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Un article anthologique du 07.09.10 du Matinal, dans la rubrique Santé, truffé de passages sinistres et aussi de détails, sans parler de la photo, qui rappellent aussi une certaine époque de l'histoire des hommes, jamais terminée d'ailleurs.
"Le business d’exportation de singes à l’étranger prend de l’ampleur.
Une nouvelle compagnie privée se propose de se lancer dans une telle activité d’ici peu.
Il s’agit de Prima Cyno Ltd, qui a demandé au gouvernement l’autorisation d’exporter annuellement entre 1 000 et 2 000 singes par an vers l’Europe et aux Etats-Unis pour des recherches médicales poussées." (C) Le Matinal.
Des primates destinés à la "recherche" médicale notamment vers la France, mais pas seulement.
En Europe, demain, le 08 septembre, les autorités à la solde de lobbies en tout genre vont statuer sur le sort qu'elles réservent à des millions d'animaux victimes de l'industrie européenne de la vivisection.
Ce matin, sur Europe 1, Brigitte Bardot s'est confiée sur un certain nombre de sujets qui lui tiennent à coeur : abandons, abattage halal, corrida...
Selon elle, le gouvernement ne « bouge » pas; Nicolas Sarkozy n'a pas tenu les promesses qu'il lui avait faites.
Le gouvernement ?
Elle se demande « ce qu’il fout à part nous vendre des piqûres pour la grippe H1 N1. »
Le ramadan ?
Elle « s’assied dessus ».
Le fait que ses opinions dérangent, aussi.
Le franc-parler de Brigitte Bardot, icône des sixties [...] mais aussi de la lutte pour les droits des animaux, égale sa beauté légendaire.
Pourtant, si ses interventions sont fréquentes à coups de communiqués assassins sur divers thèmes d’actualité ayant trait à la cause animale – la corrida, l’hippophagie, l’abandon… -, il est rare que la dame de 75 ans accorde une interview de vive voix.
C’est ce qu’elle a fait ce matin sur Europe 1, balayant pour l’occasion tout un panel de sujets.
En marge du ramadan, qui a débuté hier, B.B. a vivement dénoncé les pratiques entourant la consommation de viande halal, qui impose que l’animal se vide de son sang sans être étourdi auparavant, la tête en direction de la Mecque.
« Je m’en fous, moi le ramadan, je m’assieds dessus.
Ce que je trouve ridicule, c’est qu’aucun Dieu, aucune religion ne demande une torture et un sacrifice au moment de la mise à mort d’animaux pour notre survie.
Je trouve ça scandaleux », a-t-elle lancé.
Et non seulement elle trouve ces « sacrifices religieux traditionnels épouvantables », mais elle dénonce aussi le fait que « cette viande halal a[it] envahit la France. »
« On est débordé, on ne sait plus où mettre les animaux abandonnés »
« On en mange sans le savoir, s’est-elle expliqué, parce que 80 % des abattoirs français ne pratiquent plus l’étourdissement avant la saignée, parce que ça va plus vite, et qu’on peut en vendre partout pour les musulmans ».
« Les musulmans, maintenant, vont dans n’importe quel restaurant, ils n’ont pas besoin de choisir un restaurant halal, ils savent que la viande qu’on va leur donner sera de la viande halal », a-t-elle ajouté.
Appelée à prouver ses dires, la militante a simplement rappelé que les membres de sa Fondation se rendaient régulièrement « dans les abattoirs » et n’avaient qu’à constater « ce qu'il s’y passe ».
Sans demander explicitement l’abrogation utopiste d’une telle pratique, Brigitte Bardot appelle, « au moins », à ce que « l ’abattage halal ne concerne que la viande pour les musulmans, et qu’elle ne soit pas envahissante pour les consommateurs français ».
Comme tous les étés, la préoccupation majeure de la Fondation Brigitte Bardot reste les abandons.
Selon les premières estimations des associations de défense des animaux, la situation est encore plus grave cette année que les précédentes, car le nombre d’abandons stagne, voire augmente, tandis que celui des adoptions diminue.
