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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 140

  • La phrase du jour : Albert Schweitzer

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    « Que l'éthique, dès lors que l'on reconnaît le principe de l'amour, échappe à toute réglementation, on serait tenté de se le dissimuler, s'il était vrai que ce principe ne s'applique qu'aux hommes. Mais si l'on s'accorde à l'étendre à toutes les créatures, on admettra du même coup que l'éthique n'a pas de limites et on ne pourra plus se refuser à l'évidence que, de par son essence, elle nous charge de responsabilités et de devoirs sans fin. »

    Albert Schweitzer

  • Charles Patterson : parution d'"Un éternel Treblinka" en France

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    La souffrance des animaux, leur sensibilité d’êtres vivants, est un des plus vieux tabous de l’homme. Dans ce livre iconoclaste – que certains considéreront même comme scandaleux –, mais courageux et novateur, l’historien américain Charles Patterson s’intéresse au douloureux rapport entre l’homme et l’animal depuis la création du monde. 

    Il soutient la thèse selon laquelle l’oppression des animaux sert de modèle à toute forme d’oppression, et la « bestialisation » de l’opprimé est une étape obligée sur le chemin de son anéantissement. Après avoir décrit l’adoption du travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, il note que Henry Ford s’en inspira pour la fabrication de ses automobiles. Ce dernier, antisémite virulent et gros contributeur au parti nazi dans les années 30, fut même remercié par Hitler dans Mein Kampf. Quelques années plus tard, on devait retrouver cette organisation du « travail » dans les camps d’extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en œuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins. 

    Un tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique. Pourtant, l’auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré, « pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ») fut le premier à oser la comparaison entre le sort réservé aux animaux d’élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah. 

    S’inspirant de son combat, Patterson dénonce la façon dont l’homme s’est imposé comme « l’espèce des seigneurs », s’arrogeant le droit d’exterminer ou de réduire à l’esclavage les autres espèces, et conclut son essai par un hommage aux défenseurs de la cause animale, y compris Isaac Bashevis Singer lui-même.

    « Le livre de Charles Patterson pèsera lourd pour redresser les torts terribles que les hommes, au fil de l’histoire, ont infligés aux animaux. Je vous incite vivement à le lire et à réfléchir à son important message. » Jane Goodall, primatologue.

    « Le défi moral posé par Un éternel Treblinka en fait un livre indispensable pour celui qui cherche à explorer la leçon universelle de la Shoah. » Maariv, journal israélien.

    http://www.editions-calmann-levy.com/livre/titre-292860-Un-eternel-Treblinka.html

  • En 2008, sauvez des vies : devenez végétarien !

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    Une bonne résolution pour 2008 ?

    Vous en avez marre des holocaustes mondiaux, permanents, institutionnalisés, banalisés  ?

    Vous en avez marre d’être responsable de ça ?...

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    Devenez végétarien-ne : vous épargnerez ainsi la vie de milliers d’animaux.

    En adoptant ce régime sain et équilibré, vous pourrez enfin vivre sans tuer.

    Vous pourrez enfin ne plus avoir de sang sur les mains.

    Vous pourrez enfin vous regarder dans une glace et dire : « Je suis un être humain qui n’a pas commis de crimes. Je ne suis plus un barbare. »

    Et comme Kafka, chaque fois que vous croiserez le regard d'un animal, vous penserez :

    « Maintenant je peux te regarder en paix, désormais je ne te mange plus. »

    Rappel : dans le monde, cent milliards d'animaux sont assassinés chaque année pour leur viande. Plus d'un milliard le sont dans les abattoirs français.

    Kit du végétarien en herbe : http://www.petafrance.com/vegkit/meat.asp

    La cruauté est notre passé, la compassion est notre avenir.

    Devenons humains : il est temps !

  • Une biopuce pour éviter les tests sur les animaux

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    Des cellules de foie humain sont cultivées dans chacune des alvéoles du DataChip © Moo-Yeal Lee/Rensselaer Polytechnic Institute


    Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences

    Une start-up américaine, issue d'un centre de recherche, vient de mettre au point un outil miniature pour tester rapidement des produits pharmacologiques et cosmétiques, évitant le recours à des essais sur des animaux.

    Depuis longtemps, on étudie des alternatives aux tests sur les animaux. Pour l'industrie pharmacologique, il s'agit moins de réduire la souffrance d'êtres vivants que de diminuer le coût et la durée des essais toxicologiques. Mais l'industrie cosmétique y est poussée depuis 2004 par la réglementation européenne, qui en limite déjà l'usage. En 2009, l'interdiction sera complète et concernera même les produits importés.

    C'est ce marché que vise d'abord Solidus Biosciences, une start-up créée par des chercheurs de l'Institut Polytechnique Rensselaer (Troy, Etat de New York) et qui a collaboré avec l'université de Californie à Berkeley. L'équipe a mis au point deux biopuces, appelées DataChip et MetaChip, dont l'usage combiné permet des tests fiables. Ces résultats viennent d'être publiés dans la revue Pnas (Proceedings of the National Academy of Sciences).

    « Nous avons développé le DataChip et le MetaChip pour aider à déterminer les deux points clés lors d'une étude de toxicité d'un composé : quel est son effet sur les différentes cellules de l'organisme et comment sa toxicité est modifiée quand ce composé est métabolisé par le corps » explique Jonathan Dordick, l'un des co-auteurs. En effet, même si une molécule n'est pas toxique, ses sous-produits peuvent l'être et la plupart apparaîtront dans le foie, cette usine biochimique qui recycle une grande quantité de molécules.

