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Littérature, Philosophie - Page 29

  • 24 septembre : conférence de Florence Burgat (philosophe) et André Ménache sur le thème "Expérimentation animale : un mal nécessaire ?" à Paris

    http://53.img.v4.skyrock.net/530/cathykaczka/pics/605561009.jpg

    24 septembre 2009 à 19h : conférence de Florence Burgat (philosophe) et André Ménache sur le thème Expérimentation animale : un mal nécessaire ? à Paris, au 10-18 rue des Terres au Curé (salle Tilleul), 75013, métro Olympiades (ligne 14).

    Intervenants :

    - Florence Burgat, philosophe, traitera des aspects éthiques. Elle est l'auteur de plusieurs livres et d'un dossier consacré à l'expérimentation animale dans la toute nouvelle "Revue semestrielle de droit animalier" éditée par la Faculté de droit et de sciences économiques de Limoges.
    - André Ménache, docteur vétérinaire, directeur d'Antidote Europe, traitera des aspects scientifiques et des avantages des méthodes sans animaux pour la santé humaine.

    Entrée libre.

    http://www.antidote-europe.org/confs_fr.htm

  • A quand un Lush 100% vegan ? A quand un Lush qui ne ressemble pas à "Gala" ? (Ma lettre à Lush)

    http://styletips101.com/wp-content/uploads/2009/03/lush-250x250.jpg

    Bonjour,

    Je viens de recevoir ma commande et, en tant que végane, je fais très attention à n'acheter chez vous que des produits vegans.

    Cependant votre étiquetage ne devait pas être suffisamment visible dans votre dernier journal, puisque je me suis aperçue que la crème "Main dans la main" que j'avais commandée contenait de la lanoline : manifestement, le "V" inscrit en marge de l'annonce ne m'a pas sauté aux yeux, malgré toutes mes précautions...

    Le plus simple serait de ne faire QUE des produits vegans : qu'a-t-on besoin d'oeufs, de miel ou de lanoline quand comme Lush on se déclare pleinement du côté des animaux ?

    Seconde remarque : je déplore également l'orientation "show-biz" de vos annonces, d'autant plus que celles-ci sont en général bien écrites et très spirituelles : là encore, qu'a-t-on besoin de savoir que Madonna se colle de la crème X sur le corps ou que Mickael Jackson n'usait que du shampooing Y ?...

    Par pitié, ne devenez pas un "Gala" de plus.

    Les initiatives comme la vôtre sont rares et devraient vous empêcher de tomber dans un tel panneau.

    Par-dessus tout, soyez fier-e-s de vous-mêmes et cessez, comme j'ai pu le lire, de vous sentir flatté-e-s en découvrant X ou Y d'Hollywood débarquer dans vos boutiques : nous vivons dans des démocraties où tous les individus sont censés être égaux.

    Les "stars", dois-je vous le rappeler, ne sont pas des dieux.

    Au contraire, ce sont souvent des êtres humains médiocres qui ne gagnent guère à être connus : si c'étaient vos voisins, vous seriez les premiers à ne pas en faire cas.

    Parlez plutôt de personnalités intellectuelles comme Théodore Monod, Gandhi ou Albert Schweitzer : vous enrichirez la culture de votre clientèle et participerez à l'élévation morale de cette société, laquelle dégringole de plus en plus bas.

    Cordialement,

    MP

    http://www.lush.fr/

  • Homo sapiens (Michel Tarrier)

    http://www.geneticarchaeology.com/Images/Homo_Sapiens.jpg

    À toi, animal humain, désigné comme "espèce élue" et érigé roi de la création !

    Homo sapiens fut décrit et élogieusement nommé par Carl von Linné, en 1758.

    Tout comme le rat (Rattus rattus) ou le cafard (Blatta orientalis) par le même auteur, à la même date…

    Inventeur de la nomenclature binominale, dite système linnéen (genre/espèce), Linné est le fondateur de la taxinomie moderne.