« On est débordé, on ne sait plus où mettre les animaux abandonnés », s’est désolée l’ancienne actrice.
Et de mettre en cause la multiplication des élevages, la vente de chiens venus de l’Est, et les ménages qui « pour se faire des fins de mois un peu rondouillettes font reproduire leurs chiennes et les vendent sur les petites annonces. »
Que demande-t-elle au gouvernement ?
« Oh là là, on peut faire Dallas à plusieurs répétition parce que tout ce que je demande au gouvernement, rien n’a été accordé, rien, s’est-elle scandalisée. Et pas seulement concernant ce dossier. "
Roselyne Bachelot rhabillée pour l’hiver
« La France est la lanterne rouge dans la protection des animaux, malgré ma présence en France et la renommée que j’ai dans le monde », a-t-elle regretté.
Alors qu’elle a appelé la France à suivre l’exemple de la Catalogne, qui vient d’interdire la corrida, le gouvernement « s’en tamponne le coquillard », a-t-elle dénoncé.
« Je sais que Nicolas Sarkozy est un aficionado avec la grosse dondon de Roselyne Bachelot, avec Fillon, avec DSK, avec Ségolène Royal, avec Mamère, et patati et patata."
Concernant la lettre qu’elle lui a récemment adressée dans laquelle elle tance le président et ses « ministres aussi inutiles que lâches, à la limite de la malhonnêteté et du ridicule… », la belle au caractère trempé maintient :
« Et alors, pourquoi je n’aurais pas le droit de lui envoyer une lettre sévère, étant donné que depuis trois ans, il m’a fait des promesses qu’il n’a jamais tenues ?
Et ses ministres que j’ai été voir souvent avec mes deux béquilles ? (…)
Personne ne bouge.
Qu’est-ce qu’ils foutent ces ministres à part nous vendre des piqûres pour un grippe H1N1 qui fait ch*** le monde et qui dépense des milliards ? », s’est-elle emporté.
En souvenir de MAMBO, le 11 Août est organisée une journée de soutien aux animaux martyrs.
Que chaque personne qui soutienne cette action le montre en PORTANT UN RUBAN BLANC ACCROCHE A LA VOITURE, AU SAC, AU VELO... bref, partout où l'on peut accrocher un ruban.
Montrons que nous sommes là !
MAMBO est un petit chien de 3 ans.
Le 11 août 2009, le chien a été brûlé par un jeune adolescent de 17 ans et une jeune femme de 22 ans dans un village du sud de la France.
MAMBO est soigné à la SPA de Perpignan par des vétérinaires.
Une chapine de solidarité se met en place en France, dans les pays européens et nord-américain.
MAMBO est devenu le symbole de la cause animale.
Une vie est une vie que ce soit un chat, un chien ou un homme.
Il n'y a pas de différence.
L'idée de différence est une conception humaine pour le propre avantage de l'homme !
Le 28 juillet dernier, le parlement catalan votait l’abolition de la corrida en Catalogne.
De l’autre côté des Pyrénées, la Fédération des Luttes pour l’Abolition des corridas (FLAC), a désormais de bonnes raisons d’espérer obtenir la même décision en France.
D’ici là, les opposants à la corrida manifesteront ce samedi 14 août devant les arènes de Béziers.
"Le monde taurin est désormais en sursis",prédit Thierry Hély, porte parole de la FLAC dans le Sud-Ouest. Entretien
LibéToulouse : Quelle a été votre réaction à l’annonce de l’abolition de la corrida par la Catalogne ?
Thierry Hély :Cela doit nous servir d’exemple.
Nous allons nous appuyer sur cette victoire politique majeure pour obtenir l’abolition de la corrida en France.
Muriel Marland-Militello député (UMP) des Alpes Maritimes et Geneviève Gaillard député maire PS de Niort, se sont prononcées dans ce sens à l’Assemblée Nationale.
Dans les prochains mois nous allons solliciter l’ensemble des députés et des sénateurs français pour qu’ils les rejoignent.
Le monde taurin est désormais en sursis.
C’est une forteresse assiégée.
En tout et pour tout, il n’y a que 6500 aficionados en France.
