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  • Massacre de chevaux dans le Queensland australien

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    En Australie, les chevaux sauvages sont indésirables. Ces animaux, introduits sur le continent à la fin du XVIIIe siècle, sont rapidement devenus très nombreux. Dans le seul Queensland, ils pourraient même être de 40 000 à 100 000. Cet état du nord-est du pays a donc lancé, en automne 2007, la première phase d'un programme visant à contrôler une population, jugée nuisible, dans les parcs nationaux. Un millier de chevaux ont été tués dans le parc national de Carnarvon, et 10 000 autres seraient menacés ces prochaines années, selon des associations de défense des animaux.

    Pour les autorités du Queensland, ces chevaux sauvages - les brumbies - représentent une menace pour les autres espèces animales, rivalisant avec elles dans leur quête de nourriture. Comme les cochons ou les chèvres, les brumbies sont accusés de détériorer les sols et de détruire l'habitat de la faune locale. "Il ne s'agit pas d'éradiquer les chevaux sauvages, mais de s'assurer que la population est maintenue à un niveau raisonnable pour le bien-être des chevaux et celui de la faune du parc", a commenté Andrew McNamara, ministre du développement durable de l'Etat du Queensland.

    Le problème n'est pas nouveau : on estime que l'Australie pourrait compter plus de 300 000 chevaux sauvages. En Nouvelle-Galles du Sud, des mesures ont donc également été prises pour limiter le nombre de brumbies dans le parc national de Kosciuszko. Mais au Queensland, c'est la méthode utilisée qui suscite la polémique. Car les chevaux ont été abattus par des tireurs depuis des hélicoptères. Une pratique barbare, pour l'association Save the Brumbies. "Souvent les tirs ne sont pas précis et certains animaux agonisent durant des heures. Parfois, les juments sont tuées et les poulains se retrouvent seuls, condamnés à mourir de faim", proteste Jan Carter, porte-parole de l'association. Sur son site Internet, Save the Brumbies affiche des clichés d'animaux abattus et encourage l'adoption des chevaux.

    Stériliser les juments

    Du côté des autorités, on affirme avoir choisi la méthode la mieux adaptée. Une position appuyée par la RSPCA, la société australienne de protection des animaux : "Comme le terrain est très difficile d'accès, c'est encore la solution la meilleure pour les animaux", confirme Michael Beatty, porte-parole de la RSCPA du Queensland.

    La RSCPA réclame cependant que le gouvernement mette en place un programme de stérilisation, une méthode déjà utilisée aux Etats-Unis. "Il faudra faire des injections aux juments. Sur le long terme, ce sera moins coûteux et plus humain", plaide M. Beatty. "Cela aurait dû être fait avant que le nombre de chevaux croisse à ce point", regrette Mme Carter, dont l'association milite pour l'interdiction à l'échelle fédérale de l'abattage depuis des hélicoptères. L'Etat du Queensland reconnaît envisager d'autres méthodes pour contrôler le nombre de brumbies.

    Marie-Morgane Le Moël

    Article paru dans l'édition du 14.03.08.

    http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/13/dans-le-queensland-australien-on-acheve-mal-les-chevaux-sauvages_1022416_3244.html?xtor=RSS-3244

  • Le commerce des peaux de chat bientôt hors la loi en Suisse

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    Jean-Marc Ducos

    jeudi 06 mars 2008 | Le Parisien

    Grâce à la mobilisation française contre les enlèvements de chats qui alimentent le commerce des peaux et fourrures, la Suisse va modifier la loi sur la protection des animaux. En attendant, des tanneries helvétiques continuent à exporter via la Poste.

    L'INCONTOURNABLE Brigitte Bardot, mais aussi le champion de Formule 1 et résident suisse Michael Schumacher et son épouse Corinna figurent parmi les signataires. Une pétition de 106 000 signatures franco-suisses sera déposée aujourd'hui au Parlement suisse, à Berne, pour demander l'interdiction du commerce et de l'exportation des peaux de chat. La fourrure des animaux sert à confectionner couvertures, manteaux, ceintures antidouleur ou garnitures de vêtement.

    Un commerce légal et autorisé jusqu'à présent chez nos voisins helvètes. La motion de modification de la loi a déjà été acceptée par le conseil fédéral, le gouvernement du pays. Une initiative de l'association SOS Chats de Noiraigue, un refuge pour des chats dits caractériels , venus de toute l'Europe.

