté de me coller son poing sur la figure avant de se précipiter sur Cristel, jeune « animaliste » deux fois moins lourde que lui, afin de lui infliger une strangulation.

    Si ce n’était l’intervention de M. Christian RAZEAU, président de l’association Quartier de Nice, jusqu’où serait allé cet homme dont les œuvres reflètent son côté névrotique?

    Témoignages et certificat médical à l’appui, plainte pour agression a été déposée contre ce lâche.

    Considérant que :

    - Les animaux ne sont pas des objets, que leur mort aux fins de consommation est déjà discutable en soit, mais surtout que de les tuer pour le spectacle, pour la mode ou pour l’art est inacceptable d’un point de vue éthique.

    - Wim DELVOYE est un être irrespectueux, agressif et dangereux.

    - Wim DELVOYE s’est montré indigne d’être accueilli par la France et la Ville de Nice dont les contribuables ont partiellement payé de leurs poches l’organisation de son exposition.

    Nous prions fortement les autorités niçoises et les responsables du MAMAC de faire procéder au retrait de toute la collection de ce pseudo artiste belge.

    Le mieux serait qu’il débarrasse lui-même les murs et planchers du musée et se prenne sous le bras sa machine à fabriquer des excréments humains dont il est si fier (http://www.wimdelvoye.be/cloacafactory.php#)!

    Ceci dit, je souhaite ici remercier Monsieur PERLEIN, conservateur en chef du MAMAC, ainsi que ses collaborateurs, pour leur accueil et leur écoute.

    Merci de bien vouloir diffuser.

    Didier Le Gall,

    Vice-Président national du MEI, en charge de la Condition Animale
    Contact: didier.legall@sfr.fr - 04 94 76 89 15

    http://unanimus.over-blog.com/article-cochons-tatoues-naturalises-l-expo-du-mamac-fait-tache-d-encre-de-chine-45039262.html

  • Chiens de chasse : la SPA alertée (Saint-Laurent d'Aigouze, Gard)

    http://www.midilibre.com/img/photos/biz/2010-02/2010-02-15/1208_BC200LUN.jpg

    Quand Nadine découvre dans la garrigue du village un parc de chiens de chasse manquant visiblement d'attentions, elle n'hésite pas à donner l'alerte.

    « Il y avait 11 chiens pataugeant dans l'eau et la boue, car il pleuvait ces jours-là, se souvient-elle.

    Leurs croquettes, distribuées une seule fois par semaine, étaient gorgées d'eau.

    Quand il y a du soleil l'eau à boire s'évapore.

    Les chiens avaient l'air peureux. »

    Elle leur apporte à manger durant deux semaines, prévient la SPA (Société protectrice des animaux) et la municipalité.

    Dès que la maire Joëlle Gibelin voit les photos, elle demande à la police municipale de se rendre sur place.

    La gendarmerie est finalement contactée il y a une quinzaine de jours, et le propriétaire des chiens prévenu.

    « Il n'y a pas de raison quel'on maltraite les bêtes comme cela » déclare la maire.

    Si c'est la première fois que Joëlle Gibelin doit régler ce genre de problème, ce n'est pas le cas de la SPA.

    « On est régulièrement alertés pour des affaires de chiens de chasse dans tout le Gard, et ce, souvent par des promeneurs » précise-t-on à la SPA de Nîmes.

    Certaines alertes ont donné lieu à de gros procès, comme il y a quatre ans à Monoblet.

    « Les chiens sont toujours isolés dans des bois ou à la campagne, parqués dans des enclos avec des abris précaires, dans des conditions d'hygiènes lamentables et peu nourris.

    Cela fait mal au coeur. »

    Conséquence : la SPA ne donne pas de chiens aux chasseurs (comme elle ne le fait pas pour des personnes voulant un chien pour la sécurité ou la garde).

    « Un animal n'est pas une marchandise, mais un être vivant. »

    [...]

    Carine Kubelec

    http://www.midilibre.com/articles/2010/02/15/VILLAGES-Chiens-de-chasse-la-SPA-alertee-1113225.php5

  • Braconnage d'une louve : les associations demandent une condamnation exemplaire (RAC)

    http://ptiloup.typepad.com/photos/uncategorized/loups_photos_051_1.jpg

    Le 18 février aura lieu à Gap le procès du chasseur qui a abattu une louve à Esparron (Hautes-Alpes) en 2009.

    Cette louve n’était responsable d’aucun dégât, et fut tuée lors d’une chasse en battue.

    Le tireur l’avait-il identifiée ?

    Si c’est le cas les circonstances sont aggravantes… et dans le cas contraire, il eut tout aussi bien été capable de tuer un chien ou un enfant jouant dans le bois.

    Ce flagrant délit a été constaté par les gardes de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

    La peine maximale prévue est 6 mois d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende.

    Des chasseurs et une partie des éleveurs ont d’ores et déjà prévu de manifester leur soutien au braconnier, démontrant ainsi leur plus complet mépris des lois.