L’abolition de la corrida par la Catalogne n’est-elle pas motivée par la volonté politique de faire sécession avec l’Etat espagnol ?
Thierry Hély :Certains ont voulu voir dans ce vote la seule volonté des catalans de se démarquer de l’Espagne.
Je ne le crois pas.
Cela prouve simplement que la Catalogne est une région moderne et d’avant-garde.
Ses habitants refusent de perpétuer en 2010 cette barbarie digne des jeux du Cirque de la Rome antique.
Pour mémoire, la République espagnole avait déjà aboli la corrida en 1937.
Et c’est sous la dictature de Franco qu’elle avait été rétablie en Espagne.
Quelles actions prévoyez-vous ?
Thierry Hély :Pendant la féria de Béziers (Hérault), nous organisons une manifestation pacifique le samedi 14 août à 10h du matin devant les arènes.
En parallèle, nous diffuserons sur YouTube le film sur "l’alternative" du torero biterrois Sébastien Castela prise à Béziers le 12 août 2000.
Dans ce documentaire, présenté hors compétition à Cannes en 2002, il exécute laborieusement le taureau.
On y voit toute la souffrance de l’animal.
On est très loin de l’image de ce torero adulé par l’ensemble du milieu taurin français.
Quid de la Féria de Rieumes (Haute-Garonne) qui a eu lieu cet été ? Thierry Hély :C’est le dernier bastion de la tauromachie en Haute-Garonne.
Le maire de cette commune s’est déjà prononcé contre la présence des enfants dans l’arène.
La majorité de ses habitants ne fréquente pas la féria.
Cette manifestation n’a rien de populaire.
Si elle existe toujours, c’est grâce aux pressions de certains notables.
La corrida c’est l’endroit où l’on se retrouve pour parler affaires.
"C'est injuste, j'ai adoré tout ce que j'ai fait cette année à l'IUT et j'étais très motivée pour continuer dans les métiers de l'environnement.
Aujourd'hui je n'ai aucune perspective et je ne sais pas comment rebondir, je ne peux même pas redoubler. »
Après un bac S et une licence en SVT (géologie), Axelle Lesebos, originaire de Saint-Nazaire, entre en génie de l'environnement à l'IUT de Tours.
Le programme lui plaît mais un détail attire son attention : la dissection d'animaux.
Dans l'année, son programme prévoit trois TP de quatre heures.
Elle informe ses professeurs, par écrit, qu'elle ne touchera pas aux animaux, pour des raisons éthiques et morales.
Pour des raisons physiologiques aussi.
Elle répugne à triturer la moindre blatte.
En revanche, elle accepte tout à fait l'idée de s'informer à travers des CD-Roms, vidéos...
Le chef du département lui aurait alors proposé d'assister seulement aux séances et de lui mettre zéro en travaux pratiques.
Une proposition équitable, selon Axelle Lesebos, bien décidée à se rattraper sur les autres matières.
Victime d'une crise d'angoisse réactionnelle
Hélas ! les choses se compliquent avec son professeur de biologie qui n'accepte pas la posture de l'étudiante et lui demande de quitter son cours.
Déstabilisée mais bien décidée à poursuivre son cursus, Axelle Lesebos accepte de rencontrer, seule, la directrice de l'IUT et deux responsables de son département.
« Ils ont tout tenté pour me convaincre de procéder à des dissections sans vraiment m'écouter.
J'ai donc essayé sur un rat blanc qu'ils avaient emmené avec eux.
Mais c'était impossible. »
Des certificats médicaux sont avancés.
« La requérante a été victime d'une crise d'angoisse réactionnelle à une situation émotionnelle, il y a une heure environ, ce qui impose un repos à son domicile » constate un médecin tourangeau vu juste après la séance.
Rien n'y fait.
L'administration est intransigeante.
Elle déclare l'étudiante « défaillante » au premier semestre malgré une moyenne de 10,07 et « ajournée » au second malgré une moyenne à 11, ce qui équivaut à ne pas valider l'année, sans l'autoriser à redoubler.