    Tester aussi les sous-produits issus du métabolisme

    Le DataChip (Data Analysis Toxicology Assay Chip), dont la mise au point est toute récente, est avant tout un ensemble de 1.080 minuscules alvéoles de 20 nanolitres disposées sur une lame destinée à la microscopie optique. Chacune d'elles contient des cellules humaines en culture tridimensionnelle, c'est-à-dire en volume et non sur une surface, ce qui s'approche mieux des conditions d'un tissu vivant.

    Le MetaChip (Metabolizing EnzymeToxicology Assay Chip) avait été réalisé en 2005. Il comprend de minuscules plots sur lesquels sont déposées des enzymes, de celles qui, dans le foie, se chargent de dégrader les molécules. Une fois le composé à étudier réparti sur les plots, les sous-produits nés de sa dégradation apparaîtront peu après. Ce MetaChip reproduit, dans une certaine mesure, le fonctionnement du foie et peut même modéliser des différences individuelles. Il suffit de modifier les doses relatives de toutes ces enzymes. Une même molécule peut en effet conduire à des conséquences différentes selon les personnes. « On est encore loin d'une médecine personnalisée, reconnaît Jonathan Dordick, mais le MetaChip le permettrait. »

    Les deux biopuces peuvent s'utiliser ensemble : quand le MetaChip est appliqué sur le DataChip, les sous-produits du composé apparus sur les différents plots viendront en contact avec les cellules des alvéoles du DataChip et leur effet pourra alors être observé.

    Le test devient alors bien plus rapide et bien moins cher qu'un long essai sur un animal...

    http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/biologie-1/d/une-biopuce-pour-eviter-les-tests-sur-les-animaux_14073/

  • The "Chimp Haven is Home Act" is signed into law!

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    Project R&R reported to you last week that the House and Senate had passed the "Chimp Haven is Home Act" and that it awaited President Bush's signature. The bill was signed into law yesterday by the President, prohibiting all "retired" chimpanzees in federal sanctuary from ever being returned to research. Finally, the original intent of the 2000 CHIMP Act -- to provide permanent protection from research -- has been realized.

    Thank you again to all of our supporters who wrote letters and made calls to their legislators asking for their support of this important legislation. As we move into 2008, we look forward to continuing our shared efforts on behalf of all chimpanzees who remain in U.S. laboratories. 

    *** 

    Project R&R is a campaign of the New England Anti-Vivisection Society (NEAVS)

    333 Washington Street, Suite 850, Boston, MA 02108

    © NEAVS. All rights reserved.

  • Bardot, "La déshumanisation de l’Être"

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    La déshumanisation de l’Être

    Ils partagent avec nous cette vie sur la Terre,
    Depuis la nuit des Temps, ils se cachent et se terrent,
    Ils sont devenus pour nous des produits et pourtant
    Lorsque l’on est seul, c’est vers eux que l’on tend
    Nos cœurs si déçus par l’âpreté humaine
    Et que l’on reçoit en retour la bonté sans la haine.

    Tous ces animaux magnifiques que l’on tue
    Alors qu’on le sait, lorsqu’ils ne seront plus,
    Quand sur la Terre ne resteront que les hommes
    Crées à l’image de Dieu, mais en somme
    Diabolisés par leur désir de destruction inné,
    Ils n’en finiront plus de vouloir s’entre-tuer !

    La planète était belle et harmonieuse
    Tant que la vie n’apporte cette nombreuse
    Humanité barbare et, hélas, tueuse ! 

    Brigitte Bardot, in Nous sommes tous poètes (coll.), Paris, Plon, 2006.

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  • Noël : les abattoirs à plein régime/Deuil (inter)national II

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    Fêter Noël dans un abattoir, ça vous plairait ?

    Et c’est reparti pour un tour !

    La grande bouffe, le grand massacre, ça va chauffer dans les abattoirs, canards évidés, crustacés ébouillantés…

    Pour nos papilles, pour des traditions religieuses dont seul le mépris pour la vie est réactualisé, c’est à dire rendu à son siècle, nous envoyons au grand massacre des centaines de milliers d’animaux.

    Pour notre bon plaisir. Parce que nous le voulons bien. En plus, on est tout fier de raquer, d’allonger la monnaie, de participer à ce grand cirque, colossale mise en scène gerbante qui tourne autour d’une seule chose : la mort des animaux.

    Je suis incorrigible. Comme ça m’indigne à n’en plus finir, cette farce sanglante, je deviens cynique.

    Et je m’amuse d’un rien.

    Vous vous souvenez de cette vague d’intoxication alimentaire mortelle qui avait frappé ceux qui avaient becqueté un truc immonde qu’on appelle du fromage de tête ? Une préparation charcutière délicieusement enrichie de souches bactériennes qui feraient même crever un surmulot endurci.

    Et bien rebelote cette année, en Loire-Atlantique, avec une autre saloperie comestible, les pieds de porcs.

    Un couple de retraités a consommé ce produit, fabriqué artisanalement (c’est-à-dire que les agents infectieux ont été élevés avec l’amour du terroir).

    Elle est décédée. Lui a été hospitalisé.

    Les lots de cette daube ont été rappelés par respect du principe de précaution.  

    Le philosophe autrichien Helmut F. Kaplan rappelait qu’un non végétarien, européen moyen, au cours de sa vie, est responsable de la mort (et de quelles conditions d’élevage !) de 8 vaches, de 25 lapins, de 390 poissons, de 720 poulets sans compter maints autres animaux.