    « Au moins 500 disparitions suspectes en Haute-Savoie »

    Cette révision de la loi suisse n'aurait jamais eu lieu sans le tapage organisé par la SPA de Thonon-les-Bains après avoir constaté « au moins cinq cents disparitions suspectes de chats » au cours de l'été dernier. « Ces disparitions continuent. On peut estimer que huit cents personnes ont perdu un petit félin en Haute-Savoie. Cette tuerie organisée doit cesser », implore Patricia Dolciani, la présidente de la SPA locale, qui a déposé plainte en novembre 2007 chez les gendarmes.

    Et de rappeler, en consultant ses épais cahiers où elle note tous les appels de détresse des propriétaires d'animaux perdus, que, le 20 juillet 2007, « quatorze chats ont disparu à Megève le même jour ». Même scénario à Neuvecelle où quinze matous ne sont jamais rentrés à la maison. Des collets ont été retrouvés dans ce village. A Morzine, encore, quinze chats n'ont plus donné signe de vie. Quatorze autres à Saint-Paul-en-Chablais. « Ce sont toujours de très beaux spécimens au pelage épais et intact », remarque Patricia Dolciani, qui pointe un doigt accusateur vers la Suisse où « l'on tanne les peaux de chat ».

    « Nous avons trouvé les preuves »

    Une information judiciaire a été ouverte au tribunal de Thonon et la gendarmerie de Haute-Savoie a déjà été saisie pour l'instant de vingt-quatre plaintes mais, devant « la sensibilité du dossier » et « le caractère affectif porté à ces animaux de compagnie », le colonel Olivier Kim a décidé d'organiser une cellule d'enquête baptisée Félin 74 avec six gendarmes pour « organiser tous les recoupements » et vérifier s'il s'agit bien de vol en bande organisée à destination d'un trafic.

    A Noiraigue, sur les contreforts ardus du Jura suisse, Tomi Tomek, 55 ans, une ancienne assistante sociale à la retraite reconvertie dans la défense du chat, est convaincue que « ce trafic existe ». Installée dans une ancienne ferme à l'écart du monde, elle héberge 263 chats en liberté dans cette grande bâtisse posée au milieu d'un alpage. « Pendant onze ans, nous avons cherché les preuves. Nous les avons trouvées dans une mercerie de Bienne qui vendait des peaux et nous sommes remontés vers les tanneurs. C'est un commerce indigne », s'émeut Tomi Tomek, la responsable de SOS Chats.

    C'est elle qui a aussi piégé l'automne dernier plusieurs tanneries en Suisse, facture d'achat ou d'exportation des peaux de chat en main. C'est ainsi qu'elle a réussi à faire expédier des peaux vers des pays européens où ce commerce est interdit. Elle reste convaincue que « des hommes de main enlèvent les chats partout et notamment en France pour les revendre aux tanneurs ». Tomi Tomek dit « savourer sa victoire grâce à la mobilisation de la France ».

    http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/articles/LE-COMMERCE-DES-PEAUX-DE-CHAT-BIENTOT-HORS-LA-LOI-EN-SUISSE_296111276

  • "Animal et Société" : compte-rendu du CVN de la rencontre du 14 mars

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    Ce vendredi 14 mars 2008, le CVA a été reçu une heure et demie  au ministère de l'Agriculture par Mme Soubeyran et M. Uhl à propos des rencontres "Animal et Société". Etaient présents : Valérie Sofroniades pour le CVA (qui a parlé des cirques), P. Athanaze pour l'ASPAS, J.P. Sidois pour Grand Bleu (delphinariums, captures...), A. Farrachi pour le CVN, une représentante de Pro Anima pour l'expérimentation et un représentant du végétarisme (consommation). Chacun s'est exprimé un quart d'heure sur son sujet. Concernant la faune sauvage, P. Athanaze est intervenu sur les chasses  traditionnelles cruelles (gluaux, tendelles, lacets) et moi (A. Farrachi) sur le statut de l'animal sauvage.

    Résumé : il est incompréhensible que les animaux sauvages, qui bénéficient depuis 1976 du même statut d'êtres sensibles que les animaux domestiques, n'en tirent aucun bénéfice et que le fait de les maltraiter ne constitue pas un délit.