    Dans son œuvre (Systema naturae) il décrivit de son vivant la plupart des végétaux, des animaux (dont nous) et des minéraux, œuvre descriptive considérable évidemment complétée jusqu’à ce jour.

    L'homme n’est rien de plus qu'une espèce parmi deux millions d'autres officiellement recensées.

    De notre culpabilité, et très succinctement…

    A vos calculettes :

    2 millions de Gaulois assassinés par les Romains ;

    Des millions de morts lors des croisades, des pèlerinages armés et dévoyés, durant la Guerre de cent ans et au fil d’innombrables guerres de religions ;

    10 à 40 millions de Chinois massacrés par les Mongols au XIIIe siècle ;

    Le peuple de Tasmanie liquidé par les Britanniques lors du génocide "le plus parfait" de l’histoire ;

    Des centaines de milliers d’Aborigènes australiens décimés par les mêmes colons britanniques ;

    L'extermination de 20 à 60 millions d’Amérindiens, depuis la "découverte" espagnole, l'évangélisation et la colonisation, jusqu'à la Conquête de l'Ouest ;

    Les traites négrières (orientale, intra-africaine et atlantique) totalisèrent plus de 50 millions de victimes ;

    1.200.000 Arméniens périssent dans le premier génocide du XXe siècle ;

    40 millions de morts lors de la Première Guerre mondiale et 65 millions durant la Seconde (dont les 5 millions de la Shoah) ;

    Le démocide stalinien : 43 millions de morts ;

    Le démocide de Mao : 30 millions de victimes et des famines à la chaîne ;

    La terreur sanguinaire de Paul Pot : 1.500.000 Cambodgiens.

    Rajoutons le million de victimes du Biafra, les 800 000 Rwandais, en majorité Tutsi, ayant trouvé la mort durant les trois mois du génocide au Rwanda, sans omettre les 300 000 morts et les 3 millions de déplacés de la guerre au Darfour.

    Depuis l'esclavage du peuple Noir jusqu’au Nouvel Ordre mondial, soit de 1900 à l’aube du troisième millénaire, en passant par la guerre au Vietnam, le capitalisme porte à lui seul la responsabilité d'un bilan de quelque 100 millions de morts.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Déforestation, productivisme agricole, agroterrorisme, mort biologique du sol, désertification, sixième crise de la vie et extinction massive d’espèces pour causes anthropiques, pollutions, réchauffement du climat, fonte des glaces, montée des océans, tarissement accéléré de toutes les ressources non-renouvelables, la planète bleue est en déliquescence.

    20 000 hectares de couvert forestier disparaissent chaque jour.

    La Terre vue du ciel : bientôt un cimetière, une fosse commune.

    Selon un rapport du WWF, nous avons perdu en 30 ans près de 30 % de tout ce qui vivait sur Terre.

    L’ours polaire marche sur les eaux, l’aigle impérial fait les poubelles, le vautour s'attaque au vivant, d'autres deviennent cannibales, le panda géant porte un collier-émetteur, l’orang-outan n'a plus d'habitat, l’orque et le dauphin tournent en rond dans des bassins cimentés, le phoque est une peau, la panthère et le croco se portent dans les beaux quartiers, les oiseaux chantent sur du fil barbelé, les libellules se posent sur des piquets, il n'y a plus rien à butiner, les ruches sont désertées, les papillons sont en volière, la grande forêt est vide, terriblement silencieuse, le petit bois d’à côté est contaminé et inanimé, le corail est au rayon des souvenirs, mais Total veille sur les océans, Monaco protège la faune... et Areva attend que ça fonde.

    Aucun insecte nocturne ne vient plus virevolter autour du lampadaire, on ne voit plus de hannetons, on n'entend plus chanter les grenouilles et depuis longtemps, la chevêche ne perche plus sur le poteau téléphonique.