Choquée par ce qu'elle considère être une grave injustice, sa mère prend une avocate tandis que la Fondation Brigitte Bardot écrit à la ministre Valérie Pecresse pour dénoncer des méthodes « archaïques ».
« Pour qu'une élève soit déclarée défaillante, explique son avocate parisienne, Caroline Lanty, il faut des absences inexpliquées ou qu'elle refuse de rendre des travaux.
Axelle ne se trouve ni dans un cas, ni dans l'autre.
Au contraire, c'est une élève enthousiaste qui adorait ses cours. »
Un référé en suspension a donc été introduit auprès du tribunal administratif d'Orléans qui a rejeté la demande.
La plaignante s'est alors pourvue devant le Conseil d'État en espérant qu'une décision sera vite prise.
Et qu'elle pourra, enfin, reprendre le cours de ses études.
Contactés par téléphone, les responsables de l'Université François Rabelais qui sont actuellement en vacances n'ont pas donné suite à nos appels.
Brigitte Bardot a écrit aujourd'hui au député Jean-François Copé, président du Groupe UMP à l'assemblée nationale, pour s'associer à une proposition de loi visant à interdire la corrida.
Deux députées, la socialiste Geneviève Gaillard et Muriel Marland-Militello (UMP), ont déposé début juin une proposition visant à interdire corridas et combats de coq, dans une démarche bi-partisane rare à l'Assemblée.
Dans sa lettre à Jean-François Copé rendue publique aujourd'hui, Brigitte Bardot affirme "s'associer à la démarche de Muriel Marland-Militello, courageuse députée de votre groupe".
"M. le député, la France ne peut se priver d'un débat parlementaire sur ce sujet et nous sommes très nombreux aujourd'hui à compter sur vous afin que cette proposition de loi soit, enfin, débattue à l'Assemblée", dit la présidente de la Fondation Bardot.
Vous connaissez sans doute déjà toutes et tous la nouvelle : abolition de la corrida en Catalogne espagnole, terre d'évolution et de civilisation !
Vote ce matin et interdiction des corridas qui sera effective au 1er janvier 2012 par 68 voix contre 55 (et 9 abstentions), soit une majorité de 55,2 % des suffrages exprimés.
Et pas un seul député absent sur les 132 membres du parlement catalan !
Certains médias espagnols et français, relayant le point de vue des aficionados, veulent voir dans ce résultat historique un rejet de l'Espagne castillane de la part des Catalans.
Et que disent-ils quand 20 000 espagnols manifestent à Madrid pour l'abolition ?
Que disent-ils lorsque la Galice ou les Asturies marquent également leur opposition à la barbarie des arènes ?
L'opposition grandissante concerne toute l'Espagne, y compris l'Andalousie qui connaît également une opposition interne.
Nous voudrions partager avec vous cette journée extraordinaire car c'est l'Espagne qui nous montre le chemin de l'abolition.
En France, la proposition de loi n° 2735 déposée le 13 juillet par mesdames Gaillard et Marland-Militello a recueilli à ce jour les signatures de 58 députés (le 58ème qui vient de signer est M. Eric Diard, élu dans la 12ème circonscription des Bouches du Rhône, bravo à lui !).
Tout comme en Catalogne, la solution en France est avant tout législative.
Dès la rentrée parlementaire, le CRAC Europe et ses partenaires rencontreront l'ensemble des députés dans leur circonscription pour leur demander de se positionner sur le sujet et de cosigner la proposition de loi.
Nous vous appelons à faire de même et à demander un rendez-vous à votre député.
Suite à cette décision d'abolition en Catalogne, nous avons été contactés par différents médias.
Vous devriez pouvoir nous retrouver au cours des reportages en soirée sur "I Télé".
Demain, un article devrait être publié dans "Le Parisien Aujoud'hui en France".
Demain matin en direct sur Europe 1 nous interviendrons à 6h15.
Notre présidente Hélène Vaquier vient de répondre aux questions d'un journaliste de Radio France International.
Nous avons pu intervenir sur l'antenne d'une radio suisse, Couleur 3 ( www.couleur3.ch).