    Il faut croire que ça l’indiffère totalement.

    Joyeux Noël dans le sang quand même. Enfin… pour ceux qui auront survécu aux pieds de porc et autres museaux persillés.

    http://taomugaia.blog.lemonde.fr/
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  • Vivisection : la barbarie a notre visage


    "Poisoning for profit, a BUAV special investigation"
    Traduction par Carine Dos Santos

    Enquête réalisée courant 2003 dans le laboratoire Covance en Allemagne par un membre de l’association britannique BUAV. Pour visionner la vidéo, cliquez dans la rubrique "Vidéos" de ce site.

    Présentation de l’enquête

    La dernière enquête secrète de l’association BUAV (British Association for the Abolition of Vivisection*) révèle l’horrible vérité cachée derrière les portes closes de Covance, l’une des plus importantes entreprises de tests sous contrat au monde.

    Dans le cadre de la première opération clandestine jamais menée dans un laboratoire allemand, notre enquête choc relate l’atroce souffrance de milliers de singes soumis à une vie de privation, de peur, de torture et d’empoisonnement.

    Chaque année en Europe, jusqu’à 10 000 primates non humains (singes) souffrent et meurent dans des expériences en laboratoire. On les utilise principalement dans les tests de "sécurité" pour les produits pharmaceutiques et autres produits chimiques, dans la production et le contrôle qualité de vaccins (comprenant des tests neurologiques très violents pour tester des vaccins contre la poliomyélite), tests de matériaux dentaires et dans la recherche biomédicale fondamentale.

    Selon les statistiques européennes les plus récentes datant de 1999, le Royaume Uni et la France étaient les plus importants utilisateurs de singes de laboratoires (respectivement 35% et 25% de la totalité des expériences sur singes en Europe). L’Allemagne, avec une augmentation de 21%, arrive maintenant à la troisième place (23% du total européen).

    Pendant 5 mois, un agent de la BUAV appelé "Marcus" a travaillé sous la couverture d’un technicien animalier pour le compte de Covance (basé à Münster en Allemagne). Ce laboratoire ne teste pratiquement que sur des primates non humains. Il héberge jusqu’à 2 000 singes rhésus macaques (Macaca Mulatta), macaques crabiers ou macaques à longue queue (Macaca Fascicularis) ainsi que des ouistitis (Callithrix Jacchus) pour des tests de toxicité.

    Ce laboratoire Covance est probablement l’un des plus grands utilisateurs de primates non humains pour la vivisection dans toute l’Europe. Travaillant principalement avec des macaques cynomologus (importés de l’Ile Maurice, de Chine et du Vietnam), Marcus a été le témoin de la souffrance quotidienne des singes (y compris de femelles dont la grossesse était très avancée) soumis à la détestable routine des tests de toxicité pharmaceutique.

    C’était un défi épuisant, immergé dans un monde où les animaux étaient traités sans aucune pitié, torturés par le personnel, séparés les uns des autres, isolés dans des cages stériles, régulièrement dopés de force et finalement tués.

    Covance Allemagne est l’une des exploitations mondiales du groupe Covance. Avec des installations dans plus de 18 pays y compris au Royaume-Uni (à Harrogate), il emploie plus de 6 900 personnes à travers le monde et se vante d’être le "leader mondial en matière de tests de sécurité certifiés" et "l’une des entreprises de développement pharmaceutique les plus importantes au monde et des plus complètes". Ses bénéfices pour l’année 2002 atteignent les 883 millions de dollars US et il compte parmi ses clients les 50 plus importantes entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques au monde.

    De façon générale, Covance propose toutes les méthodes concevables d’empoisonnement animal. La lecture de sa liste de "services" est écœurante et comprend les éléments suivants : étude de la toxicité aiguë, subaiguë et chronique, toxicité reproductive, toxicité neurologique ainsi que ce que l’on nomme les "services de spécialité" comme les études de la toxicité par inhalation, l’étude de la toxicité chez les primates et des études continues quant à la toxicité par perfusion et la toxicité oculaire.

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    Journal de l’investigateur :

    “Les nouveaux arrivants étaient acheminés dans l’unité par groupes de six à huit singes par cage. Ils étaient extrêmement effrayés. On lisait facilement la panique dans leurs yeux. Ils se cramponnaient désespérément les uns aux autres en criant, alors qu’ils étaient extraits de force de la cage un par un. La lutte était parfois si intense que lorsque les singes étaient tirés hors de la cage, la porte de celle-ci claquait, coupant leurs queues ou blessant leurs pattes.

    Le procédé faisait penser à une chaîne de montage. Tout d’abord, on anesthésiait les singes et on tatouait leur poitrine. Puis, on leur ouvrait l’abdomen et on introduisait une lentille en fibre optique pour examiner leurs organes internes. On ne leur administrait aucun antidouleur avant de les placer dans une minuscule cage de quarantaine, supposée les "abriter" au cours des semaines suivantes. Les cages étaient démunies. Peu à peu. Les singes se réveillaient. Ils titubaient et s’effondraient la plupart du temps, ils tombaient et se tapaient la tête aux barreaux des cages. Ils se réveillaient au son d’une musique braillarde et des cris du personnel. Complètement choqués face à cette horreur, les singes restaient prostrés, silencieux dans leur minuscule prison. Elle était leur enfer à présent.