    Il est scandaleux que certains animaux disparus (comme le tétras) ou menacés (comme le blaireau) appartiennent à la catégorie "gibier", et que des animaux sauvages dans leur milieu soient illégalement classés "nuisibles" par des instances territoriales trop soumises aux pressions locales (chasseurs, agriculteurs, etc.)

    Les conseillers nous ont écoutés et rédigeront une fiche de synthèse sur chaque sujet. Ceux qui reviennent le plus souvent seront remontés. On nous a précisé que le président de la République avait demandé que la question de la chasse ne soit pas abordée ! Toutefois, c'est la conseillère elle-même qui évoque la chasse à courre. Comme elle s'était montrée intéressée par la législation des autres pays d'Europe à propos des delphinariums, je me suis étonné que les veneurs interdits chez eux se réfugient chez nous, où le nombre d'équipages explose, et que les autorités ne limitent pas, comme elles le peuvent, le nombre des meutes.

    Comme il n'est pas certain du tout que nous puissions être retenus au débat, on nous suggère d'accompagner sur les questions dont nous sommes spécialistes les associations invitées (SPA, Fondation BB, LPO, ROC, etc.). Nous nous adresserons à la fondation BB, membre du Collectif. Les membres présents de CVA envisagent de faire leur propre « Grenelle » et d'inviter la presse.

    Armand Farrachi pour le CVN.

  • Animal et Société : L'analyse de One Voice du Grenelle des animaux

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    Quand on devrait se réjouir de l’organisation des rencontres « Animal et Société » dont l’objectif avoué est d’agir pour le bien-être des animaux en France, la seule observation de leur contenu ne laisse place à aucun espoir…

    Des rencontres organisées…

    Le Grenelle des animaux est organisé du 14 mars à la fin juin 2008.3 groupes de travail doivent se partager la tâche. Le premier doit débattre des statuts de l’animal, le second de la problématique de l’animal en ville et le troisième de l’utilisation de l’animal dans les activités économiques. Chaque groupe est présidé par une personnalité assistée d’un vice-président. Au sein de chaque groupe, des représentants de l’ensemble des acteurs impliqués : des représentants des pouvoirs publics, des ONG intéressées, et des secteurs professionnels concernés. Un tableau parfait… si ce n’est le détail du dossier de presse !

    Un premier paragraphe qui donne le ton

    Dès l’introduction, nul doute n’est permis : il faut défendre le bien-être animal mais : « en conciliant la préservation de notre patrimoine culturel et religieux et la protection animale » et en tenant compte « des réalités d’un développement économique durable ». Lu rapidement, ça sonne plutôt bien. Mais après réflexion : « préserver des pratiques » cela signifie qu’il va y avoir des exceptions.

    On comprend déjà que des compromis vont être fait. Évidemment, qu’est-ce que le bien-être animal face à la religion, la gastronomie ou les loisirs ? En une phrase, abatages rituels, foie gras, chasse, tauromachie et tant d’autres sont disculpés d’office. Oui, le bien-être animal doit être âprement défendu… sauf quand on a d’autres habitudes (sic) !

    Seconde restriction au bien-être : une économie durable. A priori cela
    ne semble pas contradictoire. Mais une économie durable ainsi exprimée n’est pas du tout synonyme d’une exploitation raisonnée et rentable des ressources. Elle ne signifie qu’une chose : faire des profits en vendant au plus grand nombre la plus grande quantité possible. La qualité du produit ? La santé du consommateur ? L’impact environnemental ? Rien d’économiquement intéressant… D’emblée, on sait donc que la qualité de vie des animaux de rente ne sera pas repensée en profondeur comme il le devrait. Du bien-être oui, sauf s’il n’est pas rentable…

    Revoir les statuts de l’animal?

    L’objectif du premier groupe de réflexion est rondement amené : il faut préciser les statuts de l’animal pour qu’il soit respecté et mieux protégé contre la maltraitance. Puis l’auteur précise qu’il s’agit bien de tous les animaux, c’est-à-dire : de compagnie, domestiques, sauvages et… utilisés en expérimentation !

    Déjà, considérant que les animaux de compagnie sont des animaux domestiques, on comprend que par le terme domestique, l’auteur a soigneusement choisi d’éviter le terme d’animaux de rente, engageant là « innocemment » le débat sur la terminologie de la domesticité. Car pour préciser de la sorte les statuts de l’animal, il va falloir redéfinir des catégories qui jusqu’ici n’ont jamais obtenu le consensus de la communauté scientifique… Par ailleurs, une catégorie totalement artificielle est créée, sans doute parce que son existence n’est aucunement justifiée, mais est nécessaire au vu d’un objectif non avoué : les animaux d’expérimentation.