    Même s’ils ne sont pas représentatifs de la majorité de leurs « corporations », ces groupuscules jettent le discrédit sur leur population.

    Cette manoeuvre d’intimidation ne doit pas empêcher le tribunal de rendre la justice et d’appliquer une peine exemplaire.

    Il est inadmissible que les cas de braconnage de grands prédateurs ne soient pas punis en France.

    La plupart du temps, les plaintes sont classées sans suite, les auteurs de ces infractions sont relaxés ou ne se voient infliger que des peines ridicules sans pouvoir dissuasif envers d’éventuels candidats au braconnage.

    Faut-il rappeler que les ours, loups et lynx sont des espèces en danger, protégés par la loi française et européenne ?

    Les associations signataires demandent donc à la justice qu’elle punisse le coupable à la hauteur de la gravité de son acte.

    En cette année 2010 qui a été consacrée Année internationale de la biodiversité, il est grand temps que l’État français fasse preuve d’efficacité dans la lutte contre le braconnage et tienne ses engagements internationaux.

    Associations signataires : Animal Cross ; A pas de loup ; APIE ; AVES France ; Convention Vie et Nature ; IDAE ; Loup.org ; NOA France ; Rassemblement Anti Chasse

    http://www.antichasse.com/rac_communiques.htm#14022010

  • A propos de la violence (Gary Francione)

    http://farm4.static.flickr.com/3547/3486481372_c1c10aaf5b.jpg

    Chers Collègues,

    Malheureusement, certaines personnes se considérant comme des défenseurs des animaux prétendent que la violence est la solution au problème de l’exploitation animale.

    Certains d’entre eux ont commis des actes de violence contre des exploiteurs institutionnels.

    D’autres incitent à la violence en conseillant d’”intimider” les exploiteurs ou bien de leur faire “craindre” des mesures de rétorsion.

    Si l’on met de côté les aspects moraux/spirituels de la violence, ceux qui font sa promotion montrent une incompréhension profonde des mécanismes de l’exploitation animale.

    Les institutions pratiquent l’exploitation des animaux parce que le public le demande.

    Pour la plupart, elles se moquent de vendre du boeuf ou des bananes.

    Elles mettront leur capital là où elles recevront le meilleur retour sur investissement.

    La plupart des gens considèrent aussi “normal” d’utiliser les animaux que de respirer ou boire de l’eau.

    Ils veulent des produits d’origine animale.

    Si, aujourd’hui, vous détruisez 10 abattoirs, 10 autres seront construits ou bien 10 abattoirs existants augmenteront leur production (et deviendront probablement encore plus rentables).

    Si vous faites fermer un fournisseur d’animaux destinés aux laboratoires alors que le public est en faveur des tests sur les animaux, ce qui est clairement le cas, alors un autre fournisseur prendra sa place.

    Sur le plan pratique, la violence comme stratégie ne peut pas fonctionner.

    Aussi longtemps qu’il sera considéré comme normal d’utiliser des animaux et que cela ne soulèvera pas de question fondamentale, rien ne changera jamais.

    Mais nous n’arriverons pas à convaincre les gens de se préoccuper des animaux par l’intimidation, la peur et des actes violents.

    L’éducation, pour être efficace, ne peut en aucun cas être violente.

    Il ne faut jamais chercher à intimider ou effrayer les gens.

    Il faut ouvrir leur esprit et leur coeur.

    La stratégie non-violente est tout sauf passive.

    Elle implique de travailler constamment, activement et de manière créative pour inverser un paradigme fondamental : la notion que les animaux sont des objets, des ressources, notre propriété;  qu’ils sont exclusivement des moyens pour atteindre nos objectifs.

    Il est clair que nos efforts d’éducation fonctionnent.

    Un dialogue sur l’utilisation des animaux et non plus seulement leur traitement “humains” est en train de naître.

    Il y a un flux permanent de témoignages de personnes qui deviennent conscientes de la schizophrénie morale qui caractérise les relations entre humains et non-humains.

    Ceux qui défendent la violence se trompent non seulement sur les principes économiques fondamentaux, mais ils freinent le progrès car ils fournissent une cible facile à tous ceux qui cherchent une raison d’ignorer le problème de l’exploitation animale.

    A cet égard, ceux qui font la promotion de la violence sont comparables a ceux qui défendent le sexisme.

    Martin Luther King aurait-il prétendu “Plutôt nu qu’assis à l’arrière du bus” pour promouvoir les droits civils ?

    Bien sûr que non.

    Gandhi et King nous auraient-ils incités à “intimider” les autres et à leur faire “craindre” d’être à leur tour victimes de violence ?

    Bien sûr que non.

    Parfois, lorsque je vois certaines des choses que font ou disent ceux qui promeuvent la violence (ou lorsque je vois une femme se dénuder “pour les animaux”), je secoue la tête en me demandant s’il est possible de s’y prendre encore plus mal pour inciter les gens à prendre ce sujet au sérieux.

    En effet, on dirait que ces gens cherchent à saboter tout changement significatif.