    Travailler dans l’Unité de Toxicité Reproductive a été profondément bouleversant. Le bloc était rempli de femelles enceintes et de mères avec leur petit. Les cages étaient tout aussi démunies que celles des autres singes. Régulièrement, on séparait de force les petits de leur mère pour les peser et leur faire des prises de sang. Les mères essayaient désespérément de protéger leur petit, criant et se jetant contre les parois des cages. Lire le désespoir dans le regard des mères alors qu’elles luttaient contre l’inéluctable était insupportable. Deux techniciens séparaient les mères des petits en tirant sur leurs queues et leurs bras.

    Chaque jour, on administrait des substances test à des centaines de singes. Une fois, j’ai regardé les autres techniciens plaisanter, rire et discuter avec les chercheurs alors qu’ils testaient un singe après l’autre. La musique beuglait. Un singe a tenté de résister. Le technicien est devenu agressif et a commencé à secouer le singe qui s’est mis à gémir. Le chercheur n’arrivait pas à insérer le tube dans sa gorge. Elle discutait avec les techniciens et bougeait sur la musique. Le technicien qui tenait le singe a commencé à bouger l’animal au rythme de la radio. Le chercheur a finalement réussi à intuber l’animal et à introduire la substance test dans son estomac. Le singe est entré en état de choc et a cessé de se battre. Seuls ses yeux trahissaient la panique et la peur. Après le test, le technicien, tenant le singe par un bras, l’a littéralement jeté dans sa cage en faisant claquer la porte derrière lui".

    Souffrance solitaire

    Après l’arrivage au laboratoire Covance, la plupart des singes étaient directement acheminés vers des cages de quarantaine individuelles, dans lesquelles ils restaient pendant 2 à 4 semaines, isolés les uns des autres. Les cages ne faisaient que 60x40x40cm.

    Après quoi les singes étaient déménagés vers des cages d’expérimentation. Dans ces cages, on leur donnait quelques malheureux centimètres de plus : 80x60x60cm pour les macaques cynomologus et 90x70x70 cm pour les macaques rhésus et certains mâles cynomologus imposants. Selon les directives législatives européennes, ces dimensions correspondent tout simplement au minimum absolu recommandé.

    Sans considérer ces directives, il ne fait aucun doute que ces animaux ont sévèrement souffert d’être enfermés dans des espaces aussi minuscules, stériles et solitaires. Dans leur habitat naturel, leurs abris sont généralement larges, s’étendant sur 200 à 400 hectares et les groupes peuvent se déplacer sur plusieurs kilomètres quotidiennement. Au contraire, chez Covance, on les confinait dans de minuscules prisons métalliques, les seuls moments où la vue changeait étaient lorsqu’on les sortait des cages pour les soumettre à toutes sortes de procédures pénibles.

    Privation

    Les macaques à longue queue sont la plus arboricole des espèces macaques, ils passent normalement la plupart du temps dans les arbres et vivent dans des zones exclusivement tropicales. Ce sont des animaux extrêmement sociaux, vivant en groupes de plusieurs mâles et femelles comprenant entre 10 et 100 individus voire plus. Ils passent leur vie entière dans leur groupe d’origine et forment des liens sociaux très forts.

    Ils ont une alimentation naturelle variée, principalement frugivore, bien qu’il leur arrive de consommer des insectes, des œufs ou des proies animales accessibles. Dans la nature, ils passent la majorité de leur temps à la recherche de nourriture ; les mâles cynomologus peuvent passer 45% de leur temps à se déplacer en quête de nourriture et 13% à manger. Ils consacrent également beaucoup de temps à l’épouillage, activité sociale et pratique essentielle aux liens du groupe et à son bien être.

    Cependant, leur existence à Covance était d’un contraste à fendre le cœur par rapport à leur riche habitat dans la forêt. La plupart de ces pauvres animaux étaient non seulement isolés dans des espaces minuscules, entourés de barres métalliques, et l’intérieur même des cages était complètement nu. Il n’y avait aucune perche dans ces cages d’expérimentation hébergeant la grande majorité des macaques cynomologus, simplement des barres métalliques pour s’asseoir. La seule tentative pathétique d’enrichissement de leur environnement consistait, pour certains animaux, en un tout petit morceau de bois et un os en plastique occasionnellement.

    Les cages étaient empilées au deux tiers dans de longues rangées, dans des pièces dénuées de lumière naturelle. Pour des animaux normalement si actifs et si agiles, il n’y avait aucun espace d’exercice et rien à faire. Même les femelles enceintes étaient détenues dans ces conditions révoltantes, forcées à mettre bas sur les barres métalliques froides du sol de leur cage.

    Bien évidemment, ces conditions stériles ont provoqué un comportement stéréotypé grave chez certains singes, se frappant continuellement les barreaux, tournant en rond et se tordant le dos. Ces comportements sont les symptômes classiques de troubles mentaux. L’ennui et les privations les rendaient littéralement fous.

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    Non-respect de la loi

    En plus de soumettre les singes à des procédures pénibles et douloureuses, les conditions même de n’importe quel laboratoire constitueront toujours une atteinte sévère à leur bien-être. Le peu de "protection" existant en Europe (Directive 86/609) est faible et maladroitement soutenue.

    Cependant, les preuves réunies par BUAV (British Union for the Abolition of Vivisection, la ligue antivivisection britannique, N.d.T.) montrent clairement qu’à Covance, cette faible législation était régulièrement battue en brèche. Le préambule de la loi stipule :

    “...Que de tels animaux doivent être soignés, qu’aucune souffrance, douleur, stress ou mal durable ne doit leur être infligé inutilement et qu’il faut s’assurer, lorsque c’est inévitable, que ces maux doivent être réduits au minimum."