    Où sont le carabe doré, la cétoine verte, les papillons multicolores, la rainette verte, la jolie couleuvre de notre enfance ?

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Veau, vache, cochon, couvée, homme sont chosifiés.

    Le vivant est industrialisé , mais on dit qu’il pourrait être bio, la belle affaire...

    Zoos, cirques, laboratoires, batteries, l’ignoble personnage enferme, dompte, torture, exploite, les espèces compagnes et aussi la sienne.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    En guise de bénéfice :

    Cancers, maladies environnementales et génétiques, perte de fécondité (tant mieux !), maladies nouvelles et concoctées de toutes pièces, cent mille molécules chimiques lâchées dans les sols, les eaux et les airs, pesticides et biocides dans la rosée et dans nos urines, un milliard de terriens souffrant chaque année les méfaits de la pollution, recul des terres fertiles, catastrophes "naturelles" plus nombreuses et plus meurtrières, hordes de réfugiés de l’environnement. ..

    D’ici à 2050, on prévoit  des sécheresses drastiques susceptibles d’affecter 2 à 3 milliards d’humains.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Depuis l’an 1 de l’Ère chrétienne, la population humaine est passée de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d’habitants

    Pour les trois-quarts de l’humanité, la Terre-nourriciè re ne l’est déjà plus.

    Notre fourmilière humaine comptera 9 milliards d'individus malheureux en 2050.

    Plus d’un million de personnes se suicident chaque année, au chômage, au travail, dans les villes, dans les champs, en prison, en liberté…

    Honte au néfaste esprit patriotique, honte aux familles nombreuses !

    Il est dit que si nous ne décroissons pas, nos maîtres bienveillants vont nous décimer.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Exterminateur et invasif, Homo sapiens est la seule espèce de grande taille à investir selon une croissance infernale la quasi-totalité des niches écologiques des autres espèces.

    Nous sommes ainsi les auteurs du plus effroyable laminoir de biodiversité que l’on pouvait imaginer

    Nous souffrons d’une incurable cécité écologique doublée d’un besoin maniaco-dépressif d'asservir, de dominer, régner, contrôler, ordonner, gérer, intervenir, décider, nous ne sommes bons qu’à saccager, détruire, modifier, altérer, uniformiser, aligner, nettoyer, vider, couper, tondre, scalper, raser, décapiter, brûler…, le plus souvent sans comprendre, sans donner, sans admirer… et même sans regretter.

    Guerres et discriminations envers et contre tout, contre soi, contre l’homme, surtout contre "l’autre" et "le différent", contre les espèces non rentables, en un mot... contre la nature.

    Sexisme contre l’autre sexe, racisme contre les autres races, spécisme contre les autres espèces, pillage du vivant réduit à la notion étroitement utilitaire de ressources, saccage des paysages défigurés en autant de formes géométriques écostériles.

    Avec un dépassement de 30% de la biocapacité planétaire, notre humanité s’est octroyé un crédit écologique qui est une fatale fuite en avant. Où est la sagesse ?

    Notre politique est bien celle de la terre brûlée.

    Ne rien laisser derrière soi qui puisse profiter à l’ennemi est une stratégie de guerre… totale.

    Mais quel est donc cet ennemi si exécré, sinon nous ?!!

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Ou encore intelligent, raisonnable ou prudent !

    Sapiens, nos ancêtres cueilleurs-chasseurs ("ceux qui laissent") que nous avons persécutés l’étaient.

    Nous ("ceux qui prennent"), Homo sapiens economicus ou demens, peuple dernier et civilisé, vils urbanistes, économistes imbus, agronomes-valets ou politiques impérieux et fourbes, nous ne le sommes pas, nous ne le sommes plus.

    Sans vouloir offenser la mémoire de Léonard de Vinci...

    Certain que Jean Ziegler ou Stéphane Hessel partageront cet avis,

    Homo sapiens n’est qu’une sombre brute.