    Pour plus de détails sur ce sujet, écoutez mon Intervention, ou bien lisez “Un commentaire sur la violence, à propos de la violence et des droits des animaux” et “Violence et vivisection“, tous disponibles sur ce site.

    Je discute également de la violence dans mon prochain livre, écrit en collaboration avec le docteur Robert Garner, The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation?, qui sera publié par les éditions Columbia University Press en mai 2010.

    LE MONDE EST VEGAN ! Si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/02/14/a-propos-de-la-violence/

  • Animaux : le trafic de la honte (La Dépêche du Midi)

    http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2010/02/13/201002131419_w350.jpg

    Ils viennent d'Europe de l'est, malades, et avec de faux documents.

    C'est devenu le troisième commerce illégal au monde, après la drogue et les armes.

    Dans une jardinerie de Saint-Gaudens, un vendeur tente d'écouler ses chiens.

    Ils ont le poil terne et l'œil vitreux.

    Mais s'il paye en liquide le client a droit à une réduction.

    Cet argument imparable, on le retrouve sur les trottoirs toulousains. *

    Là, ce sont des chiots que l'on vend sous le manteau.

    Une scène courante à Paris, qui commence à s'installer dans les grandes villes de province.

    Le plus souvent, les bêtes viennent d'Europe de l'Est, munis de faux papiers d'identités.

    Ils arrivent de Roumanie, de République Tchèque, de Slovaquie, via la Belgique, l'Espagne ou les Pays-Bas.

    Pour les trouver, il n'est même pas besoin de descendre dans la rue.

    Un clic sur internet suffit, comme de répondre à une petite annonce, ou même de pousser la porte d'une animalerie : beaucoup n'hésitent pas à vendre ces animaux entrés illégalement en France.

    Problème : leur santé est plus que douteuse, et il arrive fréquemment qu'ils tombent malades quelques jours seulement après l'achat.

    Brigitte Piquetpellorce, responsable de la cellule anti-trafic de la SPA, est allée dans les pays de l'est.

    Elle y a vu des animaux élevés en batterie, des femelles reproductrices enchaînant portée sur portée.

    « On voit ça aussi en France », précise la responsable de la SPA, citant Francis Duprat, cet éleveur du Comminges (31), dont l'affaire n'a pas encore été jugée.

    Il aurait notamment fait venir des chiens de Slovaquie.

    Les élevages d'Europe de l'est sont doublement rentables.

    Une première fois pour les éleveurs, qui vendent un Chihuahua, très en vogue, jusqu'à 350 €.

    Une aubaine dans ces pays, qui rapporte nettement plus qu'un salaire à l'usine.

    L'opération est rentable une deuxième fois, pour le revendeur français, qui peut espérer toucher jusqu'à 3000€ pour le même animal.

    Ces derniers, qui multiplient leur mise par dix, touchent carrément le jackpot.

    Les animaux arrivent en France munis de faux papiers.

    « Je me suis présentée comme une acheteuse potentielle en Slovaquie, on m'a même proposé un stock de fausses puces d'identité françaises » raconte encore Brigitte Piquetpellorce.

    On s'aperçoit souvent par la suite que ces bêtes souffrent de toutes sortes de troubles du comportement.

    Séparés trop tôt de leur mère, bringuebalés des jours entiers dans des camionnettes à travers l'Europe, ils sont devenus des chiens mordeurs, hyperactifs…

    Le plus grave est sans doute que ces chiens sont le plus souvent malades.

    Et dans leurs pays d'origine, la rage n'a pas été éradiquée.

    « Ma plus grande crainte est qu'un jour un enfant se fasse mordre et attrape la rage » s'alarme une responsable de la fondation Brigitte Bardot.

    Une interpellation qui a valeur d'avertissement pour les pouvoirs publics.


    « Les services vétérinaires ne font pas leur travail »

    Quelles images vous ont marqué, dans les élevages que vous avez visités ?

    Des hangars, de véritables usines de reproduction, ouverts à tous vents.

    N'importe quel renard pouvait entrer et mordre les chiots, qui ont souvent les yeux collés par le pus.

    Je revois aussi leur nourriture collée dans le fond des gamelles…

    Et je me souviens être entrée dans un élevage en Slovaquie qui sentait tellement fort l'ammoniaque que j'ai dû sortir.

    Pourtant je ne suis pas une petite nature.

    Les pays de l'est sont donc à l'origine de la filière ?

    Pas uniquement !

    On trouve de ces élevages en France aussi.

    Je dirais que c'est 80 % de la filière qui est pourrie.

    Seulement, c'est encore moins cher d'aller chercher les animaux dans les pays de l'est.

    Comment luttez-vous contre le trafic ?

    Nous sommes saisis de plaintes, on va sur le terrain.

    Puis on dépose plainte.

    Si ça concerne des élevages à l'étranger, les animaux sont le plus souvent saisis.

    Dans le cas d'élevages français, les plaintes sont souvent classées sans suite.

    Pourquoi ?