    L’article 5(a) énonce :

    "Tout animal de laboratoire doit recevoir : un hébergement, un environnement, une liberté de mouvement minimale, de la nourriture, de l’eau, et des soins appropriés à leur santé et à leur bien-être."

    L’article 5(b) mentionne :

    " Toute restriction, dans la mesure où un animal de laboratoire peut satisfaire ses besoins physiologiques et éthologiques, doit être limitée au minimum absolu. "

    L’association BUAV pense que Covance ne respecte pas la loi et a entamé une action légale contre l’entreprise. Celle-ci ignore même ce que l’on considère comme étant la meilleure pratique dans l’industrie. En effet, l’UFAW, The Universities Federation for Animal Welfare (La Fédération des Universités pour le Bien être Animal), mentionne dans leur livre, The Care & Management of Laboratory Animals (Les soins et la gestion d’animaux de laboratoire), au chapitre 39 :
    “Toutes les espèces de primates sont très actives et sont à la fois arboricoles et terrestres. Ce sont également des animaux sociaux intelligents. Un confinement en cages stériles est donc très stressant pour eux. " (p.613)

    Dans le monde de la vivisection, Covance se présente à ses clients internationaux comme une entreprise moderne, professionnelle et respectueuse de la loi. La vérité bien sûr est que l’expérimentation animale sera toujours un sale commerce de souffrance et de mort, et les laboratoires sous contrat se soucient bien plus des marges de profit que du bien être des animaux. Mais lorsqu’on compare les preuves de BUAV avec un rapport récent commandé et adopté par la Commission Européenne, il est facile de voir à quel point on prive les singes de laboratoire en général, et les singes chez Covance en particulier.

    13.3 “La plupart des primates sont des animaux fortement sociaux et intelligents. Leurs aptitudes cognitives ont été affûtées par l’évolution pour trouver et manipuler la nourriture, pour nouer des liens avec d’autres individus dans un groupe social. Avoir des partenaires sociaux est l’un de besoins les plus significatifs des primates et ils développent un comportement anormal lorsqu’ils sont socialement démunis."

    13.4 “Les primates ont besoin d’un environnement riche et stimulant pour pouvoir explorer, manipuler, jouer, creuser et chercher de la nourriture, un espace minimum satisfaisant à peine le minimum requis est inadéquat... "

    13.8 “Lorsque les primates ne peuvent exprimer leur comportement normal ni satisfaire leur besoin de montrer certains comportements, soit par manque de diversité environnementale ou en raison d’un espace insuffisant, ils développent des comportements anormaux (par exemple des comportements stéréotypés)... "

    13.9 “Puisque les primates sont habituellement des animaux sociaux, l’hébergement en solitaire est toujours au détriment de leur bien être... "

    Source : "Le bien-être des primates non humains utilisés pour la recherche" - Rapport de la Commission Européenne par le Comité Scientifique de la Santé Animale et du Bien-être Animal - Adopté par la Commission Européenne le 17 décembre 2002

    Procédure

    Les primates à Covance, en plus de d’être soumis à des conditions alarmantes, étaient également sujets à des procédures régulières douloureuses et pénibles au cours desquelles ils étaient brutalement manipulés, étroitement maintenus, nourris de force : on leur injectait des substances dans le cadre de tests toxicologiques et on les immobilisait dans des piloris en plastique connues sous le nom de "chaises à primates". Jour après jour, leur vie était réduite à un catalogue de souffrance. Voici quelques-unes des horreurs imposées à ces pauvres animaux :

    Gavage oral

    Les directives qui impliquaient la nutrition par sonde orale introduite de force est la méthode la plus stressante d’administration, elle peut entraîner des inflammations ou des ulcérations de la gorge ou de l’estomac, elle peut accidentellement perforer la gorge ou l’estomac provoquant une infection interne ou même entrer par erreur dans les poumons. Pour réaliser cette procédure, les singes étaient étroitement maintenus sur le genou replié d’un technicien, leurs bras étaient tordus de force dans leur dos. Le technicien maintenait leur bouche ouverte avec ses doigts et un long tube en caoutchouc était introduit de force dans la gorge afin d’introduire la substance dans l’estomac.

    De nombreux singes se débattaient, recrachant le tube, poussant les bras du chercheur avec leur jambe, maintenant leur bouche fermée autant que possible, essayant désespérément de résister à ce qu’ils devinaient. Dans leur effort pour ouvrir la gueule du singe, les techniciens leur bouchaient parfois le nez pour les empêcher de respirer, pressaient leur visage contre les barres métalliques de la cage ou introduisaient le tube de force par un trou entre les dents.

    L’enquêteur de BUAV a également vu des techniciens utiliser leur poing contre la rangée inférieure de dents ou secouer la tête du singe. Certains membres du personnel ne vérifiaient pas que le tube était correctement introduit, mettant en péril la vie des singes. Notre investigateur a appris qu’un singe était mort d’un "gonflement" car un tube fut introduit dans le poumon de l’animal et non dans son estomac.

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    Prise de sang

    Les preuves de l’association BUAV démontrent clairement que certains membres du personnel ne parvenaient pas à faire les prises de sang, à la fois chez les singes adultes et chez les jeunes, qu’ils s’y prenaient à plusieurs reprises pour insérer les aiguilles dans un bras ou dans les deux. La prise de sang pouvait devenir un interminable supplice pour les singes que l’on peut voir hurler et se débattre (dans la vidéo d’investigation), certains étaient abandonnés avec des blessures sanglantes.