    Sapiens est donc un qualificatif erroné, un nom usurpé, DÉBAPTISONS-LE !

    « Notre mode de vie n’est pas négociable. »

    Georges Bush Père

    « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie. »

    Barack Obama

    Dès 2050, notre vie sera invivable. Le clap de fin sera au mieux pour 2100.

    La passivité devant le désastre n’a d’égal que la vie anormale des gens normaux.

    « Et si l’aventure humaine devait échouer ? » : relire Théodore Monod s’impose.

    Signé : l'homme, voyou de la planète.

    ***

    « Je ne puis concevoir l'homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute (…) Penser fait la grandeur de l'homme. L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. (…) Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. »

    Blaise Pascal (Pensées, 1670)

    « La principale maladie de la planète, c'est l'homme. »

    Paul Emile Victor

    « Ce qui compte dans la sauvegarde des condors et de leurs congénères, ce n'est pas tant que nous avons besoin des condors, mais que nous avons besoin des qualités humaines nécessaires pour les sauver. Ce sont précisément celles-là mêmes qu'il nous faut pour nous sauver nous-mêmes. »

    Ian Mac Milan

    Michel Tarrier
    http://www.ctv.es/USERS/tarrier/tarrier_M/

  • Sexisme et misogynie dans le Mouvement (Gary Francione)

    Chers collègues,

    Depuis maintenant 20 ans, je soutiens qu’utiliser le sexisme et la misogynie soi-disant pour promouvoir les Droits des Animaux est une très mauvaise idée.

    Perpétuer la marchandisation des femmes est non seulement intrinsèquement immoral, mais ne fera rien pour changer les mentalités sociales relatives à la marchandisation des non-humains.

    Depuis des années PETA a fait différentes versions de la campagne “Je préfère être nue plutôt qu’en fourrure”.

    Et quel résultat cela a t-il donné ?

    L’industrie de la fourrure est plus forte aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été.

    Même ceux qui jadis allaient nus pour PETA se mettent à porter à nouveau de la fourrure.

    Je viens de voir une petite vidéo produite par Wakker Dier, qui signifie « Animal Awake », une association néerlandaise décrite comme une “copie de PETA Europe”.

    Wakker Dier a embauché la playmate néerlandaise et modèle fétiche Ancilla Tilia à jouer le rôle d’une strip-teaseuse qui se fait matraquer et dépouiller comme un animal.

    PETA a poussé ses campagnes sexistes plus loin avec des vidéos de nudité.

    Et maintenant nous voyons de la violence graphique pure et simple.

    Si vous pensez que tout cela va aider les gens à prendre conscience de l’exploitation animale, je suis respectueusement mais fermement en désaccord.

    Ces pitreries sont conçues comme rien de plus qu’un divertissement pour le mouvement, elles ne font rien pour convaincre le public de l’importance de la question de l’exploitation animale.

    Depuis le temps que je travaille sur le sujet des droits des animaux, personne n’est venu vers moi pour dire qu’il allait se pencher sur la question parce qu’il avait vu une femme nue dans une cage.

    En effet, c’est précisément le genre de choses qui fait que des personnes progressistes pensent que le mouvement des Droits des Animaux est une plaisanterie pathétique qu’il faut rejeter et ignorer.

    La marchandisation des non-humains est très similaire à la marchandisation des femmes.

    Mais la société n’a aucun problème avec la marchandisation des femmes.

    Au lieu de s’opposer au sexisme et la misogynie, une grande partie du mouvement en fait activement la promotion.

    Tant que nous continuerons à voir les femmes comme de la viande, nous ne verrons jamais  où est le problème d’utiliser les animaux comme de la viande.

    Je vous demande de réfléchir à cette question et d’envisager une opposition active au sexisme et la misogynie dans le mouvement.