Vendredi, nous interviendrons sur l'antenne de la radio alternative "Ici et maintenant" en région parisienne.
A bientôt pour la suite et bravo à tous nos amis catalans !
Victoire historique pour les opposants à la tauromachie.
Les députés du Parlement régional de Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne, ont approuvé l'interdiction des corridas, par 68 voix pour et 55 contre.
La Catalogne devient ainsi la deuxième région d'Espagne à interdire la tauromachie, après l'archipel des Canaries en 1991.
Ce vote, fruit de sept mois de débats, est le résultat d'une "initiative législative populaire" (ILP), lancée en 2008, qui a recueilli 180 000 signatures.
Pendant les mois précédant le vote, partisans et opposants se sont déchirés à propos de cette interdiction par voie de presse interposée.
Au point qu'aujourd'hui, le principal quotidien national, El Pais, propose sur son site Internet une sélection de points de vue parus dans ses pages en faveur et en défaveur de la corrida.
[...]
Les défenseurs des animaux se réjouissent de la possibilité de "contagion" de cette décision à d'autres régions.
Cette loi ne résout pas tout, note enfin El Pais, car elle laisse en suspens toutes les autres fêtes catalanes impliquant de mauvais traitements sur des animaux, et notamment celle des "correbous" (corretoros en espagnol), tradition qui consiste à encercler un taureau et à lui faire subir des sévices plus ou moins importants, mais sans que mort s'ensuive.
Le parlement catalan a approuvé l'interdiction des corridas, qui sera effective dès 2012.
Les députés du parlement régional de Catalogne (nord-est de l'Espagne) ont approuvé ce mercredi 28 juillet l'interdiction des corridas, à partir du 1er janvier 2012.
Ils ont approuvé par 68 voix pour, 55 contre et neuf abstentions une "initiative législative populaire" (ILP) qui, appuyée par 180 000 signatures, réclamait la fin de ce spectacle "barbare".
Cette riche région du nord-est devient ainsi la deuxième région espagnole à interdire la tauromachie, après l'archipel des Canaries qui l'a fait en 1991.
Il s'agit d'une victoire incontestable pour les opposants à la corrida, et un coup dur pour le monde taurin, dans une morosité ambiante nourrie par la désaffection des spectateurs et la crise économique que traverse le pays.
Symbole du pouvoir central madrilène
Surtout, la question de la corrida a déchaîné les passions ces dernières semaines en Espagne, érigée en symbole du pouvoir central madrilène.
Le Parlement catalan, en s'attaquant à la tradition nationale, souhaite une fois de plus marquer son indépendance.
"Je méprise la théorie qui veut que quiconque soit opposé à la corrida soit opposé au pouvoir central.
C'est comme dire que si l'on n'aime pas le jambon serrano ou le chorizo, ou si un Français n'aime pas le camembert ou un Italien la mortadelle, c'est signe d'antipatriotisme espagnol, français ou italien.
Le patriotisme, quelle paresse."
Le vote aura été l'occasion d'un lobbying intense, que ce soit du côté des partisans ou des opposants à la corrida.
La victoire est grande pour la plate-forme anti-corrida Prou! et son leader Leonardo Anselmi qui a opté pour des pressions discrètes au sein du Parlement.
La défaite est en revanche plutôt rude pour Luis Corrales, grand défenseur de la tradition des arènes, omniprésent dans les médias espagnols ces derniers mois.
Il négociera toutefois le versement de l'indemnité de 300 millions d'euros prévus par le Parlement catalan.
Les députés de Catalogne vont se prononcer sur l'interdiction de la corrida.
Pro et anti-corridas français entrent dans le débat.
(De Madrid - Elodie Cuzin)
Pour les Espagnols amateurs de films érotiques, le paradis s'est longtemps trouvé en France.
Jusqu'à la mort de Franco, alors que la censure faisait rage en Espagne, les Catalans étaient particulièrement bien placés pour passer rapidement la frontière, parfois par cars entiers, et s'installer devant les grands écrans français.
Aujourd'hui, les amateurs de corrida s'inquiètent de voir bientôt un même exode passer les Pyrénées, mais cette fois à la recherche d'arènes.