    Études sur les perfusions

    Les singes étaient maintenus de force dans des "chaises à primates" et on injectait des composés expérimentaux directement dans le flux sanguin. Un bras, parfois les deux, était maintenu et les jambes étaient attachées de part et d’autre. Leur tête était fixée dans un pilori en plastique. Totalement immobilisés et donc vulnérables, on peut voir sur la vidéo tournée en caméra cachée par BUAV de nombreux animaux se débattant désespérément pour s’échapper. Chaque singe subissait ce traitement jusqu’à une demi-heure, pour une seule perfusion. Ce supplice était même infligé à des femelles enceintes, utilisées dans ces tests pour la toxicologie reproductive afin de pouvoir observer les effets néfastes sur leurs bébés.

    Prélèvement de liquide céphalorachidien (CSF, Cerebro Spinal Fluid)

    Des singes anesthésiés étaient attachés sur un chevalet en métal et leurs mains étaient liées par une corde. On utilisait une aiguille pour extraire le liquide céphalorachidien. Plusieurs fois, des singes encore inconscients étaient tout simplement balancés dans leur cage stérile pour se "remettre" après avoir subi cette douloureuse procédure.

    Prélèvement de sperme

    Les singes furent anesthésiés et mis face contre une table. On leur donnait un choc électrique (via une électrode placée dans l’anus) pour provoquer une érection et on les manipulait jusqu’à éjaculation pour collecter leur sperme. Une fois, comme on le voit sur la vidéo de BUAV, un technicien animalier se moque des singes inconscients pendant le procédé, le montrant du doigt et riant en la présence de chercheurs plus haut placés qui ne tentent même pas de réprimander le technicien, ce qui indique qu’on tolère de telles blagues sur les animaux.

    Prélèvement de lait maternel

    Les femelles singes furent privées de nourriture 12 heures avant le prélèvement de lait. On séparait la mère de son petit pendant plusieurs heures (ce genre de séparation est extrêmement stressant pour les deux). On mettait le petit dans une cage avec une mère de substitution (un rouleau de peinture) pour le rassurer.

    Examen interne

    On anesthésiait les singes avec de la kétamine et on introduisait une lentille en fibre optique par le biais d’une incision abdominale pour procéder à un examen interne pendant que le singe se balançait la tête en bas. Sur la vidéo de BUAV, on peut voir un groupe de singes anesthésiés alignés sur une surface de travail, comme si on avait une chaîne de production d’animaux prêts à l’emploi. Il est arrivé qu’un singe ne soit pas complètement anesthésié, il avait besoin d’une autre dose de kétamine. En dépit d’une courte attente de la part du chercheur, on peut encore se demander si le singe est complètement anesthésié pendant la manipulation. Il semble qu’aucun anti-douleur ne soit administré aux animaux par la suite, on se contentait d’appliquer tout simplement un antiseptique sur la blessure, malgré une plaie visiblement rouge et sérieuse.

    Frottis vaginaux

    Un frottis était pratiqué chaque matin chez les femelles. Un coton-tige ou un objet similaire était introduit dans le vagin pour vérifier d’éventuelles traces de sang. Selon notre enquêteur, certains techniciens étaient très brutaux avec les femelles singes, ce qui a entraîné une remarque de la part d’un technicien envers un collègue : "Il faut faire un frottis et non les violer".

    “Soins” post-opératoires

    La directive européenne 86/609 stipule clairement que "des équipements de rétablissement post-opératoires devraient être disponibles au sein des laboratoires les garantissant». Ils étaient clairement garantis chez Covance. Cependant, à Covance Allemagne, on se contentait de remettre les singes dans leurs cages pour se rétablir sur les barres métalliques après les anesthésies et les interventions chirurgicales comme le prélèvement de liquide céphalo-rachidien. Les singes désorientés se remettant des effets de la kétamine vomissaient et salivaient fréquemment, pratiquement sans aucun suivi post-opératoire efficace. Sur notre vidéo, on peut voir des singes inconscients ou semi-conscients risquant clairement de se blesser. Nous avons filmé deux singes s’effondrant, tombant violemment sur le sol de la cage et la tête de l’un a tapé contre le barreau. Même ces animaux objectivement vulnérables n’avaient aucun couchage ni rembourrage pour empêcher les blessures.

    Euthanasie

    On administrait des sédatifs aux singes puis on les saignait à mort en pratiquant des incisions dans les principales artères du cou et des jambes, puis on les tenait de façon à ce que le sang puisse couler hors de leurs corps avachis. On disséquait les singes morts et l’on retirait les organes principaux pour analyser les effets des substances testées. Des parties du corps, y compris des têtes, étaient congelées avant que l’on ne se débarrasse des corps comme de vulgaires déchets.

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    Violence

    Sur son site Internet, Covance tente clairement de donner l’impression d’une entreprise professionnelle dont le personnel est hautement qualifié. "La clé de notre succès est l’expérience de notre équipe scientifique. Nous sommes fiers de nos employés", se vantent-ils.