    C’est intrinsèquement mauvais et ca ne fait rien, absolument rien pour aider les animaux.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/09/15/sexisme-et-misogynie-dans-le-mouvement/

  • La phrase du jour : Rudi Holzberger

    http://media-cdn.tripadvisor.com/media/photo-s/00/16/50/c4/the-butterfly-farm-la.jpg

    "Les papillons se meurent, et notre âme avec eux."

    Rudi Holzberger

  • Commentaire : une rencontre personnelle et intime avec la schizophrénie morale (Francione)

    http://fr.toonpool.com/user/651/files/schizophrenia_258785.jpg

    Chers collègues,

    Je fais référence à la manière délirante et confuse que nous avons de penser aux animaux en terme de question sociale/morale comme constituant une « schizophrénie morale ».

    J’ai récemment rencontré un cas de schizophrénie morale face à un chevreuil qui avait été touché par une voiture et des chasseurs qui se sont arrêtés pour l’aider.

    Dans ce commentaire, je vais vous décrire et discuter de ce qui s’est passé.

    Gary L. Francione

    Standard Podcast: Hide Player | Play in Popup | Download

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/09/08/commentaire-an-up-close-and-personal-encounter-with-moral-schizophrenia/

  • Annonce Facebook (Gary Francione)

    http://lecolporteur.files.wordpress.com/2009/10/colombe-sortir-du-nucleaire.jpg

    Chers collègues,

    Je suppose que la plupart d’entre vous choisiront de ne pas passer du temps avec des gens qui se montrent sur la place publique proposant une guerre civile ou parlant de plan de santé digne des « nazis », ou avec des gens qui pensent que ce genre de comportements et discours est acceptable, et qui les appuient.

    Je ne veux pas passer mon temps à parler avec des gens qui pensent qu’il est approprié d’encourager la violence ou qui considèrent comme approprié d’appeler les gens des “cons”, “nazis” ou “collaborateurs de l’État” parce qu’ils rejettent la violence et les menaces de violence.

    Quand j’ai commencé mon compte Facebook, j’ai demandé à ceux qui soutiennent la violence de ne pas participer à ma page.

    J’ai clairement fait savoir que le but de la page était de discuter des questions relatives aux animaux à partir d’une perspective non-violente.

    Malheureusement, il est un certain nombre de personnes qui pensent avoir le droit d’entrer dans n’importe quel forum et d’y promouvoir leur vision pro-violence.

    C'est d'autant plus curieux que ces mêmes personnes ne tolèrent aucune critique de leurs positions sur leurs propres sites, ou modifient et altèrent parfois même des commentaires critiques qui ont été postés.

    En tout état de cause, j’ai décidé de mettre en pause mon compte FB.

    Je continuerai à promouvoir la non-violence ici et vais peut-être démarrer un groupe de discussion FB sur “Ahimsa” et “Animal Rights” qui se fera sur invitation seulement.

    Je ne suis pas sûr.

    Sachez que j’ai pris un immense plaisir à rencontrer beaucoup de personnes qui ont rejoint le site.

    Il y a eu des discussions merveilleuses et de nombreuses contributions réfléchies.

    Malheureusement, un nombre relativement restreint de personnes en ont fait leur projet pour essayer d’infecter tous les articles avec leur rhétorique pro-violence malgré mes demandes répétées comme quoi la page FB met uniquement l’accent sur la discussion sur les droits des animaux dans une perspective de non-violence.

    S’il vous plaît, continuez de visiter ce site.

    Il y aura beaucoup plus d’articles et de podcasts à venir.

    Et j’ai un nouveau livre, Le Débat sur les Droits des Animaux : abolition ou réglementation ?, co-écrit avec le Dr Robert Garner et publiée par Columbia University Press, qui paraîtra cet automne.

    J’espère que ce livre aidera les défenseurs des animaux à avoir une réflexion critique sur des problématiques pertinentes.

    Devenez végan.