    Cette catégorie, qui devrait être un thème de débat – il ne devrait pas y avoir d’animaux d’expérimentation ! – révèle en effet une intention douteuse : faire deux poids deux mesures. Il y aurait ainsi les chiens de compagnie et ceux de laboratoire. Les premiers protégés, les seconds torturés en toute impunité… Pourtant ce sont les mêmes animaux dans et hors des laboratoires. Seule l’étiquette qui leur a été collée dessus diffère ! On comprend mieux le flou terminologique. Cette catégorie est donc là pour éviter le débat.

    Plus loin, d’ailleurs, l’auteur explicite : « l’animal est un être sensible qui ne doit pas être utilisé de manière abusive. » La lecture rapide apporte encore satisfaction. Pourtant un terme est gênant : abusive. Ce terme vide la phrase de son sens. Un être sensible ne doit pas être utilisé. Voilà qui nous aurait suffi. Par un petit mot, une expression qui révèle la volonté de ne fixer qu’une limite totalement arbitraire, on comprend encore : il faut protéger tous les animaux… sauf… C’est ce que l’on appelle un leurre.

    Débattre de l’utilisation de l’animal dans des activités économiques

    Le troisième groupe de réflexion doit se pencher sur l’utilisation qui
    est faite des animaux, de l’élevage aux spectacles. Le cœur du problème.

    Les questions épineuses devraient y être abordées : cultes religieux, cirques, delphinariums, tauromachie, courses de chiens, combats de coq, chasse, élevages en batterie… Premier écueil : la présentation de la thématique est claire. La réglementation est déjà très développée (sic) et l’objectif de ce groupe est de trouver le moyen de la mettre en œuvre (sic). Oui, vous lisez bien, en France des spécialistes se réunissent aux frais du contribuable pour trouver comment appliquer une réglementation déjà existante !

    Mieux, la question est tellement problématique qu’en quelques lignes, on trouve un exemple de langue de bois digne de figurer dans les manuels scolaires : son rôle est de « mettre en lumière des actions à envisager ». En d’autres termes, la conclusion de ce groupe sera certainement : il faudrait projeter de peut-être appliquer la réglementation existante. Bien. On avance… !? Mais attention, le summum de l’absurde est atteint quand on découvre l’identité du président de ce groupe ! Il s’agit du président du groupe chasse au parlement ! Au moins on sait à quoi s’attendre. Le débat sera certainement très riche (sic)…

    L’animal en ville

    Seul le deuxième groupe semble tirer son épingle du jeu. Sa thématique ne laisse rien à redire. Améliorer la cohabitation homme/animal en zone urbaine est un objectif qui aurait dû depuis longtemps être prioritaire, de même que la commercialisation des animaux de compagnie. Reste à savoir les méthodes de régulation qui vont être envisagées. Espérons que ce groupe, au moins, aura l’ambition de changer les choses de manière radicale, comme l’exige la situation. La loi inepte bientôt adoptée sur les chiens dangereux laisse malheureusement planer un doute sérieux.

    One Voice a refusé d’être associée à cette manifestation. Forte de son expérience, elle sait que le bien-être animal ne sera pas changé par quelques tables rondes organisées autour de personnalités médiatiques. Seule la mobilisation citoyenne peut faire changer les choses pour que la condition animale en France soit repensée en profondeur.

    Ne légitimons pas la souffrance, supprimons-la.

  • Promesses au Grenelle des animaux ?

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    Démocratie participative au Grenelle des animaux

    Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, va lancer ce vendredi 14 mars les rencontres "Animal et Société", sorte de Grenelle des animaux qui se donne pour objectif la mise en place de mesures concrètes pour le bien-être animal.

    Le ministre de l'Agriculture a voulu ouvrir ces rencontres aux contributions des citoyens sur son site Internet mais celles-ci ne sont pas rendues visibles aux autres internautes. L'association L214 vient donc d'ouvrir son site pour que les participants puissent aller y déposer publiquement une copie afin que tout le monde puisse les consulter librement.

    Rendez-vous sur : http://www.l214.com/animal-et-societe/contribuez

    De quel côté se trouve le gouvernement français ?