    Les services vétérinaires ne font pas leur travail en amont.

    Ils ne contrôlent pas, ou préviennent 15 jours à l'avance, ce qui laisse le temps aux éleveurs de prendre leurs dispositions.

    Donc ils ont toujours tendance à minimiser les faits.

    Avec la Brigade nationale des enquêtes vétérinaires et phytosanitaires qui intervient pour les élevages à l'étranger, c'est différent.

    Les choses avancent.

    Comme avec les gendarmes ou les douanes.


    Dans des les rayons de revendeurs toulousains

    Animaleries : l'origine n'est pas toujours contrôlée

    Derrière une vitre, trois souris blanches se courent après sur une roue d'exercice.

    Un peu plus loin, des hamsters se reposent.

    Tout autour, les piaillements des oiseaux donnent à la boutique une atmosphère agréable.

    Nous sommes dans une animalerie du centre ville de Toulouse.

    Il n'est pas encore 11 heures, et l'unique client plaisante avec le patron.

    Alors que nous interrogeons ce dernier sur l'origine de ses animaux, son visage s'assombrit.

    « Je ne peux rien dire, affirme-t-il. C'est à cause de la concurrence. »

    Il finira par nous révéler qu'il se fournit chez des grossistes, « tout ce qu'il y a de plus légaux ».

    En Belgique, principalement.

    Mais en refusant tout net de nous montrer le nom de ses fournisseurs.

    Filières louches ?

    Pas forcément, pour un autre professionnel, qui concède tout de même que la Belgique est considérée comme une plaque tournante du trafic d'animaux.

    Animaux de la région

    Autre animalerie, autre histoire.

    A Portet-sur-Garonne, au sud de la Ville rose.

    Amazonie est une grande boutique.

    On y trouve des rongeurs, des oiseaux, mais aussi des chiots.

    Cette enseigne avait fait l'objet d'un scandale il y a quelques années, alors qu'elle achetait des animaux à l'éleveur du Comminges Francis Duprat.

    Ce dernier est de nouveau mis en examen depuis 2008, pour avoir importé des chiens en mauvais état de l'Europe de l'est, et plus particulièrement de Slovaquie.

    Chez Amazonie, il semble qu'on a retenu la leçon.

    Alors que nous nous présentons comme des clients, le responsable s'empresse de nous montrer la provenance de ses chiots, sur leurs papiers d'identité.

    Toulouse, Castelnaudary : des animaux de la région.

    Un peu plus loin, une éleveuse qui arrive tout droit de Saint-Gaudens lui apporte de jeunes labradors.

    Tout est en règle.

    Mais bien sûr tout a un prix.

    « En vivre ? C'est impossible, s'amuse l'éleveuse. C'est une passion. »

    Pour elle, les animaux venus de l'est ne peuvent lui faire de tort : les clients sont libres de choisir, en connaissance de cause.

    S'ils veulent des animaux de qualité, ils doivent se les procurer chez des éleveurs français.

    Malgré ces garanties, Jocelyne, une cliente de 63 ans, n'est pas convaincue.

    « Si je veux acheter un chien, je ne viendrai pas dans une animalerie. Il y a toujours le risque de trafic. Je préfère aller chez un éleveur directement.


    BB : « Ne soyez pas complices »

    Brigitte Bardot réagit en exclusivité dans La Dépêche du Midi.

    « Les animaux ne sont pas une marchandise que l'on produit, transporte et vend comme une vulgaire « denrée périssable »…

    Ce triste commerce des animaux, souvent totalement illégal, provoque la souffrance et trop souvent la mort de milliers de chiens, de chats, d'oiseaux, de reptiles, et autres N.A.C. (nouveaux animaux de compagnie, ndlr) pour alimenter les animaleries, hélas de plus en plus nombreuses, et qui vendent n'importe quoi à n'importe qui.

    C'est un commerce juteux et souvent ignoble, dont les animaux sont une fois de plus les victimes silencieuses.

    De grâce, ne soyez pas les complices de ce trafic, n'achetez pas de chien ou de chat, il y en a tellement dans les refuges…

    Et surtout, ne vous laissez pas tenter par la nouvelle mode des N.A.C.

    La place d'un animal sauvage, si petit soit il, n'est pas dans une maison, un appartement et encore moins dans une minuscule cage !

    Le considérer comme un animal domestique est une grave erreur.

    Par snobisme, caprice ou ignorance, vous le privez de sa liberté et le condamnez à une existence misérable !

    http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/13/776447-Animaux-le-trafic-de-la-honte.html

  • Pétition contre un montreur d'ours à Montpellier (AVES)

    Exploitation.jpg
    Quelle est la place de l'animal dans nos sociétés modernes ?

    Il me semble que cette question est importante, mais sommes-nous prêt à y répondre, ou du moins à lancer le débat ?

    La place d'un lion est-elle dans un cirque ?

    La place d'un ours est-elle dans un spectacle médiéval ?