    C’est facile ; c’est meilleur pour vous et pour la planète et, le plus important, c’est d’un point de vue moral le juste choix à faire.

    L’éducation végane et non-violente est la plus importante forme d’activisme dans laquelle nous pouvons nous engager.

    Selon moi, notre mouvement doit être celui de la paix et de la non-violence.

    C’est l’unique façon que nous avons d’atteindre, un jour, des changements significatifs et durables.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/09/03/annonce-facebook/

  • Un commentaire sur la violence (Francione)

    http://3.bp.blogspot.com/_Hfi9xg1VS7k/Sbg1bHeUhEI/AAAAAAAABXE/NQ3oxXV3WEw/s400/peace-love_mandala.jpg

    Chers collègues,

    Je suis opposé à la violence.

    Je considère la violence comme intrinsèquement immorale.

    J’ai souvent écrit et débattu à ce sujet, y compris dans les essais (1,2) sur ce site.

    Je reconnais que beaucoup d’entre vous êtes en désaccord avec mon opposition à la violence.

    Mais ce n’est pas pertinent.

    Même si vous croyez que la violence peut être justifiée, il y a encore des raisons d’affirmer que la violence n’a absolument aucun sens dans le cadre de la lutte pour les droits des animaux.

    Je maintiens que la seule chose qui a un sens pratique est l’éducation créative, non-violente au véganisme.

    Cette stratégie est loin d’être passive, il s’agit de notre travail actif et constant à changer un paradigme fondamental : la notion que les animaux sont des choses, des ressources, des biens, qu’ils sont uniquement des moyens destinés à des fins humaines.

    Tant que nous ne construirons pas une masse importante de personnes qui refuse ce paradigme, rien ne changera.

    Dans ce commentaire, je débats au sujet de la violence.

    Gary L. Francione

    Standard Podcast: Hide Player | Play in Popup | Download

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/22/un-commentaire-sur-la-violence/

  • Michel Onfray à propos de l'antispécisme ("Siné Hebdo" n° 56, août 2009)

    http://www.bookine.net/Onfray002.jpg

    (Michel Onfray, dans ce beau texte, oublie de citer Gary Francione, philosophe et théoricien du véganisme abolitionniste, dont un des principes intangibles est précisément la non-violence). MP

    *

    Aujourd’hui, contre le féroce anthropocentrisme régnant, des gens se lèvent enfin, oh très peu, comme certains s’étaient élevés contre l’esclavage à une certaine époque. On aurait dit : qu’est-ce qu’ils ont ceux-là ? Ils s’appellent antispécistes.

    Michel Onfray nous a tout expliqué la semaine dernière. Il les approuve mais s’insurge contre les plus extrémistes qui finiront par se faire leur George Besse, leur Aldo Moro et contre un de leurs leaders qui fait de l’abattoir d’animaux le strict équivalent de la solution finale. Ce qui fait la différence c’est la haine.

    Mais la relation avec les animaux est une grande question de notre temps, dis-je pompeusement.

    Jackie Berroyer

    *

    Les antispécistes mènent un combat qui les honore : ils luttent contre cette idée chrétienne qui consiste à dire que l’homme a été créé par Dieu comme preuve du couronnement de Son génie, que, de ce fait, il domine la nature et qu’il a donc le droit d’user des animaux comme il l’entend pour son loisir, son travail, sa nourriture et son bon plaisir.

    Que des militants de cette cause existent est une bonne chose.

    Que le philosophe Peter Singer mène ce combat dans La Libération animale (Grasset) avec des arguments qui ébranlent toute conscience formatée au rationalisme occidental, dont moi, est également intellectuellement salutaire.