    Nous pensons que Covance Allemagne ne sera pas très fier de voir le comportement violent et non professionnel flagrant de certains membres de son personnel révélé au public par BUAV. La directive européenne 86/609 déclare que le personnel de laboratoire doit être compétent tout autant que "compatissant, doux et ferme lorsqu’ils travaillent avec des animaux". Années après années, BUAV n’a cessé de démontrer que la compassion et l’empathie étaient absentes dans tout laboratoire animal, comment pourrait-il en être autrement avec des gens payés pour nuire aux animaux quotidiennement. Covance Allemagne ne fait pas exception, de nombreux employés étaient violents verbalement et physiquement envers les animaux, créant une atmosphère hautement menaçante.

    La manipulation par des humains est extrêmement stressante pour les primates de laboratoire, mais dans ce cas, elle était très brutale. Certains employés étaient très rudes quand ils prenaient les singes dans leur cage, les extirpant littéralement pour les tests. La vidéo de BUAV montre un singe tentant désespérément d’échapper à la main gantée en grattant, griffant, tirant et se contorsionnant pour ne pas être extirpé de sa cage pour subir une nouvelle procédure expérimentale.

    Une fois la procédure terminée, on peut voir les techniciens jeter littéralement les singes dans leur cage, tout particulièrement s’ils ne se sont pas montrés " coopératifs " pendant le test. Un pauvre singe avait le bras cassé après avoir été maintenu de force. La vidéo de BUAV le montre seul dans sa cage, en équilibre sur un minuscule bout de bois. Son bras cassé pendant négligemment d’un côté.

    Les employés trimballent souvent les singes de droite à gauche sans aucune considération pour leur bien-être. Pendu par un bras, le poids du corps de l’animal reposait sur son poignet, risquant d’entraîner de blessures telles qu’une luxation de l’épaule. On a filmé un technicien transportant un singe sur son épaule comme un vulgaire sac de patates.

    Le bruit représente une source supplémentaire de stress pour les animaux de laboratoire, tout particulièrement pour ces créatures extrêmement sensibles que sont les singes. Chez Covance Allemagne, les employés travaillaient quotidiennement dans une atmosphère de bruit excessif, criant et plaisantant, et dans certaines unités avec les beuglements d’une musique disco ou techno en fond sonore.

    Capturé par la caméra de BUAV, on peut voir le personnel s’amuser, se moquant et raillant les singes, même au cours d’expériences et sous l’œil de responsables hiérarchiques qui faisaient comme s’ils ne voyaient rien. On forçait les singes à "danser" au rythme de la musique disco que hurlait la radio, le personnel manipulait les membres des singes comme des marionnettes, faisant bouger leurs têtes sur le tempo des chansons pendant qu’un autre employé essaie d’intuber pour une administration orale.

    Au lieu de respecter les animaux et de les traiter comme des êtres intelligents et sensibles, certains employés les avilissaient régulièrement, volant leur dignité et jouant avec eux pour leur amusement. Pendant une expérience, il est arrivé qu’un technicien utilise la main d’un singe non anesthésié pour simuler une baguette de batterie, il frappait sur la table en rythme avec la radio pendant qu’un autre technicien chantait et dansait comme un crétin. Un technicien animalier responsable mettait la musique et augmentait le volume tandis que deux autres responsables restaient là sans rien tenter pour faire cesser ce qui se passait sous leurs yeux.

    Le dosage oral et les prises de sang pouvaient également impliquer un comportement physiquement violent. Les animaux étaient souvent manipulés brutalement. Violemment secoués et jetés au sol pour qu’ils cessent de se rebeller. Sur la vidéo, on voit au moins un technicien frapper un singe à la tête avec la paume de la main. Notre enquêteur a également rapporté d’autres occasions au cours desquelles le personnel avait frappé les singes avec le poing ou la paume de la main.

    Agression verbale

    Certains membres du personnel se sentaient frustrés et se mettaient en colère quand les singes ne se montraient pas immédiatement "coopératifs». Par exemple, s’ils avaient des difficultés à trouver la veine pour les prises de sang ou pour intuber, le personnel perdait fréquemment son calme et commençait à jurer et crier sur les macaques.

    Il existait dans certaines unités une culture de la menace verbale envers les animaux, même chez certains responsables qui toléraient et participaient parfois aux injures. Sur la vidéo, une femme technicien chante : "Trou du c** ! Trou du c** ! Trou du c** !" alors qu’elle introduit de force un tube dans la gorge d’un singe puis par la suite ne cesse de répéter : "Méchant, méchant, il est méchant !".

    On a également filmé cette technicienne crachant sa colère sur un singe car elle ne parvenait pas à l’intuber correctement. À un autre moment, alors qu’elle rencontre des difficultés à faire une prise de sang, elle se met à crier : "Est-ce que quelqu’un peut tenir ce p***** d’animal ? !" Alors que le singe se débat, elle relâche son bras et le désigne en criant : "Il a voulu me mordre". Après avoir violemment secoué le singe pétrifié, la technicienne lui crie : " Tu es stupide ou quoi ? P**** de s***** !". Elle finit par le menacer : "Je m’en souviendrai. "

    A plusieurs occasions, les injures finissaient par éclater : "Tiens-toi tranquille ou je t’en mets sur la g******", "M****. Tiens-toi tranquille", "Sale petite m****, ne me touche pas. Je déteste ça."

    Complément d’information :

    -  (*) Ligue Britannique pour l’Abolition de la Vivisection, N.d.T.

    -  Cliquez sur ce lien : BUAV enquête laboratoire texte en anglais

    Article traduit de l’anglais par Carine Dos Santos

    http://www.stopvivisection.info/article_imprime.php3?id_a...