    La position du gouvernement français sur des dossiers récents concernant le bien-être animal montre sa propension à suivre avant tout la volonté des filières d'élevage. Deux exemples :

                - La défense des méthodes intensives pratiquées dans la production de foie gras en autorisant secrètement et en violation de ses obligations européennes la poursuite de l'utilisation des cages individuelles pour le gavage des canards. En savoir plus

                - L'obstruction du gouvernement français dans les négociations sur la directive pour la protection des poulets élevés pour la viande qui a aboutit à l'adoption d'un texte validant les méthodes d'élevage intensif pratiquées en France. En savoir plus 

                - Concernant ces rencontres "Animal et société", la nomination à la présidence du groupe de travail "animal, économie et territoires" du président du groupe chasse à l'Assemblée nationale, Jérôme Bignon, est un exemple frappant de la partialité du gouvernement sur la question animale. Jérôme Bignon est également un des députés qui avait proposé l'amendement déclarant que "le foie gras fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France."

    L'ourse Cannelle qui cache la forêt

    L'enjeu majeur sur le bien-être animal se trouve dans l'utilisation des animaux dans l'élevage pour la production de viande, d'oeufs et du lait. Ce sont chaque année plus d'un milliard d'animaux qui sont mis à mort dans les abattoirs français, soit 3,5 millions par jour et ce dans la plus grande opacité ! Les méthodes d'élevages sont généralement à 80% des méthodes intensives où les animaux sont généralement entassés dans des bâtiments fermés (poulets de chair, poules pondeuses, dindes, veaux, cochons, lapins, etc.).

    Le gouvernement a t-il réellement le pouvoir et l'envie de remettre en cause cette industrie agro-alimentaire ?

    http://www.l214.com/communications/promesses-grenelle-des-animaux

  • Débat : l'ourse, le chasseur, l'homme et la bête

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    À Pau s'est ouvert le procès du chasseur qui a tué l'ourse Cannelle en 2004. À Paris, le ministre Michel Barnier lance les rencontres « Animal et société ».

    Possédez-vous un animal domestique? C'est le cas d'un Français sur deux. Êtes-vous végétarien? Protecteur de la nature et des bêtes sauvages ? Opposé aux expériences sur les animaux? La mort de l'ourse Cannelle vous a-t-elle indignée ? Les rapports entre les hommes et les animaux soulèvent des questions souvent conflictuelles. Jusqu'où protéger l'animal sans menacer certaines activités humaines et de très vieilles traditions, comme la corrida, la chasse à courre ou le gavage des oies?

    Régulièrement interpellé sur le sujet, le ministère de l'Agriculture a décidé de réunir les protecteurs de la nature, les éleveurs, les bouchers, les chasseurs, tous ceux que la vie et la protection animale concernent. La France a besoin de mettre un peu de clarté dans ces rapports entre l'homme et la bête. « Un même animal va faire l'objet de dispositions juridiques très différentes et souvent incohérentes, selon qu'il est de compagnie, d'élevage, animal de trait ou animal sauvage », constate Thierry Tuot, du Conseil d'État,

    On trouve encore dans le Code des communes des dispositions héritées de l'époque où le maire devait lutter contre les loups et autres animaux sauvages. À l'inverse, le Code de l'environnement l'enjoint de protéger la faune sauvage. L'affaire de l'ourse Cannelle a d'ailleurs montré combien la justice était embarrassée. Le chasseur a d'abord bénéficié d'un non-lieu. La Cour d'appel, au contraire, l'a renvoyé en correctionnelle pour « destruction d'espèce protégée. »

    « Un être sensible »

    Héritage culturel d'un vieux pays rural, l'animal actuellement relève avant tout du droit de propriété. C'est un bien comme un autre, un patrimoine, un objet. « Un bien meuble », mais « mobile », selon le Code civil, plutôt qu'un être vivant. Ressurgit une très ancienne question philosophique : l'animal considéré comme une machine contre l'animal, être souffrant.

    C'est désormais l'approche par le vivant qui l'emporte. « Tout animal est un être sensible et doit, en conséquence, être traité comme tel », stipule le Code pénal. Des directives communautaires ont été transposées en droit français. Les traitements cruels contre les animaux sont passibles de poursuites. Tout se tient: la lutte contre les trafics d'animaux domestiques ou sauvages, l'attention portée aux conditions de transports des bêtes et les techniques d'abattoir, les abandons d'animaux de compagnie, le traitement des animaux errants placés en fourrière.