    Depuis sept ans que j’enseigne une histoire alternative de la philosophie à l’université populaire de Caen en mettant en avant les penseurs atomistes, les épicuriens, les athées, les hédonistes, les sensualistes, les matérialistes, les anarchistes, j’ai découvert que la plupart de ces philosophes oubliés, négligés, écartés, défendaient cette thèse radicale : il n’y a pas une différence de nature entre les hommes et les animaux (ce qu’affirment les judéo-chrétiens) mais une différence de degrés (ce que disent les antispécistes). Ce qui change tout…

    Le combat antispéciste est légitime quand il nous invite à réfléchir sur la souffrance animale, la légitimité de l’expérimentation scientifique avec les bêtes, le bien-fondé du végétarisme (auquel toute conscience qui s’exerce un tant soit peu à la réflexion ne peut que consentir intellectuellement…), les conditions indignes de l’élevage industriel, la tragédie que représente philosophiquement l’abattage programmé d’êtres vivants, la sauvagerie de toute spectacularisation de la mort comme dans le cas de la corrida ou des combats de coqs, la honte associée à toute entreprise carcérale de type zoo, et la nécessité de penser autrement notre rapport aux animaux.

    Sur ce terrain, notre humanité patine, elle retarde, elle périclite.

    Je ne peux voir un chargement de veaux, de porcs ou de moutons dans un camion qui se dirige vers l’abattoir sans une immense empathie, une véritable souffrance physiologiquement expérimentée, une honte d’être un homme dont la tribu s’arroge le droit de ces odieux charrois.

    Mais je ne puis accepter que des militants antispécistes, dont parfois Peter Singer, assimilent ces convois aux trains de la mort qui conduisaient des déportés vers les chambres à gaz ou fassent de l’abattoir le strict équivalent de la solution finale…

    J’ai le cœur retourné devant les images de taureaux sacrifiés dans des arènes, d’animaux torturés dans des laboratoires, de phoques massacrés sur la banquise, de compagnons domestiques suppliciés par des crétins qui ne les valent pas.

    Mais je m’insurge que des commandos déterrent l’urne funéraire de la mère du patron de Novartis (le laboratoire qui expérimente sur des animaux), profanent sa tombe avec des inscriptions insultantes, incendient des domiciles, menacent de mort, promettent d’enlever les enfants des responsables de cette entreprise, fassent courir de fausses réputations de pédophilie sur ces gens-là, car… les bêtes ne manifestent pas cette inhumanité-là !

    Et pour cause…

    Ces personnes montrent qu’il existe tout de même une différence entre les hommes et les animaux : seuls les premiers jouissent de mal qu’ils font. J’invite ces « humains » à prendre des leçons auprès des animaux…

    Michel Onfray

    Siné Hebdo n° 56, août 2009

  • Quelques commentaires sur le végétarisme en tant que "passerelle" vers le véganisme (Francione)

    http://rlv.zcache.com/veganism_food_philosophyof_the_future_tshirt-p2358960627710674843png_400.jpg

    Chers collègues,

    Suite à mes commentaires (ici, sur Facebook, et sur le commentaire du podcast), j’ai été inondé de messages privés qui avaient tous les mêmes thèmes :

    (1) "mais beaucoup de vegans ont commencé par être végétariens" ;

    et (2) "promouvoir le véganisme est élitiste".

    Quant à savoir si beaucoup de végans ont commencé par être végétariens, laissez-moi vous dire clairement : là n’est pas la question.

    Premièrement, la question pertinente est de savoir si le végétarisme est une position morale significative.

    Donc, pouvons-nous faire une distinction morale significative entre la chair et des autres produits animaux ?

    Si, comme je le maintiens, nous ne pouvons pas, alors  le végétarisme n’a pas plus  à être promu que la viande de veau rouge au détriment de la viande de veau blanche, que les oeufs de poules élevés en plein air au détriment des oeufs de poules de batterie. Si tous ces produits sont immoraux, nous devons être clairs et honnêtes et le dire.

    Les produits animaux autres que la chair impliquent souvent plus de souffrances et de morts que la chair elle-même.