Les députés catalans doivent en effet se prononcer mercredi sur la possible interdiction des corridas sur leur territoire, où seules les arènes de Barcelone sont encore en activité.
Un scrutin qui s'annonce serré après un débat animé et teinté de questions identitaires autant que de considérations sur la maltraitance des animaux. Pionnières, les îles Canaries ont ainsi interdit les corridas dès 1991, en créant bien moins de remous.
Des Français invités à débattre en Catalogne
Les défenseurs des droits des animaux craignant de voir le débat se déplacer vers la politique tout comme les aficionados cherchant à démontrer que Catalans et corridas font bon ménage ont donc rapidement fait entrer la France dans le débat, en sollicitant en chœur et avec appétit des opinions jugées plus « neutres ».
En France, on suit aussi le débat depuis des mois, en appréhendant ou anticipant avec joie, selon les convictions, l'impact que cette abolition pourrait avoir sur les arènes de l'Hexagone.
Le président du conseil général du département des Pyrénées-Orientales, Christian Bourquin, le maire d'Arles et président de l'Union des villes taurines de France, Hervé Schiavetti, ainsi que le professeur français de philosophie, Francis Wolff, tous pro-corrida, ont ainsi été convoqués en mars à Barcelone pour participer au débat parlementaire décisif avant le vote.
La Fédération des luttes pour l'abolition des corridas (Flac) a elle aussi fait irruption dans la controverse espagnole en dévoilant qu'une pétition envoyée par une centaine d'élus français aux députés catalans pour leur demander de préserver la tradition taurine, et très médiatisée en Espagne, comprenait en fait les « signatures » de trois élus décédés.
Les anti-corridas français prêts à « déboucher le Champagne »
Sa présidente, Isabel Marcoux, a été invitée par l'organisation catalane Prou, qui a forcé le débat au parlement catalan en rassemblant plus de 180 000 signatures, à assister en personne au vote fatidique, mercredi.
« Pour nous c'est un test », explique Thierry Hély, chargé de communication de la Flac. A la veille de la session plénière, il affirme être « très confiant sur l'issue du vote » :
« On garde le champagne au frais. C'est un événement historique qui se prépare, le commencement de la fin, tout doucement. Après cinquante ans de mépris, nous sommes enfin proches d'une première victoire notable et concrète. »
Inquiétude chez les aficionados français
L'heure est moins à la fête chez Bernard Raviglione, vice-président de l'association des aficionados de la ville de Céret (Adac), dans les Pyrénées-Orientales, non loin de la frontière espagnole. Même s'il ne pense pas que le futur de la corrida dans le reste de l'Espagne est en péril, il admet son « impatience » teintée d'« inquiétude » avant le résultat du vote.
« Une part non négligeable du public dans nos arènes vient de Catalogne du Sud. La corrida, c'est aussi leur culture et ce n'est pas anodin qu'on les en prive. »
Il admettant son désarroi devant un débat qui « a pris de telles proportions en Catalogne ».
L'Adac se garde d'ordinaire de se mêler de politique mais la tournure des événements chez ses voisins lui fait soupçonner que « la défense des animaux n'est ici qu'un prétexte » derrière des batailles politiques.
Nicolas Sarkozy à la rescousse de la corrida ?
Tous deux concordent en tout cas lorsqu'ils prévoient qu'un vote positif à Barcelone pourrait aider les deux députées françaises, Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP), qui tentent de faire interdire la corrida dans le Sud de la France, où elle est encore tolérée en vertu d'une « tradition locale ininterrompue ».
Réputé grand amateur de corridas en Espagne, Nicolas Sarkozy apparaît également dans le débat espagnol.
Un matador catalan aujourd'hui âgé de 75 ans, Joaquín Bernadó, a ainsi déclaré peu avant le vote au quotidien El Mundo qu'il manquait en Espagne « le courage qui existe en France » chez les taurins :
« On y a remis en cause la “fiesta” il y a quelques années mais son Président a défendu ce spectacle. Pourquoi personne n'ose le faire ici ? »