    « Nous allons mettre tous les sujets sur la table », promet Michel Barnier. Le public sera consulté en mai et juin (1). Les débats s'annoncent passionnés et, déjà, des anti-chasse fulminent. La présidence du groupe de travail « Animal, économie et territoires » a été confiée à Jérôme Bignon, député UMP de la Somme. C'est un chasseur.

    Bernard LE SOLLEU.

    (1) Un site à consulter : www.animal-societe.com

    http://www.ouest-france.fr/Debat-l-ourse-le-chasseur-l-homme-et-la-bete-/re/actuDet/actu_3636-587619------_actu.html

  • Trafic : plusieurs centaines de chiens provenant des Pays de l'Est saisis par la SPA dans des animaleries et élevages de la Somme

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    Suite à une perquisition simultanée du 11 mars sur 6 sites (chenils, animaleries, élevages), la SPA est actuellement en train de mener une vaste opération pour saisir plusieurs centaines de chiens provenant des pays de l'Est dans des élevages et animaleries de la Somme.

    Il s'agit d'un trafic international d'animaux de compagnie, identifié par la Cellule Anti-Trafic de la SPA, qui a conduit notre association à mener cette opération de très grande ampleur.

    Après une collaboration étroite et efficace des services de police, de gendarmerie et de la SPA, la Société Protectrice des Animaux espère enfin sensibiliser le grand public sur les horreurs de ce trafic.

    Il est grand temps qu'une prise de conscience s'opère sur les réalités de ce commerce où l'animal est considéré comme un bien de consommation et dont les conditions d'élevage, de transport et de détention ne prennent aucunement en compte le fait qu'il s'agit d'un être sensible. Le seul moteur est le profit maximum à réaliser sur ces animaux. Ces animaux en souffrance, traumatisés, sevrés trop tôt, mal nourris, aux mains d'un personnel le plus souvent incompétent, sont l'objet d'une mortalité importante, et ceux qui survivent le font au prix de séquelles psychologiques et physiques. L'explication de nombreux abandons et de la surpopulation de nos refuges y trouve son origine.

    « Chaque année, 1 million de chats et de chiens sont produits pour le marché français. Le trafic d'animaux est le 3ème en France après les armes et la drogue. Ce commerce sans contrôle et sans éthique doit cesser. C'est un véritable scandale qu'il est urgent de dénoncer. Il n'est plus acceptable pour la SPA de se retrouver en bout de course de cet ignoble trafic, dans la nécessité de récupérer tous ces pauvres animaux, traumatisés, indésirables. Le gouvernement doit prendre des mesures au plus vite. Nous assumons notre mission tous les jours mais, devant de telles situations, nous atteignons les limites de ce que nous pouvons supporter. Il faut que nous soyons entendus et que le commerce des animaux de compagnie soit moralisé et professionnalisé. A 10 jours des rencontres « Animal et Société » la SPA tire la sonnette d'alarme et fera en sorte d'être entendue » déclare Caroline LANTY, Présidente Nationale de la SPA.

    Les animaux feront l'objet d'un bilan sanitaire, vétérinaire et comportemental avant de pouvoir être proposés à l'adoption dans les 56 refuges de la SPA.

    http://www.spa.asso.fr/20-actualites.htm

  • Un sujet tabou : la chasse en général et la chasse à courre en particulier

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    Communiqué du C.A.C.C. (Collectif pour l'abolition de la chasse à courre)
    http://www.abolitionchasseacourre.org/index.html

    Le ministre de l'écologie oppose par écrit une fin de non recevoir aux  abolitionnistes. Selon lui (ou plutôt selon le directeur des services vétérinaires qui signe cette lettre), la chasse à courre et la vénerie sous terre participent à la régulation des espèces (y compris celle du blaireau, espèce en danger dont on se garde bien d'estimer les effectifs !), alors que, de l'aveu même des veneurs, le « prélèvement » de la chasse à courre est négligeable.

    Comme nous rappelions que la chasse à courre est interdite dans presque toute l'Europe et que la France ne doit pas servir d'asile aux bourreaux, le ministère répond, avec un grand sens de l'à-propos, qu'elle est autorisée en Australie et en Nouvelle Zélande !