    Est-il normal de mettre un ours sur des patins à glace ou sur un scooter comme le font les Poliakov ?

    Pour nous, non !

    Bien sûr que non.

    Et c'est la raison pour laquelle nous dénonçons la présence de ces montreur d’ours à Montpellier et que nous vous demandons de signer une pétition.

    Certes, les animaux sont nés en captivité.

    Mais notre question est simple : est-ce leur place ?

    Nous apprenions cette semaine que le Marineland d'Antibes allait s'offrir pour ses 40 ans un pavillon Ours Polaires, sous de faux prétextes de conservation de l'espèce.

    Quel intérêt de conserver l'ours polaire à Antibes ?

    N'est-ce pas plus important de se battre pour qu'il garde sa place dans son milieu naturel, en Arctique ?

    Cet été, c'était Nigloland qui faisait de la pédagogie en employant un montreur d'ours.

    Demain, les cirques participeront-ils à la conservation des éléphants ?

    [...]

    Le débat sur la place de l'ours dans les Pyrénées est relancé, avec des médias qui une fois de plus cherchent la confrontation entre pro et anti.

    Celui sur la place du loup sera sur la place publique le 18 février prochain à Gap, lors du procès du chasseur qui a abattu une louve à Esparron (Hautes-Alpes) en 2009.

    L'animal a-t-il désormais plus sa place dans un spectacle que dans son milieu naturel ?

    Si AVES France donne autant d'importance à la sensibilisation du public, c'est parce qu'il faut faire évoluer les mentalités pour garantir un futur à ces espèces.

    Peut-être devrions-nous prendre exemple sur les communautés en Amérique du Sud qui ont compris l'intérêt de protéger leur environnement et garantissent un avenir à l'ours à lunettes.

    J'ai un rêve... mais pourrons-nous le réaliser à temps ?

    Christophe CORET

    Président d'AVES France

    www.aves.asso.fr

    ***

    145.jpg

    Montreur d’ours à Montpellier : signez pour demander l’annulation d’un tel "spectacle" indigne !

    Le 6 février 2010 par Christophe CORET

    Les Poliakov prévoient d’exhiber 3 ours bruns à Montpellier. Manifestez votre mécontentement pour faire annuler leur venue !

    petition

    A l'attention de : Daniel Bedos, Directeur du Printemps des Comédiens

    Nous apprenons avec stupéfaction qu’un spectacle, mettant en scène 3 ours, est programmé dans le cadre du Printemps des Comédiens dont le thème est cette année « La route tsigane ».

    Sachez Monsieur, que les montreurs d'ours ont connu leur heure de gloire au Moyen Age en France et encore récemment dans les pays de l'Est, mais que cette tradition a disparu en même temps que nos moeurs ont changé.

    Aujourd'hui, le bien-être animal est reconnu et il n'est plus autorisé, dans de nombreux pays, d'utiliser des animaux sauvages domestiqués pour divertir le public.

    Nous nous permettons d'autant plus de critiquer votre programmation que vous faites appel aux Poliakov, montreurs d'ours peu scrupuleux de la provenance de leurs ours (un des ours brun a été cédé par le zoo du Mont Faron, qui détient des animaux dans des conditions inacceptables).

    Ces montreurs d'ours vous diront que leurs ours sont nés en captivité.

    C'est en effet le cas, puisqu'ils se fournissent dans les zoos.

    Mais un ours né en captivité doit-il pour autant subir les caprices de son dresseur ?

    Les Poliakov sont sûrement les pires montreurs d'ours de notre pays.

    Peut-on aimer un animal et le contraindre à faire du vélo ou à monter sur un scooter, à marcher sur une poutre ou à patiner ?

    Si vous avez un animal de compagnie, lui demanderiez-vous d'effectuer ces tours ridicules ?

    D'après vous, quelles violences ou privations devrait-il encaisser pour se soumettre à ce genre d'exercices ?

    Montpellier : ville résolument tournée vers l’avenir ? Cherchez l’erreur.

    Monsieur le Directeur du Printemps des Comédiens de Montpellier, le Collectif de Libération Animale de Montpellier, avec le soutien de l’Association AVES France, vous demande l’annulation de ce spectacle indigne, qui pourrait nuire à la qualité de votre route tsigane.

    Sans réponse de votre part, nous ne manquerons pas de venir en nombre alerter les spectateurs des pratiques de vos montreurs d'ours.

    Cordialement,

    CLAM 34 - AVES France

    Contacts presse :

    * Dominique Joron pour le CLAM 34

    06 88 57 42 06

    mail@clam34.org

    http://clam34.org/

    * Christophe CORET, Président d'AVES France

    06 85 42 49 65

    medias@aves.asso.fr

    http://www.aves.asso.fr/

    petition

    Voir en ligne Signez la pétition

    http://www.aves.asso.fr/article1068.html

  • Il abat froidement son chien de chasse (région Tarn-et-Garonne)

    http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2010/02/10/201002101087_w350.jpg

    Dimanche matin, dans un bois entre Castelsarrasin et Saint-Nicolas, un promeneur a assisté à une scène d'un autre âge.