    Par exemple, les animaux utilisés pour le lait sont gardés en vie plus longtemps, traités de façon pire (incluant, sans s’y limiter, le retrait des bébés et leur mort pour en faire de la viande de veau), et ces animaux finissent dans les mêmes abattoirs que les animaux utilisés pour la viande.

    Les végétariens qui continuent de consommer des produits laitiers sont toujours complices de la souffrance et de la mort des animaux.

    Quelle justification morale y a-t-il à promouvoir une complicité continue de la souffrance et de la mort ?

    En effet, si la personne végétarienne augmente sa consommation de produits laitiers, comme beaucoup de végétariens font, elle pourra être responsable de plus de souffrances et de morts qu’avant de devenir végétarienne.

    Deuxièmement, le fait que beaucoup de végans ont commencé par être végétariens, si cela est vrai, nous amènent à nous demander pourquoi cela a été le cas.

    Beaucoup de gens déclarent qu’ils n’ont pas été végans plus tôt précisément à cause de l’accent mis sur l’opportunité morale du végétarisme promu par de grandes associations animalistes.

    Promouvoir le végétarisme est finalement une entrave au véganisme.

    Cela est clair : si vous expliquez qu’il n’y a pas de distinction entre la chair et les autres produits animaux et pourquoi nous devrions être végans, et que la personne avec qui vous parlez s’intéresse au problème :

    1) soit elle deviendra végane immédiatement ;

    (2) soit elle deviendra végane progressivement ;

    (3) soit elle ne deviendra pas végane mais adoptera une version du végétarisme (ou une consommation de viande/produits animaux “heureux”).

    Mais au moins elle comprendra que le véganisme est l’aspiration vers laquelle il faut aller.

    Elle comprendra que la ligne entre chair et autres produits animaux est arbitraire.

    Si vous maintenez que devenir végétarien est moralement significatif et qu’il y a une distinction entre la chair et les autres produits animaux, alors vous augmentez les chances de ralentir ses progrès vers le véganisme.

    En d’autres mots, vous n’avez pas besoin de promouvoir le végétarisme.

    Cela est complètement inutile, moralement dénué de sens, et, en pratique, cela entrave la transition vers le véganisme.

    Concernant le supposé "élitisme" du véganisme, je continue de trouver ce commentaire déconcertant.

    Y a-t-il quelque chose de plus élitiste que de croire que les gens sont trop stupides pour comprendre l’argument contre l’exploitation animale et l’absence de toute distinction significative entre la chair et le lait ?

    Y a-t-il quelque chose de plus élitiste que de promouvoir l’idée qu’il est moralement plus acceptable de manger des laitages, des oeufs ou tout autre produit animal et de continuer d’exploiter les plus vulnérables ?

    Nous ne qualifierions jamais d’"élitiste" un plaidoyer contre une interdiction totale du viol (même si le viol est, a été, et continuera d’être un événement fréquent dans un monde patriarcal).

    Mais quand cela concerne les animaux, un plaidoyer pour une interdiction totale de la consommation et de l’utilisation est considéré comme élitiste.

    Qu’est-ce qui distingue les deux situations?

    C’est une question de rhétorique.

    La réponse est claire : les espèces.

    Je suis désolé mais je ne peux pas répondre à tous les emails et messages sur Facebook.

    Mais je l’ai dit aussi clairement que je peux.

    Je n’ai pas d’habileté artistique et je ne sais pas dessiner.

    Devenez végan.

    C’est facile ; c’est meilleur pour votre santé, c’est meilleur pour la planète ; et le plus important, c’est moralement la bonne chose à faire.

    Et, s’il vous plaît, rappelez-vous : la violence est le problème ; ce n’est pas une partie de la solution.

    Abolition, véganisme, et non-violence sont différents aspects du même concept.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/13/quelques-commentaires-sur-le-vegetarisme-en-tant-que-passerelle-vers-le-veganisme/