    Enfin, le ministère rappelle qu'il n'a jamais été question d'interdire la chasse à courre, sans doute pour signifier qu'il n'en sera jamais question. La chasse, malgré ce qu'elle a d'illégitime (réglée de façon dérogatoire ou secrète) et de scandaleux (du point de vue éthique comme du point de vue écologique) reste  une question d'État dont il est interdit de parler, bien qu'elle ne concerne que 0,01% de la population contre 73% d'opposants.

    Le sujet n'a pas même été abordé au « Grenelle »  de l'environnement, ce qui justifia un « Grenelle des animaux » : « Animal et Société ». Or, non seulement cette question taboue n'y sera pas davantage  évoquée, mais c'est le sénateur Bignon, président du groupe chasse à  l'Assemblée Nationale, qui a été pressenti pour s'en occuper.   

    Il est urgent d'obtenir la séparation de la Chasse et de l'État.

    La mobilisation continue.

    http://www.abolitionchasseacourre.org/communiques/communique_un_sujet_tabou.html

    Pétition contre la chasse à courre ici :

    http://www.ecologie-radicale.org/signez/index.cgi?code=cacc

  • Poulets fermiers : la demande massive des consommateurs britanniques fait exploser le marché... jusqu'en France

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    L'affaire est suffisamment sérieuse pour que célèbre journal The Independent en fasse sa une du 28 février : « une campagne d'information bouleverse les habitudes alimentaires de la nation ». En effet, les ventes de poulets élevés en plein air explosent au Royaume-Uni. Suite à l'une importante campagne d'information sur l'élevage intensif des poulets menée par la RSPCA et le siège international de la PMAF (CIWF), les ventes de poulets fermiers ont grimpé de... 35% !

    Depuis, l'ensemble des supermarchés britanniques essuient ainsi les plaintes de nombreux consommateurs, mécontents devant les rayons vides d'où les poulets élevés en plein air se sont envolés. Selon un responsable des supermarché Sainsbury's : « les ventes augmentent de 50 % d'année en année, ce qui signifie que nous n'avons jamais vendu autant de poulets " bien-être ". Cela signifie aussi que nous en vendrions encore davantage si nous en avions suffisamment pour répondre entièrement à la demande des consommateurs ».

    Afin de mieux y répondre, les supermarchés se tournent actuellement vers les filières alternatives en France, où existe une forte tradition de poulet fermier labellisé. Une preuve supplémentaire que, lorsque les consommateurs sont informés honnêtement, le bien-être animal et le succès économique peuvent composer un mariage heureux !

    http://www.pmaf.org/lettres/2008/newspmaf_100308.html#2

  • Jane Goodall : « Nous sommes ce que nous mangeons »

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    A 73 ans, la célèbre primatologue Jane Goodall engage un nouveau combat. Dans "Nous sommes ce que nous mangeons" (Actes Sud), elle lance un plaidoyer pour une alimentation responsable. Lors d’une récente conférence donnée à Paris dans le cadre de l’opération « L’école agit », la « vieille dame des chimpanzés » a présenté son action auprès de quelques centaines de collégiens : "J’ai eu une vie merveilleuse à étudier les chimpanzés. Au terme de ce travail, j’ai compris que la majorité des problèmes étaient liés à notre manière de vivre, en tant qu’occidentaux.

    Dans son livre, Jane Goodall dénonce notre "boulimie" occidentale de viande : 1,2 milliard de bœufs, vaches, veaux et moutons destinés à l'abattage vivent sur terre : 100 000 bovins sont abattus par jour aux Etats-Unis, 3 000 000 par an en France. Ce véritable continent d'animaux de boucherie, et la monoculture céréalière qui l'accompagne, occupent 25% des terres cultivées planétaires : « Quand des gens me disent qu'ils sont révoltés par les traitements que nous infligeons aux animaux, cela me met en rage. Que font-ils pour les empêcher ? Quels animaux mangent-ils tous les jours ? »

    Dans « Nous sommes ce que nous mangeons », le docteur Jane Goodall propose des réponses immédiates, accessibles à tous. Au-delà d'une synthèse des grandes questions alimentaires d'aujourd'hui, ce livre engagé propose des éléments concrets aux consommateurs qui veulent se réapproprier la liberté de bien se nourrir. Pour ce livre, « la difficulté c’était de trouver un peu d’espoir... mais il ne faut jamais abandonner : il y a toujours un moyen ! ».

    (Source : www.lemonde.fr)