    Le cliché que nous publions parle de lui-même, c'est un acte sadique, une scène d'un autre âge à laquelle a assisté un promeneur qui baladait, dimanche matin, ses chiens dans un bois isolé entre Castelsarrasin et Saint-Nicolas-de-la-Grave.

    L'homme, qui préfère, pour l'heure, conserver, pour des raisons évidentes, l'anonymat, témoigne sur « l'exécution sommaire » à laquelle il a assisté.

    « C'est en promenant mes chiens non loin du Tarn que j'ai été intrigué par le va-et-vient d'un véhicule auquel je ne portais pas d'attention particulière, si ce n'est qu'il ne circule pas beaucoup d'automobiles en plein bois. »

    Et de poursuivre :

    « Je l'ai vu alors sortir quelque chose de sa malle qu'il a traînée avec une certaine résistance jusqu'à un arbre (c'est vraisemblablement le chien de chasse, avec la corde qu'il a déjà autour du cou, NDLR). Peu après, j'ai entendu un coup de feu, ce qui m'a d'autant surpris que l'on est en pleine réserve de chasse, un endroit où les chasseurs n'ont justement pas le droit de tirer. »

    En quelques minutes, le promeneur se précipite sur les lieux pour voir de quoi il s'agit.

    Sur place, il a juste le temps de voir un véhicule qui s'éloigne promptement et le cadavre d'un chien de chasse froidement abattu d'un coup de fusil à l'arrière du crâne.

    Indigné par cet acte de cruauté sans nom, il informe immédiatement l'association du refuge de Saint-Béart à deux pas de là qui lui conseille de déposer aussitôt plainte.

    Cette dernière est enregistrée au commissariat, accompagnée d'une série de clichés.

    Le chien a, depuis, été transporté à la clinique vétérinaire de Moissac où, à la demande du parquet, il a été autopsié hier.

    Dans le même temps, une douille de calibre 12 - celle d'un fusil de chasse - et de plomb 6 - servant habituellement aux chasseurs de faisans ou de perdreaux- a pu être identifiée sur le lieu du tir.

    Elle a été transmise aux services de la gendarmerie qui devraient la faire analyser dans leur laboratoire.

    Également sur place, Michèle Fléta, l'un des coresponsables du refuge canin, se déclarait indignée par ce qu'elle n'hésitait pas à qualifier comme un « acte de barbarie. Il n'a laissé aucune chance à cet animal attaché à 60 centimètres de corde ».

    Et de pointer du doigt une catégorie qu'elle connaît bien :

    « C'est la fin de la saison de la chasse, on n'a plus besoin du chien, et bien, on n'hésite pas à s'en débarrasser d'un coup de fusil. »

    Une situation dont ce défenseur des animaux entend faire un exemple.

    « L'association de Saint-Béart, à laquelle se sont joints, d'ores et déjà, 30 Millions d'amis et la fondation Brigitte Bardot, a déposé plainte et se portera partie civile s'il devait y avoir un procès. »

    http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/10/773789-Il-abat-froidement-son-chien-de-chasse.html

  • "Les Coulisses du trafic des animaux cobayes" (Direct 8)

    http://www.prijatelji-zivotinja.hr/data/image_2_2151.jpg

    http://www.youtube.com/watch?v=ptv2zmsLLBs&feature=player_embedded

    Chaque année, 12 millions d’animaux sont utilisés comme cobayes en Europe.

    Et la France est en tête pour les essais sur les animaux.

    C’est que des centaines de produits doivent être testés avant d’être mis sur le marché.

    Médicaments, mais aussi shampooings, dentifrices ou produits d’entretien, tous doivent être essayés sur des lapins, des souris ou des singes.

    Aujourd’hui, des militants se battent contre les tests sur les animaux qui peuvent virer au sombre trafic.

    Plongée dans les étranges secrets des tests sur les animaux.

    ***
    Commentaire d'une militante :
     
    "J'ai regardé l'émission et j'ai failli m'évanouir d'horreur et par les images et par les propos de ces SADIQUES ! Il y a une école dans laquelle on apprend à "expérimenter avec amour" textuellement !
    Un étudiant : "Oui, parfois on est mal, et on pense que ça pourrait être un humain."
    Une étudiante : "C'est important pour sauver les humains."
    Cette image de ce petit beagle qui recule au fond de sa cage,avec un regard terrorisé.
    Les lapins brûlés.
    Les souris brûlées.
    Le cochon expérimenté pour sauver les bouffeurs de graisse animale victimes de mauvais cholestérol et qui après avoir été torturé pendant des semaines sera tué et broyé .
    Les expérimentations pour les médicaments, pour les produits cosmétiques et autres.
    Donner la souffrance à quelqu'un pour l'enlever à quelqu'un d'autre est ignoble.
    Une ignominie de plus..."
  • Sarkozy et les chasses présidentielles : retour d'une honteuse "tradition"

    http://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_width/files/LucileSourds/2010_02_09_chambord_chateau_president_inside.jpg

    Photo : le domaine du château de Chambord (Panoramas/Flickr)

    Par Augustin Scalbert

    Si les grands patrons et les politiques ne venaient pas tuer les sangliers de Chambord, ce serait aux gardes du domaine de le faire…

    Autant inviter le gratin à jouer du fusil.