     

  • Berthillon : la honte

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    L’ancienne actrice Brigitte Bardot a fustigé mardi le célèbre glacier parisien Berthillon, après l'annonce par ce dernier du lancement d'une glace au foie gras à l'occasion des fêtes de fin d'année.

    « Le gavage est une véritable torture pour les oies et canards, qui doivent ingérer de force et en quelques secondes, une telle quantité de nourriture que leur foie grossit jusqu'à atteindre dix fois sa taille normale », écrit B.B. au glacier, dans un courrier qu'a pu lire l'Associated Press.

    L'ancienne actrice se dit indignée qu'une « maison aussi réputée et appréciée pour la qualité de ses glaces et sorbets associe son image à la maltraitance animale ». Elle rappelle les conditions dans lesquelles sont élevés oies et canards, « maintenus dans de petites cages qui les empêchent de se retourner, de se lever, d'étendre leurs ailes » et comment « ils sont rendus malades et agonisent, le coeur et les poumons compressés par leur foie hypertrophié ».

    La militante de la cause animale demande au glacier de l'Ile-Saint-Louis de ne pas être « complice de cette industrie de la souffrance et de la mort » car, estime-t-elle, « le sang n'a pas à être versé pour la création de nouvelles glaces, ça n'a pas de sens ».

    Encourageant Berthillon à « retirer ce produit révoltant qui ne peut que nuire à son image », B.B. termine sa missive d'un lapidaire « sentiments écoeurés ». AP

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20071218.FAP5926/la_glace_au_foie_gras_pas_au_gout_de_brigitte_bardot.html

  • Le Japon abandonne la chasse aux baleines à bosse pendant une à deux années, mais pas aux autres

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    Suite aux menaces de l’Australie mercredi, le Japon a préféré annoncer que sa flotte de chasse à la baleine ne tuerait pas de baleines à bosse pendant un ou deux ans, évitant ainsi que l’Australie n’intente une action en justice contre le pays d'Asie.

    La flotte de chasse à la baleine du Japon dans l’Antarctique évitera de tuer des baleines à bosse pour l’instant, mais fera tout pour que son projet d’attraper environ 1000 autres baleines d’ici le début de l’année prochaine soit approuvé, d’après les déclarations d’un responsable du gouvernement.

    La décision fait suite à une annonce de l’Australie mercredi, qui affirmait qu’elle enverrait un bateau de patrouille pour réunir des preuves appuyant une action en justice devant une cour internationale, pour faire cesser le massacre annuel des baleines par le Japon.

    http://www.actualites-news-environnement.com/13843-Japon-baleines-bosse.html

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    C'est apparemment pour faire plaisir à l'Australie que le Japon a décidé de ne plus chasser les baleines à bosse. Mais les autres cétacés continueront à être capturés par les flottes nipponnes, qui en tueront un millier durant la campagne en cours.

    Le porte-parole du gouvernement en personne, Nobutaka Machimura, a déclaré que les baleines, du moins à bosse, auront la vie sauve. « Il est vrai que l'Australie a exprimé son vif mécontentement auprès du Japon à ce sujet, a-t-il expliqué, selon l'AFP. En échange, j'espère que cela débouchera sur de meilleures relations avec l'Australie. »

    Au mois de novembre, en effet, le Japon avait annoncé à la Commission baleinière internationale (CBI) que ses flottes de pêche se lançaient dans une nouvelle campagne de « captures à des fins scientifiques » d'un millier d'individus durant la saison d'été austral.

    L'hypocrisie dure depuis 1986 quand la CBI a établi un moratoire sur la pêche. Le Japon a alors fait valoir une option, décidée en 1946, d'une possibilité d'organiser des captures dans le cadre d'études scientifiques. En vingt ans, la science des cétacés n'a pas progressé de manière spectaculaire mais les restaurants et les poissonneries nippons ont apparemment profité de ces études de physiologie animale. L'Islande, de son côté, avait repris l'idée en 2003 mais avait finalement abandonné la chasse en 2007.

    Les baleines à bosse, enjeu diplomatique

    Mais le Japon a poussé le bouchon juste un peu trop loin quand, devant la CBI en novembre, ses représentants ont annoncé qu'ils chasseraient aussi 50 baleines à bosse, une espèce protégée depuis 40 ans. C'en était trop pour l'Australie, où, comme s'en étonne Nobutaka Machimura, cité par l'AFP, on aime bien les cétacés : « Les Australiens trouvent que les baleines sont affectueuses, ce que j'ai du mal à comprendre. Mais apparemment, ils donnent des noms à chaque baleine et le public éprouve un véritable sentiment à leur égard ». En plus de cet attachement sentimental, les Australiens apprécient également l'activité touristique centrée sur les cétacés, représentant un chiffre d'affaires non négligeable.

    Depuis, l'Australie proteste et les relations entre les deux pays s'enveniment. Déjà, en 2005, il avait été question de représailles économiques. Le nouveau gouvernement australien est monté d'un cran cette année avec l'envoi d'un navire sur les zones de pêche pour surveiller les bateaux japonais. Une trentaine de pays se joints aux protestations australiennes, dont la France et la Commission européenne, et ont présenté une protestation diplomatique commune au gouvernement japonais.

    Visiblement, le Japon pense que 50 baleines à bosse ne valent pas un conflit avec le reste de la planète. Mais les autres cétacés ne sont pas sauvés pour autant et un millier d'individus seront bel et bien capturés au cours des prochains mois. Bon appétit.

    http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/zoologie/d/le-japon-gracie-la-baleine-a-bosse_14015/