    C'est, en résumé, l'argument de Pierre Charon pour justifier la reprise des chasses présidentielles.

    La tradition désuète des chasses présidentielles avait disparu sous Jacques Chirac.

    L'Élysée l'a remise au goût du jour au domaine national de Chambord.

    Sur France Inter lundi, l'éditorialiste Thomas Legrand s'indignait de la reprise d'une institution « coûteuse, obscure et anachronique ».

    Politiques, patrons et autres gens d'influence s'y côtoient.

    Lesquels ?

    Impossible de savoir.

    « Quand on invite des gens à un anniversaire, on ne donne pas les noms des invités », a expliqué Pierre Charon, mardi matin sur France Inter. (Ecouter le son)

     

    A Rue89, l'ami du Président et responsable des chasses affirme que le choix des invités se fait en toute transparence :

    « Il n'y a pas d'opacité. Je demande aux deux présidents des groupes chasse au Parlement de trouver des députés et sénateurs intéressés. »

    Et la présence de magistrats parmi les invités ?

    « Mais [Yves] Bot est un grand chasseur », nous répond-il. Or, avocat général à la Cour de justice des communautés européennes, Yves Bot peut être amené à prendre position dans des affaires impliquant la France.

    Comme le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, les milliardaires Albert Frère et Martin Bouygues, le sénateur ex-socialiste Michel Charasse ou le membre du Conseil constitutionnel Pierre Joxe (cités par Le Monde et par L'Express), Yves Bot n'est là, à écouter Pierre Charon, que par amour de la chasse.

    Budget annuel des chasses présidentielles : 12 000 euros. Vraiment ?

    Selon le président du domaine (depuis le mois de décembre), ces prestigieux invités rendent en plus un service de régulation cynégétique :

    « Il s'agit simplement de tuer des sangliers et quelques cerfs. Si j'ai un quota de 500 sangliers à Chambord et qu'il y en a 600 sur le domaine, qui est clos de murs, il faut faire des battues de régulation. Si on ne le fait pas sous forme d'invitation, ce sont les gardes qui le feront. »

    Autant joindre l'utile à l'agréable, donc.

    Surtout que « ça ne coûte rien du tout » :

    « L'établissement public à caractère industriel et commercial de Chambord s'autofinance à 78%. Le reste, c'est des subventions. Il y a quatorze chasses par an, dont quatre battues présidentielles. Ce ne sont pas des chasses extraordinaires, c'est très différent des très belles chasses que j'ai pu voir. »

    Selon Pierre Charon, ce coût de « rien du tout » se limite au prix des collations pour les 30 invités à chacune des battues, qui durent une journée.

    Soit « 100 euros » de traiteur par tête, qu'il négocie. 12 000 euros (4 x 30 x 100 euros), voilà donc le budget annuel des chasses présidentielles ?

    « Oui, c'est exactement ça. Vérifiez le prix du traiteur auprès de Jean d'Haussonville. »

    Ce diplomate, très utile selon Charon pour inviter de riches princes étrangers (« éventuels mécènes pour Chambord »), est le directeur général du domaine.

    Le budget cadre mal avec l'organisation de cérémonies de « tableau de chasse » avec tout l'apparât que décrit L'Express (gardes républicains tenant flambeaux, illumination du château…)

    Lundi soir, un ministre suédois invité pour une chasse individuelle

    En découvrant que le ministre des Finances suédois Anders Borg était allé chasser à Chambord, lundi soir et ce mardi matin (ce que ne mentionnait pas son emploi du temps), le correspondant du quotidien suédois Aftonbladet lui a demandé ce qu'il allait payer.

    Le ministre a donc demandé à ses hôtes de Chambord ce qu'il devait… 200 euros, lui a-t-on répondu à son insistance.

    Jean d'Haussonville, qui confirme que le Suédois « a tenu à payer son écôt » (d'un montant de 120 euros selon lui), me précise que le ministre était venu pour un « tir de sélection ».

    Une invitation différente des battues présidentielles, donc.

    Accompagné d'un garde-chasse, un invité tire un cervidé en fin d'après-midi, dort sur place, et en tire un autre à l'aube :

    « C'est un cadeau de la République française à un ministre européen. Nous estimons que ça peut être utile pour la France. »

    « Au fil de l'année », 80 personnes viendraient ainsi individuellement à Chambord pour des tirs de sélection.

    Sur invitation du président de la République, mais pas uniquement.

    Auprès de l'Express, Pierre Charon assume le côté « réseau » des battues présidentielles :

    « Je rapporte à Nicolas Sarkozy ce que je picore à Chambord. »

    Toujours sur France Inter ce mardi, Pierre Charon a trouvé la parade pour banaliser ces festivités :

    « Est-ce que vous dites à [Jean-Jacques] Aillagon [président du domaine de Versailles, ndlr] qu'il organise des parties fines à Versailles dans les bosquets ? Non. Et pourtant le parc s'y prête. »

  • "La forêt ne gagne plus de terrain en France" (Le Monde)

    http://sanssat.net/images/batiments/lotissement.jpg

    C'est la rupture d'une tendance historique de plus d'un siècle : en 2008, la forêt a cessé de gagner du terrain en France, après une progression continue pendant plus de cent cinquante ans.

    Ce tournant majeur dans l'occupation du territoire a été observé par les statisticiens du ministère de l'agriculture, dont l'enquête Teruti sur l'utilisation du territoire a été publiée fin 2009 (Agreste, Chiffres et données, n° 208).

    Menée chaque année depuis les années 1960, l'enquête observe l'occupation des terrains sur plus de 300 000 points du territoire.

    En 2008, il est apparu que les sols boisés reculaient (16,946 millions d'hectares) par rapport au relevé précédent (16,974).

    Ce tournant s'inscrit dans un phénomène général et continu de conversion des terres agricoles vers d'autres usages : jusqu'à présent, ce mouvement s'opérait partie par boisement, partie par urbanisation.

    C'est maintenant l'urbanisation, ou "artificialisation des sols", qui absorbe les terres agricoles abandonnées.

    Les chiffres montrent aussi que l'urbanisation des sols s'accélère : de 54 000 hectares par an dans la décennie 1982-1992 à 74 000 hectares par an sur les années 2006-2008.

    Ce rythme dépasse largement la croissance de la population.

    Le sujet est pris au sérieux au plus haut niveau : le 25 janvier, lors de l'émission télévisée "Paroles de Français", Nicolas Sarkozy a ainsi dit : "Nous avons besoin de protéger les terres agricoles, parce que les terres agricoles, c'est l'équivalent d'un département qui disparaît par an, c'est une catastrophe."

    C'est en fait en dix ans que l'équivalent d'un département est absorbé par l'artificialisation, mais le danger est réel.

    "Le gaspillage des terres agricoles continue inexorablement, écrit André Thévenot, président de la fédération des Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer). L'étalement urbain ne cesse de s'amplifier au détriment des espaces agricoles, forestiers et naturels périurbains, au risque de perturber les équilibres écologiques et territoriaux."

    Un spécialiste du cabinet d'études Solagro, Philippe Pointereau, s'inquiète même pour l'autonomie du pays :

    "Au rythme actuel de perte des terres agricoles, la France pourrait devenir franchement importatrice de denrées agricoles en 2050, et perdre son indépendance alimentaire."

    La cause essentielle du gaspillage de l'espace est le décalage entre le revenu agricole et le prix du foncier : il est toujours plus intéressant de vendre une terre à la construction que de la conserver en culture.

    Ainsi, le prix national des terres et prés libres est d'environ 5 170 euros l'hectare en 2008, selon les Safer.

    Mais si le terrain devient constructible, sa valeur est d'un coup multipliée par quatorze dans la Creuse, par cinquante dans la région toulousaine et même par... trois cents en région parisienne.

    Rares sont d'ailleurs les agriculteurs à tirer profit de cette culbute, puisque plus des deux tiers des exploitations sont en fermage.

    Taxer les plus-values

    Quelles solutions envisager ?

    Des offices fonciers achetant les terres pour la collectivité, comme le recommandait Edgard Pisani dans son ouvrage Utopie foncière, qui vient d'être réédité (Ed. du Linteau, 23 euros) ?

    Ou "un zonage pérenne et généralisé des terres agricoles", comme le souhaite M. Thévenot ?

    Quoi qu'il en soit, le facteur-clé sera une volonté politique de maîtriser cette surconsommation d'espace.

    Les élus locaux sont toujours tentés d'urbaniser, ce qui génère de nouvelles recettes fiscales.

    Le législateur a déjà essayé de freiner cette érosion des terres agricoles, mais en vain.

    La loi SRU de 2000 conférait aux schémas de cohérence territoriale (SCOT) - un document d'urbanisme créé par ce texte - l'obligation de prendre en compte la préservation des terres agricoles.

    "Les SCOT montent en puissance, mais leur couverture nationale n'est pas très forte", note cependant un agent de l'Etat.

    En 2005, les départements ont aussi été dotés de la compétence de protection des espaces périurbains avec un nouvel instrument, les PAEN, leur permettant d'acheter des terres agricoles et de jouer le rôle de bailleur.

    Mais sans succès jusqu'à présent.

    La loi de modernisation agricole, qui doit être discutée au Parlement après les élections régionales des 14 et 21 mars, va également tenter de réduire la consommation de terres agricoles.

    L'objectif en serait, selon le ministre Bruno Le Maire, de réduire de moitié ce gaspillage d'ici à 2020 à travers, notamment, la taxation des plus-values excessives.